A la recherche des âmes perdues, Arkaius, Dinenda et Nirannor

Narration

4 nuiteuse 1372 le matin

Dinenda

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liste des auras par objet :
broche : abjuration faible
amulette : transmutation modérée
épée lumineuse : évocation modérée
potions (les deux) : invocation faible
anneau (les deux) : évocation modérée

Dinenda se concentra examinant en détail chaque découverte faite. Il put déterminer les auras des objets loin du monstre de métal, mais par contre l'aura de ce dernier était beaucoup trop forte et cachait complètement celles émises par les magiciens. Autant essayer de voir un brasero à côté d'un phare. A moins de s'approcher des magiciens, il fallait y renoncer. Il essaya de s'approcher du mage mais immédiatement le golem se mit entre le mage et lui. Il n'osa pas toucher quoique se soit, impressionné par la masse de métal devant lui.

Ashyn, Arkaius, Nirannor

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estimation résultat incertain
diplomatie 15

La réponse de l'homme ne se fit pas attendre.

-Le laisser sans surveillance c'est certain, mais ne vous trompez pas. Ce n'est pas pour le protéger, mais plutôt vous protéger de lui. Les hommes millénaires comme vous le dites sont apparemment déjà parmi nous. Nous cacher ne servirait plus à rien par conséquent. Mais l'endroit où je comptais aller nous aurait garanti une plus grande sureté. Mais maintenant il nous faut rester dans la région je le crains. Je voudrais bien en apprendre un peu plus sur ce personnage que votre compagnon m'a montré. Quant au parchemin vous l'avez dit vous même. N'importe qui pourrait le trouver. Il est hors de question de le laisser comme ça.

Pendant ce temps Nirannor essayait d'en apprendre un peu plus sur le jeune garçon. Celui ci eut une réponse pour le moins surprenante.

-Une boussole ? Bien sûr que je connais. Cela fait près de cinq cents ans que je con...

Il s'arrêta brusquement comme s'il venait de dire quelque chose de grave. Il fit un pas en arrière en direction de l'inconnu d'un ton un peu plus agressif.

-Veuillez me laisser s'il vous plait. Je ne dois pas parler aux étrangers.

Il y avait quelque chose d'étrange dans ce jeune garçon. Il avait quinze ans au grand maximum mais faisait preuve d'une maturité surprenante. Sans doute ses facultés étaient-elles pour quelque chose dans son comportement.

Le rôdeur marqua son étonnement à la réponse du jeune garçon, comme si ses mots l'avait surpris telle la flèche de l'arc d'un ennemi caché dans quelques fourrés avoisinants. Penser que cet être aux allures juvéniles pouvait avoir l'age avancé des plus anciens des Elfes encore vivant, une idée que le gardien sylvestre avait du mal à admettre. Nirannor baignait dans un flou complet, empreint d'une magie étrange et lointaine dont il se méfiait plus qu'une bande de gobelins en quête de nourriture.

Pour ne pas mettre de l'huile sur le feu, il décidait d'interrompre ses questions à l'encontre du jeune enfant en insistant quand même, sur l'age présumé de son interlocuteur.

- Très bien jeune garçon, je te laisse. Je comprend qu'à ton âge, une conversation est un peu trop fastidieuse, tu préfères surement t'amuser...

N'attendant pas la réponse, il se dirigea vers son ami Dinenda. L'elfe semblait interdit devant la masse qui se trouvait devant lui et Nirannor lui lança quelques mots pour détendre une atmosphère semble t-il un peu tendue.

- Alors mon ami, un petit coup de main pour bouger ce tas de ferraille ? Crois-moi, ces êtres ont un point faible : ils sont très sensibles aux chatouilles et les craignent plus qu'une hache de nain en colère. Mais bon, les approcher demande une bonne dose de rapidité... et de chance !

L'humain se mit à rire aux éclats, cela faisait bien longtemps que cela ne lui était arrivé.

L’ensorceleur était circonspect, il avait réussit à identifier la nature de la magie qui émanait de certains objets. Mais, ça ne lui apprenait pas grand-chose de plus que l’école de magie dont il dépendait. Une seule satisfaction aucun n’était lié à la nécromancie. Pour autant, ça ne voulait pas dire que les objets étaient inoffensifs. Dinenda ne se rappelait que trop bien de Malik et de son essaie d’un anneau des sorciers rouges.

En l’état se servir de ces choses pouvait se révéler dangereux. Le Gardien des Mystères tenait toujours un des potions dans sa main à hauteur de ses yeux. Il hésitait encore. Pour lui, le contenu de ses fioles devait être de nature bénéfique. Mais rien n’était sûr. Prendre le risque dans état pouvait très signifier la mort. Non, sa magie n’était que par trop limitée pour avoir la moindre certitude.

La voix de Nirannor retentit à ses oreilles, et Dinenda sortit de sa concentration. Il n’en apprendrait pas plus. Les mots du rôdeurs avaient quelque chose de réconfortant. Le Teu’Tel’Quess avait souvent prit sur lui de détendre l’atmosphère. Mais cette fois-ci c’était son fidèle ami qui lui ramena un peu de baume au cœur. L’elfe lunaire était perplexe et il avait l’impression désagréable que les choses lui échappaient. Depuis le départ de cette mission tout avait été de mal en pis. Sans soutien, l’Innatoh ne voyait comment mener à bien la tâche qui lui avait été dévolue. De plus, après les révélations de l’inconnu, il n’était plus du tout certain d’être sur le bon chemin.

Mais pour le moment, il y avait autre chose qui le chagrinait. Dinenda avait bien vu la réaction du golem de fer lorsqu’il avait tenté de s’approcher d’un des mages. D’ailleurs sans la brume qui avait masquée le combat, ils auraient probablement été balayés par le monstre. Le fait de ne pas pouvoir les approcher inquiétait le Gardien Sylvestre.

Dinenda se demandait un peu de qui Nirannor parlait exactement. Pour le moment, il allait tourner ses mots à ce qui occupait son esprit dans l’immédiat.

- Ce n’est pas de refus M’Ethar. Mais méfie toi, pense à Malik et l’anneau. Je ne sais plus quoi faire. Impossible d’approcher les mages, il faudrait effectivement être très rapide. Mais ce n’est pas ce qui m’inquiète le plus. Dès que nous auront tournés les talons, la faune de la Haute-Forêt viendra se repaitre de cette chaire fraîche. Ca sera une véritable hécatombe, dès qu’un charognard ou un prédateur va s’approcher d’un des cadavres des mages, le golem passera à l’attaque. Si nous savons le danger qu’il représente, les animaux l’ignore. J’ai bien peur que cela ne finissent par bouleverser l’équilibre de ce secteur. D’un autre côté, je ne vois comment éliminer cette menace. Ce me semble trop pour nous.

Dinenda aurait aimé rire avec son ami. Mais le cœur n’y était pas. Soucieux, il gardait son regard fixé sur le Golem. Comme à la recherche d’une solution à ce problème.

¤ Cinq cent ans... ! ¤

Ashyn cacha de justesse sa surprise à l'annonce de l'enfant. Il ne pouvait pas avoir mal entendu ce qu'avait laissé échapper le garçon. Peut-être aurait-il préféré ne rien entendre d'ailleurs, mais il était trop tard maintenant et le doute s'installait en lui : ce gamin disait connaitre la boussole depuis déjà plusieurs siècles...
Ces individus étaient alors aussi millénaires ? Cela expliquait par ailleurs beaucoup de choses : leur magie "étrange" associée aux bourdonnements, leur connaissance de ces anciennes légendes, la possession de ce parchemin... Peut-être étaient-ils deux des derniers gardiens d'un savoir presque éteint... et en partie gardé dans ce parchemin indestructible ?

Reste que ces deux individus étaient des plus dangereux s'ils venaient à ne plus considérer le groupe comme amical. Rester de leur côté était primordial et permettrait d'en apprendre plus sur leurs intentions et ce qu'ils étaient vraiment. Pour cela, ils ne devaient pas penser que leur secret fut révélé, pas pour l'instant en tout cas, d'après Ashyn.

Feignant de n'avoir rien entendu -ou compris- de la déclaration de l'enfant, Ashyn prit instantanément la parole après Nirannor, qui venait de se retirer pour rejoindre Dinenda.

- Et bien ! Les enfants apprennent si vite ! Dit-il un sourire amusé aux lèvres, le regard posé sur le jeune homme. "Mais j'y pense... Si vous dites être maintenant contraints de rester dans la région par sécurité, cela veut bien dire que vous prévoyiez initialement de vous réfugier en dehors de cette région ? Quel était donc cet endroit, alors ?" Il réfléchit un instant avant de continuer. "Si tout le monde recherche un enfant et un adulte, alors ce monde ne prêtera probablement pas attention à un groupe tel que le notre. Et peut-être avez-vous même de la magie pour modifier votre apparence ?"

Se tournant vers Arkaius, qui n'avait pas encore réagit -peut-être encore sous le choc de son "expérience" avec l'adulte ou de la déclaration de l'enfant-.

- Où se trouve donc l'endroit où vous comptez les amener, avec ce Kolimar Velcor ? Il conviendrait de voir si les différents itinéraires peuvent se combiner.

Ashyn n'avait jamais entendu parler d'un tel personnage, et il devrait très rapidement s'entretenir avec Neffalasièl sur la situation. L'avarielle restait mystérieusement silencieuse d'ailleurs.
En dernier recours, il ferait usage de sa chevalière pour contacter directement Théodus, scribe de la Compagnie des Marches, et prendre les informations qui seraient nécessaire à une très prochaine décision sur la fin de sa mission.

Diplomatie au besoin + test de psychologie pour savoir si les 2 bonshommes nous cachent des choses ou nous racontent des salades (et si leur état d'esprit change par rapport à avant)

La question de son ami gardien le surprit un peu. L'elfe d'ordinaire débordant d'idée, semblait tout à coup sec, pris dans une toile l'empêchant de trouver une quelconque solution. Mais le problème n'était point banal, se défaire d'un golem relevait de hautes stratégies pour des êtres humains ou elfes qu'ils étaient.

Nirannor n'avait encore affronté de front ces êtres insensibles et devant une telle masse de fer, son épée serait bien ridicule. Il pensait que l'art des arcanes que maîtrisait son ami, pouvait venir à bout du colosse mais aux traits du visage de Dinenda, cette voie paraissait aussi sans issue. Nirannor n'eut comme réponse que de banals mots.



Le gardien sylvestre continua sa réflexion sur leur mission première et demanda à son ami les suites à entreprendre.



Puis en regardant en direction de l'être ailé et en abaissant sa voix pour qu'elle ne puisse entendre ses mots, il ajouta.

Arkaius s'était assis en tailleur, écoutant et observant chaque protagoniste de la scène qui se jouait devant lui. L'étranger avait été piqué par la curiosité et souhaitait rencontrer le Gardien de l'Esprit, mais sa méfiance était toujours présente. Dinenda et Nirannor intriguaient dans leur coin, tentant de contourner l'attention inébranlable du golem. Nirannor avait arraché par accident une information plutôt troublante de la bouche de l'enfant. Ce qui ne manqua pas de perturber Ashyn, la surprise se lisant sur son visage. Ce dernier s'adressa alors au moine de la Mort Longue. Arkaius répondit froidement.

"Pour pouvoir convenir d'un itinéraire, il est nécessaire de connaître un point de départ et d'arrivée. Hors nous ne savons pas où nous sommes. Probablement dans la Haute-Forêt, mais dans quel coin? Ma seule connaissance de cette région se résume aux Montagnes Néthères où j'ai vécu ces dernières années. Et c'est dans ces mêmes montagnes que nous devrions nous rendre pour connaître le fin mot de toute cette histoire. Si Kolimar Velcor est aussi ancien que ce qu'il y parait, alors je suis certain qu'il détient les réponses aux questions que nous nous posons tous. J'ai le sentiment que nous ne sommes que des pions au centre d'un dessein qui nous dépasse. Le savoir, c'est le pouvoir. L'ignorance, c'est la mort."

L’elfe lunaire fronça les sourcils en regardant son fidèle ami. Visiblement Nirannor n’avait pas bien saisi ce qu’avait voulu lui dire le Gardien des Mystères. Il secoua la tête, autant pour signifier qu’il n’avait pas eu obtenu de réponse de la Confrérie qu’en signe de désapprobation.

- Nirannor, dans l’immédiat, je me moque pas mal de pouvoir fouiller ou non les corps des thayens. Et je doute que quoi que ce soit excepter peut-être la rouille, puisse détourner l’attention de cette chose qui ne dois, ni boire, ni manger, ni dormir. Non mon ami, je parle de l’équilibre de la nature tant que cette chose s’en prendra à moindre charognard qui voudra se repaitre des restes des magiciens, et aux restes de ses prédécesseurs qui ne manqueront pas de s’accumuler. On ne peut aller nulle part, tant que cette chose restera active.

Dinenda savait que ni lui, ni Nirannor n’aurait une solution expéditive et immédiate. Ashyn n’en n’aurait probablement pas plus qu’Arkaius. Peut-être Neffalasiel qui effectivement était bien silencieuse. Mais la solution viendrait probablement plus des inconnus. En tout cas, ils avaient été bien plus puissants que lui en éliminant d’un seul coup plusieurs hommes en réussissant le tour de force de les épargner eux. Le Teu’Tel’Quess se releva donc, en s’essuyant les mains sur son pantalon et se dirigea d’un pas ferme et décidé vers le reste du groupe.

Il arriva juste au moment où le moine commença à parler. Une aubaine, si l’on pouvait dire. Dinenda reprit donc la parole au rebond.

- On l’on est ? Mais vous êtes chez nous ! Nirannor et moi-même faisons parti des Gardiens de ces lieux. Avec nos frères et sœurs nous assurons la sauvegarde de l’équilibre de la Haute-Forêt. Vous voulez avoir des guides, je crois qu’il vous sera difficile d’en trouver de meilleurs. Mais il y a un problème de cette taille là, à régler avant de quitter les lieux.

L’Innatoh avait tendu le doigt en direction du golem de fer.

- Si vous voulez que l’on vous guide, jusqu’aux Montagnes Nétheres. Il faudrait d’abord rendre cette… chose inoffensive pour la faune de ce secteur. Sans quoi, nous allons devoir attendre des renforts, mais peut-être n’êtes-vous pas pressez ? Ou vous pouvez aussi tenter votre chance seul. La connaissance c'est le pouvoir. L'ignorance, c'est la mort.

Dinenda offrit un regard de défi à Arkaius. S’ils voulaient s’aventurer en Haute-Forêt, il y avait de grande chance que la mort soit au bout du chemin. Même en connaissant la forêt, la traverser ne serait pas forcement une partie de plaisir. Sans guide, les risques de se perdre et de tourner en rond, jusqu’à ce que mort s’en suive étaient bien réel.

Arkaius toisa l'elfe, lui rendant son regard avec la même impétuosité. Ces deux-là ne s'entendaient guère la plupart du temps, mais il fallait avouer que Dinenda avait amplement raison sur ce coup-là. Le rôdeur et lui étaient peut-être bien leur seule et unique chance de quitter la Haute-Forêt indemnes.
En revanche, le moine ne comprenait pas pourquoi il fallait en découdre avec cet amalgame de métal et de magie haut de trois mètres qui pourrait tous les tailler en pièces. Le Thayen tenta de résonner l'elfe, gardant une certaine distance, sachant que ce qu'il allait dire serait mal accueilli.

"Je dois admettre que vous êtes sans doute notre seul espoir de repartir. Mais aucun d'entre nous n'est de taille à affronter ce golem. Maintenant que ses maîtres ont franchi l'Ultime Frontière, quel intérêt? Laissons-le et partons. Vous seriez prêt à mettre nos vies en danger, juste pour quelques cerfs, lapins et oiseaux? Je ne prétend pas connaître les mécanismes de la nature, mais la mort du plus faible pour la survie du plus fort est une loi immuable. Même si les agissements des humanoïdes essaient souvent de contourner les lois naturels, je vous l'accorde."

Naration

4 nuiteuse 1372 le matin

Tout le monde ou presque tournait son attention vers le monstre métallique. Il posait un cas épineux et presque insoluble. Il protégeait visiblement quelque chose restait à savoir quoi. Selon toute vraisemblance, la créature obéissait encore à son maitre défunt, si du moins il s'agissait de lui. Elle restait cependant là, inactive en apparence. Toujours aussi près de feu le magicien rouge, il ne bougeait pas. Une autre ne bougeait pas depuis le début. LA guide Neffalasièl s'était contentée d'observer les évènements. Elle regardait attentivement le monstre de fer. Impossible de savoir ce qu'elle faisait, mais les autres l'entendirent parler dans une langue inconnue. Elle pensait tout haut visiblement, mais à quoi pensait-elle, ça personne à part elle ne pouvait le dire. Elle sortit de son mutisme tout d'un coup.

-Il suffirait de l'enterrer en fait. Regarder bien. La créature se contente d'empêcher de l'approcher. Mais que se passerait-il si on le forçait à choisir ? En fait, il faudrait connaitre la teneur exact du dernier ordre donné. Elle va l'exécuter jusqu'à ce que la magie cesse ou qu'elle soit détruite. Mais dites moi voir, nous sommes en haute forêt, mais où exactement ? Je pencherais pour la partie nord-est mais j'ai du mal à m'y retrouver.

L'homme reprit la parole d'un air plus détendu.

-Nous sommes près des pierres levées. Elles se trouvent là-bas.

Il désigna une direction de sa main tendue. Elle se dirigeait vers la profondeur de la forêt sans rien montrer d'exceptionnel.

-Elles se trouvent à environ une demi lieue d'ici. Une peu moins même je pense. Ce qui m'amène à penser que les animaux sont peut-être un soucis aussi majeurs. Tout près de ces pierres, il y a un attroupement plutôt important d'animaux de la forêt qui empêchent d'accéder aux pierres. Pourtant si nous pouvions accéder à cet endroit beaucoup de nos problèmes seraient réglés. Cela vous dirait-il de nous aider à aller là bas ?

La solution était finalement venue toute seule. Ce que l’Innatoh avait pensé insolvable, ne l’était pas tout à fait. Probablement que la fatigue et ses blessures altéraient sa réflexion, plus qu’il ne voulait l’admettre. Probablement que Neffalasièl avait raison et puis la proximité de la prochaine étape était rassurant.

En clair et en résumé, personne dans le groupe n’était en mesure de pouvoir mettre fin aux agissements du golem. Par contre, DInenda savait maintenant exactement où il se trouvait. Il pouvait dès lors localiser précisément l’endroit pour que d’autres Gardiens puissent s’occuper de ce monstre d’acier, si le retour de l’ensorceleur et de Nirannor se faisait attendre.

Après avoir écouté tout le monde, Dinenda prit un moment pour analyser tout cela. Mais, son état physique rendait la réflexion difficile. A ce moment précis, le Teu’Tel’Quess revoyait sa demeure à Thüldae au bord du Ruban d’Argent. Le calme et la plénitude qu’il y ressentait lui manquait. Que n’aurait-il pas donné pour pouvoir y passer ne serait-ce que quelques heures. ET dire qu’il lui avait tardé de partir en mission. L’elfe lunaire ne s’était pas attendu à ce que ce soit aussi difficile. Mais toutes ces pensées n’étaient pas bonnes. Elles l’éloignaient trop du moment présent.

Le Gardien des Mystères posa un regard plein de détermination sur le moine de la Longue Mort. Un léger sourire ourla ses fines lèvres bleutées.

- Oui, Arkaius le cycle « naturel » doit être respecté. Mais ça, ça n’a rien de naturel. Cette chose est de la main de l’homme et n’a aucun droit de cité ici. Je suis un Gardien Sylvestre, fervent défenseur de la nature, alors oui. Sans aucune hésitation, je mettrai nos vies en danger pour des cerfs, lapins et oiseaux. Le jour où tous auront disparu, vous pourrez peut-être serez-vous en mesure de manger l’acier de cette chose ? Mais je doute que ces notions aient le moindre intérêt pour vous.

L’innatoh revint à l’homme qui représentait encore un mystère pour l’ensorceleur. Rien n’empêchait de se rendre aux Pierres Levées. S’il y avait un rassemblement d’animaux là-bas, ça méritait de s’y rendre et de voir de quoi il en retournait. Mais la fin de la phrase méritait une petite explication qui pouvait fort bien être donné pendant le trajet. Il fallait faire comprendre au Rodeur de Solonor qu’il prenne son temps et ne pas aller trop vite.

- Bien, Nirannor tu veux bien ouvrir la route jusqu’aux Pierres ? On ne prend aucun risque, ça prendra le temps que ça prendra. Quand à nous Monsieur, qu’est-ce que vous entendez par ‘’ beaucoup de nos problèmes seraient réglés’’ ?

L’Innatoh insista très nettement sur le ‘’Nos’’ de la phrase. Il doutait d’en avoir la même définition que celle de l’inconnu.