Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> La Voie du Papillon, Elzear, Slann, Inymys, Dzahim, Fasur
  écrit le : Mardi 28 Septembre 2010 à 14h48 par Kipepeo
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user posted imageuser posted image La Voie du Papillon.

1372 Année de la Magie Sauvage
Le matin du 2ème jour de la Chute des Feuilles
Climat : froid, soleil timide


Chap I : Everlund

Narration

Stolig s'arrêta un instant sur les marches de l'Assemblée, clignant des yeux tel un hibou qui venait de sortir de sa tanière. Le gnome ramena sa cape chaude autour de lui, jetant un regard morne au rayons timide d'un soleil voilé. Des voiles de brumes couvraient la ville d'Everlund. Il soupira un instant et descendit dans les rues de la ville, la petite et mince forme légèrement courbée marchant lentement, ignorant que sur lui se portait déjà des regards vigilants, d'une des fenêtre du bâtiment qu'il venait de quitter. Il se fraya un passage parmi les résidences ornant les ruelles encore vidées des habitants qui en étaient au stade du réveil. Ici et là il entendit les bruits d'une agitation dans les murs des maisons alignées, qui allaient du braillement d'un bambin affamé, au claquement de poêle dans lequel on rajoutait du bois pour réchauffer la soupe matinale. Des volutes de fumées blanches se rajoutaient aux brumes matinales, conférant une odeur âcre de bois brûlé.

Stolig descendait au pont-cavalier qui enjambait la Rauvin, longeant ce même fleuve par où Papillon était descendue pour s'échapper de manière discrète des regards malveillants hantant les murs de l'Assemblée. Les pensées du gnome se tournaient déjà vers le genre de mercenaires qu'il comptait engager. Il fomentait des plans, échafaudant dans sa tête les requis qu'il exigerait, sachant d'avance qu'il n'avait aucunement le temps de faire la fine bouche. Le Pont-Cavalier arriva droit sur le marché de la Cloche, avec au bout par le Manoir des Ainés, centre des instances gouvernant cette cité commerciale.
Le marché était ainsi justement nommé, portant une énorme cloche suspendue sur une armature, et qui n'est actionnée qu'en cas d'alerte grave. Déjà au sein du marché, les étals ouvraient, et se couvraient de toutes sorte de produits frais, de volaille caquetantes et de petit bétail. Mais Stolig traversa le marché et se dirigea droit vers la porte de Lunargent. La raison en était fort simple : nombre d'auberges et de tavernes fleurissaient en dehors des murs de la ville, hébergeant notamment les membres des caravanes marchandes, ses mercenaires et les chevaux de traits qui arrivèrent trop tard pour espérer d'entrer dans la cité avant la fermeture de ses portes.

Il arriva enfin en vue des portes qui venaient de s'ouvrir. Sans se presser il les franchit et alla droit vers la plus importante des auberges, celle où il était sans doute sûr de trouver quelques têtes à louer. Il connaissait le tavernier, un ancien barde à la retraite, qui à défaut de reprendre la route, soignait ceux qui en venaient. Accueillis comme il se doit, après quelques mots de salutations, une courte discussion indiquant ce qu'il cherchait, il alla s'installer à la table du fond, sortant parchemin, plume et encre. Le gnome pensa qu'ainsi il serait repérable par des personnes susceptibles de chercher un travail.


Elzear Lamebrune

Bon il n'était décidément pas sur une bonne veine. L'elfe sortit de sa médiation qui lui avait reposé l'esprit. Ces quelques jours à Everlund avaient été une série de contretemps, de catastrophes mineures mais qui avaient fini par émousser le naturel sociable d'Elzear. Même si la ville était agréablement agencée avec des nombreux espaces verts, les merveilles de ponts enjambant la Rauvin, éclatante de couleurs au coucher du soleil, même si plusieurs soirs de suite il avait pu décrocher des petits contrats pour aller amuser les riches marchands de la ville, il ne se sentait désormais plus vraiment à l'aise de cette ville. Il faut dire que hier soir, ses acrobaties furent des plus médiocres et son hôte des plus hautains, ce qui n'avait pas arrangé les choses. Il avait déjà eu des ennuis dès son arrivée aux Portes, avec des gardes qui avaient tentés de le manœuvrer dans un racket en règle, chose que fort heureusement il avait pu éviter grâce à ses talents naturels de comédie. Puis au marché un voleur l'avait bousculé, heureusement non pas pour le voler lui, mais pour échapper la grippe furieuse d'un paysan à qui on avait dérobé quelques pommes juteuses. Il s'était étalé de tout son long sur le sentier poussiéreux, arrachant rires et quolibets des passants. Clairement, cette ville ne lui réussissait pas ! Il se découvrit une soif de faire autre chose que de se balader de ville en ville. Il aimait le voyage et la découverte, mais il manquait du piquant dans sa vie, une chose en plus, la cerise qui rendait le gâteau... Mais la première chose, sortir d'Everlund, peut-être se diriger vers Luneargent, voire frôler la Haute-Forêt, lieu sauvage et interdite aux âmes faibles.
Décision prise, le jeune barde s'habilla et rejoint la salle commune de l'auberge de la Fleur Bleue, située près de la porte qui menait à Luneargent. Il avait un vaste choix de tables pour le petit déjeuner. Alors qu'il attendait la matrone pour le service, de part la cuisine ouverte il entendit celle-ci houspiller son fils à voix haute :

- Non ! Je te dis que déjà aller t'enterrer à l'Assemblée pour des soi-disant cours de chant, passe encore. Mais de là à suivre cet espèce de gnome pour t'enrôler dans une aventure rocambolesque c'est non ! J'ai besoin de toi ici. Depuis la mort de ton père j'ai beaucoup de peine à tenir cette auberge... Tu es de toute façon encore trop jeune.
Une faible protestation suivit ces dures paroles. Elzear vit apparaitre un jeune garçon qui ne devait pas faire la douzaine d'année. Dans ses yeux bleus brillait des larmes de rage, alors que le feu au joue, il reprit l'éponge, terminant le soigneux travail de la table.
Apparu son hôtesse, un peu nerveuse, jetant un oeil inquiet sur son rejeton, qui lui amena un plat de fruits frais, de confitures diverses ainsi que des tranches de pain. Le tout était accompagné d'un bol de lait chaud. Son visage rond essaya un sourire à l'adresse de son client, mais la grimace ne fit qu'un pauvre effet.


Slann Dansevent

Le voyage avait été long et pas toujours confortable, mais la jeune Slann Dansevent se sentait sereine et presque heureuse. Était-ce le sentiment après toutes ses années de ne plus se sentir isolée, seule dans ces vastes royaumes où la Mort grassement pourvue d'âmes à récolter attendait tout voyageur imprudent pour le faucher sans même se soucier de justice ? La Fraternité était dès à présent une sorte de famille. Cette guilde reconnaissait l'existence de Slann Dansevent, elle veillait sur ses actes, la guidait dans ses choix, peut-être même aurait un sentiment de perte si elle disparaissait : pour la première fois depuis sa séparation avec sa chère Adreirith, elle avait une identité, elle n'était plus seule. Arrivée la veille à Everlund, elle n'avait eu le temps que d'en explorer une partie, surtout le marché de la Cloche, où quelques échoppes avaient suscités ses désirs, quelques pierres brillantes et étoffes de soie. Elle avait pu se renseigner sur l'endroit exact de l'Assemblée, là où habitait effectivement ce Stolig, un bâtiment de l'autre côté de la Rauvin. Ce matin, elle planifiait de s'y rendre au plus tôt. "Un aller-retour", une première mission qu'elle se voulait parfaite au nom de la Fraternité de la Côte.

La jeune femme s'était loué une chambre chez une veuve, d'aspect un peu morose mais correcte dans ses prix, une maison près d'un des deux ponts qui enjambait le fleuve. S'habillant avec soin, elle descendit pour trouver à même la table pain chaud, confitures et un grand bol de lait frais. La tenancière toujours aussi morose l'avait accompagné, puis après avoir payé son du, Slann prit congé pour se rendre à l'Assemblée. Malgré la fraîcheur, le feu de sa mission la réchauffait alors qu'elle enjambait le pont. Elle avait repéré le bâtiment la veille et sans hésiter une seconde, d'un pas dansant monta les marches pour se trouver devant un nain engoncé dans un casque presque trop grand pour lui, portant fièrement une armure de plaques et s'agrippant à une lance. Bourru mais non méchant, même si il se voulait intimidant, il eut vite fait de lui annoncer une nouvelle ennuyeuse. Stolig avait quitté l'Assemblée ce matin même, et non il ne savait ni où, ni pour combien de temps.
... Mais il n'est pas là ! Au plaisir gente dame ! Slann put cependant arracher au nain une dernière information précieuse, elle l'avait raté de peu, se dépêchant, elle pourrait peut-être le rattraper...

Dzahim

¤Serait-ce... Everlund ?¤ Le thayen jeta un regard légèrement surpris à la tour caractéristique de pierres noires portant à son fait un miroir en forme de croissant de lune. Ses souvenirs étaient précis, seule Everlund portait en ses murs une tour de cette hauteur et de cette envergure. Il était rare de voir quelconque expression sur le visage froid du Thayen mais il faut dire que cette fois-ci le destin lui avait joué un bien mauvais tour. Sa négociation afin d'emprunter ce moyen rapide de s'éloigner au plus vite de Château-Zhentil, où il subit une expérience qu'il n'était pas près d'oublier, avait dû comporter une clause dont il ne s'était méfié. Le renseignement lui avait couté cher, et il se grava en mémoire la face ronde d'un halfelin aux yeux un peu bridé, la bouche large et un sourire un peu trop sournois. Le fait était là, le portail existait bien, mais ce n'était point la destination qui lui avait été promise.
Nedjec se tenait dans l'ombre de son maitre, le regard baissé, peut-être du aux rayons d'un soleil levant, donnant pour une fois une couleur légèrement hâlée dans son visage habituellement cireux. Il portait leur sac contenant tout l'équipement nécessaire, prompt à en sortir ce que le Maitre souhaitait utiliser. Dzahim savait fort bien qu'il ne devait pas se retourner pour vérifier si son esclave l'avait suivi. C'était l'ordre naturel des choses, Nedjec n'a qu'une seule idée en tête : suivre la haute stature de Dzahim, s'attachant à ses pas. Sans son maitre il ne serait perdu, restant là où il est attendant que quelqu'un lui dise ce qu'il devait faire.

Dzahim se décida de franchir les quelques bornes qui le séparait de la ville, cherchant sans tarder une auberge où il pourrait se restaurer. Son estomac criait famine, et sans nul doute, celui de son esclave aussi. En bon Maitre, il se devait lui trouver la nourriture adéquate, pour qu'il reste en bonne santé, c'était là un de ses devoirs. Ils arrivèrent très vite à l'ombre de hauts murs de la ville d'Everlund, où s'étalait une grande et impressionnante auberge, balançant une enseigne : Au repos de l'Ogre. Elle était déjà fort animée ce matin, les effluves d'écurie couplé aux hennissements de quelques chevaux, confirmèrent ses premières impressions. Il s'agissait sans nul doute d'une de ces auberges fréquentées le plus souvent par les caravanes logeant à l'ombre des murs, attendant l'ouverture des marchés pour soit vendre, soit s'approvisionner. Entrant dans la grande pièce éclairée par une immense cheminée, Dzahim vit avec satisfaction que déjà les petit-déjeuners étaient servis et d'alléchantes odeurs de saucisses grillées et de morceaux de lards frits constituait un apéritif. Passant près d'une table où trônait un nain qui fumait la pipe, il alla s'assoir contre le mur. Plus loin, un gnome avait disposé sur la table un parchemin, une fiole d'encre et une plume. Il semblait attendre quelque chose en dégustant un bol de lait.

Nedjec, après avoir disposé le sac près du Maitre, qui lui avait fait un signe de la main, était allé passer commande auprès du tavernier, qui l'écouta attentivement hochant la tête et regardant dans sa direction, comme si il appréciait déjà le contenu de la bourse de ce client au charisme aristocratique.


Inymys

Le roublard ouvrit un oeil distrait de son sommeil par le pas agité de quelqu'un passant près de lui. Une petite forme encapuchonnée, la démarche affairée, et surtout le sac battant nerveusement sa hanche attira son attention curieuse. Il s'était endormi dans un jardinet, au couvert d'un buisson aux feuilles verte, derrière un muret de pierre d'une maison à la sortie du marché de la Cloche. Sa tête le faisait un peu souffrir, mais quelle soirée mémorable à la taverne principalement fournie de soldats venant de la caserne. Des rudes joueurs, des buveurs hors pair, un rythme qu'il avait eu du mal à soutenir d'après sa bouche sèche et son estomac nauséeux.

Mais le jeu de carte lui avait été profitable, non par le jeu lui même, où il avait perdu quelques pièces de cuivre sans plus, mais par la qualité des soldats à délester de quelques pièces d'or, par ci par là. Il y était allé doucement, visant surtout ceux qui ce matin n'auraient plus aucun souvenirs ou alors très vague de son visage penché vers eux dans des tranches de rigolades et de confidences d'esprits embrumés par l'alcool. Inymys s'était fort amusé dans l'exercice de ses talents de caméléon et fin diplomate, son esprit aiguisé prenant la mesure de ce qu'il fallait dire ou faire pour distraire ses interlocuteurs.

Il avait raccompagné un des soldats cherchant avec lui les lieux où demeurait son épouse. Après quelques essais infructueux, ils avaient enfin trouvé la demeure. La donzelle ne fut pas des plus heureuses de trouver son mari dans cet état, et avait claqué la porte au nez de celui qui l'avait aidé à trouver sa demeure. Il s'était donc contenté de s'envelopper dans la couverture épaisse sorti de son sac et s'était endormi là, sur place.

Cette mince forme si tôt le matin, ce pas hâtif, la figure cachée sous l'épais capuche, tout cela sentait l'intrigue, le complot, peut-être même la promesse d'une source de revenus...


Fasur

Le guerrier était fourbu. La caravane avait pénétré la veille la ville d'Everlund provenant de Nesmè, le voyage au travers des landes Éternelles, certes plus court, mais diantrement plus difficile, et les avaient exposés non seulement au danger inhérent au terrain difficile, boueux et froid, mais aussi ouvert à des attaques de bêtes sauvages, si ce n'est de certains géants des collines, le tout baigné dans cette atmosphère de mort et d'âmes tourmentée hantant les recoins de cette terre hautement inhospitalière. Loué pour la défense du convoi, par un jeune marchand, tête brûlée sans aucun doute, avec quelques brutes de nord, le nain avait forgé une nouvelle expérience au prix d'une vilaine blessure, à la cuisse, causé par une monstruosité sans nom. Fort heureusement, la blessure était en bonne voie de guérison et devenait rapidement un mauvais souvenir, grâce au soin de la vieille Lorelette, très capable et versée dans la préparation de potions fort utiles, et suscitant la grande admiration des hommes car imperturbable et sereine à tout moments, gardant une tête froide digne des plus grands héros. La vingtaine de personnes constituant la caravane hurlèrent leur joie lorsqu'ils aperçurent la pierre noire de Tourlune avec à son sommet le miroir en forme de lune qui renvoyait une faible lumière, comme un phare en haute mer, un appel vers ses murs. Tous, sauf la Lorelette bien sûr qui s'était contenté d'un mince sourire satisfait, assise toute droite à l'avant, enveloppée dans sa chaude couverture noire, les cheveux blancs effilochés battant dans le vent frais d'un crépuscule naissant.

Fasur était resté en dehors des murs de la ville, louant une chambre dans une auberge fort fréquentée par les voyageurs et avait pu se reposer convenablement. L'auberge portait le doux nom du "Repos de l'Ogre" et était la plus large de toutes, offrant outre des commodités simples mais confortable, une large écurie ou siégeaient trois palefreniers, accueillant aussi bien chevaux, ânes et bœufs. Une milice maison veillait sur l'ordre, deux demi-géants qui de leur stature intimidaient et de leur grosses mains n'hésitaient pas à envoyer des baffes à ceux que l'alcool rendaient courageux.
La salle était déjà remplie de ce monde typique de nomades permanent, prenant le temps d'engloutir un solide repas. A l'instar des guerriers, les gens du voyage ne savaient nullement si ils auraient encore l'occasion de profiter de ce luxe d'un repas servit sur une table avec des chaises, bien au chaud près d'une immense cheminée dévorant d'immenses bûches que les demi-géants entretenaient avec soin.

Terminant une délicieuse omelette aux champignons, garnit de lardons et de saucisses grillées, le nain se laissa aller à la rêverie pendant qu'il fumait une pipe, son regard sombre parcourant les tables, lorsqu'il s'arrêta sur un nouveau venu, un demi-homme enfoncé dans une chaude capuche. Celui-ci s'était hissé sur un des haut tabouret au comptoir et conversait à voix basse avec le tenancier, tout en regardant la salle d'un air morose. Puis, attrapant un grand verre de lait de chèvre, il alla s'installer dans un recoin de la pièce, à une table discrète. Il baissa sa capuche et sortit de son sac un parchemin et une plume qu'il disposa soigneusement devant lui. Fasur vit que c'était un de ces gnomes des profondeurs, une barbe blanche taillée avec soin, des habits notant une aisance peu commune dans cette auberge. Habitué à louer ses services, il aurait parié et gagné un tonneau de bière, qu'il avait devant lui un recruteur de mercenaires.

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écrit le : Mercredi 29 Septembre 2010 à 18h39 par Inymys
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Quelle soirée! Et quelle migraine! Une telle gueule de bois n'avait pas fait autant de bien depuis si longtemps. La dernière qui frappa Inymys, c'était il y a des semaines, à des lieues de cette région. La magnifique Sembie ne lui manquait pas encore, non plus que son train de vie, bien qu'il se serait agréablement passé d'une nuit à la belle étoile. Cela valait tout de même le coup, si ce n'était l'exécrable haleine et la bouche pâteuse. Il entendant encore la voix paternelle le sermonner. Or ce temps là était bel et bien révolu. A son plus grand bonheur ?

A peine sorti de ses songes, d'autres assaillirent le roublard. Les souvenirs de la veille se faisaient plus précis et c'est avec un grand sourire carnassier qu'il pétri la bourse d'or traînant au fond du sac. Des pelletées de gens avaient débuté ainsi une carrière de richissimes fainéants. Les tribulations au delà de sa région natale avaient néanmoins une autre origine, mais le festin, peut-être le relierait à ce qu'il rêvait depuis qu'il était môme. L'ombre de son père n'avait jamais pu que façonner sa vision du monde et les bras de sa mère l'embellir. Il secoua vivement la tête pour chasser ces pensées et soutira du plus profond de son être un râle ignoble, gras et rauque. Le pire des orcs en aurait fait un chant de guerre. Ce qu'il pensait de la migraine changea du tout au tout tandis que le monde tangua au fur et à mesure qu'il tentait de se relever. Finalement, Inymys abandonna l'idée de rendre la journée rentable dés le petit matin. Aussi se rallongea t-il. Ne pas bouger, voilà un concept utile et plaisant. Plaisant jusqu'à ce qu'un incongru petit homme, emmitouflé dans sa capuche fasse volontairement un boucan des neufs enfers, en marchant trop près de la tête d'Inymys. Il était passé juste à côté du petit muret où, de son côté, le jeune homme maudissait le monde de se mouvoir. Le martèlement de la trotte rapide du gnome arracha une grimace au roublard.

S'apprêtant à houspiller l'inconnu dans un élan d'une paresse sans commune mesure, il fut freiné dans sa course par une nausée brutale. Hissant malgré tout la tête par delà le mur de pierre, il aperçu le petit malandrin qui s'en allait d'un pas hâtif, sans aucun doute satisfait de son méfait et gloussant sous cape de toute la méchanceté dont il avait faire preuve à l'égard du pauvre jeune homme. Une rage montée de toute pièce enfla les joues de ce dernier. Il se vengerait pour sûr. Dés qu'il aura repris possession de tous ses moyens, ce qui n'allait pas sans être d'une grande difficulté. Et déjà la canaille disparaissait au loin, laissant le bougre seul avec sa misère.


¤Quel monde ingrat. Déjà ce temps m'attriste, cette lumière me blesse et ce voyou m'agresse. Me voilà à peine sorti de la belle nuit que les fripouilles s'en prennent aux honnêtes gens. Si j'avais milles chiens vociférant, j'en enverrai un sur chaque talon et chaque paire de fesses qui importuneraient mon sommeil se ferait bouilli en deux temps trois mouvements. Bon... Il n'empêche que ce gredin ne paye rien pour attendre. Et puis quel rustre personnage qui pense jouer au ténébreux. Si jamais il m'offre un repas chaud, je consentirai à ne pas lui casser les rotules. Il est déjà si petit.¤ "Au travail l'ami!" s'encanailla Inymys, regrettant presque aussitôt la tirade: cents hommes lui cognèrent la tête avec des maillets.

C'est avec effort que l'artiste, perclus de douleur se leva. Décidément, les bons lits aussi sales soient-ils valaient mieux qu'un carré de terre et de pelouse. Rangeant avec précaution la paillasse dans son sac, car dormir en bohémien n'autorisait pas pour autant l'anarchie et le désordre, il jeta un rapide coup d'œil sur la silhouette du petit être qui s'éloignait. Inymys enjamba tant bien que mal le muret, s'accrocha à la pointe d'une pierre et manque de se vautrer dans la boue du sentier. Crachant un juron, il déchira un bout du vêtement incriminé et avança sur le chemin. La ville semblait s'agiter à son tour, les premiers cris des bambins déchiraient le silence des nuits d'argent; les cahots des charrettes paysannes tambourinaient dans la fraîcheur de l'aube; le ivrognes pestaient contre ce mal que le roublard subissait aussi, solidaire des masses laborieuses. Empli de tout ce fatras altruiste, il fit la moue. Cela était drôle de croire qu'il partageait quelque chose de si commun avec ces gens dont l'existence lui rappelait ô combien il était meilleur et prodigieux. Mais le mauvais sort s'acharnait à le mélanger avec les populations de bas niveaux. Enfin... Il n'y pouvait rien et mieux valait se mettre en route "aller botter quelques fessiers d'un grand coup de savate et lessiver le parquet avec leurs faces", comme le lui disait parfois un oncle.

-Bien! Où est donc allé se fourrer ce gras bonhomme, cet injuste et perfide personnage ? Ah ! il lui faudra bien des excuses. Le voilà, qui essaye de s'enfuir ! s'exclama Inymys en voyant le gnome entrer dans une demeure.

Sur ces paroles, le roublard marcha vers sa cible. Il marcha d'une façon désordonné, chaotique. En ayant quitté la douceur moite du sol, les grandes bouffées d'air frais lui détraquèrent le cerveau et une sensation de chute s'empara de son corps tout entier. Il lui fallut quelques instants, alors qu'il penchait la tête vers l'avant le front baissé, clignant des yeux aussi vite qu'un papillon bat des ailes. Un long soupir s'échappe. Immobile au milieu du sentier, il n'avait pourtant rien d'une statue. Inymys se remit en route, la mine meilleure mais le même visage maladif, quoique bien loin d'être la seule conséquence d'une soirée arrosée. Il serra contre lui les vêtements tiédis par la nuit et cacha son visage dans les plis des écharpes.

C'est sans entrain qu'il arriva devant la bâtisse. L'ignominieux criminel s'y terrait avec sa bande et l'intégralité des vauriens du monde, cela se sentait. Ah oui ! ça puait le banditisme là dedans. Mais à cœur vaillant rien d'impossible. Inymys poussa la porte et se retrouva nez à nez avec un garçon de salle en train d'éponger une table, râlant contre la corvée d'une matrone à la carrure d'ours.


-Ah les rusés! Ah! les madrés ! Il sa cachent derrière l'honorable tavernier mais en sous-sol et dans les caves vides, déjà préparent-ils leurs prochaines exactions: réveiller un autre marchand aux lueurs de l'aube, chaparder une pomme dans les étals, rire en douce de la bonhomie d'un garde. Chenapans ! se murmura Inymys, dont l'entrée de si bon matin ne passa pas inaperçue. "Te voilà pris au piège cher ami. Sois prudent." se lança t-il à lui même encore caché dans ses amples tissus.

Le domestique rouspétait encore dans sa barbe absente, la tavernière le tançait du regard. Le roublard s'approcha du comptoir, délivrant le bas de son visage. Après un rapide bonjour, quelques remarques purement rhétoriques sur le sale temps de la région, il commanda une bonne chope d'une savante concoction: du rhum mélangé avec de l'eau chaude, le tout assorti de sucre et de citron. Une recette qu'il appréciait durant les saisons froides. Cela lui remettrait les idées en place. Dans la salle certains clients étaient déjà en train de consommer, d'autres attendaient et d'autres encore semblaient indiquer qu'ils avaient confondus bibliothèque et taverne. Le Sembien scruta la salle depuis sa place, tapotant d'un air distrait le comptoir. Il maudissait un prêtre, il maudissait son handicap. Mais même atteint de ce mal incurable, les vêtements ne le trompaient pas. L'affreux petit personnage qui lui causa tant de misères était là. Tranquillement assis, serein et griffonnant des papiers dans un coin de la salle. Une longue inspection n'apporta aucun autre information. C'est sur ce constat fatal qu'Inymys quitta sa vigie et marcha d'un pas décidé vers le petit bonhomme et sans demander ni s'annoncer, en fait, d'une manière tout à faire grossière s'assit à ses côtés, lâcha un bref soupir en époussetant ses vêtements, l'air innocent.

-Alors mon bon Sir, sale journée qui s'annonce hein ? se fendit Inymys. "Les bonnes gens le matin préfèrent le lard à la plume. Vous écrivez sur les tavernes ou sur l'art de rendre fou les honnêtes paresseux ?"

La franchise et l'attitude d'Inymys pouvaient paraitre offensante. Mais son audace complétait parfaitement le charisme insouciant qu'il dégageait.



 
 
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écrit le : Jeudi 30 Septembre 2010 à 23h02 par Slann Dansevent
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Everlund était une cité magnifique comme la danseuse des vents aimait en visiter. Les hautes murailles où patrouillent des gardes armés servaient d'écrin à une ville de commerce riche en marchandises diverses et produits d'import ou d'export. Dans une autre situation, Slann aurait pris plaisir à flâner au marché de la Cloche, admirant les produits offerts aux yeux des passants sur les étals et peut être même se serait t'elle produite en spectacle sur cette grande place où passants et marchands auraient pu bénéficier de son talent tandis qu'elle, aurait profite de leurs bourse.
Pourtant, malgré ce marché plein de promesses à portée de main, la jeune Soeur de la Côte pestait contre le gnome qu'elle devait retrouver. Elle se tenait sur le pont enjambant la Rauvin non loin du marché et réfléchissait à la conduite à adopter. Cornebois lui avait donné quelques renseignements sur l'intendant de l'Assemblée et elle pesait chacune des informations avec l'espoir d'y trouver une piste.


¤Un intendant s'occupe, à priori, de tout le bon fonctionnement matériel et législatif d'un établissement. Si je devais chercher un tel homme et si il est bien sorti pour ce genre d'affaires, il peut se trouver dans plusieurs endroits en cette ville...¤

Les yeux de Dansevent courraient sur la foule du Marché de la Cloche, si Stolig souhaitait acquérir du matériel ou des denrées, il serait surement ici. Si jamais c'était une affaire législative, il vaudrait mieux se renseigner vers la Maison des Aînés, tandis que s'il s'agissait de recruter de la main d'oeuvre pour une quelconque tache, la caserne de la ville ou une quelconque taverne serait le meilleur choix.

-La peste soit de ce gnome, n'a t'on pas idée de se lever si tôt... Je n'ai pas le choix, je vais devoir chercher à l'aveugle, il y a trop de possibilités.

Elle contempla quelque secondes les flots de la Rauvin sous le Pont du Cavalier avant de se diriger vers le marché de la Cloche d'un pas pressé mais élégant. Il lui fallait commencer par chercher et le coeur de la cité était probablement la meilleure source d'information qu'elle pourrait trouver. Elle repéra la route depuis l'Assemblée et s'attacha à poursuivre son enquête dans les échoppes directement au nord du pont, devant lesquelles le gnome était obligatoirement passé si il était allé au marché.

¤Ca fait beaucoup de "si" mais ce n'est pas en me croisant les bras que je ferais honneur à la Fraternité.¤

Slann repéra un marchand dont l'emplacement correspondait aux critères de sa logique et commença à l'interroger, devisant pour ne pas éveiller de soupçons de la saison en avance, du bétail du commerçant et de la clientèle fidèle de la ville, notamment l'assemblée et son intendant...

-D'ailleurs, vous ne l'avez pas aperçu récemment? lui adressa t'elle finalement en dégainant son arme la plus affuté: Son sourire.



 
 
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écrit le : Vendredi 01 Octobre 2010 à 09h42 par Elzear
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Elzear venait de vivre quelques jours assez fatigants. Naviguant de piètres contrats en mauvaises surprises il commençait à se sentir un peu maussade.

¤Baaa, c’est comme ça, il y a des hauts, il y a des bas.¤

Quelque part il aimait ces moments où rien n’allait, où le mieux à faire était de se laisser porter par le chant du vent. Au hasard de ses pas il entra dans une auberge. Une fois installé, il se mit à écouter une sorte de vive discussion dans l’arrière cuisine.

Elzear prêtait une oreille distraite à la vie de famille de ses ôtes. Quand il vit le petit garçon revenir de la cuisine, tout de rage consumé, il ne put s’empêcher d’avoir une forme d’empathie pour lui. Tout comme lui il avait du essuyer la colère de ses parents, et l’affront de ne pas suivre la voix tracée. Il en fut touché ! On n’est pas artiste pour rien.
Attendant d’être seul avec le petit dans la pièce, il lui ferait signe de venir le voir.


¤ Ce petit mérite qu’on l’aide à devenir ce qu’il doit, il a l’air si convaincu de sa destiné, ça fait mal au cœur de le voir si jeune empatouillé dans des sordides histoires de famille à l’esprit étriqué. Je m’en vais essayer d’en savoir plus sur ce qu’il cherche et je vais l’aider à obtenir ce qu’il veut, même si je n’y arrive pas, il aura au moins la sensation de ne pas être seul face à son destin, c’est le plus important. ¤

Pour éviter de patienter de trop, Elzear fit signe au petit pour commander une boisson, à cette occasion il lui demanderait ce qui le tourmente et verrait s’il peut lui prêter main forte.



 
 
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écrit le : Vendredi 01 Octobre 2010 à 20h18 par Fasur
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Fasur était fatigué, le voyage à travers les Landes Éternelles n'avait pas été de tout repos. Le jeune homme qui conduisait la caravane n'était vraiment qu'un inconscient (ou un fou) pour vouloir passer par pareil endroit ; le terrain impraticable avait bloqué mainte fois le chariot, et la caravane fût attaquée par des trolls, le nain en avait repoussé plusieurs mais non sans mal : un troll lui avait laissé un souvenir sur la cuisse. Mais son entaille guérissait bien grâce a l'alchimiste, et il était déjà prêt à reprendre la route. Le guerrier avait poussé un soupir de soulagement devant la rassurante vision de la cité.

Fasur louait une chambre à l'auberge "Du Repos de l'Ogre", il se plaisait bien dans cette auberge, deux chopes de bière devant lui, fumant sa pipe devant une assiette vide où trônait jadis, une omelette. Portant son regard de table en table, il s'arrêta sur un être de petite taille, visiblement plus riche que toute la clientèle de l'auberge.


¤Un gnome sans doute¤

Le gnome s'en alla vers un coin de la taverne, sur une table basse. Lorsque l'être releva sa capuche, Fasur vit qu'il avait raison ; c'était un gnome mais... pas n'importe quel genre de gnome.

¤Un svirfnebelin ?!¤

Le nain faillit s'étouffer avec sa pipe, mais après s'être calmé, il considéra le gnome des profondeurs, il ressemblait a quelqu'un ayant besoin d'aide, celle de mercenaires par exemple...

- Un contrat de plus mon vieux, murmura t-il.

Le mercenaire s'en alla vers le recruteur pour mettre en place un contrat bien juteux.


-Et bien j'ignorai qu'un être d'Outre-terre était monté à la surface, quelque chose semble vous tracassez, puis-je vous être d'une quelconque aide?

Fasur n'aimait pas cette manière détournée de parler, mais il savait que c'était ainsi que l'on se fessait engagé.



 
 
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écrit le : Dimanche 03 Octobre 2010 à 19h05 par Jebeddo
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a faim le tenaillait l'obnibulait. Et lorsque le commerçant regarda Dzahim tachant de juger de l'argent qu'il pouvait posséder, le Thayen se contenta de lui jeter un regard sévère de riche marchand habitué aux affaires devant quelqu'un qui semble vouloir négocier des prix établis de longue dates par tout un poids de tradition et de coutume et auxquels contrevenir serait une véritable insulte.

Mais a la vérité, Dzahim ne savait ni quels était les prix coutumier en ces terres, ni si ce genre de coutume existaient en ces terre barbares. Aussi, détourna-t-il le regard, s'absorbant dans de sérieuse pensée. Cependant l'odeur des saucisses grillées, du lait chaud, et autres délices que son corps réclamait vrillaient la pensée du Thayen de douces rêveries accompagnée d'une véritable torture physique.

Dire qu'il aurait dû se retrouver en Amn, au climat bien plus favorable que ces contrées du nord, et où, selon une rumeur, les barbares possédaient encore quelques vestiges de pratiques civilisé, hérité d'il ne savait quel vieil empire maintenant écroulé. Si au moins l'erreur l'avait porté à la luminescente, et très certainement décadente, Eauprofonde, le voyage aurait put avoir un intérêt certains. Mais Everlund, cette citée de marchand à moitié envahie par la forêt, emplie de barbare et de métisse ne valant guère mieux. Selon ses informations, quelques drows y seraient même tenu en estime par ici. C'est dire à quel point la population locale était composé d'ignare crédule, et très certainement superstitieux.


¤Mais fin cuisinier¤

La faim le tenaillait toujours. Et vu l'erreur de son arrivée, il n'avait personne avec qui se mettre en contact sur place. D'autant qu'il n'était pas sûr qu'il y ai une enclave thayenne, et s'il y en avait tout de même une, s'y rendre sans connaître personne sur place était plus que risqué. Au vu du prix excessif de cette information pour un portail douteux, Dzahim se voyait en outre contraint de devoir gagner de l'argent d'une manière ou d'une autre.

A cette pensée le Thayen regarda discrètement l'attroupement auprès du gnome, écoutant leur échange en langue commune, bien heureusement pour lui. Tout en surveillant son esclave, Dzahim guettait la discussion cise à quelques pas de lui. Peut être y trouverait-il un moyen de gagner un peu d'argent. Car pour ce qui concernait son projet, il doutait qu'en une telle contrée on puisse trouver la moindre chose utile.

Vivement que Nejdec rapporte le repas grognait le ventre du Thayen, a tel point que s'il n'avait eu une aussi grande dignité de la salive lui aurait déjà glissé le long de ses lèvres. La faim lui serrait le ventre, et perturbais sa concentration à un degré intenable, pourtant, aucun observateur ne pouvait voir le trouble qui agitait Dzahim, celui-ci était bien trop soigneux de son apparence pour laisser paraitre, ou pire, supposer qu'il pouvait subir la faim.

Il regarda un instant son esclave. Il lui avait dit de prendre la même chose pour eux deux. C'était une erreur de manger le même plat que son esclave, ça pouvait lui inspirer de mauvaises pensée. Mais la faim trop forte, et la méconnaissance des lieux l'empêchait de commander quelque chose de précis pour lui. En outre, ils devaient veiller à leurs dépenses. Et puis, Nejdec était fiable.

Mais qu'il se hâte d'apporter le repas!



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écrit le : Jeudi 07 Octobre 2010 à 13h03 par Kipepeo
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1372 Année de la Magie Sauvage
Le matin du 2ème jour de la Chute des Feuilles
Climat : froid, soleil timide



Inymys, Fasur, Dzahim
à l'auberge Le Repos de l'ogre


Stolig eut la mince satisfaction de voir l'auberge aussi bondée que dans ses souvenirs. S'installant à la table du fond avec la bénédiction de son ami propriétaire Fermepas, sortant ses outils de travail il cherchait dans sa mémoire à mettre un laps de temps quant à la dernière fois qu'il était venu. Mais déjà il fut interrompu par une espèce de malotru qui prit une chaise à côté de lui, faisant sursauter son coeur de manière fort désagréable. Quoique le visage pâle du malotru qui l'avait fait sursauté, dégageait raffinement et charisme, le Svirfnebelin se renfrogna sous l'évident moquerie que cachaient ses paroles. Il fronça brièvement les sourcils, prêt à chasser cet individu, mais quelque chose le retint. La lueur dans le regard de son invité impromptu, sa façon de se tenir, son aisance, il y avait peut-être matière à trouver quelques points intéressants. D'une nature qu'il se voulait neutre, Stolig prit sur lui, relevant ses manches d'un geste théâtral, haussant les épaules et s'obligea à un mince sourire :

- Je dois me rendre à l'évidence, je ne comprends pas votre éclat à propos de sale temps et de paresseux rendus fous par ma présence, cependant je suppose si j'en crois mes oreilles que par mes agissements j'ai du déranger quelque oisif habitué à ce genre de pratiques... Sachez Monsieur que les paresseux levés tôt auront d'autant plus de temps à perfectionner leur art de ne rien faire. N'est ce point là un bonne action que j'ai accomplie à mon insu ? Monsieur ... ?Le sourire du gnome s'élargit légèrement lorsqu'il fut à nouveau interrompu par une arrivée d'une autre nature, un nain cette fois-ci. Stolig l'avait entraperçut alors qu'il était entré dans l'auberge, c'était toujours rassurant de trouver des gens de sa hauteur lorsqu'on était, par la force des choses obligés de frayer avec les grandes personnes.

Stolig soupira intérieurement, entendant les paroles de ce nain mal léché lui rappelant ouvertement ses origines. Les Svirfnebelin étaient souvent mal perçus et avaient somme toutes une mauvaise réputation trop souvent méritée. Le gnome se ressaisit, et décida de n'appuyer que sur l'aspect recrutement seulement.
¤ Je ne vais pas m'en sortir avec ces larrons là ¤ pensait l'Intendant ressentant un petit pincement de dépit. Faisant confiance à des dieux qu'il ne priaient pas personnellement, le gnome se décida à confier à ses deux invités les raisons de ses préparatifs administratifs :

- Voyez-vous Messieurs affirma-t-il d'un ton peut-être un peu pompeux mais qu'il crut nécessaire à grandir sa stature d'une taille supplémentaire Je m'apprête à recruter des aventuriers pour une mission délicate nécessaire à la guilde à laquelle j'appartiens... Voilà pourquoi j'ai là certains parchemins visant à finaliser des accords et des contrats en bonne et due forme...

Non loin de là Dzahim put enfin se rassasier. Son serviteur avait ramené un énorme plat contenant oeufs cuits dur, deux saucisses grillées, quelques morceaux de lard, le tout disposés sur des grandes tranches de pain frais. Dès qu'il l'eut posé sur la table, bien en face de Dzahim, veillant bien à ne point le toucher tout en restant derrière lui, il repartit rapidement chercher couverts, un verre ainsi qu'une cruche d'eau remplie à ras bord. Puis il disparut à nouveau pour revenir avec une petite assiette contenant une pâle copie de ce que contenait le plat de son Maitre. Nedjec alla s'assoir au pied de son maitre, le dos appuyé contre le mur, et sans un regard pour personne se mit à manger rapidement, regardant à droite et à gauche comme un animal qui avait peur que quelqu'un de plus fort allait venir le lui voler.

Pendant que Nedjec faisait ses va-et-vient, Dzahim eut le loisir d'écouter la conversation à la table voisine. Amusante ou pas, il y avait là matière à trouver de quoi payer déjà le repas qu'il s'apprêtait à manger. Bien placé il avait le loisir d'observer ces deux interlocuteurs, l'un humain vêtu de beaucoup de replis de tissus qui pouvait être fort utile à la dissimulation d'objets, l'autre, un nain dont la mine ne lui inspirait pas grande confiance. Il y avait là matière à réflexion, une fois repu, il aurait le loisir à poursuivre ses réflexions.



Slann Dansevent
Au marché de la Cloche


La journée ne commençait pas sous les meilleurs auspices pour la jeune Rashémi ayant déjà raté de peu l'homme qu'elle cherchait. Cependant elle ne se découragea pas. Everlund était étendue, mais cela restait une ville avec quelques centres d'activités propices à y trouver renseignements.
Le marché commençait à bruisser d'activité non seulement par les chariots déposant leur cargaison de marchandises destinés à la vente, mais aussi par ces habitués du petit matin qui avaient une cuisine à gérer ou un quelques achats à faire avant de vaquer à leur propre occupations. Sans hésiter Slann aborda la première personne qui lui sembla être propice à son flot de questionnement.

Le marchand qui fut interrogé par la jeune femme était petit et bedonnant, avec les cheveux coupés court cachant une calvitie annoncée, agrémenté d'une moustache qui palliait au manque de cheveux sur le crâne. Il portait une longue chemise sur des pantalon court et des sandales aux pieds. S'arrêtant de disposer le contenu d'un des sac de jutes sur un étalage colorés de fruits, il questionna du regard la jeune femme, regard qui ne put cacher son admiration pour ce joli visage fin sur un corps non moins avenant. Le beau sourire offert par Slann le décontenança et fit vibrer son coeur. Du coup il chercha désespérément à lui plaire : il resta d'abord contrit, puis chercha des yeux la place comme si l'intendant en personne allait y paraitre, pour enfin se gratter le sommet du crâne en un effort de réveiller sa mémoire.

- Ben ma foi... Je dois avouer que je ne connais pas personnellement l'Intendant de l'Assemblée, quoique je connaisse la prestigieuse école bien sûr ! Faut dire que l'habitude d'arnaquer, enfin je veux dire d'encourager les clients à acheter me font surveiller les allées et venues des gens, mais de là à vous jurer qu'il y avait l'Intendant...

Le marchand était malheureux. Il aurait voulu éblouir cette beauté avec sa connaissance, sa précision dans ses réponses mais se trouva là coincé par une ignorance de plus. Il la regarda un instant les bras ballants, puis comme prit par une inspiration subite, lui décrocha un sourire qui aurait pu être joli, si une bagarre datant de quelques années ne lui avait pas enlevé une dent et cassé une seconde
- Mais on va trouver ! Mu d'une énergie retrouvée, il regarda son voisin de droite, puis celui de gauche, réfléchis un instant, puis éleva une grosse voix dont seul les arnaqueurs, ou disons de manière plus correcte, les marchands avait le secret
-HOOO! Geldon !
-HOOO Barrian ? répondit le voisin de droite
-Tu connais toi l'intendant de l'Assemblée ? Tu l'aurais vu passer, y' a quelque temps ?
-Connais po ! A vu passer personne ! Attends je demande... Hoo Arant...

C'est ainsi que les commerçants des étals se consultèrent à haute voix, l'un haranguant l'autre, toute discrétion totalement anéantie par la générosité d'un homme ayant à coeur de satisfaire la jeune femme se tenant devant lui. Il est vrai que la beauté fait des ravages, souvent d'une manière insoupçonnée... Néanmoins voici que les voix revenaient, alors que le flot d'informations se recoupa et enfin, le voisin répondit :

- HOO Barrian ? C'est un gnome et Percy a vu passer un semi-homme ce matin, se dirigeait vers la porte de Lunargent ! Mais il ne peut jurer que c'était lui hein !
- Merci mon ami ! répondit Barrian tournant un regard empreint de dignité retrouvée et cherchant dans le visage de la belle plante devant lui admiration et respect sur ses dons de renseignements, au passage rêvant déjà peut-être à une généreuse récompense en nature bien évidemment

Elzéar Lamebrune
à l'auberge "La Fleur Bleue"


Rien de tel qu'un bon déjeuner pour chasser les mauvais esprit qui avaient harassé le barde depuis quelques jours. La sympathie ressentie envers le jeune garçon ne put qu'éveiller en Elzéar les souvenirs d'une enfance pleine de frustrations. Pourtant ces frustrations aident grandement à bâtir une vie d'homme.
Le garçon leva la tête vers l'unique client de l'auberge, et d'un assentiment se précipita à la cuisine pour aller chercher ce que le bel elfe aux reflets bleus lui réclamait. Il était plus que content de lâcher une fois de plus sa tâche ménagère, qui à ses yeux de jeune garçon, revenait plutôt aux filles. Mais c'était un garçon intelligent et obéissant. Il devait tout à sa mère qui l'avait élevé malgré une période fort difficile à la disparition de son père.
Elzéar le vit revenir un plateau où nichait une tranche de pain, un pot de confiture de mûres et deux tranches de jambon fumé, ainsi qu'un jus de fruits. Le petit-déjeuner était compris dans le prix de la chambre que Elzéar avait payé la veille. Aussi délicatement que possible le garçonnet déposa le plateau sur la table en face de son client.
Il avait l'air déçu que sa tâche se terminait aussi vite, aussi le garçon resta quelques instants de plus, avide de l'aider davantage, dansant d'un pied sur l'autre, écoutant les bruits de la cuisine. Si sa mère l'attrapait à rester là à ne rien faire, elle en serait d'autant plus grognon.

Les bruits d'une ville qui s'éveille parvint aux oreilles des occupants de la pièce principale de la "Fleur Bleue", un mélange de charrettes, d'heureux bonjour, de cris d'enfants et de personnes se précipitant vers les activités de début de journées. Un pâle rayon inondait la fenêtre apportant un peu de clarté dans la pièce comme l'aube d'un nouvel espoir et la promesse d'un avenir riches en enseignements



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écrit le : Samedi 09 Octobre 2010 à 13h33 par Jebeddo
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a première chose que fit le Thayen, fut d'indiquer à son serviteur qu'il l'invitait à manger à sa table. En effet, la situation risquait de devenir rapidement embarrassante si les barbares découvraient qu'il était Thayen, et son serviteur, un esclave. Dzahim ne savait trop pourquoi, mais il semblait que la majorité des terres étrangères étaient hostiles à sa nation, pourtant phare absolue de l'humanité, et en particulier, à l'esclavage. Toutefois, on pouvait comprendre qu'un voyageur de son niveau, qu'il jugeais en ces terres sauvages à ces yeux, plus qu'aristocratique, qu'il ne puisse se sustenter en compagnie d'un serviteur. Aussi, pour toutefois ne point trop heurter la population locale. Il indiqua d'un geste de la main à Nejdec de prendre place sur un tabouret de moindre qualité que son siège. Et de mettre son repas sur la table. Le tout, de manière à ce que son esclave ne soit pas dans son champs de vision direct. Il se permit même une remarque d'un ton sévère, mais paternel.

-[commun] Un peu de tenue voyons! la première interjection avait pour but d'être comprise de tous, mais quand à ce qui suivait, l'ancien marchand d'esclave pris le risque de s'exprimer dans sa langue natale. Peut de monde par ici devait maitriser cette langue de toute façon.

-[thayen] Et prend garde à tes manières. Je te donnerais des consignes plus précises quand nous aurons un moment, mais pour l'heure, mangeons. » Il laissa une longue pose durant laquelle il mangea avec raffinement l'un de ses plats. Puis il reprit à l'intention de son esclave. « [thayen] Si je ne m'abuse, le destin m'a conduit ici pour me permettre de laisser mon empreinte. Lorsque tu aura fini de te sustenter, tu iras voir ce gnome là bas. Et tu l'invitera à rejoindre ma table. Prend bien garde d'y mettre les manières, de t'exprimer en bon commun, et de lui indiquer qu'ayant eu vent qu'il cherchait des personne pour mener aventure, je lui propose mon aide et assistance, Mais mange tout d'abord, et avec toute la grâce que ta situation permet. Je te ferais signe lorsque tu devras t'y rendre, il ne faut surtout pas paraître précipité. »

Terminant de se repaitre avec distinction, il jeta un regard au gnome alors que celui-ci regardait dans sa direction, histoire d'indiquer à ce dernier qu'il l'avait vu, entendu, et qu'il montrait un certain intérêt à l'affaire. Puis, se détournait pour terminer son repas. Indiquant par là qu'il n'était pas non plus à ce point dépendant de l'affaire, seulement intrigué.
Derrière le Thayen et son esclave, on pouvait apercevoir une longue pique, ainsi qu'un épieux plus court. L'épée longue dans son fourreau décoré, et ses gantelet de cuir posé à ses côté sur la table indiquait Dzahim comme quelqu'un d'habitué au aventures, sans qu'il n'ai besoin ni de le mentionner, ni d'en faire étalage. Au contraire, le Thayen chercha plutôt à mettre en avant son raffinement et maniérisme. Montrant ainsi qu'il possédait de nombreuses qualité, dont certaines étaient certainement insoupçonnée.


Derrière tout ce fatras d'apparence, Dzahim cependant, restait aux aguets. Il voulais en savoir un peu plus sur la mission, avant de se jeter à l'eau. Et puis, il laissait ainsi le temps à son esclave de se nourrir. C'est que celui-ci, bien qu'étant bon marché, s'était révélé d'une qualité indéniable, et d'une fidélité exemplaire. Et cela malgré toute les contrevenances à la hiérarchies qu'imposaient les voyages. Le Thayen en prenait donc tout particulièrement soin. Et profitant des moments de calmes pour parfaire son éducation de serviteur.



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écrit le : Samedi 09 Octobre 2010 à 14h40 par Inymys
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Comme dans tout bon piège, le mensonge y tient une place prépondérante. Celui que tendaient le gnome avec sa troupe cachée de filous ne faisait pas exception. Et comme tout bon menteur, Inymys ne manque pas de relever la vilenie des paroles que lui opposa le petit personnage à ses plaintes matinales. Suivant l'indicible logique du bandit, de victime, le roublard devait passer pour profiteur; de criminel dangereux, le gnome devait passer pour bienfaiteur. cela était d'un cynisme innommable. Inymys ne pouvait l'accepter tant qu'un garde dans tout Faerûn boirait. De ce serment qu'il savait sûr, le jeune Sembien s'apprêta à jeter une cinglante répartie à cette fausse charité agitée par le svirfneblin. Cependant, une autre crapule vient soutenir le gnome. Sans doutes avait-il senti qu'il avait besoin d'aide. Et par un curieux hasard qu'Inymys attribua à une fourberie hors du commun, la discussion changea de la méchanceté d'un être vers quelques aventures farfelues.

Toute cette diversion, toute cette feinte afin de reporter l'accusation et le procès qu'Inymys espérait expéditif, fort de ses arguments et de son talent d'acteur, l'agaça profondément. Les malotrus, les plus poilus de surcroît n'avaient définitivement aucune politesse. Le roublard s'en doutait, il en avait la confirmation. Il écouta ce que dirent les deux canailles et alors qu'il voulait y mettre un terme, une forte nausée le reprit avec violence. L'humain se saisit le visage dans les mains déformé par une grimace. Seul un gémissement plaintif lui échappa. Il en était réduit au statut de gargouille par la faute de l'avarice et de la vanité, mais son orgueil de Sembien lui interdisait de blâmer ces deux nobles vertus. Il ne bougeait pratiquement plus, s'efforçant de dissiper la désagréable sensation. Il priait pour qu'on lui amenât sa boisson au plus vite. Encore une entourloupe de ces vauriens. Les tenanciers étaient dans le coup. Finalement, une longue inspiration vint briser son silence tandis qu'il baissait les bras. Il regarda le curieux nouveau petit bonhomme à la barbe fourni, de bas en bas et de large en large. Aucune expression ne sembla traverser le visage pâlot du marchand. Ce dernier tourna la tête vers son plus petit interlocuteur, faisant fi du nain.


- Premièrement, non. Deuxièmement, Monsieur suffira je pense. Enfin, sachez à votre tour, Monsieur, mais prenez cela comme un conseil d'ami... enfin, disons plutôt de connaissance... non, mieux, d'illustre inconnu ! Voilà, là, ca sonne bien. Bref, déclara le roublard. "Sachez qu'il y a sans doutes des endroits mieux indiqués pour recruter des marauds, des va-t-en guerre et autres honorables filous. Enfin, vous faites ce que vous voulez" finit par dire Inymys, tout en prenant une posture plus décontractée, allongeant ses jambes le plus que l'agencement des meubles le lui permettait.

Évidemment, il jouait le jeu du perfide gnome. Comme si on allait dans une auberge aussi dépeuplée pour trouver quelques têtes brûlées prêtes à se faire percer le lard pour quelques piécettes. En voilà une idée qu'elle était sotte. Il eut un soudain toussotement et en être civilisé mit sa main fermé devant sa bouche. En remettant en place ses vêtements, l'un des pommeaux de ses armes fit son apparition parmi les flots de tissus. Que tout se fit volontairement ou non, il était impossible de le dire, tant la mise au jour de l'arme se fit naturellement. Peut-être qu'il ne remarqua pas la chose, trop accablé par sa gueule de bois à l'agonie et ses nausées. Peut-être qu'il adressait à l'attention des deux protagonistes un message.

Il leva l'un des bras en direction du tenancier et claque des doigts.


- Elle vient ma boisson ! En voilà des paresseux à malmener, fit Inymys, sarcastique.



 
 
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écrit le : Dimanche 10 Octobre 2010 à 09h14 par Elzear
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Elzear était ravi de ce petit dejeuné. Il decidait de le prendre avec sérénité et calme, une des meilleurs façons selon lui de commencer une bonne journée. Voyant le gamin se tortiller, et ressentant fortement son envie de communiquer, il lui fit signe de s'approcher prés de lui, et lui servi un verre de jus de fruit afin d'engager le plus civiquement possible la conversation. Puis il s'adressa au jeune homme d'une voix suffisement faible pour qu'elle ne parvienne pas jusqu'à la cuisine, et assez forte pour que le jeune puisse l'entendre distinctement.

-alors mon p'tit, on cherche à partir à l'aventure ? Raconte moi un peu ce qui se passe ! Tu sais j'aime l'impevu, si tu m'en dis un peu plus, peut être pourrais je t'aider.

Elzear gardait ses yeux posés sur le jeune homme afin de l'inviter à se confier en toute tranquilité. Elzear était calme, detendu et avait envie de nouveau, de frais et d'aventure. Ce jeune homme semblait avoir des choses à dire, et l'elfe etait tout disposé à l'ecouter et même pret à l'aider pourquoi pas ! De toute manière il n'avait rien au programme aujourd'hui, une des meilleurs façons de commencer une journée.



 
 
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