Le chien aboie la caravane de Melkinnvar passe

Après avoir asséné le dernier coup, le marin regardait fixement la créature dégoulinant son liquide noirâtre. Il serrait de toutes ses forces sa rapière et son kukri, espérant un mouvement, prêt à lâcher toute la aine qu'il portait à ces représentants du démon. Il était libre et jamais il n'accepterait de tomber sous aucune domination. L'assaut fût bref mais intense.
Il restait là, au dessus de sa victime, quand une goutte de sueur perla sur son front et vint s'écraser sur son koukri. En un instant son visage se métamorphosa. Pipo le Ruf était à nouveau avec ses compagnons, sorti de sa transe guerrière

- touche y si tu oses dit il en Ilhuskien

Sans jeter un regard, il partit récupérer son manteau, l'inspecta pour voir les dégâts qu'il avait, lui même, fait. c'est à ce moment, que ses collègues l'interpelèrent

- Oui Caldo, je vais m'occuper de ma blessure. Mais j'ai toujours l'habitude de nettoyer mes armes en premier. On ne sais jamais!

Il enleva le sang noirâtre des lames avec un coin du manteau. ¤ il ne fera pas long feu, si je continue à mal le traité ¤. Pipo, conscient que cet assaut avait du toucher le moral ou le cops de chacun, essaya de détendre l'atmosphère.
- vous n'avez pas faim?
Il sortit une ration, la partagea et la distribua à chacun. En dernier, il s'approcha de Branick, lui tendit la nourriture.

- je crois que c'est à moi de prendre le tour de garde, chef! J'aurais le temps de nettoyer la plaie. Et vous pourrez vous reposer.

rajouta t'il avec une pointe d'ironie

évalent la pente à grandes enjambées, le sombre crissa des dents à l’écoute des paroles du barde Aasimar. Sentant monté en lui un flux de colère, un flux de sang martelait ses tempes lié à sa condition humaine, le rendant que plus à vif. Serrant de plus en plus fort la poigne de son arc, un cri étouffé de rage sortit de sa bouche, étouffé davantage par l’écharpe qu’il portait. Pourtant il le savait. Il ne pouvait, dans sa condition actuelle, affronter seul les dangers qui le guettaient dans les pics. Le barde lui avait montré son utilité, et ces pouvoirs quoique douloureux, pourrait s’avérer fortement utile. Pestant de nouveau, sa colère pourtant ne diminua pas. Tournant la tête en direction du ménestrel, un regard rendu que davantage bestial par la colère fixa l’homme.

Tournant rapidement les talons, il diminua l’écart qui les séparait à grandes enjambées. Proche du barde celui-ci pouvait voir le visage du rôdeur les traits tirés, déformant d’avantages sa face, incrusté de deux yeux ténébreux qui le fixaient d’une incroyable intensité. Malgré les traits de la colère visible, la voix caractéristique du ténébreux, monocorde, contrastait avec son état.

-(commun) ne m’ennuie pas avec tes histoires de croyance ! Si pour régénérer ta magie dont j’ai besoin, tu as besoin de prier ton misérable dieu alors soit ! Je te l’accorde. Fouillant dans son sac, dans un même temps, il en sortit du pain de la vieille. Pour la suite, tu mangeras en route. Jetant le pain à la figure du barde, il le toisa de son regard certes inexpressif mais dont le barde pouvait ressentir toute la froideur. Si cela ne te convient pas, je te laisse ici avec les trois pantins qui te servent d’escorte. Décochant un sourire glacial. On verra si tu arriveras à sortir des pics avec eux.

Tournant les talons, il laissa l’Aasimar a ces prières, s’afférant a mâchonner ce qui lui servirait de petit déjeuner. Un pain fade, rassis. Une flèche toujours encochée à son arc, il continua d’examiner minutieusement son environnent.

La raison habitait tout de même l'esprit du ténébreux, mais il semblait que Dark ne savait pas comment l'exploiter sans aide, aussi l'intervention du barde eut l'effet escompté, il bénéficiait d'un peu de temps pour s'assurer du soutien d'Oghma, entre autre.

Prenant ses affaires, le disciple de la Connaissance s'éloigna légèrement du groupe, prétextant un besoin d'être seul et au calme pour arriver à attirer les faveurs divines. Prétexte lui permettant, avant de se plonger dans les gestes et pensées nécessaires au soutien d'Oghma, de gribouiller un second mot sur une feuille du carnet offert par l'aubergiste.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Dans l'espoir d'être lu,
j'ai maintenant la confirmation que celui qui m'accompagne est habité par quelque chose d'inhumain, il me faudra du temps et de l'aide pour l'en extraire, mais surtout il me faut garder le corps vivant afin de libérer l'esprit prisonnier des Ténèbres.

Si pour la Justice, il venait à en être autrement, les meurtrier œuvrant pour la Loi se trouveraient être des assassins du même gabarit que leur cible.

A-C

Il trouverait plus tard où mettre cette feuille maintenant déchirée du carnet. Au fond de lui le barde espérait que Ronan ait lancé à leur trousses des personnes douées d'esprit, capables de comprendre les inquiétudes du poseur de message, et d'intervenir en conséquence sans faire courir de risque à Elrin.


Maintenant l'Aasimar aux yeux fermés pouvait s'accorder quelques instants pour méditer sur ses actions passées et a venir, afin de s'assurer qu'elles ne le priveraient pas de l'aide de son Dieu.

¤Oghma, aujourd'hui encore, j'ai besoin de ton appui
La route sera longue avant la fin du voyage,
et pour trouver le marchand et contrecarrer sa folie,
il me faudra le soutien de ton esprit puissant et sage.¤

Ascha répéta les mouvements nécessaires pour déclencher la magie divine, se remémorant mentalement les dires qu'il devait y associer, et fit de même pour les quelques tours que lui avaient montré son mentor. Il Connaissait ces gestes et ces paroles, il Connaissait leurs implications profondes, les effets qu'ils auraient sur leurs cibles, et les limites que la Toile lui imposait pour lui assurer un meilleur maîtrise de ce qu'il connaissait déjà.

Ouvrant les yeux, touchant du bout des doigts la broche de l'Assemblée, d'une chaleur réconfortante, pleine de promesse, l'Aasimar savait qu'il faisait ce qu'il devait faire, que son Dieu serait à côté de lui en cas d'épreuve.

A ce sujet, le barde écouta plus attentivement la lamentation qui les avait tiré de leur sommeil, plongé dans sa méditation, il avait réussi à faire abstraction de cette gêne auditive, maintenant, il cherchait à en comprendre la provenance, se servant de son ouille de musicien pour mieux appréhender les sons qu'elle comprenant, en dissocier les origines pour savoir de quoi il s'agissait.

Il se décida à poser la feuille sous un caillou bien en vue sur le chemin, puis se releva et retourna vers le groupe, l'esprit cherchant à analyser ce bruit. D'un geste surement très attendu par Dark, il signifia qu'il était prêt.

Les sorts restent ceux de la veille, redis moi si tu les veux Callie.
Perception auditive pour comprendre (ou essayer) d'où vient le bruit

Finalement le combat se termina bien et le rôdeur déchu vit en l'absence de nouvelle blessure sur son corps une marque que Sylvanus veillait encore sur lui. Il faisait sûrement ça pour s'assurer que son adepte remonterait dans son estime mais c'était l'illuskien un geste qui comptait quand même. En outre, il avait réussi à blesser la créature donc il venait de montrer à ses hommes qu'il n'était pas mauvais non plus au combat au corps à corps.

L'adrénaline due au combat retomba petit à petit et, une main sur son coeur, Branick s'amusa à le sentir battre de moins en moins vite et de moins en moins fort. C'était une sensation grisante pour lui que de monter au combat, mais il aimait après coup sentir son coeur reprendre un rithme normal, comme s'il craignait de sortir de sa poitrine à force de tambouriner contre la cage thoracique. Une fois qu'il retrouva un pouls calme, il regarda les trois hommes qui l'accompagnaient et qui souffraient tous de blessures. Mais Branick ne put s'empêcher de sourire en constatant que les deux miliciens qui au-début n'étaient pas très chaud pour l'accompagner luttaient âprement pour survivre au lieu de fuir comme ils en auraient pu avoir l'occasion.

- Et bien, ces horreurs là valaient largement les hobgobelins d'hier soir. J'ai l'impression qu'on va crescendo dans la puissance des monstres qu'on affronte. On va finir avec un dragon sur les talons si ça continue.

Même si cela pouvait paraître étrange après une telle phrase, Branick souriait. Sans s'en rendre compte, il tenait toujours son épée à la main tâchée du sang de l'effroyable créature qu'il venait de pourfendre avec sa lame et la frottait contre sa botte qui devint rapidement noire. Mais vu son attachement à l'hygiène, ça ne représentait pas un gros problème.

- Si vous avez besoin de plus d'eau pour nettoyer vos plaies, demandez moi. Dormez bien tous et soignez vous bien, nous avons encore de la route à faire demain. Pipo, ouvrez l'oeil, il y en a peut être d'autre dans les environs.

Branick & Pipo le Ruf

Ayant déjà cassé la croute avant de se coucher et ne souhaitant pas remettre le couvert après ce terrible affrontement, Caldo et Galdo refusèrent poliment le morceau de pain que le marin leur tendait. Dans leur fort intérieur, ils furent impressionné que Pipo pense encore à manger, malgré l’horreur que les bestioles qu’ils avaient tuées leur évoquait. Ils avaient d’ailleurs pris des précautions extrêmes à déplacer les cadavres qui exhalaient déjà une odeur des plus infectes.

La veillée de Pipo le Ruf ne fut pas dérangée par les frères des créatures infernales qu’ils avaient terrassés, restes décadents d’un archidiable disparu, sacrifié pour l’avènement de la fille d’Asmodée en tant que seigneur de la sixième strate répondant au nom répugnant de Malbolge. Pourquoi diable ces trois pauvres hères s’étaient-ils retrouvés là, à la surface, en plein milieu des pics brumeux alors qu’ils vivaient d’habitude en colonies ? Avaient-ils répondu à un appel muet d’une créature possédée prise dans une tourmente sans nom ?

Tant de questions qui ne pouvaient être soulevées par des hommes aussi peu familiers des plans et des mystères qui gisent dans les plus profonds abysses. Et autant de réponses qui ne seraient pas révélées.

Après quelques heures, il réveilla l’un des deux milicens et s’endormi d’un sommeil de plomb et sans rêves. Galdo fini enfin par le réveiller alors que la matinée semblait déjà bien avancée. D’un coup d’œil alentour, il remarqua qu’il était le seul à encore être couché. Les deux miliciens se contentèrent de lui sourire en guise de bonjour, l’invitant à partager leur petit déjeuner comme lui l'avait fait la veille.

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Branick a tout ses points de vie.
Pipo est à 5 PV
Caldo est à 6 PV
Galdo est à 5 PV

Talice, Ascha, Elrin et les deux drows.

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Elrin, jet de détection : 17(d20)+7 = 24
Elrin, jet de perception auditive : 12(d20)+6–4(Malus !) = 14
Elrin, jet de survie : 20(d20)+7 = 27
Ascha, jet de détection : 1(d20)+4 = 5
Ascha, jet de savoir bardique : 1(d20)+4 = 5

Dans son coin Talice regardait la mascarade entre le possédé et le dévot avec le même air sarcastique qu’elle arborait en permanence, s’abstenant cependant de faire tout commentaire. Négligeant tout ce qui se passait autour d’elle, elle préférait jouer tranquillement avec son coteau, essayant de se persuader que la mélopée qu’elle entendait n’était qu’une douce berceuse à ses oreilles.

De son coté, Quevven l’assassin, restait muet comme il l’avait fait à son habitude. Ses yeux craintifs et vicieux fixaient tout ce qui l’entourait. Il frissonnait alors que le vent grondait dehors, imitant des cris humains. Etait-ce la peur, le froid ou l’excitation ? Chacun des membres du groupe pouvait y voir ce qu’il voulait.

La drow, quant à elle, se contenta de jouer de son instrument de façon nonchalante, ce qui ne dérogeait pas de ses habitudes et de ses mœurs pour le moins étrange. Le son des cordes tirées et pincées faisaient des sons disgracieux, même aux oreilles du rôdeur qui pourtant n’y connaissait rien à la musique. Mais heureusement alors qu’il s’approchait de la sortie de la grotte dans laquelle il avait passé la nuit, les plaintes couvraient les notes, rendant son ouïe moins aiguisée qu’à l’accoutumée.

Rien au dehors ne semblait trahir la présence d’un quelconque ennemi, juste le vent qui au contact des pierres, chantait un hymne macabre. D’ailleurs ce genre de phénomène ne lui était pas étranger. Le hurlement du nord, c’était ainsi qu’on l’appelait. Les habitants du Valbise clamaient même à qui voulait l’entendre qu’il pouvait tuer le plus aguerrit des guerriers, ce qui semblait tout à fait absurde.

Et même s’il était assourdissant par moment, il semblait impossible pour le possédé qu’il eut pu terrasser une quelconque créature. Mais pourquoi donc ce vent réservé d’habitudes aux pays les plus froids soufflait dans l’Amn ?! Un mauvais présage peut-être ?

Branick se réveilla en pleine forme, n'ayant subi aucune blessures durant leur combat nocturne et les blessures du combat précédent, contre les hobgobelins, ne semblaient n'être plus qu'un lointain souvenir. Il ne ressentait plus aucune douleur et de bonne humeur, il accomplit quelques exercices musculaires le temps que le guerrier endormi quitte le pays des rêves. Il se dit d'ailleurs qu'il devrait, pas soucis d'entretien et de bien être faire de tels exercices tous les jours, et peut être le conseiller également aux trois autres.

Pipo finit par se réveiller et Branick alla alors les rejoindre pour déjeuner avec eux. Il se permit à sourire au marin et dit d'une voix tranquille, parlant aux deux miliciens de Naskel sur un ton emprunt de malice et de joie.

- On dirait que la marinière a enfin ouvert les yeux. Vos rêves étaient ils si beaux que cela ? Enfin bon, on mange et on repart, il ne faudrait pas perdre notre avance notre endurance.

Le rôdeur mangea tranquillement, préférant ne pas se donner mal au ventre ou s'étouffer en mangeant lentement. Mais surtout il profitait d'une bonne humeur qui revenait petit à petit dans sa vie, lui qui n'avait connu que des chutes de son moral et une légère dépression. Aussi était il heureux de voir qu'il se levait du bon pied. Et il abordait cette nouvelle journée de traque avec optimisme. Car malgré les blessures des trois guerriers, ils s'en tiraient plutôt bien, n'avaient connu aucunes pertes et l'optimisme comme la volonté étaient présentes. Une fois son repas terminé, il se leva et attendit que tout le monde termine, pour donner le signal du départ. Et comme d'habitude, il marcha en tête, cherchant une piste et essayant de détecter tout se qui se passait aux alentours.

Pistage, détection, déplacement silencieux.

Au réveil, Pipo fût surpris de voir tout le monde debout, prêt à prendre une collation. Ils ne purent s'empêcher de le chambrer, en particulier leur chef Branick. Depuis plus de deux mois, Pipo vivait sur la défensive, se méfiant de tout et de tous, n'acceptant pas les remarques, mais ne voulant pas se faire remarquer. Souvent, il ravalait son envi de répondre et s'éclipsait rapidement pour éviter une altercation et l'intervention de la maréchaussée.
Mais les choses avaient changées, il avait trouvé un groupe et un chef, pour lui un équipage. La veille, le combat avait soudé les hommes. Et tout naturellement, il ne répondit pas à la remarque du rôdeur, si ce n'est par un sourire montrant qu'il acceptait avec plaisir la boutade.
Cependant, il avait envi de répondre et de montrer qu'il était, lui aussi, content d'être avec ses camarades.

- Humm... Vous m'avez préparé le petit déjeuner...Hum. Les servantes ne sont pas des plus mignonnes ... Mais je m'en contenterais.

Pipo avait particulièrement apprécié ce moment; et c'est d'une bonne humeur flagrante qu'il se mit en route. Durant la première demi heure, il testa un peu sa jambe blessée. La plaie tirait encore, mais il était surpris de voir la rapidité de la cicatrisation. Par le passé, on lui avait déjà fait remarqué qu'en mer , à cause du sel, la régénération des tissus étaient plus longue, et que pour cela, la présence d'un médecin à bord d'un bateau était tellement importante. la vielle, après le combat, durant sa garde, il avait plusieurs fois nettoyé sa blessure. Et, il s'inquiétait de sa capacité à retrouver tous ses moyens.

Après une heure de marche, il n'y pensait plus. Il aidait comme à l'accoutumé ses camarades à porter leurs hallebardes, en suivant leur chef traçant la route plus en avant. Cependant, il aurait voulu parler à Branick, lui expliquer sa méprise la veille au soir quand il avait imaginé être tombé dans un piège, quand le rôdeur avait tiré à l'arc dans sa direction. Mais ce n'était pas le moment. Il devait le laisser faire et trouver les signes qui leurs permettraient d'avancer dans la bonne direction. Il essayer, à distance , de suivre les faits et gestes du guide. Mais la distance ne permettait d'en savoir plus. Tout cela , lui rappelait Reinobrach, son ancien capitaine, scrutant l'horizon à la recherche de signes lui permettant d'optimiser la navigation. Pour lui, ces capacités restaient obscures. Ne pouvant en apprécier la qualité, imperceptiblement, son esprit se détourna de ces considérations. il regardait le paysage des pics Brumeux. il se surpris lui même quand il réalisa que deux rapaces glissaient dans les airs à la recherche d'une proie et que tout à coup l'un plongea sur sa victimes.

¤Tu dois rester concentré. On ne sais jamais! Peut être que tu te sens bien entouré, mais le danger est proche. Nous guète t'il?¤

Cette idée fit que Pipo repris ses esprits. Il devait comprendre pourquoi ils étaient là. le seul indice qu'il avait était le parchemin qui avait été lu à l'auberge.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Je ne sais si ce message aura une utilité.
Je suis Ascha, un barde passé récemment à Naskell,
il semblerait que certains de mes compagnons de route aient commit des délits dans la ville, il est malheureux que je compte la dessus, mais j'espère que quelqu'un nous cherche pour faire parler la justice.
Un de ces compagnons court un grave danger, il s'agit d'un humain qui s'est retrouvé possédé par une chose malveillante.
Je cherche tous les moyens possibles de lui porter secours, mais j'ai besoin d'aide.

Nous partons traverser les Pics Brumeux, j'essayerai de laisser d'autres messages.

Ascha.

¤Qui suivaient ils? Pas les créatures qui les avaient attaquées la veille! Un parmi eux attendait leur aide! mais combien étaient ils?¤

S'adressant aux deux miliciens sur un ton anodin et discret, Pipo allait essayer d'en savoir plus

- Vous connaissez les gens que nous poursuivons? Ascha disait qu'il était passé à Naskell. Peut être que vous aurez une prime si nous les capturons?

Pipo espérait que les langues se délient.

Branick, Pipo

De nombreuses fois Branick crut perdre son chemin. Plus de traces. Rien ne trahissaient le passage du groupe qu’ils poursuivaient. Ces cinq personnes qui laissaient d'habitude une foule d’indices. Mais sa fierté, la hiérarchie qu’il avait instaurée à ses hommes l’empêchait d’admettre ses fautes. De leur dire qu’il n’était pas sûr d’être sur leurs talons.

Pourtant, alors qu’ils progressaient, quelque chose lui soufflait - cette certitude démente alors que rien n’était certain - qu’ils étaient sur la bonne voie. Etait-ce l’altitude qui avait altéré ses sens. Etait-ce le mal des hauteurs qui avait privé son cerveau d’oxygène et qui commençait lentement mais surement à dérailler ?

Insouciants, Caldo, Galdo et Pipo marchaient, suivaient leur chef. Songeant que le temps qu’il prenait parfois était du à la tâche ardue plutôt qu’au fait qu’il pouvait être perdu. Ils le laissaient vaquer seul au pistage de leur cible.

- De visu, nous n’en connaissons que deux d’entre eux, seul lui les connais vraiment. Ils désignèrent ensemble le rôdeur qui les précédait. Un colosse immense, un beau parleur qui nous a entourloupés par son discours mielleux et son acolyte. Un meurtrier, un drow, le mot avait été craché avec véhémence, que nous avons laissé partir... Avant son arrivée en ville, nous étions une ville tranquille, sans histoire. Pas de meurtres. Juste des bleus, des membres cassés lors de rixes de taverne. Mais voilà qu’il arrive et qu’il égorge devant témoin le premier passant à sa portée ! Un fou ! Tout ça pour une bourse remplie d’une dizaine de pièce d’or tout au plus.

L’autre le piqua au vif, lui lançant une remarque acide. Allons, pour dix pièce d’or, t’en aurait fait autant ! L’autre lui répliqua, haineux. Jamais ! Je fais parti de la garde moi, monsieur ! Et si j’avais été un de ses roublards sans foi ni loi, je l’aurais juste menacé au pire. Au mieux, je lui aurais subtilisé sa bourse sans qu’il s’en rende compte ! L’autre répliqua tout sourire. Avec tes gros doigts ? Ça j’en doute ! Fatigué par la marche, ils s’invectivaient, négligeant le marin à leur cotés. Il n’aurait pas plus de renseignement pour le moment.

L’après midi était bien avancé quand Branick tomba sur une grotte qui avait du accueillir les fuyards. Le chemin qu’il avait prit n’avait peut-être pas été le bon, certes, mais leur avait fait gagner un temps précieux. Bientôt, ils les auraient rattrapés... En arrivant, cependant, Caldo et Galdo gémirent de concert.

- Fatigués...

Après sa tentative pour tirer quelques informations de ses camarade, Pipo restait sur sa fain. Depuis deux jours, il appréciait leur compagnie; mais leurs approximations l'avaient mis de mauvaise humeur. ¤ Comment peuvent ils s'intéresser aussi peu à des hommes qui risquent de te leur planter une dague!¤De naturel léger et enthousiaste, il restait matelot consciencieux et adorait le travail bien fait.
Il avait pris quelques mètres d'avance avec l'idée de rattraper le rôdeur. Mais très vite, il changea d'idée. Il ne pouvait le déranger. Surtout qu'après une demi heure à observer son chef, Pipo ne comprenait rien aux traces qui permettaient à Branick de les diriger. En mer ou aux bords des côtes, il avait appris à connaitre les signes qui permettaient de se diriger, de prévoir la navigation. Mais dans ces "pics brumeux", il n'était visiblement pas dans son élément. Ce qui devait l'amener à être sur ses gardes. Lui, qui croyait retrouver la sécurité du groupe, réalisait qu'il allait falloir beaucoup plus s'investir pour éviter des déconvenues comme la veille au soir. Bien que la cicatrisation s'effectue plus rapidement qu'il ne l'aurait cru, il décida de s'impliquer davantage auprès de branick et l'aider pour cet mission.
Arrivé au pied de la grotte, la remarque de ses collègues de travail, l'irrita et il ne pu s'empêcher de leurs répondre sur un ton ironique.

- Oh les petits ! Ils sont fatigués.

[/I]Réalisant, qu'il n'aurait pas dû. il essaya de rattraper le coup[/I]

- Pour vous redonner un peu d'énergie, je vais vous offrir ... une tournée général.Il mit sa main sur sa gourde et leur tendit, accompagné d'un clin d'œil. Buvez pas tout, je ne sais pas si vous avez l'âge.

Dans un éclat de rire, il se tourna vers Branick et montrant l'entrée de la grotte, il rajouta: - On dort sous un toit ce soir?
Pour montre qu'il avait encore de l'énergie pour le groupe, Pipo s'avança d'un pas à l'intérieur.

- je vais voir si ce château est bien aussi paisible qu'il en a l'air?

Pipo ne voulant pas utiliser son bâton éclairant, appela Caldo et Galdo à se bouger les fesses.

- Et ! les gars l'un de vous me suis avec une torche! Ne vous inquiétez pas, je passe devant.

¤ Ah ces deux là. L'un ne rattrape pas l'autre pour ce qui est de l'initiative.¤


J'attends une réponse par MP pour savoir si c'est une simple excavation ou une vraie grotte où je devrais allumer une torche?

Contrairement à se qu'il pensait, Branick eut de nombreuses difficultés à suivre a piste. Il la perdit même plusieurs fois et il fallut une bonne dose de chance pour trouver cette grotte. Car plus d'une fois le rôdeur pensait s'être perdu et il en était gré à ses hommes qu'ils ne l'aient pas dérangé. Mais finalement, il compris qu'en se " perdant ", il avait eu la possibilité d'aller plus vite. Cependant, il ne fallait pas trop compter sur la chance et faire plus attention la prochaine fois.

Alors qu'il allait donner l'ordre de repartir, les deux miliciens de Naskel exprimèrent leur fatigue d'une seule voix. L'illuskien sourit légèrement avant de reprendre la parole tout en posant son sac.

- Ce soir, on aura un toit sur la tête. On s'installe ici pour la nuit. Reposez vous bien car à partir de demain, on devrait quitter ces montagnes.

Branick allait visiter la grotte quand il vit que Pipo allait le faire à sa place. Il en profita alors pour boire un peu d'eau, mais surtout, il se saisit de son arc et quitta l'enceinte protectrice de la maison de pierre pour se promener.

- Je vais essayer de ramener le repas de ce soir messieurs. Préparez le campement.

Branick part faire une reconnaissance du terrain alentour et essaies de chercher des traces. Il revient au moment ou la nuit tombe.