Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Douce Fortune
écrit le : Mercredi 11 Août 2010 à 15h27 par Moira
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La guerrière haussa un sourcil. Décidément, le nain avait le chic pour penser la même chose qu'elle au même moment. Elle tapota de l'index sur la table avec un hochement de tête affirmatif.

-Excellente idée. C'est de toutes manières le genre de choses dont il vaut mieux parler ailleurs que dans ce... *hum* établissement.

Moira avait faillit dire "trou à rats" mais l'idée était là. Ils avaient déjà réglé leurs consommations, plus rien ne les retenait ici, surtout pas la charmante ambiance. Elle ramassa donc son sac à dos par terre et l'épousseta, délogeant au passage quelques cafards opportunistes, et se leva enfin, deployant sa grande carcasse avec quelques cliquetis de métal. Se tournant vers Goupil, elle lui lança à voix basse :

-Un spécialiste de la discrétion tel que vous ne peut qu'en convenir, n'est-ce pas?

D'un geste d'invite, elle lui fit comprendre que ce n'était pas une plaisanterie, elle avait vraiment l'intention d'écouter ce qu'il avait à dire. Mais ailleurs. Sortir! Enfin. Même si ça sentait fort la marée. Avec une certaine forme d'habitude, elle scruta consciencieusement les alentours avant de franchir le palier. Ils n'avaient plus qu'à se trouver rapidement un coin de rue tranquille et sans oreilles indiscrètes. Dans ces conditions, si quelqu'un s'intéressait de trop près à leurs activités, ils pourraient le voir venir. Décidément, un séjour au "Sabre" avait le don de rendre paranoïaque le plus insouciant des voyageurs. Et Moira était déjà tout sauf insouciante.

¤ Bon sang, je hais cette ville. ¤



Je n'ai peur de rien, je n'espère rien, je suis libre.

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écrit le : Mercredi 11 Août 2010 à 16h00 par Escarboucle
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Pour un observateur extérieur, la scène avait de quoi surprendre. Visiblement les deux mastars étaient à deux doigts de fendre le crâne du freluquet qui venait de les rejoindre, et... celui-ci paraissait au comble du ravissement !
Goguenard, le filiforme personnage, balançait un regard amusé alternativement à l'un et à l'autre de ses puissants voisins.
Imaginons qu'en outre notre spectateur soit doué de "Clairaudience", tout s'éclairerait pourtant bien vite.


- Exactement comme je l'avais pu l'avais prévu...
Ma Dame, Messire Nain, vous êtes à Luskan. Chaque autochtone aura comme plaisir délicat de vous contrarier, de vous mettre en rogne, de vous pousser à bout n'attendant que vous regimbiez pour vous jeter au cachot ou, à tout le moins, vous accabler d'amendes. Ce sont les façons locales, vous savez comme je dis la vérité après avoir été soumis aux formalités d'entrée, j'imagine.
Or, ainsi qu'une rapide observation et petite faculté d'analyse me l'avaient laissé supposer, vous êtes peu capables de faire taire votre fierté...

Laissant ses interlocuteurs méditer sur la pertinence de tels propos, il commanda prestement 3 chopines d'une âle bon marché ne voulant pas faire un étalage ostentatoire de richesses dont, accessoirement, il était totalement dépourvu.

- Je continue mon raisonnement, ce sera un peu long, je vous prie de m'excuser mais peut-être apprendrez vous quelque chose sur moi et sur justement ma faculté à réfléchir, qui vous plaira ?
Or donc, je vois deux personnes, sauf votre respect assez mal assorties, n'ayant pas l'air, loin s'en faut, de marins et tenant conciliabule tout en jetant de temps à autre un regard inquiet à des groupes de chasseurs de primes.
J'en déduis que vous en êtes aussi.
J'imagine que comme tout le monde ou presque vous partez avec peu d'éléments, c'est d'ailleurs la raisons de votre présence ici et pas sur le terrain.
Je relie maintenant mes deux déductions et arrive à un syllogisme évident, carré, comme un lingot :
Tous les chasseurs de primes ont besoin de mener enquête pour arriver à leurs fins; Or, parmi ceux-ci et à Luskan, les étrangers fiers et ombrageux sont bien mal embarqués, donc vous avez besoin de moi.

Satisfait, avec la conscience très nette que ce ne sont pas ceux qui ont les plus gros bras qui assomment le mieux, le Cormyrien trempa ses lèvres fines dans sa mousse.



 
 
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écrit le : Mercredi 11 Août 2010 à 22h01 par Arsia
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Les informations fournies par Arsia n’était pas satisfaisante, cela l’humaine le concevait très bien. Le fait est qu’elle n’était pas encore quitte cela aussi Arsia le concevait. Par contre l’attitude de Sully commençait réellement à l’exaspérer. Ses changements d’humeur, sa comédie, rien que de la poudre aux yeux abjectes. Si sa cousine voulait continuer ainsi avec Arsia mieux vaudrait qu’elle oublie se jeu ridicule. Pour ce qui est des vrais intentions de Sully, Arsia ne les connaissait pas, en fait tous ce que l’humaine souhaitait c’est que cesse enfin cette mascarade qui ne faisait rire personne.

En plus d’être tenue par cette vulgaire personne, cette cousine osait la trainer de force dans des endroits sordides. De plus cela ne mènerait à rien, et cela Arsia avait pour objectif de bien lui faire comprendre. Son entreprise était dénuée de sens et absurde. Qu’a-t-elle donc à l’esprit pour espérer quelconque résultat de cette confrontation.

Tout d’abord avoir les mains libres étaient nécessaires pour commencer une conversation non ? Alors que les deux femmes empruntaient un couloir de rue peu animé, Arsia en profita pour se défaire de l’étreinte de Sully comme cela, elle pourrait enfin se prononcer sur l’affaire.
Un brin d’exaspération dans sa voix, la mulan attaquât la discussion le plus rapidement.


« Ecoutez moi cousine, je pense qu’il serait utile de régler certains points entre nous, vous ne croyez pas ? Tout d’abord primo ne jouez plus votre jeu avec moi, ça marche avec les autres pas avec moi, je préfère la vérité bien cruelle, vous saisissez ? Inutile de me resservir le plat de la femme larmoyante sur le destin de ce mage. Je pressens nettement qu’il y’a une histoire plus qu’intéressée la dessous mais passons, après tout ce ne sont pas mes affaires… »

Continuant sur le même ton mais de plus en plus glacial.

« Secundo cousine, je n’ai pas d’amis c’est clair ! Et à mon habitude je ne me lie jamais avec les gens que je croise, ce n’est que pure futilité. Surtout s’il s’agit de caravaniers, peut-être sauront-ils me reconnaitre, quant à moi j’oubli très vite ce genre de détails. Cela revient à ce que je vous reproche, votre entreprise est ridicule, comment pourrais-je vous présenter à des amis que je ne connais pas. Mais ce n’est pas le pire ma chère, le plus inconséquent c’est que parmi les caravaniers qui m’accompagnaient ce matin, pas un seul n’a tenté de se rendre sur les lieux de l’attaque, tout cela ne mène à rien donc. Tout le monde qui aura entendu ces rumeurs vous dira la même chose. La meilleure solution pour vous ce serait de demander à la garde directement, apparemment vous avez plutôt de bons rapports non ? »

Arsia commençait à faire peur, Corile reconnaissait très bien le visage de l’institutrice en furie que pouvait devenir sa maîtresse, apeurée ne voulant savoir la suite la belette plongea dans le sac.

« Enfin tertio, j’ai décidé de vous suivre. Libre à vous d’espérer l’impossible. Vous avez raison je n’ai pas rempli ma dette. C’est pour ça que parler à des amis que je ne connais pas, et leur demander une chose qu’ils ne connaissent pas cela ne me dérange pas du tout. Oh et pour le futur je m’appel Arsia et je déteste qu’on me tienne la main ! »

Tout élève qui aurait eut le malheur d’avoir à supporté cela aurait été traumatisé. Ce ne serait surement pas la réaction de Sully, Arsia le savait. Tout ce que souhaitait l’humaine c’est que sa cousine soit au courant de son point de vue et de son caractère. Pour la mulan tout était clair, sa cousine pouvait débattre avec Arsia ou les deux femmes pouvaient continuer leurs chemins. Arsia était prête à reprendre la route en tout cas, sans entraves…



La vie n'est qu'une équation, tout obstacle doit être résolu par la logique et non les sentiments.
 
 
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écrit le : Jeudi 12 Août 2010 à 16h40 par Phélès
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a paranoïa qui l’habitait avaient fini par le consumer totalement. Il fallait se rendre à l’évidence, il n’était plus que l’ombre de lui-même. Lui, le grand, le magnifique, l’ingénieux, le talentueux et tellement d’autres choses encore qui auraient valu la peine d’être listées s’il n’était pas si humble, témoignage là encore de l’une de ses innombrables qualités. Ainsi, tellement obnubilé par la possibilité que son vin ait pu être empoisonné, il en avait négligé le monde qui l’entourait.

Alors qu’il continuait de faire tourner sans cesse le liquide pourpré dans son verre, reniflant ses effluves à la recherche de la moindre trace d’odeur suspecte, sa jeune complice l’avait gouté sans une once de crainte. A quoi avait servit ses précautions alors que depuis longtemps la possibilité de toute intoxication avait été écartée ? Il passait tout simplement pour le plus parfait des imbéciles. Mais au moins, même dans l’idiotie il atteignait la perfection se rassura-t-il.

Phélès ou l’art de se voiler la face en trois leçons.

Il soupira en se laissant aller contre son dossier tout en portant son verre à ses lèvres. Il fit rouler son contenu tant redouté sur sa langue, empreignant ses papilles des saveurs exotiques des distilleries Lantannaises. Cette petite nation recelant de trésors d’alchimie et d’ingénierie devait surement fournir des alcools étonnants à l’image du tabac que lui avait fait gouter ce cher Dobun. D’ailleurs, trouverait-il un jour quelqu’un pour lui allumé sa pipe ? Il toisa le Piaf qui en avait une carrée entre les lèvres, fumante alors que dans sa main gauche à lui gisait la sienne, éteinte.

Quelque chose ne lui revenait pas dans cet être étrange, moitié censeur, moitié sincère. Qu’est ce que c’était que le piaf ? Une nouvelle race ? Non surement pas. Ce que le saltimbanque lui reprochait c’est qu’ils étaient trop proches, trop semblables, voilà tout. Il n’avait jamais apprécié les gens qui lui ressemblaient, ou qui tentaient de lui ressembler car personne n’avait et jamais pu atteindre – et n’atteindrait jamais – son degré de sophistication.

Reposant son verre, il lui adressa un sourire creux en guise de réponse à sa boutade concernant une éventuelle constipation.
"Luskan, la paranoïaque ? Elle porte bien son nom et on dirait même que la maladie qui l’infecte se propage à une vitesse folle. Moi, étranger, j’y ais déjà succombé. Regardez-moi, un vrai bouquet de nerfs, seule ma petite Horatio semble y être immunisé." La grimace qu’affichait son visage se changea en rire franc.

- Donnant, donnant comme on dit. Vos piaillements ont ravis nos oreilles, à moi de ravir les vôtres, cependant j’ai peur que l’air que j’ai a chanté soit funeste. Changeant son expression en une mine plus sombre. "En venant par ici, sur la route reliant Eauprofonde à Luskan, j’ai eut le malheur de voir des éclairs dans un ciel sans nuages avant de tomber sur un convoi décimé. Des corps calcinés, partout. Mis à part une survivante. Par contre je suis incapable de vous dire si c’est votre ami qui a été attaqué ou un autre. Avait-il des signes distinctifs ?"

Il se laissa aller de nouveau contre le dossier de son siège, écoutant les conversations alentours. Rien ne venait éveiller son intérêt, ni les discutions sur les conquêtes amoureuses de tel homme, ni celles d’un groupe hétéroclite mêlant une humaine, un nain et un moustachu qui préférait murmurer, lancer des regards suspicieux et afficher une mine secrète alors tout le monde braillait. Les lèvres pleines de Phélès s’élargirent en un sourire moqueur. Certains ignoraient que la discrétion signifiait parfois s’afficher aux yeux de tous, de se mêler à la foule plutôt que de se cacher dans les coins sombres voire de s’affirmer plutôt que de s’effacer. Lui, n’était pas fait pour ça, il préférait être vu, être admiré. Passer inaperçu malgré lui l’aurait surement rendu malade.

Cependant, lorsqu’ils s’éclipsèrent, le barde songea à se lever lui aussi. Se déplacer dans la ville à leur cotés lui aurait surement permis de voyager sans être inquiété par l’assassin qui l’attendait surement dehors ou par le pirate à la barbe bleu, rousse, mauve ou noire. Il haussa les épaules. Rien ne lui garantissait la sécurité s’il partait avec eux. Ils ne seraient surement pas prêt à se sacrifier pour lui, pas si tôt.


- Vous n’auriez pas quelque chose pour allumer ma pipe ? Demanda-t-il au piaf tout en se faisant la réflexion que la prochaine fois, il réclamerait la position du temple sunite plutôt que celui de Talona. Premièrement, il aurait plus de réponses et deuxièmement, un homme comme lui avait toutes les raisons pour chercher un lieu de culte élevé à la gloire de la déesse de la beauté et des arts. Pour lui, en somme, même s'il n'était qu'un homme.



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écrit le : Lundi 16 Août 2010 à 08h59 par Kipepeo
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Kipepeo ne put que hocher la tête vigoureusement aux dire de son ami Pheles. Les souvenirs de cette funeste scène se ravivèrent dans sa mémoire, colorés d'une touche de son imagination qui entre-temps avait rajouté vite fait des détails plus scabreux et plus dramatiques encore afin de bien marquer la noirceur du moment. Son joli visage se rembrunit un instant, et d'un geste grave, marquant le moment avec tout le sérieux et la commisération qu'il fallait, elle vida son verre d'un geste brusque comme pour boire à la perte de santé subite des victimes. Ce faisant elle remarqua le raclement de chaises à la table voisine et vit un couple fort étrange, la mine contrite, l'air presque conspirateur qui la dérangèrent dans son salut aux morts. ¤ Paranoïaque je n'aurais pas longtemps à le devenir à mon tour ¤ pensa-t-elle avec regret, notant au passage qu'instinctivement elle avait eu l'âme tressaillant au bruit proche et à la vue de leur stature méfiante, les yeux roulant partout comme si ils cherchaient déjà une future victime ou quelques noises à développer. Ils semblaient se méfier particulièrement de leur nouvel ami qui pourtant leur avait sourit... Elle secoua ses boucles blondes, écartant en un souffle vers le haut une mèche qui chatouillait son sourcil droit. ¤ Ha non ! je me refuse d'entrer dans ce jeu ! Les créatures vivantes ne sont que gris, disait le Bossu, seuls les démons ne peuvent qu'être le mal pur et les célestes d'un Bon inaltérable. ¤

Mais l'heure n'était pas aux pensées pseudo philosophiques que la jeune barde affectionnait à développer. Elle regarda la salle une nouvelle fois offrant un sourire à tous ceux qui lui rendaient son regard, puis se tourna vers le piaf, le visage curieux :
- Ha c'était une bien triste vision maitre Piaf que cette chose là. c'est en effet des éclairs qui attisèrent ma curiosité et me conduisirent à cet endroit funeste. C'est vrai une jeune femme était là, et elle est à Luskan, nous l'y avons revue, mais vous dite un ami... J'espère que votre ami était de ceux qui ont pu en réchapper, quoiqu'il me semble nous n'avons point vu de survivant sur le lieu de bataille. Nous ne pourrons qu'espérer qu'il soit peut-être prisonnier. Pensez-vous la chose possible ? Kipepeo posa une petite main sur le bras de l'homme en un geste consolateur et d'une voix douce, le visage empreint d'un chagrin partagé elle lui demanda à son tour Était-ce un ami proche ?



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écrit le : Lundi 16 Août 2010 à 12h52 par Jarircie
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Le nain grogna lorsque Moira invita leur ‘nouvel ami’ à venir avec eux, lui faisant ainsi comprendre qu’elle n’avait pas de tout compris pourquoi le nain voulait partir de cette auberge. De plus, celui-ci ne semblait pas avoir remarqué qu’ils s’en allaient, car il commanda une chope pour chacun des trois en commençant à parler, chope, si elle arrivait, que Norim, malgré son amour pour la boisson, décida de ne pas toucher : pas question de devoir quelque chose à ce type, sans quoi Moira et lui risquaient de l’avoir un moment derrière eux, or c’était précisément ce que le nain voulait éviter.

Le nain n’avait pas envie de l’écouter, et le montra clairement sur son visage. Malgré tout, il auditionna malgré lui le raisonnement de l’humain, incomplet et plein de failles, du moins de son point de vue, en attrapant son sac sous sa chaise et se préparant à partir.


¤ Tu es peut-être capable d’additionner un et un, mais tu en conclus malheureusement que deux est indispensable pour compter. Retourne donc à tes comptes et laisse nous tranquille. ¤

Partant à la suite de sa collègue, le nain se demanda ce que l’humain comptait faire, lui qui n’avait même pas eu la politesse de se présenter lorsqu’il avait débarqué, même si une telle chose était, dans un bouge comme celui-ci, peut-être compréhensible.



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Fiche Norim - Jarircie (second perso) ; Combat simultanés autorisés dans la Fosse
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écrit le : Lundi 16 Août 2010 à 16h12 par Escarboucle
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L’immixtion un tantinet brusque d’Escarboucle dans la conversation du charmant couple eut l’effet inverse de celui escompté primitivement : Tout le monde partit outragé sans l’écouter.
Il entendit vaguement que la jeune femme désirait continuer cette conversation dehors, tandis que le nain bougonnait de sombres imprécations lui faisant sentir tout à la fois son mépris et ses difficultés digestives.

Il aurait sans doute suivi la jeune femme dans la venelle.
Pragmatique, Escarboucle n’était pas homme à laisser son amour-propre interférer entre lui et de l’argent, même sale.
Bien sûr, son idée d’ébaucher au moins les contours d’une collaboration éventuelle assis avec du monde autour pour, par exemple dissuader tout mouvement impulsif, était plus sécurisante pour lui et donc meilleure ; La réaction épidermique du Vigoureux en attestait. En outre, la jeune femme se trompait si elle pensait être plus en sûreté autre part que dans la Taverne, pas à Luskan. – Cette méconnaissance des lieux et des coutumes était d’ailleurs une illustration de la nécessité du couple de s’entourer d’une personne plus à son aise, exactement comme il l’avait exposé.
Quant à sa théorie sur la discrétion, elle lui arracha un sourire attendri. Visiblement, la donzelle était profane en la matière.
On était bien plus discrets mélangés parmi la foule piaillarde de qui nous ressemblait qu’à tenir des conciliabules en pleine voie publique exposés à toutes les inquisitions des patrouilles du guet !

Tout en levant ses fines mains comme quand il protestait de son innocence lors d’un larcin, pour s’excuser auprès du Vigoureux de l’avoir offensé -mais un nain qui n’était pas horripilé par un non-nain était mort ou endormi- il constata que la femme depuis le perron dardait un dernier regard inquiet sur le peuple du Sabre d’abordage avant de sortir définitivement.
Le Cormyrien fit une ultime tentative pour interpeler son bon sens.

- Les chopes sont commandées, accordons nous seulement le temps de les vider.

Une chope ce serait peut-être suffisant pour évacuer la mauvaise impression initiale et dans le cas contraire, ça ne l’augmenterait pas beaucoup.
Il ne prêtait plus attention au barbu, jugeant que les chances de parvenir à une entente étaient meilleures avec la Damoiselle.
Toujours assis, il observait du coin de l’œil sa réaction. Ce faisant, il commença pourtant à son tour à promener un regard sur le reste des occupants de la salle.
Ce couple paraissait vraiment les personnes à qui il était le plus susceptible d’apporter. La nature à la fois impulsive et irascible du Nain le disqualifiait d’emblée pour les négociations avec les locaux retors ; la gêne évidente de celle qui semblait une guerrière dans les bas-fonds -et Luskan n’était que bas-fonds- tout ceci établissait chaque minute un peu plus la nécessité pour eux de s’adjoindre une personne plus souple, plus diplomate moins déstabilisée par le milieu ambiant.
S’ils n’étaient pas capables de s’en apercevoir, c’est que leur idiotie ou leur fierté étaient trop grandes et qu’elle les conduirait de toute façon dans un cachot Luskanien auquel cas il valait mieux ne pas insister auprès d’eux et trouver d’autres gaillards plus ouverts.



 
 
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écrit le : Mardi 17 Août 2010 à 10h25 par Moira
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Goupil parlait beaucoup, avec une attitude très maniérée, mais surtout pour leur rappeler des évidences. Oui, le ramassis de bandits qui se faisait appeler la garde était pourris de toutes les manières possible, oui tout les luskaniens sont des délateurs en puissance. Comme si c'était quelque chose qu'on pouvait ignorer. Et de terminer son discours par un magnifique « vous avez besoin de moi ». L'homme qui tombe à pic. Le génie venu éclairer la situation. Alors certes, il était peut-être doué dans son domaine d'expertise, mais il était aussi visiblement d'une grande arrogance.

-Et on aurait besoin de vous pour quoi exactement, votre incroyable sens du tact et de la diplomatie?

Moira était quelqu'un qui ne s'énervait jamais, ou presque, même quand la situation lui déplaisait, et s'expliquait toujours avec calme. Sa voix lente aux inflexions indéfinissables ne convoyait guère d'émotion.

-Vous faites beaucoup de suppositions, mais au final, vous ne savez rien de nous. Ce qui ne vous empêche pas de venir nous traiter d'idiots sous couvert de jolis mots et nous expliquer ce qu'on devrait faire. Et nous ne devrions pas le prendre mal? Nous sommes peut-être fiers et ombrageux, mais ce n'est pas pire défaut qu'être prétentieux et suffisant.

Elle haussa les épaules. Son intention n'était pas de se lancer dans une joute oratoire. Elle avait de toute façon ce genre de chose en horreur. Si Goupil continuait de se comporter en cuistre elle le laisserait là sans regrets et sans un mot de plus. D'ailleurs, si elle n'était pas capable de faire taire sa fierté comme il le disait si bien, elle lui aurait déjà mis son poing dans la figure. Mais quelque chose lui disait que Norim n'aurait pas forcément la même patience.

-Admettez plutôt que vous avez autant besoin de nous que nous avons besoin de vous. Ce sera plus clair et plus sincère.

Sinon il ne serait pas là à démarcher les deux seul étrangers de la taverne, les deux seuls qui pouvaient éventuellement lui faire confiance et ne pas le trahir dans une affaire de gros sous. Les deux seuls qui n'avaient pas d'atouts contre lui dans cette ville. Bien sûr, ils avaient à gagner, d'avoir avec eux quelqu'un qui connaissait les milieux criminels, ce serait bête de lui fermer la porte tout de suite. Mais ce serait aussi dangereux de s'embarquer avec quelqu'un d'ingérable et de trop confiant en ses capacités.



Je n'ai peur de rien, je n'espère rien, je suis libre.

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écrit le : Mardi 17 Août 2010 à 13h39 par Jarircie
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Le nain répondit pour la première fois à l’humain lorsque celui-ci leur proposa de rester alors que Moira et lui sortaient :

- Ma foi, vous n’avez qu’à les vider seul.

Malheureusement, sa compagne prit tout de même le temps de lui répondre, arrachant un petit rire au nain, car il était vrai que le sens du tact de l’humain était incroyable, mais par son inexistence, peu de gens était capable d’être aussi direct dans des discutions aussi sensibles et des lieux comme celui-ci. Il démontrait également son manque de maîtrise de lui, qu’il reprochait aux autres, en ne pouvant s’empêcher de les insulter et de les reprendre, voulant tout diriger alors qu’il n’était qu’un inconnu. Aussi le FièreHache ne put s’empêcher d’appuyer sa camarade :

- Et surtout, la prochaine fois, pensez à vous présenter, à moins que vous ne vouliez qu’on ne vous fasse point confiance.

Tournant le dos à l’humain, Norim fit signe à Moira :

- Tu viens ? On a plus rien à faire ici de toute manière



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Fiche Norim - Jarircie (second perso) ; Combat simultanés autorisés dans la Fosse
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écrit le : Mardi 17 Août 2010 à 14h37 par Escarboucle
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Escarboucle entendit les nombreux reproches que lui faisait la jeune femme. Il lui sembla qu'elle était un peu excessive ici ou là, mais il ne s'en formalisa pas.
La route qui le mènerait à la fortune était semée d'embûches. Il pourrait s'agir de pièges, de gardes, de malchance (il se recommanda à Tymora à cette sombre évocation) peut-être, ou pire … de procureurs. Réussir à échanger deux minutes avec ces gens sans tomber dans l'invective ou la provocation était la moindre.
La dernière phrase de la combattante était un peu plus positive et ouverte, il choisit de se concentrer sur celle-ci et le Cormyrien concéda volontiers le côté grossier de son approche.


- J'ai sans doute été maladroit, je vous prie de m'excuser. Le but était de vous retenir quitte à vous provoquer alors qu'il me semblait que vous vous leviez pour partir.

Il voulut laisser à ses interlocuteurs le loisir d'apprécier ces explications et peut-être d'infléchir leur mauvaise disposition à son encontre, mais le nain se leva, lui tourna ostensiblement le dos non sans paraître lui faire également un grief qu'il ne comprit pas cette fois.
¤Que peut-il vouloir dire avec ses histoires de présentation ? Comme si le nom de quelqu'un pouvait avoir à faire avec la confiance ! La confiance c'est la collusion d'intérêts. Tant qu'une personne a davantage d'espérance à œuvrer avec quelqu'un qu'à le trahir, on peut s'y fier, pour le reste chacun est dans l'attente de blouser l'autre et qu'il s'appelle Pierre, Paul ou Jacques n'y fait rien.¤

Il ne savait rien ou presque de la culture naine et avait donc peu retenu à part qu'ils attachaient beaucoup de prix aux gemmes et aux métaux précieux. Il ne mesurait pas l'importance de sa faute.

Le regard interloqué qu'il tourna vers la jeune femme n'était donc absolument pas feint.





 
 
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