L'or et le Sang à Morteneige, Là où on trouve de l'or, tout va mal

Treizième jour du Coeur de l'Hiver, année des Dragons Renégats
13 martel 1373 (CV)

Lieu : Morteneige, Marches d'Argent
Temps : nuageux, - 5°
Moment : vers 09h40

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Kerlomar fait une détection dans la pièce du comptable :
Test de détection de Kerlomar DD10 : 6(dé) + 4(compétence) = 10 => Réussite
Kerlomar détecte sous une table, un panneau sonnant creux équipé d’une trappe

Kerlomar fouille la pièce du comptable.
Test de fouille de Kerlomar DD5 : 7(dé) => Réussite
Kerlomar trouve dans la pièce :
Derrière le panneau de bois
- 10 épées ,
- 5 arbalètes,
- 5 arcs.
Sur la table chargée de pièces :
- 2 bourses pleines de pièces,
- 3 sacs pleins de pièces,


Gazjzlasa fouille la pièce du comptable :
Test de fouille de Garjzlasa DD5 : 12(dé) => Réussite
Garjzlasa trouve dans la pièce :
- Un coffre plein de vêtements (vêtements ayant été porté, et appartenant à des personnes de corpulences différentes)
Sur la table chargée de pièce :
- 4 bourses pleines de pièces,
- 2 sacs pleins de pièces,
-


Amur fouille le comptable :
Test de fouille d’Amur DD5 : 15(dé) => Réussite
Amur trouve sur le comptable :
- 1 étui à parchemins sur lesquels figurent des comptes
- 1 bourse remplie que de pièces de platine,
- 1 pipe
- 1 blague à tabac


Amur fouille la pièce du comptable :
Test de fouille d’Amur DD5 : 10(dé) => Réussite
Amur trouve dans la pièce :
- Un coffre plein de casques, gants, et deux amures.
Sur la table chargée de pièces :
- 1 bourse pleine de pièces,
- 2 sacs de pièces.

Narration Amur, Belgos, Garjzlasa, Kebur et Kerlomar :

Kerlomar avait amené sans ménagement l’halfelin vers ses compagnons. Kurtik le prit en charge et le poussa au milieu du couloir, la hache toujours prête à être utilisée pour décourager son prisonnier de toutes velléités. Mais celui-ci, suant à grosses gouttes, semblait plus préoccupé d’avoir la vie sauve que de vouloir sauver l’argent dont il avait la charge.

Une fois débarrassé du comptable, Kerlomar entreprit une fouille de la pièce, et c’est ainsi qu’il détecta derrière un panneau située sous une table, une petite armoire bien dissimulée. Il trouva comment ouvrir une petite porte derrière laquelle apparue des armes qu‘il sortit et étala sur le sol. Satisfait, le druide détailla les épées, arbalètes et arcs, avant de s’intéresser à ce qui se trouvait sur la table chargée de bourses et de sacs.

Pendant ce temps, Belgos qui ne vit rien des trouvailles de Kerlomar, avait fait part à Kurtik de ses impressions sur la situation, et de son souhait qu’ils quittent au plus vite la maison de Vandar avec le comptable.

- Tu as tout à fait raison Belgos, approuva le chef de phalange. Vandar peut nous préparer un sale coup. Aussi, on finit de fouiller ici et on décampe.

Au moment où Belgos décidait de redescendre au rez-de-chaussée, le nain d’écu lui ordonna :

- Tiens-toi prêt à partir avec Kebur, Aziraphel et les deux prisonniers. Nous ne tarderons pas ici.

Pendant ce temps, Garjzlasa avait pénétré dans la pièce à son tour, et entreprit de la fouiller. Avant de se diriger vers la table chargée de pièces, il ouvrit un coffre et en sortit avec étonnement des habits de styles très différents, et de tailles diverses. Puis il rejoignit Kerlomar et avec lui fit l’inventaire des bourses et des sacs.

Amur, sous la surveillance de Kurtik, fouilla le comptable, précaution qui ne révéla la présence d’aucune arme sur l’halfelin. Cependant, s‘il découvrit une pipe et une blague à tabac qu‘il empocha, le guerrier mit la main sur deux choses intéressantes ; d’une part une bourse emplie uniquement de pièces de platine qu‘il tendit à Kurtik ; d’autre part un étui à parchemin qu‘il remit également à son chef. Celui-ci retira en retira plusieurs parchemins qui s’avérèrent couverts de chiffres.

- C’est la comptabilité de Vandar que tu tenais ainsi ? demanda le nain d’un ton bourru au comptable.

Celui-ci demeura muet, le visage de marbre. Le chef de phalange haussa les épaules puis glissa l’étui dans son ceinturon.

¤ Nous aurons le temps de le faire parler plus tard. ¤

Amur était entré dans la pièce, et fouillait un second coffre. Il exhiba des casques, des gants et même deux armures.

- Est-ce que ça appartient à des gens de Vandar, ou avez-vous dépouillé des clients, questionna pour la seconde fois Kurtik.

L’halfelin garda à nouveau le silence.

Amur avait abandonné le coffre et lui aussi ouvrit bourses et sacs regorgeant de pièces.

- Bon ! fit Kurtik. Nous devons partir. Mettez toutes ces pièces dans un de ces coffres et descendez-les, ordonna-t-il. Moi je descends tout de suite avec le prisonnier.

Avisant les armes, une pensée lui traversa l’esprit. Il y pensait encore en arrivant au rez-de-chaussée et s’en ouvrit à Belgos :

- Belgos. Kerlomar a trouvé de belles armes cachées dans la pièce. J’ai vu notamment un bel arc qui te plairait sûrement. Tu m’avais dis je crois que tu voulais un arc long. Dépêche-toi de remonter le prendre si tu le veux. Toi aussi Kebur. Je surveille les prisonniers avec Aziraphel. Mais ne tardez pas.

Forçant l’Hafelin à s’asseoir à même le sol, il lui dédia un regard des plus déplaisant destiné à le faire se tenir tranquille.

Fouillant la pièce avec minutie, Kerlomar ne recherchait rien de particulier, il faisait juste son devoir, voulant être le plus pointilleux possible afin d'éviter toute mauvaise surprise. Il ne s'attendait alors pas du tout à découvrir un panneau dévoilant une cache secrète. Mettant environ une minute pour en actionner l'ouverture, le druide fut stupéfait parce qu'il venait de trouver. Sortant les armes unes par unes, il les classa par catégorie sur le sol. Il fut particulièrement intéressé par un des arcs composite dont il en saisit un des représentant qu'il mit à côté de lui, prouvant ainsi son acquisition. Ce n'était pas pour flouer les autres, mais il avait ses raisons d'agir ainsi. Il embarqua aussi une des épée courte de maître. En plus de l'utilité et de la beauté d'une telle arme, elle lui permettrait de faire un cadeau à une personne très particulière pour lui. N'osant pas se l'avouer pour de multiples raisons, même s'il savait que cet arc rejoindrait très vite le râtelier privé d'Isorion Sil Amaniel, le maître de la Confrérie des Gardiens forçait l'admiration du jeune druide. Celui-ci admirait son oeuvre, mais aussi sa façon de gérer une telle entreprise, qui voyait se côtoyer de multiples races très différentes. Le damarien se souvenait qu'Isorion lui avait avoué que si les elfes sauvages qui l'avaient retrouvé inconscients dans la Haute Forêt l'avaient ramenés à Thuldae, c'était pour l'unique raison qu'Haridian l'accompagnait. Puis il avait été accueilli plutôt froidement par l'archidruide qui n'avait pas hésité à le mettre dans le même sac que les destructeurs impitoyables de la nature, au seul motif qu'il appartenait à leur race. Le druide avait très mal vécu ces deux amalgames. A peine arrivé, on l'avait jugé, avant qu'il ne puisse faire ses preuves. Pourtant il partageait leur amour et menait le même combat. Voilà pourquoi le fait qu'Isorion parvienne à maintenir une cohésion, une paix lui semblait admirable. Et puis ce dernier n'avait pas hésité à lui fournir son équipement quasiment à l'identique sans le faire payer avant de partir pour Vifbois, pour en plus lui offrir une bourse contenant cent pièces d'or. Kerlomar connaissait peu de chef pouvant se vanter d'intervenir ainsi, quoiqu'il doutait que le but ait été la vantardise. Aussi, par reconnaissance autant que par plaisir, Kerlomar souhaitait lui faire ce cadeau. Par contre, il ne s'intéressa aucunement aux pièces qu'il avait trouvé dans les bourses, l'argent n'ayant aucun attrait pour lui.

Sortant peu à peu de ses pensées, le druide put constater que l'ensorceleur et Amur fouillaient également la pièce dans leur coin et avaient découvert d'autres choses. Il fut d'ailleurs surpris de constater qu'autant d'objets étaient ainsi camouflés. Que Vandar pouvait elle bien faire avec ces différents vêtements ? Commençant à souffrir des genoux, il se releva et retourna dans le couloir, son arc à la main. Il regardait faire les deux autres, étant donné qu'ils se retrouvaient plus que tous les trois à l'étage. En effet, Kurtik et Belgos étaient redescendus. N'ayant écouté que d'une oreille, voire pas du tout l'ordre du nain de mettre toutes les pièces dans un coffre, il les quitta donc sans faire plus attention que cela.

- Messieurs, je vous laisse, je descends également voir se qu'il se passe en bas. A tout de suite.

Kerlomar descendit les marches quatre à quatre. Il avait besoin de prendre l'air, de respirer l'air froid et piquant de l'hiver, le sentir s'engouffrer dans ses poumons et vivifier son corps. Malgré le fait qu'il ne ressentait pas de sentiment d'oppression, d'enfermement, il souhaitait se retrouver dehors. Traversant la pièce en courant, sans dire un mot ni laisser à qui que se soit de lui poser la moindre question, Kerlomar ouvrit la porte et la referma derrière lui. Son premier geste fut de prendre de la neige à pleine mains pour se rafraichir le visage. Puis il respira à grands coups l'air frais qu'il le revigorait et lui donnait envie de courir les bois. Il était heureux que cette partie de leur mission soit terminée, même s'ils devaient encore déloger les adeptes de Shar puis mettre fin à la présence de zombis comme des orques. Il se rappela alors qu'il devait parler de ses deux dernières menaces à Kurtik afin qu'ils puissent les traiter tous ensemble. Il ne se voyait pas s'en charger seul. Si seulement, il était seul. Or ce n'était jamais le cas. Se mettant à hulluler dans le vent, Kerlomar leva les bras et accueillit dessus quelques secondes plus tard une chouette brune dans le plumage de laquelle il plongea son visage. Le rapace ouvrit alors les ailes qu'il referma autour du visage du druide, comme s'il souhaitait l'étreindre, le serrer dans ses bras. Enfin, plongeant son regard directement dans le regard ambré de la chouette, Kerlomar sentit ses peurs et ses soucis le quitter, pour un temps du moins. Retrouver son ami, même après une courte séparation avait un effet bénéfique sur le moral du druide qui avait toujours du mal à se lier aux autres, et pour qui sa seule et véritable amie restait Haridian. Il secoua plusieurs fois le bras sur quelques centimètres, et le rapace comprenant ce code leur appartenant remonta pour arriver sur son épaule droite.

Maintenant qu'il n'était plus seul, Kerlomar se remit dans un état d'esprit de membre d'un groupe qui poursuivait des criminels. Soudain attentif, il se mit à regarder tout autour de lui, écouter se qui se passait, aidé pour cela de son fidèle compagnon à plume, afin de s'assurer que personne ne tendait à les piéger.

Détection, Perception auditive et tout se qui est nécessaire pour s'assurer que les alentours ne sont pas dangereux.

Quelques bruits de pas, des ouvertures de portes. Des chuchotis qui lui parvenaient de temps à autres. Finalement, avoir été laissé en bas déplaisait au sonnlinor, d'autant plus qu'il n'arrivait plus à rien avec les deux prisonniers dont il avait la charge, avec Aziraphel - bien silencieux par ailleurs.

Puis une porte ouverte à la volée, des paroles vives, presque criées. De nouveau plus rien sinon quelques mots plus graves que les autres qui perçaient le plancher.

¤Allons, Kebur, s'il y avait des blessés, il y aurait eu plus de bruit que ça ... mais si, mais si !!¤

Certes, le bruit d'une rixe lui serait certainement parvenu, mais pourtant il ne pouvait s'empêcher d'être anxieux, et il savait qu'il devait ne pas laisser paraître ses émotions, sans quoi les deux prisonniers pourraient décider d'être téméraires. Faute d'autre chose il récita ses prières à Moradin, une par une, lentement, dans la langue de ses ancêtres - mais toujours dans sa barbe. Un recueil de prière qu'il avait appris il y avait longtemps, au temps où ...

-Ah Belgos ! Content de te revoir sain et sauf mon ami.

S'ensuivit un bref compte-rendu de ce que Kebur avait appris, à l'attention de son supérieur direct dans la phalange de l'aigle. Hélas ses connaissances étaient bien maigres, et il ne se félicita pas de ne pas avoir réussi à tirer quoi que ce soit du second luron.

L'arrivée de Kurtik marqua la fin du résumé de Kebur, et sa proposition le début de l'ascension des escaliers.

¤En effet, il n'y a eu aucun combat ici ... Je me demande bien qui était cet halfelin ...¤

Suivant les bruits étouffés qui lui parvenaient d'Amur et Garj', le sonnlinor n'eut point de difficulté à trouver la salle où tout était camouflé. Sans s'émouvoir plus que cela en apparence, il ne put empêcher son esprit de mesurer la richesse qu'avait acquis illégalement Vandar. Et notamment les armes finement ouvragées qui se tenaient devant lui, à l'endroit exact où un connaisseur méticuleux les avait alignées.
Attiré par la beauté de l'arc surtout pour le prix qu'il pouvait valoir, le nain se résigna finalement à choisir l'arbalète lourde dont il aurait l'occasion de se servir ...

¤Bon, bah voilà. Adieux mes petites ...¤

Et c'est dans un soupir que le jeune prêtre s'éclipsa pour réapparaître quelques secondes plus tard au côté de Kurtik, au rez-de-chaussé. En avisant le nouveau prisonnier, il demanda d'une voix distante :

-A quand le départ commandant ? Si Vandar revient, j'ai bien peur que ces trois là n'aient quelques velléités de rébellion ...

Belgos n'avait pas suivit Kebur à l'étage. Certes la découverte des armes était une aubaine et si la présence d'un arc de belle facture ne pouvait qu’éveiller l’intérêt du frère des marches, il ne pouvait passer son propre intérêt avant celui de son groupe et la situation ne se prêtait guère à virevolter dans tous les sens. D’évidence, chacun prenait ses aises et se sentait comme chez soit. Il y avait de quoi éveiller une certaine contrariété chez le rôdeur qui trouvait cela tout simplement anormal. Alors que son ami grimpait à l’étage, Belgos répondit avec une certaine inquiétude dans la voix.

- Non Commandant, je reste avec vous…..

Soupirant, il s’éloigna un peu gardant un œil vigilant sur les accès visible de la salle. Il s’étonnait véritablement du calme environnant alors qu’ils se trouvaient dans un quartier ou l’insécurité régnait en maître et que les autorités locales, selon leurs dire, n’exerçaient aucun pouvoir ou encore très peu. Comment se faisait-t-il que cela soit si calme, alors qu’ils se trouvaient en plein territoire ennemi ? S’il avait été à la place de la demi-orque, cela faisait longtemps qu’il aurait organisé soit une contre-attaque directe ou une embuscade de façon à ce qu’ils ne puissent pas retourner vivants dans Morteneige et encore moins avec des preuves flagrantes pouvant mettre à mal ses affaires. Cela ne laissait présager rien de bon.

Toutefois Belgos resta maître de lui et se garda bien de s’en ouvrir à son supérieur. L’expérience du demi-elfe avait maintes fois montrée que tout pouvait rapidement arriver et si jusqu’ici Tymora semblait veiller sur eux, il ne fallait sûrement pas baisser sa garde.

La fouille minutieuse de la pièce avait été fructueuse, et les compagnons pouvaient s'enorgueillir de belles prises. Ou le pourraient lorsqu'ils auraient regagné un lieu sûr. En attendant, les uns et les autres piochaient dans les armes découvertes. Amur, pour sa part, emporta un arc long, de bien meilleure facture que celui qu'il avait laissé au manoir Piqueglace. Puis, il attendit que chacun aie fait son choix, notant toutefois l'absence de Belgos, en rangeant sacs et bourses dans un des coffres par commodité. Ce serai tout de même plus aisé à emporter.

Il s'apprêtait à refermer le coffre lorsque son regard retomba sur le tas d'armes. S'ils les laissaient sur place, elles seraient un jour ou l'autre utilisées par les sbires de Vandar, et ils y auraient une part de responsabilité. Ces armes seraient bien mieux employées entre les mains de la milice, sitôt que celle-ci aurait été purgée des traitres qui s'y étaient glissés. Le guerrier entreposa donc les armes restantes dans le coffre avant de le refermer avec peine. Le dernier arc long étant trop volumineux, il le laissa hors du coffre et le glissa en bandoulière au côté de celui qu'il s'était approprié. Puis, aidé par Garjzlasa, il entreprit de descendre le coffre dans la salle commune.

Une fois en bas, il s'adressa tout d'abord à Kurtik :

- Commandant, j'ai emporté les armes en plus de l'or. On peux pas les laisser ici, et je serai bien plus tranquille quand elles seront entre les mains de la milice.

Puis il se dirigea vers Belgos, qui arborait une mine soucieuse. Inutile d'être un grand devin pour en deviner la raison. Toutefois, le guerrier lui proposa, retirant le troisième arc de son dos :

- Il reste un arc long parmi ceux que Kerlomar a trouvé. Etant le meilleur archer d'entre nous, je pense que ça pourrait t'intéresser...

Garjzlasa se sentait désormais de plus en plus fatigué. Loin d'en avoir suffisamment vu, il estimait tout de même que le temps de rentrer avant de se prendre une contre offensive dans les dents était plus que venu. Il ne se fit pas prié quand le chef de phalange annonça le départ du groupe. L'idée même d'un lit douillet lui apportait une motivation suffisant à réaliser bien plus que son corps ne l'aurai permis. Se lançant dans les escaliers, il es ravisa en voyant Amur tenter de transporter toutes les trouvailles du bureau précédemment trouvé. Effectivement, laisser tout cela serai donnee le bâton pour se faire battre. Il revint donc vers son compagnon.

-Amur, souhaite tu que je t'apporte mon aide pour transporter tout ce matériel? Peut être seras tu trop encombré pour descendre les escaliers. Ce n'est pas une question de poids, mais plus du nombre de mains. Tiens, laisse moi s'en un peu...

S'appliquant a ne pas les faire tomber, l'ensorceleur ramassa les pièces d'armure et les armes, et entreprit de les transporter dans le coffre utilisé par Amur. Fouillant dans les affaires, il découvrit une arbalète de bonne facture dans un état plus que correct. L'examinant rapidement, il en conclu que cela lui serait utile.

¤Avec une arme comme celle ci, je pense que j'augmenterai ma chance de survie au combat, qu'en penses tu, Sirth? Bah évidement que je vais la prendre à la place de l'ancienne, tu as vu l'état dans laquelle elle est? C'est vrai, tu as raison, j'exagère pour avoir mieux que ce que j'ai... mais c'est pas une raison! Enfin si tu m'as compris, mais non... enfin bref je la prend!¤

Après cette brève discussion avec son familier, l'Artier fourra l'arbalète dans son sac, et entreprit de transporter les armes et armures en suivant Amur. Arrivé en bas des escaliers, il patienta en silence pour la suite des opérations, remarquant sur les visages l'envie de partir, qui se comprenait et qu'il partageait. Regardant la porte fixement, il espérait simplement que personne ne reviendrait prendre un verre ici avec eux ce soir.

Je prend une arbalète légère

Treizième jour du Coeur de l'Hiver, année des Dragons Renégats
13 martel 1373 (CV)

Lieu : Morteneige, Marches d'Argent
Temps : nuageux, - 5°
Moment : vers 09h50

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Kerlomar fait une détection à l’extérieur de la Maison Vandar :
Test de détection de Kerlomar DD15 : 10(dé) + 4(compétence) = 14 => Echec

Kerlomar fait une détection auditive à l’extérieur de la Maison Vandar :
Test de détection de Kerlomar DD15 : 14(dé) + 6(compétence) = 20 => Réussite
Kerlomar entend une petite bête qui furète entre les bâtiments

Narration Amur, Belgos, Garjzlasa, et Kerlomar :




Dans la salle commune de la maison Vandar, Kurtik écouta Kebur évoquer une possibilité d’attaque :

- Franchement, je pense pas que Vandar viendra comme vous le croyez tous. Ce soir, ça a été un sacré revers pour elle, et je pense pas qu’elle risquerait de nous attaquer, et de tout perdre ce qui lui reste. Mais il vaut mieux prendre des précautions pour ces trois lascars. Surtout qu’on va les emmener avec nous chez la Dame Piqueglace. Il faudrait leur attacher les mains dans le dos.

Le chef de phalange se rendit derrière le comptoir du bar, et fouilla un peu partout, finissant par mettre la main sur des cordelettes. Il en tendit bientôt une à Belgos et Kebur. Lui-même entreprit d’attacher dans le dos, les poignets de l’halfelin, tandis que le demi-elfe s’occupait du milicien et Kebur de l’archer.

Occupé à faire des nœuds solides, Kurtik entendit quelqu’un descendre l’escalier. Il s’étonna de voir Kerlomar arriver les mains vides, et plus encore de le voir se diriger vers la sortie.

- Mais, qu’est-ce que ??? murmura-t-il. Où va-t-il celui-là ?

Le chef de phalange fut tenté de l’interpeller vivement. Mais il se retint et le regarda quitter le bâtiment. Tout le monde était tendu suite au combat, lui y compris, et il ne fallait pas se laisser emporter par la colère.

¤ Est-ce qu’il s’en va ? Je ne retiens pas un gars qui veut pas rester avec moi. Mais s’il est juste allé dehors, il va m’entendre plus tard de ne pas avoir obéit à mes ordres. ¤

Le départ s’annonçait imminent avec l’arrivée de Garjzlasa et Amur lourdement chargés avec le coffre de pièces, plus les armes et même les armures.

- Merci à vous deux d‘avoir tout descendu. C’est une belle somme, et nous allons en priver Vandar. Sans compter les armes qui sont un vrai petit arsenal.

Amur tendit à cet instant un arc de belle facture à Belgos tout en lui expliquant son geste. Le demi-elfe s’en saisit :

- Amur, cette attention me touche, certifia-t-il en examinant l’arme de près.

Puis, reportant son regard vers le guerrier, il lui tendit une main amicale. Tous deux échangèrent une poignée de main sincère tels les deux frères d’armes qu’ils étaient. Les combats forgeaient des amitiés solides, tous deux le savaient.

La voix de Kurtik mit fin à cet instant privilégié.

- Amur, Garjzlasa, vous continuez à porter le coffre. Donnez les armes pour que tout le monde en porte une ou deux. Dehors, vous me suivrez. J’ouvrirai la marche avec celui-là, dit-il en se saisissant du comptable par le col pour le pousser devant lui, tout en décrochant sa hache de son ceinturon. Kebur et Begos, vous assurez nos arrières avec les deux autres prisonniers. A la moindre alerte, ils doivent se coucher à terre. Vous les tuez s‘ils résistent. Un petit coup pour trancher une artère du cou, c’est rapide et net. Vous avez bien entendu ? insista le chef de phalange, son regard allant de prisonnier en prisonnier.

Puis, à l’attention des ses hommes, il ajouta :

- N’oubliez pas que nous allons traverser Neigeville en pleine nuit. Tous ses habitants ne sont pas des criminels, mais de rudes prospecteurs. Et qui sait, si comme certains d’entre vous le pense, Vandar se trouve peut-être tapie quelques parts, prêtes à nous tomber dessus avec d’autres de ses sbires. Bon ! Assez parlé ! En avant !

Franchissant en tête la porte donnant sur l’extérieur, tenant toujours d’une main l’halfelin par le col, et de l’autre sa hache de guerre, Kurtik découvrit Kerlormar qu’il supposa faire le guet.

- Alors, toujours des nôtres, demanda le nain d’un ton lourd de sous-entendus ? Vous faites le guet ? Il y a quelqu’un dans le coin ? Soulagez Amur et Garjzlasa d’une arme chacun, et venez-vous placer derrière moi.

Kurtik attendit une poignée de secondes que Kerlomar s’exécute, puis il commença la lente traversée de Morteneige. Aucun éclairage n’existait ici. Seuls des raies de lumières sortant de quelques fenêtres, et les lanternes de passants pressés, apportait un peu de lumière. Le chef de phalange faillit ordonner de faire demi-tour pour récupérer des torches ou autres moyens de s’éclairer. Mais finalement, il en vint à la conclusion qu’il valait mieux passer le plus inaperçu possible.

Il était tard. Il faisait froid. Il était fatigué. Ce la résumait bien la situation actuelle du Vorastrix. La poignée froide du coffre, lourd pour les faibles bras de l'humain, renforçait d'autant plus cette impression. Quand Amur et lui firent quelques pas à l'extérieur, il senti l'air glacial rentrer dans ses poumons. Se figeant sur place, l'espace d'un instant, il reprit le pas assez rapidement entrainé par son compagnon. Sirth rentra dans le col du manteau de fourrure que Garjzlasa resserra pour conserver la chaleur de son corps.

¤Quelle idée de partir dans le nord, aussi! Pas idée de vivre avec un froid pareil...¤

Avalant un bâillement trop mal dissimulé, il reprit le rythme de marche et avança en silence dans la neige. Sentant la fatigue le tirailler, il se plongea dans ses pensées, marchant mécaniquement à travers l'allée enneigée.

¤Ce coffre pèse une tonne... Pourquoi c'est moi, le moins fort de l'équipe, qui porte les objets lourds... Enfin, il en faut bien un... Mais quand même, toutes ces pièces... J'aurai peut être pu en prendre une ou deux? Personne ne l'aurai remarqué... Et une pièce de platine, ça n'est pas rien! Autant d'or, on ne va pas tout remettre aux autorités quand même? Quelle gâchis! Enfin bon, c'est mieux que dan les mains des ennemis. Je pourrais aussi m'enfuir avec le pactole, je pourrais en faire des choses après... Oui mais les autres me retrouverons... Mais quand même, tant d'or, je pourrais me louer les services d'une garnison avec ça. Quoi que, je ne sais pas pourquoi, mais je pense que je le garderai caché. C'est si beau à contempler... Tain, pas moyen de devenir riche ici! Y pourrais faire un effort! Je m'arrangerai après, si l'occasion se présente...¤

S'extirpant un instant de son rêve, il balaya les autres membres du groupe du regard. L'ensorceleur finit son observation sur Kebur. Le nain avait en effet insinué qu'il souhaitait avoir une discussion avec Garjzlasa à la fin du combat. Même si il espérait que ce ne soit que des bricoles, il avait peur de parler du Bleu avec les autres.

¤Espérons, oui, mais si c'est bien ça, ce qui me parait inévitable, il faudra trouver quelque chose a dire... c'est la le plus dur. A tout les coups, je vais passer pour un fou si je leur parle du Bleu et des impressions qu'il me transmet – si elles sont bien réelles – , donc je dois trouver autre chose. Mais quoi? Leur dire que c'est juste un sort? Mais Kebur est aussi pratiquant de la magie, peut être ne se laissera t'il pas avoir aussi facilement... Quoi qu'il en soit, il faut absolument que ça ne soit une discussion seulement avec lui. Espérons que les autres ne soit pas trop méfiant... Ou qu'il oubli... Ça serai trop facile, je suis d'accord avec toi, Sirth...

Toujours perdu dans ses pensées, il ne se rendit compte ni du temps qui s'écoulait, ni de ce que pouvait bien dire les autres, et ne ressentait plus vraiment le froid, n'y pensant plus vraiment... Au bout d'un moment ses pensées se dirigèrent vers un but unique : le repos.

Rien, aucune menace ne planait à la sortie de l'auberge de Vandar. Le seul bruti que détecta le druide fut juste celui qu'un animal courant quelque part. Rien de bien sérieux ni de bien terrifiant. Ainsi, leur progression se ferait elle dans le calme. Du moins l'espérait il. Cependant, il était sûr que cette attaque avait porté un sérieux coup à Vandar et qu'elle devait désormais se retrouver sans le sou, ou alors très peu, et surtout sans hommes de main. Il suffisait de voir qu'elle avait fui au lieu d'aider ses comparses alors que son intervention aurait pu retourner la situation à leur avantage, vu que les envoyés de Dame Piqueglace étaient en infériorité numérique. Néanmoins, ils avaient gagné en ne subissant aucune perte, même si le bras droit du druide était encore douloureux et le lançait horriblement. Il ne saignait plus, mais la chair restait à vif sous le pansement de fortune du guerrier du Chessenta. Heureusement que la présence sur son épaule de son compagnon à plume lui permettait de s'alléger l'esprit et de moins penser à sa blessure.

Soudain, il entendit la porte s'ouvrir et il vit Kurtik à côté de lui, utilisant des sous-entendus à son encontre. Souriant, Kerlomar ne se déroba pas et répondit avec le même ton que le combattant nain qui lui servait de chef.

- Seul un imbécile peut penser qu'un membre de la Confrérie Sylvestre s'en va avant la fin de sa mission. Vous n'êtes certainement pas un de ceux là chef. Je me trompe ? Et oui je faisais le guet. Rien aux alentours, aucune menace à proximité.

Cependant Kerlomar décida de ne pas plus provoquer le chef de la trouve de la Compagnie des Marches. Il avait besoin d'eux pour mener sa propre mission à terme, alors il n'allait pas faire l'idiot. Mais, car il y avait bien un mais, il valait mieux pour kurtik faire preuve de plus de sang froid et se montrait moins moqueur à l'encontre de damarien s'il ne voulait pas le voir ruer dans les brancards. Car Kerlomar était serviable quand il le voulait, et se pliait aux ordres, mais il ne fallait pas pour autant le prendre pour un con. Il était indépendant et le rappellerait au nain s'il recommençait. Il alla chercher deux ou trois armes afin de soulager Amur et Garjlaza et vit que celui-ci était en difficulté. Il tourna alors la tête vers la chouette qui se trouvait toujours sur son épaule et murmura quelques mots dans le langage secret des druides. Aussitôt le rapace nocturne prit son envol, et il pousserait quelques cris dès qu'il percevrait du danger. Ayant trouvé de quoi le remplacer auprès du nain, Kerlomar demanda à l'ensorceleur.

- Si vous voulez, je peux prendre votre place et vous la mienne derrière Kurtik. Vous semblez connaître quelques difficultés. Permettez moi de vous soulager de votre poids.

Il s'arrêta de parler afin de laisser l'ensorceleur prendre la parole à son tour lorsqu'il repensa à quelque chose qu'il avait pu voir durant le combat concernant cet homme. Quelque chose de très étrange.

- Au fait, je souhaiterai vous féliciter pour votre action durant le combat. Vous êtes un homme vraiment impressionnant.

Le froid... non, la fatigue... enfin bon qu'importe, l'ensorceleur ne pensait plus vraiment aux problèmes, il était maintenant un peu plus revigoré, et c'est seulement quand le coffre manqua de trainer par terre qu'il reprit lentement connaissance... autour de lui, tous étaient plus ou moins actifs, en tout cas plus que lui. Regardant Amur qui portait avec aisance la malle, il de maudit de ne pas avoir sa force... Garj n'aimait pas vraiment la manière de Kurtik à diriger le groupe. C'était improvisé et ça se voulait rigoureux, vraiment étrange.

¤Qu'est ce que tu dis, Sirth? Peuh, même pas vrai d'abord, je suis pas une allumette, mais c'est vrai que ca se voit que c'est pas moi le porteur... Oui, c'est vrai, c'est facile de juger les chefs, c'est eux qui prennent les décisions, mais il pourrait faire un effort... Oui, c'est une bonne idée, on verra bien, les autres en pense pareil je crois.¤

Sirth se glissa dans le manteau, se coupant du froid et de l'extérieur. Totalement dans son monde, Garjzlasa ne s'occupait que très peu de ce qu'il se passait avec les autres. Il manqua de lâcher la poignée de fer quand le druide l'interpella. Relevant la tête, il écouta la proposition du druide et l'analysa malgré sa torpeur. Changer de position dans la formation? En plein trajet? Avec la fatigue, l'ensorceleur était quelque peu remonté...

¤Quelle idée lui est encore passé par la tête? Pourquoi le chef veut qu'on change de positons en plein trajet? C'est pas dangereux? Si l'on se fait attaquer? Enfin bon, ça m'arrange, donc on va faire ça... Lui, quand même, ''aller hop, on change de position, comme ca!'', enfin c'est lui qui le dis, qu'il aille pas me blâmer après... Enfin bon, il a eu une attention pour moi, c'est déjà pas mal.¤

-Et bien écoute, c'est bien gentil de ta part, j'accepte avec plaisir, si c'est mieux comme ça. Ça ira pour toi? Amur, attention, on change!

Il passa la poignée du coffre au druide. Son dos craqua quand il se redressa, et il s'étira un instant après ce transfert. Partant, il se figea quand Kerlomar lui lâcha son compliment sur le combat. Il bafouilla avec une voix qui se voulait la moins portante.

-Ah... euh, et bien merci... c'est gentil, et... oui, enfin c'était facile... euh, et vous aussi, au passage, voue étiez très bien...

Il s'empressa de se positionner à la précédente place de Kerlomar, et se remit à penser seul, se mordant la lèvre.

¤Merde! Ils ont tous fait une focalisation la dessus ou quoi? J'ai juste essayé de faire quelque chose en combat... et à tous les coups, les autres ont su se remémorer la séquence... Je vais avoir des problèmes si ça continue... J'ai presque plus envie de rentrer, en sachant qu'ils vont tous me sauter dessus. Si seulement le chef n'avait pas pas donné l'opportunité au druide de venir me parler... Ça va mal se passer je sens...¤

L'ensorceleur marchait maintenant dans la neige, surveillant les bas cotés, anxieux.