Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> D'Ombre et de Folie, Enmorien, Maesark
écrit le : Mardi 10 Novembre 2009 à 18h22 par Jebeddo
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usque là Dzahim avait suivit docilement les directives. Il s'était même attendu à plus de dureté de la part du recruteur. Prenant une mine peu impressionnée, qui n'était absolument pas un masque. L'ancien marchand suivit Osbern avec un calme et une prestance glaciale.

Mais sa grimace de dégoût quand aux locaux indiqua clairement au semi orc qu'il avait de nombreuse remarque à faire quand à l'état des lieux. Son premier réflexe fut de vouloir se tourner vers le couloir pour se plaindre. Puis tout à coup il se repris, et rit avec une ironie et une mesquinerie flagrante.


- Je vois, c'est un procédé de formation quelque peu rebutant il faut admettre. Intimider les nouvelles recrues, les mettre dans une situation intolérable, et attendre qu'ils se rebellent. Soit en manifestant l'envie de partir, soit en s'en prenant aux supérieur. Dans les deux cas on les châties, et l'autorité est instaurée.

Dzahim partit dans un rire sardonique.

- Par Umberlie, ils ne m'auront pas. Ça n'est pas quelques situation ragoûtante qui me feront perdre mon naturel et ma civilité. » En ajoutant ces mots il se tourna lentement machinalement vers le semi orc. Qu'il détailla comme une brute épaisse, plus facile à dompter que la maigre cervelle belliqueuse de cette moitié d'homme devait supposer. Une personne trop confiante en ses capacités et ses droits est aisément malléable. Il suffit de trouver le point de rupture, longuement l'y exposer, et le voilà sans repère. Mais cette brute allait être son semi coopérateur temporaire. Aussi, mieux vallait pour le Thayen se contenter d'une relation courtoise. « Hé bien messire, damoiselle, nous voici contraint à partager une intimité sur laquelle il va, ma foi, falloir apposer des noms. Tout du moins si l'on ne veux pas subir quelques difficultés avec nos supérieur hiérarchiques, et heureusement non naturels. Je me nomme Dzahim Traon, et mon serviteur se nomme Nejdec. »

Une seule chose ennuyait Dzahim dans cette situation. Son esclave était ici un handicap, car il ne fallait jamais qu'il se trouve en situation inférieure à celle de son serviteur. Sans pour autant l'écraser. L'un ou l'autre choix n'aurais que pour conséquence de faire frôler la rebellion, ou pire, la reprise de conscience. Pour ce faire, il n'y avait qu'un seul moyen. Rester intègre et droit malgré les situations. La force d'âme et de caractère jouerais ici. La moindre manière distinguée pouvant faire passer le mendiant pour un homme fier.

Aussi, c'est cette attitude qu'il composa rapidement. Elle ne lui étais pas inhabituelle, sa maîtrise étant presque une condition de survie à Thay. Il scruta les différentes personnes de la pièce avec la même insistance que s'il avait été lui même le recruteur. Mais sans doute avec plus de courtoisie, un sourire amusé aux coins des lèvres adoucissant l'ensemble. Il attendit que les autres membres se présentent à lui.



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écrit le : Mercredi 11 Novembre 2009 à 11h01 par Maesark
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-Salut mon gars!

Maesark s'approcha d'un pas lent et lourd du dénommé Dzahim et, tout en prononçant ces quelques paroles qui se voulaient accueillantes, il lui tapa rudement et virilement l'épaule. Ce n'était pas du tout un acte de violence, simplement sa manière à lui de saluer un homme étranger. Ce contact lui permettait de se calmer un peu, de moins craindre la personne en question. Et c'était aussi juste un moyen de jouer les grands costauds bourrus.

-Avant de t'dire mon nom, j'aimerai savoir ce que toi et tes gars vous foutez ici. Vous bossez pour les gens d'la tour, c'est ça?

Méfiance, méfiance... C'était un peu la méfiance qui permettait à Maesark de réussir à éviter la mort, et pas la chance. Le demi-orque n'avait jamais été réellement chanceux. Sauf à sa rencontre avec Toru. Mais c'était il y a bien longtemps...

-Au fait, il manquerai pas quelqu'un? On est qu'cinq, et y'a six lits. Vous savez pas si y'aurai pas un autre gars qui doit v'nir?

Le barbare avait délibérément choisi d'ignorer Enmorien, préférant lui laisser le soin d'adopter la conduite qui lui plaisait.

¤Le gars avec les yeux blancs me plait pas... Il est aveugle? Ou alors c'est un signe de je sais pas quel truc magique?¤

Son regard passa de l'homme aux yeux blancs à la porte. Les différents bruits qu'il avait entendu avaient attisé sa curiosité. Il attendrait que ses questions aient obtenu les réponses attendues avant de retourner écouter à la porte.



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écrit le : Mercredi 11 Novembre 2009 à 17h15 par Jebeddo
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zahim jeta un regard hautain au semi orc qui osait le toucher avec ses sales mains sans aucun doute crasseuses, du moins aux yeux du thayen. De plus, lorsque celui-ci refusa de se présenter au delà de toute politesse, Dzahim exaspéré poussa une remarque. Après un bref soupir plus proche du d'un début de rire que d'un râle de désespoir.

-Et bien je me passerais de connaître ton nom. Car si tu avais un tant soit peu de cervelle tu comprendrais très bien quelle est la situation sans avoir à poser de question aussi niaise. Et je ne vais même pas te faire le plaisir de répondre à tes questions futiles, car vraiment, outre le fait que leur réponse crève les yeux, je n'en vois ni l'intérêt, ni l'intelligence. »

Non vraiment, aux yeux du marchand ces questions étaient stupide. Ils n'étaient pas enfermé, et de manière fort logique chaque personne présente en ces lieux devait être engagée depuis peu. Quand à la question à propos des lit, il n'en avait jamais vu de plus idiotes. Selon le thayen, il y avait là six lit parce que le maître des lieux avait prévu d'y loger potentiellement six personnes à peu de frais, et de manière intimidante. Quand à l'emploi effectif, cela dépendait du nombre de recrue du moment. Personne ne devait sans doute se fatiguer à déplacer des lits d'une telle facture pour l'adapter au nombre de recrue. La situation était déjà assez désagréable aux yeux du marchand que d'entendre ainsi des questions qu'il jugeait d'une platitude, associé à des manières proprement barbares. Il en soupira fortement.

- Décidément, la civilisation manque cruellement à ces peuples. Puisse Umberlie emporter tout ces patauds aux plus profonds des ténèbres sous marines.



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écrit le : Samedi 14 Novembre 2009 à 13h56 par Maesark
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Les gens de sa race recevaient toujours, ou presque, un acceuil négatif... Lui qui voulait simplement lancer une conversation venait de se faire envoyer ballader par le nouveau venu. Etrangement et contrairement à son habitude, Maesark choisit simplement de renifler sèchement et avec dédain, puis alla s'asseoir sur son lit.

¤Hé ben je sent qu'on va pas s'entendre mon gars... Dzahim. C'est noté...¤

Il fixait chaque mouvements de l'homme aux yeux blancs. Sa présence l'incommodait. Il n'avait pas encore parlé et le barbare n'aimait pas ne pas savoir à quoi s'en tenir avec qui que ce soit. Comme les enfants, il avait besoin de repères et de limites évidentes afin d'éviter de faire des boulettes. Les boulettes lui arrivaient souvent...

-Maesark, j'suis Maesark...

Enfin, il s'allongea calmement sur son "matelas" et fixa le plafond. A partir de maintenant, il ne parlerait plus jusqu'à ce qu'on s'adresse à nouveau à lui.



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écrit le : Dimanche 29 Novembre 2009 à 19h04 par Joinon
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Dzahim, Enmorien, Maesark, Yriel

Le dortoir semblait déjà trop petit pour les recrues improvisées. Si Yriel associait à sa cécité un certain mutisme et que la halfeline se contenta de se présenter sous le patronyme d'Enmorien, le noble Dzahim et le demi-orque suffisaient à eux deux à échauffer l'atmosphère du lieu trop exigüe.
Nejdec assista, impassible, à l'échange verbal jusqu'à ce que Maesark abandonne finalement et s'installe sur sa couchette.

Les cinq aventuriers, arborant chacun avec plus ou moins de naturel l'uniforme du Zhentarim, se turent alors et patientèrent dans cette cellule à l'odeur aussi désagréable qu'entêtante. Si pas un ne savait à quoi s'attendre, chacun n'en attendait pas moins un signe extérieur ou tout autre événement qui aurait l'avantage non négligeable de les sortir d'ici.

Cet événement apparut près d'une heure plus tard, alors qu'Yriel s'était endormi de lassitude depuis quelques temps déjà.
Ce fut en effet à ce moment qu'apparut au bout du couloir l'officier qui avait reçu le trio thayen et que Maesark et sa compagne connaissaient sous le nom d'Aridius Tranchemain.
Toujours affublé de son antique armure zhent, il s'approcha, suivi d'Osbern, et ouvrit lui-même la porte.


- Debout, lombrics! Aridius Tranchemain est là! cria l'humain en réveillant le barde assoupi.
- Je suis votre supérieur ici, et vous n'avez pas de bol d'être tombés à la Tour-Mohrg. En ces lieux je sais tout, je vois tout, je suis tout! Si vous m'obéissez, vous n'aurez pas de soucis, mais ça ne suffira pas.
Que je sois clair, on vous envoie ici pour deux raisons. Un, parce que vous n'êtes d'aucune utilité ailleurs! Deux, pour me faire perdre mon temps!

Il pointa du doigt Dzahim, puis Maesark.
- Toi, le blafard! Viens avec moi, et le monstre aussi. Osbern, prend les trois autres et fais les suer!


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Plus marqué par les cicatrices que par l'âge, le visage de cet homme inquiète. Tout en lui semble dégager une impression de brutalité mal contenue.


Le barde et le barbare suivirent donc Aridius jusqu'à la salle de repos qu'ils avaient traversée pour rejoindre leur cellule.
Là, le zhentien se retourna pour les dévisager. Il caressa du dos de sa main gantée le visage de Dzahim.

- Un double de ton ordre de mission m'est arrivé tout à l'heure, mon bonhomme. T'es peut-être moins bête que les autres limaces.
Vous allez faire équipe tous les deux. Un monstre et un marchand, y'aura pas plus ridicule. Et ce sera assez bien pour ce que j'attends de vous. Vous n'avez rien contre la torture, dites-moi?


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écrit le : Dimanche 29 Novembre 2009 à 21h00 par Jebeddo
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e Thayen ne retint pas une légère moue au geste d'Aridius, mais sourit de satisfaction au compliment. Il avait bien fait de modifier quelque peut l'ordre de mission. Peut être cela lui donnerait-il quelqu'avantage. En outre le marchand était plus que soulagé de ne pas être en compagnie de son esclave, au moins ainsi, il pouvait se permettre quelques comportement plus soumis. A ses yeux, Aridius était l'équivalent d'un mage rouge de Thay a une nuance près. S'il lui devait certes obéissance, et si son objectif était en effet de s'arranger pour ne plus être sous son pouvoir, voir de l'abattre tout du moins dans son autorité. Aridius n'était néanmoins a ses yeux qu'un barbare, et la comparaison s'arrêtait là avec les mage rouge, il ne cherchait pas à le tuer non, l'homme pouvait lui être utile. Il s'agissait de trouver son appui, ou de partir la tête haute. Rien de plus.

Mais pour le moment, c'était lui le serviteur, on ne grimpe pas les échelons d'un claquement de doigts. Toutefois, la question de la torture l'arrêta dans ses réflexions mégalomaniaques. Haussant les épaules il répondit.


- Tout dépend de vos méthodes, de la personne et de vos raisons. Je viens d'une contrée cultivée, raffinée. Nous préférons rompre l'esprit, à l'aide du corps si besoin certes mais toujours uniquement lorsque c'est nécessaire. Mais je crois qu'il n'es pas besoin d'expliquer tout cela à une personne telle que vous. Aussi, je me plie à vos exigences.


Intérieurement Dzahim soupçonnait Aridius Tranchemain d'avoir besoin de quelqu'un capable de rompre l'esprit d'une personne, autrement dit lui, et d'un autre, capable de terroriser par sa simple présence et de porter des coups redoutable, autrement dit Maesark. Si le Thayen n'appréciait pas particulièrement la torture, qu'il jugeait non civilisée, une gangrène décadente qui frappait encore thay par la faute des mages rouges, il n'avait rien contre s'exercer à forcer les secret d'un autre si celui-ci était coupable. D'autant plus si celui lui permet de réussir brillamment sa mission. Toutefois le Thayen commençait à se préparer intérieurement à une telle épreuve. Il soupçonnais les Zhents capable d'atrocité qui le remuerais lui aussi certainement, et contre lesquelles son esprit se refuserais d'obéir. Pour autant, il se devait de bien paraître, un refus lui semblait suicidaire, ou tout du moins discriminant à son encontre. Aussi, c'est guidé par sa seule ambition qu'il accepta, bien qu'un peu d'appréhension ainsi qu'une pointe de remord se manifesta en lui intérieurement.



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écrit le : Lundi 30 Novembre 2009 à 19h37 par Maesark
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Mais pourquoi?! Pourquoi l'avait on associé à cet homme, ce marchand, avec qui des tensions étaient apparues dès les premiers instants? C'était un choix qui pourrait s'avérer très risqué...

On proposait donc au grand-vert une séance de torture, ou tout du moins était-ce qu'il avait compris. Après les vrais combats, la torture était son acte préféré. Les cris étaient pour lui une musique... Quand certains écoutaient les bardes jouer de leur luth, de leur lyre ou simplement chanter, lui préférait se délecter d'une symphonie de cris. Maesark s'était d'ailleur déjà adonné aux plaisirs d'un concours de torture, il y a de cela assez longtemps. Le but était simplement de torturer physiquement ou bien par la peur le plus efficacement et le plus finement possible, afin d'obtenir le cri le plus strident ou puissant. Toute la délicatesse de la chose résidait dans le fait que si l'on torturait un peu trop fort ou trop subitement un sujet, il finissait généralement par s'évanouir, et alors le concours était généralement perdu. Une bonne torture était un peu comme un acte sexuel: il fallait savoir monter en intensité sans pour autant rompre le rythme ou aller trop vite, sans quoi tout s'arrêtait...
Lors de ce concours, le barbare avait perdu. Il s'était opposé à un bourreau de profession, et ce dernier maîtrisait son art à la perfection. C'était lors de ce "jeu" que le demi-orque avait apprit une petite finesse: les éclats de bois sous les ongles. Un délice...


Alors qu'il se remémorait avec un frémissement ces heures de bonheur, il revint parmi les autres. Aridius lui proposait un travail de torture? C'était parfait, il lui montrerait ce dont il était capable.

-Ouais, bien sûr que j'aime la torture! Alors, j'dois m'occupper de qui? Vous voulez une façon particulière où j'y vais comme je le sent?



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écrit le : Dimanche 13 Décembre 2009 à 17h46 par Esvele
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Dzahim, Maesark

Un sourire en coin naquit soudain sur les lèvres d'Aridius qui contempla d'un oeil brillant ses deux recrues. Au moins on n'avait pas refilé au capitaine des éléments totalement inutiles.
Il reprit sa mine sèche avant de reprendre.

- Peu importe la façon, seul le résultat compte.
C'est une affaire relativement pressante, et je ne tiens pas à me salir les mains.
Le gaillard que vous allez cuisiner a été pris il y a deux nuits avec des documents qu'il avait dérobé ici, à la Tour-Mohrg et dont le contenu ne vous regarde pas plus que lui. Ce que je veux savoir est simple: à qui comptait-il les remettre? Les vermines dans son genre ne travaillent pas seuls.
Je veux un nom, vous m'entendez? Je veux un nom!


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Plus marqué par les cicatrices que par l'âge, le visage de cet homme inquiète. Tout en lui semble dégager une impression de brutalité mal contenue.

Aridius frappa du poing sur l'une des tables de la salle de repos. Une choppe se renversa, déversant un fond de liquide jaunâtre - qu'il était difficile de comparer à de la bière mais qui en était cependant probablement - qui fut rapidement absorbé par les fissures du meuble rustique.
- Venez! ordonna l'officier tout en repartant vers la porte qui menait au couloir du dortoir.
Celle-ci s'ouvrit au même instant sur Osbern précédant Yriel, Enmorien ainsi que Nejdec qui lança un regard à son maître en le croisant.
L'illuskien n'échangea pas un mot avec son supérieur et escorta les trois aventuriers jusqu'au rez-de-chaussée.

Aridius Tranchemain guida de son côté le "blafard" et le "monstre" le long du couloir, passant devant leur cellule-dortoir pour finalement s'arrêter devant la porte de bois d'où étaient provenus les cris étouffés qu'avait entendu le demi-orque auparavant.

- Une fois que j'aurai ce nom, déclara à voix basse le zhent en posant sa main sur la poignée de la porte, je ne veux plus voir ce parasite, débarrassez-vous en!

Il allait ouvrir lorsqu'il s'interrompit et regarda tour à tour Dzahim et Maesark.
- Et je vous conseille d'être efficace! Ou bien c'est vous qui disparaitrez!


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Il abaissa la poignée et poussa la porte qui s'ouvrit dans un grincement sur une salle à la lumière tamisée qui, si les deux aventuriers n'avaient pas été,d'une façon d'une autre déjà soumis à un tel spectacle, aurait pu être née de leurs cauchemars.
Une gigantesque vierge de fer, fameux cercueil métallique et clouté, attirait le regard, reflétant la lueur des deux uniques torches de la pièce. Sur des établis reposaient des objets variés tels que des brodequins, des poires d'angoisse ainsi qu'une horrible collection de pinces de toutes sortes et de tous formats. A côté d'un chevalet étaient disposés des planches de bois, des marteaux et d'autres outils aux usages qu'il fallait mieux ne pas imaginer. Un seau d'eau rougie semblait la seule marque d'hygiène dans cette salle qui empestait le sang et la sueur.

Deux personnages étaient présents, dont le rôle était aisé à deviner. Ligoté sur une chaise, le visage tuméfié et partiellement ensanglanté, reposait un demi-elfe qui ne fit pas un geste à l'arrivée des trois hommes. Si son habit était déchiré en maints endroits, on pouvait encore voir qu'il s'agissait d'un uniforme de soldat zhent.
L'autre, également un soldat du Réseau Noir, se tenait adossé à un mur. Il sortit à un signe d'Aridius.
Ce dernier sortit à son tour, non sans murmure une dernière phrase aux bourreaux improvisés.

- Faites ce que vous voulez, mais faites-le vite et bien.



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écrit le : Dimanche 13 Décembre 2009 à 18h40 par Jebeddo
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zahim était à la fois satisfait, et dérouté. Satisfait, car le contexte effrayait déjà suffisamment en lui même pour qu'une personne soit assez rapide pour faire parler un coeur inquiet. Dérouté, car il n'avait jamais mit les pieds dans une vraie salle de torture. Les esclavagistes oeuvraient certes quelque fois à l'aide de cette méthode, mais jamais de manière dangereuse pour le futur esclave. Il s'agissait de le rendre docile, pas lui faire avouer ses secret. L'humain regarda son comparse. Et pris la parole, et ainsi manifestait sa décision de donner les directives.

- Bien, je propose une mise en condition. Maesark, tu t'occupe de lui pendant quelques minutes, nous poserons les question plus tard. Peut importe pour le moment qu'il dise quelque chose ou non. Je lui poserais les question après, s'il n'a rien dit jusque là. Satisfait ton appétit de douleur Maesark, mais ne le fatigue pas trop.

L'arbitraire, rien de mieux pour effrayer quelqu'un. Si l'on est capable des pire torture de manière arbitraire et lorsqu'il n'y a pas d'enjeu, que cela devient-il s'il y en a un. Voilà ce qui devait émerger dans l'esprit du demi-elfe. L'angoisse de la douleur devait supplanter la douleur. Car c'est cela qui le ferait parler. Pour le moment, il misait surtout sur le fait que le semi Orc maitrisait son affaire comme il l'affirmait. Lui se contenterais d'observer quels tortures étaient les plus efficace, pour les lui rappeler. De déchiffrer les doutes et les hésitations, pour interrompre Maesark au bon moment. Et poser les questions quand l'esprit sera le plus malléable.

Il restait aussi a espérer que Maesark comprenne bien l'intention de Dzahim, et lui obéisse devant la victime. Sinon tout serai gâché invariablement.



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écrit le : Lundi 14 Décembre 2009 à 19h50 par Maesark
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La victime était devant lui. Un demi-elfe. Et pour Maesark, que sa victime eut été demi-elfe,elfe, ou même simplement un être humain aux oreilles vaguement pointues et au visage fin, cela ne changeait rien: tous ces types de personnes étaient des elfes à ses yeux. Les Elfes étaient ses proies naturelles; il ne pouvait s'empêcher d'éprouver plus de satisfaction à tuer un elfe qu'à tuer toute autre créature vivante.

Cependant, cette fois ci, il ne faudrait pas tuer. Il faudrait délier une langue. Torturer. Ce serait à la fois simple et extrêmement éprouvant pour ses nerfs. Un Elfe à sa merci, mais un Elfe à garder en vie.


¤Mmm... En v'là un qui se souviendra qu'y faut s'méfier des orques!¤

Dzahim avait commencé à lui parler dès qu'ils étaient entrés dans la salle de torture, mais il avait, dès le premier instant, ignoré ses propos. Aridius avait été clair, et Maesark, étrangement, brûlait de respecter les ordres de son "dirigeant" à la lettre. Il était là pour torturer. Il torturerait donc.

Il s'approcha d'abord d'un pas lent mais guilleret et badin de la chaise du demi-oreilles pointues. Il se pencha jusqu'à ce que leurs nezs se touchent. Il lui décocha un magnifique sourire de ses crocs jaunes, et lui donna un beau coup de boule en guise d'entrée en matière. Les subtilités viendraient ensuite.


Le coup fit craquer le nez du demi-elfe, qui prit un angle étrange et se mit à saigner. En même temps, la force de l'impact fit basculer la chaise en arrière et le demi-elfe se retrouva sur le dos.

Le demi-orque, du même pas que précédemment, contourna la chaise, fixa droit dans les yeux sa victime, descendit un peu son pantalon puis urina sur le visage crasseux et ensanglanté du torturé. C'était la deuxième phase de mise en conditions psychologiques: l'humiliation, la première étant l'établissement d'un rapport de force direct.


-Jusqu'à maintenant, p'tit, c'était pour que tu comprennes à qui t'as affaire. Maintenant, ça va être bien plus drôle. (Il lui lança un nouveau sourire)Tu vois tout ce beau matériel autour de toi? Et bien je vais pas m'en servir pour toi. Non non non, ce s'rait trop classique, et je m'amuserais pas du tout. Pour toi, aujourd'hui, ce sera torture à la dague ainsi qu'à mains nues! Je commence par quoi? Tes extrêmités? Mains? Pieds? Ou alors tu préfères la langue, les oreilles ou les yeux? Moui, les oreilles, c'est parfait pour commencer.

Se saisissant d'une dague, le barbare trancha, dans un mouvement lent et saccadé, le haut de l'oreille droite du demi-elfe, puis le haut de son oreille gauche.

-J'ai jamais compris pourquoi vous aviez toujours des oreilles aussi grandes... Tu es bien demi-humain aussi, non? Et bien maintenant, t'as des oreilles totalement humaines, abruti! Tu vois, tes morceaux d'oreilles? Et bien je vais les garder bien précieusement pour m'en faire un collier, ça servira d'exemple aux gens de ton espèce! Et j'rajouterai des p'tits bouts autant que possible... Alors, maintenant, on passe à quoi?

Au même instant, Maesark eu un flash de sa torture favorite, celle des éclats de bois sous les ongles. Il eut envie d'essayer une variante...

-Un p'tit doigt pour toi, un p'tit doigt pour moi, un p'tit doigt pour Dzahim, un autre pour Aridius...

Tout en chantant sa "comptine", Maesark arrachait tous les ongles de mains et de pieds de sa victime, en les décollant en passant sa lame sous les ongles. La scène n'était pas particulièrement sanglante, mais la douleur pour la victime devait être atroce...

Une fois qu'il en eu fini avec les ongles, il décida de passer à une autre partie du corps. Il fallait mieux laisser cette zone "tranquille" afin que les nerfs se reposent, pour qu'ils puissent sentir totalement les prochaines gâteries que Maesark ne manquerait pas de leur apporter.


Il s'apprêtait à couper les tendons d'Achille du demi-elfe lorsque le barbare se souvint qu'il fallait le laisser en en vie. Il se redressa donc, lui cracha au visage et lui lança un "A tout à l'heure" digne des plus mauvais présages avant de reculer de quelques pas pour laisser place à Dzahim. De toutes façons, la partie "interrogatoire de la torture n'avait jamais plût au verdâtre.



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