Phélès, cet ami qui vous veut du bien, Les caprice de la Dame de la Destinée

Quelques part sur l'Île Verte

Dans une clairière où butinaient des papillons aux mille couleurs, entourée de chênes vénérables, se tenait une belle elfe de la lune au noble maintien et au port royal. Elle portait une élégante robe de soie gris tourterelle, la couleur du deuil chez les elfes, couleur qu’elle portait continuellement depuis un demi-siècle maintenant. Assise sur une souche moussue, elle contemplait avec un plaisir toujours renouvellé la nature s’éveiller tout autour d’elle. Soudain, un petit carillon invisible tinta à son oreille et elle leva une main délicate, pour permettre à l’Ar’Tel’Quess qui venait de mettre un genou à terre de se relever. Ce dernier obtempéra.

- Ma reine…

Le regard azuré et moucheté d'or de l’elfe de la lune avaient vu naître et mourir de nombreux siècles et quand elle posa son regard sur Adwaremond Mistrivvin, ce dernier sentit son cœur s’étreindre d’une émotion toute particulière, qui au fil des années, n’avait en rien diminué, loin de là. Elle prit la parole d’une voix infiniment mélodieuse.

- Une nouvelle fois Adwaremond, je vais avoir besoin de tes services. Es-tu prêts de nouveau à me servir.

La main gauche sur sa poitrine, l’elfe doré s’inclina.

Adwaremond Mistrivvin

- Nul besoin de me le demander ma reine. J’ai voué mon existence à votre personne, ordonnez et j’obeirai. -------------------- Grand et raide, Adwaremond Mistrivvin ne respire pas d eprime abord une joie de vie débordante, c'est certain. Un visage austère aux reflets cuivrés et aux traits anguleux, un regard couleur de rayons de lune, qui, lorsqu'il se pose sur vous, vous met immédiatement mal à l'aise. Bref, cet Ana-Sic-Silistri est peu communicatif mais outre une foi inébranlabrable envers le Premier de la Seldarine, il demeure un fidèle serviteur de la reine Amlaruil Fleur-de-Lune pour qui il voue une admiration sans borne.

La clairière qui baignait d’une énergie surnaturelle bénie par la Seldarine sembla vibrer un court instant puis les trilles des oiseaux et des insectes reprirent de plus belle.

- Alors qu’il en soit ainsi, Eternelle-Rencontre n’est plus une inviolable, tu le sais ; le dernier espoir de refuge des elfes suscitent aujourd’hui les pires convoitises et cela est loin d’être terminé. Mais ceux qui pensent que le crépuscule des elfes à sonné ne se réjouissent pas trop vite. Cela serait nous méconnaître.

Et Adwaremond Mistrivvin laissa sa souveraine bien aimée lui fait part de ce qu’elle attendait de lui durant de longues minutes. Dans son esprit, parmi d’autres noms, les noms de Turlang, d’Isorìon Sil-Amanièl, Earlann, Eldreth Veluuthra tourbillonnèrent dans son esprit….

Cependant, à Lunargent






16 Eleinte 1372

Lieu : Cité de Lunargent.
Temps : 15°, légère brise.
Moment : Début d’après-midi.

MJ
Narration : Phélès

'automne avait fait son apparition sur les Marches d’Argents, les jours raccourcissaient à vue d’œil, et les températures se refroidissaient. Partout ? Pas exactement, Lunargent était un lieu à part. Bénéficiant d’un mythal protecteur, le cité des Art et du Savoir profitait de températures clémentes presque printanières, ce qui ne manquait pas d’étonner le voyageur de passage qui foulait pour la première fois le sol lunargentin. Il fallait dire que la cité était un véritable spectacle pour les yeux, un mélange subtil d'arbres anciens et de tours dressées aux lignes architecturales qui n’étaient pas sans rappelées l’art elfique. Des multitudes de jardins, de bosquets embellissaient les quartiers et les demeures des riches comme des moins riches. Il faisait bon vivre à Lunargent et cela se savait.

Une grande silhouette venait de s’engager rue brillécu à Rivenord, et marchait de bon pas sur le trottoir de rue pavées, ombragées par des saules céruléens. Il était difficile de savoir si l’aspect luxuriant de la cité et de ses nombreuses zones boisées était susceptible d’être appréciés par cet homme. Mais était-il là pour apprécier les joies du paysage ? Plusieurs semaines s’étaient écoulées depuis qu’il avait rejoint la surface. Séparé de son groupe avec lequel il avait vécu de palpitantes aventures, l’humain avait été contre toute attente transporté par magie dans un lieu qu’il ne connaissait que trop bien, le Manoir des Ombres situé à Arrabar la magnifique.

Et la vérité éclata. La maîtresse de l’Amasstarte exigeait de ses serviteurs des résultats et l’exemple devait être donné par ses officiers. Phélès ne devait pas l’ignorer. Il avait échoué, telle était la décision de Myel-Elina et cette dernière, impassible, avait contraint le jeune humain à un isolement de quinze jours dans les geôles du manoir ou jour et nuit il avait souffert des affres de la faim et du sommeil. On lui avait évité la torture, preuve de la magnanimité de sa guildmestre, pour le consoler on lui avait fait savoir qu’Hagnar avait elle aussi échouée dans sa mission. C’était une consolation comme une autre mais au moins, s’il devait connaître la disgrâce, il ne la connaîtrait pas seul.

Il était sortit de son cachot, il avait vu avec surprise la flamboyante Myel-Elina s’enquérir de son état physique et psychologique. Pire, sur ses ordres, on avait prit soin de lui. Des masseuses Yuan-ti s’étaient occupées de son corps avec attention tandis qu’il avait pu goûter aux plaisirs des mets les plus raffinés du Bief du Vilhon. Requinqué, Myel-Elina, la Conteuse des Neufs Enfers et le Guildmestre de l’Amasstarte lui octroya une courte audience ou elle laissa une de ses fidèles servantes lui expliquer ce qu’elle attendait de lui.

Merrilmerry

- Phélès, tu vas repartir pour les Marches d’Argent, prendre contact avec Ekédy Mythrellíaa, un marchand qui se dit sembien mais dont le sang est plus thayen qu’autre chose. Tu te rendras dans la cité de Lunargent, au Parchemin Radieux, où le 16 Eleinte prochain, cet homme t’attendra et fera appel à tes talents et tes compétences. Sache que notre maîtresse te permet de conclure un contrat en notre nom, un grand honneur qui t’est octroyé. Ton échec doit être effacé par un succès éclatant. Nous te ferons parvenir d’autres instructions une fois sur place. -------------------- Cette guérisseuse gnome vous adresse un très large sourire, les yeux pétillants. La joie et la bonne humeur lisibles sur son visage vous écartent un moment de vos propres soucis. Ses robes aux tons bleutés sont maintenus par un tablier jadis blanc, aujourd'hui tâché de nombreuses traces multicolores. Lorsqu'elle vient vous rejoindre, le son de ses bottes talonnées résonne agréablement dans votre esprit.

Voilà pourquoi aujourd’hui Phélès se trouvait à Lunargent et qu’il s’arrêta enfin devant le Parchemin Radieux. Quand il arriva devant les marches de pierres désagrégées de cet étroit et long établissement qui menaient à une porte en bois circulaire bleu roi, ornées de nombreux et complexes symboles argentés absurdes à l’allure de runes.

ans les rues de Lunargent, le barde était partagé entre deux opinions contradictoires. Une partie de lui s’extasiait devant la luxuriance et l’exotisme des lieux, l’autre influencée par son appartenance à l’Amasstarte aurait qualifié ce paysage de mièvre. Néanmoins, il souriait tout en arpentant la ville. Ainsi sa maîtresse, bien qu’elle l’ait envoyé au mitard, le connaissait bien. Elle savait qu’il serait dans son élément ici comme le témoignait sa maîtrise aussi bien de l’elfe que du sylvestre.

D’ailleurs Phélès n’en voulait pas tant que ça à sa supérieure pour le traitement qu’elle lui avait infligé. Il avait échoué après tout, mais la principale raison de son pardon était l’adage qui aime bien châtie bien. En le faisant souffrir d’inanition, Myel avait donc affiné la silhouette du saltimbanque mais elle lui avait aussi prouvé son affection. Bien qu’il ne fut amoureux de la conteuse des neufs enfers, il appréciait les témoignages de tendresse que les femmes de sa qualité pouvait lui faire.

Néanmoins les supplices qu’il avait enduré, même s’ils étaient tant de signes d’affection, avait été suffisamment désagréables pour qu’il ne les réclames pas de nouveau. Il lui fallait réussir, il n’avait pas le choix. Il avait échappé aux instruments de torture de peu mais il savait que la bonté et la compassion de sa maitresse avait des limites.

Arrivant à destination, il grimaça brièvement en voyant les ornements de l’échoppe dans la quelle il devait se rendre. Ce genre d’écrits ne présageait rien de bon et il les craignait relativement bien qu’il n’ait pas subit les affres des runes illithids en Outreterre. Il poussa malgré tout la porte en pensant que les symboles n’étaient que purement décoratifs car faire mourir les clients était décidément un acte anti-commercial. Après avoir dégluti, il passa le seuil du magasin. Il entrait de nouveau en scène, endroit qu’il avait quitté depuis trop longtemps. Il lui fallait revêtir son sempiternel masque plein de confiance et de suffisance. Une fois fait, il s’avança vers son interlocuteur désigné.

MJ
Narration : Phélès

e barbe poussa la porte, qui s’ouvrit sur un hall carré couvert de boiseries s’attendant à trouver derrière un homme replet, comme on le lui avait fait la description. Mais non, force était de constater qu’il était seul, enfin presque seul. Le regard de l’agent de l'Amasstarte détailla rapidement ce qui l’entourait, le sol était recouvert en bois de genévrier sculpté d’arabesques complexes tandis que l´intérieur des murs, lui aussi en partie lambrissé, comportait deux panneaux de vitraux multicolores parfaitement symétriques, baignant l’intérieur d’une douce lumière. L’espace était plutôt réduit, pas plus de deux toises de long et pouvait à peine contenir deux personnes côte à côte. Un banc glissé contre un des murs permettait aux clients de patienter mais faisait fi de toute confidentialité.

Phéles s’avança jusqu’à un comptoir derrière lequel trônait des étagères pleines de rouleaux de parchemin, d’ouvrages en cuir ou de potions en tout genre. D’évidence, les thaumaturges devaient trouver en ce lieu tout leur bonheur. Il manqua de sursauter quand un volatile se percha sur le comptoir. Il s’agissait d’un corbeau d’une belle taille qui aile déployées laissant voir son magnifique plumage d’un beau noir noir lustré, irisé de violet. Il croassa, dardant sur le jeune homme un regard écarlate dérangeant. Il croassa de nouveau, plus fort.

- Serait-ce la présence d’un client de dernière minute mon bon Villynk qui te pousse à hausser le ton ? Prononça une voix mélodieuse incontestablement féminine jusqu’à sa propriétaire apparaisse derrière le comptoir, son regard lumineux s’arrêta sur le barde tandis qu’elle posait une main délicate sur le corbeau, l’invitant silencieusement à rejoindre perchoir situé juste au dessus du comptoir.

Son visage mince, ses traits délicats lui conféraient un air aristocratique. Vêtue d’une capeline à capuche, cette jeune femme d’évidence se préparait à quitter les lieux et pourtant, elle accueillit Phélès avec un grand sourire.

Xara Thantlor

- Messire, Messire, vous avez bien de la chance. Quelques minutes plus tard et vous auriez trouvé porte close ! Mystra semble vous sourire assurément ! Je vous souhaite la bienvenue en mon modeste établissement, alors que puis-je faire pour vous ? -------------------- La propriétaire du Parchemin Radieux, à Lunargent, est une commerçante au caractère affirmé qui ne s'en laisse pas compter. Mais ne vous fiez pas à son pétillant et sautillant regard vert et son visage d'ange encadré par une magnifique chevelure rousse, car Xara est aussi une aventurière confirmée, mercenaire patenté et une exploratrice dynamique. Elle pourrait bien vous surprendre.

Pendant ce temps les prunelles du corbeau restaient fixées sur le nouveau venu.

andis qu’il avançait dans l’échoppe exigüe, le barde ne put s’empêcher d’être soulagé de ne pas avoir été oblitéré dans une gerbe de flammes. Après tout, on ne savait jamais ce sur quoi l’on pouvait tomber - ou plutôt ce qui pouvait nous tomber dessus - lorsque l’on entrait dans un magasin qui avait attrait à la magie. Affichant un sourire satisfait, il détailla le décor qui l’entourait. Même si l’agencement des lieux était splendide au niveau des couleurs et des différentes arabesques, le saltimbanque des ombres ne pouvait être que déçu par l’absence d’asymétrie. Il aimait les choses relativement tordues et qui dérangeaient parfois, à l’instar de son esprit alambiqué et perverti par le poison de l’Amasstarte.

S’il avait réussi sa précédente mission, plutôt que déchouer lamentablement et d’avoir été envoyé au mitard comme le dernier des malpropres il aurait surement eut les poches remplies de diverses pierreries ou autres pièces d’or, ce qui l’aurait surement poussé à acheter l’une des différentes mixtures entreposées dans l’établissement. Mais les choses étaient telles qu’il lui fallait économiser au mieux son argent s’il voulait continuer à vivre dans un confort relatif. Ainsi il ne s’intéressa point aux effets magiques des différentes substances, bien que son regard se promena d’une fiole à l’autre. D’autant que si le tenancier avait à voir avec l’Amasstarte, il ne serait surement pas à même de lui fournir ce qu’il cherchait secrètement : un antidote définitif au poison qui coulait dans ses veines.

Cette quête, il ne la prenait pas encore au sérieux, mais il faudrait qu’il trouve une solution au cas où il échouait à nouveau, car la chose lui serait surement fatale. Phélès pensait que sa destinée n’était pas faite pour se terminer pitoyablement à cause d’une nouvelle erreur, d’autant que la cause de son échec n’était due qu’à un caprice divin, ou quelque chose s’en rapprochant. Après tout si sa beauté était quasi-divine, il n’en demeurait pas moins un homme sur certains aspects. Ainsi, la maxime « l’erreur est humaine » pouvait aussi s’appliquer à son cas. N’est ce pas ?

Son envie de s’affranchir de la guilde avait germé dans son esprit alors qu’il souffrait d’inanition, car même si le régime forcé lui avait fait perdre le poids qu’il jugeait avoir en trop, la chose n’avait pas été une plaisir non plus. Il justifiait ses pensées déloyales à cause de la souffrance qu’il avait endurée et il se voilait encore la face en pensant que cela n’avait été qu’un égarement pendant un moment de faiblesse, qu’il était toujours loyal à la belle mais démoniaque conteuse des neufs enfers. D’autant que sa promotion au titre de gantelet de sang l’avait brossé dans le sens du poil. Ainsi il n’eut même pas conscience en parcourant d’un œil distrait l’étalage qu’il cherchait quelque chose qui pourrait lui redonner sa liberté. Il avait envisagé, lorsqu’il était dans sa prison, à subtiliser la formule de l’antidote à Sarawak, bien qu’il doute que celui-ci ne l’ait en sa possession, pour qu’il puisse le synthétiser lui-même, mais il doutait que cette solution était viable. Les différents composants devaient être extrêmement rares et donc extrêmement chers.

Le croassement d’un corbeau le ramena à la réalité. Le saltimbanque plongea son regard dans les yeux du volatile avant de les tourner vers l’endroit d’où la voix féminine lui était parvenue. Il était curieux de mettre un visage sur la voix mélodieuse qu’il avait entendu et fut un brun déçus par ce qu’il découvrit. Même si elle était dotée d’un regard particulièrement enivrant, le reste de son visage, quoi qu’appréciables dans son ensemble, ne lui conféraient pas une beauté sans nom.

Troublé de ne pas trouver l’homme dont lui avait parlé Merrilmerry le barde songea un instant à sortir de l’échoppe pour voir vérifier le nom de l’enseigne. Il allait même jusqu'à penser demander s’il était au bon endroit, mais il se ravisa. Après tout, il avait vérifié maintes et maintes fois le nom de l’échoppe, il n’y avait aucun doute possible. Pourquoi alors était-ce une femme qui l’avait accueilli ? Peut être que cet Ekédy Mythrellíaa était doué pour la magie et savait changer d’apparence, à moins qu’il soit le supérieur de cette donzelle, ou bien même que ce marchand n’était pas le tenancier de l’établissement, qu’il était simplement un habitué ou un client lambda.

Le barde doutait cependant sur le bien fondé de révéler le nom de la personne qu’il cherchait de but en blanc à son interlocutrice. Peut être que le marchand avait eut un imprévu ou bien des problèmes avec la justice de la ville - ce qui était relativement la même chose dans l’esprit du barde - et qu’il n’avait put se présenter ici. Aussi il essaya d’aborder le sujet d’une façon plutôt simple.

- Modeste, vous trouvez ? J’ai plutôt l’impression que malgré la taille plutôt restreinte de votre magasin, je pourrais y trouver monts et merveilles. Phélès était parfaitement conscient de la platitude de ses propos, mais il se devait de complimenter son interlocutrice, ne serait-ce que par les usages et la politesse. Il poursuivit son discours à force de grand sourire et d’œillades dignes du plus parfait des gentilshommes. "Je ne suis pas ce que l’on pourrait qualifier de client. Pour être franc, le barde utilisa le ton de la confidence, on m’a donné rendez vous ici. Je pensais y trouver un homme désireux de louer mes compétences. Peut être suis-je en retard ? Peut-être le connaissez-vous ? C’est un sembien d’après ce que l’on m’a dit... Cela vous dit-il quelque chose ?"

MJ
Narration : Phélès

n sembien dites-vous avec lequel vous aviez-rendez-vous ici?dit-elle en lançant au barde un regard étrange. " vous parlez d'une coincidence, vraiment, qu'hier en fin de matinée, un marchand sembien m'a justement rendu visite , un homme charmant soit dit en passant avec qui j'étais en affaire, un homme à la parole facile comme tous les sembiens me direz-vous!

Elle esquissa un petit sourire avant de prendre brusquement un air affecté.

Xara Thantlor

- Mais hélas, trois fois hélas, quand il a quitté mon établissement, il y a eu ce malheureux accident à deux rues d'ici.Enfin accident, le mot n'est guère approprié! Il faut dire que le pauvre homme a été victime d'un vol à la tire qui à mal tourné. Il a voulu résiter, mal lui en prit! Il a perdu l'équilibre et à fait une chute mortelle...nous sommes peu de choses vraiment... -------------------- La propriétaire du Parchemin Radieux, à Lunargent, est une commerçante au caractère affirmé qui ne s'en laisse pas compter. Mais ne vous fiez pas à son pétillant et sautillant regard vert et son visage d'ange encadré par une magnifique chevelure rousse, car Xara est aussi une aventurière confirmée, mercenaire patenté et une exploratrice dynamique. Elle pourrait bien vous surprendre.

Elle se pencha vers le barde et cette fois adopta le ton de la confidence.

- C'est tout de même malheureux, la fin de ce brave Ekédy si brusque, alors que lui et moi allions faire de nouveau affaire.... vraiment dommage....

orsqu’il apprit la mort d’Ekédy, il naquit sur le visage du barde le même sourire qu’arbora Xara avant de lui révéler la disparition de se dernier. Ce dernier s’effaça lui aussi, pour place à une expression de circonstance, lorsque l’on parle entre gens bien de la disparition fortuite de personnes que l’on est censé apprécier.

¤ Coïncidences entre son départ de ta boutique et sa mort ? J’en doute ! ¤

- Comme on le dit, se sont souvent les meilleurs d’entre nous qui partent en premier. En prononçant la phrase ô combien cliché, le barde, habitué à des rôles de composition failli malgré tout éclater de rire. "L’infortune c’est abattu sur lui, comble pour un marchand. Et même si sa disparition impromptue ¤ mon œil ! ¤ me touche ¤ Autant que celle d’un insecte. ¤, je ne peux qu’être peiné pour mes propres affaires qui vont être avortés. Je me retrouve sans employeur à présent. A croire que j’ai fait tout ce chemin pour rien..."

Lors de la deuxième partie de son discours, la peine qui se lisait sur son visage n’était pas feinte.

- Loin de moi l’idée de vous retenir alors que vous alliez fermer, mais peut être vous a t-il parlé de moi ? Peut être même qu’il allait me confier à vos soins, espérant toucher une certaine somme en jouant l’intermédiaire. Si ça n’est pas le cas, et bien, excusez ma hardiesse, mais quel marché alliez vous conclure ? Vous voyez Madame, puisque je suis ici et que l’homme qui devait louer mes talents est mort, autant savoir si vous-même avez besoin d’un homme comme moi. Je déteste me déplacer pour rien voyez vous, alors si je peux vous être utile, dites-le moi.

Maintenant qu’il discourait avec la jeune femme, celle-ci dégageait quelque chose qu’il n’avait pas décelé au premier abord. Il avait l’impression qu’elle lui ressemblait plus qu’elle n’en avait l’air. De plus la disparition de son futur employeur ne semblait pas être accidentelle d’autant qu’elle correspondait à un procédé qu’aurait utilisé l’Amasstarte pour faire disparaître un gêneur. A tort ou à raison, il sentait qu’elle avait surement du à faire à son organisation par le passé. S’il avait tort, il s’en mordrait les doigts, à nouveau.

Se rappelant qu’il n’avait toujours pas donné son nom, il se présenta. "Au fait, vous pouvez m’appeler Phélès." Il accompagna sa présentation d’une révérence. "Je suis un expert en matière de... relations publiques." Sa dernière phrase fut accompagné d’un clin d’œil à l'attention de la jeune femme.

MJ
Narration : Phélès

’évidence, la proposition du barde éveilla un quelconque interêt chez Xara, son regard s’était éclairé l’espace d’une petite seconde, juste suffisante pour persuader le gantelet qu’il n’allait certainement pas repartir bredouille. Elle prit un air contrit, qui fut tout aussi bref.

- Voyez-vous, notre infortuné marchand avait semble-t-il une fâcheuse tendance à vouloir manger à plus d’un râtelier ce qui n’est jamais bon pour certaines affaires, vous pensez-bien !

La jeune femme fixa obstinément Phéles, le jaugeant.

Xara Thantlor

- Vous m’êtes sympathique messire Phélès ! Vraiment ! Et il se peut fort bien que nous poursuivions cette conversation en un lieu plus intime et plus propice à certaines confidences mais faudrait-il pour autant que vous puissiez m’être utile, glissa Xara avec un grand sourire avant de renchérir"pour cela, sans vouloir à mon tour me montrer d’une hardiesse folle,il faudrait que vous puissiez me faire part de vos talents et vos compétences et de cette expertise en matière de relations publiques dont vous vous targuez ?" -------------------- La propriétaire du Parchemin Radieux, à Lunargent, est une commerçante au caractère affirmé qui ne s'en laisse pas compter. Mais ne vous fiez pas à son pétillant et sautillant regard vert et son visage d'ange encadré par une magnifique chevelure rousse, car Xara est aussi une aventurière confirmée, mercenaire patenté et une exploratrice dynamique. Elle pourrait bien vous surprendre.

Xara n’avais pad répondu aux multiples interrogations du barde, ce dernier en était conscient mais tout venait à point à qui savait attendre....

emarquant un intérêt certain dans les yeux de la femme envers sa personne, le barde ne pouvait que jubiler. Las des bonnes manières, la mine qu’il fit lorsqu’elle parla de nouveau du sembien, fut froide et il accompagna d’un vague mouvement de la main indiquant son méprit pour le mort qui décidément n’avait pas su être un bon marchand, les propos qu’il prononça alors.

- C’est ce qui arrive aux imprudents qui ne savent pas dans quoi ils s’engagent. Pour jouer dans la cours des grands, il faut autre chose qu’une bourse bien remplie, si vous voulez mon avis. Mais manger à plusieurs râteliers, tant que l’on sait ou va sa loyauté – même si les autres ne le savent pas forcément – n’est pas néfaste, tant qu’on le fait habilement. C’est souvent le moyen d’obtenir des informations précieuses. Toujours est-il que lorsqu’on se montre trop avare, le contrecoup arrive souvent. Et il est en général... funeste.

Phélès n’était pas du genre patient et cette petite mascarade commençait à l’ennuyer. Heureusement qu’il avait toujours été doué dans ce qu’il entreprenait, sinon il n’aurait jamais pu embrasser la carrière de musicien itinérant qui réclamait une certaine persévérance lorsque l’on n’était pas naturellement capable. Il savait pertinemment qu’en laissant tomber une partie de son masque de noble qui se lamente sur la fin d’un quelconque marchand alors qu’il n’en a cure pouvait se révéler dangereux s’il allait trop loin. Mais ni elle ni lui ne semblaient accorder de réelle importance à la vie du disparu. Puis tant qu’il ne se révélait pas être un agent du chaos au service d’une organisation secrète malfaisante il ne serait pas en danger de mort. Il passerait pour un infâme sans cœur, ce qu’il était par moments, et peut être qu’il n’aurait pas cet emploi, simplement.

Mais après tout, l’Amasstarte ne lui avait pas demandé de contacter cette femme là. Mentalement, il réfléchi aux quantités d’antidotes dont il disposait. En aurait-il suffisamment pour finir sa mission sans heurs ? En jouant l’électron libre ne risquait-il pas une punition bien pire de la part de sa guildemestre ? De toute façon, libre à lui de refuser d’apporter son aide à la tenancière du Parchemin Radieux si jamais la proposition semblait trop éloignée des préoccupations de sa guilde dont il était maintenant officier.

Toujours est-il qu’il devait faire ses preuves à Xara s’il voulait en savoir plus. Mais il n’arrivait pas à cerner ce qu’elle attendait de lui. Voulait-elle qu’il la séduise pour lui prouver son talent, ou devait-il réussir une quelconque épreuve ? Comment lui montrer qu’il était utile autrement ? Si la jeune femme était en relation avec Myel-Elina, son simple nom suffirait à lui prouver qu’il lui serait indispensable. Mais le lancer à brule pour point pourrait lui être néfaste. Car après tout, ils ne devaient pas être la seule organisation faeruniene à fomenter ce genre de choses et en général la jalousie prévalait sur le but, même si ce dernier était commun. Peut être même que la conteuse des neufs enfers avait des ennemis mortels. Accoudé sur le comptoir, le corps nonchalamment penché vers son interlocutrice, il continua.

- Et bien... vous faire une démonstration de diplomatie dans l’état actuel des choses me semble difficile. Mais lorsqu’un musicien joue de son instrument pour vivre, il posa la main sur sa flute de pan, pendant à sa ceinture, "il doit savoir faire preuve de talents de persuasion et d’adresse pour attirer quelque piécettes dans son escarcelle... Vous jouer un morceau ne vous prouverais pas mon utilité pour autant, mais disons qu’a défaut de savoir me fondre dans la masse, vous me direz, au vu de mes vêtements, que c’est difficile," le barde saisi alors un pan de son étoffe cramoisie pour appuyer son propos, "je sais me montrer suffisamment habile avec les mots, pour ne pas éveiller l’attention, ou du moins, pas la même qu’Ekédy avant qu’il ne trouve malencontreusement la mort. Puis... Si jamais danger il y a, momentanément je sais..." Phélès se concentra, "M’éclipser !"

C’est alors qu’il disparu pour réapparaitre quelques secondes plus tard quasiment au même endroit, un sourire satisfait sur le visage. Pour sur, il avait sorti le grand jeu... Cependant, il n’avait pas révélé toutes ses cartes, loin de la. Il gardait encore quelques tours de passe-passe dans sa manche...


Phélès lance invisibilité rapide et fait un pas de placement vers la droite.

MJ
Narration : Phélès

a démonstration avait eu l’effet escompté et la tenancière du parchemin radieux, par forcément sur son familier. A vrai dire, Villynk dardait un regard inquisiteur sur le jeune barde depuis le début de la conversation

¤ Petit homme, petit homme....crois tu qu'il conviendra Xana?¤

Aucune réponse mentale ne vint de sa maîtresse. Offensé, le familier à l'apparence de corbeau émit à croassement de mécontentement alors que Xara demeura impavide et de reporter son adorable regard sur le visage du barde.

- La loyauté, voilà une chose qui à son importance quand je conclus des affaires avec d'éventuels partenaires. Croyez- le bien.

Xara eut un léger et bref sourire.

Xara Thantlor

- Je ne tiens pas à vous faire perdre un temps, un temps que je sais précieux aussi bien pour moi que pour vous messire Phelés. Je vais donc faire simple. Voyez-vous, outre mes multiples occupations, je suis une passionnées d'archéologie et d'histoire ancienne, je suis capable de dépenser beaucoup d’argent si j’estime que cela en vaille la peine et messire Ekédy le savait puisqu’il devait me fournir des documents susceptibles de m'intéresser sur d’éventuels artefacts de facture elfique. Nous avions conclut un marché, mais hélas, ce pauvre homme n’a pas jugé utile d’honorer sa part du contrat, préférant faire affaire à d’autres personnes, plus convaincantes sans aucun doute. Et en prime, il n'a pas eu la délicatesse de me rendre mon argent. -------------------- La propriétaire du Parchemin Radieux, à Lunargent, est une commerçante au caractère affirmé qui ne s'en laisse pas compter. Mais ne vous fiez pas à son pétillant et sautillant regard vert et son visage d'ange encadré par une magnifique chevelure rousse, car Xara est aussi une aventurière confirmée, mercenaire patenté et une exploratrice dynamique. Elle pourrait bien vous surprendre.

Elle eut un nouveau sourire, cette fois glacial.

- Alors Phélès, que préconisez-vous dans une telle situation ?

insi, Xara était férue d’artefacts anciens ou précieux, bien que le second s’associait souvent avec le premier. Cette révélation s’accompagna d’un sourire fugace sur le visage du barde qui s’estompa au fil de ses pensées. L’archéologie, ça le connaissait après tout. Sa première mission au sein de l’Amasstarte n’avait été que la recherche de l’amulette de Xanthen. Cet objet qui avait coloré la peau de Luciole lorsqu’il l’avait enfilé autour du cou. Cependant même s’il l’avait vu de ses yeux, même s’il l’avait frôlée de ses doigts, il n’avait pu la ramener dans le manoir d’Arrabar et c’est du mitard qu’il avait écopé. Etait-il prêt à ce lancer dans se genre d’aventure ?

D’autant que la suite des propos de la tenancière du Parchemin Radieux n’était pas des plus rassurantes. Ekédy c’était associé à d’autres personnes, doublant au passage Xara qui lui avait fait - plus ou moins directement - payer de sa vie sa trahison. Mais après tout, Phélès devait rencontrer ce pseudo sembien au départ, et se dernier n’était plus parce qu’il avait fricoté avec d’autres puissances. Les quelles étaient-elles ? Le saltimbanque sentait que quelque chose ne tournait pas rond et que s’il faisait un faux pas, sa vie, à lui aussi, pourrait se terminer au détour d’une ruelle. Il aurait aimé questionner la magicienne sur ce qu’elle avait apprit avant d’occire le marchand, mais faire preuve de curiosité en ce moment pouvait être malvenu et de fait ruiner ses chances d’être recruté pour la mission ou même de survie.

Il marchait sur des œufs et il le savait. Cependant, si Ekédy, c’était bien allié à l’Amasstarte et qu’il lui avait donné rendez-vous ici, c’était surement pour la mettre en relation avec la femme qu’il avait sous les yeux. Non ? Il haussa les épaules face à cette situation qu'il jugeait inextricable.

- Ce genre de personnes sait à quoi il doit s’attendre, lorsqu’il essaye de doubler ses clients. La mort me parait le châtiment approprié, qu’il ait été divin ou commandé de main humaine. J’espère juste qu’avant de rendre son dernier souffle, il a révélé à son agresseur le nom des personnes, ou de l’organisation, avec les quelles il avait fricoté. Les personnes dans son genre tiennent à la vie et les menacer suffit en général de leur faire révéler la plupart de leurs secrets. Du moins tant que nous ne mettons pas en danger leur intégrité physique. Car, en les privant de toute guérison possible, elles pourraient perdre espoir. Et une personne sans espoir ne révèle rien. Il fit une pause, avant de reprendre d’un ton plus léger, accompagnant sa déclaration de moulinets de la main. "Non que je sois exercé dans ce genre de choses, mais dans les bibliothèques de Darromar, dans le Téthyr, on peut trouver des écrits forts intéressants. Néanmoins, si c’est la récupération de l’artefact elfique qui vous intéresse, il faudrait déjà savoir ce qu’Ekédy savait et trouver les documents qu’il avait en sa possession qui pourraient nous guider vers l’objet convoité."