La Force des Âmes, A l'Ouest se trouve le crépuscule

uel contraste entre ce que l’esprit d’Azur’ael rêvait, et son corps qui sombrait petit feu par petit feu vers une sombre mort. En effet, alors qu’elle se vidait de son sang par la blessure mortelle causée par un redoutable adversaire, l’ensorceleuse vivait dans l’insouciance totale une expérience étrange : la rencontre de ses parents disparus. La poésie onirique de ses pensés contrastait avec la tragédie terrestre. Sans doute, le seul espoir de survie qu’il restait à la gardienne des mystères résidait dans l’intervention de ses frères sylvestres. Le sable du sablier de la mort s’écoulait inévitablement et il venait urgent que les secours arrivent rapidement…

Etrangement, l’elfe lunaire ne souciait pas de son état de santé. D’ailleurs, elle n’en avait même pas conscience. Elle était subjuguée par cette rencontre extraordinaire. Qui ne le saurait pas en revoyant des êtres chers disparus ? Elle se sentit léger comme un nuage lorsqu’elle entendit la voix de sa mère s’adresser à elle. Son premier réflexe fut d’esquisser un large sourire lunaire à l’intention de ses parents. Puis elle se précipita pour les serrer très fort dans ses bras, afin de renouer un contact charnel d’amour avec eux, comme si les toucher allait sceller cette nouvelle rencontre. Malheureusement, ses mains fendirent les auras intangibles comme des ombres qu'on essaie de saisir. Son incompréhension était totale…

Cela faisait un moment que le petit forestier était troublé par ses sens. D’habitude, il se savait plutôt habile pour détecter les regards indiscrets qui pourraient le suivre en forêt. Mais là, depuis leur départ il avait pu commencer à douter de ses sens. Bien qu’un peu piqué de ne pas avoir pu déceler la présence de sa semblable qui les suivait peut-être depuis le début, il pouvait sentir une certaine fierté en son fort intérieur. Il reconnaissait bien là les habitudes des siens, remarquables dans l’art du camouflage mais aussi extrêmement prudent à l’égard des étrangers. S’ils n’avaient pas du affronter un ennemi commun ce soir, peut-être que cette rencontre n’aurait jamais eu lieu, ou pas tout de suite du moins.

Le druide accorda un bref regard et sourire à son homologue et semblable et se remit vite à la tâche de calmer l’imposant félin qui commençait à céder et se détendre sous l’effet combiné des gestes apaisants des deux protégés de Baervan Ermiterrant. Thamior n’hésita pas une seconde à accorder toute sa confiance la nouvelle arrivante et se concentra uniquement sur leur tâche à accomplir. De ce qu’il avait pu voir elle semblait être bien plus expérimentée que lui et son aide s’avèrerait cruciale pour leur mission. D’autant plus qu’elle pouvait leur apprendre beaucoup de choses sur cette région de la Haute-Forêt si cela faisait un moment qu’elle vagabondait dans les environs.
Le temps de parler et de faire connaissance n’était pas encore arrivé. Thamior ne comptait pas laisser pour autant passer une telle occasion de nouer un lien avec un autre représentant de son peuple oublié qui avait vraisemblablement décidé, tout comme lui, de quitter sa terre natale.

Le vingt neuvième jour de la Chute des Feuilles – année de la magie sauvage
29 Marpenoth 1372


Lieux : Haute-Forêt.
Horaire : début de la nuit.


Température la plus basse : -5 °C
Température la plus haute : 5 °C
Température effective : 0 °C
Précipitation : Aucune
Vent : nul – 0Km/h
Phase de Séluné : Pleine lune
Nombre de d'heure de Jour : 10 heures 00.
Nouvelle aube : 07 h 00.

MJ
Narration : Azur'Aël, Thamior, Olafr, Feylan et Mialyë

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Olafr utilise jet de sauvegarde vigueur
16d20 + 3(Base)+1(modif.CON)+0(divers)= 6 ~ DD 11 -> réussite
Olafr ne subit pas l’effet secondaire du poison
Olafr reste à 14 en DEX

Gnome inconnue utilise potion de soin légère
7d8
Iliana récupère 7 PVs -> reste 1 PV

Olafr utilise survie
12d20 +5(Degré)+3(modif. SAG)+4(synergie)= +24 ~ 18 -> réussite
Olafr trouve des traces

e jeune rodeur venait de terminer la fabrication du petit mannequin de d’herbes et de brindilles. Il lui souffla son message pour la Ly’Aegisir et la magie de la broche fit le reste. Dans ses mains, le rodeur sentit le bois bouger. Le messager s’était constituer et il prenait vie pour s’envoler comme n’importe quel autre oiseau. Olafr le suivit des yeux et entreprit de le suivre. Une expérience troublante pour un non pratiquant de l’Art. Le rodeur se releva donc et commença à suivre le mannequin. Une chose pas si aisée que cela étant donné l’obscurité qui limitait maintenant grandement sa vison humaine. Pour autant, le simple fait que l’oiseau su par où partir, signifiait qu’Azur’Aël devait être encore en vie. C’était une bonne chose.

Le Novice de la Confrérie avança donc en direction de l’Est. Lorsqu’il passa non loin, du serviteur de Tempus qui l’avait secouru pendant le âpre combat, Olafr fut interpelé. Il releva la tête vers le prêtre. Soudainement, il ressentit une nouvelle vague de chaleur brûlante l’envahir et lui tourner la tête. Le jeune homme secoua la tête en fermant les yeux. Il senti un frisson lui parcourir l’échine. Mais au final, il senti que le malaise passait. Malheureusement, l’oiseau de bois avait, quand à lui, poursuivit son vol en direction d’Azur’Aël. Olafr venait de la perdre dans la nuit.


De leur coté les gnomes druides parvinrent à leur fin. Finalement Riana dû comprendre que Thamior et l’inconnue ne voulaient pas de mal à sa maîtresse. Le stress du combat s’éloignant, le félin laissa les druides s’approcher de la jeune humaine. Iliana respirait encore. Elle portait plusieurs vilaines blessures, et un sérieux hématome à la joue gauche. Mais ces jours n’étaient visiblement pas en danger. L’inconnue fouilla dans sa besace et en sortit une petite fiole en terre cuite. Elle l’a déboucha et la porta aux lèvres d’Iliana. Par réflexe la jeune native de Chult dégluti. Iliana ouvrit enfin les yeux et vit deux petites têtes souriantes penchées sur elle. Il y en avait une autre, plus imposante et recouverte d’une fourrure noire, celle de sa fidèle jaguar. Bien que faible et douloureuse, la fidèle de Nobanion était de retour parmi les conscients.

En parlant de conscient, Feylan lui l’était pleinement. Il n’avait pas vraiment souffert dans sa chaire du combat qui venait de s’achever. Le dévot du Seigneur des Batailles tentait de se rendre utile pour ceux qui avaient sa survie dans ce milieu hostile entre les mains. Le serviteur de Tempus eut beau chercher, il ne trouva rien de plus. Feylan ne perçu aucun mouvement suspect ou son qui aurait pu révéler la position d’un ennemi tapis dans la nuit. De trace d’Azur’Aël, il n’en trouva pas.

Oui, il n’y avait pas doute de possible. Thamior en était certain, cette inconnue les suivait depuis longtemps. En fait, elle devait les suivre depuis cette fameuse bataille contre les périthons. A voir l’expérience de cette nouvelle venue, s’il avait pu sentir sa présence, c’était probablement qu’elle l’avait permis sans quoi… Iliana aussi ressenti ce trouble. Jusqu’à présent les druides n’avaient pas réellement prêté attention à ces sensations. Mais maintenant que la source était clairement identifiée, il n’y avait plus aucun doute. Thamior prit le temps de la regarder, alors qu’il venait de lui accorder sa confiance. Confiance qui fut d’autant plus aisé donner, alors qu’elle venait d’octroyer des soins à leur amie. Et il dû bien l’avouer, la nouvelle venue était plutôt du gout du jeune gnome des forêts. Suivant les critères de beauté spécifique à cette race, elle était plutôt séduisante. De grands yeux bleu, une chevelure tressée d’un noir profond descendait jusqu’au creux de ses reins, un corps svelte et ferme. Bref, cette apparition ne devait pas laisser de glace beaucoup de gnome masculin.

Olafr pestait de son coté. Son idée initiale était bonne, malheureusement elle n’eut pas la réussite attendue. Alors qu’il baissa les yeux en prenant appuis sur le tronc d’un gros chêne. Son regard fut attiré par des traces assez nettes sur sol. Il y avait là les traces de deux individus, l’un s’était allongé au sol alors que l’autre s’était tenu tout à côté. Il y avait également cette large trace de sang indiquait que celui avait été au sol devait être blessé. Il y avait bien des traces de pas qui s’éloignaient vers l’est. Mais bizarrement aucune qui se dirigeaient vers l’endroit où se tenait Olafr. S’il y avait bien eut deux personnes, une seule était repartie. Tout du moins, il n’y avait qu’une seule trace à suivre.

Alors que ses bras se refermaient sur du vide à la surprise d’Azur’Aël, elle put également voir ces deux êtres très chers s’éloigner. Ils ne disparurent pas, non. Mais ils restaient maintenant à distance. Pour autant, ni son père ni sa mère ne semblaient triste. Toujours enveloppé dans le nébuleuse lumineuse, ils posaient toujours un regard aimant et bienveillant. Azur’Aël tenta de se rapprocher. Mais dès faisait un pas un avant, ses parents reculaient d’autant bien qu’ils ne bougeaient pas. Seule la distance les séparant restait identique. Cette fois, ce fut la voix plus basse de son père qu’entendit la Teu’Tel’Quess.

-
’

Pas une trace, pas le moindre signe de la présence du chef du groupe dont tous les membres s’affairaient à panser les blessures ou à chercher leur disparu. A travers l’obscurité toujours plus oppressante, l’illuskien ne distingua que des masses humanoïdes et bestiales sur le site du combat. L’individu le plus proche était cet Olafr qui trifouillait dans le sol et les buissons pour des raisons qu’ignorait complétement le serviteur du seigneur des batailles.

Faisant le constat déplorable de ses maigres talents de pisteur, le prêtre préféra stopper ses recherches au demeurant infructueuses pour rejoindre en toute discrétion son récent compagnon de mêlée.

Il arqua d’abord un sourcil, se demandant ce que fabriquait le forestier au lieu de chercher son meneur. Dans un premier temps, les yeux bleu acier de Feylan ne lui permirent d’éclaircir la question jusqu’à ce qu’ils ne distinguent difficilement une chétive silhouette s’échapper des mains du jeune rodeur.

*Qu’est-ce donc que ce tour de passe-passe !? Curieux personnages que ces gens de la forêt. Ils se battent avec des bêtes et fabriquent on ne sait quelle créatures avec des brindilles et de la terre…*

Sans mots dire, Feylan observa l’expert de la nature œuvrer quelque peu dubitatif mais le cadet des Calgard prit soin de ne rien laisser paraître.
Visiblement Olafr n’était pas totalement remis et un trouble subsistait en lui.

Feylan décida de redoubler de vigilance tant leur groupe semblait encore bien fragile. Soudain le jeune homme face à lui se pencha au sol et l’invita inconsciemment à faire de même.

- Une piste ? … une direction ? interpella doucement le jeune aumônier de guerre.

Feylan se déplace silencieusement et fouille toujours les environs.

Thamior ressentit un grand soulagement quand il pu constater qu’Iliana était saine et sauve. Certes, d’autres soins lui seraient surement nécessaires pour qu’elle retrouve toute sa force mais sa résurrection était une très bonne nouvelle. Vu le nombre d’adversaires qui lui avaient fait face, c’était une chance qu’elle n’ait pas définitivement succombé face à toutes ces brutes haïssables. C’était aussi une chance que leur sauveuse de petite taille, notamment son compagnon ours soit arrivé à temps pour les tirer de cette mauvaise passe. Il accorda quelques mots de bienvenue à Ilianna et retourna son attention vers la véritable révélation qui venait d’apparaître à ses côtés.

D’habitude, le fidèle de Baervan Ermiterrant ne se serait pas permis de relâcher sa vigilance, conscient qu’une menace pouvait encore se terrer et surtout qu’ils ne savaient pas où étaient la Ly’aegisir ni quel était son état de santé. Bien que la situation fût encore loin d’être réglée, cela ne sembla pas atteindre l’esprit du gnome qui visiblement était préoccupé par autre chose. Se tournant légèrement vers sa sœur du Peuple Oublié, il prit la parole instinctivement dans leur langage natal.

[Gnome] - Merci d’être venus à notre secours. Sans l’arrivée de ton fidèle ami ours, notre compagne humaine serait sûrement tombée. Elle est plutôt impulsive et un peu imprévisible mais elle a bon fond, on peut lui faire confiance. Finit-il en reportant un regard amical sur l’humaine qui venait juste de rouvrir les yeux.

Le gnome retourna cependant très vite la tête pour admirer à ses côtés les deux saphirs qui reflétaient légèrement la lumière lunaire. Il ne put réprimer un sourire naturel et chaleureux à l’égard de sa semblable et caressa machinalement son bon Nailo à ses côtés qui était malheureusement encore maculé par le combat, la sueur, le sang de ses ennemis… un frisson parcourra tout le petit corps de l’être sylvestre. Son esprit était brutalement revenu à la réalité et rentrant légèrement sa tête dans ses épaules, ses paupières se fermèrent pour laisser apparaître la silhouette de la lunaire.

¤ Azur’Ael !¤

Thamior rouvrit les yeux, et les replongea dans ceux de la gnome des forêts qui se tenait en face de lui. Mais son regard avait changé, incisif et déterminé. Le gnome reprit sur le champs la parole pour indiquer à la nouvelle arrivante quelle était la situation.

[Gnome] - As-tu vu une elfe lunaire ? Celle de notre groupe, tu dois savoir de qui je parle. Elle a disparu, je crains que sa vie ne soit en danger !

*Cette douleur ne cessera donc jamais ...* La crispation due à la blessure du mille pattes venait de se dissiper et le jeune humain réalisa que l'oiseau éphémère venait de disparaître dans l'obscurité... Il devait se résigner à chercher un autre moyen. C'est ce qu'il fit et heureusement avec succès. Deux traces extrêmement suspectes étaient clairement visibles sur le sol enneigé. Le téthyrien avait beau réfléchir, cela n'avait aucun sens. Une seule trace se dirigeait vers ce point et une seule repartait. Qu'était devenu le blessé qui se trouvait à ses pieds ? D'instinct Olafr posa ses doigts sur le sang pour savoir s'il venait de couler ou pas et le dirigea à sa bouche pour savoir s'il s'agissait de sang orque.

L'arrivée du prêtre le sortit de sa réflexion. Il lui expliqua brièvement la situation et se mit à chercher des indices pour éclairer sa lanterne devant ce mystère.
Au bout d'un moment Olafr reprit la parole:
-Oui il y a bien une piste qui s'éloigne seule du champ de bataille... Ce ne peut pas être Azur'Ael ! Elle n'aurait pas fuit la bataille, c'est impossible ! Il laissa passer quelques instants afin de laisser le temps à l'illuskien le temps de bien saisir le problème.
- Appelle les autres s'il te plaît, nous allons avoir besoin de tous les yeux disponibles! Elle est ici, toute proche, je le sais!

Le forestier reprit son inspection de la zone à la recherche du moindre détail. S'il laissait passer un indice, ce pourrait signifier la mort de la lunaire et Olafr n'était pas prêt pour cette fatalité. L'anxiété commençait à se lire sur son visage mais sa détermination restait intacte.



Survie, connaissance de la nature, détection, fouille et perception auditive sur la zone.

zur’ael resta complètement interdite devant la réaction de ses parents. Elle ne comprenait pas pourquoi ils la repoussaient. Puis elle sentit le sol se dérober sous ses pieds. Le noir complet fit de retour mais pour un court instant. Un flux d’images se déroula aussitôt dans son inconscient à la vitesse d’un cheval au galop, respectant une certaine logique chronologique :

Quelques bribes de son enfance dans la forêt de Boislune ;

Ses études à Lunargent où elle créa un lien très fort avec sa mère et où elle révéla tout son potentiel magique ;

Son entrée dans la confrérie des gardiens sylvestres et la découverte de la cité construite autour du Saule Argenté ;

Son aventure dans le Pic de la Dame avec la rencontre d’Iliana et de Lahmee, puis son idylle avec le sauvageon ;

Olafr mordu par l’Arachnéa, les flammes jaillissant des mains du gnome Thamior, le combat avec le Pérython, le village d’une tribu elfique, la pleine lune et la transformation en loup garou de l’orque, ses compagnons affrontant une horde d’orques, elle volant percutée par une flamme magique, et une rapière acérée l’éventrer...

Le flux d'image s'arrêta sur une nuit étoilée et éclairée par la pleine lune.

¤ Déesse des Songes, il est encore trop tôt ! Ma place est parmi les vivants ! Je dois survivre pour mes amis et les enfants de Thuldae !¤

Inconsciente, Iliana gisait au milieu du tumulte du combat. Ses dernières paroles résonnaient encore dans sa tête au moment ou le poing de son adversaire lui frappait le visage. En l’espace qu’une fraction de seconde entre le moment ou elle réalise qu’elle ne rêvera peut être pas la lumière du jour et le moment ou tout fut noir, des millions de souvenirs l’assaillirent. Sa fille d’abord, puis sa famille, son clan, sa contrée natale. Sa compagne, le père de sa fille. Elle replongea dans ses souvenirs comme on plonge dans un lac gelé. La chute est belle, mais l’impacte est dur. Puis le noir. La conscience toujours présente mais rien à regarder, rien à entendre. Personne, rien, nulle part. Elle pouvait fermer les yeux que rien ne changeait. Elle ne pouvait même pas voir son corps. Petite âme éthérée au milieu du grand vide. Mais que faisait-elle ici ?

Les questions se bousculaient dans ce qu’elle ressentait comme étant sa bouche mais aucun son n’en sortait. Et toujours pas de réponses. Peut être avançait elle, peut être pas. Il n’y avait aucun point de repère pour en être sur. Etait-ce ce a quoi ses fautes l’avaient condamné ? Avait-elle été si mauvaise qu’elle ne méritait pas de rejoindre les siens dans l’au-delà ? Ce moment semblait durer une éternité. Les légendes des plaines de lumières et autres paradis seraient elles fausses ? Non, impossible, si les dieux existent alors les légendes sont vraies. Mais alors, cette solitude éternelle sera son enfer ? Personnalisé, réservé et entièrement vide ? La seule occupation dans un tel endroit était de se replonger dans ses souvenirs, mais même eux semblaient fuir son esprit à mesure qu’elle essayait de se les remémorer. Quelle faute avait été si grave pour qu’elle subisse le courroux de l’ignorance de son dieu ? Mais si elle est bien la par sa volonté, alors il a tout de même pensé a elle. Tout ceci n’avait aucun sens. Aucune logique, mais qu’est ce qui en avait après tout. Elle qui avait quitté ses terres natales pour parcourir le monde et se trouver un endroit ou venir sa vie. Quoi de plus triste comme but a ce si jeune âge.

Puis une lumière revint vers elle. Elle apparut au loin d’abord, puis se mis à tournoyer autour d’elle. Une lumière chaleureuse, mais triste. Une lumière bleue glacée qui pourtant lui faisait oublier toutes ses questions et lui réchauffait l’âme. Dans quel entre monde pouvait elle bien se trouver ? Et qu’était soudain cette lumière ? Pourquoi devait-elle arriver maintenant ? Qu’était-elle en réalité ? Mais toujours rien pour l’aider, rien pour lui faire comprendre la situation. Rien. Le vite et une lumière autour d’une âme toujours aussi inerte. Une sensation de liquide coulant en son intérieur fit alors son apparition. La première sensation depuis ce qui lui semblait avoir duré une éternité. Elle savoura de nouveau la joie de ressentir quelque chose. Quelque chose qui avait même un gout ! Une texture ! Etait elle dans l’entre deux résurrection ? L’endroit ou les âmes sont récompensées par une nouvelle vie ? Allait elle reprendre le contrôle de tout ses sens un a un avant de renaitre ? Sa mémoire lui faisant de plus en plus défaut était il le signe qu’elle renaitrait tel un nouveau né vierge de tout souvenir et conscience du monde ?

Si c’était le cas, alors elle comprenait qu’on ne se souvienne jamais de sa naissance, car la douleur qui lui vrillait ce qu’elle pensait être ses entrailles, qui venait de se réveiller, grandissait, encore et encore a en devenir insupportable. Si une âme pouvait pleurer de douleur, elle en serait la preuve. Mais alors que la douleur grandissait encore, un souvenir clair lui revint. Celui de son accouchement. Le moment le plus difficile mais aussi le plus heureux de sa vie. Ce souvenir qui revenait aussi claire que sur le moment présent lui fit perdre toute compréhension de ce qu’elle vivait. Tout ce a quoi elle pensait était faut. La lumière grandit alors à son tour. Elle grandit jusqu’à éclairer les environs pour laisser apparaitre une foret, un lac, des visages, dont un familier. Thamior ? Était-il mort lui aussi ? Mais il était accompagné par un autre gnome qu’elle ne connaissait pas. Et cette douleur, s’amplifiant encore. Par les dieux, pourquoi tout ceci ? Quel est le but d’une telle épreuve ?

Elle s’étouffe, s’étrangle, et c’est au moment de tousser que sa conscience repris-le dessus. Se tournant sur le coté, elle s’étranglait comme si elle avait bu une outre entière de travers. Les couleurs revenaient, le paysage se clarifiait. Le sang qui gouttait devant elle provenant de sa bouche et s’écrasant au sol lui ramena les moments qu’ils lui manquaient. La bataille, les orcs, le loup garou…Malar !

A cette pensée, elle tenta de se lever mais elle ne réussit pas. Ses membres refusaient de la porter et ses poumons étaient toujours emplis de ce liquide de vie rouge. Une nouvelle quinte de toux lui pris, vrillant encore plus ses entrailles, et déversant encore du sang sur le sol.

Une chose était maintenant sure, elle était bien vivante et consciente de son environnement et de son état. Elle ne pouvait pas encore parler, sa mâchoire lui faisant également un mal de chien mais elle chercha des yeux sa jaguar. Elle la trouva très vite car elle était déjà occupée de lécher les blessures de la jeune femme. La langue râpeuse du félin apaisait sa souffrance plus par sentimentalisme que par un véritable effet curateur. La jeune femme ne pu s’empêcher, et même son corps ne refusa pas ces mouvements, de la prendre dans ses bras d’enfouir sa tete dans sa généreuse fourrure, et d’y pleurer. Elle n’entendait pas bien, toujours sonnée par le coup de poing magistral qui lui avait été asséné.

Relevant la tete quelques instants plus tard, les larmes fraiches dégoulinantes et se mêlant avec son sang, elle aperçu alors la masse imposant de l’ours, et en pris pleinement conscience aussi. Un ours, c’est carnivore, et elle faisait un plat de choix en l’occurrence. Bien sur qu’elle pensait un peu n’importe comment, elle sortait à peine d’un enfer de solitude ! Sa lame toujours accrochée à son poignet elle tenta un coup défensif, mais cette fois ci, son corps lui fit clairement comprendre que ce n’était pas la peine d’y songer, et sa main ne dépassa pas un déplacement de quelques centimètres avant qu’elle ne s’affale une fois de plus dans ce mélange de terre et de sang qui l’entourait. Mais la présence de sa compagne a ses coté la rassurait, ainsi elle se reposa encore une fois sur sa protection. Mais comme rien ne se produisait, elle du repenser un peu plus sérieusement a la situation. Elle commença, allongée sur le ventre par faire l’inventaire des pertes de son corps. Une douleur cinglante au bas ventre et à la mâchoire, quelques autres sans grande importance en comparaison à d’autres endroits. Mais mainmettant une tête bien pensante et les idées claires.

Se retournant sur le dos dans un effort intense, elle pu enfin voir ce qui l’entourait. Riana d’un coté, l’ours et une gnome de l’autre dans les yeux de laquelle on pourrait se perdre aisément. Et elle s’y perdit. Dans un nouvel effort, elle réussit à parler. Mais le son qui sortait de sa bouche n’avait rien a voire avec le son habituel de sa voix.


-Kchiétu… kchi… kchi est tu ?

Le vingt neuvième jour de la Chute des Feuilles – année de la magie sauvage
29 Marpenoth 1372


Lieux : Haute-Forêt.
Horaire : début de la nuit.


Température la plus basse : -5 °C
Température la plus haute : 5 °C
Température effective : 0 °C
Précipitation : Aucune
Vent : nul – 0Km/h
Phase de Séluné : Pleine lune
Nombre de d'heure de Jour : 10 heures 00.
Nouvelle aube : 07 h 00.

MJ
Narration : Azur'Aël, Thamior, Olafr, Feylan et Mialyë

es premières paroles d'Iliana amenèrent un sourire sur les lèvres des deux gnomes de la forêt. Le retour de la druidesse parmi les vivants était un soulagement pour ce petit cercle que les évènements avaient réunis là. Un heureux hasard vraiment ? La belle inconnue répondit au regard de Thamior en lui renvoyant quelque chose de très positif. Ce fut imperceptible ou presque, à moins que le Novice de la Confrérie ne se laissait abusé par ses émotions, le moins que l'on puisse dire, c'était que la nouvelle venue n'était pas hostile. Cet entracte qui pour les deux gnomes avait duré une petite éternité trop fugace prit fin et la druide du peuple oublié finit par répondre aux questions qui lui étaient adressées.

- Ne me remercie pas Thamior, mes actions ne sont pas dénuer d'intérêt et ce à plusieurs titre. Une certaine minauderie pouvait percer dans les deniers mots de la Gnome. Je me nonme Lirralthwog Wysrilf du clan de Pierremousse. Mes amis m'appelle Lirral. Et voici mon fidèle ami Kiwyst. A son nom le plantigrade tourna sa lourde tête vers sa maîtresse. Et pour répondre à ta question Thamior, non je n'ai pas vu Azur'Aël depuis le début du combat. Mais le péril est certain, aussi Iliana si vous pouvez vous lev...

Lirralthowg n'eut guère le loisir de terminer sa phrase, alors qu'un appel venant de l'Est et qui prit la forme d'une voix humaine masculine affirmée et inconnue. Instinctivement, les regards se portait vers l'origine de l'appel. Un homme en armure de maille se tenait à coté d'Olafr. Une piste ? Sans plus attendre, les druides aidèrent leur consœur à faire l'effort de se relever. Une aide plus morale que physique mais l'essentiel y était et la native de Chult fut sur pied et malgré les douleurs persistantes, elle suivit Lirral et Thamior. En ces quelques mots simples : « Azur'Aël reste introuvable ». L'humaine fut mis au parfum de ce qui agitait encore la petite communauté.

Lorsqu'ils arrivèrent à coté d’Olafr, le rôdeur leur expliqua ce qu’il venait de trouver. Il avait eut beau chercher d’avantage, il ne découvrit aucun indice supplémentaire. A ce moment là et sur l’impulsion des druides, les animaux prirent le relais des pauvres yeux presque aveugles du rôdeur. Dans cette nuit maintenant bien posée, il était vraiment très délicat pour Olafr de pouvoir suivre une piste. Attendre le levé du jour était tout simplement inconcevable. Le flaire des bêtes fit son office et bientôt la petite colonne suivait la trace olfactive laissée par le fuyard. Il se passa quelques minutes avant que les gnomes ne perçoivent une silhouette agenouillée. Une silhouette que Thamior, grâce à la vision spécifique de son peuple reconnue sans mal : Mialyë.

Contre toute attente, la gardienne de l’harmonie était là. Elle releva la tête, comme surprise, à l'approche de Naïlo tandis que Riana glissait silencieuse dans les ombres de la nuit. La prêtresse du grand archer fit signe en levant le bras et en agitant la main. Lorsque le petit groupe arriva à sa hauteur, ils purent être en partie soulagé. Azur’Aël était là. Allongé sur le sol gelé et en parti enneigé qui avait prit une teinte brune sauf pour Thamior qui distingua clairement la couleur rouge.

La Teu'Tel'Quess avait l'air paisible, mais aussi cruellement absente. Son teint de peau ne permettait pas vraiment de savoir si elle était encore en vie. Mais le soulèvement régulier de sa poitrine rassura tout le monde. La prêtresse de la Confrérie s’exprima. Sa voix était toujours un peu cassée depuis la première escarmouche avec les orques. Son ton, quand à lui, était tranchant et passablement énervé. Du bras droit, elle désigna le Nord.[/i]

- Il est partit par là. Azur'Aël est en vie, mais je n’ai plus de pouvoir pour la soulager d'avantage. Je n'ai pas eu le cœur de vous abandonner. Et puis quand je suis partie, je me rendu compte que c’était stupide. Le temps que je fasse l’aller et le retour, ça n’aurait servi à rien. Une chance que je revenais vers vous. J’ai croisé un orque qui transportait la lunaire sur son dos. Seul les dieux savent où il voulait l’emmener, mais il n’en pas eu le temps. J’ai attaqué et il a fuit. Il va falloir chercher du secours, vite. Laissez moi là avec elle.

Thamior eut alors l’idée de demander à sa nouvelle amie. Lirralthowg avait déjà réussi à soigner Iliana, peut-être pourrait-elle quelque chose pour la Ly'Aegisr des Gardiens des Mystères. Aussi machinalement et peut-être pour une autre raison moins avouable, Thamior chercha des yeux la belle gnome. D'elle et de son ami à poils, il n'y avait plus trace. Pour autant les deux druides sentaient encore clairement sa présence.

Dans les nimbes lumineux de son inconscient, la belle jeune elfe Ombrelune passait d’une douce vision à une autre, parfois plus violente retraçant les combats qu’elle avait eu à mener. Parfois plus troublante, comme la douce caresse de Lhamee sur ses longues oreilles sensibles. Mais même dans l’inconscient, les responsabilités de la Teu’Tel’Quess refirent surface. Elle ne pouvait laisser ses compagnons, ses sœurs et ses frères de la Confrérie. Et par-dessus tout, elle ne pouvait laisser une guerre éclater entre Ny’Ath’Myï et Thüldae. D’autant qu’une confrontation comme celle-ci serait très lourdes de conséquence et pourrait bien amener à l’embrasement de toute la région. Les Gardiens avaient su tisser une toile étendue de relations. Touchant leurs alliés, bien évidemment, mais également les amis de leur alliés et les amis de leurs amis. Une confrontation contre la tribu des elfes sauvage, obligerait beaucoup à choisir leur camp et à s’opposer. La mission des Gardiens Sylvestres allait bien au-delà du simple sauvetage d’un émissaire pour ne se froisser avec des amis. S’ils échouaient, Eliomast prendrait la tête de la tribu et qui savait ce qu’il pourrait alors advenir. Les douces errances d’Azur’Aël avaient prit fin. Dès lors, c’était des scènes de chaos, de bataille opposant des elfes entre-eux et bien d’autres créatures sylvestres. La mort, la destruction et la souffrance. Loin, très très loin une voix si discordante et déformée qu’il était impossible pour l’Inatoh de pouvoir comprendre ce qu’elle disait, se fit entendre. Dans son esprit elle retrouva au pied du Grand Saule, Shevae’Lyr donnait ses directives pour la guerre et la défense de Thüldae.

Emporté par l’élan et le stress du combat, Thamior fut bien surpris de retrouver Mialyë ainsi agenouillée à côté d’Azur’Ael à terre baignant dans ce qui semblait être son propre sang. Quand le gnome se rendit compte que sa nouvelle compagne de petite taille avait disparu un sentiment intense de crainte et d’insécurité le parcouru. Au point de commencer à remettre en question tout ce que ses sens pouvaient lui rapporter, notamment l’apparition subite et imprévue de leur sœur Gardienne de l’Harmonie. Le gnome n’était nullement gêné par la faible luminosité et fit grand usage de sa vue, mais aussi de ses autres sens pour essayer de déceler s’ils n’étaient pas sous l’effet d’une hallucination magique, questionnant principalement l’identité de leur sœur sylvestre. Il faisait tout naturellement confiance à Mialyë, mais il valait mieux rester prudent. Si elle était encore en chemin pour aller chercher des renforts, il était tout à fait probable qu’un être malveillant l’ait aperçue et profite de son absence pour se faire passer pour elle.

Thamior était très suspicieux mais n’avait pas perdu de vue qu’Azur’Ael était encore au sol inconsciente. Il fit avancer Nailo devant lui et jusqu’au niveau des deux représentantes du beau peuple, épiant discrètement l’elfe et analysant tout particulièrement le comportement de son fidèle chien. S’il ne s’agissait pas de Mialyë, il pouvait faire confiance au flair et à l’instinct du canidé pour le détecter.

- Se séparer serait trop dangereux. Dit-il à l’attention de Mialyë mais aussi pour l’ensemble du groupe. Je peux soigner rapidement Azur’Ael. Nous pourrons ainsi décider ensemble, avec son conseil, de la marche à suivre.

Après une brève pause il continua.

- Je fais confiance à Nailo pour retrouver la piste du fuyard. Finit-il en regardant son compagnon animal, profitant de la situation pour déceler tout trouble dans son comportement.

Ainsi il avança lentement et tout en prudence vers Azur’Ael au sol et glissa sa main dans sa sacoche de ceinture où il gardait précieusement et toujours à portée de main sa baguette de soins. Si aucun signe suspect ne venait interrompre sa course, il n’attendrait pas un instant de plus pour soigner la belle lunaire qui gisait dans cette neige tristement teintée de rouge.

Psychologie (contre un éventuel Bluff) se concentre sur une éventuelle illusion/déguisement (Perception auditive/Détection).
(1) Si rien de suspect alors soigne Azur'Ael (utilise 2 charges si nécessaires pour la réveiller).
(2)Si Thamior a des (gros) soupçons sur la véritable identité de Mialyë il se met sur la défensive et attend avant de sortir sa baguette de soins.