A la recherche des âmes perdues, Arkaius, Dinenda et Nirannor

Narration

4 nuiteuse 1372 le matin

L'homme à la robe verte finit d'examiner chacun des membres du groupe et fit un signe de la tête à celui qui questionnait les compagnons. Ce dernier se tourna vers eux et annonça calmement.

-Tout est en ordre vous pouvez passer.

Il jeta tout de même un regard noir en direction de Nirannor avec sa remarque quelque peu agressive mais ne fit aucun commentaire à ce sujet.

Le groupe entra à l'intérieur de ce qui tenait plus du hameau que du village. Il ne fallait pas espérer trouver grand chose concernant le confort ou le raffinement par ici. Il représentait la définition même du mot rural. Tout ce qui pouvait se rapprocher de près ou de loin à une ville n'avait pas d'existence ici, mise à part peut-être des personnes qui avaient décidé de vivre rapprochées les unes des autres. Ils se dirigèrent vers la seule auberge du hameau qui, malgré son monopole, était assez bien tenu, si on négligeait de regarder d'un peu trop près les écuelles, le sol et le mobilier. Ils allèrent s'installer à la table la plus discrète à leurs yeux, ce qui fût d'autant plus facile qu'il n'y avait personne pour ainsi dire dans la salle commune. Seule une personne était assise dans un autre coin de la salle. Sa capuche était sur sa tête et couvrait son visage. Elle était en train de manger calmement et en silence. Elle ne s'était même pas arrêter pour voir entrer le groupe. L'aubergiste se présenta rapidement à eux.

-Bonne rencontre voyageurs. Que puis-je pour vous ?

L’entrée du village de Beliard leur était enfin accessible. Et malgré les précautions prises par les gardes, Dinenda les trouva plutôt de bonne composition. Les réflexions faite, n’avaient pas été des plus fines, ni des plus avisées selon l’elfe lunaire. Il avaient eut de la chance que la garde ait eut autre chose à faire que leur pourrir l’existence en les faisant patienter pendant des heures pour leur faire payer l’insolence dont le groupe avait preuve.

Dinenda avait du mal à reconnaitre son frère de la Confrérie. Nirranor faisait preuve d’une certaine agressivité depuis quelques temps. Ce garde n’avait fait que son travail. Et les propos du rôdeur n’avaient été ni sage, ni prudent. L’absence de Cynwall et l’incertitude sur son état de santé étaient lourde à porter porté pour l’Innatoh. Mais cela devait être sans commune mesure avait ce que devait ressentir le bien aimé de la Sy’Tel’Quess. Dinenda espérait du fond du cœur que Cynwall s’en remettrait vite et que Nirannor se retrouverait lui-même. Dans le cas contraire… le Gardien des Mystères craignait que l’humain ne s’en remette jamais.

Quand au cas d’Arkaius, mis à part ses convictions et le mystère qu’il représentait. Dinenda n’avait, pour le moment rien d’autre à lui reprocher. Cela ne l’empêchait pas de ressentir pour lui une certaine aversion et un malaise. La confiance en ce moine n’était toujours pas d’actualité, et ne le serait probablement jamais. Comment faire confiance à quelqu’un qui avait de telle croyance.

L’auberge était sympathique aux yeux du Teu’Tel’Quess. Le coté dépouillé et simple de cette dernière n’était pas pour lui déplaire. Et la presque tranquillité du lieu était une bénédiction. L’individu encapuchonné assis dans un coin, attira inévitablement les regards émeraude de l’elfe argenté. Aussi, prit-il place de façon à garder ce dernier à l’œil. Et le fait qu’il n’avait même pas daigné lever la tête lorsque le groupe était entré, n’était pas forcement une preuve d’un non intérêt pour eux… loin de là. Quiconque aurait ne serait-ce que jeter un œil afin de savoir qui entrait. Cela aurait été une réaction naturelle. Là, il n’en avait rien été. Mais à contrario, cela ne voulait pas forcement dire, qu’il s’agissait d’un danger potentiel. Tout au plus une donné à prendre en compte sur cet échiquier.

Lorsque l’aubergiste se présenta, Dinenda le regarda de façon bienveillante et il lui sourit. Comme pour montrer qu’il était sensible à l’accueil qu’il leur réservait.

- Alae aubergiste, se sera le gîte et le couvert s’il vous plait. Nous avons fait longue route et le froid qui règne dehors nous a ouvert l’appétit. Que pouvez-vous nous proposer afin que l’on se réchauffe l’estomac. Ensuite, nous prendrons quelques chambres dans votre chaud établissement.

La réplique de Nirannor mit Ashyn mal à l'aise : le rôdeur avait exprimé tout haut ce qu'Ashyn ressentait au fond de lui-même, alors que les gardes semblait lui prêter, à lui et ses trois compagnons, les plus viles intentions... mais se faire refuser l'entrée par refus d'obtempérer où manque de respect pouvait s'avérer très inconvenant. L'incompréhension et l'orgueil : il n'en fallait pas plus pour créer des situations bien complexes en ce bas monde.

Mais celui qui devait bien être le chef des gardes ne lui tint pas rigueur de cette réponse venue du cœur devant l'évidence qu'elle démontrait. Les alentours semblaient quelques peu mouvementés ces temps-ci et les gardes n'avaient fait que leur travail. Au moins, le Shaarien savait qu'il pourrait dormir sur ses deux oreilles tant qu'ils seraient à Beliard.

Le village en lui-même, ou du moins ce qui s'y apparentait, possédait la particularité indéniable d'être bref à visiter. Les commerces, échoppes ou tout ce qui touchait à l'aspect "civilisation" d'un rassemblement de personnes était ici très peu représentées.

¤ Et dire qu'ils nous ont posé problème pour rentrer... ¤

Il eut alors un sourire en pensant à Arkaius qui marchait juste devant lui. Le Roublard avait en effet remarqué un semblant de "petites manières" chez le Moine, impression ressentie au moment où il l'avait touché lors de leur première rencontre, la veille.

¤ En voilà un qui sera content de repartir ! ¤

Il se résignèrent bientôt à entrer dans la seule et unique taverne du lieu. Après ce qui s'était passé il y a un peu plus d'un an dans l'une de ses taverne préférée et au sein même de Sundabar, Ashyn se méfiait fortement de ce genre d'endroit. Malgré tout, pendant qu'il se réchauffait les mains en les frottant, son ventre grommela : il était l'heure de manger. Il rêvait déjà d'un bon bout de gibier... repas qu'il aurait bien soigneusement humé et inspecté avant d'y goûter.

Il prit la parole après Dinenda.

- Heureuse rencontre, Tavernier. Dites-moi, qu'auriez-vous de bon en viande de gibier ? Il n'y a que ça qui puisse aller contre ce froid ! Puis, montrant du menton le seul autre client de la salle commune, il continua "Les affaires n'ont pas l'air de beaucoup aller ces temps-ci on dirait... l'hiver est rude pour les voyageurs..." Ainsi laissa-t-il sa phrase en suspens, comptant un peu sur la bavardise de l'aubergiste pour en apprendre plus sur la provenance de cet étrange client.

Narration

4 nuiteuse 1372 le matin

L'aubergiste leur sourit d'un air plus que ravis.

-Rassurez-vous les affaires vont très bien, je dirais même plus que bien. Les clients arrivent plutôt le soir voyez-vous et partent au petit matin, d'ailleurs vous me surprenez là. D'habitude c'est plutôt le soir que l'on me demande une chambre. Mais il n'y a pas de soucis, elles seront prêtes dans un moment. Le temps de manger un bon ragoûts vous m'en direz des nouvelles.

L'homme eut à peine le temps de finir sa phrase, qu'une voix se fit entendre du fond de la salle. Le personnage encapuchonné prenait la parole.

-Inutile de préparer leur chambre aubergiste ! Ces voyageurs sont sur le point de partir. Ils vont ramasser leurs affaires et quitter le village dans les plus brefs délais, pour ne pas dire tout de suite.

La voix était ferme et douce à la fois. Cependant l'intervention brusque et inattendue de cet étrange personnage jeta un froid dans la pièce. On aurait presque pu croire que la froidure de l'extérieur s'était invité dans l'auberge. Le personnage restait immobile et assis sur son banc. Sa cape cachait ses bras et le haut de son corps ce qui pouvait lui permettre de dissimuler à peu près tout et n'importe quoi, à commencer par son visage. Comment allait réagir le groupe ? Et surtout qui était donc ce mystérieux personnage qui les invitaient à quitter la région sans se présenter ?

L'auberge n'était pas ce qu'il y avait de mieux en matière de confort et de luxe mais Arkaius s'en serait contenté volontiers avec une joie immense. L'aubergiste qui les avait reçu était au demeurant fort accueillant et hospitalier. Tout allait pour le mieux, le moine se réjouissait d'avance de pouvoir se rassasier avec quelques bouchées de ce ragout proposé avec tant de bienveillance. Repos et pitence. De quoi pouvait on rêver de plus dans un instant pareil? Arkaius s'apprêtait à s'enquérir des boissons que ses compagnons et lui auraient pu commander, quand l'individu encapuchonné laissa échapper quelques paroles insolentes qu'un Thayen susceptible ici-présent n'aurait pas du entendre. Le visage du moine devint d'une pâleur spectrale, les yeux exorbités tandis que son courroux intérieur le submergeait. Ignorant l'aubergiste et le reste du groupe, il marcha d'un pas vif et alerte vers l'homme au capuchon. Sa colère tonna à travers toute la salle.

"Qui es tu pour oser dicter sa conduite à un homme qui ne fait que son devoir?! Qui es tu pour oser nous chasser de céans et nous refuser l'hospitalité sans raison valable?! Répond-moi sur le champ! Et que tes arguments soient de taille car tu viens d'attiser la colère de la mauvaise personne!"

Arkaius était en proie à de puissantes impulsions malveillantes. Il se voyait déjà en train d'infliger d'horribles tortures à ce cuistre qui l'avait ouvertement provoqué. Si personne ne calmait le jeu, la situation allait sans doute dégénérer. Ses yeux étaient braqués sur l'inconnu tentant de discerner le visage caché sous ce capuchon. Arkaius n'avait que faire de l'avertissement des gardes à l'entrée. Il comptait bien se reposer ici. Ce n'était pas un individu de ce genre qui allait l'en dissuader. Si les choses tournaient mal, il en assumerait les conséquences.

Les dernières nuits du Shaarien n'avaient pas été des plus confortables et après s'être assis à la table, celui-ci avait senti une vague de décontraction et de mollesse l'investir progressivement. Il était vrai que l'auberge était vide, mais comme le lui avait assuré l'aubergiste, elle respirait la vie et cela ne l'étonnait absolument pas qu'elle fut bien fréquentée dès que la nuit était arrivée, et elle tombait tôt en hiver. Le vorace eut à peine le temps d'imaginer son ragout et de préparer ses papilles à accueillir le festin qu'il s'apprêtait à faire que le mystérieux inconnu avait pris la parole.

¤ Argh... ! Mais c'est pas vrai, on va jamais pouvoir bouffer tranquille ! ¤

Arkaius décolla au quart de tour et le roublard baillant ostensiblement, il n'eut même pas le temps de le voir quitter la table. Il ne savait pas le moine susceptible, mais ceci constituait une preuve assez tangible, même si la fatigue, la faim et le froid devaient avoir joué un rôle certain dans sa réaction.

- L'Ami !Cria-t-il d'une voix presque sévère et en prenant de garde de ne prononcer son nom. Il jeta un oeil à Dinenda et à Nirannor leur signifiant de se tenir prêt contre tout débordement. Prenant alors tout ce qu'il restait de son courage, il poussa sur ses bras pour se lever et se dirigea vers Arkaius aussi prestement que ses jambes endormies le lui permettaient. S'avançant, il scruta l'inconnu, tentant d'apercevoir son visage. Gardant le mystérieux client au coin de l'oeil, prêt à réagir à la moindre menace, il déclara à l'intention du monial :

- Ne laisse pas la faim et la fatigue obscurcir ton jugement, compagnon. Une telle provocation ne peut émaner que d'un être sournois et prétentieux. Ne nous rabaissons pas à son niveau car la meilleure réponse que l'on puisse lui donner est de retourner à notre place pour attendre notre ragout. S'il veut parler, il parlera. Cette halte dans ce village est et doit rester un un repos pour nous autres.

Faisant maintenant face à l'inconnu, il continua d'une voix ferme :

- Quant à vous, cher client, ou cliente, je ne saurais dire, nous apprécierons de voir votre visage pour la suite de notre discussion. C'est la moindre des politesses il me semble.

Ce disant, il tenta d'entrainer Arkaius vers leur table.


Diplomatie sur Arkaius pour le calmer et le ramener à sa place, et Ashyn essaie de voir/reconnaitre l'inconnu

L’efle lunaire ne put s’empêcher de sourire la réaction d’Arkaius avait été rapide et comme souvent pour les humains, prompte à l’emportement. Dinenda ne pu réprimer l’idée de remettre la phrase du moine dans l’ordre, car pour lui elle conviendrait bien mieux à un adorateur de Kiaransalee.

¤ Qui es-tu pour avoir attisé la colère d’une personne mauvaise. ¤ Et cela, l’amusa.

Ashyn quand à lui eut une réaction des plus intéressante pour le Gardien Sylvestre. Il se revendiquait de la Compagnie des Marches. Et le seul autre exemple qu’il avait connu était l’Avarielle. L’homme des Marches tentait de temporiser, de calmer le jeu en évitant une confrontation inutile. C’était une bonne chose, et cela confortait l’Innatoh dans ce qu’il pensait de cette guilde. Si tous ses membres étaient comme eux, ils seraient probablement des alliés de choix pour confrérie.

Mais il fallait revenir à la situation présente avant qu’elle ne dégénère. La voix bien ferme et sèche était douce. Trop douce pour appartenir à un mâle. C’est ce que pensait Dinenda. L’accoutrement permettait à l’individu de cacher sa véritable nature. Et ce simple fait, le poussa à croire que la personne qui se trouvait dessous ne voulait pas être reconnue pour ce qu’elle était. Et qu’il lui serait difficile de passer inaperçu sans ce subterfuge. Enfin, il n’y avait qu’une seule personne capable de d’annoncer de telle chose en sachant qu’elle serait écoutée. Mais si cette personne ne voulait pas être reconnue ici, il fallait lui laisser l’avantage du mystère.

L’ensorceleur se leva et se dégagea de la table, sans énervement et sans précipitation. Comme s’il n’y avait aucune source de danger immédiat. Aussi s’adressa-t-il à l’individu d’une voix calme et presque amicale.

- Et bien, et bien l’ami. Que vous arrive-t-il ? Sommes-nous tellement en retard qu’il nous faille partir à tire d’ « aile » sans prendre le temps de se restaurer ? Contrairement à vous, nous autres avons « marché » pendant de longues journées. Et un peu de repos ici-même est nécessaire si nous voulons pouvoir poursuivre notre route et filer telle une « flèche » dans les cieux.

Dinenda en était presque certain, la cape servait à cacher la nature elfique de l’être qui se tenait devant eux. Mais elle servait aussi à cacher ses ailes. Neffalasièl avait dû les précéder. Et elle les attendait dans le seul endroit pouvant accueillir des voyageurs. Il y avait tout dans ses phrases pour qu'elle sache se reconnaitre, sans pour autant la dévoiler. Il savait que son esprit était assez fin, pour trouver le sens caché des mots, et qu'elle saurait lui répondre pour lui faire comprendre tout en respectant son anonyma.

Un repos bien mérité tendait les bras au rôdeur et à ses compagnons de marche mais le destin, ou plutôt un être mystérieux en avait décidé autrement.Sous sa capuche, ses paroles froissèrent les aventuriers et c'est le moine plus prompt que les autres, qui répliqua sans ménagement.

Le rôdeur aurait bien laissé faire mais le Shaarien s'interposa pour raisonner le fougueux Arkaïus. Quant à son ami Dinenda, son sixième sens soupçonnait que l'inconnu n'était pas si inconnu que cela, du moins c'est ce que Nirannor concluait en entendant les derniers mots de son ami.

Mais dans ce monde sauvage, la prudence était de mise, du moins l'anticipation de ce qui pouvait advenir. Nirannor s'écarta légèrement du groupe et se préparait à intervenir. Il fixait attentivement les moindres mouvements de l'inconnu et attendait sa réponse à la question de l'elfe lunaire avec intérêt. Car si ce dernier avait eu un bon jugement, lui le rôdeur, aurait peut-être de bonnes nouvelles à entendre. Son coeur s'accéléra d'un coup, quelques gouttes de sueur perlèrent sur son front et le temps semblait suspendu tout autour de lui.

Narration

4 nuiteuse 1372 le matin

L'inconnu redressa la tête en même temps qu'il enleva sa capuche, révélant à tous sa véritable identité. Les longs cheveux argentés et la peau légèrement bleutée, ainsi que les deux rapières qui pendaient à sa ceinture ne laissèrent aucun doute quant à la personne en face d'eux. Neffalasièl était de retour. Celle-ci leur sourit de la petite facétie qu'elle leurs avait faite.

-Inutile de monter sur vos grands chevaux Arkaius et pour votre sœur elle va bien. Nous sommes arrivées au bon moment, la pauvre souffrait terriblement quand nous sommes enfin arrivés. Les prêtres se sont tout de suite mis à son chevet pour la soigner. Elle était hors de danger quand je suis repartie. Hors de danger mais trop affaiblie pour continuer le voyage. Les guérisseurs m'ont dit que d'ici une demi-chevauchée elle serait sur pieds et prête à voyager. En attendant, puisque tout le monde est là je crois que nous allons pouvoir continuer notre route enfin juste après que je vous raconte ce qui m'est arrivée en cours de route, mais je vois que vous avez agrandi le groupe en mon absence. Neffalasièl membre de la compagnie des marches à qui ai-je l'honneur ?

Elle se leva et dévoila ses longues ailes nacrées. Les avarielles avaient toujours un côté un peu agaçant, presque hautain parfois. Neffalasièl ne faisait pas exception à cette règle. La manière dont elle avait rabroué Arkaius et aussi sa réponse quant à la réussite évidente de sa mission de transport de la flèche venait confirmer ce trait de caractère. Cependant elle avait fait un effort en demandant elle même comment se nommait le nouveau venu.

Lorsque l’inconnue leva le voile de mystère qu’elle avait fait tomber sur elle-même, Dinenda lui sourit franchement. Il était sincèrement heureux de la revoir. Cela impliquait plusieurs choses. Tout d’abord, s’il avait pu douter de son jugement ces derniers temps, il était content de ne s’être pas laissé prendre au petit jeu de l’Avarielle. S’il n’attendait fébrilement des nouvelles de Cynwall, il aurait probablement rit de la facétie de l’aile ailée. Il était toutefois surpris qu’elle puisse avoir de l’humour. Jusqu’à présent ce n’était pas le trait de caractère qui la définissait le plus. Mais c’était appréciable, lui-même aimant rire et blaguer lorsque les temps étaient difficiles. Même si ces derniers jours, il n’en avait pas eu le cœur.

Aux nouvelles rassurantes de sa sœur, se fut comme si une chape de plomb qui lui pesait sur les épaules venait de s’envoler comme par magie. Les traits tirés de l’elfe lunaire s’illuminèrent et une certaine joie emplie son cœur. Il regarda son frère avec un large sourire aux lèvres.

- Grâce soit rendue à la Seldarine, il faut que je prévienne le Protecteur qu’il organise son rapatriement à la Cité Sylvestre. Dame, je vous redevable maintenant. J’espère pouvoir m’acquitter de la dette que nous venons de contracter vis-à-vis de vous. Je vous remercie mille fois, pour ce que vous avez fait.

L’elfe lunaire posa une main sur son cœur et inclina profondément la tête. Il y avait une autre chose qui lui retirait un poids. Neffalasièl de retour, il avait tenue sa promesse.

- Oui, nous sommes « tous » là, comme je vous l’avais promis. Dinenda lança un regard en coin au moine, et revient à l’Avarielle. Maintenant, je suis quitte de cette promesse. Bien, que jusqu’à présent, je n’ai rien à lui reprocher. ¤ Cela viendra, j’en presque sûr. ¤ Je vous présente Ashyn Futhver, je pense que vous aurez beaucoup à vous dire. Nous nous sommes rencontrés à Archepierre.

Le Teu’Tel’Quess avait vu sa curiosité piquée au vif. Il avait hâte de savoir ce que Aril’Tel’Quess pouvait bien avoir à leur raconter. Et il espérait que c’était de bonnes nouvelles.

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