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Douce Fortune
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Mercenaire
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Moira le regarda sans rien dire. C'était une sorte de tic en fait ; elle ne répondait jamais tout de suite dans une conversation, laissant toujours un silence, comme si elle réfléchissait mûrement à ce qu'elle allait dire. Ce qui était souvent le cas d'ailleurs. Comme maintenant.
¤ Bon il reconnaît avoir été cavalier, c'est toujours ça. ¤
Certains individus dans ce milieu sont incapable de s'excuser sans que ça leur arrache la gueule. Au moins Goupil ne faisait pas partie de ceux-là. Elle nota également que la franche hostilité de Norim à son égard semblait le décontenancer. Les nains pouvaient parfois se montrer très à cheval sur les bonnes manières, et un faux pas à ce moment là valait souvent la disgrâce à leurs yeux. De plus, ils aimaient savoir à qui ils avait affaire, ce que Moira comprenait parfaitement. Mais Goupil avait malheureusement l'air d'ignorer cet usage de base. La guerrière souffla à voix basse à son camarade barbu :
-Est-ce qu'on lui laisse une chance de se rattraper? Rien ne presse après tout. Et il ne nous coûte rien de l'écouter. On ne sait jamais...
Elle appuya son regard bleu marine, sous-entendant qu'elle se rangerait à son avis s'il refusait, mais elle pensait quand même que ce serait laisser passer une opportunité. Simplement à cause d'une mauvaise première impression, ce serait regrettable. Malgré son manque de correction initial, Goupil pouvait avoir une information, une piste ou du moins quelque chose qui le rendait si sûr de lui.
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Frère des Marches
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Le nain n’en revint pas lorsque le bougre d’homme présenta des excuses, il pensait qu’il était bien trop orgueilleux pour cela. et voilà qu’en plus, Moira lui demandait de trancher, faisant entendre qu’elle se rallierait à son avis, quel qu’il soit, mais ses précédentes interventions, et le fait même qu’elle propose de lui donner une autre chance donnait clairement son avis, que le FièreHache ne pouvait pas se permettre d’ignorer, aussi le nain décida de ne pas trancher totalement lui-même en répondant :
- On sort, si jamais il veut nous suivre, il peut toujours le faire, peut-être s’avèrera-t-il qu’il peut nous être utile.
A dire vrai, le nain espérait surtout que l’autre n’aurait pas le courage de les suivre dehors, vu comme il était réticent auparavant à le faire, le tout alors que Moira et lui allait enfin attaquer les choses sérieuses, sans être en concurrence avec de nombreux autres chasseurs de primes dans un endroit où les primes devaient se faire très rares et où les espions devaient être légions. D'ailleurs, Norim n'avait toujours pas exclu l'idée que l'homme qui les avait abordé, Moira et lui, fasse parti de cette dernière catégorie.
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Aventurier
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Tout en sirotant la bière lentement, ce qu’il appréciait le plus dans ce breuvage c’était son prix modique, le cormyrien réfléchissait à une vitesse inversement proportionnelle. Le couple allait quitter la salle de façon imminente avec ou sans lui. En l'autorisant à les suivre provisoirement, le Vigoureux était probablement allé au maximum des concessions qu’il pouvait faire et si la jeune femme paraissait plus intéressée, si tant est qu’on puisse être plus intéressé qu’un nain, elle ne l’était bien sûr pas assez pour altérer ses relations avec le barbu. Résigné, il se leva. Le Coutelas restait l’endroit idéal pour au moins amorcer la discussion. Mais les combattants étaient dans le rapport de force, le seul dans lequel ils aient des repères. Ils ne pouvaient céder, pour eux c’était perdre. Moins rigide, Escarboucle n’avait pas ce genre de problème. Il restait inquiet du sort que pouvait lui réserver le vigoureux, mais pas tant que ça : Son ultime intervention paraissait presque apaisée par rapport aux précédentes. Il songea un moment à interpeler derechef la serveuse pour lui faire porter les bières que le couple n’avait pas touché à des jeunes marins qui s’enivraient en consommant à un rythme effréné. Ainsi, il les auraient payées, mais il craignit que cette économie ne détruise le peu de crédit dont il disposait encore. ¤Comme quoi les crédits et l’économie ne feraient pas forcément bon ménage¤, songea t-il amer.
Il ne dit rien en traversant la pièce de plus en plus bruyante et tapageuse à mesure que l’alcool s’accumulait dans certains organismes, mais s’arrêta sur le perron sitôt la porte franchie. L’intervention qu’il allait faire était décisive mais il restait turlupiné par quelque chose sans pouvoir définir quoi exactement. Tant pis, la traversée de la salle ne lui avait pas fait déceler de groupe aussi prometteur que celui-ci, il fallait se lancer. Le mieux était certes de cheminer ensemble, c'était plus naturel que de deviser sur le pas de l'établissement, mais quelques phrases préalables devaient en décider. - Je cherche fortune et il m’a semblé que vous aussi. Un groupe de nouveaux arrivants part avec un fort handicap par rapport à des équipes luskaniennes ou des habitués de la cité. Travailler en groupe le réduit partiellement, mais surtout je suis là depuis deux ou trois chevauchées déjà et j’ai essayé de mettre à profit ce laps de temps pour m'imprégner autant que possible des faits et gestes locaux, m’immerger. Je ne prétends bien évidemment pas pouvoir soutenir la comparaison avec de vrais natifs de la cité, mais réduire le désavantage de nouveaux sur la place. Par ailleurs j’ai un physique plus passe-partout que le votre, s’il faut tendre l’oreille sur un marché, un port, une taverne, on se souviendra immanquablement de vous, pas forcément de moi.
Il était inutile d’en dire plus, pour l’instant, arrêtés sur le perron du Coutelas. Si c’était suffisant pour intéresser les combattants, ils préciseraient tout ça en marchant. Le cormyrien se souvint alors de l’élément qui le perturbait depuis un moment. C’était la réflexion du nain, sur la présentation. Pour une fois ce n’était pas à proprement parler une menace mais plutôt le pointage d’une erreur grossière. Il n’avait pas compris et ne comprenait toujours pas mais hésitant, regardant pour la première fois le Vigoureux, il fixait d’ordinaire la femme, il reprit guettant les réactions du visage fermé sous les poils et s’attendant à tout moment à être interrompu par une bourrade "Mais je n’en rien à faire de ton nom, j’disais ça pour t’emmerder!" - Je viens du Cormyr… de Marsembre, c’est un port et pas trop bien fâmé si vous voyez une correspondance… On m’appelle l’Escarboucle. C’est un sobriquet bien sûr mais je n’ai pas connu mes parents ni le nom qu’ils m’auraient donné… Je travaillais chez un mage local. Feu un mage local pourrait-on dire.
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Capitaine
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Septième jour du moi de nuiteuse année de la magie sauvage (7 nuiteuse 1372)Lieu : Luskan Climat : Ciel clair légèrement nuageux à l'horizon, vent moyen Température: environs 3°C Moment: MidiArsiaAprès un mouvement de recul exagéré, comme a son habitude, Sully continua sur un ton espiègle. S'approchant très près d'Arsia.- Wouh! Ma cousine joue la reine des glaces. Alors comme ça tu n'aimes pas qu'on te tienne la main, que je m'approche sensiblement de toi comme cela? » Elle s'approcha de manière à ce que leur deux corps se touchent presque, mais sans que ce ne soit le cas. « Imagine, si des gens nous surprennent, que vont-ils penser de deux étrangère qui font des choses louche dans un recoin de rue. J'en suis toute émoustillée. » Puis après un grand mouvement de recul, soulageant Arsia de la présence pesante de Sully. Toujours l'air espiègle.- Mais puisque tu n'as pas d'ami, tu ne m'intéresse pas, vu que ton utilité viens de se réduire à néant. Ce qui réduit ton espérance de vie, ou tout du moins d'insertion par ici, si je puis me permettre un conseil. Sully commença à s'écarter en direction du coutelas qui n'était se trouvait de l'autre côté de l'étroite place sur laquelle la ruelle donnait.- Autre chose « Arsia » Et elle insista sur la prononciation du noms, détachant chaque syllabe avec un ton emplis de mépris compatissant. Son regard se fit hautain et froid. « Tu veux qu'on te prenne comme tu es, et qu'on agisse à ta façon, mais vois tu, j'exige de toi la même chose, même si je ne suis pas ce que je suis, je ne tolèrerais que tu ne saisisse rien d'autre que mon masque. Mais ça... » Et soudain un délicat sourire malicieux émergea de son visage. « c'est seulement si ma cousine accepte de me suivre le temps que je trouve à quoi elle pourrait m'être utile, en échange de quelques conseil cela va sans dire. » Et elle entra dans le coutelas, buttant presque sur trois personnes qui sortaient de l'auberge à ce moment là.Escarboucle, Moira, Norim- Oh! excusez moi messire nain, quelle ravissante barbe! Elle aurait mérité que je vous remarque avant! Qu'ai-je donc été aveugle pour vous bousculer ainsi! » La jeune femme aux allure provocante et en armure de cuir mettant en avant ses forme se pencha pour avoir son visage à hauteur de celui du nain. Puis, elle se redressa ondulant légèrement du bassin, et cela sous les yeux du nain qui avaient celle-ci juste sous son nez. Puis elle se glissa gracieusement dans l'auberge avec un regard narquois envers le groupe.
Les trois compère, maintenant disposé sur la place, emplie de fenêtre avec des gens à celle-ci, de nombreux clochard faisant la manche devant l'auberge, quelques filles de mauvaise vie hélant les marins tout juste arrivé au port, des marchants, ambulant ou fixe vendant leur camelotte à un prix défiant toute concurrence, des hommes armés guettant les entrée et sortie de la taverne d'un regard mauvais, d'autre surgissant subitement d'une ruelle et pénétrant tout aussi vite dans l'auberge, ralentissant seulement leur pas une fois arrivé a l'intérieur de celle-ci, et pour certains, jettant un regard plein de défis aux hommes attendant à l'entrée.Phélès, Kipepéo sortant machinalement d'une mains un allume feu tenu entre l'index et l'annuaire, et qu'il frotta avec dextérité sur un tissu de cuir granulé qu'il avait habilement disposé sur sa paume avec ses petit doigts et qu'il maintenant avec son pouce. Puis, il alluma sans regarder la pipe de Phélès et souffla pour éteindre l'allume feu. Son autre main frottait son menton et il semblait en pleine réflexion.- Ce n'était pas vraiment un ami, mais disons que j'avais une affaire avec lui en quelque sorte. » Il se pencha pour sortir un parchemin enroulé. Il la déroula sous les yeux de Phélès et de Kipepéo. « Un portrait robot, ça vous va comme signe distinctif? » Sous la tête de l'individu on pouvait clairement voir une prime « Cinq cent pièce d'or mort ou vif prime à réclamer à Eauprofonde. »- Vous l'avez vu parmi les corps? Et effectivement, l'individu était parmi les mort, c'était à vrai dire le cadavre sur lequel les combat semblaient s'être acharné. Celui que Phélès avait pillé. Il apparaissait clair que l'homme recherché avait été tué, mais pas par un chasseur de prime.
Au loin dans l'auberge, une femme en tenue de cuir entra, il y eu quelque sifflement, claquement de langue. Puis une voix clair et riante pris la parole. « Si vous n'avez pas de primes sur votre tête vous ne m'intéressez pas. » La formulette sonnait comme une ritournelle longtemps répétée, et toujours enjouée. Le piaf esquissa un sourire, mais ne détourna pas son regard sérieux, calme et profond de Phélès et Kipepéo.SwanElle était débarquée. Non pas que sa conduite à bord ai été intolérable, ni même qu'elle n'ai été une mousse de piètre qualité. Mais voilà, le capitaine fermait boutique, le navire ne pourrait être réparé de ses dernière avarie. Elle avait pris la mer pensant rejoindre un navire plus aventureux, mais peine perdu, son premier choix ne fut qu'ennui et morne plat. Et voilà qu'en prime on la débarquait à Luskan, parce que le capitaine, vieux et pingre avait décidé de mettre fin à sa carrière.
C'est dans cet esprit, mi-amer, mi-enjoué, mais surtout déçu que Swan fit son entrée par le port de Luskan. Elle se fit rapidement abordée a terre, les vendeurs de camelotte tentant de récupérer la toute fraiche paye des marins avant qu'un concurrent ne s'en charge. Mais Swan avait autre chose en tête, et elle se dirigea d'un pas déterminé vers l'auberge du coutelas.
Parfois il faut se cacher dans l'ombre pour dénicher le mal ou ses secrets.
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Mercenaire
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Norim se montrait inflexible, dommage pour Goupil! A vrai dire, le nain semblait de toute manière peu disposé à s'attarder plus longtemps. Il brûlait de passer à l'action, même sans but précis pour le moment. Moira le suivit sans un mot, ils avaient convenu de commencer par le port, autant voir tout de suite l'ampleur de leur tâche. A sa surprise, Goupil n'abandonna pas la partie. Laissant tomber le sourire d'aigrefin qu'il arborait tantôt, il revint à la charge avec des arguments cette fois plus convaincants. Il était bien un habitué de la rue et du monde criminel comme elle le pensait, et il fallait effectivement reconnaître qu'il ne jurait pas dans ce genre de décor. Et il avait également besoin d'aide pour arriver à ses fins. Il disait être là depuis suffisamment longtemps pour connaître un peu la ville, ce qui ne serait pas un mal.
Moira envisageait une réponse, quand une virago aux attributs outrageusement moulés manqua de leur rentrer dedans, avant de s'écarter finalement d'un coup de hanche qui témoignait d'une grande habitude à balancer ses petites fesses en rythme. Elle n'avait toutefois pas l'attirail d'une courtisane, ce qui signifiait qu'elle devait vivre d'un autre type de péché.
-Vérifiez que votre bourse est toujours là, on ne sait jamais, lança nonchalamment Moira à son ami.
Les alentours immédiats de la taverne étaient peuplés de traînards se regardant en chien de faïence. Etrange endroit, constata t-elle, où on a le droit de se battre, mais pas trop. Quelle était l'origine de cette loi tacite de neutralité en ces lieux, que même des primes surélevées ne justifiait de briser? Le propriétaire possédait-il une influence quelconque sur la pègre locale? Elle devait être sacrément puissante alors. Et ce n'était guère rassurant.
Mieux valait ne pas s'arrêter ici. Encore trop de monde dans les parages. Et en marchant, ils auraient moins l'air de fomenter quelque chose. Elle fit un geste de la main.
-Et bien, l'Escarboucle, voilà qui est tout de suite plus intéressant.
Peut-être que cette franchise suffirait à défroisser Norim. En attendant, elle rendit la politesse au cormyrien.
-Appelez-moi Moira, dit-elle simplement, presque dans un souffle.
Elle n'avait rien qu'un prénom, c'était plus qu'un sobriquet, mais à peine. Même si elle s'était inventé le nom qui lui manquait, elle ne s'en servait jamais.
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Aventurier
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Luskan, voilà bien un endroit que Swan aurait aimé éviter. De ce qu’elle en avait entendu, cette ville était peuplée de gens complètement paranoïaques, ce qui n’allait pas pour arranger ses affaires. Cette mise en garde lui évita toutes fois de s’offusquer sous les regards inquisiteurs dont elle était assaillit sur le chemin du Coutelas.
* Entre ses escrocs bien trop agaçants pour que l’on s’intéresse à leurs marchandises, et la manière dont les habitants me regardent, je sens que je ne vais pas supporter d’être ici bien longtemps… *
Mais avant de chercher à repartir, elle devait remplir sa bourse. Non pas que celle-ci tarisse, mais qu’une bourse n’est jamais assez pleine, du moins, d’après la Chondatienne. Et pour se faire, on lui avait conseillé de commencer par cette auberge …
Levant les yeux elle regarda un instant l’enseigne * Le coutelas, c’est donc…, poussant la porte, ça …*
La rouquine marqua un arrêt une fois la porte refermée. L’air était meilleur ici, elle se permit donc d’ouvrir un peu plus son vêtement chaud, laissant paraitre un peu plus ses formes. Elle laissa son regard se balader un instant sur l’étendue de la salle, comme si elle cherchait quelque chose, ou quelqu’un, prenant soins de ne dévisager personne en particulier, c’était bien trop risqué dans cette ville de fous. Ses yeux se posèrent sur une table inoccupée, un rictus aux lèvres elle alla s’asseoir. Placée de façon à garder l’assistance sous surveillance, sans doute par méfiance. Elle interpela l’homme qui semblait être le serveur, et commanda poliment, et de façon maniérée, tout en jouant de ses charmes.
- Jeune homme, pourriez vous m’apporter, s’il vous plait, une cervoise chaude. Avec le froid qu’il fait cela me fera le plus grand bien !
Attendant sa commande, elle sortit sa flute, et entonna un air entrainant, et si quelqu’un voulait lui donner la pièce, elle ne l’a refuserait pas. Elle avait compris que si elle voulait être discrète, il lui faudrait, paradoxalement, se montrer à la vue de tous, sans exception. Après tout, quelqu’un qui ne se cache pas, est quelqu’un qui n’a rien à se reprocher …
L'esprit et l'éloquence sont les clés de la réussite. Laissons les lourdauds s'entretuer, et réclamons ce qui nous reviens de droit: le pouvoirFiche de Swan Réputation 2
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Aventurière
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Arsia en était convaincu désormais, Luskan était un piège à loup dont les crocs venaient de s’abattre sur l’humaine. Cette constatation faite, Arsia resta un moment interloquée devant le Coutelas, le monde qu’elle appréciait venait tout juste de basculer. Un enfer l’attendait, malheureusement ce n’était pas un mauvais rêve. Continuer sur ce chemin et ce serait la ruine. Les paroles de Sully résonnaient encore dans son esprit. Arsia devait changer d’attitude, à Luskan les règles ont changés, l’ensorceleuse se plierait donc devant ces règles.
Sully a raison, la mulan avait besoin d’elle dans cette ville. L’avouer était éprouvant, néanmoins c’était se conforter aux nouvelles règles. Il fallait faire abstraction du dégout oublier la colère, devenir celle qui survit. Arsia resta un moment pensive dans le froid, ses cheveux étaient bercés par le vent, son visage était glacé, le regard déterminé. Amorçant un retour à la réalité, Arsia s’engouffra dans le Coutelas, pour les trois personnes se tenant à l’entrée ce n’était pas une femme qu’ils croisèrent mais un vent glacé.
Entrée au Coutelas, l’ensorceleuse ne mit que très peu de temps à repérer sa cousine, elle épatait la galerie cela ne l’étonnait guère. Doucement Arsia s’approcha de Sully puis délicatement elle lui saisit le bras. Il était temps désormais de survivre, changer les règles.
Étonnamment le visage glacé disparue, une mine joviale le remplaça, un léger sourire illuminait même son visage. D’une voix qu’Arsia tenta de rendre le plus aimable possible, l’humaine s’adressa en ces termes à sa cousine bien aimée.
« Et bien cousine, tu ne m’attends pas ! Je viens d’arriver en ville et tu me laisses déjà toute seule, tu es vraiment cruelle. Ah papa m’a dit de te dire ce que tu voulais savoir. »
Sans que personne ne puisse entendre les mots d’Arsia, celle-ci s’approcha d’une oreille de sa cousine. Le ton employé était redevenu glacé et cinglant.
« Règle numéro un je t’utilise et tu m’utilises. »
Relevant la tête, Arsia reprit le masque de la cousine bête et aimable. Enfin Arsia essayait d’être bête et aimable, le style était plutôt maladroit.
« Voila tu sais maintenant, allez je te laisse, tu as surement des personnes à rencontrer. Rejoint moi vite. »
Avant de partir, Arsia joua son rôle jusqu’au bout et embrassa tendrement la joue de sa cousine. L’humaine ressentit un léger malaise à ce geste, cela passera pensât-elle. Ici, il était primordial de faire abstraction des sentiments.
L’ensorceleuse finit par s’asseoir, qu’importe si la table était occupée. Arsia était bien trop anéantie moralement pour réfléchir à ce détail. Elle avait juste besoin de boire… D’ailleurs cela tombait bien, la femme qui était à sa table commanda une cervoise chaude. D’un ton froid et autoritaire, Arsia interpella également le serveur.
« Et vous, la même chose s’il vous plait. »
Arsia était d’une humeur massacrante, une véritable reine des glaces. C’était une journée affreuse, et cela continuait. En effet la femme voisine de table, eut la mauvaise initiative de jouer de la flûte. Arsia était stoïque, imperturbable, froide, calme, passive. Mais son esprit commençait à craquer.
¤Pourquoi tant de haine, pourquoi moi ! C’est une journée exécrable et ça continu, je déteste le son de la flûte!¤
La vie n'est qu'une équation, tout obstacle doit être résolu par la logique et non les sentiments.
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Aventurier
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Tout en continuant son morceau, la jeune femme ne pu que s’étonner de l’attitude de la nouvelle venue à sa table. Mais plutôt que de se vexer, de faire un scandale inutile et déplacé, elle comptait bien se servir de cette couverture inopinée. Quoi de plus anodin dans une taverne que deux jeunes femmes discutant ensemble ? Du moment que cette dernière ne masquait pas la vue.
Swan pris le temps de terminer son air, elle posa délicatement sa flute sur la table, sortit une baguette, longue et fine, ainsi qu’un petit mouchoir. Fixant un instant l’étrangère, comme si elle voulait préparer la phrase parfaite, elle lui lança un sourire et tenta d’engager la conversation.
- On peut dire que vous êtes bien tombée ! Elle prit une seconde, pour enroulé correctement le tissu autour du bois, un de ses lourdauds aurait très bien pu trouver ça insultant de vous asseoir ainsi, sans préalable quelconque. Mais je ne suis pas du genre à faire des manières, surtout qu’un peu de compagnie dans cette ville étrange ne me fera pas de mal.
La Chondatienne enfilait à présent l’ensemble dans la flute, faisant des vas et viens.
« C’est pour enlever les postillons, ça peut sembler sale, mais ça l’est moins que de les laisser. »
Parler pour ne rien dire, tenir un discours ennuyant, tout était anticipé, fait dans un but précis : passer pour banal. Mais ce n’est pas pour autant que Swan oubliait ses priorités, elle balaya la salle d’un regard bovin, voir comment la situation évoluait, puis fini par se présenter.
« Suis-je sotte ! Je parle, je parle et je ne vais même pas à l’essentiel ! On me nomme Pépi ! ce qui en soi n’était ni totalement faux, ni totalement vrai. Après tout, on ne l’avait pas appelé autrement depuis qu’elle était partie de chez elle, et n’a jamais prétendu s’appeler ainsi, jonglant avec les on m’appelle et les on me nomme. « J’ai été débarqué d’un navire nouvellement arrivé à port, faute de fond pour le réparer. Et vous ? Acceptez-vous de m’en dire quelques mots ? Voulez vous que je vous joue un air particulier ?
La rouquine figea une seconde un sourire presque niais, histoire de mettre à l’aise la jeune femme. Elle avait enfin fini son nettoyage, et à vrai dire, elle espérait ne pas avoir de suite à la dernière question, par flemme de recommencer cinq minutes plus tard …
L'esprit et l'éloquence sont les clés de la réussite. Laissons les lourdauds s'entretuer, et réclamons ce qui nous reviens de droit: le pouvoirFiche de Swan Réputation 2
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Frère des Marches
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¤ Ainsi il va nous suivre, soit, c’était à prévoir ¤ Songeait le nain lorsque l’humain les suivit, en profitant pour rectifier son erreur initiale et se présenter, en profitant pour remarquer qu’il était plus discret dans une foule, mais le nain ne put s’empêcher de penser que, pour les humains, tous les nains se ressemble et donc qu’il serait au final aussi discret qu’un autre, toutefois, mieux valait éviter de le reprendre à chaque détail si jamais ils devaient rester ensemble quelques temps.
Norim allait se présenter à son tour lorsque quelqu’un le percuta à la sortie du Coutelas, personne suffisamment grossière pour paraître à son aise dans ce bouge de l’avis du nain. Il songea que percuter quelqu’un était une technique habituelle de certain voleur lorsque Moira lui fit une remarque du genre, aussi suivit-il le conseil à la fois de la jeune femme et de son esprit en portant la main à sa bourse avant de sortir définitivement de l’auberge.
Une fois sur la place, il se présenta rapidement au nouveau venu :
- Ma foi, je suis Norim, affublé de suffisamment de surnom pour ne pas vous les donné. L’endroit d’où je viens, ma foi, n’est plus chez moi, même si j’aspire à y retourner une fois certains détails réglé.
Il était toujours méfiant envers celui qui utilisait ostensiblement un pseudonyme, soi disant sans connaître son vrai nom, aussi n’en dit-il pas plus, de toute manière, l’autre n’en avait pas besoin.
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Aventurier
Aucune chambre
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L’Escarboucle vit, ainsi qu’il le craignait, la moitié du quart nord est de Féerûne pénétrer au Coutelas tandis qu’ils le quittaient. L’autre moitié étant ventilée à parts sensiblement égales entre mendiants qui les épiaient, marchands qui les couvaient de l’œil en leur vrillant les oreilles à force de bonimenter, Habitants inquisiteurs derrière leurs fenêtres, et gardes suspicieux au coin de la rue. A cette heure, Eauprofonde était probablement vide puisque tout le monde gravitait autour du Coutelas. Il prêtait attention à la réponse de Moira tandis qu’une jeune rousse d’abord passa. Une furie canaille la suivit peu après et le cormyrien sourit en voyant la réaction apeurée des combattants pour leur bourse. Il avait quant à lui confectionné une bourse de secours de médiocre tissu qu’il avait garni d’une poignée de pièces de cuivres et d’une ou deux pièces d’argent. Celle-ci était d'un accès plus facile que l'autre, mieux dotée, qu'il gardait contre son sein grâce à une poche intérieure. Enfin une jeune femme a l’air contrarié voire consterné s’enfila dans l’établissement sur les talons de la deuxième arrivée.
Cependant, le trio se mettait en marche gagnant lentement le milieu de la rue tandis que le nain lui confiait du bout des lèvres son patronyme. Il semblait qu’on descendait, peut-être prenait-on la direction du port ?
Un Instant le Cormyrien fut tenté de glisser la pièce à un des mendiants pour en apprendre un peu davantage. Mais plusieurs éléments le retinrent. Certains de ces gueux pouvaient être payés, salariés réguliers presque, de chasseurs de primes professionnels pour donner de fausses indications, ou au contraire donner à tout le monde avec la même bonne volonté de renseignements qui ne seraient dès lors pas décisifs, mais surtout l’Escarboucle laissait de manière fort urbaine ses compagnons dessiner les contours de leur collaboration et exposer leurs premières décisions si tant est qu’ils aient déjà un plan d’action.
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