La Force des Âmes, A l'Ouest se trouve le crépuscule

es compagnons ignoraient sans doute ce que la gardienne des mystères, invisible et perchée sur une solide branche d’un arbre traversait comme épreuve. Ses yeux vert émeraude fixaient la pleine lune comme si celle-ci les avait hypnotisés. Malgré tous les vêtements chauds qu’elle portait, elle se sentait nue et enveloppée par un voile de froideur et de torpeur. Sa respiration devenait difficile comme si on lui avait donné un coup de poing dans la sa poitrine…

Lors de son adhésion à la confrérie, elle s’était entretenue avec la prêtresse Linweline. Elle lui avait révélé un terrible secret : son père, chasseur de garous, avait été lui-même maudit par la morsure de ses monstres sanguinaires. Azur’ael craignait donc d’avoir contracté cet héritage maudit après sa naissance. Chaque pleine lune, elle s’isolait priant la dame des Songes de l’épargner du mal que son père avait souffert.

L’index de la frêle elfe lunaire caressa la bague que son sauvageon lui avait donné pour qu’il soit toujours présent à ses côtés. Ce petit geste la piqua à vif pour lui rappeler son devoir, son rôle, et la confiance que tous ses frères, ses sœurs et amis avait misée sur elle.

Forte de son expérience d’ensorceleuse, elle se concentra sur la scène de la cérémonie dont elle était témoin. Que cette cérémonie se fasse à la pleine lune n’était pas une coïncidence. Ces orques allaient faire appel à la puissance maléfique de Malar. Disposant peu de temps, elle s’envola rejoindre ses compagnons, tout en réfléchissant à la situation. Ses réflexions lui permettaient de la soutirer de la torpeur dans laquelle la pleine lune pouvait la plonger.

Elle avait maintenant un fort doute sur l’humain qui les avait rejoints. Elle se pressa, craignant le pire

¤ et s’il était celui dans laquelle la malédiction de Malar devait se transmettre…¤


Tous les jets de Connaissance possibles pour identifier la cérémonie. Retourne au groupe.

La suite logique à cette journée était la discorde dans le groupe. C'est ce qu'Olafr redoutait et qui malheureusement arriva. Il n'était pas d'humeur à tempérer des caractères aussi prononcés. Il s'avança juste vers Mialyë pour lui tendre une ration de survie qu'il venait de sortir de son sac. Le temps n'était pas à la cueillette ou autre perte de temps, surtout sans Azur'Ael. Avant de s'éloigner il prit soin de lancer à l'elfe cuivrée et la druidesse un regard qui en disait long sur leur attitude.

Pour sa part, le jeune téthyrien n'avait pas d'appétit et se contenta d'une gorgée d'eau. Il préféra attendre le retour de leur chef avant d'envisager quoi que ce soit. Il se posta afin d'observer une éventuelle menace extérieure et comme le ton risquait de monter , il fallait redoubler de prudence. Il scruta donc à l'instar d'une sentinelle, les zones qui les entouraient. passant devant Nailo, le fidèle compagnon du gnome, il lui donna une caresse puis se tourna vers Thamior:

- Ton empathie a réussi sur un ours, essaie de voir si tu peux faire quelque chose sur ces deux félines... Il décocha un sourire afin d'alléger un peu la situation avant de se tourner vers son chien:
-Par contre je vais avoir besoin de toi pour nous prévenir si tu ressens quelque chose d'anormal ... si tu veux bien, bien sûr ! Ses paroles furent accompagner d'une nouvelle caresse montrant qu'il avait confiance en lui.

Puis il se regarda Pierre. Il ne semblait pas avoir bougé depuis que le groupe s'était arrêté. Il ne s'était pas plains non plus, et ce malgré la température ambiante. La couverture qu'il lui avait prêté semblait lui suffire *Un vrai homme du nord* se dit le téthyrien en réajustant son écharpe autour du cou.

Depuis que le nouveau venu dénommé Pierre avait fait irruption dans le groupe, Thamior n’avait pas sortit l’ombre d’un mot, même susurré. Pendant tout ce temps, Nailo était resté à portée de main de son maître, au sens littéral du terme. L’amitié et l’union de ces deux être étaient au dessus de tout, mais rester ainsi si proches l’un de l’autre et sans la moindre interruption n’était pas dans leurs habitudes. Osant à peine esquisser quelques regards en coin, par prudence, vers l’humain, il prit un soin particulier à se tenir le plus loin possible du rescapé sans trop éveiller les soupçons. Il profitait de sa petite taille pour tantôt chercher refuge derrière son frère novice, tantôt derrière leur Ly’aegisir, ou bien encore son homologue druidesse. Il usait de ce petit stratagème avec modération et avec tout son savoir faire ancestral en matière de discrétion, mais pour ses frères Gardiens Sylvestres qui commençaient à bien le connaître, quelque chose n’allait pas chez leur représentant du Peuple Oublié.

Thamior n’avait pas osé partir pour sa petite escapade nocturne pour entrer en communion avec son protecteur la Feuille Masquée afin de faire appel à son soutien. Quitter le groupe n’était pas la meilleure des idées en effet. Pourtant, que la lune était belle ces jours-ci ! Il se contenta de se caler contre le flan de son fidèle Nailo, plus ou moins à l’abri du regard des autres. Le gnome des forêt avait cruellement besoin du conseil et du réconfort du protecteur des siens. Des choses étranges se passaient dans cette forêt. Ces satanés orques impossibles à traquer, cette histoire de rituels, cet étranger venu de nulle part. Mais le pire étaient ces sensation étranges qu’il pouvait éprouver ici et là, comme un maléfice à l’œuvre qui pesaient sur leurs épaules, imperceptible. Il ferma les yeux et laissa son esprit vagabonder vers les Collines dorées, à la recherche d’explications mais aussi d’un soutien magique qui leur permettraient de mettre un terme au mal qui régnait dans cette partie de la forêt.

Quand il rouvrit les yeux, le gnome avait perdu toute notion du temps. Il fut tout d’abord effrayé de s’être ainsi exposé au danger. D’habitude, il gardait une certaine conscience de son environnement, mais cette fois-ci sa communion s’était avérée si intense... Mais un sourire de bien-être, un peu décalé vis-à-vis de la situation, apparaissait sur son visage. Il pouvait encore sentir toute la bienveillance et la puissance magique de son protecteur divin inonder son corps.

Que ce soit par pure coïncidence, ou bien selon la volonté de Baervan Ermiterrant, le druide ouvrit les yeux justes à temps pour voir son frère rôdeur approcher. Le druide et son compagnon gardèrent leurs position au ras du sol et accueillirent Olafr avec un entrain presque surnaturel. De son côté, Thamior, un large sourire un peu déplacé et qui pouvait bien paraître niais aux yeux du rôdeur et Nailo, de longues et affectueuses léchouilles qui inondèrent la main de l’humain. Toute torpeur ou méfiance avaient disparu. A la place, un sentiment vivace d’aventure et de volonté de justice à l’encontre de ces usurpateurs d’orques avait pris place dans l’esprit du gnome.

Thamior releva la tête dans la direction d’Olafr et lui fit signe de la main de s’approcher. Se relevant lui-même pour faciliter la tache à l’humain, il colla presque sa bouche contre son oreille.

- Je n’aime pas ce Pierre. Nailo n’a rien senti d’étrange pour l’instant, mais moi…

Il ne finit pas sa phrase, ne sachant pas comment expliquer ce sentiment qu’il avait ressentit chez les Ny’Ath’Myï et par endroits dans cette partie de la forêt. Son regard se perdit vers les deux femmes et il reprit à plus haute voix à l’attention de l’humaine, sans tenir compte de l’opposition qui s’était installée entre les deux femmes.

-[druidique] Amie druidesse, que penses-tu de la situation ? N’est-ce pas bien étrange… ?
Comme si ses mots étaient guidés par son protecteur divin plus que par le gnome lui-même il continua d’un ton blagueur après une brève pause.
-[druidique] Tu ne vas pas nous faire encore une nouvelle partie de chasse, hein ? Qui est-ce qui devra venir te secourir si ça tourne mal ? Nous devons rester groupés, la menace peut aussi bien venir de cet inconnu.
Les dernières paroles du druide étaient loin d’être humoristiques et mettait l’accent sur un point qui méritant l’attention de tous. Qui était cet étranger !? Le gnome posa sa main sur l’épaule d’Olafr pour tenir son oreille à proximité finit avec ces mots qui voulaient tout dire.

- Souviens-toi, l’Arachnéa…

Il ne voulait pas déstabiliser l’humain ou lui faire du mal en lui rappelant ce mauvais passage mais plutôt éveiller ses soupçons faire redoubler sa vigilance à l’égard du miraculeux rescapé. Le subterfuge était partout dans cette forêt. Le gnome mettait tout son savoir-faire pour essayer de les percer mais chacun devait être sur ses gardes, surtout maintenant que leur chef avait disparu.

Prie et prépare de nouveaux sorts.

La jeune femme se sentit un peu rassurée lorsque son compagnon druide lui dit ces quelques phrases dans leur langue réservée. Elle n’était pas seul à penser que le problème était bien plus proche qu’on le pensait. Pour son plan tout devait aller vite. Le nouveau venu ne devait pas avoir la moindre chance de s’échapper, ni même de penser qu’il puisse s’en sortir. La mort doit être sa voisine, et il doit avoir la peur de sa vie. Et pour ca, tout était prêt. Riana était en place. La joute verbale entre les deux femmes avait permis à Iliana de n’être plus qu’a un ou deux pas de la cible. Olafr s’était éloigné, Thamior, à coté du rodeur, semblait lui aussi soucieux du bon fond du compagnon. Ce simple fait, ces petits mots de son compagnon druidique, lui donnèrent encore plus envie d’en savoir plus sur l’être présent.

gnard ert sap siaremia’n e rinevretni’d edicd elle li’s ediug erton eppots ut euq ert tuep nioseb siarua’j ertnoc ra rehcrehc em rella’d nioseb sap arua y’n l iom ed toc etsuj tse eiorp am ert titep sap etiuqni’t e

Puis le signal du départ fut donné à la jaguar. Le bond de celle-ci donna l’impression d’une ombre passant sur le groupe. Mais le résultat escompté fut obtenu. Un rugissement terrible se fit entendre, puis tout s’accéléra. La jaguar se trouvait sur Pierre, les pates avant sur ses épaules, les pates arrière prêtes à déchirer en lambeaux les jambes du malheureux, et les crocs a quelques centimètres du visage. Les mouvements de mâchoire du félin faisaient penser qu’elle hésitait à mordre ou non sa proie. Mais Iliana n’étant pas loin, elle ne lui laissa pas le temps de se poser de trop cette question.

Son premier reflexe fut de désarmer le jeune homme. La dague qu’on lui avait prêtée finit quelques mètres plus loin planté dans l’herbe. Quand aux griffes, elles faisaient doucement perler une goute de sang sous la gorge de l’homme.


-Qui est tu VRAIMENT ? REPONDS ou je t’égorge comme un PORC !!! Depuis que tu es la, nous n’avons que des problèmes. POURQUOI ? QUI sont ces ORCS ? La cérémonie, tu y as fait QUOI ? Et le breuvage, C’ETAIT QUOI ? Souviens-toi très vite de tout ca, ma patience a DES LIMITES !!! Ta vie ne vaut rien pour moi, soit tu réponds, soit tu meurs…

Sur ce dernier mot elle accentua encore un peu la pression de ses griffes sur la peau de son prisonnier. Pendant que les griffes véritablement félines du couple s’enfonçaient elles aussi dans la peau du pauvre homme. C’était une situation délicate et la jeune femme était prête à tout pour protéger ceux qu’elle voulait un jour considérer comme les siens. Pourtant son estomac se nouait. Ce genre de pratique pour avoir des informations n’étaient pas dans sa nature, et elle prenait énormément sur elle pour garder une pression convaincante autant dans sa voie que dans ses actes.

Le vingt neuvième jour de la Chute des Feuilles – année de la magie sauvage
29 Marpenoth 1372


Lieux : Haute-Forêt.
Horaire : début de la nuit.


Température la plus basse : -5 °C
Température la plus haute : 5 °C
Température effective : 0 °C
Précipitation : Aucune
Vent : nul – 0Km/h
Phase de Séluné : Pleine lune
Nombre de d'heure de Jour : 10 heures 00.
Nouvelle aube : 07 h 00.


es nerfs étaient à vif chez les aventuriers fatigués, mais sans doute était-ce le but recherché par la bande orque qui les avait harcelées durant toute la journée. Du haut de son perchoir improvisé, Azur’Aël était inquiète pour ses compagnon. Ce qui se tramait chez les orques n’augurait rien de bon. Il était grand temps pour elle de rejoindre les autres Gardiens. Elle quitta donc en silence la branche haute perchée sur laquelle elle se trouvait. Ce laissant plonger vers le sol, elle prit de la vitesse avant de déployer ses ailes invisibles. Quel dommage pour la lunaire de ne pouvoir admirer ses attribues en action. Mais la sensation restait des plus grisantes.

Pendant ce temps là, au campement de fortune un plan se mettait en place. Les soupçons qui pesaient sur l’humain, miraculeusement rescapé des orques, se faisaient de plus en plus tenace au fur et à mesure des réflexions des deux druides à qui ont ne la faisait pas. Iliana n’était pas le genre de femme à rester dans l’expectative. Avec la complicité de sa Jaguar, elle avait mis en place une ruse assez fine. Détournant l’attention de tous, elle s’en prit à Mialyë. Il fallait bien avouer que les propos tenus par cette dernière étaient une aubaine pour Iliana et lui donnait une occasion en or. Etait-ce juste une opportunité que saisi la druidesse, ou ses paroles reflétaient réellement le fond de sa pensée. Quoi qu’il en soit, pendant ce temps, où tous les regards convergèrent vers les deux femmes, Riana s’était mise en place. A bien y réfléchir, il était étonnant que la féline ne soit auprès de la druidesse, alors que cette dernière s’en prenait à la servante du Grand Archer.

Un avertissement à Thamior en druidique et le plan se referma sur Pierre comme les mâchoires d’un piège sur la patte d’un prédateur. La jaguar impressionnante avait bondit sans un bruit pour percuter avec force le corps fatigué de Pierre qui tomba en arrière dans un cri étouffé par le rugissement de Riana.

Dans le même temps, Iliana venait de plaquer les lames affûtées de ces griffes sous la gorge de l’humain. Le regard froid de la fidèle de Nobanion n’avait rien d’avenant. Pierre su dans l’instant qu’elle n’allait sûrement pas l’aider à échapper au félin. Le flot de questions agressives qui s’en suivit le confirma.

Thiamor s’était dans le même temps rapproché de Mialyë afin de la retenir. Mais l’elfe des bois n’avait visiblement aucune intention d’intervenir dans la situation. Bien au contraire, tout cela semblait plutôt l’amuser. Le sourire carnassier qui barrait son visage démontrait que ce qui se passait, lui plaisait assez. Elle qui, visiblement, cherchait quelqu’un capable de prendre les choses en main, elle était servit. Iliana était de cette trempe. La prêtresse lança un regard approbateur au gnome des forêts.

Ecrasé par le poids de l’animal, Pierre avait eu besoin de quelques longues secondes pour se remettre de ce qui lui arrivait. Il avait un regard effrayé, en cela Iliana avait atteint son objectif. Il était visiblement mort de trouille. Il fallait dire que dans sa position avec la gueule de Riana et plus particulièrement ses longs crocs à quelques centimètres de sa gorge aurait pu effrayer n’importe qui d’autre de sa maîtresse. La vue de cette gueule se détachant sur le disque lunaire plein hypnotisait le rôdeur rescapé. Ajoutez à cela le regard inquisiteur d’Iliana, le tableau ressemblait fort à une vue de cauchemar. L’humain fit l’effort de détacher brièvement son regard des menaces.

Iliana put voir que Pierre ne la regardait plus. Il était comme perdu dans le vague. Soudainement tout son corps se mit à se secouer. Les convulsions d’abord légères devinrent de plus en plus fortes. Même le poids de Riana ne parvenait plus maintenir Pierre au sol. Le félin eut besoin de se replacer à plusieurs reprises pour que sa proie ne lui échappe pas. Les griffes ne purent faire autrement que de pénétrer les chairs de Pierre pour le tenir. Le sang commença à couler.

Il y avait quelque chose qui n’allait pas. Une chose était certaine, si on avait pu croire à un subterfuge pour échapper à ses agresseurs, il était maintenant clair que Pierre souffrait le martyre et ne contrôlait plus rien. Que ce soit pour Iliana ou Riana, la chose fut certaine lorsque les yeux de Pierre se mirent à luire d’une lueur rougeoyante. D’instinct Riana fit un bond sur le coté, et Iliana s’éloigna également. Tout cela n’avait plus rien de naturel. Pierre se recroquevilla sur lui-même, la couverture qui le protégeait du froid gisait au sol. Sous les yeux de tous le corps de l’humain se recouvra d’une fourrure grise noire, les membres craquèrent et se transformèrent à mesure que la corpulence de l’humain augmentait. C’était tout le corps de l’humain qui se transformait visiblement en quadrupède. Un hurlement à la lune, tel que pouvait le pousser un loup perça l’air glacée de la nuit. En l’espace d’un instant, et sous le regard incrédule des compagnons, il y avait maintenant là un gros loup. Les babines retroussées découvraient des crocs acérés. Tout ce qui avait pu être Pierre avait disparu jusqu’à son regard rougeoyant qui embrassait l’assistance. La position de l’animal ne laissait planer aucun doute, l’attaque était imminente. Et dans le ciel noir, un second hurlement venu de plus loin retentissait comme une réponse.

Azur’Aël n’avait pu assister à ce spectacle étrange et déroutant. Tout comme elle n’avait pu voir la fin de la cérémonie Malarite. Si elle était restée un peu plus longtemps, elle aurait pu voir les deux orques serviteurs de Malar tirer un drapé qui recouvrait l’autel. La lunaire aurait, alors, vu l’homme enchainé qui se débattait inutilement. Elle aurait vu le grand prêtre portant le crane de l’ours-hiboux tirer un large couteau à la lame courbe et se pencher sur l’homme en psalmodiant des paroles d’appel au sang et la chasse. Les orques prêts de l’autel avaient taillé les membres de l’homme pour en recueillir le sang dans de larges coupes. Elle n’avait pu entendre le long chant sourd reprit par les autres spectateurs pendant que l’homme se vidait de son sang. Il était question de Malar, de chasse et de sacrifices. Les derniers soubresauts de vie du sacrifié passés, le maitre de cérémonie se tourna face à la lune pleine et bu goulument le sang de l’humain en prenant bien soin de s’en tâcher largement. Les deux autres prêtres suivirent son exemple et passèrent les coupes aux restes de l’assemblée. Sans toutes ses informations, la Gardienne des Mystères avait beau se creuser l’esprit, tout ce qu’elle avait vu, démontrait une cérémonie dédié au Seigneur Bestial. Mais à

Mais alors que les coupes tournaient accompagnées des chants gutturaux, celui qui présidait se mit à hurler de douleur. Il s’agrippa à l’autel, tandis qu’il était prit de violentes convulsions. L’orque se transforma en un loup-garou au pelage gris-vert. Et quand un hurlement déchira le ciel nocturne, la prêtre hurla à la lune comme en réponse au premier cri. Dans les rangs orques, un cri commun de Malar du sang pour toi salua le début de la grande chasse.

Azur’Aël avait, par contre bien entendu les deux hurlements de loups. L’un venait de retentir juste en dessous, l’ensorceleuse venait de localiser avec précision le campement qu’elle cherchait à rejoindre. L’autre avait approximativement l’endroit qu’elle venait de quitter. Cette nuit là, resterait probablement marqué dans les esprits de chacun.

es deux hurlements des loups glacèrent le sang de l’ensorceleuse. Ce qu’elle redoutait le plus venait sans doute de produire. Elle avait compris trop tard ce que les orques avaient comploté. Maintenant ces compagnons étaient sans doute tombés dans la gueule du loup. Dans son malheur, tout n’était pas sombre et sans espoir : dans les airs, la gardienne des mystères était hors d’atteinte. C’était un avantage et non des moindres. Avec ce genre de créatures, le pire à craindre était la morsure et ainsi la possibilité d’être maudit par la lycanthropie…

La Ly’Aegisir des gardiens des mystères choisit l’arbre le plus haut avec une branche solide et épaisse pour s’y poser à moins de trente mètres du camp de ses compagnons. Elle frémit de les voir si proche de cette créature que ses pires cauchemars hantaient dans sa rêverie. Il fallait garder son calme pour leur survie et leur porter secours au plus vite. Face à une telle créature, les armes courantes seraient totalement inefficaces. La magie était leur seul recours. Sans hésiter, l’ensorceleuse fit appel à son héritage profane, murmurant en espruar des paroles profanes, et dessinant avec grâce des arabesques dans les airs. Ce sort, elle l’avait maintes et maintes fois lancée dans les différents combats au cours duquel elle avait fait face. Dans le cas présent, il était encore un atout des plus considérables…

Lance projectile magique sur le loup.

La jeune humaine s’attendait à bien des choses mais la, ca dépassait ses espérances en matière de réponses à ses questions. Et les différents hurlements qui s’en suivirent confirmaient ses craintes. Tout alla si vite qu’elle ne pu faire qu’un pas de coté pour laisser la transformation s’opérer. Peut être aurait elle dut lui trancher la gorge quand elle en avait l’occasion. Un loup garou. Voila une surprise de taille. Le tout était de ne pas se faire mordre. Rapidement, elle mit ses méninges en marche pour comprendre et attaquer a son tour. Mieux vaux lui que elle ou que n’importe qui d’autre dans le coin. Les loups chassent en meute pourquoi en serait-il différent pour les garous ? Les hurlements de nuit venaient conforter son idée…et surtout lui indiquer qu’ils n’avaient pas beaucoup de temps devant eux avant que la meute ne soit sur eux.

Un projectile magique fendit l’aire pour venir s’écraser sur la cible. Azur était le seul à être capable de telles prouesses. Ou un nouvel allié venait de faire son apparition. Quoi qu’il en fût si cet allié utilisait de la magie, autant en faire autant. Les arcanes sont puissantes, même face à ces créatures. Et qui dit créature à poil, dit probablement peu du feu. Il était donc temps de raviver la flamme qui sommeillait en elle et de lui faire prendre corps.

Soufflant sur les braises de son esprit et de sa connexion divine, elle eu tôt fait de donner un nouveau souffle a sa magie. Un rouge de feu s’empara alors des yeux de la jeune femme alors que des volutes de fumées rouges sortaient de ses mains tendues vers l’avant. Le combat allait être rude, et il ne fallait pas se tromper. La moindre blessure pourrait être synonyme de malédiction pour le restant de ses jours. Voila qui ne l’enchantaient guère. Mais ses pensées devaient être chassées de son esprit pour laisser libre cours à la flamme de sa foi. Elle n’était pas seule face à cette créature. Cela dit vu son état ce n’était pas plus mal.

Une sphère de feu se forma alors devant elle. Une boule incandescente prête à laisser un sillon de braise derrière elle. Et surtout prête à bondir sur l’adversaire du soir. Former la boule demandait un peu de concentration qu’elle devrait trouver aisément vu sa formation, mais après, le combat au corps a corps ne lui disait rien de bon. Il fallait des maintenant qu’elle pense a autre chose pour se défaire du change forme.



Iliana lance sphère de feu et la balance sur le garou. La jag reste en retrait pour le moment.

La nuit était tombée depuis peu et la magnifique pleine lune pouvait se voir à travers les branchages pratiquement entièrement dénudés de feuilles. On voyait bien que marpenoth allait bientôt nous quitter et même le froid perçant annonçait l'arrivée d'Uktar. Pour autant le jeune rôdeur avait d'autres choses à penser que la température ambiante. La druidesse du groupe venait de prendre à partie l'humain à l'incompréhension d'Olafr qui resta quelques instants prostré devant la scène. Comment pouvait-elle agir ainsi envers ce pauvre malheureux que l'on avait retrouvé en pagne en plein coeur de la haute forêt! Il fit quelques pas vers eux bredouillant quelques mots à peine compréhensifs: -Iliana, qu'est ce... Il s'arrêta afin de regarder ses autres compagnons pour voir leur réaction. Ils semblaient observer la scène dans l'expectative de quelque chose . Les mots de Thamior lui revinrent alors en tête*Arachnéa... il aurait eu tout loisir de nous attaquer depuis son arrivée... * Les nerfs du jeune homme étaient mis à rude épreuve.

La suite se déroula très vite et le rôdeur eut du mal à en croire ses yeux et ses oreilles tant la scène semblait irréel pour lui. L'instinct lui commanda de prendre en main l'arc qui pendait sur son épaule. Il resta là, immobile quelques instants. L'apparition du loup et les hurlements sortirent le forestier de sa torpeur passagère.*Par Maïlikki, ils montrent donc leur vrai visage! Pauvre Pierre...*
Ses connaissances en loup garou se limitant plus aux superstitions et mythes locaux qu'autre chose, il comprit juste que plusieurs garous allaient bientôt être là et qu'ils seraient bons de penser à un repli. Il se concentra sur leur périple des dernières quarante-huit heures et sur son sens aiguisé de l'orientation pour déterminer le chemin vers la tribu de Mialyë.

La lumière qui descendit du ciel annonça le retour de la lunaire. Bien que profane en la matière, il avait eu loisir d'observer ce sort à maints reprises depuis Thuldae. Iliana suivit de près, ne laissant ainsi aucun répit à la créature. Et ils avaient raison, connaissant les rumeurs sur leur morsure, autant les laisser à distance. La magie de ses compagnons avait fait reculer de quelques pas le rôdeur qui sortit une flèche et entra à son tour dans la mêlée. La corde de son arc se tendit alors qu'il visait le canidé. Quand soudain on put entendre le discret et traditionnel son d'un trait décoché. Le projectile prit la direction du loup alors que ce dernier se remettait à peine des assauts de ses compagnons.
Olafr se dirigea ensuite vers Mialyë et Thamior afin de leur signifier l'importance d'un départ imminent

Tuer ce pauvre Pierre, tout du moins ce qu'il était devenu, était une priorité pour la sûreté du groupe. Le jeune humain n'aurait jamais pensé en arriver là mais les faits parlaient d'eux même: il était infecté bien avant leur rencontre. Mais pourquoi n'avait-il rien dis à ce propos ? Une question qui restera peut-être sans réponse... La peur de la mort probablement...


Tir à bout portant sur loup puis se dirige vers le groupe

Le vingt neuvième jour de la Chute des Feuilles – année de la magie sauvage
29 Marpenoth 1372


Lieux : Haute-Forêt.
Horaire : début de la nuit.


Température la plus basse : -5 °C
Température la plus haute : 5 °C
Température effective : 0 °C
Précipitation : Aucune
Vent : nul – 0Km/h
Phase de Séluné : Pleine lune
Nombre de d'heure de Jour : 10 heures 00.
Nouvelle aube : 07 h 00.

MJ
Narration : Azur'Aël, Thamior, Olafr et Mialyë

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Azur’Aël lance projectile magique
Loup-Garou subit [4d4+1] + [3d4+1] = -9 PVs reste ???

Iliana lance sphère de feu
Loup-Garou utilise jet de sauvegarde Réfexe
8d20 +5 = 13 ~ DD 10+ 1 +4 = 15 -> échec
Loup Garou subit (6d6) + (5d6) = -11PVs reste ???

Olafr attaque avec arc long et flèche
16d20 +3BBA+3(modif.DEX)+1(si distance<9m / tir à bout portant)+1d20= 23 ~ CA 16 -> réussite
Loup-Garou subit 3d8 +1(tir à bout portant) = 4 – x réduction de dégât = -0PVs

Perché en haut de son arbre la Ly’Aegisir savait très exactement de quoi, il en retournait. L’une de ses pires terreur se matérialiser sous ses yeux. Elle en savait assez pour rester loin de la gueule de cette créature. Invoquant l’art de la Toile, Azur’Aël tissa son sortilège et les projectiles offensifs chargés de magie filèrent dans la nuit tombante laissant derrière eux un sillage éphémère d’étincelles d’énergie.

La servante de Nobalion qui était déjà sévèrement remonté contre Pierre, l’était maintenant tout autant contre cette créature qui lui faisait face. Avant que le lycanthrope ne puisse contre attaquer et tenter de tuer ou pire infliger cette malédiction à l’un de ses compagnons, la druidesse usa du pouvoir accordé par le Seigneur des Animaux. Une sphère de feu bondit littéralement vers le garou qui tenta bien d’éviter la boule embrasée… en vain. Cette dernière percuta ce qui avait été Pierre qui glapit de douleur. Une odeur de poils roussis emplit l’air tandis que de la vapeur d’eau s’échappait de la glace sous la boule de feu. La riposte des compagnons avait été d’une rapidité foudroyante.

Riana avait bien sentie qu’il y avait là quelque chose d’anormale. Elle se replia sur elle-même prête à bondir feulait prête à rugir. Par instinct, elle s’était placée entre Iliana et le garou. Mais pour l’heure elle s’était gardée de passer à l’attaque.

Olafr lui aussi avait réagit et son trait fila vers le Loup-Garou. Sa flèche se dirigea droit vers sa cible, l’archer était certain d’avoir touché, mais la pointe de la flèche ripa sur la peau du loup-garou pour poursuivre sa course en étant sévèrement déviée.

Le druide de Baervan Ermitteran s’apprêtait à passer à l’attaque, lorsqu’il reçu une poignée de projectile non identifié. Regardant à ses pieds, il put voir une poignée de gland de chêne.

Deux nouvelles traînées lumineuses crépitant percutèrent le corps du Loup-Garou qui se débattait déjà contre l’embrasement de sa fourrure. Les deux petits projectiles qui avaient zigzagué jusqu’au lycanthrope l’achevèrent pour le compte. Mialyë ramena son bras le long du corps et regarda autour d’elle comme si elle s’attendait à l’arrivée prochaine du propriétaire du second hurlement. La chose se mua à nouveau pour retrouver la forme humaine de feu Pierre.

MJ
Narration : Feyland Calgard

Le moment d’agir n’allait pas tarder à s’imposer au serviteur du Seigneur des batailles. Victime, il avait été. Spectateur, il l’était jusqu’à présent. Mais les événements de ces deux derniers jours prouvaient qu’il avait eu raison d’être patient.

La pleine lune brillait à l’horizon et il y avait encore de nombreuses heures pour profiter de la Grande Chasse. Le prêtre Malarite orque avait convenu de tout cela, il y avait déjà fort longtemps. Mais, le Seigneur Bestial avait répondu à leurs attentes au-delà de leur espérance. Un cadeau comme une bénédiction tombée du ciel. Une bénédiction qui avait prit la forme d’un groupe isolé qui avait eu la mauvaise idée de passer par cet itinéraire. Les ordres avait été très clair, et ils n’allaient en rien y déroger. Une bonne chose pour garder la vie sauve.

La traque n’avait été qu’un jeu d’enfant. L’attaque fut d’une bestialité sans borne. Ces orques là, n’en étaient pas à leur coup d’essai. Ils avaient même été recrutés soigneusement pour leur qualité de chasseur. En l’espace de quelques secondes, le tout avait été plié. La grande majorité des inconscientes avait été purement massacré. D’autres en revanche avait été gardé en vie en prévision de cette nuit. Malar allait être content. Un animal sauvage, d’une soif de sang sans fin, perdu et acculé. L’élu ne saurait même pas ce qu’il lui arriverait. Infecté, il serait relâché une journée avant la nuit de la Grande Chasse. La traque serait longue, mais elle ne deviendrait réellement intéressante que lorsque la pleine lune se lèverait.

La petite horde venait de s’élancer à travers la nuit. A leur suite, gardant prudemment ses distances. Le vengeur ne les lâcherait pas. Attendant le moment opportun pour frapper, il suivait.



Ce message a été modifié par Adlareth le Mercredi 09 Novembre 2011 à 18h44

L'action avait fait place à l'incompréhension pour le jeune téthyrien. Il avait, à l'instar du groupe, du se rendre à l'évidence que Pierre n'était plus et que la menace qu'il représentait ne pouvait être occulté. Mialyë acheva donc ce qui fut jadis un homme respectueux de la nature. L'assaut n'avait duré que quelques instants. Olafr s'approcha légèrement de la dépouille pour faire une prière à sa déesse. Son corps meurtri par les traits magiques reposait dans l'humus gelé. Cette vision chagrina l'humain qui aurait aimé ne pas rester dans l'expectative ...
S'étant retourné, il vit Mialyë se tenir prête au combat et ne semblait pas avoir pris en compte les mots de l'humain malgré la menace bien réelle que pouvait représenter leur ennemi. Surtout qu'ils n'avaient aucune idée ni du nombre, ni de la puissance de ce qui s'approchait à chaque seconde un peu plus. Olafr ramassa sa dague , qu'il remit bien vite dans son fourreau et fourra à la va-vite sa couverture dans son sac de cuir.

Sa vision nocturne étant quelques peu réduite par rapport à ses compères elfes, il fut ravit que cette pleine lune éclaire ce qui allait devenir sous peu un champs de bataille. Ce qui ne manqua pas mettre un lèger sourire sur le coin des lèvres du forestier. *Quelle ironie!*

Son arc à nouveau en main, une flèche encochée, le rôdeur essaya tant bien que mal d'observer et d'écouter alentours. Il savait déjà plus ou moins de quel côté chercher de part le hurlement du garou.
Après avoir placé leur échiquier dans la position qu'ils souhaitaient, les orques s'apprêtaient pour l'assaut final. Ce qui ne rassurait pas le jeune homme qui, malgré ses petites vingt cinq années de vie, avait bien saisi qu'il était toujours plus difficile de jouer une partie sur un autre terrain que le sien...

Dans tous les cas, puisque combat il devait y avoir, Olafr était bien disposé à vendre chèrement sa peau.


Perception auditive / Détection