Méfiez-vous des apparences, C'est pas fini.....Chap 1

Un sourire trop forcé pour être naturel été apparut sur le visage de Nesreco, Haimric nota ce fait et écouta la réponse du roublard. L'ironie si peu dissimulée dans les paroles de l'homme auraient put irriter le guerrier si elle lui avaient été destinées et sans nul doute aurait-il répondu d'une belle torgnole dans la tronche, mais bon la vieille pourrait réagir a sa convenance ça ne regardait pas l'illuskan.

Plus important était le fait que son compagnon ne demandait rien, mais existe-t-il un homme qui ne désire rien ? Le frère des marches mit cela sur le scepticisme envers les pouvoirs de la diseuse de bonne aventure. Essayant de ne pas se faire de préjugés sur Nesreco, mais une fois encore il ne put s'empêcher de noter qu'aucune informations ne s'écoulaient de l'homme tel un coffre fort gardant ses secrets. Haimric changea d'idée oubliant tout ça lorsque la femme retourna son attention sur lui.

- Ça me va... annonça-t-il sans plus de cérémonie.

Après avoir observé la femme se servir de ses cartes et participé à l'opération en choisissant celles que le destin lui mettait sous les doigts, le guerrier à l'imposante carrure se concentra. Toute ouïe aux explications sur les révélations faites par les lames dont les dessins représentaient d'étranges oeuvres en elle même.

Partagé entre d'un côté l'exactitude des premières réponses sur le passé et le présent et de l'autre côté le fait que tout le monde pouvait déduire ou annoncer au hasard de telle affirmations, le guerrier choisit pour une fois de faire confiance à la femme. Après tout cet étrange éclat qui avait attiré son attention ainsi que l'aura émanant de cette femme ne pouvait pas être un simple artifice ou jeu d'acteur.

Le frère ours écouta la suite avec plus d'intérêt, rencontrer un homme puissant... on pouvait apprendre beaucoup d'un homme puissant mais aussi se faire mettre en pièce et rejoindre les limbes. Haimric attendit alors les dernières révélations, l'imprévu et la chance. Pour le barbu il s'agissait plus ou moins de deux parties d'une même chose, le destin. Lorsque la mise en garde tomba sur une force cachée qui agissait par le biais de quelqu'un connu de lui, le doute s'installa. Il ne pouvait soupçonner personne qu'il connaissait vraiment puisque la seule était son frère tombé au combat. Les autres n'étaient que des compagnons de route avec qui les liens n'avaient pas étés tissés solidement.
- Hum... lâcha-t-il en fronçant les sourcils. Certains l'auraient pris pour un barbare ne comprenant pas l'étendue de la situation, mais ceux qui connaissaient le fils du Nord savaient que sous son casque ses méninges ne servaient pas qu'à trouver la meilleure façon d'occire un ennemi.

La dernière réponse était tout à fait frustrante, car là était sa vraie question laquelle ne fut qu'éludée d'une façon typique des diseurs de bonne aventure. Le flou est la réponse la plus facile et l'incitation à un autre tirage ramena le guerrier sur terre. L'or... toujours.

Au moment où Széréna s'esquivait habilement, les pas du maître nain et du lieutenant résonnèrent dans une rue que l'on s'attelait à illuminer en prévision de la nuit. Le mouvement était de mise, le grand guerrier barbu s'approcha de la femme et tendit le paiement promis, il n'avait qu'une parole. Il remercia courtoisement la femme, tout en pensant intérieurement, plus ses mises en gardes que pour sa réponse. Esquissant un petit sourire complice lorsqu'il aperçut un regard suspicieux envers Nesreco chez la femme. Il fit demi tour et emboîta le pas au lieutenant.

D'un ton semi-amusé il souffla à son compagnon, celui qui portait un chapeau et un long manteau noir.
- Elle à sut y faire pour éviter ma question en me détournant l'ésprit sur un traître parmi mes proches. J'aurais dû suivre votre exemple et profiter de cet argent pour nous payer quelques bières... Ha !

Tel était un phrase à multiple but. Détendre l'atmosphère car il s'agissait bien là d'un cas typique d'humour rude et froid comme notre guerrier l'aime. D'observer la réponse du compagnon visé indirectement et subtilement. Mais aussi d'énoncer une vérité à laquelle croyait le guerrier finalement toujours aussi dubitatif sur l'art magique de la femme, si elle n'avait pas sollicité un second tirage il en aurait été autrement. Le frère ours fidèle à lui même ne prit pas la mise en garde au premier degré mais la graine du doute avait été plantée et l'ombre épaisse qui enveloppait le roublard de mystère n'aidait pas.

Haimric pensant alors à son prochain repas, source quotidienne de questionnement intense se rendit compte que ses camarades résumaient les informations obtenues, il se força donc à écouter, analyser et ayant déjà donné dans ce domaine pour la soirée répondit au plus simple. Le sens de l'évidence de beaucoup des gens du Nord parla ainsi.

- Bon... en gros on va voir l'elfe au Près des Étoiles on voit ce qu'elle peut nous apprendre puis on va vers le fort Olostin voir si Katrina est en danger ou si elle est le danger. Peut être n'a t-elle pas apprécié l'idée d'une autre expédition identique mais préventive à la sienne ?

Le grand homme à la barbiche afficha un air neutre invitant à la discussion.

La moniale fut quelque peu décontenancée quand l'homme désigna le chevalier et elle même comme personnes principalement visées par l'entretien souhaité. Elle ne s'attendait pas à ce que l'homme la désigne. En effet, comment se pouvait-il qu'elle soit d'une quelconque importance à leurs yeux. Elle n'était pas encore arrivée depuis une journée et déjà on connaissait sa présence et on mesurait son importance dans un rixe. Célestia commença à se demander qui avait bien pu parler d'elle et surtout de ce qu'elle était capable. Elle n'osait pas penser que quelqu'un ait pu parler de la raison de sa présence à d'autres. Premièrement peu de monde était encore au courant de sa présence ici et deuxièmement encore moins de monde connaissait la raison de sa présence. Comment se pouvait-il alors que quelqu'un veuille la convoquer.

Plusieurs explications se présentèrent à l'esprit de Célestia. Les premières s'appuyaient sur une possible trahison ou du moins un espionnage quelconque d'une tierce personne pendant son entretien à Sundabar. Les autres conjecturaient sur le fait qu'une magie puissante pouvait fort bien avoir prévenu à l'avance l'arrivée de Célestia et aussi de son but primordial. Quelque fut la réponse à cette question, Célestia se dit qu'elle devait faire face à quelque chose ou quelqu'un de bien renseigné quoiqu'il arrivait. Fort de ce sentiment elle se dit que le mieux était encore d'aller voir qui pouvait en savoir autant sur elle, même si c'était un peu se jeter dans la gueule du loup quelque part.

-L'invitation ? Mais bien entendu, je serais ravie d'honorer de ma présence votre maître.

Les paroles diplomatiques de la moniale se voulait légèrement provocatrices car de part son expérience elle avait toujours appris que lorsqu'on était invité c'est qu'on devait avoir une certaine prestance et aussi que l'on avait excité la curiosité dudit quémandeur de sa présence. Elle fit donc en sorte de montrer toute son importance sans toutefois dépasser les limites de la bienséance.

- Je ne voulais sûrement pas influencer votre décision, messire Haimric, mais vous avez bien raison : Il vaut mieux dépenser de l’or pour boire quelques bière plutôt que de boire les paroles d’une vielle folle, le roublard réajusta le col de son manteau et son chapeau comme pour souligner la détermination de ses propos sans pour toutefois oser porter son regard inquisiteur sur le visage du colosse qui l’accompagnait avant de continuer ; les prédictions des devins et autres aruspices ne m’inspirent guère plus que celles d’un troll me conviant à sa table pour dîner.

Nesreco se remémorait cette discussion que lui et son compagnon avaient tenue plus tôt. Le guerrier semblait vouloir détendre l’atmosphère ce qui n’était pas pour déplaire au thétyrien qui souhaitait en faire de même. L’initiative d’ Haimric était donc une aubaine. Cependant la discussion fut sensiblement écourtée par le retour de Tzeniev et Asgrim ; ce dernier ayant des nouvelles qui éveillèrent soudainement l’attention du vieux roublard de façon significative. Mais toute cette histoire semblait en effet bien compliquée et pourrait vite s’avérer dangereuse ; Nesreco se devait donc de rester prudent.

Le thétyrien affichait le mutisme caractéristique de ses réflexions alors qu’il décortiquait bout à bout les informations délivrées par l’officier, faisant de temps à autres de très courtes pauses pour se retourner et contempler d’un air amusé le natif du Peuple Vigoureux qui rencontrait quelques difficultés avec le rythme de marche imposé par le groupe.

¤ Illance Davion… Se pourrait-il que.. ?¤

Nesreco fût brutalement arraché à ses pensées alors que Haimric suggérait une hypothèse simpliste mais réaliste.

- Vous avez raison, messires Haimric, nous en apprendrions sans doute plus auprès de… Le vieux roublard se figea net, laissant l’occasion à Asgrim de le dépasser. Il regarda instinctivement derrière puis au-dessus de lui avant de reprendre, l’air inquiet.- Ne sentez vous pas comme… une présence, messires ?
Sans plus de précisions sur son ressenti, Nesreco interrogeait du regard ses compagnons.

8ème jour de la Seconde Chevauchée d’Eleinte - 1372 CV, Année de la Magie Sauvage
18 Eleinte 1372 (CV)

Localisation géographique : Everlund
Temps : /
Moment : Fin de journée

MJ
Narration: Haimric et Nesreco

Test de détection Haimric: 14(dé) +1 (comp) = 15 > < Test de discrétion : 20 (dé) + 8 (comp): Echec Haimric
Test de détection Asgrim: 5(dé) +0 (comp)= 5 > < Test de discrétion : 7 (dé) + 8 (comp)= 15: Echec asgrim
Test de détection Tzeniev: 10(dé) +5 (comp)= 15 > < Test de discrétion : 9 (dé) + 8 (comp)= 17: Echec Tseniev
Test de détection Nesreco: 17 (dé) + 3 (comp)= 20 > < Test de discretion: 10 (dé) + 8 (com)= 18: Réussite Nesreco
Nesreco parvient à repérer un homme sur un escalier

à !

L'avertissement sonore du roublard sauva sans aucun doute la vie du fils de la pierre qui détourna la tête au bon moment. Le nain eut juste le temps de voir passer devant ses yeux un carreau d'arbalète qui se figea dans un volet fermé près de lui. Le visage d'Asgrim s'empourpra et son hurlement de rage ébranla les compagnons. Ces derniers le virent filer en direction de la silhouette que Nesreco venait d'apercevoir à mi-hauteur d'un escalier de bois à quelques mètres derrière eux. La forme humanoïde sauta à terre et sembla littérallement avaler par le sol ce qui généralement annonçait quelques complications désagréables.

Le nain jurait à qui voulait l'entendre qu'il comptait étripper le mécréant qui avait osé porté une telle agression, avec l'assurance que sa grande hache ferait un travail dès plus acceptable...à condition bien entendu qu'ils mettent la main sur l'inconnu qui venait de prendre la tangente par une entrée d'égout qui tombait à point nommée. Fort heureusement, la poigne de Tzéniev empécha un nain particulièrement remonté de le suivre scéance tenante.

Nesreco lui n'était pas pourtant satisfait de ce qui venait de se passer, ce qu'il avait ressentit quelques instant plus tôt n'était pas celle d'un danger immédiat mais l'impression d'être suivit. C'était cette impression qui l'avait fait retrouner dans un premier temps et comme pour le conforter trois silhouettes encapuchonnées qui marchaient sur les pas des compagnons arrivèrent à point nommé. Ils n'hésitèrent pas un seul instant quand ils virent la petite troupe rassemblée autour du nain et ils se portèrent à leur hauteur. Celui du milieu abaissa sa capuche dévoilant un visage aux traits réguliers et résolumment elfique.

Dans le silence qui suivit, l'elfe au visage découvert lâcha:

- Nous vous suivons depuis le Marché de la Cloche messires et attendions le moment propice pour vous aborder tranquillement. Les affaires qui nous préauccupent semblent être liées avec les vôtres, peut-être serait-il temps de que nous puissions nous entretennir dans un autre lieu, plus tranquille et plus propice aux confidences. Il ne faudrait pas que l'incident de cet après midi avec nos gens puisse se reproduire n'est-pas vrai?

Le regard moucheté d'argent de l'elfe se riva sur celui d'Haimric.

- Si vous voulez bien nous suivre...

Et pendant ce temps, Asgrim continuait à vouloir aller se promener dans les égouts....

MJ
Narration: Celestia

n léger sourire ourla les lèvres du serviteur quand Célestia termina sa phrase mais il ne s'attarda pas plus que nécéssaire sur elle car le chevalier qui venait de donner son assentiment permit au groupe de s'ébranler en direction du coche. Ils grimpèrent tous à l'intérieur et l'attelage s'ébranla vers les beaux quartiers de la cité. Alleen Serrefaucon, confortablement installé sur une banquette en cuir qui pouvait accueillir trois voyageurs, faisait face à l'elfe. Tandis que Celestia avait pris place aux côtés du chevalier.

Le voyage se déroula dans un silence pesant sans que quiconque ne cherche à prendre la parole et le temps s'écoula, cinq, puis dix minutes avant que l'attelage ne bifurque pour pénétrer dans une allée pavée, ombragée par des saules céruléens.

Isolé, tel un véritable château, au milieu d'un parc, la demeure de la Maison Eressëa était tout simplement magnifique, faite de pierre travaillées avec des courbes élégantes Sans compter les jardins de chaque côté de l’allée, veillés par les arbres centenaires , qui alliait ambition esthétique et symbolique avec des motifs elfique. L'attelage s'immobilisé et des valets, tous possédant une ascendance elfique, se précipitèrent vers la voiture pour ouvrir les portes afin que les passagers puissent descendre..

Sur le perron abrité, attendait une femme entourée par deux serviteurs armées, une elfe de la lune vêtue d’une ample robe de soie qui cachait la courbe voluptueuse d’un ventre rond. Pommettes hautes, un teint pâle marbré de nuances bleutées, des yeux gris au regard franc et des cheveux noirs et lisses qui encadraient un visage aux traits délicieux, elle se présenta comme étant Elyriel Kethumil, l’une des belles filles du propriétaire des lieux mais aussi l’intendante de ce domaine sur laquelle elle veillait avec attention. Allen s'inclina et se présenta puis Célestia. La femme elfe répondit simplement par un hochement de tête et les invita à les suivre tout en congédiant les gardes d'un gestes ces derniers obtempérèrent immédiatement sauf Cionawyr. Ils traversèrent un grand atrium qui débouchait sur un escalier monumentale en marbre rose qui menait à l’un des étages. Ils l’empruntèrent avant de prendre le premier couloir à gauche. Ils croisèrent quelques domestiques, tous des elfes là encore, et au bout de quelques longues minutes passèrent une arche pour aborder une grande pièce magnifiquement meublée recouvert de parquet de bois sombres et de grands tapis onéreux. Des peintures de qualités étaient accrochées au centre des moulures dorés, disposées en carrés avec le soucis de la symétrie confinant à l’obsession. Le marbre de la grande cheminée était veiné de bleu et or, on pouvait apercevoir sur le fronton un grand blason en cristal sur lequel s’animaient magiquement les armoiries de cette prestigieuse famille. Tout un pan de mur était recouvert d’une immense bibliothèque où chaque ouvrage entreposé sur ses étagères était d’une valeur inestimable. Des trésors que le propriétaire des lieux conservait précautionneusement et qu’il compulsait régulièrement comme ce soir là, assis dans un des confortables fauteuils de ce salon, non loin d’un feu qui crépitait dans l’âtre. Il tenait un livre à la couverture brunie par les ans, derrière lui, se tenait debout un autre elfe portant une longue robe sombre décorée d’arabesques dorées d’une certaine complexité. Les bras croisés, l’homme, qui devait être versé dans les Arts, tenait bien en évidence un sceptre et rivait un regard inquisiteur sur les nouveaux venus tandis que le liseur releva la tête en voyant Elyriel fait son entrée avec ses visiteurs.

glissa doucement la belle elfe.

L’Ar’Tel’Quess se leva et posa son livre sur le guéridon. Un visage charismatique, une épaisse chevelure cuivrée striée de mèches argentées qui tombait librement sur ses épaules, le front ceint d’une mince cercle serti d'une gemme ovale d'une rouge écarlate. Il portait une tenue sobre, composée d’une chemise en soie noire, des pantalons de cuir de la même teinte et des bottes des cavaliers. Il arborait autour de son cou un pendentif où brillait le symbole sacré de Corellon Larethian. Dans son regard lavande, moucheté d epaillettes d'or se lisait une grand sagesse. Maintenant restait à savoir si Alleen et Célestia n'allaient pas commettre d'impairs devant un homme appartenait au cercle de notables de la cité, un puissant qui comptait parmi ses proches Dame Yeshelné Amrallatha et Vaeril Rhuiden, deux éminent membres du conseil des ainés.

Mais contre toute attente, un simple regard de Ciriáran Eressëa à sa belle fille, cette dernière se tourna vers les invités du moment.

- L’incident qui a vous opposé un peu plus tôt dans la journée à nos gens est regretabble mais la réaction de nos gardes fait suite à une méprise de leur part car ils pensaient sincèrement avoir affaire à d'autres individus, peu recommandables. Ils ont estimés devoir se défendre et leurs ordre n'étaient d'ôter la vie qu'en dernier recours. Bien entendu nous réglerons avec les autorités d'Everlund les quelques désagréments survenus ce jour. Avant que l'entretien que vous accorde le Seigneur Ciriáran Eressëa ne se poursuive, nous vous invitons à poser vos questions auxquelles nous tenterons d'apporter quelques éclaircissements si cela est en notr epouvoir, en toute vérité.



Ce message a été modifié par Isórion le Dimanche 19 Décembre 2010 à 15h37

Soudainement, l'ambiance changea. Avec le cri de Nesreco qui retentit, le claquement de la corde de l'arbalète et le sifflement du carreau cherchant l'interstice dans l'armure d'Asgrim, le ton été donné. L'imminence du combat fit tourner le sang du guerrier qui adopta une position défensive cherchant l'ennemi autour de lui, scrutant les ombres. Tandis que le maître nain rageait et brandissait sa hache, l'illuskan aperçut enfin l'agresseur. Le contact visuel fut bref, bien trop pour pouvoir distinguer quoi que ce soit au sujet de cet ennemi qui se fondit dans le sol tel un esprit passant à travers un mur.

Le léger doute quand à la nature magique et surnaturelle de l'être s'estompa lorsque le guerrier put voir l'ouverture donnant sur les bas fonds de la ville. Un dédale puant, un labyrinthe plus sombre que la nuit, gluant et infesté de créatures vecteurs de maladies horribles. Haimric apprécia le geste du lieutenant lorsqu'il déconseilla, s'il ne lui interdit carrément pas, au nain de poursuivre l'agresseur intrépidement.

* Quel meilleur endroit que les égouts pour un traquenard ? L'ombre et les bruits ambiants sont une couverture parfaite... Cependant ce fourbe mécréant mérite de tomber sous nos armes. *

Toujours en état d'alerte, le frère ours entendit des pas qui s'approchaient. Il se retourna vivement croyant à la suite de l'attaque, voyant que son roublard d'équipier avait déjà repéré les nouveaux venus et qu'il n'avait en rien l'air de mener bataille son visage se détendit un peu. Trois personnes encapuchonnées ne semblaient pas de bonne augure au guerrier du Nord, quand les traits elfiques apparurent clairement sous la lumière des lampadaires fraîchement allumés la colère monta à nouveau en lui et ses mains se portèrent résolument vers son bouclier et son marteau de guerre.

Celui qui venait de découvrir son visage prit la parole sans cérémonie, ce qui eut pour effet de bloquer le barbu avec une main sur le manche du marteau et l'autre dans le dos sur la poignée du bouclier d'acier. Position inconfortable mais dans le doute mieux valait la tenir.

Écoutant les paroles de l'elfe Haimric sentit son sang froid revenir mais il dut se forcer pour ne pas interrompre son interlocuteur. Lorsque ce dernier le regarda fixement dans les yeux leur demandant sagement de les suivre il ne put s'empêcher de répondre avec la franchise tranchante et froide des gens du Nord.
- Le moment opportun pour nous aborder ? Une ruelle sombre et déserte dans laquelle on se fait tirer comme du gibier avant de disparaître ! Nous suivre subtilement et nous surprendre pour mieux nous tailler en pièce ? Voilà ce qui m'apparaît dans votre démarche ! Si vos lames été tirées cela ne m'étonnerait qu'a moitié ! Et maintenant vous voulez que l'on vous suive dans un endroit plus calme et à l'écart auriez vous donc peur de nous affronter loyalement pour nous tendre un piège si basique ?

Toujours en gardant son regard froid et sombre bien planté dans celui de l'elfe, Haimric continua.

- Quoi qu'il en soit je refuse de vous suivre, je propose plutôt au Lieutenant Tzeniev ici présent de décider du lieu où nous allons discuter, comme il est notre supérieur pour le moment il lui revient de droit. Quand à cet incident dont vous parlez je n'ai nullement envie que cela se reproduise, je n'ai même rien contre ceux de votre maison excepté un homme. Celui qui as tué mon camarade tombera à genoux devant moi et rejoindra l'autre monde pour que mon ami lui inflige une raclée à son tour...
Lieutenant je vous laisse décider. Nesreco je vous propose de vous joindre à moi pour essayer de raisonner notre ami qui cherche encore à descendre là bas ?

Haimric se dirigea vers Asgrim sans quitter des yeux les elfes et le moindre mouvement sous cape. Il espérait surtout que le roublard comprendrait l'appel à l'apparté. Il voulait lui faire part de ses inquiétudes grandissantes et pour l'instant il était son meilleur allié. Le nain était trop obsédé par son agresseur et l'officier devait vouloir s'entretenir de manière civilisée avec les elfes. Mettant à l'écart les doutes semés par la diseuse de bonne aventure il se décida à faire confiance à celui qui se trouvait sous le grand chapeau.

¤Il se moque de nous ou alors il pense sincèrement qu'il va nous faire avaler un mensonge pareil. Des gardes qui attaquent d'abord et qui s'expliquent après on appelle ça des assassins.¤

Célestia aurait eu envi d'aller moucher leur interlocuteur, mais elle n'en fit rien. Elle avait appris pendant des années à ne pas laisser ses sentiments ou ses pulsions prendre le pas sur la raison et la sagesse d'une réflexion. Après tout, peut-être qu'il répondait à sa provocation de la même manière qu'elle avait agi un peu plus tôt. En quelque sorte c'était presque une preuve qu'elle avait touché un point sensible. Elle décida de passer sur cela pour le moment et de rester sur le sujet qui la préoccupait. Que faisaient donc ces gardes dans une maison ou quelques temps plus tôt la locataire avait été tuée. Célestia ne pensait pas qu'ils étaient liés à ce meurtre mais plutôt qu'ils étaient venus chercher quelque chose.

¤Je crois même qu'ils ont trouvé quelque chose, le tout est de savoir quoi.¤

On l'invitait à poser des questions, elle n'allait pas s'en priver. Cependant, cette invitation la laissait pensive. C'était trop facile, trop évident. Soit on les bernaient depuis le début comme elle le pensait, soit l'intervention dans la maison avait dérangé une action qui aurait du rester discrète. Elle prit donc le partie de poser les questions qui pouvaient faire mal en mettant le doigt sur les points obscures de son affaire.
Une chose tout de même fit réagir la moniale. Le fait que cet homme cherchait à minimiser les faits et surtout cherchait à s'innocenter des actions entreprises par ses gens, s'il s'agissait vraiment de ses gens.

-L'incident ? Oui, il est vrai qu'il n'y a eu que peu de morts finalement. Mais il aurait mieux faire les présentations d'abord, j'espère qu'ils n'accueillent pas vos invités de la même manière.

Le ton se voulait volontairement cynique, mais elle n'abusa pas en passant sur le sujet. Le temps pressait et elle en avait conscience.

-En toute vérité je n'ai qu'une seule question. Que venaient faire vos gens dans la demeure d'un mort ?

Le roublard déteste particulièrement ce genre de situation ; trop brève, ne laissant aucune part à la réflexion, sans possibilité aucune d’élaborer un plan ; décidément plus le destin s’acharne à surprendre Nesreco, plus celui-ci s’acharne à le haïr. Haine qui pourrai se retourné contre cette mission aussi vite que cette dernière est devenue de plus en plus compliquée. Un simple tour de garde qui se finit en guet apens et par l’apparition de mystérieux elfes qui attendaient le moment opportun pour tailler bavette ? Non, non, tout ceci était manifestement trop louche pour Nesreco qui partageait la réflexion de son colosse de compagnon qui par sa seule posture paraissait donner le ton aux interlocuteurs mystérieux. Foudroyant les elfes d’un regard hautain et dédaigneux, le téthyrien s’apprêtait à répliquer lorsque Haimric semblait lui proposer subtilement un aparté. Le roublard, craintif suite au traquenard, balaya les environs des yeux tout en reculant lentement avant de rejoindre au pas de course son compagnon qui s’éloigna vers Asgrim ; Nesreco se pencha légèrement pour capter l’attention d’Haimric du regard :

- Sachez messire Haimric que je partage votre avis. Ces… Nesreco fit une moue de dégout avant de reprendre, paraissant vomir le prochain mot, elfes osent débarquer à l’improviste, qui plus est juste après qu’un assassin manqua de transpercer notre compagnon. Vous savez, personnellement, si tout cela ne tenait qu’à moi je m’écarterais de ces intrigants mais avons-nous vraiment le choix ? Malgré le secret qui les entoure, ils semblent cependant détenir des informations importantes concernant cette affaire et je doute que le lieutenant Tzeniev soit prêt à laisser passer une telle occasion. Quoi qu’il en soit je préconise de rester sur nos gardes. Nesreco tapota la garde de son épée courte cachée sous son manteau comme pour appuyer ses arguments.

Le roublard continua de marcher aux côtés du guerrier afin de rejoindre Asgrim. Le téthyrien ne pût s’empêcher d’afficher un sourire de condescendance devant la véhémence du fils du Forgeur d’Ame qui ne pensait qu’à une chose : fendre le crâne de son agresseur.

¤ A noter que ces petites gens sont très bavard lorsqu’il s’agit de leur petite personne, flattée ou agressée…¤ Nesreco leva les yeux vers ciel en secouant la tête, honteux de devoir malgré tout récupérer un nain particulièrement opiniâtre.

8ème jour de la Seconde Chevauchée d’Eleinte - 1372 CV, Année de la Magie Sauvage18 Eleinte 1372 (CV)

Localisation géographique : Everlund
Temps : /
Moment : Fin de journée

MJ
Narration: Haimric et Nesreco

Quelque chose agrippe la jambe d’Asgrim
Test d’équilibre Asgrim DD ???: 7 (dé) -1 (comp)= 6: Echec
Asgrim perd l’équilibre, tombe dans le trou
Haimric tente de rattraper le nain
JS de Réflexe d’Haimric DD ??. : 11 (dé) + 1 = 12 : Echec

zéniev fronça les sourcils, il n’était pas loin de ressentir les mêmes impressions que ses hommes, oui, cette soudaine apparition avait de quoi rendre perplexe. D’un ton soupçonneux, l’officier interrogea l’elfe qui s’était adressé à eux.

- Vous suivre ? Encore faudrait-il savoir qui nous demande et pourquoi ! Je trouve cette approche dès plus hasardeuse messires….J’aimerai déjà savoir à qui ai-je l’honneur ?

Il y eut comme un long silence à peine troublé par les vociférations d’un nain toujours volontaire pour se promener dans les égouts malgré la présence de ses deux compagnons. Un vœu qui n’allait pas tarder à se réaliser au grand dam de ses compagnons. Alors que ce cher Asgrim terminait d’énumérer une liste impressionnante de jurons nanesque de tout premier ordre et qu’il en entamait une seconde partition toute aussi imagée, le fils de la pierre se sentit agrippé et aspirer vers le trou qui donnait sur les égouts. Il ne se donna même pas la peine de résister et se laissa emporter en criant. Haimric fut le premier à réagir et tenter de rattraper la nain par le col de ses vêtements mais ses doigts effleurèrent juste les mèches argentés du dessus de crâne du vigoureux avant qu’il ne disparaisse par l’ouverture dans une chute de plusieurs mètres

Décidément, cette journée qui s’étirait en longueur réservait son lot de surprise et elle état loin d’être finie pour les aventuriers. Tzéniev qui détourna la tête un seul instant en entendant le cri du nain, commis l’erreur de sa vie en tournant le dos au trio. Les craintes du guerrier se confirmèrent quand les inconnus dégainèrent leurs armes en une fraction de seconde avec la ferme intention de les oscire….
Initiatives Round 1
Haimric-Nesreco-Elfe-Tzéniev-elfes

MJ
Narration: Célestia

élestia se montrait délibérément incisive, préférant faire l’impasse sur les convenances et s’attaquer au vif du sujet. Perdre un temps précieux en tergiversations inutiles ne semblait pas faire partie de ses habitudes. Elyriel Kethumil toisa de haut Célestia.

- Nous vous apporterons une réponse, commenta l’elfe lunaire, « Nous vous demanderons en contrepartie une certaine discrétion. »

Le maître des lieux s’approcha de ses hôtes.

- Allons Elyriel, coupa Ciriáran Eressëa, « Je suis certain que nos invités sauront faire preuve de la plus élémentaire diplomatie à notre égard.»

Non sans hésiter . Elyriel Kethumil eut un hochement de tête quasi imperceptible tandis que l’aristocrate jaugeait du regard les deux humains.
- Nous nous attendons à ce que vous vous montriez soupçonneux à notre endroit reconnut-il . Il inspira profondément, comme si les paroles qu’ils s’apprêtaient à prononcer allaient lui causer une douleur physique mais l’instant fut fugace. « Il n’est pas dans mes habitudes que je mêle des n’tel’quessir à mes affaires,

Le patriarche fixa les deux humains de ses prunelles lavande. Contrairement à Célestia, Alleen Serrefaucon connaissait fort bien la réputation de Ciriáran Eressëa. L’Ar’Tel’Quess s’était bâti une réputation de protecteur de trésors appartenant au Beau Peuple et un fervent défenseur du patrimoine elfique. Il évoluait avec une aisance sans pareille au sein de familles puissantes et privilégiées de la bonne société elfique d’Everlund ou de Lunargent. Le regard de l’Ar’Tel’Quess glissa vers Célestia et le philanthrope ne recula pas.

- La réponse à votre question ne mérite aucune dissimulation, mes gens menaient sur mon ordre quelques investigations concernant quelques biens elfiques datant d’un lointain passé révolu et qui doivent nous revenir de plein droit si par un malencontreux hasard ils sortent de l’oubli, affirma l'elfe solaire sur un ton fermemais son visage n'esprima aucune émotion.

La mention d'objets elfiques leur appartenant de droit laissa songeuse Célestia. Où commençait la propriété d'un objet et surtout comment définissaient-ils la nature même de l'objet. Elle n'avait encore que trop de souvenirs concernant les exactions de servants du Vigilant dans une lointaine contrée Des actes innommables au nom d'un dieu qui n'avait jamais pu prononcer l'exécution des tels souffrance. Heaume était un dieu dur mais juste. Seulement, les hommes et les autres races, quel qu'elles furent, s'arrangeaient pour détourner l'esprit des dogmes dictés pour trouver un quelconque profit éphémère. Elle pensa immédiatement que ce qu'elle venait d'entendre était du même acabit. S'accorder des objets sous le prétexte qu'ils étaient de facture elfique n'était pas une preuve de propriété. Elle pensa également que cette volonté de les récupérer à tout prix ne faisait que confirmer les soupçons qu'elle avait déjà. Tout s'expliquait : l'attaque, le combat et les morts qui en suivirent. Ils ne reculeraient devant aucun sacrifice, surtout pas de ceux qui se trouvaient sur leur chemin. Mais il était trop tôt pour les affronter de face. De face et surtout sur leur terrain. Il restait aussi à savoir quels objets étaient responsable de tant de convoitise.

-Et bien ils auraient pu mener une vrai investigation en posant des questions d'abord. Mais passons, je suppose que nous sommes ici pour une raison bien précise. Vous n'avez pas perdu un temps qui vous est précieux pour dissiper seulement un malentendu.

Malentendu sonnait faux dans la bouche de Célestia, mais elle proposait les mêmes arguments qu'on lui avait présentés. Elle les savait creux mais comme ceux d'en face ne pouvaient pas se contredire elle profita de l'occasion. Elle n'insista pas sur ce dernier point car elle ne voulait pas agacer inutilement son auditoire du moment. Il était temps de jouer cartes sur table et de lever un coin du grand voile qui opacifiait toute cette affaire.

Tout se passa très vite, tandis que le guerrier du nord faisait des messes basses avec son camarade, le nain pestant avec fougue se retrouva comme happé par une force quelconque. Ce fut l'arrêt des jurons rageurs qui fit réagir Haimric instantanément cependant il passa à un cheveu et vit son complice fraîchement acquis sombrer dans les entrailles de la ville.

*Bordel qu'est ce qui s'est passé ? C'était quoi qui l'as entraîné à l'instant ! *

En tournant la tête vers un Nesreco sûrement tout aussi choqué que le frère des marches lui même, l'éclat du métal attira son regard. Les trois elfes profitaient de la diversion pour passer à l'assaut. Embrasant la scène du regard, l'illuskan compris que Tzeniev serais en piètre posture s'il se retrouvait coincé entre les encapuchonnés. Ne pouvant admettre qu'un autre de ses alliés tombe sous les coups de cette maison vile et corrompue l'adrénaline traversa son corps et le fit agir instantanément.

Un bref regard au roublard, intense suivis quelques mots soufflés au passage un message clair et efficace ce n'était pas le temps des discours éloquents.

- Moi en face, vous les failles...

Les pieds du guerrier martelèrent le sol tels de tambours de guerre tandis qu'il se dirigeait calmement vers ses nouveaux adversaires. De sa main gauche il attrapa son bouclier attaché dans son dos et le fixa solidement toujours avançant d'un pas décidé. Il se remémora le combat précédent et connaissait le talent de bretteurs de ces elfes, le sang coulerait cette nuit aussi. Sa main droite agrippa fermement le manche de son marteau de guerre. Ce poids familier le réconforta et lui permit de se concentrer plus encore sur sa tâche.

*Cette fois pas d'embrouilles, je les massacre tous et j'interroge moi même mon prisonnier ! Dommage que la brune ne sois pas des notres c'est une fine lame... *

Haimric se dressa de toute sa stature au côté du lieutenant, bouchant ainsi l'ouverture du flanc de chacun. C'était un réflexe typiquement présent chez les gardes et les hommes habitués à se battre en groupe soudé, comme les phalanges sur un champ de bataille. Positionnés en dehors de la portée des armes ennemies il les forçait à pénétrer leur zone de combat, peut être auraient-ils l'opportunité de frapper les premiers.

Le guerrier adressa quelques mots à son homologue alors qu'il se positionnait, il parla suffisamment fort pour que ses mots cinglent les oreilles pointues et attisent leur colère. Il fallait leur faire oublier Nesreco en espérant que celui-ci profiterait de l'occasion pour aller dans le sens stratégique du barbu.

*S'il ne fuit pas je lui offre une bière... *

- Lieutenant ! Je m'en vais raccourcir celui-ci de la tête que ferez vous de l'autre ?

Haimric partit dans un rire tonitruant, puis s'arrêta net voyant les mouvements ennemis, il les attendait et son accueil serait aussi froid que le métal de ses armes.

Action 1 : dégaine et fixe bouclier.
Action 2 : déplacement à côté de Tzeniev en dégainant marteau de guerre.