Méfiez-vous des apparences, C'est pas fini.....Chap 1

Un nain se fait aspiré dans les abysses de la ville aussi vite que son agresseur a fuie, de mystérieux interrogateurs deviennent de dangereux agresseurs et deux compagnons se tiennent côte à côte sur la brèche, prêts à en découdre ; le tout en quelques fractions de secondes et face à un Nesreco stupéfait dont la grimace teintée d’horreur et d’intrigue eut été désopilante dans une situation différente. Pour un roublard plus apte aux longues réflexions devant un plan élaboré qu’aux réactions instinctives, la situation semblait une fois de plus lui échapper de telle sorte qu’il eut à peine entendu les directives d’Haimric quelques instants plus tôt, trop occupé à s’écarter précipitamment de la bouche béante qui avait avalé Asgrim ; celle-ci semblait monstrueusement vorace aux yeux du roublard qui n’osait imaginer son sort s’il eut été à la place du fils de Moradin.

Nesreco se souvint ensuite du regard d’Haimric, aussi acéré que ses paroles, laissant présager que le cœur et certaines intentions du Beau Peuple n’étaient pas aussi élégants que cet adjectif dont on se plaît à attribuer aux Tel-Quessir ; le roublard porta alors son regard vers les elfes pour s’apercevoir en effet que leur dessein étaient aussi menaçant que leurs armes.
Effrayé, Nesreco fût cependant brièvement inspiré par le courage et la vaillance que dégageait son inébranlable compagnon dont le pas, pourtant calme et assuré, semblait faire trembler le sol alors qu’il dégainait ses armes comme si celles-ci étaient des extensions de son propre corps, déterminé à se battre aux côtés du vieux Tzeniev.

Mais le roublard se ravisa et reprit alors ses esprits en secouant la tête une main sur le front, l’air affligé. ¤ Pourquoi, mais pourquoi donc tout doit toujours finir dans un bain de sang !?¤ Pourtant le combat était engagé et Haimric semblait s’être occupé des pourparlers… De plus le jeune homme semblait savoir où mener sa stratégie, le roublard décida donc de l’écouter et de s’écarter tout en soulevant les bords de son manteau afin de déloger de sa ceinture son arbalète à poing. Il entreprit alors de l’équipé d’un des présents de sa bienfaitrice qui, une fois bien placé, ne tardera pas à faire son petit effet dans l’organisme des elfes. Mais tout à coups un rire résonna dans la sombre ruelle, faisant sursauter le téthyrien qui manqua de commettre l’irréparable. Furieux, il balaya la place de son regard furibond pour voir alors Haimric s’esclaffant de la bataille à venir. Outré devant une telle insouciance face à la mort, Nesreco lança d’un ton agacé :

-Messire Haimric, cette situation n’a rien d’amusant, à moins que la probabilité d’être réduit à l’état de passoire ne vous rende hilare ! Reprenant l’armement de son arbalète en maugrèant, il s’arrêta en jetant son regard vers Tzéniev : - Quant à vous ,lieutenant, sachez que je n’hésiterai pas à faire part auprès de vos supérieurs que si les remparts d’Everlund empêchent trolls et ogres d’y pénétrer, elles permettent cependant à des oreilles pointues d’agresser sans vergogne d’honnêtes gens au détour des ruelles !

Une fois son sac vidé, le roublard boudeur continua de s’atteler à sa tâche.

Première action: déplacement loin de la bouche d'égout et des elfes.
Deuxième action: arme son arbalète d'un carreau empoisonné.

8ème jour de la Seconde Chevauchée d’Eleinte - 1372 CV, Année de la Magie Sauvage
18 Eleinte 1372

Lieu : Everlund
Temps : /
Moment : Journée

MJ
Narration: Tous

ans doute aurait-ils aimés que leur aventure ne prenne pas ce tournant presqque tragique, un virage incompréhensible pour les uns, improbable pour d'autre mais pour ceux qui maitrisaient la toile de leurs destinées, cette conclusion était le fruit d'une décision rapide et réfléchie. Car fallait mettre un terme à d'inutiles conciabules, aux mutuels soupçons ou encore aux intérêts personnels source de division ou de paraître. Il fallait faire place net et repartir vers de nouveaux horizons.

Ce fut le cas pour Haimric, Nesreco et Célestia.

Le roublard et le guerrier réussirent contre toute-attente à se débarrasser de leurs ennemis. Des ennemis qui avaient sous-estimés la puissance des humains et d'un nain qui hahanant sous l'effort était parvenu à sortir de son satané égout, dans une rage qui avait l'avantage de tomber à point. Et rapidement, à quatre contre trois, l'affaire fut rondement menée. Haimric réduisait en bouillie l'un des elfes sans prendre le moindre coup, Asgrim réduisit la tête d'une second en pulpe sanguinolante et le troisième, le coeur transperçé de part en part, mit fin à une vie qui s'annonçait pourtant longue.

Et Célestia? La moniale n'eut guère le loisirs d'avoir les réponses à ses questions, un ordre frappé du sceau de la capitale des Marches d'Argent fit son apparition comme par magie dans les mains de l'intendante de la Maison Eressëa signiant que cette enquête et autre investigation étaient confiées à des éléments d'Everlund et de Lunargent. en quelques mots, ils étaient soumis à la dure loi de la raison d'Etat où l'intérêt de la fédération primait sur la morale. Un nota bene exigeait que les agents de la Compagnie des Marches devaient impérativement se retirer immédiatement et retourner sur Sundabar. Ainsi Célestia et le Chevalier Serrefaucon obtempérèrent,à regret. Mais l'heure des explications viendrait, entre d'autres lieux et un autre jour. Oui ils sauraient la vérité. Parole avait été donné par le patriarche et une chose était certaine, c'est que Ciriáran Eressëa n'annonçait pas ce genre de chose à la légère.


Déjà se profilait à l'horizon d'autres aventures, en d'autres lieux....

FIN