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La marque de Hoar...., Haimric, Nesreco et Céléstia
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Apprentie du Saule
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La nouvelle arrivée d'un membre de la compagnie des marches laissa Célestia dans l'expectative. tre aussi loin de sa base d'opération pouvait laisser croire que quelque chose d'importance se préparait dans la région. Cependant leur mission, comme l'avait fait si bien fait remarquer Haimric concernait une tout autre région de faerûn. Etait-ce parce que la compagnie pensait qu'ils ne suffiraient pas à eux même pour remplir leur mission ou bien s'agissait-il tout simplement d'aguerrir certains membres de la compagnie. Célestia opta pour la seconde solution car après tout la prestigieuse organisation qu'était les protecteurs des marches d'argent ne se seraient pas abaissés à effectuer des manœuvres aussi sournoises dans leur dos.
-Bonne rencontre frère du cerf. Célestia, membre de la phalange du rat et représentante du monastère des neuf portes au sein de la compagnie des marches.
Après avoir salué selon le protocole du monastère, elle ajouta en réponse à la question d'Haimric.
-Vous connaissez cette personne et vous en êtes le garant. Il fait partie de plus de la compagnie et à donc droit à toute notre confiance. Comme je vous l'ai dit tantôt, mon avis n'a pas d'importance et si j'avais eu une objection quelconque vous l'auriez su dans la minute qui suivait son apparition. S'il souhaite nous accompagner il est le bienvenue avec nous. Nous ne serons pas trop de trois... ou quatre pour cette mission.
Elle regarda Nesreco en même temps qu'elle marqua un temps d'hésitation dans sa phrase. Ce dernier n'avait pas l'air d'être en état physique et mental de les suivre. De plus, la moniale se voyait mal compter sur lui dans les moments un peu plus critiques. Mais l'heure n'était pas encore venu de montrer ce que chacun était capable de faire.
-Allons donc voir si nous avons des nouvelles fraiches de notre mission.
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Frère-Cerf
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Le rôdeur pencha la tête sur le côté tout en réfléchissant à la proposition de ses compagnons. Après tout, il n'était pas seul à voyager vers Aglarond et il devrait demander son avis à sa compagne... Mais pour l'instant, il avait quartier libre et avait tout le loisir d'écouter les détails du voyage de ses amis avant d'aller en rendre compte à Linwëline. De plus, l'hiver se faisait de plus en plus rude et de nombreux brigands et monstres profiteraient de la désertion des routes -terrestres et maritimes- pour harceler plus durement encore les voyageurs... Un groupe de guerriers serait nettement plus dissuasifs ou, le cas échéant, plus apte à se défendre.
-Ma foi, si notre objectif est identique, je ne vois que des avantages à partager votre aimable compagnie. Mais s'il faut l'aval de votre employeur, je vous suis. J'irai prévenir ma compagne par la suite bien qu'elle puisse éventuellement nous rejoindre entre temps puisque je lui ai précisé où je me trouvais avant de la quitter.
¤Ce sera également l'occasion d'avoir une idée de ce qui nous attendra durant le voyage... Après tout, si je dois leur porter main forte, autant avoir une idée de mon nouvel objectif.¤
Il laissa donc passer Celestia et Haimric avant de leur emboiter le pas non sans avoir jeté un dernier regard à Nesreco en mimant un bol qu'il portait à sa bouche.
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Maître de la Confrérie
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Vingt sixième jour du mois du Crépuscule, année de la Magie Sauvage (26 Nuiteuse 1372)Lieu : Manoir des Eparpivier Climat : Froid, sec, petite brise glaciale revigorante. Température: - 5° Moment: 12h à 13hMJ Narration: Haimric, Nesreco, Celestia et Feanorlaster Eparvier ne se trouvait pas dans le manoir, vaquant à des occupations hautement stratégiques pour les intérêts de sa famille et il le verrait ce soir d'autant qu'à sa connaissance, dans les heures qui suivraient, le groupe embarquerait à bord de l'Asturias où ils passeraient la nuit avant le départ à l'aube. Ainsi, chacun pris ses affaires pour se rendre dans le quartier du port où attendait leur navire. Feanor, qui venait de se greffer au groupe par un heureux concours de circonstance, espérait concilier l'utile à l'agréable en se joignant à eux, au moins durant une partie du voyage jusqu'en Aglarond. L'idée ne semblait pas farfelue, loin de là mais Keenan n'avait aucun pouvoir de décision.
C'est avec un Nesreco déterminé à les suivre que les compagnons empruntèrent le traineau pour traverser la capitale enneigée. Au bout d'une vingtaine de minutes, l'air marin et les effluves de poissonnerie leur chatouillèrent le narines tandis qu'ils allaient aborder le quartier des docks. Keenan fit alors stopper l'attelage pour continuer à pieds, préférant une arrivée discrète. Le quartier du port était en proie à une vive agitation, un spectacle quasi identique dans tous les ports de cette taille et cela même en hiver. D'impressionnant convoi chargé de ballots en tout genre faisaient l'aller retour, certains plus gardés que d'autres tandis que mercenaires et marins de tous bords flânaient ou veillaient. Et si de la graine d'aventuriers côtoyait des vétérans dont l'épée battait le flanc avec assurance malgré le nœud de paix enserrant la garde, Les Dragons Pourpres eux aussi étaient particulièrement présent et vigilant. Aux abords du quartier des dock, les tavernes poussaient comme des champignons mais on était loin d'y trouver à l'intérieur la faune si courante à Luskan. Sous le conduite du domestique, ils pénétrèrent à l'intérieur du Lys pourpre, un établissement bon marché où des relents d'alcool bon marché et des cris accueillaient les nouveaux clients même si dans le cas présent il y eu des sifflements dès plus évocateurs en direction de Célestia et quelques appels bruyant et insistant l'invitant à venir partager quelques instants de "douceurs". Keenan se dirigea vers une table où mangeait un homme, haut de plus de deux maîtres et doté d'une musculature impressionnante, portant des moustaches fournies et touffues; il portait un tricorne orné d'une plume rouge sur des cheveux noir qu'il portait abondants, longs, attaché par une queue de cheval. Il portait une jaquette ornée de boutons d'argent et une culotte de riche damas tandis qu'un baudrier de cuir brun était passé au travers de son buste retenant un sabre d'abordage de belle facture. L'homme était en train de terminer un plat en sauce agrémenté d'un pichet de vin blanc- Je me doutais bien que je vous trouverais là capitaine Trémarec, je vous emmène vos passager Avalant une bouchée de pain gris, l'officier darda sur le groupe un regard interrogateur tout en les invitant à prendre place autour de lui.- Je croyais que je devais embarquer trois bonhommes et non quatre avec en prime un bonne femme, et cela à la veille d'appareiller je n'aime pas les surprise Keenan, notre employeur le sait pourtant bien hein! Une servante s'approcha.- Qu'y-a-t-il pour votre service? - Le plat du jour pour tous ma belle et ramène moi un pichet de vin pour étancher notre soif, il fait vrai chaud ici et n'oublie pas un pichet d'eau pour la dame, je n'aimerai pas qu'elle dise que nous manquions de savoir vivre. Quelques éclats de rires éclatèrent derrière eux et Dubhan Trémarec n'en fit pas grand cas, il n'avait même pas esquissé un sourire.
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Frère-Cerf
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Suivre ses compagnons sur les quais avait été bien plus difficile pour le rôdeur qu'il n'avait pu s'y attendre. Peu habitué au vacarme des villes, la traversée des dock fut un véritable calvaire pour ses oreilles et son odorat sensible. Faisant mine de se protéger de la neige, il couvrit son visage de sa cape pour diminuer le volume sonore -sans grande réussite- mais ne poussa pas jusqu'à se couvrir le nez pour échapper à l'odeur des entrailles de poisson et de la sueur des marins... après tout, se faire remarquer en mission n'était pas recommandé et un jeune demi-elfe insultant les conditions de vie de fiers matelots aurait pu poser quelques problèmes d'ordre relationnel.
Sa patience fut toutefois mise à rude épreuve lorsqu'il pénétrèrent à l'intérieur du Lys Pourpre et qu'il entendit ses compagnes se faire siffler. Il se retint de porter la main à son épée de justesse.
¤Du calme, ça n'est que de la fanfaronnade mal placée d'humains qui vivent à la dure... il sera toujours temps d'y remédier si les choses vont plus loin. D'ailleurs, si elles ne réagissent pas, ça n'est pas à moi de le faire. Restons calme.¤
Après avoir entendu l'accueil frais de Trémarec, Feanor attendit qu'il eu fini de commander les plats pour s'approcher plus près de la table en repoussant sa capuche et sans quitter des yeux le puissant capitaine.
-Mon nom est Feanor Elensar et mes amis ici présent ont la même destination que moi et ma compagne. Voyager ensemble nous sera plus simple pour nous mais je peux comprendre que cet imprévu vous dérange capitaine. Sachez toutefois que nous ne vous demandons pas de voyager gratuitement. Même si ma bourse n'est pas bien pleine, je vous propose de faire partie de votre équipage pendant la durée de notre voyage sans recevoir de rémunération. Je sais m'adapter rapidement aux travaux, je maîtrise plutôt bien les cordes, ai un bon équilibre et je n'ai besoin que d'un coin pour me reposer lorsque j'en aurai le temps. De plus, je pense que l'expérience acquise à votre bord ne pourra que m'être bénéfique pour la suite de mon voyage... Qu'en dites vous ?
Croisant ses puissants bras sur sa poitrine, il attendit le jugement du marin tandis qu'il imaginait d'avance les épreuves physiques qui l'attendaient... et qui ne pouvaient que le rendre plus fort et plus conscient de la réalité de la vie en mer.
¤J'espère tout de même ne pas poser de problèmes à mes amis en agissant ainsi...¤
Utilisation de la compétence Diplomatie (+2)
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Frère des Marches
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De retour sur le traîneau, plus chargé cette fois, le guerrier du Nord se laissa conduire par Keenan à travers les rues de Suzail. Continuant à pied pour traverser les docks, Haimric se remémora le nombre de bateaux qu'il avait protégé pendant leur déchargement lorsqu'il était garde à Yartar. L'odeur typique emplissait l'air et le guerrier espéra que cela ne donnerait pas de haut le coeur à leur camarade roublard qui avait finalement décidé de poursuivre la quête.
Les étrangers suivaient le guide à travers la population locale jusqu'à un endroit qui semblait être le point de regroupement de nombreux marins. L'ambiance joyeuse et enjouée des hommes habitués à être en mer de longs mois et enfin sur la terre ferme se faisait bien sentir, à tel point que fusèrent des remarques déplacées à l'attention des femmes. Le guerrier aperçut le mouvement avorté de la main du demi-elfe et en fut grandement rassuré car déclencher une rixe dans un endroit rempli de forbans imbibés était une erreur, d'autant plus lorsqu'on est un étranger.
* Et une nuit au trou nous aurait fait rater le départ du navire ! *
L'illuskien observa le domestique des Eparpivier s'avancer vers un homme dont l'aspect évoquait un capitaine pirate puissamment bâti tranquilement attablé. Il nota le nom du capitaine tout en intégrant le fait qu'il s'agissait de celui du bateau sur lequel ils embarqueraient, l'Asturias. Les paroles de Trémarec laissèrent Haimric légèrement ennuyé, après tout c'était une proposition de son initiative qui les mettaient dans cette situation. Le capitaine du bateau commanda à manger pour tous ce qui rappela au barbu qu'il avait faim, il prit donc place à table sous l'invitation de l'homme tandis que résonnaient encore les rires sur la pique envoyée à Célestia.
* Il ne sait pas à qui il s'attaque, mais bon il à peut être raison par pure coïncidence ! Notre moniale n'est pas du genre à s'enivrer en mission... ni même après... *
Le guerrier des Marches, observa Feanor se présenter et plaider sa cause, plein d'éloquence le demi-elfe pouvait sans doute réussir à obtenir l'accord du capitaine. Haimric attendit la fin de la tirade pour prendre la parole à son tour.
- Capitaine, la demande aurait du sortir de ma bouche car je suis celui qui à eu l'idée de convier ces voyageurs à notre groupe. Sachez qu'en plus des capacités de mon ami vous pouvez y ajouter les miennes, et comme il l'a si bien dit l'expérience ne pourra qu'être bienvenue ! Cependant nous pouvons continuer à en parler une fois la panse remplie et le gosier rafraîchi ? Un homme nourri réfléchit toujours mieux !
Lissant sa barbichette, d'un geste purement réflexe, le guerrier se demanda si le capitaine faisait de même avec sa moustache prononcée. Haimric se songea surtout à quelle allait être la réaction de Célestia et de Nesreco et finalement la réponse de Trémarec. Si Tymora pouvait leur apporter un petit coup de pouce, il serait bien reçu.
- En fait quel est le plat du jour ? S'enquit l'imposant frère-ours, bien que moins grand que son voisin de table qui portait fièrement son tricorne à plume rouge.
Test de diplomatie(+1) si celui de Feanor échoue.
Feuille de HaimricSois le gardien de ton honneur, le protecteur des faibles. Sois le bouclier de tes amis, le rempart de ton foyer. Que la parole donnée sois tenue et ta loyauté sans failles. Que tes actes sois réfléchis et les conséquences assumées. Tel est mon code, mon devoir, que je défendrais au péril de ma vie.
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Apprentie du Saule
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Maître de la Confrérie
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Vingt sixième jour du mois du Crépuscule, année de la Magie Sauvage (26 Nuiteuse 1372)Lieu : Manoir des Eparpivier Climat : Froid, sec, petite brise glaciale revigorante. Température: - 5° Moment: 12h à 13hMJ Narration: Haimric, Nesreco, Celestia et FeanorFeanor Elensar tente une approche diplomatique avec le capitaine Test de diplomatie Feanor: 15 (dé) + 2 (comp)= 17 vs ?? -> Réussite L’attitude du capitaine Dubhan Trémarec devient amicalea réaction du capitaine Dubhan Trémarec fut dans un premier temps celle de l’étonnement devant un flot de parole en continue qui prouvait que ses interlocuteurs étaient dotés d’une certain intelligence ce qui était dans un premier temps rassurant. Dans un second temps, ce fut la réaction de la moniale, oui cette dernière parlait peu, économe en geste et en parole qui pouvait engendrer une certaine frustration mais encore fallait-il se méfier de la belle car si elle parlait peu, gare à ceux qui avait la prétention de s’attaquer à elle, que ce soit au niveau verbale ou physique car Céléstia possédait une répartie affutée et sans concession. Alors que les deux frères des marches venaient de plaider avec brio les quelques changements à venir, Célestia venait de leur offrir une volée de paroles incisives dont l sens n’avait échappé à personne à cette tablée. Haimric et Feanor auraient pu à cet instant envisager que leur tentative diplomatiques allait voler en éclat mais au contraire, ce fut tout autre chose et l’officier se leva d’un bon, ôta son tricorne et fit même une petite révérence à la moniale avant d’éclater d’un rire sonore qui se perdit dans l’ambiance de l’établissement.- Ah ces femmes qui ont de l’esprit ! Voilà une bonne chose que j’apprécie à sa juste valeur aussi veuillez pardonnez ce comportement qui ne saurait convenir à un homme de ma qualité ! Posant son tricorne sur la table, il se rassit en invitant les compagnons à l’imiter, le visage cette fois avenant.- Bien restaurons nous un petit avant que nous gagnions mon navire. Je ne vais tout de même pas refuser quelques voyageurs au Seigneur Alaster Eparpivier, d’autant que quelques bras supplémentaires ne sont jamais de refus, surtout par les temps qui courent…. Alors qu’une potée au choux de derrière les fagots venait de se poser sur la table et que deux pichets de vin complétaient cet arsenal gourmet, les compagnons prirent place sauf Nesreco. Le gentil garçon, ancien agent de la très redoutée Amasstarte glissa quelques mots à Haimric l’informant qu’il se plaisait à rejoindre une tablée de joueur de carte, pour l’aider à supporter ce rétablissement intestinal qui tardait à venir. Frère Ours n’eut pas le temps de lui dire quelque chose que déjà le roublard s’installait à une table qu’un halfelin venait de quitter précipitamment, porté le le col de sa tunique et jeté manu militari de l’établissement. A la table, un demi-orque, trois humains, tous habillés en marins, se préparaient à continuer leur partie avec leur nouveau joueur.
Alors que Dubhan Trémarec se servait du vin dans son gobelet. Keenan se retira, il retrouverait le groupe à bords plus tard, mais auparavant il devait -Nous quitterons Suzail demain, vous pourrez loger tous à bors cette nuit mais votre compagne messire Elensar? S’agit-il de la belle ici présente ou d’une autre personne qui se joindrait à nous ? Car le Seigneur Eparpivier si je ne m’abuse ne réglera le voyage que pour ses gens, je vous fait un prix d’amis, deux pièce d’or par tête et une aide qui sera la bienvenue. Ne suis-je pas la bonté même ? Feanor qui devait retrouver Linwëline en fin de journée près d ela Porte de l’Orient, écouta avec attention le capitaine au même titre que les autres et la somme de quatre pièces d’or ne passa pas inaperçue. L’officier continua- L’attaque de navires battant pavillon du Cormyr par la lie des mers se fait de plus en plus pressante et entrainent des frais qui entre les sombres machinations des familles nobiliaires, des armées de gobelins et d'orques, la famine, un wyrm un peu trop entreprenant et le conflit contre les shadovars et les phaerims, il faut croire que notre belle nation n’ à pas eu assez d’épreuves, toutefois le Cormyr est toujours debout. Toutefois je préfère vous prévenir, ce voyage peut très vite se transformer en enfer si nous sommes la proie de pirates ! Derrière eux, Nesreco semblait avoir retrouver la santé, caressant ses cartes avec une attention particulière, arborant un sourire tout aussi sympathique.
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Ly'Aegisir
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L'hiver s'était installé sur le Cormyr mais il demeurait moins rigoureux que celui qui régnait sur les Marches d'Argent, sa terre natale, ou la Haute-Forêt, sa terre d'adoption. C'est à ce moment là que Linwëline Arànir pensa à Thüldae. La Cité du Saule Argenté était devenue sa maison et ses habitants sa famille, un choix de vie logique pour celel qui avait vu Thüldae livrer à un ouragant de fer et de flamme et bon nombre de ses enfants périr dans d'atroces souffrances. Inconsciemment, elle porta la main à son ventre et son coeur se serra en se souvenant de l'enfant qu'elle portait. L'assaut de Korn et de ses seïdes lui avait ravi non seulement celui qui allait devenir son mari mais aussi cet enfant tout juste conçu. L'attaque s'était produite au cours des premiers mois de sa grossesse et faisant fi de son état, la Gardienne de l'Harmonie s'était jetée à corps perdu dans la bataille, comme bon nombre des siens, faisant fit de son état. Tous avait perdu dans cette maudite attaque un père, un fils ou une fille, une épouse, un membre de sa famille, tous avait crut que les Gardiens Sylvestres ne se releveraient pas, mais c'était sans compter la détermination des survivants et des maîtres de la Confrérie. Aujourd'hui, l'existence de Linwëline était consacrée aux porteurs du loup argenté et elle savait qu'elle avait fait le bon choix au lieu de tout quitter pour trouver une nouvelle voie. Elle ne regrettait rien. Thüldae s'était reconstruite autour du dernier grand arbre consacré par le sacrifice du haut druide, et plus que jamais la Confrérie et les habitant de Thüldae étaient liés par les mêmes valeurs...
Oui elle avait fait le bon chois
¤ Fidèles et Fraternels¤
Telle était la devise de la Confrérie, le passé était le passé et si Linwëline ne pouvait l'oublier, elle savait où était son devoir. Elle leva les yeux vers le ciel gris, ouaté, des flocons tombaient en masse. Elle ferma les yeux un instant, appréciant le contact de la neige sur sa peau. Elle les rouvrit. Ce soir elle retrouverait Feanor, si jusqu'ici ils n'avaient guère échangés, l'A'Tel'Quess demeurait d'une agréable compagnie, ce qui n'était pas négligeable....
La nature ne se perd pas. Ce qui se défait d'un côté se refait d'un autre....
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Frère-Cerf
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Feanor avait retenu son souffle lorsque Celestia s'était adressée au capitaine avec sa remarque bien sentie. S'il doutait que l'endroit et le moment étaient bien choisis pour lancer une joute verbale, il ne pu s'empêcher d'admirer en son for intérieur la force de caractère de la moniale ainsi que son franc parler. Il fut malgré tout soulagé de la réaction positive du marin et comprit alors qu'il n'était pas la brute qu'il avait voulu faire paraître au premier abord. Voguer sur son navire serait sûrement plus plaisant dans ces conditions.
Le jeune homme s'assit sur l'invitation du capitaine tout en lançant un discret hochement de tête reconnaissant à Haimric pour le remercier de son soutient sans pour autant interrompre la discussion. Remerciant la serveuse qui avait apporté la potée de choux, il en profita pour étudier furtivement son plat pour y déceler une éventuelle anomalie. Mais il renonça vite, décidant de faire pour l'instant confiance au massif humain. Il entama donc la potée avec plaisir mais doucement pour ne pas perdre sa concentration et rester dans la conversation. Il servit également ses compagnons qui n'avaient pas encore attrapé le pichet de vin et ne rempli son propre verre qu'à moitié. De son point de vue, le vin était un plaisir optionnel qui n'apportait rien à son corps entrainé de façon rigoureuse et stricte. Il ne buvait donc généralement pas d'alcool mais ne pouvait se permettre de froisser son hôte à l'instant même où il s'adressait à lui...d'une façon qui lui retourna l'estomac.
Certes, l'offre du capitaine était tout à fait honnête mais il ignorait totalement le budget prévu pour le voyage de Linwëline et répugnait à s'engager à dépenser une telle somme en son nom. Quand à sa propre bourse... Il jeta un léger coup d'œil à celle ci, pendant mollement à sa ceinture sans arborer la moindre forme ronde. Soupirant, il hésita sur la conduite à tenir.
¤J'ai donc plusieurs possibilités. La première serait de demander à Linwëline de payer le transport pour nous deux mais si elle a trouvé un meilleur prix ailleurs ou qu'elle ne peut m'avancer l'argent elle risque de m'en vouloir... de plus, il s'agit de mes compagnons et c'est donc à moi d'assumer cette dépense. J'ai déjà négocié ma place à bord et je me vois mal relancer ce capitaine sur la négociation du prix qui sera de toute façon difficilement plus bas et toujours hors de mes moyens... Bien j'ai toujours deux solutions de secours mais si travailler ne me fait pas peur, je risque de ne pas gagner assez et emprunter à mes camarades me répugne tout autant que si je devenais un boulet les handicapants... Bah ! Dans le pire des cas je leur demanderai ce qu'il me manque pour compléter et les rembourserai au plus tôt !¤
Il se força à boire son gobelet en attendant que Trémarec ait fini de justifier son prix et en profita pour reprendre contenance discrètement en faisant passer ses problèmes financiers au second plan. Il reposa le gobelet et répondit d'une voix plus assurée.
-Non mon capitaine, ma compagne est une cinquième personne qui nous rejoindra en fin de journée.
¤Mais dans l'idéal je devrai la retrouver au plus vite pour qu'elle ne perde pas sa journée à chercher un bateau...¤
-Vous avez raison il est normal que nous payons nos places et votre offre est tout à fait honnête. Après tout, vous devez bien gagner votre vie comme nous tous. J'espère donc ne pas vous faire regretter votre offre généreuse en me faisant un plaisir de vous offrir le butin des éventuels pirates qui auront l'inconscience de se frotter à nous et que j'embrocherai avec joie !
Cette dernière phrase était plus pour une discussion virile d'homme à homme qu'un reflet des sentiments du demi-elfe. Il répugnait toujours à tuer les humains ou toute créatures disposant d'un minimum d'intelligence et n'étant pas possédée par le mal. En revanche s'il n'avait pas le choix et que son ennemi avait choisi délibérément sa voie, et bien la mort ne le réjouissait pas mais ce n'est pas pour cette raison qu'il retiendrait son bras.
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Frère des Marches
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La réponse de la moniale arracha un sourire intérieur au frère-ours, il ne devait pas montrer son amusement de manière franche car en fonction du caractère du capitaine Trémarec cela aurait pu entraîner une gêne non négligeable. Premièrement ils allaient devoir voguer dans son navire et faire la route avec un capitaine qui ne vous aime pas risquait d'être grandement déplaisant. En second montrer si peu de tact pouvait jouer sur leur réputation et si les échos revenaient à Alaster Eparpivier cela toucherait à la réputation de la compagnie des marches elle même.
Bien heureusement, le cours de la discussion allait dans la joie et la bonne humeur. C'est un marin faisant preuve de bien plus de courtoisie qui se dévoila au grand jour dans cette taverne de seconde classe à l'ambiance chaleureuse et virile de moussaillons en permission. Feanor émit un léger signe de tête à l'attention de l'ancien garde de Yartar, lequel ne comprenant pas réellement les intentions de l'A'tel'Quess y répondit toutefois poliment faisant comme s'il savait ce que cela sous entendait. Attablé, l'illuskien observa le pot empli d'un met qui s'il n'était pas d'une qualité princière avait la qualité de bien remplir l'estomac d'un homme et de lui tenir au ventre évitant la faim pendant un bon moment par la suite.
Nesreco, visiblement libre de ses tourments physique souffla à son équipier quelques mots avant de partir jouer aux cartes à une table voisine. Grattant sa cicatrice sur l'oeil, Haimric le suivit du regard, jaugea les personnes avec qui il allait jouer. S'il en avait eu le temps il aurai bien tenter de dissuader le roublard, ou en tout cas conseillé de jouer honnêtement mais c'était sans compter sur l'amour que l'homme aux habits sombre et au chapeau large portait à l'argent. Le sourire que son compagnon de route arborait en prenant la place du malheureux perdant sûrement endetté l'inquiétait légèrement. Il décida de penser à autre chose et tourna son regard vers le plat fumant et appétissant.
* Héhé, je suis sûr qu'il serve ça pour que les marins ne rendent pas leurs tripes par dessus le bastingage, a moins qu'ils s'en servent pour colmater les fuites... En tout cas c'est pas mauvais du tout ! Ça faisait longtemps que je n'avais pas mangé de chou cuisiné ainsi. *
Après ces pensées édifiantes, le guerrier songea à la mise en garde du capitaine par cette habile tournure de phrase laissée en suspension. Le demi-elfe était de service, suivant l'exemple de leur hôte à cette table, il emplissait les verres soigneusement. Le guerrier nota la faible dose qu'il s'était attribué mais ne fit pas de réflexion à son frère des marches, il songea seulement que la bière bien brassée était meilleure que le vin pour lui et que peut être le rôdeur partageait ce goût. Haimric sirota son breuvage âpre avant de retourner à son plat avec conviction. Il écouta la discussion entre Trémarec et Féanor, au sujet du paiement.
* Je me demande à quoi ressemble sa compagne de voyage, faudra que je lui en touche deux mots tout à l'heure. *
Le grand guerrier au crâne rasé aurait bien apporté son soutiens financier au demi-elfe en entendant le prix bien que très honnête, il apprécia aussi la fougue contenue dans sa dernière phrase. Bien qu'espérant le calme et la paix au cours de la traversée un peu d'action dérouillerait bien les articulations raidies par le voyage par voie de terre précédemment effectué. Parlant désormais du nombre de batailles navales croissantes et du danger encouru, Trémarec fit montre d'éloquence, enfin il parla surtout très clairement. Ce voyage n'était pas sans risques.
- Par Helm, je défendrais ce navire comme n'importe quel autre membre le l'équipage ! Chaque pirate cherchant accès au navire ne rencontrera que l'acier de mon bouclier l'envoyant cueillir les algues des fonds marins. Il serait dommage d'éclabousser de sang un pont grandement entretenu.
Sur cette déclaration pas vraiment nécessaire mais montrant le caractère engagé du guerrier, Haimric s'aperçut que Keenan les avait quitté. Il s'étonna dans un premier temps puis se dit qu'après tout, ils allaient passer la soirée et la nuit sur le bâtiment prêt à appareiller. Le bon vieux domestique méritait bien un peu de solitude et de repos. Vérifiant qu'aucun reste de choux ne constellait sa barbiche, le guerrier crut entrevoir des mouvements brusques du côté de la table où les cartes apportaient richesse et malheurs.
* Sûrement une illusion... Nesreco à l'air en veine...*
Satisfait lui même par son trait d'esprit à titre personnel, le guerrier observa tour à tour les membres le son entourage proche. Après avoir posé ses yeux sur la silhouette brune, il se souvint de sa discussion avec la moniale plus tôt sur le traîneau et rumina ce qu'il n'avait pas voulu répondre sur le moment. L'homme pensait les actes plus explicites, elle se ferait son opinion d'elle même.
* J'espère que cette aventure me permettra de vous montrer que mon but est de protéger ce que l'on me donne à défendre, ce navire, Feanor, vous même, l'honneur de la compagnie... Toute ces choses importantes à mes yeux, c'est mon devoir et mon but que d'en être le gardien. *
Puis observant Feanor, le barbu remercia brièvement Tymora dans une oraison silencieuse de l'avoir mis sur leur route. Car il ne pouvait pas s'agir d'un hasard, mais cela présageait peut être des épreuves plus difficiles par la suite. Ils en jugeraient, mais tous ensemble. Puis avisant finalement Dubhan, cet homme plus grand que lui encore et sûrement plus robuste, quoi qu'il faudrait vérifier cela de manière amicale un de ces jours, Haimric leva le coude pour finalement tomber nez à nez avec le fond de son verre vidé à l'instant.
- J'espère que notre ami ne s'attire pas d'ennuis avec ces hommes et leurs cartes... radin comme il est il ne te proposerait même pas une partie de ses gains pour te payer le voyage à toi et à ta Dame ! Ajouta t-il à l'adresse de Feanor avec un sourire ironique. Célestia pensez vous que nous devrions l'arrêter avant de rejoindre le navire pour la soirée ?
Feuille de HaimricSois le gardien de ton honneur, le protecteur des faibles. Sois le bouclier de tes amis, le rempart de ton foyer. Que la parole donnée sois tenue et ta loyauté sans failles. Que tes actes sois réfléchis et les conséquences assumées. Tel est mon code, mon devoir, que je défendrais au péril de ma vie.
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