Le jour le plus long, Arrivée dans la ville

Voyant Favouinn sortir sa fidèle pipe et procéder au rituel du bourrage de celle ci, Yossepha eu un sourire intérieur. Certaine chose était immuable.

- Je vais te dire un secret. Je sais que je peux le battre car j’ai un coup spécial dit elle à voix basse.L’Hin leva un sourcil interrogateur.

- Toute femme soucieuse de sa vertu possèdent ce coup spécial, c’est le relevé du genou là où ça fait mal précisa t-elle en baissant encore la voix, au point que c’était quasiment inaudible même pour les oreilles averties de Favouinn.

La guerrière se redressa pour observer à nouveau le champion et l’assistance. Personne n’avait l’air réellement motiver à affronter le colosse même si le rêve de tenir vingt pièces d’or dans les mains se lisait dans les yeux. Le bonnimenteur continuait à faire le tour de la lice en montrant la bourse qui tintait joyeusement

- Moi ! Cria t-elle de sa voix grave et en tenant haut levée la pièce d’or demandée entre ses doigts. La foule se retourna pour dévisager celle qui allait leur donner du spectacle.
_ Moi ! Je vais battre ton avalcse.

La foule s’ouvrit pour laisser le passage à la fière demi- orque. Elle franchit la corde délimitant l’aire de combat et jeta la pièce d’or au maître de cérémonie. Elle rejoignit Favouinn accoudé contre un poteau et qui tirait sur le tuyau de sa pipe en faisant des ronds de fumées.

- Garde mes affaires et ouvre le ventre à celui qui oserait les toucher.

Elle jeta son sac à dos et sa bandoulière au pied de son compagnon, la ceinture et ce qui y etait accrochés suivirent le même chemin. Sa cape de laine fut étendu sur l’ensemble pour accueillir ensuite de façon quasi religieuse la grande ’épée dans son fourreau.

Vint le moment que beaucoup d’hommes dans le public attendait, avec un mélange de concupiscence, de voyeurisme, de fascination horrifiée et de perversité. Le champion était torse nu comme aller se battre la femme demi-orque ? Un silence se régna quand, la jeune femme, retira son haubert et le gambais qu’elle portait dessous. Plusieurs personnes laissèrent échapper un sifflement admiratif. On pouvait sans difficulté voir la musculature puissante et noueuse héritée de la part non humaine qui roulait sous une chemise de lin portée ample et non fermée à la gorge . Une bande de tissu était enroulée autour du torse pour maintenir une poitrine généreuse.

Yossepha se rendit compte de l’impression qu’elle faisait sur le public, et une vague de souvenir de sa jeunesse remonta dans sa mémoire. Elle vu son père qui jouait avec son public pour faire monter la tension, la peur, l’adrénaline. L’adversaire qui s’énerve et commet la faute fatale. Puis la victoire !
Même si ici, le seul enjeu n’est que la fierté personnelle et un peu d’or, il devait être possible de faire douter son adversaire.

La demi-orque prit une pose avantageuse qui mit en évidence sa musculature.
- Regardez tous ! Ca se sont les muscles de la victoire ! C’est ma maman qui me les a donné !
Rire dans le public.
- Alors ne vous trompez pas dans vos paris !

Elle fit le tour du ring pour montrer à tous que son biceps était plus dur que l’acier avant de se positionner au centre du ring devant les appels nerveux du propriétaire de l’attraction.
La guerrière abhorrait son sourire carnassier en regardant son futur adversaire et soudain elle leva les bras, mains ouvertes, doigts écartés. Elle provoquait le champion et le défiant dans une épreuve de force pure.


Bien, un peu tard je réponds mais je séchais sur certains passages; Maintenant les explications sur la stratégie de yossepha.
Elle veut tenter une épreuve de force un peu comme ils font au catch, avec l'idée de donner un coup de tête au passage. Ensuite si l'occasion se présente, elle délivrera la fameuse remontée du genoux dans les organes masculins.

Narration

Peu après le zénith

Machevaïl

acrobaties 25 réussite

A situation désespérée, solution désespérée. Machevaïl se jeta par la fenêtre et eu la peur de sa vie. La prison où il se trouvait était à un étage du sol. Mais il n'était pas un voleur pour rien. En un clin d'œil, il repéra une corniche et s'y agrippa in extremis avant de plonger la tête la première sur le sol. Il put de cette manière descendre en toute quiétude sur la terre ferme. Une fois arriver au sol, il s'enfonça dans les rues au milieu des passants de la ville pour se cacher. Il espérait ainsi échapper à ses geôliers au sein d'une foule nombreuse et bien compacte. Il fila droit devant lui sans se retourner et sans courir non plus pour ne pas éveiller les soupçons. Finalement quand il pensa être assez éloigné il prit le temps de vérifier que personne ne le suivait, ce qui apparemment était le cas. La seul question était maintenant de savoir où il se trouvait. Devant lui il n'y avait qu'une simple rue entourée de bâtisses déniuées d'ornementations ou de quelconques frivolités. Tout au bout de la rue il pouvait voir une place se dessiner où il semblait y avoir un peu moins de monde.

Elora

Il fallait prévenir ceux sur qui un danger menaçait. Elora chercha du regard le garde qu'elle avait vu tantôt mais elle ne vit que des têtes nouvelles. Ce dernier avait du être relevé ou était parti ailleurs. Ne restant pas inactive elle se dirigea directement vers les échoppes placées tout le long de cette rue pour les interroger. Cependant personne ne l'avait vu. Il fallait dire aussi que beaucoup de monde était de passage ici et repérer quelqu'un et s'en souvenir relevait de la gageure. De dépit elle alla s'adresser à la garde tout en décrivant le bonhomme à la balafre. La réponse des gardes fut pour le moins surprenante. On commençait à l'interroger sur sa connivence avec cet homme et surtout le degré de leur relation. Elle ne sut dans un premier temps que répondre.

Yossepha, Favouinn

Le combat pouvait commencer. Les deux adversaires se faisaient face à face et l'homme ne s'attarda même pas sur les courbes que la sang mêlée orque laissait apparaitre. En fait, il ne l'avait pas quitté des yeux une seconde. Son regard était étrange. Il était complètement dénué d'expression. L'homme était pourtant bien là, chauffant ses muscles et se mettant en garde les mains en avant. L'arbitre qui jouait aussi les annonceurs, leurs donna les règles de la joute.

-Pas d'armes, pas de sang. Le vainqueur sera le premier qui abandonne ou qui reste immobilisé sans possibilité de bouger pendant douze appels. Enfin si jamais personne n'a pris le dessus au terme de la fin de la clepsydre mon champion sera déclaré vainqueur. Vous êtes prêts ? Allez-y !

Yossepha se jeta immédiatement sur l'homme, mais alors qu'elle voulut l'attraper pour lui coller un bon coup de boule, ce dernier anticipa d'une façon inattendue son attaque. Son visage rencontra tout d'abord la paume de la main de son adversaire qui vint s'écraser sur son nez. D'un geste souple et élégant il se dégagea de l'emprise de la jeune semi orque et se remit en garde. Il était presque trop rapide. Comme s'il avait deviné la moindre des pensés de Yossepha. La foule rassemblée tout autour en fut enthousiaste et presque euphorique. La force brute face à cet étrange combattant tout en souplesse, la lutte en serait plus que jamais intéressante.

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Initiative
Yossepha 15
Homme 14
Round 1
Yossepha tentative de saisie
Attaque d'opportunité réussite dégâts temporaires 1
saisie échec
L'homme reste en attente.

Fort des réflexes aiguisés du malandrin, le corps souple de Machevaïl avait su réagir instinctivement et le sauver d'une situation qui si elle n'aurait probablement point été mortelle se serait révéler au moins délétère sinon handicapante pour sa fuite. Et de fait, il était en fuite !

Il avait eu son content de frayeurs pour la décennie à venir... ¤ Des rayons magiques, des pièges, un prisonnier vicieux, un vampire et maintenant une chute du premier étage ! Et moi qui n'aspirais qu'à une chope de bière et un bon feu... ¤ Mais il n'était plus question de se laisser aller à quelque repos pourtant bien mérité ; la garde serait à ses trousses sous peu, avec certitude. Quels choix se proposaient donc à lui à présent ?

Il s'était glissé au milieu de la foule et avait promptement relevé sa capuche. En prenant garde à ne pas laisser son appréhension trahir ses mouvements, il observait les alentours en quête de signes de poursuivants. Sa démarche fluide, ni trop lente ni trop rapide ne pouvait trahir même pour le regard le plus aiguisé, l'état d'agitation qui malmenait ses pensées. ¤ Bon objectivement, soit je me planque soit je me casse. Dans tous les cas, faudra pas espérer crécher ici bas éternellement. T'es grillé à Eauprofonde mon vieux... ¤ Son signalement serait rapidement transmis. Ou pire : un vampire attirerait des gens plus que motivés par sa traque. ¤ Satanée horreur ! ¤ Jura-t-il à nouveau à l'adresse du suceur de sang qui l'avait mis dans la panade : ce dernier avait été suffisamment furtif pour passer inaperçu mais pourtant ses marques resteraient bien en évidence sur le cadavre et tout indiquerait à la milice que ce pauvre sembien de Machevaïl cachait une nature plus sombre encore. ¤ Quelle blague ! ¤

Dans un premier temps, il lui fallait se soustraire au regard du chasseur ; Filer loin des prisons le plus rapidement et discrètement possible... Il présentait également quelques signes distinctifs qu'il lui faudrait effacer rapidement. Vérifiant le contenu de sa bourse passée dans une poche intérieure, d'une tape de la main sur son poitrail, il huma l'activité ambiante à la recherche de ce qui se rapprochait le plus de l'agitation d'un quartier marchand.

- Pardon madame, sauriez-vous m'indiquer la direction du marché le plus proche ? Je cherche de bons tissus pour mon maître... Demanda-t-il brusquement à une passante.

¤ Faisons simple : il me faut quelque chose pour planquer mes cheveux, ma cicatrice et mon équipement... Un bonnet, une cape et un bandeau de borgne peut-être ? ¤

Yossepha recula d’un pas surprise par le contre de son adversaire, elle s’essuya le nez et regarda d’un air incrédule le sang sur ses doigts .
¤ Il m’a touché ! Il a osé me touché !¤

Une vague de fureur commença à l’envahir, son regard s’emplit de haine et ses lèvres se retroussèrent pour exhiber ses canines inférieurs hypertrophiées. Elle se contint de ne pas sauter sur son adversaire avec l’envie de littéralement le mettre en pièce et respira un grand coup pour se calmer.

¤ Non ! Je suis Yossepha, fille d’Igmar de Roquetourbe, baronne des terres du
même nom et guerrière du clan de la main rouge. Je suis pas comme les sang mêlés qui foncent tête baissée et je prie la Déesse Rouge.¤

Lentement, elle releva ses poings pour se mettre en garde et commença lentement à tourner autour de son adversaire. L’ambiance d’arène, le bruit de la foule, les cris et encouragement commencèrent à s’effacer des oreilles de la jeune femme. Son esprit entrait pleinement dans le combat et le premier échange lui avait permis de rejuger la situation

¤ Ca va pas ! Je réfléchis comme les orellemmef ! Forcement dans une grande ville, il doit être fort, c’est pas comme ceux que l’on voit dans les petits villages ¤

Alors qu’elle tournait autour, le lutteur professionnel faisait face en tenant sa garde
¤En plus le temps joue pour lui ! Il attend que j’ouvre ma garde pour attaquer ! Malin et rapide ! Va pas être facile !. Mais quoi faire maintenant. Une feinte ? Non, il a lu mon plan là donc il verra mon piège. Faut que je le coince. Oui ! C’est ça faut que je le coince mais il doit se méfier de ça, il faut que je l’endorme en attaquant et ensuite l’emmener dans le coin. Et alors je le broierai…¤

Décidée, la guerrière avança vers son adversaire en tenant sa garde et envoya son poing gauche pour mesurer la distance avant d’envoyer le poing droit pour frapper réellement.



Bien on revient sur du classique et du sur. Attaque pieds/poings

Favouinn était aux premières loges du combat qui allait se dérouler, dans un coin de l'arène improvisée sur cette place , les affaires de Yossepha à ses pieds, la pipe coincée entre ses lèvres; ce spectacle l'excitait d'avance...

Il savait sa camarade de route prompte à la colère et puissante combattante; l'adversaire du jour semblait pouvoir rivaliser au niveau de la force; le duel promettait d'être savoureux...

Comme à son habitude, Yossepha n'avait pas crié " Gare ! ", elle s'était précipitée sur son adversaire avec férocité et rage; celui-ci, s'esquiva portant même un coup sur le nez de son amie...

Favouinn en resta coi, la pipe en équilibre, collée sur sa lèvre inférieure; un homme de cette corpulence possédant autant de dextérité était surprenant mais son esquive était digne des meilleurs voleurs.

Le combat promettait d'être rude pour son amie. Le temps jouait contre elle et déjà elle préparait sa nouvelle attaque; son adversaire la défiant calmement du regard...

Levant un bras vers le ciel, le Halfling harangua la foule en faveur de Yossepha...

- Allez Yossepha, vas y, fais en d'la bouillie !!!

Narration

Après le zénith

Machevaïl

renseignements réussite

Machevaïl en bon filou qu'il était, commença son investigation afin de dissimuler son visage. Visage qui, il le pensait du moins serait placardé sur tous les murs de la ville sous peu. Il obtint rapidement les renseignements qu'il avait voulus. Aussitôt dit aussitôt fait, il se dirigea immédiatement vers le marchand de tissus de la cité. Après quelques minutes à tourner dans les rues de la ville, s'éloignant volontairement des patrouilles, esquivant les rues trop fréquentées ou bien croyant voir des espions qui le suivaient partout, il finit par arriver à sa destination. Alors qu'il se présentait devant la boutique, sa main droite se mit à le démanger fortement, comme si des milliers de fourmis se déplaçaient dessus. Il la regarda inquiet mais rien d'étrange ou de bizarre n'était visible mise à part ces démangeaisons. Après quelques secondes elles disparurent brusquement comme elles étaient apparues. Il entra dans la boutique, qui fort heureusement n'était peuplée que de quelques clientes venues essayer des étoffes.

Yossepha, Favouinn

Le combat faisait la part belle à la tactique. L'homme restait toujours aussi silencieux, froid comme le fer. Ses yeux fixaient toujours Yossepha, surveillant le moindre de ses mouvements. Pas une seconde il ne baissa sa garde. La stratégie de l'homme était claire. Il faisait durer le temps qui jouait pour lui. Yossepha s'élança croyant voir une faille dans la posture de l'homme mais il était trop rapide pour elle. Il fit un simple pas de côté et vint cueillir la jeune semi orque d'un coup de coude dans l'estomac. Sa forte constitution l'empêcha d'avoir le souffle coupé, elle arriva tout de même à le frapper sur le torse. Son poing vint s'écraser sur la poitrine du lutteur qui ne broncha pas d'un pouce même s'il accusait le coup. La foule n'en fut que plus ravie en applaudissant les deux combattants. On pouvait entendre certains faire des paris sur eux. La réplique de l'homme ne se fit pas attendre. D'une manchette rapide et précise il vint placer des doigts dans les côtes de la semi orque. Elle devait bien se l'avouer, il était doué. Pas très puissant mais diablement précis et rapide.

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Initiative
Yossepha 15
Homme 14
Round 2
Yossepha attaque
AO du lutteur touché dégâts temporaires 5(6 au total)
Attaque de Yossepha 18(jet)+6(Modificateur)=24 touché dégâts 7 temporaires

Si le mouvement du lutteur surpris la demi-orque, la faiblesse du coup la rassura immédiatement sur la suite du combat.
¤ Je vais t'avoir ¤ pensa-t-elle alors qu'elle abattait son poing avec force.

L'idée que son adversaire puisse rester debout après ça lui était inconcevable. Le coup aurait assommé un boeuf sans difficulté. Mais la rapide contre attaque lui prouva qu'elle avait tort. Elle grimaça sous la douleur. Instinctivement elle donna un violent coup du revers du bras pour mettre de la distance avec son adversaire et se remettre en garde.
¤ Par l'enfer! Plus fort il me cassait les cotes. Jamais vu quelqu'un se battre comme ça. Trop … propre comme coup, comme style. C'est pas dans la rue qu'il a appris à se battre.¤

A cette pensée, la jeune femme eut une fugace remontée de souvenir. Son père dans l'arène qui affrontait un maigrelet armé d'un bâton. Un combat difficile car malgré les apparences, il manipulait son bâton avec une dextérité hors du commun, faisant même des figures acrobatiques avec.
¤ C'est ça! Il est comme celui que Père a tué. Il se bat comme si ses mains étaient... des armes.¤

La guerrière n'arrivait pas à s'expliquer clairement la chose, et son instinct lui dicta de garder ça pour plus tard et de se reconcentrer sur le combat.

¤ Bien! Deux fois que tu me feintes sur la gauche, cette fois c'est ta tête que recevra mon poing¤

Toujours concentrée sur son adversaire, Yossepha ne percevait plus rien de ce qu'il se passait au-delà de la corde du ring.

Et elle repartit à l'attaque. D'un pas rapide, elle s'approcha de son adversaire. A nouveau des gauches agressives fusait pour marquer la distance. Et une terrible droite était prête à frapper au moment où son adversaire tenterait son petit pas de coté pour lui échapper.

Si l'histoire des rayons avait failli quitter l'esprit du sembien, c'était une tentation révolue à présent... ¤ Sacré nom de fils de ... ! ¤ Jura-t-il un moment en secouant son appendice grésillant comme pour en extraire quelque bestiole infiltrée dans sa chair. ¤ Veulent pas me lâcher la paluche ces bouffonneries d'illusionniste... Flûte... ¤ La chose était inquiétante ; rien ne s'était manifesté depuis le début de ses tribulations dans la cité des splendeurs. Ou du moins rien dont il se rappela avoir eu une nette conscience. La magie avait-elle un temps d'incubation comme une maladie subtile et retorse ? Ou quelque chose dans son environnement ou son état intérieur déclenchait-il un rappel de l'emprunte lumineuse ? ¤ Désagréable sensation... ¤ Se raidit-il autant pour le compte de la démangeaison qu'en faveur d'un sentiment de ne pas maîtriser la situation.

Un instant figé, en proie à la confusion, il savait son avenir périlleux : trop d'histoires folles commençaient à s'entremêler et la tapisserie de ces intrigues avait un goût par trop exotique pour les sens du voleur penaud. ¤ Si seulement j'y voyais quelque entourloupe profitable... ¤ Le répit n'était pas d'actualité semblait-il et le bénéfice personnel bien moins encore. De toutes ses priorités, en eut-il encore tant à débattre, il lui fallait en premier lieu se soustraire aux autorités.

Les épaules s'affaissant, il vomit un ample soupir las, puis poussa la porte de l'échoppe. ¤ Ma tronche d'abord : si je ne trouve pas un de ces cache-œil de flibustier, faudra que je m'arrange d'un bon bandage de blessé pour cacher cette cicatrice. Un bonnet pour les cheveux. Pour la barbe on repassera la semaine prochaine... ¤ Plaisanta-t-il en grattant sa pilosité naissante tranchée rase la veille au soir. Affectant la mine du badaud ne cherchant rien de particulier sinon explorer l'étal du tisserand, Machevaïl faisait l'inventaire méticuleux des possessions les plus intéressantes, l'air de rien, vieille manie de détrousseur sans vergogne. ¤ Où tu caches ton cache-œil ? ¤ Un objet qui n'était certes pas fort répandu... ¤ Il est temps de montrer quel gentilhomme est le sembien, hé hé ¤

D'un pas assuré, le sacripant s'approcha des dames en essayage en redressant son buste et ses manières :

- Mes dames, non ! Non ! Non ! Je vous en prie, cela ne convient assurément point à votre allure. Cette étoffe n'a rien qui siéra commodément à vos prestances. Mais... penchez-vous plutôt sur le chatoyant de celle-ci ou le bigarré de celle-là, l'emporte-toile et le chamarré de cette dernière ! Ajoutait-il en désignant un tissu, en empoignant un autre, à gestes grandiloquents et vifs pour capter l'attention. Il vous faut du panache, de l'aisance ! Ne finassez point avec la demi-mesure et balayez les idées préconçues ; de l'audace mes dames ! Et vous ne l'emporterez point seulement par votre exquise beauté naturelle ou votre charmante sagacité mais plus encore par votre sens aigu du goût et vos idées novatrices !

Terminant sa tirade par un clin d’œil à la plus charmée, l'acteur improvisé tailleur de mode à la criée alla lui-même s'emparer d'un des tissus les plus tapageurs de l'établissement et l'en déplia tout entier pour s'en parer.

- Voyez ! N'ayez honte que de la facilité... L'esthétique souffre tant des inamovibles nuances d'ocre et de gris si prisées... Osez ! Puis se tournant vers le marchand, il l'interpella d'un ton hautain, aristocratique, comme il avait tant vu faire sa mère longtemps auparavant : Monsieur ? Avez-vous quelque cape ou manteau bien taillé dans cet étoffe au style si improbable ? Il me faudrait également un chapeau qui y soit assorti ou bien... Il posa un index sur sa bouche faisant mine de réfléchir pour l'inviter à proposer ses produits.


Donc Machevaïl commence par faire une fouille du magasin pour dégoter un cache-oeil, un voile, un bandeau, des lunettes que sais-je encore pour masquer sa cicatrice. Puis lorsqu'il se met à débiter, il attire l'attention sur ses gestes et déplie les tissus(bluff) pour faire diversion et cacher ses mouvements et tenter d'escamoter le cache-oeil ou l'objet en question s'il le trouve. Le but de tout ça est : voler le cache-oeil ou assimilé si il s'en trouve un, ou autre chose de petit et d'intéressant si possible, séduire les femmes pour éventuellement poursuivre la discussion et s'octroyer une escorte au sortir du magasin et trouver une cape et un chapeau très voyants et très colorés ( car pour ne pas être reconnu autant se mettre en évidence plutôt qu'affecter l'attitude du fugitif ). Après les jets entre diplomatie, représentation, bluff c'est toi qui vois

Narration

Après le zénith

Machevaïl

Le roublard commença sa prospection du magasin. Sa manœuvre de dispersion avait atteint une oreille séduite. Le marchand commença par déballer sa marchandise vantant ici et là tout un tas de couvre-chef et beaucoup d'autres vêtements demandés. C'est alors que la démangeaison reprit Machevaïl. Elle était plus vigoureuse, plus étendue et surtout elle se propageait à tout le corps du roublard. Très vite, il eut l'impression qu'il était envahit par des milliers de fourmis qui se promenaient sur son corps. Il eut beau regarder il n'y avait rien de visible et pourtant, il sentait quelque chose. La sensation s'amplifia et bientôt le magasin autour de lui semblait tanguer, comme si, bien qu'à jeun, il avait ingurgité un peu trop d'alcool. L'image devenait de plus en plus floue, il eut même l'impression qu'il s'évanouissait. Il voulut crier mais aucun son ne sortit de sa bouche, puis tout d'un coup il y eut une grande et vive lumière. Tout d'un coup il se retrouva dans un tout autre décors. Il était maintenant à l'extérieur, devant et derrière lui se tenait en file des tas de personne. il avait déjà vu cette scène, il en était sûr. Il regarda dans le ciel et le soleil indiquait une heure matinale. Devant lui des elfes et un peu plus devant des gardes d'Eauprofonde en prise avec un homme et un palanquin. Apparemment les gardes venaient de fouiller ce dernier. Autour de lui il revit la jeune femme du matin mais seule cette fois-ci. Pas très loin de lui il y avait une semi-orque ainsi qu'un homme qui l'accompagnait.

Yossepha, Favouin

Le combat faisait rage et Yossepha était en mauvaise posture. Elle prit quand même le risque de frapper son adversaire. Mais, le même scénario sembla se reproduire encore et encore. Elle n'avait qu'à peine entamé son geste que celui-ci semblait lire dans ses pensés. Il la cueillit encore une fois totalement prise au dépourvu. Un coup de genou dans le ventre qui lui coupa le souffle. Si son coup n'était pas plus puissant que la première fois, il était par contre vraiment bien placé. Elle se sentait chancelante, de son ventre elle ne sentait plus que des fourmillements. Ce qui lui parut bizarre était que cela se propageait à tout son corps. Elle était en train de perdre pied. Tout tournait autour d'elle. Instinctivement elle se tourna vers Favouin qui était lui aussi en proie à une danse étrange. Il se grattait de partout comme si l'on avait versé quelque chose sur lui. Elle ne le savait pas mais il était en train de subir les mêmes symptômes qu'elle. Finalement, tout d'un coup ils furent pris dans une grande lumière et se retrouvèrent à l'extérieur d'une ville, dans une file d'attente. Devant eux un homme avec une cicatrice et une jeune femme plutôt chichement habillée. Le plus étrange était que Yossepha était de nouveau habillée et portait tout son équipement. Plus en avant devant l'entrée de la ville se trouvaient des gardes en prise avec un homme et un palanquin.

Elora

La jeune femme n'eut même pas le loisir de répondre au garde. Elle fut prise de violentes démangeaisons qui lui parcourait tout le corps. Une violente lumière vint stopper cet effet et elle se retrouva pas très loin de l'homme à la cicatrice de ce matin. Sa compagne avait disparu, et l'halfelin de ce matin aussi n'était plus là. A la place se trouvait une semi-orque et un homme halfelin lui aussi. Au devant de la file d'attente où elle se trouvait se tenait l'homme et son palanquin et bien sûr les gardes. Elle reconnut aussi le magicien qui venait de finir son inspection du coffre.[I]

Favouinn désespérait de voir son " amie " trouver une faille dans la garde de ce guerrier chevronné; même lui, pensa t il, aurait surement du mal ne serait ce qu'à toucher ce combattant... Sans pour autant douter qu'il y parviendrait.

A cette pensée, Favouinn se fendit d'un petit rictus...

Alors qu'il analysait les déplacements et les enchainements coups de pieds, coups de poings de l'adversaire de Yossepha, le Hobbit commença, sans s'en rendre compte, dans un premier temps, à se gratter les bras... Le ventre... Et enfin tout le reste du corps, se tordant de douleur tellement les démangeaisons devenaient insoutenables...

Puis, une vive lumière l'éblouit, l'obligeant à mettre un bras devant ses yeux...

Alors que ses yeux n'étaient plus affectés par la lumière, Favouinn, incrédule, regardait la scène qui se déroulait devant lui...
Une longue file de gens avançait vers une cité; Yossepha, à ses côtés, était de nouveau équipée et, plus en avant, des gardes semblaient aux prises avec un homme et son palanquin...

¤ Mais... Mais, que s'est il passé ?!? Qu'est ce qu'on fout là, nous ?!? 'Core une bondieuserie d'sorcellerie, pour sur ! ¤

L'Halflin remarqua, alors, que les picotements avaient soudainement cessés...

Se tournant vers sa camarade de route, la mine déconfite, en proie à une grande incompréhension, Favouinn rentra la tête dans ses épaules et leva ses mains, paumes vers le ciel, pour lui signifier qu'il ne comprenait rien à ce qu'il venait de se produire...

La file avançait peu et, soudainement, alors qu'il cherchait dans sa besace de quoi se restaurer un peu, afin de renouer avec la réalité actuelle, mais surtout pour combler le petit creux qu'il sentait pointé, Favouinn percuta une jeune femme située juste devant lui, écrasant son nez contre son dos. Le quignon de pain ainsi que le morceau de lard qu'il avait déniché au fond de son sac tombèrent au sol... Sans même prendre le temps de s'excuser, il se hâta de ramasser ses victuailles afin que personne ne les ecrase...

Puis, se relevant armé de sa nourriture, Favouinn, confus et rouge de honte, fixa la jeune femme, qui s'était retournée suite à l'accrochage...

- Veuillez accepter toutes mes excuses, Madame, j'avais la tête dans mon sac quand la file s'est arrêtée. J'espère ne pas vous avoir causé trop de tort et je ne voulais certainement pas vous importuner de la sorte. Lui dit il, les yeux ronds, arborant son plus beau sourire.