Dans Cormanthor, à la recherche des enfants, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 4

Troisième jour de La Marée Estivale, Année de la magie sauvage
3 flammerige 1372 (CV)

Lieu : Cormanthor
Temps : 13°, ciel dégagé, temps clair.
Moment :Petit matin

D'où viennent Aël, Shalan, Ezédryn, Narvarth, Mirtzar et Yvhann
Là où se trouvait Arkh...

MJ
Narration: Tous

Tout le monde récupère ses PV et tout le monde est reposé. (Biiiiiiiien !! Il va vous fallooir toutes vos forces)
Mirtzar gagner une tenue neuve (Enfin un nain dans une tenue décente !)
Narvarth récupère son havresac ( Mais non, mais non, je n’allais pas te déposséder !)

naë’wel et son groupe étaient sur le départ. A l’aide de sa botte, Nériand recouvrit les braises mourantes tandis que les siens s’affairaient. Il ne fallait pas perdre de temps, pour se le prouver, il suffisait de lever les yeux et de voir le ciel qui se teintait d’un rouge écarlate, annonçant une belle journée estivale. Les elfes de la lune comptait couvrir le plus de distance possible d’ici une nouvelle halte.

- Nous ne pourrons pas vous aider dans votre périple, car si nous respectons votre engagement, il n’est nullement le nôtre. J’espère que vous réussirez et si vous y parvenez, vous serez les bienvenus à Brisétoile, avoua la femme elfe aux deux elfes dorés qui se tenaient devant elle.

Elle esquissa un chaleureux sourire et remit son sac en bandoulière. Non loin d’eux, le sagespectre avait passé la nuit aux côtés de Mirtzar, appréciant ces moments de tranquillité comme il se devait et prenant pleinement conscience que leur périple prenait aujourd’hui une tout autre tournure. Narvarth avait écouté sans ciller les révélations des elfes et il avait longuement réfléchit. Et quand il s’endormit, sur une oreille, il se réveilla en sursaut en entendant grommeler le nain à côté de lui et découvrit un Mirtzar catastrophé de se découvrir dans un état pitoyable. Il n’avait plus que des lambeaux de vêtements. Un rire cristallin se fit entendre derrière le nain qui se détourna vivement tout comme Narvarth pour découvrir le visage souriant de Galándel que le nain d’or ne connaissait pas. Elle lui tendit un petit ballot de vêtement composé d’une chemise, une cotte, des braies, le tout aux couleurs estivales.

- Je pense que ceci devrait vous convenir messire, nous avons d’ordinaire une tenue de rechange lors de nos longues escapade et vue votre état maître nain, vous allez en avoir plus besoin que moi.

Un joli cadeau pour le nain qui faillit refuser….

Ezédryn et Enoriel, s’étaient installés auprès des deux druides pour passer la nuit. L’elfe sauvage et l’humain n’avaient échangés aucun mot, la journée qui s’était écoulées avait été particulièrement éprouvante, pour l’un comme pour l’autre. Et le repos du guerrier était appréciable quoiqu’on pouvait en dire. Yvhann et Enoriel s’étaient éveillés l’un après l’autre, avant les deux humains. Certes, ils n’étaient pas tombés dans les bras de l’un comme de l’autre mais le regard que les deux gardiens sylvestre échangèrent à ce moment là se passait de commentaire. Yvhann était vivant et semblait en pleine possession de ses moyens. Un peu avant le lever du soleil, l’un et l’autre communièrent avec leur dieu puis quand l’aube arriva, le druide-rôdeur se dirigea vers Ezédryn et Arkh extirpant de son havresac les feuilles dans lesquelles il avait enveloppé ses baies et il les mit devant leur nez et son ton était tout sauf hostile. Comme quoi parfois, une bonne rêverie était salutaire tout comme une bonne nuit de sommeil.

- Prenez ! Il nous faut prendre des forces, concéda Yvhann, il ne savait pas encore à quel point il disait vrai puisque Enoriel n’avait pas eut le temps de révéler à son frère de la confrérie les révélations faites la veille au soir.

Eäridë qui avait soignée Arkh apparue à son tour et déposa un paquet aux pieds du novice qu’elle dénua. Quatre onguents, trois pains de route elfique. Pour les tel’quessir présent, ce cadeau était inestimable puisque ces pains qui ressemblaient aux traditionnelles rations de survie avait un énorme avantage puisque une portion de cinq cent grammes suffisait pour tenir trois jours, à condition d’être convenablement enveloppé. Nériand et Eäridë leur souhaitèrent bonne chance avant de rejoindre leur chef tout comme Galándel.

Inaë’wel était prête à donner le signal du départ mais auparavant murmura pour tous les compagnons présent la bénédiction de Corellon…

Près des barques, un loup d’une belle taille attendait assis avec un faucon perché sur sa tête que le groupe se décide de la marche à suivre d’autant que certains d’entre eux n’étaient pas encore au courant des moult détails donnés par les elfes argentés.



Ce message a été modifié par Isórion le Samedi 20 Mars 2010 à 03h03

Le jour naissant, couleur sang, inspirait de sombres pensées à Ezédryn. Un illuminé quelconque lui avait dit un jour que ceci signifiait que beaucoup de sang avait coulé dans la nuit. Bien que dubitatif, Ezédryn, qui avait pris l’habitude de voir, dans chaque petit ou grand évènement autour de lui, quelque message caché de la fée du bonheur ou du sombre lutin de la malchance, en était resté marqué et ne pouvait s’empêcher de se sentir mal à l’aise devant un tel ciel. Il se sentait mieux que la veille cependant. Il repensa un bref instant à la soirée qui venait de s’écouler.

Après avoir rejoint les elfes et Arkh, il avait commencé par se déshabiller puis se plonger dans les eaux rafraichissantes du fleuve. Il y était resté longtemps sentant le flux de l’eau s’écouler autour de lui emportant la crasse accumulée par trois jours de lutte pour rester en vie dans cette terrible forêt. Vivant ! Il l’était encore et il devait sans nul doute en remercier sa douce Fée. L’eau s’écoulait, inexorable telle le temps, et Ezédryn songeait. Il songeait à ces trois derniers jours et au nombre de morts violentes qu’ils avaient comportés. La dernière en date, cette jeune femme qu’il avait eu à peine le temps de connaître, Eladote, lui revint en mémoire. Dans la lutte pour la survie les chances n’étaient somme toute pas égales.

Sortant de l’eau, il s’était séché rapidement et avait enfilé ses vêtements de rechange promptement avant d’aller laver ceux qu’il avait porté jusqu’à présent. Puis revenant vers le feu, il avait suspendu ces derniers pour leur permettre de sécher dans la nuit. Enfin, sortant sa pipe, il avait tenu sa promesse à Eladote et avait tiré de longues et paisibles bouffées en pensant à elle et contemplant les étoiles naissantes. Autour de lui tout le monde s’activait, des discussions s’engageaient, mais lui n’éprouvait pas le besoin de parler. Chaque fibre de son être lui rappelait cette douce vérité : Il était vivant, a priori en sécurité, et il pouvait se reposer. Il était resté un long moment ainsi jusqu’à ce que son attention fut attiré par la discussion qui venait de s’engager autour de lui et qui concernait ce qui semblait devoir être leur prochaine étape, l’île aux gémissements.

L’île aux gémissements… Le nom l’avait fait sourire et un instant un fol espoir l’avait envahi. Ezédryn connaissait en effet intimement la célèbre Taverne aux Gémissements d’Eau-Profonde où de douces demoiselles, peu farouches, s’étaient longuement relayées pour aider un vieux rodeur fatigué à se délacer et se délasser… qu’il était bon d’avoir des souvenirs… Enfin… Certains du moins… Hélas ! La description qu’avaient faite de l’île les elfes, avait rapidement dissipé cette douce illusion et Ezédryn en avait conclu qu’au mieux ils y rencontreraient quelques succubes lascives qui les entraineraient dans leurs jeux cruels de chair et de sang… il avait néanmoins écouté attentivement les dires des elfes et la discussion avait durée un bon moment. Puis, remarquant que la lune s’était levée, il s’était lui-même mis debout puis, adressant une brève et inconsciente pensée à Sélune, s’était aventuré dans les bois. Longtemps auparavant, il avait été recueilli, blessé et mourant, par un vieux rodeur qui lui avait sauvé la vie et appris ses premiers rudiments sur la Vie Sauvage. Sélune en faisait partie ainsi que la cueillette des herbes au clair de lune. Veillant à ne pas trop s’éloigner de la clairière, il avait ainsi effectué son rituel quotidien de recherche d’herbes médicinales avant que de juger que la journée ayant déjà été fort longue il était temps d’aller se coucher.

C’est pourquoi ce matin, Ezédryn se sentait bien. Peut être restait il une chance de sauver les enfants après tout. Il jeta un œil inquisiteur sur ses nouveaux compagnons. Son regard s’attarda un instant sur le nain, il était quasi certain que c’était lui qu’il avait entendu ronfler toute la nuit, et s’amusa de le voir habillé de couleurs éclatantes tel un arc en ciel de printemps ou plutôt un de ces feux magiques qu’il avait vu tiré au dessus des tours de magie de Luskan lors de la fête annuelle de la ville.

¤Tu parles d’un camouflage… Ami nain, désolé, mais tu ne me verras pas marcher prés de toi aujourd’hui…¤

Avisant l’elfe sauvage qui s’était écroulé de sommeil la veille, il eut un sentiment de réconfort. Ce dernier lui avait offert des baies toute à l’heure et ce simple geste avait atténué le malaise qu’il ressentait envers les elfes depuis les différentes algarades qu’il avait eu avec certains d’entre eux la veille.

A ce propos il reporta son attention sur les deux elfes dorés. Shalan l’avait un peu déçu la veille. Le digne fils de la maison Symbaen allait se faire manger tout cru par l’autre, le Sombre-Triste-Sire Aël…

Son regard balaya enfin le reste des compagnons et il lut dans les gestes de chacun une détermination farouche qui le rassura un peu vis-à-vis des sombres sentiments que la couleur du ciel avait fait naitre en lui. Bref, il était temps de couper l’herbe sous le pied du Seigneur de la Perfection et lui faire comprendre que les décisions se prenaient sous le mode des Libres Compagnies du Nord.

- En ce qui me concerne, et au vu de ce que nous ont raconté nos hôtes hier soir, je vote pour une approche par le nord de l’île. Le cercle de pierre me semble en effet préférable aux tours emplies de gnolls puants…

Arkh émergea de son sommeil apparemment un peu plus tard que les autres. Le visage du druide, avec sa bouche pâteuse et ses yeux encore plissés, exprimait clairement qu'il avait encore un pied de l'autre coté. Ce repos du guerrier, sommeil du juste ou sieste du travailleur, en quelque sorte une phase de bien être accordée à celui qui a bien agit, fit énormément de bien au druide. La journée d'hier avait été très éprouvante pour lui. Ses côtes et son bras ne le lançaient certes plus, mais sa peau portait toutefois encore des marques rougeâtres dû aux coups du serpentin. Tout en se les massent légèrement, Arkh entreprit de se mettre debout, puis s'étira presque bruyamment. les personnes l'entourant avaient pu lire sur son visage un plaisir fugace, sans doute celui d'être encore en vie, d'être encore là, d'être en charmante compagnie.

¤ En charmante compagnie?? Mais d'où sorte tous ces gens? ¤

Arkh se rendit soudain compte de la présence de Shalan et d'Ezédryn. Ils ne les avaient pas vu arriver. Ils avaient apparemment passé la nuit ici, ce qui voulait dire qu'ils étaient là depuis un bon moment. Un autre groupe semblait aussi être arrivé. Ils étaient cinq trois elfes, un nain et un halfelin. Ce devait sûrement être celui des deux gardiens errants, qu'ils devaient retrouver. Ne les ayant jamais vu et ne souhaitant pas faire d'impair, Arkh attendrait le moment des inévitables présentations, enfin si il m'avait pas déjà eu lieu. Il ne connaissait que leur nom, Yvhann et Enoriel. Il remercia l'elfe venu lui donner des baies, il en pris quelques unes, qu'il mangea de suite. Après avoir remercier l'elfe, il voulu lui adresser la parole mais se ravisa et le regarda partir.

Le camp semblait tout autant que lui sur le réveil, les gens vaquaient à leurs ablutions ou taches matinales. Arkh fit donc de même. Se rendit à la rivière pour se désaltérer un peu et faire un minimum de toilette. Tout en barbotant dans l'eau, il se dit qu'elle était loin la cour du Cormyr...

S'étant rhabiller à la hâte, il rajusta ses vêtements et se dirigea vers ce qui allaient être ses nouveaux compagnons. Le groupe de la veille allait bientôt partir, il devait absolument remercier Eäridë pour sa gentillesse comme ses présents. Ezédryn venait de lancer la conversation, ce qu'il dit ne lui évoquait rien, Arkh était avide d'en apprendre plus.

Apparemment Mirtzar et Yvhann avaient juste besoin de repos, ils n'avaient pas trop souffert de l'affrontement avec les worgs. Aussi le hin réussit-il à se calmer, petit à petit, en prenant la direction des barques et des elfes partis peu avant.
Lorsque la totalité des randonneurs du Cormanthor fût réunie là où avait eu lieu la rencontre avec les harpies, le hin s'empressa de reprendre son sac sur lui, puis s'approcha du feu allumé par les elfes de Brisétoile.
Ceux ci avaient déjà de quoi nourrir toute la troupe pour le soir, mais comme il tenait toujours ses gigots de sanglier, il chercha une petite place sur le feu où il pourrait les cuire pour les consommer les jours prochains.
Profitant de la cuisson, Narvarth longea la berge dans l'autre sens sur quelques dizaine de mètres pour à nouveau essayer de trouver des munitions improvisées pour sa fronde.
Au passage il essayait de trouver dans la végétation des berges des plantes ayant un quelconque intérêt contre leurs futurs adversaires.
A son retour au campement, le grugach et le molosse étaient déjà installés pour la nuit, aux côtés d'un humain qui était semblait-il avec l'elfe doré et l'humain qu'il avait rencontré dans la clairière.
Ce second humain justement était déjà installé auprès des elfes pour la soirée.
Avant de prendre place à son tour autour du feu, le hin retira les gigots de l'influence des flammes, ils paraissaient cuits.
Une fois assis, Narvarth dégusta en silence les aliments proposés généreusement par les elfes.

Toute la soirée, le hin écouta les paroles de la troupe d'elfes de la lune.
Leurs dires répondaient à bien des questions posées plus tôt dans la journée. Drows ou non, l'Ile qu'ils avaient prévu de visiter était occupée par un grand nombre de gnolls. Si ces hommes hyènes étaient bien en cheville avec le sombrement nommé Rylack, les enfants pourraient être sur l'ile, et donc une confrontation prolongée mettrait en péril leurs vies.
Mais la description des lieux faite par les Lunaires laissait une autre possibilité au groupe grace à l'accès par les cercles de pierre.
Il faudrait en discuter tous ensemble le lendemain.

Le petit être, au milieu de tous ces elfes se sentait seul. Il ne connaissait pas les deux nouveaux venus et avait beaucoup de difficulté pour parler avec l'elfe doré venu avec Notar. Il restait Enoriel, mais comme celui çi était de l'autre côté du feu, le hin ne voulait pas avoir à parler fort pour avoir son opinion sur la journée à venir et sur cette fin d'après midi.
Qu'est-ce qu'il regrettait qu'Yvhann et Mirtzar ne soient pas avec eux pour la veillée, avec ce dernier il aurait put essayer de discuter sans que ça ne lui semble trop déplacé.

Une fois au courant des informations que les Lunaires avaient bien voulu leur donner, le hin avait envie de développer un autre sujet qui lui tenait à coeur.
Ses connaissances de la forêt de Cormanthor restaient assez basiques, la cité nommée par Inaë'wel, Brisétoile, était d'après les dires de cette elfe un lieu où les pâles lunaires vivaient en nombre. Et cela l'amenait à penser à Dame Syliel, originaire des environs. Le hin n'avait pas su d'où elle venait précisément, mais elle était peut être connue de ce groupe d'elfes.
Il estimait devoir leur poser la question.

C'est pourquoi il attendit que l'heure de chercher le repos soit venue, déclenchant la fin de la discussion pour se rapprocher de leur interlocutrice de la soirée, Inaë'wel. Si celle ci ou un autre membre du groupe avait connaissance de Syliel alors le sujet serait dur à aborder, mais comme il était le seul à avoir côtoyé la barde, c'était à lui d'informer les éventuels proches de son ancienne compagne de route.

-Excusez moi, Dame Inaë'wel, comme vous disiez venir de Brisétoile, je me demandais si vous n'aviez pas dans vos connaissances une barde Lunaire nommée Syliel Chantelune?

a honte était un sentiment que Mirtzar avait appris à connaître. C'était l'un de ses plus fidèles compagnons même si le nain d'or s'en serait souvent bien passé. Et pour avoir honte, il avait honte en cet instant, pourtant source d'un plaisir immense, où il reçut des mains d'une elfe à la beauté époustouflante des vêtements particulièrement seyants. Si Mirtzar avait souffert pendant tout leur voyage de la piètre qualité, puis de la quasi-absence, de ses vêtements vis à vis des elfes dont le moindre vêtement semblait être un joyau et de Narvarth qui était si à l'aise dans les bois que la forêt elle-même semblait lui fournir une seconde peau, il n'avait jamais ressentit aussi fortement cette douleur que face à celle qui venait de le secourir. Il ne connaissait même pas son nom mais il éprouvait une telle reconnaissance à son égard qu'il aurait été prêt à prendre la route dans la seconde pour l'aider, si elle l'avait accepté, qu'il en avait été capable et qu'il avait été disponible.

Car il était conscient que, bien que mieux vêtu, il était loin d'avoir vu le bout du tunnel. Les enfants étaient toujours autant en danger et il aurait toujours autant à les protéger et à les secourir. Mais il était fin prêt à repartir, une armée de drows ou de gnoll fût-elle sur sa route que cela ne le ferait pas reculer. Il était enfin temps qu'il se montre utile.

La douleur de la honte et ce soudain regain de détermination prouvaient indubitablement que sa situation avait changée de manière miraculeuse. Ses pensées n'étaient plus emplies d'obscurité comme c'était le cas lors de ses moments d'évanouissement, ni entièrement occupée par le rouge marbré de blanc de la douleur mêlée à la volonté de survivre. Cela en soit était déjà une très bonne nouvelle. Et si il n'avait pas été conscient que la situation n'était toujours pas en leur avantage, il aurait sauté de joie au milieu de ses compagnons. Dont un certain nombre lui étaient inconnus réalisât-il soudainement.

Mais avant de faire les présentations, il avait un message de la plus haute importance à transmettre que la douleur et la presque mort ne lui avaient pas fait oublié. Il avait beau sembler maintenant plus propre extérieurement, d'autant plus qu'il s'était lavé dans la rivière avant de se changer, il ne s'en sentait pas moins souillé intérieurement. Et si transmettre don message ne serait sans doute pas suffisant à le nettoyer, cela ne pouvait qu'aider. Il se dirigea donc vers Maître Yvhann, en baissant la tête.

-Maître Yvhann, c'est plein de ressentiment à mon égard et de honte à cause de ma bétise que je me présente à vous. Je n'ai pas été capable de comprendre ce que vous avez fait lorsque nous avons rencontré les cochons sauvages et par ma faute ils sont morts sans l'avoir mérité. Qui plus est, j'ai osé médire de vous en mon for intérieur et cela seul est impardonnable. Je vous prie d'accepter mes plus plates excuses et de m'apprendre comment réparer mes erreurs.

En cette soirée, le calme était enfin revenu et laissait place à la médidation. La journée avait été riche en évènements et en combats contre les forces du mal qui souillaient le Cormanthor. L’elfe solaire avait bien vu dans le regard d’Enoriel que l’idée de rejoindre le groupe de lunaire ne l’enchantait guère. Pour autant, ce dernier n’avait pas exprimé son ressentiment. Preuve que même chez les elfes sauvages, la raison pouvait l’emporter sur l’instinct... parfois. Et c’était plutôt bon, pour la suite.

Lorsque Aël’Telàwërith, accompagné de Shalan partirent en direction des barques pour les camoufler. Il fut rapidement évident qu’ils étaient sur le chemin qui allait les conduire à Arkh et le groupe de Brisétoile. Le reste des aventuriers ne tardèrent pas à arriver, Khell portant à la fois le Mitzar et Yvhann. Ce loup à la taille hors norme, était vraiment exceptionnel. Le Mah-Faernsuor commençait à comprendre pourquoi Enoreil avait été si affecté par sa disparition. En fait, il était encore très loin du compte, sur la nature même des liens qui s’étaient tissés entre ces deux êtres.

Le campement mit en place par les elfes lunaires, il restait du temps pour se laver du sang et de la crasse qui s’étaient accumulés tout au long de cette journée. Le serviteur de Corellon avait attendu que les humains aient terminé de se laver, laissé passer un peu de courant avant de se délasser dans l’eau vivifiante de la rivière. Avec soin, il lava son armure et sa lame elfique, ses vêtements et réitéra l’opération de la veille en se servant de branchages morts placés à proximité du feu de camp pour les faire sécher. Sans pudeur dans le plus simple appareil, recouvert simplement de sa couverture, il patienta silencieusement jusqu’à ce que ses effets personnels soient secs. A quoi pouvait-il donc penser ? Ca resterait un mystère, mais il semblait absorbé et lointain.

Le moment venu, il mangea avec appétit et écouta religieusement toutes les informations qui leur étaient données. N’hésitant pas à poser des questions pour éclaircir tel ou tel paramètres qui lui semblait important pour établir la stratégie du lendemain. Passer une soirée avec autant d’elfe autour de lui, n’était sans lui rappeler les doux moments d’insouciance vécus à Evereska.

En son fort intérieur, il était déçu que les Teu’Tel’Quessir ne s’allient spontanément à l’effort de guerre pour débarrasser l’île du fléau qui la souillait. Un lieu de culte profané de la sorte par des êtres impies, rien que cela le révoltait. Cela prendrait le temps que ça prendrait, mais ils allaient sentir la colère de Seldarine. Ô que oui, un jour prochain, l’île serait à nouveau bénie, des dieux de l’Arvandor. Et elle servirait à la libération de tout le Cormathor.
Les elfes pourront un jour courir, à nouveau, sous la frondaison des arbres de Cormanthyr.

Certes, tout ne serait de son fait. Mais déjà nombre d’alliés se profilaient à l’horizon. Shalan au nom de Corellon Larethian avait déjà promis son aide contre les Ssri’Tel’Quessir. Ces elfes de Brisétoile avaient déjà commencé la bataille et méritaient le respect en tant que résistant de Cormathor. Ils étaient restés ici, envers et contre tout. Même sa propre famille avait fuit dans le royaume d’Earlann, puis à Evereska. Eux étaient restés et se battaient quotidiennement.

Ainsi donc, la rumeur était vraie. L’heure de la fin de la retraite des Elfes sur l’Île verte avait bien sonnée. Tout se confirmait et le prêtre de Corellon jouerait son rôle dans cette marche de l’histoire. L’avenir des Tel’Quessir s’éclairait de l’espoir. Alors pourquoi était-il toujours aussi mal. Pourquoi ce sentiment, ce malaise persistant ? Si les elfes de Brisétoile avaient eut des nouvelles de ceux d’Eternelle-Rencontre, alors peut-être auraient-ils des nouvelles de la Maison Fortifiée, eux ou le descendant Symbaern.

Patient, Aël’Telàwërith attendit que les N’Tel’Quess se trouvent gagnés par le sommeil. Et pour faire passer le temps, il grattait la terre avec un bâtonnet. Il était clair que cela n’avait rien d’anarchique. L’elfe doré cherchait le meilleur moyen d’approcher et d’investir l’île en prenant le moins de risque possible. Echafaudant plan sur plan, replaçant sans cesse les pièces sur son échiquier. Mais, il devait bien se rendre à l’évidence. Il y avait beaucoup trop de variables qui entraient en jeu. Et les principales concernaient les compagnons de Shalan. Le Mah-Faernsuor avait maintenant une idée assez précise de la valeur des Gardiens Sylvestres et des membres de la Compagnie des marches. Mais pour le reste…
Ezédrine était un archer tout à fait honorable… pour un humain. Il profita de ce temps pour établir son plan de bataille. Lorsque minuit arriva, le prêtre se retira. Au cœur de la nuit, il pria avec une ferveur chaque jour renouvelée. Il pria le Père de tous les elfes.

[elfique]¤ Ô divin, Premier de la Seldarine et père de tous les elfes, je te remercie humblement de ta bienveillance à notre égard. Je suis ton fidèle. En ton nom, je me bats pour le peuple et son devenir. Demain la terre de Cormanthyr s’abreuvera du sang des ennemis de tes enfants. Puisses-tu comme aujourd’hui être à nos cotés et veiller à notre victoire. Libérer la forêt de Cormathor et assurer la protection des elfes. Merci, Corellon, pour les Conseils de cette nuit. Puisse le vol de nos Flèches être rapide, Puisse nos lames frapper juste, Puisse nos sortilèges frapper nos ennemis et nous protéger du mal. Comme la Seldarine le ferait. ¤

L’elfe doré sentit la réponse de son dieu parcourir tout son être. Il était comme revitalisé. Il était temps maintenant de prendre connaissance des nouvelles d’Evereska. Aël’Telàwërith questionna discrètement et en elfique les Teu’Tel’Quessir en commençant par leur chef.


Le reste de la nuit se passa en rêverie sous la bonne garde des elfes de la lune. Au lendemain matin, il revêtit son armure et prit son grimoire pour s’isoler le temps de mémoriser les sortilèges qui, à n’en pas douter, lui seraient utiles. Le camp se réveillait doucement, et dès qu’il fut disponible, Aël’Telàwërith prit Yvhann à part pour lui confier ce que les elfes de Brisétoile avaient donné comme renseignements sur l’île des gémissements.

Aux paroles d’Ezédrine, l’elfe solaire inclina la tête. Il en était arrivé à la même conclusion. Mais pour le reste, il était partagé. Cela demandait une observation de visu pour prendre une décision. Car pour le moment, l’elfe était en balance entre une attaque frontale et brutale où la rapidité d’action et l’effet de surprise serait les meilleurs garant de réussite. Ou alors, prendre son temps. Eliminer un par un chacun des envahisseurs de l’île en silence, jour après jour amenuiser les forces en présence avant de les écraser. Par des actions commando éclaires, frapper, tuer un ou deux adversaires et disparaitre dans la forêt. Se cacher et attendre que les Gnolls se sentent obligés de venir les chercher et ainsi prendre l’avantage en s’appropriant le terrain. Les obliger a quitter les abris sécurisant des tours elfique qu’ils occupaient. Une guerre d’usure, une guerre psychologique en leur inculquant la peur. La quelle était la bonne solution ? Les petits grattages de la terre avec son bâtonnet ne lui avaient pas donné la réponse.

- Je pense que vous avez raison Ezedrine, mais il nous d’abord répondre à une autre question ? Comment allons-nous rejoindre l’île ? Pour ma part je propose, comme hier, de se laisser glisser sur le courant de la rivière. En envoyant, Floyr en éclaireur, nous débarquons un peu avant d’arriver en vu de l’île. De là, on commence par un repérage de loin. Yvhann, je pense que notre meilleur allié pour cette étape, ce sera Floyr. Elle peut repérer de loin, s’approcher facilement et signaler les présences sans alerter nos « amis ». J’aimerai savoir, si des patrouilles sont organisées sur les bords de l’île où non. Si, comme je le pense, nos ennemis sont sûrs d’eux. Ils ne surveilleront pas forcement les berges et la rivière. Car à mon avis, le moment où nous serons le plus vulnérable restera la traversée. D’ailleurs pensons à prendre les boucliers que nous avons faits hier, ils nous seront certainement utile.

Aël’Telàwërith venait d’exposer son plan pour l’approche. Restait à savoir ce que les autres en pensaient. Et à ce titre, il se tourna vers le paladin de la Couronne d’Arvandor et vers Yvhann. L’un par respect de son rang et l’autre pour sa position dans la hiérarchie de ceux qui deviendraient peut-être ses alliés, si la bataille tournait en leur faveur. Il savait qu’il pouvait s’appuyer sur l’expérience de ces deux elfes. Ensuite, il écouterait tous les avis. Bien qu’il se doutait de ceux de certains de ses compagnons.



Aël'Telàwërith prépare ses sorts de prêtre et mémorise ses sorts de magicien.

e serviteur de Corellon était égal à lui même, serein, posé, digne et bienveillant. Même s'il n'exposa pas au grand jour un large sourire, il était heureux d'avoir retrouvé l'humain druide, et d'avoir réalisé ses dernières rencontres. Il avait parcouru un si long voyage d'Eternelle Rencontre au Cormanthor. Son but était de rencontrer les elfes de Brisétoile pour les aider dans leur lutte. Voilà, maintenant, ils étaient là, narrant leur vie et leur histoire. Captivé, il resta silencieux, un peu en retrait, sans manquer une seule miette des conversations. Il s'était rapidement engagé à aider ce groupe pour libérer l'ïle des gémisements de cette vermine de drows. Shalan, comme tous ceux de sa race, détestait ces traitres, ces drows, cette engeance du mal...Cette haine s'était consolidée avec l'assaut profane et dévasteur que ses drows avaient mené sur sa terre de beauté et de magie. Mais Vengeance et haine ne furent pas sa première motivation. Il était question d'enlèvement d'enfants. Même qu'ils fussent humains, ses innocentes victimes devaient rapidement retrouver liberté. Pour Shalan, un enfant est sacré, porteur d'espoir, d'innocence et de vie. Il imagina avec horreur ce que ces perfides elfes noirs étaient capable de leur faire...

Comme son frère Ar'Tel'Quess, il avait procédé à sa toilette avec des rites quasi religieux. Il voulait se montrer lavé de toutes ses souillures pour honorer son dieu avec ses prières. Il allait entamer dans un avenir proche à un combat épique que seule sa foi pourrait le mener à la victoire. Fatigué, et après avoir prié avec ferveur son dieu, il laissa son âme s'envoler facilement dans la rêverie pour un repos bien mérité et réparateur.

A la première lueur du soleil, Shalan, plus que déterminé que la veille, sortit de son rêve. Il honora de nouveau dieu, puis vérifia l'état de son équipement pour se lancer dans sa prochaine mission. Il écouta avec attention les propros du prêtre le laissant aller jusqu'au bout de la démonstration de son raisonnement. Puis il prit la parole.

- Stratégiquement il serait plus prudent et efficace de les persécuter et de les harceler sans cesse. Mais le temps est contre nous. Si j'ai bien compris, des enfants ont été enlevés. Chaque jour passé doit être pour eux une vraie torture. Il est de nos devoirs d'agir au plus vite pour leur porter secours. Seigneur Aël’Telàwërith, votre plan me convient parfaitement.

Enoriel avait eu du mal à entrer dans sa rêverie cette nuit là. L'euphorie d'avoir remporté une bataille qui comptait énormément pour lui et pour sa foi avait laisser place à des doutes et des incertitudes. Il avait commencé sa mission dans l'espoir de sauver des enfants. Mais plus les jours passaient et plus il se demandait ce qu'ils allaient finalement trouver. Des cadavres ? Des enfants trop faibles pour les suivre ? Et voilà que ce qui était à la base une mission de sauvetage se transformait de plus en plus en guerre contre les drows... Tout l'espoir qu'il avait regagné s'était enfui... Et plus grave encore, il se sentait seul. Une partie de lui avait envie de laisser tout cela et de partir, rejoindre sa patrie la Haute Forêt qu'il n'aurait jamais du quitter. Féerune était trop cruelle, il n'avait pas l'impression que sa mission de Gardien Errant puisse changer quoique ce soit. Il avait eu la preuve, grâce aux comportements des elfes de lune ou encore du caractère du prêtre de Corellon que les peuples de Toril ne pensaient qu'à leur propre survie. Avec ça, comment pouvait-il participer à l'Equilibre du monde si ce dernier était déjà bancal.

Depuis qu'ils s'étaient remis en route pour rejoindre les elfes de lune, il n'avait dit mot et il se fichait de savoir si cela intéressait quelqu'un ou non. Enoriel resta ainsi le visage perdu dans le vague, même longtemps après que ses compagnon se soient endormi. Il finit par sombrer et revit sa mère, son visage impassible lorsqu'il était parti, le visage de son père, ramené mort de la chasse, les habitations dans les arbres de son clan et personne n'était là pour voir les larmes qui coulaient sur le visage assoupi du jeune druide.

Au matin, l'elfe sauvage s'isola pour se nettoyer et se revigorer. Il effectua quelques activités musculatoires pour rechauffer ses muscles endoloris. Puis il s'assit, seul, près d'un arbre. Il mit une main sur le tronc et l'autr sur le sol. Puis, loin de tout aussi bien physiquement que mentalement, il se mit à chanter une comptine que sa mère lui avait apprise plus jeune. Puis, il pria silencieusement le Seigneur des Feuilles ce qui lui rendit un peu du moral perdu. Il se releva et se mit en quête de Khell, un peu de réconfort amical ne serait pas de trop. Il n'avait pas envie de parler, personne à qui confier ses doutes, juste son ami à quatre pattes pour le soutenir. Quant à ce que l'elfe doré lui avait raconté hier, c'était bien loin de lui à cet instant et il laisserait le prêtre mettre Yvhann au courant de ses intentions lui-même.

Troisième jour de La Marée Estivale, Année de la magie sauvage
3 flammerige 1372 (CV)

Lieu : Cormanthor
Temps : 13°, ciel dégagé, temps clair.
Moment :Petit matin

MJ
Narration: Tous

ontre toute attente, les elfes de la lune ne quittèrent pas le groupe. Tout était partit d’une l’impulsion d’Eäridë qui attrapa la manche de celle qui les dirigeait pour l’attirer à l’écart. Quand elle lui parla, Inaë’wel esquissa un demi-sourire puis regarda Nériand et l’autre elfe qui donnèrent leur assentiment. Inaë’wel ne prenait jamais une décision unilatéralement, elle suivrait donc l’avis de tous. D’un pas vif, elle rejoignit les compagnons qui étaient eux aussi sur le départ..

- Vous allez au devant d’innombrables dangers et au final, mes amis pensent qu’il serait immoral de ne pas vous porter assistance. Je ne peux qu’être d’accord avec eux mais la tâche sera ardue, dit-elle en regardant intensément les uns et les autres, si vous acceptez notre aide, il nous faut alors préparer notre arrivée avec soin.

Une évidence pour tous les compagnons. Le frère d’Eäridë s’avança. De tous ceux présent, c’est donc celui qui s’était approché le plus près de l’île. D’emblée, il donna son avis. Emprunter la rivière était le moyen le plus rapide de gagner les environs de l’île mais les places étaient limitées. A vue d’œil, quatre aventuriers de taille normale pouvaient y pendre place avec une certaine aisance. Il fallait donc se séparer, l’un des groupe emprunterait la rivière jusqu’à la première île. Le second groupe, composé de Nériand, longerait la berge jusqu’au moment où il faudrait venir les chercher.

MJ
Narration: Le groupe embarqué: Arkh, Narvarth, Aël’Telàwërith, Mirtzar, Shalan, Ezédryn, Eäridë et Galándel

oucliers embarqués, Arkh, Narvarth, le prêtre de Corellon prirent place dans la première barque avec l’elfe Eäridë. Shalan, Ezédryn et Mirtzar prirent place dans la seconde embarcation en compagnie de Galándel. Ce fut le signal du départ. Les barques s’engagèrent sur l’eau alors que le soleil allait bientôt réchauffer l’atmosphère.

Le printemps se terminait. En Cormanthor, l’été arrivait avec le mois d’Éléasias, mais déjà on pouvait apprécier les températures clémentes et le temps lumineux qui régnait sur ces terres, des terres sans nulle doute bénies pas l’hexade sacrée.

MJ
Narration: Le groupe à terre: Yvhann Enoriel, Inaë’wel, et Nériand

vhann avait fait simple, son cœur avait parlé. Il emprunterait avec Enoriel la berge et les deux aurtres elfes lunaires. Un choix de cœur dans un premier temps puisqu’il était évident qu’Enoriel accompagnerait Khell et que le sauvageon ne comptait nullement laissé son ami tout seul arpenter les anciennes terres elfiques. De plus, les deux elfes sauvages et les deux teu’tel’quessir pouvaient compter sur leur rapidité. Ils allaient se mouvoir vite, le long de la berge et de la lisière, vite oui, c’était là le maître mot.

Khell,était fin prêt. Enoriel debout près de lui, flatta l’encolure l’animal qui le dépassait en taille. Il semblait en pleine forme, ses muscles roulaient sous sa peau et une certaine tension était palpable à son approche, rien de surprenant, la traque allait continuer.

*Trop de monde, beaucoup trop...*
Se dit-il tout au long de son réveil, près du feu. Le Ki approbateur de Floyr le réconforta. Son fidèle ami était d'accord avec lui.

Très peu de paroles sorties de la bouche du Grugach et pour cause. Si la rêverie lui avait apporté calme et repos, les dernières impressions de sa conscience, avant de sombrer, lui restaient amères. Les harpies, les Worgs morts, les gobelins, les êtres mètres disparut, un membre de la confrérie non loin, un personnage flou et sa rêverie...

Ses yeux partirent à la recherche des êtres-mètre. Une lourdeur franchie les limites exigu du sauvageons; ils étaient en vies. Mais à voir le nain, arborant les tissus fin des elfes, il comprit qu'il devait, tout comme lui, en avoir bavé son lot. Yvhann était heureux, il savait qu'une leçon serait retenu. Mais pas question de le laisser savoir. La viande séché reposait sur les roches chaudes autour du feu, preuve que les êtres-mètres avaient réussi. Il se leva et alla à la rivière.

Près de la rivière, le dernier des Yössmar se confia à Sylvanus et contrairement aux autres, il ne se lava pas avec l'eau de la rivière, mais bien avec la terre du Cormanthor. Il frotta tout son corps, cheveux comprit avec la terre bénit de cette terre sacré. Une fois propre de tout scories négatifs il récita, profondément, le credo des gardiens errants. Il en profita aussi pour se préparer à la prochaine journée et fixa encore une fois, solidement sa dague coup de poing, lame au clair, à son poignet gauche.

Son regard se posa par la suite, sur la brillance de la broche du loup qu'arborait l'un des nouveaux, ce devait être Arkh, le druide qui avait communiqué avec lui. Le Grugach vérifiait l'apanage des flèches du druide envoyé pour le retrouver, et à sa stupéfaction, n'était pas celle vu dans le dos de l'un des gobelins. Se levant pour lui offrir des baies en guise d'approche et de bienvenue, il constatait que son voisin, un humain, avait dans son carquois les flèches à l'apanage qui correspondait avec la flèche salvatrice entrevu, la veille, dans le dos gobelinoïde.
* L'être flou, c'est lui l'archer.* Se dit-il.
Quelque geste en langage secret des druides vers Arkh, pour lui souhaiter une bienvenus dans les terres du Cormanthor et se signer, furent discrets.

Il dépliait sa feuille de rangement qui gardait ses baies puis en offrit au deux seuls personnes étrangères que le sauvageons estimait sur le moment. Un langage corporel suivit d'un geste qui ce passait de mots pour les elfes présents. Son silence était une autre façon de parler. Puis vers les deux humains il lança promptement...-Prenez ! Il nous faut prendre des forces- Et ce, bien entendu, il le mentionnait en commun.

Le noble décida de lui donné un aperçut des parlementaires de la veille. Il constata qu'il fut épargné de cela et en fut bien heureux. Le constat des événements passé le laissèrent pantois... Mais où était son trophée, le gobelin qu'il avait attaché? Il sut aussi, par le solaire, qu'ils avaient décidé de s'en débarrassé. Le regard du sauvageons, fixé sur les elfes lunaires et solaires, se plissa et son faciès impassible et condescendant, reprenait du gallon. Remerciant le nobliau des informations reçu et de l'excellent travail exécuté la veille, Yvhann, par la suite, se dirigeas vers Enoriel. Ce dernier put apercevoir dans le regard de son dirrigeant une certaine estime. Sa main gauche sur l'épaule du Druide, serrait celle-ci, et comme une douce brise, le dirigeant des gardiens errants, lui susurra en langage secret des druides ...
- Honneur à toi frère, la roue d'argent qui tourne sans fin, continu son chemin... -

Faisant référence au cercle tracé lors des rituels de druide, Yvhann venait de mentionné qu'aucun des maillons de la roue, qui les représentes, n'avaient été rompu et que l'Art pouvait continuer d'exister de part leurs exercice.
Ils avaient participé à l'équilibre, Enoriel avait perçu dans la plénitude de la nature, une tare à éliminer, et ils l'avaient éradiqué. Rien de plus honorant pour un amant de la nature. La confrérie comptait parmi ses membres les meilleurs représentants et Enoriel en serait un qui monterait la hiérarchie rapidement.

Puis vint l'arrivé de Mirtzar vers le druide-rôdeur. Les yeux du sauvageons ne quittèrent pas ceux du nain qui les gardaient baissé, des craquements sonore venant des mains du grugach étaient perceptible; Yvhann se préparait à frapper le nain. * Deux coup de poings pour deux sangliers.* Se dit-il, puis la sagesse salvatrice et légendaire de son paternelle refit surface, au grand damne du sauvageons. Apparemment énervé, l'elfe des bois, suite aux dires de Mirtzar, se détendit. Sans quitter le regard baissé du Paladin il dit posément avec une pointe à peine perceptible d'ironie ...

-Mirtzar, à voir votre habillement, vous payez déjà très cher votre ignorance de la nature et de sa magnificence.-
Redevenant sérieux...
-Nous nous connaissons que depuis trop peu de temps pour tenter d'avoir une symbiose entre nous. Ils ne sont pas mort pour rien,... Cela vous fera de la nourriture et un autre mâle alfa prendra la charge du troupeau. La nature se passerait bien de nos présence et elle sait bien reprendre le dessus sur nos actes et soyez assuré que la loi du retour fera son travail, si elle ne l'a pas déjà fait.-
Il plia les genoux pour se mettre à la hauteur du regard de Mirtzar, lui releva le menton et...
- Mais... Pour m'avoir médit, il vous en coûtera de m'apprendre votre langue et vous me devez une rixe, un combat loyal à la prochaine pleine Séluné... N'oubliez pas.-

Il se foutait de quoi penseraient les elfes d'une telles demande barbare, seul Enoriel qui connaissait les us et coutumes des Grugachs pouvait comprendre. Il en aurai été plus grave si Yvhann n'avait pas demandé une rixe. Pour lui cela prouvait de la valeur qu'il portait au nain, il déclarait ouvertement le début d'une fragile amitié. Il vint pour ajouter qu'il était heureux de cette tournure et un autre craquement de sa main droite se fit entendre, remplaçant les mots qui pesaient sur le sauvageons.

Rapidement le Mah-Faernsuor, digne de son rang, prenait l'initiative de l'engagement et expliquait ses vues de l'avenir et de sa stratégie; peut être voulait-il couper court l'entretient entre le grugach et le nain. Quoi qu'il en soi, le dirigeant des gardiens errants tout comme l'autre solaire, confirma les dires et était en approbations avec celui-ci et sa stratégie. Ne restait plus qu'à choisir son groupe.

Pour le Grugach il était certain qu'il resterait les deux pieds sur terre, la nouvelle stratégie allait de paire avec sa propre idée. Par contre il fut déçu d'être séparé de Arkh, lequel n'avait pas encore discuté au propos de la confrérie. Curieux au propos de l'archer humain, visiblement rôdeur, ce dernier lui rappelait l'histoire de son enfance, et le pourquoi de son prénom humain. Son visage lui disait quelque chose, Yvhann l'avait déjà vu... Oui! Avant de partir à la recherche des enfants, à la taverne, il y avait de cela que quelques jours... Il était certain que c'était lui. Ils auraient tout loisir plus tard, de faire les rencontres, présentement, la chasse reprenait.

Les deux elfes lunaires, Enoriel, Khell et lui, allait enfin courir les bois, Floyr de son vol de reconnaissance, les avertirait en temps et lieux. Un siffle reconnaissable fit prendre l'envol du magnifique faucon. L'instant était magique, en appelant à son dragon jaune protecteur tatoué sur le haut de son corps, Yvhann se transformait intérieurement, devenant celui qu'il se devait.