Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Le Testament de Josor, Capucine, Elianis, Madawc, Silupin, Tonja, Whÿn
écrit le : Lundi 11 Mai 2009 à 09h44 par Tonja
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a demi-orque, suante et ébouriffée, observa le marteau qu'elle tenait encore à la main. Après quelques secondes d'hésitation, elle passa finalement l'arme à sa ceinture. Non pas qu'elle lui serait utile en cas de combat. Mais elle était désormais garde du corps, et cela ne pouvait que la rendre plus impressionnante encore que de se promener une arme accessible bien visible.

¤A moins que cela ne m'attire que plus d'ennuis...¤

Avec un brin de lassitude, Tonja considéra l'orque à ses pieds, dont le regard était déjà tourné vers l'autre monde. Inutile de s'y attarder. Mais une part d'elle regrettait de ne pas avoir eu à achever son adversaire d'un violent coup destructeur. Une part qu'elle prenait soin d'ignorer, comme à son habitude... Une part qui pourtant la poussa à donner un coup de pied modérément brutal, et surtout totalement gratuit, dans le corps du mort. Voilà qui ne fit pas pour autant passer la vilaine douleur qui lui marquait encore la poitrine, mais sa rage, elle, sembla avoir été satisfaite et s'en fut aussitôt. Tonja n'était pas vraiment contente d'elle... il lui restait tant de progrès à faire pour réaliser pleinement son ki ! Peut-être avait-elle quitté son monastère trop tôt, enfin de compte.

Tandis que l'adrénaline de la bataille se dissipait, les propos de Mival ajoutèrent au sentiment de frustration de Tonja. Elle se tourna vers leur prétendu protecteur.


¤ Prêt à intervenir, hein ?¤

Suspicieuse, Tonja ne dit rien. Cet homme ne lui paraissait décidément plus aussi honnête que lors de leur première rencontre. Après tout, les deux orques avaient parfaitement su quand agir. Qui d'autre que Mival avait connaissance de ce départ qui a priori se voulait impromptu ? Était-ce pour masquer quelques forfaits qu'on les avait fait sortir en pleine nuit ? Mais quel aurait été l'intérêt de Mival de les recruter et de les former pour les voir abattre ?

La moniale tramait à toute vitesse des scénarios plus farfelus les uns que les autres, tantôt à la décharge de l'humain, tantôt en faveur de sa traitrise. De toute façon, elle était bien incapable d'y voir clair. Sans doute l'esprit analytique d'un autre magicien entrainé pourrait-il lui être utile.

Tonja jeta un coup d'oeil vers Elianis. Contrairement à son maître, il s'était montré fort brave et surtout très efficace. Elle aurait tout le temps de le féliciter plus tard, l'heure n'était pas aux palabres.

Ce n'est que lorsque Mival s'adressa à elle que Tonja remarqua la jeune Capucine. La demi-orque fronça les sourcils, tout en renouant sa queue de cheval meurtrie par la bataille. Un élément de plus à surveiller, voilà qui ne lui plaisait pas beaucoup. Et d'autant plus qu'elle était apparemment une élève de Mival de longue date. D'ailleurs, cette intrusion soudaine n'était-elle pas étrange ?

Bah, le voyage en dirait long sur son compte. De toute façon, si Tonja avait fait la promesse de protéger Elianis, il n'en était rien de cette Capucine. Laissant l'elfe prendre l'imminent départ en main, la moniale s'agenouilla et se mit à fouiller le cadavre. Peut-être y trouverait-elle quelque objets d'importances. Une missive concernant cette attaque, pourquoi pas...



Tonja fouille le cadavre de l'orque à la fronde. Si elle trouve quelque chose d'intéressant, elle tente de le cacher au regard de Mival. (Si personne ne s'en charge et que les évènements le permettent, elle s'occupe de fouiller le second dans la foulée.)



Ainsi la Main gantelée de Heaum abat Sa Justice. Ainsi mes poings s'abattent sur l'ennemi.
 
 
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écrit le : Lundi 11 Mai 2009 à 21h01 par Hannibal Caliban
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Quêteur de Chants
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Silupin fulminait en son fort intérieur.

¤ Ralmevik ! Pourquoi me font-ils loger avec ce fourbe ! ¤

S'il faillit récriminer, le barde prit finalement le parti de se taire. Refuser de loger avec l'écrivain étonnerait leurs hôtes qui poseraient des questions, auxquelles bien évidemment l'halfelin ne voudrait pas répondre. Il fallait donc en prendre son parti, et faire comme si de rien n'était.

Le barde suivit donc le dénommé Pirpinfer en silence jusqu'à sa yourte. Il jeta sur l'habitation rustique un regard critique. Mais l'intérieur fort bien aménagé et accueillant lui fit perdre ses premières réserves.

Et Silupin apprécia un autre aspect des lieux : tout était à sa taille. Lui qui devait toujours subir les pièces et leurs mobiliers démesurés, se sentait chez lui. Il fallait remonter au minuscule appartement de fonction de son père pour retrouver un tel sentiment de bien être.


¤ Mais qu'est-ce qu'il a celui là ? ¤

La colère envahit le barde en raison de l'atitude de Ralmevik qui marmonnait, visiblement indisposé d'être là. Silupin profita de l'absence de leur hôte qui venait de disparaître dans une autre pièce pour lancer sur un ton énervé :

- Qu'avez-vous ? La taille des lieux vous indisposent ? Moi, je supporte bien de vivre tout le temps dans des endroits qui sont conçus pour des gens de votre taille. Alors pour une fois, fait un effort ! Ou bien sortez ! Une nuit dehors ne devrait pas faire peur à un écrivain comme vous. Et vous pourrez l'écrire dans un de vos récit !

Si Silupin espérait se débarrasser de la désagréable présence de l'humain, sa tentative pour le faire partir avait une autre raison.

¤ Allez ! Par d'ici ! Pirpinfer va sûrement nous questionner pour savoir qui nous sommes, et ce que nous faisons ici. Et toi, l'écrivaillon, tu vas sûrement parler plus que de raison. ¤

Les pensées du barde furent interrompues par le retour de leur hôte. La vue des écuelles lui fit bien plaisir. Son estomac gronda comme pour souligner le fait qu'il n'avait pas mangé depuis fort longtemps. Mais une autre présence retint toute l'attention de Silupin.

¤ Wouhaa ! En voilà une jolie personne. ¤

Le regard de la jeune halfeline était rivé au sien. Peu habitué à une situation de ce genre, le barde sentit le rythme de son coeur s'accélérer. Confus, la voix de Pirpinfer le ramena à la réalité et lui amena du rouge aux joues, à l'instar de l'inconnue dont il découvrit le prénom : Lioda.

¤ Sa nièce ! ¤ pensa Silupin qui la suivit des yeux tandis qu'elle traversait la salle, admirant sa beauté. ¤ J'espère que je pourrai la revoir. Si cela n'était mal poli, je l'aurais bien suivi. Mais Pirpinfer n'appréciera pas. Je suis son invité. ¤

Et ce que redoutait le barde se produisit. Leur hôte leur demanda de parler de ce qui leur était arrivé. Silupin s'exprima immédiatement pour ne pas laisser le temps à Ralmevik de prendre la parole :

- Comme nous l'avons dit. Nous sommes arrivés par hasard ici, par un portail magique ouvert par notre blessée. Nous ne connaissons pas celle-ci. Nous ne savons pas pourquoi elle nous a envoyé ici. Mais elle nous a sauvé d'une mort certaine. Nous étions tranquillement dans une auberge, bien loin d'ici. Et celle-ci a été attaqué, et incendié par des gens que nous n'avons même pas vu. On ne sait donc pas pourquoi, et par qui.

Sur ce, Silupin s'attaqua à son écuelle, et par des soupirs de satisfaction, fit comprendre à Pirpinfer qu'il appréciait ce repas dont il avait bien besoin. Ce qui était l'entière vérité, comme ce qu'il venait de dire. Il espérait avoir satisfait la curiosité de Pirpinfer, et qu'il ne reviendrait pas sur ce point. Le mieux était d'orienter la conversation sur leur hôte. En général, la plupart des gens aimaient parler d'eux.

- Et vous, mon cher Pirpinfer si vous permettez que je vous appelle ainsi, parlez-nous de votre village. Qu'y produisez-vous ? Que cultivez-vous ? Et vous, quel métier occupé vous ?



Ecoutez ma musique, écoutez mes chants, écoutez mes histoires, et laissez-vous envoûter !
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écrit le : Mardi 12 Mai 2009 à 20h29 par Madawc
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Boitillant à la suite de Fodoar, l’illuskien ne put s’empêcher de jeter des un coup d’œil surpris vers leur guide. Il lui avait prit d’autorité le brancard de fortune, et bien que l’objet faisait deux fois sa taille, et peut être deux ou trois fois son poids, le hin arrivais à porter l’attelage à bon de bras. Machinalement le guerrier se dit que malgré la puissante musculature qu’il avait développée avec la forge, qu’il n’était pas sur d’avoir le dessus sur le chasseur, par exemple au cours d’un bras de fer.

Arrivant à une "grande" cabane de rondins, le guerrier et l’elfe se retrouvèrent dans une pièce à l’odeur qu’il trouva légèrement entêtante, et furent accueillis par une halfeline qui semblait accusé un âge vénérable. Lors de la conversation entre les deux êtres mètres, le guerrier regretta de ne pas connaitre leur langue, une certaine curiosité s’éveillant en lui. Peut être à cause de la méfiance dont il était obligé de faire preuve ? Toujours est-il que le seul mot qu’il parvint à saisir fut le nom d’Edrone.

Pensif, le guerrier suivit l’ancêtre qui les mena dans la pièce d’à côté, et s’installa sur le tapi. Lorsque la vieille guérisseuse sortie pour aller s’occuper de la magicienne, le forgeron vit Fodoar sortir une sacoche de potions, onguents et autres cataplasmes. Lorsque celui-ci leur demanda de lui montrer leurs blessures, le nordique commença à retirer sa botte et décoller le tissu de ses chausses, qui était à présent collé sur la brulure, ce qui eut pour effet d’arracher une partie de la croute de crasse, de cendres et de sang coagulé qui recouvrait une partie de sa jambe. La blessure était minime, mais elle l’empêchait de s’appuyer de tout son poids sur son appuie. Il essayait, avec plus ou moins de succès, de ne pas crever les cloques.


-Une fiole de liquide inflammable et explosif s’est brisée sur le sol à côté de moi, et la poix à un petit peu collée. Ce n’est ni spécialement grave ni spécialement urgent, mais j’apprécierais au moins de penser cela, pour aider la cautérisation.



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fiche du forgeron
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Staff : L'inquisitrice
 
 
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écrit le : Mercredi 13 Mai 2009 à 20h06 par Capucine Mytheiril
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Capucine soupira. C’était enfin terminé. Le combat avait peu duré et ce n’était pas plus mal. Elle avait toujours été d’une constitution plus faiblarde que les autres. Se battre contre des orques restait dangereux. D’ailleurs, la magicienne n’en avait jamais vraiment vu de si près. Elle resta quelques instants à contempler la créature aux crocs jaunâtres. Le projectile magique de l’elfe avait complètement brûlé les chairs du flanc de l’orque.
La jeune femme toisa la moine.


*Une demi-orque...*

Sa tête s’emplit soudain d’une foule de préjugés infâmes à l’encontre de la moine. Elle les chassa rapidement. De tels stéréotypes étaient stupides, dignes de paysans appeurés. A ses yeux, les actes comptaient énormément, et bien qu’elle ne lui ait pas directement sauvé la vie, la magicienne était redevable de la combattante, dans une moindre mesure, celà allait de soi.

*Il vaut mieux l’avoir dans mes amis que dans mes ennemis...*

Elle n’eut pas le temps de terminer son étude de la moine qu’une voix familière retentit à ses côtés.

- Bravo! Vous avez contrôlé la situation de mains de maître. J'avais entière confiance en vous. Je ne ferai pas l'affront de vous dire que ceci était un test, car ces deux énergumènes étaient bel et bien dangereux, mais je me suis permis de ne pas intervenir. Soyez sans crainte, j'étais prêt à intervenir.
Mais assez de paroles!

C’était ce vieux bougre de Mival. Capucine l’avait complètement oublié. Ce vieux fou n’avait pas bougé d’un pouce. Vieillard incompétent ou instructeur avisé? Quoiqu’il en soit, peu importait à la jeune femme. Il y avait plus important. Qui étaient ces deux orques? Pourquoi déclencher une bataille en plein milieu d’une académie de magie? Celà relevait du suicide pur et simple, même pour des orques en maraude. Ces créatures se déplaçaient plutot en bandes d’une dizaine d’individus et...

- Capucine, tu n'es pas là depuis bien longtemps et je sais que tu n'allais pas tarder à nous quitter. En voilà l'occasion. Je ne me réjouis pas de te voir partir, mais il faut au maximum que les personnes impliquées dans cet incident disparaissent. Lyrabar ne va pas tarder à me demander des comptes, et à toi aussi si tu restes. Je te demande de partir avec Tonja et Elianis, ils t'expliqueront en route de quoi il retourne. Ou, du moins, pars dans la direction que tu désires, je m'arrangerais pour que les autorités n'apprennent ta part d'action dans ce combat que lorsque tu seras loin.
Le choix t'appartient à présent.

Capucine resta silencieuse. Le magicien n’avait pas tort. Si elle restait, elle aurait “peut être” des ennuis. Bien qu’elle pensa que personne ne viendrait chercher querelle à une magicienne de passage, sa prudence légendaire lui souffla que les conseils de Mival étaient bons.

*Espèce de vieux fou, pourquoi as-tu toujours ces éclairs de bon sens*

Elle sourit, au fond, elle l’aimait bien. Sa réponse fut claire et audible. Autant ne pas s’attarder en adieux. Elle espérait le revoir bientot, pour un thé et des biscuits, autour d’une discussion enflammée sur des sujets aussi passionnants que la coque des bâteaux ou la différence entre l’eau de mer et l’eau douce...

-Je n’avais pas l’intention de rester très longtemps. Ce que je cherche n’est pas ici. Merci encore à vous Mival. Que Mystra vous garde. Essayez de rester en vie jusqu’à ma prochaine visite !

Un sourire illumina à nouveau son visage, malgré la pénombre. Il lui fallait maintenant récupérer ses affaires et partir au plus vite. La magicienne épousseta ses vêtements puis se dirigea vers la porte menant aux dortoirs, réflechissant à sa prochaine destination. C’est alors qu’elle fut interrompue par le troisième larron de la bande.

-Capucine, vous êtes la bienvenue parmi nous.

Elle se retourna prestement. L’elfe, elle l’avait complètement oublié. Elle avait senti la Toile couler en lui. Pas de doute, c’était un pratiquant des arcanes. D’ailleurs son projectile magique avait été efficace. Mais d’après ce que Capucine avait pu voir, l’elfe semblait raffoler de sa baguette, ce qu’elle comprennait. Mais elle aurait bien apprécié une démonstration de ses dons, et non ceux d’un objet magique.
L’elfe n’était pas vilain, mais Capucine avait d’autres choses en tête plutot que de compter fleurette au peuple elfique. Son interlocuteur reprit.


-Mais j'en oublie de me présenter, je me nomme Elianis, jeune membre de l'Assemblée, en mission pour elle. Si vous nous accompagnez je pourrai vous en dire un peu plus sur notre mission et sur moi-même, si vous le souhaitez, cependant, je pense qu'il nous faut partir rapidement. Voudriez-vous partager un cheval avec moi comme le propose Maitre Mival?

*Elianis...Ce nom ne lui disait rien*

L’idée de les accompagner lui effleura l’esprit. Ce n’était pas bête après tout. Travailler pour l’Assemblée pouvait être plus que gratifiant, autant du point de vue matériel que spirituel. Et Capucine avait besoin d’argent. Sa bourse commençait à se réduire au fur et à mesure de ses voyages. Amuser le peuple avec des tours de magie digne d’un apprenti était particulièrement amusant, mais ne rapportait rien du tout, mis à part quelques piecettes de cuivre.

-Et bien, la proposition semble plaisante. Le temps de rassembler mes affaires et je vous rejoins.

Elle adressa un dernier regard à l’elfe puis retourna dans ses quartiers pour y préparer ses affaires. L’idée de partir à nouveau au travers des sentiers et des plaines l’excitait. Et au moins pourrait-elle enfin briser la routine. Car il fallait l’avouer, Capucine s’ennuyait.

[Capucine vers chercher ses affaires puis redescend dans la place]



"Pour chaque chose reçue, il faut en abandonner une autre de même valeur. C'est une règle fondamentale..."
Capucine Mytheiril, thaumaturge de son état.
 
 
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écrit le : Lundi 18 Mai 2009 à 08h19 par Joinon
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user posted imageSoirée du 3 Eleinte 1372
Impiltur -> Métropole de Lyrabar -> Guilde des mages

Capucine, Elianis, Tonja

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...


Elianis prit instinctivement la direction des opérations. Il n'était que depuis un petit mois membre de l'Assemblée, mais il semblait prendre son rôle au sérieux, au point même d'apostropher Mival, responsable d'une école, et de lui donner des conseils. Conseils que ce dernier n'apprécia d'ailleurs guère.
- Pour qui vous prenez-vous donc, Elianis Vannia, et pour qui nous prenez-vous, nous? Ramener ce monstre à la vie? Nous ne sommes pas des nécromanciens! s'offusqua le vieux magicien. Peut-être votre peuple joue-t-il avec vie et la mort, mais ce n'est en aucun cas le cas de nous autres, humains! La vie que Chauntéa nous donne n'est pas éternelle, et Kelemvor nous le reprend lorsque le moment est venu, nous ne ferons jamais une telle abomination!

Mival passa une main dans ses rares cheveux pour les lisser. Il se calma en voyant, soulagé, que Capucine allait chercher ses affaires pour suivre les aventuriers. Il reprit donc la parole d'un ton apaisé.
- La nervosité me fait dire des choses, avoua-t-il sans vraiment avoir l'humilité suffisante pour s'excuser.
Mon jeune apprenti a placé dans les sacoches des chevaux tout ce dont vous aurez besoin. Mais attendez d'être sorti de la métropole pour découvrir tout cela. Je vous conseille d'aller vers le Nord dès que Capucine sera redescendue. C'est par là que devaient se rendre les envoyés d'Everlund.

Tonja, silencieuse, profita de la discussion animée pour passer une main rapide sur le corps de l'orque qui gisait à ses pieds. Elle n'eût pas de mal à découvrir quelques objets potentiellement intéressants, car l'orque ne semblait pas posséder beaucoup de richesses. Elle trouva tout d'abord deux bourses de poids différents qu'elle s'empressa de faire glisser dans son sac. Elle fit de même pour deux objets plus étranges. L'un d'eux était une petite poupée grossière que la moniale reconnu rapidement comme représentant Shargaas, la Lame dans les Ténèbres, le dieu de la nuit et de la ruse de son peuple. Le second objet était un parchemin dans un état étrange. Il semblait qu'il avait été ...mâché.
La demi-orque n'eût pas le temps d'imaginer ce qui avait bien pu arriver à ce parchemin car Capucine réapparut dans la petite cours. Elle se releva donc rapidement tandis que Mival se retournait et qu'Elianis montait déjà sur son cheval.


- Bonne chance à vous! déclara Mival Chernin en aidant Capucine à monter derrière l'elfe de la lune alors que Tonja imitait ses compagnons avec la seconde monture.
Ne sous-estimez pas votre tâche. La mission dont vous faites partie a été planifiée depuis longtemps et est d'une importance cruciale. Ne doutez pas de vous ni de nos ennemis. Ils sont apparemment bien renseignés et seront sans nul doute à vos trousses. Je ne suis malheureusement pas dans le secret de leur identité ; l'Assemblée a des secrets même pour moi. Soyez sur vos gardes et que Tymora vous accompagne! termina l'homme en intimant les aventuriers de partir. Ce qu'ils firent, non sans une certaine appréhension.

Nuit du 3 Eleinte 1372
Impiltur -> Nord de Lyrabar

Capucine, Elianis, Tonja

Capucine, Elianis et Tonja avaient tout d'abord galopé pour quitter au plus vite Lyrabar, menés par la demi-orque qui semblait être la cavalière la plus douée. C'est également elle qui avait conseillé au groupe de ralentir l'allure afin de ne pas épuiser inutilement leurs montures.
Pendant deux heures ils avaient ensuite trottiné vers le Nord, jusqu'à ce qu'Elianis déclare qu'ils étaient sans doute assez loin pour découvrir ce que contenaient les sacoches des chevaux et pour soigner Tonja qui, stoïque, ne bronchait pas.

Les trois aventuriers stoppèrent donc leur avancée dans un petit bosquet éclairée par la seule lueur de la lune.
Alors qu'ils descendaient de selle, la fatigue se fit sentir. Aucun des trois n'avait eu le temps de dormir cette nuit-là. Et le combat n'avait pas ménagé leurs forces, mentales ou physiques. Des sombres nuages voilèrent la lune ; ils n'iraient pas plus loin cette nuit-là, à moins de s'éclairer et de lutter contre le sommeil.



Malheureux le royaume qui n'a pas de héros.
 
 
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écrit le : Lundi 18 Mai 2009 à 12h50 par Tonja
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onja, meurtrie par sa blessure pectorale, n’avait pas été ménagée par ces quelques heures de monte active. C’est donc avec un certain soulagement qu’elle mis pied à terre. Flattant l’encolure de sa monture, Tonja détacha les rênes d'un des cotés du mors, afin d'attacher sa monture à un arbre. La corde était ainsi suffisamment longue pour que l'animal puisse manger, et suffisamment en hauteur pour qu’il ne puisse se prendre les pieds dans les rênes.

Après avoir ôté la selle et la bagagerie, elle prit une seconde pour elle-même, réalisant soudainement avec une certaine surprise à quel point elle se sentait fatiguée. Certes, elle avait, entre autre choses, été entrainée à pouvoir rester plusieurs jours sans dormir. Parfois même en subissant des combats. Mais c’était sans compter blessure, équitation, et surtout l'angoisse d’une fuite.

Au cours du départ, la semi-orque n’avait pas eu l’occasion d’examiner plus longuement les objets récupérés sur le cadavre de l’orque, pas plus que son soucis de garder ces éléments pour elle ne lui avait permis de fouiller le second corps. Mais, silencieuse durant tout le trajet, elle avait mâché ces maigres éléments dans son esprit. La figurine de Shargaas, en particulier, lui causait du soucis. Que diable venait faire ce cruel dieu orques dans toute cette affaire ? Courrait-il lui aussi derrière ce mystérieux artefact, dont soit-disant Mival ne connaissait rien ?

Tonja s’était demandée si il ne serait pas plus prudent de la jeter, ce qui avait en fait trancher une autre question. Oui, elle parlerait bien de ces découvertes à Elianis, ainsi que de sa méfiance préventive à l’égard de Capucine. Le petit mage avait en sa possession des connaissances dont elle ne pouvait pas se permettre de se passer vu les derniers évènements.

Elle soupira longuement. Tout ces mystères, ces secrets, ce n’était décidément pas son domaine.


¤ Heaume, pourquoi nous, mortels, ne pouvons vivre dans ta Sainte Vérité, dans ta divine Droiture ? La vie nous pourrait être bien plus simple sans tous ces mensonges et ces faux semblants…¤

Puis elle regarda autour d’elle. Sans doute la moniale aurait-elle pu puiser davantage en elle, mettre la fatigue à l'écart, pour continuer d’avancer à un rythme soutenu, pour la fin de la nuit et peut être même pour un jour encore. Mais elle doutait que ce soit le cas de ses deux jeunes compagnons. De plus, l’endroit semblait idéal pour y passer quelques heures dans une sécurité relative.

Ramassant les sacoches que son cheval avaient docilement portées durant le voyage, Tonja décida de se rapprocher des deux autres.


- J’espère que nous avons suffisamment de victuailles qui ne nécessitent pas de cuire. Il paraît préférable de ne pas faire de feu, n’est-ce pas ? Et d’ailleurs, si vous avez des sorts qui nous permettent de devenir invisible, ou ce genre de chose…



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écrit le : Lundi 18 Mai 2009 à 19h25 par Elianis
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L'elfe sentait la fatigue monter en lui. Son cheval lui aussi montrait quelques signes de fatigue; à deux sur sa selle il était certain que l'animal ne pourrait parcourir d'immense distance. Mais l'Elfe était plutôt joyeux d'avoir une jolie magicienne dans son dos, bien que la position inverse ne l'aurait pas spécialement gêné. Il tentait de rester concentré sur leur mission mais avait grand mal à le faire:

¤ Mival, me semblait bien fâché; il n'a pas du bien comprendre. Ramené un mort à la vie m'a-t-il dit? Moi qui pensait que ces deux bêtes, enfin bête, n'oublie pas que Tonja est de la même espèce qu'eux! ¤
un petit rire lui échappa
¤ Moi qui pensait qu'elles n'étaient que blessé gravement, comme inconsciente, je n'aurais pas cru que ces Demi-Orques meurent si vite... Oui enfin nous avançons, c'est le principal. J'espère que nous trouverons ce dont nous avons besoin, oui, peut-être grâce à l'aide de notre charmante amie magicienne. Quel dommage qu'elle soit humaine, même si en fin de compte nous ne sommes pas si différent...¤

- D'où venez-vous donc Capucine? J'ai cru comprendre que vous étiez Magicienne? Etudiez-vous avec Mival? Etait-il l'un de vos enseignant? Est-ce que cela fait longtemps que vous étudiez avec lui? Comment donc se passait vos cours de Magie?

Comme à son habitude, l'Elfe un peu stressé bombarda la Magicienne de questions. Il vit Tonja s'arrêter et jugeant que cela était une bonne idée, il mit lui-même les pieds à terre.
Ils allaient dormir dehors, ce que l'Elfe n'aimait pas particulièrement, surtout avec quelques tueurs à leur trousse.


-Oui Tonja, je suis d'accord, faire un feu n'est pas forcément une bonne idée. J'ai quelques choses à manger dans mon sac si nécessaire. Mais peut-être devrions-nous d'abord inspecté le contenu des sacoches? Je pense que Mival à prévu le nécessaire pour nous.

¤ hum... un sort pour se rendre invisible toute la nuit! Ah! ces non-initiés à la Magie pensent vraiment que l'on peut tout faire! Et pourquoi pas un sort qui ferait apparaître un manoir dans un autre plan!!! ¤

A nouveau le rire d'Elianis se fit entendre. Il regarda la Demi-Orque l'air un peu désolé, mais toujours avec un petit sourire:

-Désolé Tonja, mais je pense que nous devrons nous contenter de faire des tours de garde cette nuit.

Puis, d'un air un peu plus ennuyé:

-Mais il faut tout de même que je dorme huit heure. Suite à quoi il me faudra une autre heure de travail pour récupérer mes sorts... C'est embêtant je sais mais je pense que c'est nécessaire si l'on vient à nouveau nous attaquer.

Tout cela paraissait bien compliqué. Elianis ne pensait même plus au combat, ou peut-être avait-il peur d'y penser. Son premier combat. Il n'était pas mort, mais toute cette violence le rendait un peu nerveux quand même. La nuit lui ferait sûrement du bien.



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>Fiche d'Elianis<

Sorts préparés:

niv 0: détection de la magie, illumination, prestidigitation, son imaginaire.

niv1: Armure de Mage, mains brûlantes, projectiles magiques.
 
 
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écrit le : Jeudi 21 Mai 2009 à 16h42 par Capucine Mytheiril
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Ils avaient longuement chevauché. La sensation de voyager à cheval était grisante. Capucine n’avait vraiment plus l’habitude du cheval. Cependant elle se retint de faire tout commentaire pendant la chevauchée. Son attirail en bandouillère lui lacérait l’épaule. Bien qu’elle ne voyageait pas chargée, elle sentait le poids de son matériel, et celui de la fatigue. La jeune magicienne n’avait que peu dormi pendant les derniers jours. Vinrent s’ajouter le contrecoup du voyage et celui de la fuite de la cité de Lyrabar.

Capucine, en selle derrière le dénommé d’Elianis n’avait pu fermer un tant soit peu l’oeil. C’était particulièrement rageant pour elle, habituée à imposer son propre rythme de vie plutot qu’à subir celui des autres.`

La magicienne fut soulagée que la chevauchée s’arrête dans ce petit bosquet enténébré. Elle sauta difficilement à terre, massant ses fesses endolories par le voyage. C’était douloureux, ce cheval n’y était pas allé de main morte. Jetant son havresac dans l’herbe grasse du lieu, elle finit par s’asseoir, lachant un soupir de satisfaction.


*Enfin ! Du repos !*

Elle croisa les bras au-dessus de sa tête puis s’affala dans l’herbe aux couleurs de la nuit. Ses yeux se fermèrent. Elle avait sommeil. La voix de la demi-orque se fit soudain entendre. Elle n’avait pas dit mot durant toute la chevauchée, tout comme son frèle compagnon.

- J’espère que nous avons suffisamment de victuailles qui ne nécessitent pas de cuire. Il paraît préférable de ne pas faire de feu, n’est-ce pas ? Et d’ailleurs, si vous avez des sorts qui nous permettent de devenir invisible, ou ce genre de chose…

Capucine ne releva pas la marque de l’ignorance de la moine quant au sort d’invisibilité. Après tout, peu de gens comprennaient la magie et la Toile. Et même parmis les initiés, les discussions allaient bon train sur la nature de la Toile et comment s’en servir. Certains pensaient tisser la Toile, d’autres pensaient en matière de flux. Capucine, elle voyait des équations. Une multitude d’équations ésotériques, aux formes variées. Une oeuvre de précision. La Toile était géométrie parfaite ou chaos ésotérique, mais Capucine manipulait encore et toujours des équations magiques. Certains chantaient leurs sorts, d’autres gesticulaient bruyamment en proférant des insultes magiques, Capucine, elle voyait couler le long de ses mains les symboles même de la magie, se fondant dans la réalité comme caligraphiés sur la page d’un grimoire.

Une sensation merveilleuse l’emplissait à chaque fois qu’elle manipulait la magie. C’était comme faire l’amour, si on pouvait vulgariser ainsi. Capucine fit une grimace en songeant à cela. Tout comme les maîtres d’armes tels que la moine faisaient corps avec leurs armes, Capucine faisait corps avec la magie. Un plaisir sans cesse renouvelé. La magie, sa plus précieuse alliée, l’amour de Mystra.

Gardant le silence quant aux dires de la moine, Capucine roula sur le côté son visage collé sur l’herbe fraîche. Plus aucun bruit dans cette forêt, mis à part le doux hululement d’un hiboux et la légère brise faisant chanter les feuilles des arbres. Ce doux chuchotement à travers les cîmes la berçait comme on berce un nouveau-né. Si elle n’avait pas été aussi fatiguée, elle ne l’aurait même pas remarqué.


- D'où venez-vous donc Capucine? J'ai cru comprendre que vous étiez Magicienne? Etudiez-vous avec Mival? Etait-il l'un de vos enseignant? Est-ce que cela fait longtemps que vous étudiez avec lui? Comment donc se passait vos cours de Magie?

Des questions, encore des questions. Ne pouvait-on faire un pas dans cette vie sans être harcelée de questions? Et puis qu’avait-elle à gagner à répondre aux attentes de l’elfe? Il avait passé une partie du crépuscule à essayer d’en savoir plus sur elle, mais sans succès. La magicienne demeurait de marbre figée dans un mutisme grandissant durant la chevauchée, mais là, il n’y avait plus d’échappatoire. Devait-elle répondre honnêtement ou l’envoyer paître? Sa bonne conscience lui dit de répondre. Après tout, elle n’était pas asociale.

-Je viens des Contrées du Mitan, d’Havresort pour être plus précise. Et quant au fait que je sois magicienne, il faudrait être le dernier des idiots pour ne pas s’en être aperçu. Mais vous n’êtes pas aussi bête qu’un rothé n’est-ce pas?

Encore cette tendance à l’ironie. Capucine se maudit intérieurement. Il était tellement plus facile de dire du mal. C’était aussi plaisant. Mais au-delà de son apparente froideur, Capucine était tout ce qu’il y a de plus sincère dans ses rapports avec les autres...parfois même un peu trop. Mais elle n'avait pas l'intention de blesser, du moins le pensait-elle.



"Pour chaque chose reçue, il faut en abandonner une autre de même valeur. C'est une règle fondamentale..."
Capucine Mytheiril, thaumaturge de son état.
 
 
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écrit le : Lundi 25 Mai 2009 à 08h18 par Whÿn Lyn'taël
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Aventurier
Aucune chambre
Aucune gemme
 Il n'y a pas d'objets
Haut
Bas
 
 

Whÿn suivit Madawc et leur petit guide jusqu'à une petite cahute. Loin de son ton habituellement jovial, l'elfe se laissa mener sans mot dire.

Trop de questions fusaient dans sa tête. Il avait tué un homme qui voulait certes le tuer mais cela le tourmentait tout de même.

Il entra à la suite de ses nouveaux amis et s'assit à terre, les jambes croisées et le visage bas.

Fodoar sortit son lot de potion et s'occupa en premier de Madwac dont les brûlures risquaient de s'infecter. Whÿn attendait là, son tour, dans un état de questionnement qui ne lui avait jamais traversé l'esprit avant lui qui pensait déjouer la mort toute sa vie. Il n'avait jamais pensé prendre la vie d'un autre.

La question de Fodoar le fit sortir de sa léthargie. Il avait une mission à mener et même si elle n'était pas aussi glorieuse ou bien engagée qu'il l'aurait souhaité, s'il voulait l'accomplir il devait se ressaisir.

Whÿn écouta Madwac raconter l'explosion de la fiole. Les halfelins ne semblaient pas idiot et le jeune elfe préféra dire la vérité quand le semi homme s'approcha de lui pour panser ses blessures.


- De mon côté, ami soigneur, je me suis autant esquinté en tombant dans votre piège que lorsque j'ai reçu un coup de dague quand des inconnus s'en sont pris à nous. J'ai bien riposté et mis à terre mon opposant dans un duel à couteaux tirés mais mon adversaire était lui aussi habile. Cette estafilade me servira de leçon.
Whÿn reprit après un court instant ou il but une gorgée de potion.

- En tout cas, merci de vous occuper de nous comme vous le faite. Cela honore votre peuple fort bien veillant.

Whÿn s'allongea la tête lui faisant légèrement mal tout comme ses blessures. La journée s'était avérée longue et difficile et un peu de repos serait le bienvenu.

L'elfe essaya d'oublier le duel et la mort de l'assassin, se disant que s'il n'avait pas agît c'est son corps qui aurait brûlé dans l'auberge. Cependant, alors que sa bonne humeur revenait avec le repos, une petite cicatrice s'était déjà insinuée en lui.


¤ Que me réserve donc l'avenir?¤ s'interrogea l'elfe.



Il y a un traître parmi nous et pour une fois, ce n'est pas moi!

https://www.royaumesoublies.com/couloirs/index...ic=4878&hl=whÿn
 
 
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écrit le : Lundi 25 Mai 2009 à 09h25 par Joinon
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user posted imageMatin du 4 Eleinte 1372
Impiltur -> Village du Creux du Chêne

Silupin

Pirpinfer écoutait avec intérêt le discours de Silupin tout en faisant aller son regard de celui-ci à Ralmevik qui restait pour sa part silencieux. L'écrivain touillait sa mixture avec dégoût en amenant parfois la cuillère à sa bouche. Il était comme perdu dans ses pensées, des pensées qui le conduisaient sans aucun doute loin du Creux-du-Chêne et de ses habitants. Les propos du barde à son encontre lui avaient fait passer son envie de se plaindre et il se contentait de ruminer dans un mutisme agaçé.

- Vous pouvez m'appeler Pirpinfer, puisque tel est mon nom, répondit le grand halfelin sans sourire. Et j'aimerais en avoir un à vous donner, cousin de la ville.
Je suis chasseur et cultivateur, comme la plupart des hommes de ce village. Du moins comme tous ceux qui ne se tournent pas vers l'Art du Premier.
Nous vivons de la nature et de ce que Sheela Peryrol nous offre chaque jour. Nous sommes des gens simples et nous tenons autant que possible en retrait du monde des grandes-gens tels que vos amis.

Il se tourna vers Ralmevik.
- Je vous accorde l'hospitalité uniquement pour le respect que je dois à Edrone.
Le mulan lui rendit son regard sévère.
- Et je ne l'accepte que parce que j'y suis contraint. Croyez-vous donc que je sois homme à profiter? Croyez-vous que cela me satisfasse de manger de la nourriture de bouseux?

Pirpinfer se leva soudain, mais n'eût rien le temps de dire que déjà l'écrivain se levait à son tour.

- Oh, ne prenez pas ainsi la peine de me raccompagner. Je connais le chemin, votre cabane est si petite.
Puis, se tournant vers Silupin.
- Je n'aurais jamais dû m'approcher de vous hier au Heaume de Verre. Vous attirez la mort et les mauvaises rencontres. Amusez-vous bien avec ceux de votre espèce. Fou que j'étais de vous avoir cru différent.

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Contrairement à ce que son visage aux traits quelque peu austères pourrait laisser croire, Ralmevik est un individu particulièrement sociable ainsi qu'un insatiable bavard. Il aime aborder de nombreux sujets et semble curieux de tout. Vêtu comme un noble, il en a l'attitude ainsi que les gestes mesurés.

Sur ces mots, l'humain sortit en claquant la porte de bois. Le maître des lieux se rassit.
- Je vous respecte pour savoir passer du temps avec les grandes gens. Nul ne les aime ici, sauf les jeunes comme Edrone ou Fodoar. Par chance ils ne peuvent pénétrer ici.
Vous êtes bien étrange vous-mêmes. Vous êtes attaqués par des inconnus puis amenés ici par une inconnue pour une raison qui vous est obscure. Hmpf... Le confiance fonctionne à deux sens, vous savez.

Madawc et Whÿn

- Une fiole de feu? Voilà qui n'est pas malin. Pourquoi avez-vous fait ça? Et ta copine? Tu vas pas me dire que c'est une fiole de poison, hein? Edrone a dit qu'elle était empoisonnée.
Fodoar n'était pas avare de paroles. Il assaillait l'illuskien et l'elfe de questions tout en allant de l'un à l'autre pour panser leurs blessures à l'aide de linges recouverts d'une mixture verdâtre. Cette dernière apaisa aussitôt les douleurs des blessés, de même que les breuvages qu'il leur fit boire.

- C'est pas joli-joli, dis-donc! s'exclama-t-il en découvrant la blessure du roublard. Et vous avez marché comme ça? Pas étonnant que vous soyez tombé dans notre trou!
Vous avez eu de la chance que l'on vous trouve. C'est pas vous qui auriez pu nous trouver, héhé.
Le rouquin partit dans un fou rire dont lui seul connaissait la raison.
- Franchement, vous êtes si grands que vous voyez pas le bout de vos pieds ni là où vous marchez.
Hé, le prenez pas mal, hein! Je plaisante!

Il se gratta la tête un instant, songeur face à l'attitude sombre de Whÿn, avant de se mettre à nettoyer la jambe de Madawc.
- Sans rire, vous saviez pas que vous étiez en Impiltur? Et le hin qui vous accompagne, c'est votre chef? Sérieux, pour une fois qu'on n'est pas les soumis. Enfin, sans vous offensez hein, les amis.
Remarquez, moi je dis ça, mais après tout, ce vieux Josor, il était sûrement loin d'être soumis.


Nuit du 3 Eleinte 1372
Impiltur -> Nord de Lyrabar

Capucine, Elianis, Tonja

Les trois aventuriers faisaient "connaissance". Pour être exact, Tonja gardait son esprit pratique, Elianis questionnait, et Capucine ironisait.
L'elfe leur proposa d'ouvrir les sacoches. Il joignit l'acte à la parole en détachant celle du cheval qu'il avait partagé avec la magicienne. Tonja découvrait pendant ce temps le contenu des siennes, qu'elle avait déjà eu l'initiative de décrocher.

Il y avait en tout trois sacs de cuir.
Dans le premier qu'ouvrit la demi-orque, cette dernière découvrit en tout et pour tout des rations de nourriture et d'eau qui conviendraient aisément à deux personnes pendant deux chevauchées.
La seconde sacoche de la moniale contenait une tente, deux paillasses ainsi qu'une paire de couvertures. Il s'y trouvait également un petit marteau, des pitons, et de la corde.
Le troisième sac, ouvert par le Tel'Quessir, contenait divers objets de petite taille: quatre potions que des étiquettes jaunies définissaient comme étant curatives, deux lanternes accompagnées de flasques d'huile, de la craie, deux nouvelles fioles cette fois assortis de la mention "antidote" et une trousse de premiers secours. Enfin, dans un cylindre métallique se trouvait la fameuse carte dont avait fait mention Mival Chernin.


Cliquez ici pour dérouler le parchemin...


Elianis déroula le parchemin devant ses deux compagnes d'aventure lorsqu'il ressentit une chaleur soudaine à son flanc. Il y posa par réflexe sa main. L'étui confié par Mival! C'était cela qui émettait cette chaleur. Sentant l'artefact refroidir aussi vite qu'il s'était réchauffé, l'Initié des Arcanes l'ouvrit pour y découvrir un parchemin.
Ce dernier, qui ne se trouvait pas là quelques secondes auparavant, était signé par Oghrim Tendrelune, qu'Elianis connaissait comme étant le Maître Bibliothécaire de l'Assemblée.


Cliquez ici pour dérouler le parchemin...



Malheureux le royaume qui n'a pas de héros.
 
 
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