La Voie du Papillon, Elzear, Slann, Inymys, Dzahim, Fasur

L’esprit de l’elfe de la lune s’éveilla, la première phase d’observation était terminée : il y avait cette jolie jeune fille, qui semblait porter en elle toute la colère de son peuple, une personne qui promettait des interactions de groupe explosives. Elzear se dit qu’il aimerait la faire se mettre en colère, un peu par jeu, un peu par esprit de contradiction. Il y avait ce drôle de type, tout en manière, qui derrière son éducation cachait une haute estime de lui-même et un certain mépris des autres : la caricature de l’humain pour un Tel Quessir. Ah oui, et puis ce truc barbu, cette petite chose poilue, qui se ferait sûrement appelé ‘nain’, Elzear n’avait rien contre les nains, il ne rejoignait pas les clichés des siens sur le peuple de la pierre, mais il fallait avouer que rien ne l’attirait a priori dans cette race. Il y avait aussi l’employeur, ce gnome venu d’on ne sait où, curieux, énigmatique, farfelu, qui semblait capter l’aura de chacun de ses futurs employés. Elzear aimait voir ce vieux s’amuser des rencontres de l’instant, ma foi il prendrait le temps de l’écouter lui, mais pas tout de suite, ce n’était pas le moment, il fallait d’abord que les humains prennent le temps de se vider de leur impatience. L’elfe posa un regard sur Fernan, et sa main sur ses cheveux en signe d’apaisement, pour lui montrer qu’il ne l’avait pas oublié, même s’il l’avait abandonné dans sa frayeur. Elzear se demandait encore s’il était une bonne idée d’emmener ce jeune garçon à l’aventure, l’avenir le lui dirait. Et puis, regardant s’en retourner le serviteur qui venait de lui adresser la parole, il posa son regard une nouvelle fois sur la table de Dzahim. Ce drôle de type, qui envoyait son valet pour ‘inviter’ à sa table, sûrement un Thayen ou quelque chose comme ça. Plus fier que fier, il allait sûrement lui demander quelque chose, l’elfe etait déjà prêt à accepter le service en étant sur de ne pas lui rendre, ou alors de façon contraire à l’attente. Un jeu quoi !

Sans aucune curiosité, ni animosité Elzear prit son baluchon et rejoignit la table de Dzahim. L’elfe ne pensait à rien, n’écoutait que le vent de la liberté souffler dans son âme et lui inspirer la danse de sa vie, la danse de l’instant. Il était heureux.

nfin! L'elfe s'était décidé à le rejoindre. Restait maintenant à le tester et l'enrôler. On disait le gracieux peuple plutôt calme et serein, mais peu fiable. Quoique plus fantasque que traitre. Un sourire affable aux lèvres. Le Thayen pris rapidement l'initiative de la parole. Car s'il fallait encore attendre que l'elfe ne prenne une initiative, l'aventure confiée par maitre Stolig risquait de démarrer bien tardivement. Et le gnome avait l'air plutôt empressé.

- Bien le bonjour messire. J'ai vu que vous cherchiez, sur les conseils de votre jeune assistant, à contacter Maitre Stolig pour vous faire engager dans la mission qu'il doit mener. J'ai été nommé par le gnome chef de cette expédition, aussi. Afin de dégager mon employeur d'un surplus de tâche, vous ais-je convié à ma table. » Le temps de reprendre son souffle, Dzahim marqua un léger temps d'arrêt. Un air sérieux se composa sur le visage de l'humain, regard vif, front serein, les mains jointes au dessus de la table.
- L'expédition va s'enfoncer dans la haute forêt, il s'agit d'y retrouver un membre d'une guilde éminente a laquelle appartient Maitre Stolig. La haute forêt est un endroit emplis de danger et où il est aisé de se perdre, cela justifie amplement l'inquiétude que nourris la guilde du gnome. Nombre de votre peuple vivent en ces bois, certains les protèges farouchement, nous ne pourrons mener nos recherche aisément sans leur autorisations, et encore moins sans apprendre ce qu'ils auront pu remarquer. Aussi, votre aide en tant que médiateur, ou tout du moins interprète nous serait des plus utiles. Néanmoins, vous n'êtes pas le seul elfe par ici. Et si votre candidature m'intéresse, j'aimerais savoir quels sont vos autres talents. Si toutefois vous êtes toujours intéressé par cette mission.

C'était au tour de l'elfe de prendre la parole. Mais ce coup ci, Dzahim était prêt à attendre sans s'offusquer. Habitué des situations de face à face, et ancien marchand rompus aux négociation, il se trouvait à l'aise dans celle-ci autant que peu l'être un elfe dans ses bois natifs. Intérieurement, Dzahim espérait que l'elfe fut aussi doué en connaissance élémentaire sur la nature des bois sauvages. Mais comme le dis si bien un proverbe Thayen, trop grand espoir rend la chance trop infime.

L'invitation de Dzahim tombait au même moment que la rashémie se demandait dans quelle mesure son serviteur serait prêt à le défendre si elle envisageait de lui ouvrir la gorge comme elle avait si souvent vu des gardes thayens le faire à des esclaves fugitifs ou rebelles.
Encore plongée dans le regard ébène du marchand, elle vit l'elfe abandonner son jeune compagnon à son sort pour rejoindre la table du thayen.

Slann se demanda quelques instants si il était judicieux de s'y rendre aussi, bien qu'elle n'en eut pas réellement envie. A présent, comme lui avait signifié Stolig, le groupe serait constitué des deux hommes qui l'invitait, d'elle même et éventuellement de l'elfe semblait t'il. Pour la suite, la décision en revenait à l'Intendant mais après tout, pourquoi ne pas s'assurer elle même de la qualité de ses choix et de la nature de ses futurs "compagnons".

Aussi, se leva t'elle lentement, entreprit de ranger les quelques effets qu'elle avait sorti et après avoir fait un signe à la serveuse lui signifiant que sa commande serait livrable à la table plus loin, elle se déplaça dans la salle, jetant un oeil rapide à l'homme enrubané du bar qui semblait à se livrer à des négociations poussées avant de se présenter à la table, déja bien fournie, du thayen, de son esclave et de l'elfe.

Adressant un sourire ingénu à ses futurs interlocuteurs, elle repoussa la chaise et s'y installa avec grâce. Elle salua ensuite ses interlocuteurs, commençant par Nejdec, bien qu'elle en ignora le nom.

suov te tnevesna nnal elleppam e elbmesne nimehc ed tuob nu eriaf snitsed snoyos suon euq elbmes li snoitatula

Elle tendit la main vers Nejdec attendant une réponse de sa part puis adressa un regard interrogateur vers son compagnon, attendant une réponse similaire. Sans attendre, elle s'adressa alors à l'elfe.



Ayant adressé des salutations personnelles à chacun des membres de la table, la barde entreprit alors de hêler la serveuse qui se faisait un peu trop attendre afin de commander une tournée pour ses "compagnons" de fortune.

-Pour ma part, ce sera du vin, et vous?

Elzear eu un petit hochement d’épaule en acquiescent à la proposition du vin.

¤ Quelle boisson écœurante et grossière, mais bon, ça va me prendre plus de temps de demander autre chose que d’accepter ce breuvage sûrement offert en guise de bienvenu, ces très humain, c’est si grossier. Alors elle je la vois venir avec son petit sourire, elle va me faire le coup de la fille qui comprend les elfes, c’est le plus mauvais départ qui puisse être pour une relation sincère, peut être a-t-elle du sang de naine, je prendrais garde à sa taille quand elle se lèvera. Elle me montre bien qu’elle parle ma langue histoire d’en jeter, ha ha ha, c’est bien naturel d’étaler sa science quand on en a pas beaucoup ¤

L’elfe eu un petit sourire en regardant discrètement les pieds de la jeune femme. Selon lui les gens qui avaient du sang nain avaient de gros pieds.

¤ «Quoi que puisse nous réserver le destin», ma foi, c’est nous qui pouvons sur notre destin, pas le contraire, c’est si facile de se cacher derrière son destin, mais c’est vrai que ces pauvres êtres ne vivent que quelques mois, ils n’ont pas le temps de réfléchir à leur devenir.¤

Elzear s’adressa alors à la jeune fille en commun, afin que tout le monde puisse comprendre, et qu’aucune forme de lien privilégié ne puisse s’établir avant que les choses n’ai vraiment commencer :

-Enchanté Mademoiselle DanseVent, quel joli nom ! Je me nomme Elzear, et j’aime danser avec le vent, quel curieux hasard non ?

L’elfe eu un petit mouvement de la main, sorte de danse éclair et instantané, comme une brise caressant le visage de la jeune fille.

¤ Elle est grossière mais porte un joli nom, et puis elle est jolie tout court, ce qui ne gâte rien ! Dommage qu’il y ai ce type désagréable à notre table, je sent qu’il va monopoliser la parole. On va essayer d’écourter son temps d’importante parole ¤

Se tournant vers Dzahim, Elzear eu un air très droit, sans aucun affect et dis d’un ton neutre :

- Pour ce qui est de la langue des elfes, cette jeune femme fera très bien l’affaire, sinon je n’ai guères d’autres talents que celui d’être moi-même. Mais vous pouvez me faire confiance je ne laisse jamais ceux qui m’accompagne dans l’embarra, et il est certain que si votre mission vous conduit parmi les miens je ne serait pas de trop dans votre équipe. Dites moi votre prix et ce que vous attendez exactement de moi et nous poursuivrons peut être cette conversation.

Elzear jeta un rapide coup d’œil sur le gamin, afin de voir s’il n’était pas mort, et aussi afin de laisser un peu de vent entre la réponse son interlocuteur et lui. Il lui importait que l’humain ne puisse pas lui répondre de façon trop directe. Comme il était bon de se sentir entourer, de jongler avec les regards de ces gens, de danser avec la vie. L’elfe eu envie de se lever et d’entamer une danse lente et mystérieuse, mais il se retint, et ne conserva que son esprit en mouvement.

¤ Finalement cette journée commence à devenir intéressante ¤

e gnome avait prévenu que le groupe serait difficile. Mais Dzahim ne se doutait pas un instant qu'il le serait autant que cela. La sorcière Rashémène toute en impolitesse subversive, l'elfe hautain au possible. Aucun qui ne soit capable de reconnaître sa place de barbare et encore moins qui ne possède une once de civilisation. Une légère moue de dépit s'afficha sur le regard de Dzahim. Mais reprenant un air sérieux et respectable, il continua comme si de rien n'était. Coupant court au sans doute grand désarrois de son serviteur, Dzahim pris en main les présentation. Répondant en commun.

- Je me nomme Dzahim Traon, ancien marchand devenu meneur d'expédition sur les routes de Féerune, et voici mon fidèle serviteur Nejdec. » Un hochement de tête discret, à ce dernier l'autorisa, s'il ne l'avait pas déjà fait, à serrer la main de la sorcière. Si cette dernière tendais la main vers lui il la serrerais à son tour. Mais si elle n'esquissait aucun geste il n'en accomplirait pas plus. Puis ratifiant du regard autant l'elfe que la jeune Rashémène, il continua. Comme le craignait l'elfe, cela serait long, et pire, dans un commun pompeux. « J'ai déjà un verre de vin, comme vous le voyez, je sort de table. Mais je suis disposé à payer votre verre de vin ainsi que celui de messire, étant donné que je vous invite à ma table, c'est là la moindre des choses. »

La base des politesse était maintenant posée, restait au barbare de la gâcher. Du moins selon les yeux du Thayen, qui ne se rendait pas compte de sa propre maladresse à jouer ainsi les politesses protocolaire dans une taverne animé et devant un groupe qui s'annonçait des plus hétéroclite.

- Bien, je vois que maitre Stolig a engagé une polyglotte, c'est un excellent choix. Je ne doute pas que vous ayez d'autre talents. Les quelques que j'ai vu à l'oeuvre m'ont indiqué votre maitrise des relation sociale et des sortilèges. Même si nous sommes au moins deux à exceller au premier domaine, trop est mieux que pas assez. Quand à vous messire Elfe. Je ne suis pas l'employeur, vous verrez pour le tarif avec Maitre Stolig. En ce qui concerne ce que je recherche, hé bien, un éclaireur ne serait pas de refus. Quelqu'un qui connais les bois ne peut qu'être un atout considérable en haute forêt. J'attends de préférence aussi des personnes avec des manières suffisamment bien travaillée pour pouvoir parer le plus pacifiquement à toute rencontre. Mais suffisamment capable en cas d'hostilité ouverte à notre encontre. Bien évidement, tous ici participerons à la gestion du campement et de l'expédition. Moi inclus si cela vous inquiète, je ne suis pas de ces meneur d'hommes qui restent sur leurs sièges tandis que les autres montent sa tente. Néanmoins, je prendrais les décisions, bien que je reste ouverts à toute propositions. Mieux vaut une seule tête qu'une hydre chaotique dans ce genre d'expédition. Maitre Stolig semble être de mon avis, car il m'a nommé chef de la dite expédition. »

Marquant une pause, en buvant un peu de son vin, qu'il avait déjà lui même commandé avec son repas, tout en indiquant du regard qu'il allait reprendre la parole.

« Vous fournissez votre propre équipement et veillez à l'entretient de celui-ci, de même pour le transport. Nous nous répartirons les vivres, et je l'espère pourront emprunter ou acquérir une monture pour ce qui est du nécessaire pour le camp. A ce titre, des capacités avec les animaux seraient les bienvenues. Pour conclure, plus je vous saurais digne de confiance et respectable, plus je vous permettrait les initiatives, ce que j'espère être rapidement le cas. Nous sommes peu nombreux, se chahuter et autre mesquinerie tout le long du trajet nuiraient à l'expédition plus qu'autre chose. Quoique je m'excuse pour ce rappel, vous me semblez parfaitement capable de comprendre par vous même ce dernier fait. »

Regardant intensément chaque participant d'un regard qui se voulait pénétrant.

-Ai-je été assez clair? Mes conditions vous conviennent-elles? Si tel est le cas, je serais ravi de donner votre assentiment auprès du gnome. Je pense que dix pièce d'or d'avance sont un minimum à lui demander à mon sens. A moins que vous ne vous estimiez suffisamment équipé. Il nous fournira aussi un artefact nous permettant de nous repérer dans les bois. Une sorte de boussole magique en quelque sorte. J'en aurais au préalable la charge. Mais nous verrons pour la suite de l'expédition. »

La fin de son tour était clairement marquée, il laissait toute latitude à l'humaine ou à l'elfe de répondre tout en finissant son verre. Rester poli avec des barbares, voilà une tâche bien ardu, mais s'il devait être le phare de la civilité, il en serait ainsi.

Voyant que le gnome ne s'occupait plus des autres candidats, Fasur resta perplexe et se rendit vite compte que c'était un humain qui gérait l'équipe, en effet un elfe et l’humaine venait de le rejoindre. Le nain resta accoudé au bar un moment, puis s'élança aussi discrètement que possible vers la table de l'humain, écoutant leur conversation. De toute évidence, l'humain mènerait le groupe, ce qui ne plaisait pas à Fasur. Le nain se demandait si il serait possible de convenir un quelconque arrangement avec une personne du groupe, tuer les autres et partager les richesses. Fasur regarda le meneur, ce n'était pas un guerrier, peut-être une alliance serait possible avec lui.

¤Inutile de penser à cela maintenant nous verrons plus tard, comment les choses évolue.¤

Dzahim, c'était ainsi qu'il s'était présenté, venait d'expliquer ces conditions. Elles étaient justes et efficace, Fasur le savait bien, mais être le plus pacifique possible n'était pas dans ces habitudes, alors dans une forêt...
Fasur ne s'était toujours pas mis d'accord sur un prix avec Pierrefendue, il arrêta d'écouter la conversation, de toute façon l'humain avait fait une pause attendant visiblement des réactions, et chercha des yeux son employeur, il le repéra à l'endroit même où Fasur avait signé. Le svirfnebelin était plongé dans son œuvre, Fasur décida de s'éloigner du trio et d'enfin mettre une prime sur le contrat. Il s’approcha du gnome, moins discrétement que pour s’approcher du trio, et se racla la gorge, espérant faire lever le nez du gnome de son ouvrage.

- Maître Pierrefendue ? S'cuzez d'vous dérangez mais le prix n'a toujours pas été fixé et je ne vais pas en forêt gratuitement même si il y a des têtes à faire tomber ! Et vous ne voulez pas qu'il y en ai ... alors que proposez-vous ?

La Voie du Papillon.

1372 Année de la Magie Sauvage
Mi-matinée du 2ème jour de la Chute des Feuilles
Climat : froid, Ensoleillée
"Le Repos de l'Ogre, Cité d'Everlund

Fernan ne se sentait pas bien, cela se voyait comme un arbre dans une forêt. Il entendit à peine les paroles de l'elfe qu'il avait guidé jusqu'à cet endroit maudit pour lui. Elzear avait bien perçu cette nouvelle expression et juste avant qu'il ne se lève pour rejoindre la table du Thayen, le garçon décida de partir, sans un mot, sans une explications simplement fuir cet endroit où soudainement il avait ressenti que les diables des neufs enfer seraient à ses trousses si il ne quittait pas cet endroit sur le champs. Ainsi se termina la première tentative de partir à l'aventure du jeune Fernan, tentative qui serait sans nul doute reconduite ultérieurement lorsqu'il sera devenu lanceur de sort renommé au sein de son école.

Cependant Stolig était satisfait. Sa plume avait commencé le rapport qu'il remettrait au Maitre de l'Assemblée avec une première somme à dépenser de suite, ainsi que le remplissage du contrat avec les engagés. Ceux ci pourront le compléter en notant leur noms, et si ils désirent le nom des personnes qui pourraient hériter de leur dû en cas d'accident mortel. Stolig soupira et déposant la plume leva les yeux vers l'homme aperçu plus tôt qui était parti s'entretenir avec le groupes de nains bruyant. Inymys observa chez le gnome un léger changement de comportement. Il semblait déjà plus ouvert et son sourire signifiait clairement que le discussion était repartie sur des bonnes bases
- Je connais ce maître nain. Il approvisionne le conseil des Hauts-Mages régulièrement. Nous avons eu à l'Assemblée déjà eu affaire à son expertise surtout au niveau des sous sols... Enfin soit, nous voilà donc à notre expédition...
S'arrêtant un instant il contempla le ballet des changements de place et semblait tout à fait heureux de voir certaines personnes se regrouper à la table du Thayen
-Bien continua-t-il, laissant Inymys perplexe sur le fait se l'exclamation lui était adressée ou non Je n'irais pas par quatre chemins. J'ai besoin d'hommes courageux, aux compétences multiples, astucieux et ingénieux. Si j'en crois en mon instinct primaire, vous êtes de ces hommes là. Un peu de roublardise raffinée n'est nullement un défaut au sein d'une expédition Bien au contraire. Vous vous demandez sans doute comment j'ai formé ce genre de jugement... J'ai observé la mine du maitre nain que vous avez laissé plongé dans une grande perplexité. Auriez-vous faiblit sa grande loyauté envers les Hauts-Mages d'Everlund. Une démonstration sans doute accomplie à mon intention ? Et bien ! Réussie ! Le gnome partit d'un léger rire cristallin comme si on venait d'ouvrir une bouteille d'où s'échapperait un liquide clair et pur. Il se tourna vers le nain qui se sentait abandonné et qui avait réitéré sa question de gages plusieurs fois. Il fit un geste ample, invitant les deux aventuriers
Oui, Maitre Nain, nous allons de ce pas en discuter, vous allez bientôt être fixés. Mais je vous prie, allons donc nous assoir à la table de ceux qui sont tout à fait intéressés par l'expédition. Je n'aurais ainsi nullement besoin de me répéter !

A la table de Dzahim, chacun essayait de trouver sa place au sein de ce groupe nouvellement formé. Nedjec avait saisit la main de la jeune femme, laissant le soin à son maître de le présenter. Une vive émotion colorait ses joues, et ses yeux marrons portaient cette gêne propre à celui qui ayant l'habitude d'être ignoré, est brutalement mis en lumière. Il bredouilla un "enchanté" incertain. La main de Nedjec était sèche mais douce, à la poigne agréable. Elzéar et Slann, malgré leur langage fleuri ne purent s'empêcher une certaine méfiance. Il était ainsi des premières rencontres, et seul le ciment des embûches traversées ensemble ne pourraient qu'initier une confiance totale, du moins il ne restait qu'à espérer que ce serait le cas. Sinon cette expédition serait vouée à l'échec. Posément le tThayen exposa à Elzéar et Slann les informations qu'il connaissait déjà et qui plus tard serait confirmé par l'Intendant de l'Assemblée.

La petite serveuse halfeline devait avoir l'habitude de voir ses clients se promener et sans hésiter arriva à la table avec la commande de Slann. Elle faillit heurter un Stolig distrait qui s'était à nouveau levé et vint se joindre au groupe avec deux nouvelles personnes. Les chaises furent ajoutée et une belle tablée de sept âmes se concentrèrent dans le coin de l'auberge. Après avoir posé le verre de la jeune et belle demoiselle et suspendit son retour, jetant un regard curieux sur chacun. Son expérience dictait que d'habitude quand ça se rassemblait, ça demandait des consommations supplémentaires.
Stolig ne fit pas dans la dentelle en présentant officiellement les deux candidats possibles à l'expédition. Il croisa les mains devant lui, appuyant les bras sur la table et prit un air inspiré attendant l'attention de tous, plongeant son regard sévère dans le visage de chacun chacun :

- Mademoiselle, messieurs je vous laisse le soin de faire plus ample connaissance ultérieurement. Je suis fort aise de voir devant moi une jolie brochette si j'ose dire de talents différents et de motivations aussi dissemblables que valables. Pour aller droit au but, l'Assemblée a perdu un de ses membres, une personne de race halfeline, qui dont le vrai nom sera tenu secret pour l'instant, mais que nous nommerons Papillon. Suite à une attaque près de Nesmè, une attaque que nous savons de nature démoniaque, celle-ci a disparu. Nantie d'une mission de partir discrètement sur Beregost, nous savons qu'elle a été aperçue au Fort Noanar et qu'elle se dirigeait vers le Sud, coupant par la Haute Forêt. Hélas, nous n'avons aucune nouvelle depuis. Nous craignons qu'elle ne se soit perdue, même pire peut-être tombée dans un piège. Votre mission est simple, essayer de la retrouver, l'aider si elle est en danger et la ramener à l'Assemblée.

Le gnome reprit son souffle un instant puis continua sur sa lancée Nous proposons une somme de deux cent pièces d'or. De plus, les frais de nuitées dans cette auberge, toute consommation et repas seront à la charge de l'Assemblée. Nous pensons en effet qu'avant de partir il est sage que vous passiez journée et soirée ensemble afin de faire connaissance, de bien réfléchir aux propositions et d'entrevoir les compétences de chaque et que vous trouviez la place qui vous revient au sein du groupe. Le départ serait donc fixé demain à l'aube. Cela nous donnera l'occasion de rassembler en supplément des gages : équipement nécessaire pour deux semaines d'expédition qui comprends nourriture, quatre bâtons éclairants alchimique, une cartes de la région et de la forêt qui une fois par jour vous donnera votre position exacte ainsi que des potions d'antidote et de soin. Ceci est la base de notre accord. Il va de soi que tout équipement, or ou trésors trouvés sur votre chemin vous reviens de droit.

Les membres de l'expédition eurent un instant l'impression que Stolig eut fini alors qu'il s'adossa à sa chaise la mine satisfaite, mais il reprit la parole, après avoir posé son regard sur Dzahim
- Une dernière chose : j'ai investi Maitre Dzahim du rôle de chef de l'expédition. Les raisons en sont fort simples, vous n'aurez dès lors pas à vous chamailler entre vous à savoir qui va prendre les décisions, de plus je pense que Dzahim est naturellement à même d'entreprendre ce genre de responsabilité. Car ce sera une responsabilité de vous maintenir groupés autour d'un même but dans un environnement qui deviendra de plus en plus hostile. Voilà chez amis, merci de m'avoir écouté...

Satisfait le maître de l'Assemblée se tut, regardant autour de lui. Un silence relatif s'était établi alors que l'auberge s'était vidé des occupants bruyants réclamant le petit déjeuner. Ne restaient que quelques personnes disséminées ici et là. Le soleil ne passait plus par les fenêtre, s'étant hissé bien plus haut et annonçant déjà un milieu de matinée bien avancée...

zahim hocha respectueusement la tête à la fin des propos du gnome, puis se redressa lentement. Afin de se désigner clairement à tout les membres de l'équipe. Il les regarda attentivement chacun tour à tour, passant sans doute plus rapidement sur ceux qui l'avaient déjà rejoint précédemment. Puis, il prit la parole, rebondissant sur les derniers propos du gnome.

- Je suis donc Dzahim Traon, et à mes côté, voici Nejdec mon serviteur. » Il le désigna d'un geste de la main. « Je vous salue tous. Comme je le disais à ceux qui nous ont déjà rejoint, voici comment j'entends diriger ce groupe. Bien que toute ouïes pour vos conseils et éléments d'information, je suis le seul à y prendre les décisions finales, et à donner les ordres dans une certaines mesure. Bien entendu, tous participerons, moi compris à la gestion du campement et aux menues tâches qu'impliquerons cette expédition. De même, je serais ravi de déléguer de plus en plus d'initiative à qui aura ma confiance et celle du groupe. Toutes chamailleries, désobéissance et autre comportements nuisant a la réussite de notre expéditions me pousseront à ne plus compter en rien sur vous. Ce qui équivaut, de fait, à une mise à l'écart du groupe. » Et Dzahim appuya son regard en direction de l'ensemble des membres histoire de voir si tous ici avaient bien compris et saisit ses propos.
« Pour le reste, chacun devra s'équiper à la mesure de ce qui nous est demandé. Et veiller à l'entretient de son matériel. » A nouveau, le thayen laissa un court instant de pause, marqué par une reprise d'inspiration indiquant qu'il allait poursuivre ses propos.

« Concernant l'équipement et le reste de la journée. Voici comment nous allons procéder. Une fois les formalités de recrutement remplies avec Maître Stolig, nous verrons de quel équipement nous disposons en commun, ainsi que l'équipement qui nous est encore nécessaire pour l'expédition. Nous ferons aussi un rapide tour de table des compétences. Puis nous irons chercher quelques informations et complèter notre inventaire commun. Je vous laisse vous débrouiller pour le votre propre, à savoir armes, couchage, tenues, et autre équipement que vous jugez nécessaire pour vous même. Ensuite, hé bien, ce soir nous commencerons à préparer notre expéditions. Et si nécessaires, nous tenterons de réaliser une quelconque action collectivement afin de voir comment le groupe réagit. »

Dzahim repris place, laissant de manière manifeste la paroles aux autres membres de l'équipe. Il en avait déjà jaugé deux, et négativement selon lui. Cependant, il le reconnaissait à contre coeur, ce jugement se basait sur des informations issue d'avant la création du groupe. Aussi peut être l'elfe était plus prompt à réagir face à l'action, et peut être la Rashémène était moins subversive une fois une hiérarchie nécessaire en place. Toujours est-il qu'aux yeux du Thayen, ils partaient tout deux avec des preuves à fournir.

Tel un château de cartes construit patiemment durant les longues heures d'hiver où seuls les passages furieux d'un gamin que l'ennui pilonne sont de véritables dangers, et de plus pour sa propre santé mentale, Inymys grogna en lui. Le fait unique et singulier que le gnome crut qu'il voulait l'impressionner le remplissait d'une frustration immense. Tout ce qu'il voyait dans cet empressement malpoli, dans cette interprétation douteuse, même calomnieuse que Beshaba en aurait été une fervente adepte; tout ce qu'il voyait, c'était qu'en se faisant si pressé et ne semblant aucunement attaché d'importance à l'affaire que le roublard n'avait que mis en avant sans en préciser le contenu, le gnome avait piétiné sauvagement la possibilité de s'enrichir vraiment. Et cela, Inymys ne se le pouvait permettre. A peine l'intendant qui se crut de bon ton de le planter là, en la compagnie sordide d'un barbu que les joies de la terre enorgueillissent plus que celle de la chair, que le marchand se trouva enfoui en lui une rancœur pleine et ronde. Mais le choc de l'attitude n'était qu'une infime part de l'indignation qui le gagna bientôt.

Il se remettait non sans un pincement au coeur certain du traumatisme, laissant à son inconscient aiguisé par les années de méfiance, sinon de défiance, le soin de n'en laisser paraître sur son visage que l'étonnement et une pointe de déception. Au moins avait-il su avec qui le nain minier et sa bande traitaient leur affaire de métal précieux. Peut-être une information dont il pourrait se servir plus tard, le gnome ayant expliqué, après qu'Inymys rejoignit à son tour le groupe que ce dernier resterait encore quelques temps sur place. Déjà, il imaginait comment il pourrait retourner la situation à son avantage. L'affront précédent ne devait pas laisser le roublard dans le marasme de l'amertume. Il s'en dégagerait nécessairement et comme une solution à l'absurdité de la vie et à son goût modéré pour la vengeance froide, Inymys considérait que réussir son affaire était au delà d'un simple jeu, c'était devenu une nécessité vitale plus qu'un penchant malsain et effréné pour l'argent. Le goût du luxe et l'essence même de son idéal.

Inymys n'écoutait que d'une oreille, le gnome avait commencé son monologue sur la nature et le sujet de la mission et la nomination du chauve homme au poste de "chef de l'expédition", un statut qui aurait pu rendre jaloux bien des coeurs que l'ambition dévore. Le roublard n'avait réagi qu'à l'évocation de la somme et le résultat l'étonna. Un si petit butin pouvait-il réellement pousser des aventuriers avides à risquer leurs propres vies pour celle d'un autre? La solidarité et la générosité n'étaient pas vraiment les vertus premières des cupides. Il n'y avait que l'espérance de trésors disséminés sur le chemin pour compenser l'amas brillant et faible qui était proposé. Partagée entre tous, la récompense ne vaudrait rien. Bien moins que sa propre bourse. Et sans doutes une infinité moins de tout ce que le Sembien portait de tissus et d'acier.

Ses réflexions furent coupées lorsque le Thayen prit à son tour la parole, trop imbu de son statut pour se taire. L'attitude, le ton péremptoire et arrogant n'arrangeaient définitivement rien à toute la méfiance qu'Inymys avait pour lui. La discipline bête et méchante n'avait jamais séduit le roublard, cela n'allait pas arriver aujourd'hui. Il n'avait pas quitté l'air de sa patrie pour se placer sous la férule idiote des petits tyrans qui parsèment le monde de leur incompétence. Il n'y avait qu'une véritable ploutocratie qui vaille vraiment la peine. L'intérêt de tous, ou le pouvoir de l'argent, au dessus de l'idéal de ceux qui n'avaient pour légitimité que leur naissance pour régner. Malgré le discours pesé du Thayen, le marchand n'appréciait pas toutes les menaces sous-jacentes, conséquences d'une liberté qu'il ne saurait brider. Il n'aurait jamais pu être soldat. L'idée seule d'être mis à l'écart pour n'être que lui; les idéaux jeter sur la table à l'attention de chacun sur sa façon de diriger, tout cela n'invitait pas le Sembien à la sympathie pas plus qu'à considérer le Thayen que comme autre chose qu'un despote. Inymys regardait d'un oeil distrait les autres interlocuteurs, ne sachant lequel serait plus insupportable encore que cet homme gagné par la calvitie, accompagné par un serviteur, statut moindre encore à celui de domestique.

Terminé, le discours attisa un sourire moqueur de la part du roublard et une mauvaise langue qu'il savait manier:

- Monsieur, vous semblez prendre très au sérieux votre statut. Méfiez-vous de trop de menaces. Méfiez-vous de l'arrogance des puissants. Les rois ont parfois le pouvoir, mais ils ne règnent vraiment sur rien que leur propre trône... Maintenant, permettez simplement que je vous salue à mon tour Traon, ainsi que vous autres, dit calmement Inymys.

Ne souhaitant pas jeter ses cartes tout de suite, il ne s'était volontairement pas présenté. Ce qu'il désirait, c'était de se vautrer dans l'or, de jeter son souffle sur le sein nu d'une sculpture d'albâtre, de tournicoter la chevelure noire de ses souvenirs. Il préférait aussi voir à qui il avait affaire avant de se donner plus en avant. Lui même étant très touche à tout, il voulait se donner le temps de cerner la troupe, même de façon superficielle. Toujours très méfiant, trop obsédé par son propre handicap pour donner sa confiance aux inconnus.

Elzear regarda l’enfant sortir, la peur au ventre :

¤ Il te faudra encore grandi un peu avant de partir à l’aventure, mais cette première expérience ne te sera pas négative, il faut bien prendre conscience du danger avant de l’affronter, après c’est souvent trop tard ¤

Puis l’elfe écouta patiemment les interventions de maître gnome et de l’humain arrogant. Elzear espérait entrer le moins possible dans ce rapport de pouvoir qu’imposait ce type, mais il ne pu contenir un rictus mêlé d’agacement et d’ironie.

¤ Tu fais bien comme tu veux mon pauvre ami, je vais vous suivre t nous verrons bien le moment venu qui vaut quoi ! N’use dont pas tant ta salive à nous prouver que tu vaux mieux que nous. ¤

Elzear resta don stoïque pendant tout ce temps. Quand ce fut son tour de se présenter il le va juste un œil et dans un demi sourire dit :

-bonjour, moi c’est Elzear

Puis regardant sa voisine pour signifier qu’il n’avait rien à ajouter pour le moment.