L'or et le Sang à Morteneige, Là où on trouve de l'or, tout va mal

Ecoutant le récit de la prêtresse, Amur réfléchit à ce qu'elle venait de leur expliquer. Un chercheur d'or qui tombe par hasard sur des adeptes d'une déesse maléfique avant d'être éliminé par ceux-ci... Tout se tenait, mais il y avait un détail qui mit la puce à l'oreille du guerrier. Une mine abandonnée est un bon endroit où se cacher ... si personne ne s'y intéresse. Et en pleine ruée vers l'or, elle aurait du attirer les chercheurs d'or comme un mystère les halfelins.

- Pardonnez ma question, mais cette mine abandonnée est-elle donc restée déserte malgré la marée de chercheurs d'or qui s'est abbatue sur Morteneige ? Elle doit être inconnue de tous pour cela. Ou alors, il s'y est passé quelque chose qui en éloigne les curieux...

Après quelques instants de silence, le jeune homme fit une autre observation.

- D'ailleurs, une chose m'échappe. Qu'est-ce qui pousse ces adeptes à occuper cette mine ? Ils me semblent trop peu nombreux pour l'exploiter seuls, et si elle ne leur sert que de point de chute, c'est qu'ils ont une autre raison d'être dans les parages. Ils ne peuvent pas se contenter de tuer des chercheurs pour les dépouiller, ça ne leur rapporterai pas grand-chose et ils seraient vite découverts.

¤Mouais, ça risque d'être coton. Nettoyer une mine remplie de prêtres homicides, c'est pas vraiment une sinécure. Hum, la bonne nouvelle, c'est qu'il ne sont pas très nombreux.¤

Kerlomar fut surpris de voir que la mère supérieure des prêtres de l'abbaye s'adresse directement à lui. Pour eux, il n'était rien. Il n'était pas un nain et n'était pas un membre, ni même un ami de la Compagnie et il s'en voulait un peu d'avoir demandé à voir le corps alors qu'il était complètement ignorant des pratiques funéraires du peuple nain. Cependant, sa demande semblait avoir été bien prise et cela le réconfortait. Par contre, le fait que les prêtres ne connaissant pas la présence de morts vivants aux abords de Morteneige l'inquiétait. Il commençait à se demander comment Feldys avait pu l'apprendre. Mais reportant son attention sur la surveillante, il tâcha de lui répondre le plus honnêtement possible.

- Je ne sais pas où se trouvent exactement les non morts, mais j'ai appris cette information à Morteneige, par un informateur et ami de mes supérieurs. Il m'a également appris une forte présence d'orques dans les parages, dans les hauts vallons à l'ouest de Morteneige, se qui n'est pas un fait surprenant dans cette région. Mais s'il le faut, je retournerai voir mon contact afin qu'il me donne plus de détails que je vous communiquerai si besoin est.

A la fin de sa diatribe, le druide se recula de quelques pas en regardant seulement la Surveillante. Il ne voulait pas regarder les autres membres du groupe qu'il avait du déranger par la connaissances d'informations de ce genre et surtout par le fait qu'il ne les ai pas prévenu plus avant. De même, il venait de parler de supérieurs sans en dire plus et savait que cela allait en turlupiner plus d'un. Il s'attendait ainsi à recevoir une cascade de questions aussi il recula et se mit dans une position signifiant qu'il n'avait plus rien à dire, du moins pour l'instant.

¤Chaque chose en son temps.¤

La présence de ce Kerlomar dans cette région n’était donc pas fortuite, pire encore, il était donc en mission. Pour qui opérait-il ? Cela n’intéressait pas Belgos pour le moment, une chose était certaine, c’est que cet humain venait de baisser d’un cran dans son estime, mais là n’était pas le problème, il ne lui devait rien, mlui non plus. S’il représentait une menace pour le groupe qu’il avait sous ses ordres, il s’en occuperait le moment venu. Autre chose dérangeait Belgos, c’était les propos de la surveillante et une certaine incompréhension s’installa chez lui. Il rejoignait l’avis d’Amur.

- Sans vouloir me montrer désagréable Dame Kerilla, j’avoue m’y perdre un peu dans vos révélations. Si j’ai bien compris le défunt à été la victime malheureuse de serviteurs de la maîtresse de la nuit, ce qui m’intéresse, à la rigueur, c’est de savoir les raisons de la présence de ses serviteurs et pourquoi nous, vous pensez à nous pour éradiquer cette menace, si menace il y a ! nous sommes qu’un maigre groupe et je me vois mal me fourvoyer dans les tunnels alors que vous avez à votre disposition des guerriers nains qui seraient prêt à faire payer le prix du sang mille fois à ceux qui ont osé mettre un terme à la vie d’un de leur frère. Il est de notoriété publique qu’un guerrier nain vaut pléthore d’autre combattant dans un combat lorsque il est mué par l’esprit de la vengeance ! Et je Je ne pense pas qu’il s’agisse là d’une mission pour mes hommes mais que vous avec les autorités de Morteneige pouvez trouver de bonnes bêtes à recrutercontre un bon sac d’or ! Et en ce moment le coin doit fourmiller assez d’homme et de femme avides d’argent.

Il se tourna rapidement vers Kerlomar, le druide agissait et parlait avec un verbe qui ne correspondait pas à sa personne. Oui, cett homme était étrange. Un imposteur ? Il n’était pas loin de le penser. Son regard glissa vers Amur et Kebur, signifiant à l’un et l’autre de ne pas relever les propos du druide. Il s’en chargerait, en d'autre lieux à moins que la surveillante s'en charge elle-même. Reportant son attention sur la naine, il continua.

- Toutefois, rassurez-vous, j'en parlerai à mon supérieur qui prendra la bonne décision e tnous nous y conrformerons, au moins ceux qui servent la Compagnie des Marches. Pour être certain d'avoir tous les éléments en notre posséssion, et pour rejoindre Amur qui à raison de signifier que ces hommes et ces femmes ne sont pas là pour apprécier les beautés du paysages ni pour les mines d’or ! Leur but bien précis. Avez-vous la moindre idée de ce que cela peut être ? Des rumeurs, des informations que jusque là vous semblaient anodines ?

L'affaire était complexe, bien plus complexe qu'il n'avait pu y paraître de prime abord. Cependant, tout semblait au moins tourner autour de choses précises : une mine abandonnée et un culte sombre. Pas très glorieux, mais au moins, c'était une bonne grosse piste, bien large, bien voyante. Et si d'ailleurs c'était un peu trop parfait comme piste ?

Kebur n'allait pas remettre en question les renseignements de la prêtresse, et il doutait sincèrement qu'une haute-prêtresse telle que Kerilla puisse ne serait-ce que songer à tremper dans des cultes aussi sombres que celu ide Shar, mais ... mais c'était bien, aussi visible que les torches d'une armée en campagne, que des feux d'alarme. Le coup d'oeil de Belgos, il le vit et l'interpréta comme il le put avec les éléments qu'il avait. Le sonnlinor en vint à la conclusion que, Kerlomar ayant parlé juste avant avec une langue très appréciable, il était question de ne dire mot de ses propos.

Depuis l'entrée dans le monastère, Kebur s'était contenté d'écouter et de faire travailler ses méninges sur les points communs à tous les renseignements fournis par la prêtresse. Et surtout sur les problèmes de logique. Il n'y en avait guère, mais elle n'avait somme toute par dit grand-chose. Autrement, ce qui était très intéressant du point de vue psychologique, restait le comportement de Kerlomar. Il était au service de la nature, cela se sentait, mais son comportement était calqué sur celui d'un animal apeuré. Il était paralysé d'être dans un intérieur, en ressentait même des symptômes physiques tels que ses vomissements, et ses prises de parole, aussi sybillines et questionnables qu'elles fussent, s'agençaient comme une tentative animale : on avance pour se montrer et montrer patte-blanche, action, puis on recule pour bien montrer qu'on ne se prend pas pour le dominant, et que l'on a comprit que son action était peut-être maladroite ... mais nécessaire.

-Je me permets de surenchérir les paroles de Belgos, haute-prêtresse. Les contes de mines-abandonnées sont plétores dans notre peuple et notre histoire. Certaines sont hantées par des esprits morts dans une grande bataille, d'autres -théâtre d'un massacre- sont considérées comme souillées par le mal à tout jamais, d'autres encore sont le lieu de passages profonds qu'ils mènent droit aux entrailles du monde, peuplées de créatures viles ... et j'en passe. Cette mine, ce village, Morteneige, j'ai beau y songer, il ne me rappelle rien des contes des mon enfance, ni même de mes cours d'histoire. Je viens de loin, cependant. Les contes et les fables sont toujours fondés sur une vérité, plus ou moins améliorée, édulcorée ... etc. Cela nous serait vraiment très utile.

Il était sur un sujet qu'il maîtrisait bien, et à raison, puisqu'il s'agissait de l'histoire et du folklore naniques. Kerilla savait aussi très bien de quoi il parlait, et si jamais cette mine était le sujet d'un de ces contes, alors elle le connaissait peut-être.
Si toutefois ce n'était pas le cas, et que la mine était réellement inconnue de tous ces chercheurs d'or, alors il en relevait plus de la magie ou de l'incongruité géographique que d'autre chose ...

Garjzlasa n’aimait pas tellement les discutions autour d’une tisane, mais il se dit que faire une effort pour suivre la conversation ne serait pas de trop. Refusant l’eau chaude proposée, il se contenta d’être attentif et vigilant aux paroles de ses compagnons, apparemment connaisseurs, ou du moins plus que lui. Ce qu’il apprit sur la déesse noire lui permit d’agrandir ses connaissances en affaire de religion, qui, il faut l’avouer, se révélaient être très maigres. L’ensorceleur n’osa pas poser plus de questions, voulant éviter de surcharger l’interlocutrice, et surtout, parce qu’il manquait cruellement d’idées supplémentaires, de remarques, ou d’une suggestion quelconque. Il admettait bien sur par là la pertinence des questions sus citées, et il écouta donc les réponses a ces dernières avec le plus grand intérêt

Sirth, lui, tentait de mémoriser les informations sur la quête. Une mine, abandonnée ou non, hantée ou pas, restait un endroit dangereux. Si en plus, il fallait que des prêtres maléfiques, tueurs d’innocents, rôdent dans les parages, les prochains jours s’annonçaient ardus. Il comptait naturellement sur son maître et sur les autres membres de l’équipée pour s’en sortir vivant. Analysant les interrogations, il approuva intérieurement le fait d’avoir à faire à plus qu’une simple mine abandonnée. D’ailleurs, une mine n’est pas abandonnée sans raison, surtout ici. Trouver quelqu’un qui en saurait plus, Sirth savait que son maître en était capable.

¤Ca va, j’ai compris le message ! On cherchera un type qui pourra nous renseigner après. Pour l’instant, tu reste sage, et on attend que les autres ai fini de débattre. On verra ce qu’on fera une fois que les autres auront fini de papoter, et déciderons d’un plan. Avec un peu de chance, on sera pas les seuls à avoir cette idée, et on pourra parler de choses plus intéressantes que de tueurs fanatiques et de mines hantées.¤

Sirth ne répondit pas, et s’installa sur l’épaule de son maître. Ignorant la dernière réplique de ce dernier, il se contenta d’écouter la conversation, redoublant d’attention alors que les révélations arrivaient.

Douzième jour du Coeur de l'Hiver, année des Dragons Renégats
12 martel 1373 (CV)

Lieu : Hospice de Marthammor, Marches d'Argent
Temps : nuages, éclaircies, - 1°
Moment : vers 15h15





Narration Amur, Belgos, Garjzlasa, Kebur, et Kerlomar :


- Votre question est pertinente, dit Kerrilla à Amur. Mais les mines Maindefer ne se situent pas dans les zones aurifères. Elles se trouvent à bonne distance de Morteneige. Pour les trouver, il faut redescendre à la route venant de Sundabar. Les mines sont situées de l’autre côté, au nord, sur les premiers contreforts des Montagnes Rauvin. Elles sont abandonnées depuis bien longtemps, depuis que des hordes d’orques en ont tué les fondateurs avant même que ces mines fonctionnent vraiment. Elles ont la réputation d’être hantées par des monstres terrifiants. On peut maintenant se demander si les adeptes de Shar ne sont pas à l’origine de ces légendes. Car cet endroit peu connu à Morteneige, est le repère idéal pour se cacher. Voilà pourquoi ils ont jeté leur dévolu sur ces mines. Ils se croyaient à l’abri, jusqu’à ce que Bromgart tombe dessus par hasard.

La naine se tourna vers Kerlomar quand celui-ci répondit à sa question. Si la Supérieure espérait obtenir des informations, elle n’obtint que de vagues renseignements. Cependant, elle n’en laissa rien transparaître et son visage conserva son air aimable. Elle remercia d’ailleurs sincèrement le druide pour la proposition qu’il venait de lui faire:

- Merci, bien. J’attendrai vos informations qui pourraient bien nous servir à maintenir la paix bien malmenée dans cette région.

La surveillante écouta ensuite les remarques du demi-elfe. Elle hocha la tête :

- Belgos, vous avez entièrement raison sur la valeur de nos fiers protecteurs. Ce sont de solides guerriers qui ont repoussé maintes attaques. Isolés comme nous le sommes, vous imaginez sans peine la faune qui nous entoure. Et c’est justement pour cette raison que nous ne pouvons les envoyer éradiquer ce groupe maléfique. Si nous voulons pouvoir continuer à accueillir les voyageurs dans le besoin, et à pouvoir honorer Marthammor Duin, il est impératif que nos gardes restent ici. Vous le comprenez ? Voilà pourquoi j’espère que vous pourrez vous en charger.

Kerrilla termina sa tisane.

- J’espère que ce breuvage vous a réchauffé. Car je me doute que vous n’allez pas tarder à retourner à Morteneige. Je vous incite d’ailleurs à vous dépêcher. La nuit vient vite en cette saison.

Belgos ne rétorqua pas aux suppositions de la Surveillante, ni ne chercha à polimiquer, il était déjà fort surprenant d’en savoir autant sur la présence de disciples de la Dame de la Perdition dans cette région, le demi-elfe osait à peine imaginer ce qui pouvait les attendre et ce qui était dissimulé dans l’ombre….

Il n’avait pas touché la moindre goutte de sa tisane jusqu’ici, d’un trait il vida sa tasse puis la déposa à l’endroit prévu à cet effet avant de prendre la parole.

- Merci de votre chaleureux et trop court accueil Dame Kerilla, nous informerons notre commandant de vos doléances et je peux déjà vous assurer qu’il engagera sans réserve les membres de la Compagnie des Marches dans cette opération de….nettoyage…Espérons seulement que cette tâche reste à notre portée. Mais à coeur vaillant, rien d'impossible!

Son ton n’était pas défaitiste, loin de là mais il se gardait une certaine réserve, rien ne servait d’assurer la réussite d’un plan alors qu’il leur manquait bon nombre d’éléments. C’était trop risqué. Il se tourna vers Amur, Kebur et Garjzlasa

- Bien compagnons, il est l’heure de reprendre la route et de retrouver Kurtik, et de préparer ensemble cette petite partie de plaisir, dit Belgos en adressant à ses compagnons un grand sourire, de circonstance, il se tourna, ses yeux se posèrent sur Kerlomar et d’un ton, volontairement anodin, « Vous aussi Messire Kerlomar, si vos affaires ne vous retiennent pas plus longtemps ici, nous vous proposons bien évidemment de vous joindre à nous jusqu’à Morteneige mais je ne voudrais pas me montrer pressant….Faites comme bon il vous semble. »

Puis, conservant ce sourire amical, il se tourna vers la naine et inclina la tête vers l’avant.

- Honneur et vie à vous et aux vôtres Surveillante Kerrilla Gemmétoile…

Sur ces mots, il se détourna et prit le chemin de la sortie.

Lorsque Belgos donna le signal du départ et commença à parler aux trois autres membres de la Compagnie des Marches, Kerlomar s'attendait à une petite remarque insidieuse sur le fait qu'il servait en réalité une autre organisation à laquelle le demi elfe, actuel sous officier ne connaissait probablement rien. Aussi le ton anodin du rôdeur fut pris et considéré comme tel, une petite sournoiserie indigne d'une personne de son rang mais qui laissa le druide complètement froid. En répondant, il prit la voix la plus mielleuse et gentille qu'il put adopter bien qu'en réalité il en avait déjà plus qu'assez et remettait déjà en question son intégration dans ce groupe. S'il lui fallait subir de genre de quolibets, le rôdeur pourrait aller se faire pendre ailleurs, ainsi que sa petite troupe d'hommes de main.

- Je fais partie de votre groupe aussi je vous suivrai où que vous alliez tant que cette mission ne sera pas menée à bien.

A la suite de cette diatribe aussi moqueuse qu'inutile, Kerlomar se renferma dans son silence habituel, qu'il avait eu tendance à trop rejeter depuis qu'il avait été accepté parmi les hommes de la compagnie. Il n'avait jamais aimé avoir de la compagnie hormis celle de sa chouette et la raison d'un tel sentiment lui revenait soudainement en pleine figure. La réalité était qu'il n'aimait pas le comportement des gens dits civilisés qui se permettaient de juger et se considéraient plus instruits et forts que les autres. Et là, ça n'échappait pas à la règle, il commençait à avoir Belgos dans le nez à cause de son comportement soi-disant anodin alors qu'en fait il était lourd de sens. Déjà que le rôdeur occupait une place que supportait difficilement le druide, celle d'un chef, si en plus il en avait la prétention et la grosse tête, cela risquait de faire des étincelles entre les deux hommes des bois.

¤ Cette quête ne m'a pas aidé donnée pour mon bon plaisir mais bien pour que j'aide la Confrérie et ses alliés. Qu'importe l'arrogance de certains, je suis là pour collaborer avec eux, pas pour m'en faire des amis. Je termine se que j'ai à faire ici puis je rentre en Haute Forêt en attente d'une nouvelle mission qui je l'espère sera plus prêt de Cormanthor ou de Chult que les Marches d'Argents, même si c'est une très belle région à l'histoire intéressante. Bas je pourrai toujours en toucher un mot à Isorion lorsque cette quête sera finie. Mais bon, elle va m'apporter beaucoup. Elle va m'apporter des précisions et de nouvelles données pour combattre efficacement les morts vivants et peut-être en apprendre plus sur cette race honnie. ¤

C'est sans un mot que Kerlomar, main devant la bouche, qu'il emboîta le pas de Belgos Dalaèl après avoir salué la surveillante du monastère d'un signe de tête très visible.

¤ Vivement que l'on soit dehors et que je retrouve la compagnie de Haridian. ¤

Garjzlasa écouta jusqu'à ce que la surveillante n’ai plus un mot à dire, et les libère. A ce moment précis, il songea a partir sans demander son reste, mais il eu le droit au rappel de Sirth. Il est vrai que ce comportement n’aurai pas été de circonstance dans un groupe. Et agir dans un groupe comme celui ci n’était pas du tout le genre de l’ensorceleur.

Il attendit que le chef du groupe, le demi-elfe, présentement, donne l’ordre de quitter les lieux. Suivant les ordres de Belgos, comme toujours et pas par plaisir, s’autorisa tout de même une révérence marquée envers celle qui les avait accueilli. Puis il se dirigea vers la sortie, après Belgos, Amur et Kebur.

Il marqua une autre pause pour attendre la fin de la discussion à sens unique entre Kerlomar et le rôdeur. Ces deux hommes radicalement differents, que Garjzlasa avait vu discutés ensemble à l’allée de manière plutôt ouverte, semblait avoir au final une relation difficile. Alors que lui même n’avait jamais eu droit à une conversation avec son chef, l’ensorceleur se félicitait d’avoir jusque là éviter tout problème avec Belgos. Dans cette confrontation, l’humain avait dors et déjà choisi un camp, mais ne souhaitait surtout pas mettre en valeur cette prise de position, c’est pourquoi il attendit que les autres se mettent en marche pour se rapprocher de Kerlomar, tout en marchant à l’arrière du groupe. Il se dit qu’engager une conversation avec ce curieux personnage pourrait peut être l’aider à se sentir un peu soutenu dans sa vie en compagnie du groupe.

¤Eviter de faire des gaffes serait un choix judicieux, ne croit tu pas ? Tout du moins pendant que tu n’est pas attentif. Je te réveillerai en cas de besoin.¤

Sirth, fatigué par le trajet et le froid, s’était rendormi une fois que Dame Kerilla avait fini ses explications, mémorisant par la même occasion les informations nécessaires. L’animal n’avait plus tellement envie s’occuper des affaires relationnelles de son maître, le sachant compétent dans ce domaine. Les récents évènements avait demandé au familier une certaine présence auprès de son maître, dans sa relation avec le groupe de la compagnie. Il espérait que l’ensorceleur se lie d’amitié avec un chef, ou quelqu’un d’influent, pour éviter d’avoir trop à rappeler à l’ordre son familier.

Le maître enfin libéré des conseils de son familier, s’avança vers le druide, qu’il appréhendait déjà comme tendu. Evitant de faire partager sa conversation avec l’amont du groupe, il voulut tout de même garder l’air le plus naturel possible.

-Je me posais une question, Kerlomar, c’est bien ça ? Si cela ne vous incommode pas, je me demandais ce que vous pouviez bien faire en ce lieu, n’ayant sûrement pas intégré le groupe par pur vocation. Est ce l’or qui vous a amené en ce lieu ?

Garjzlasa se doutait quelque part de la réponse, au vue de l’attitude du druide en espace confiné, mais cela lui permettant de lancer la conversation, et surtout d’en savoir plus sur l’or de la région. Il avait choisi une introduction de cette forme pour éviter de trop s’avancer, et surtout pour pouvoir adapter son attitude à la réaction de son interlocuteur.

Amur écouta attentivement les réponses de la Surveillante, espérant y trouver quelque explication. Las, ses paroles ne le convainquirent pas le moins du monde. En gros, la seule information fiable qu'ils avaient, c'était la présence d'individus hostiles dans une ancienne mine. Déjà, ça s'annonçait mal. Prendre une mine d'assaut à six était au mieux téméraire, au pire suicidaire. En plus, le guerrier commençait à avoir des doutes sur leur compagnon forcé, et si la grotte s'avérait bien occupée par des disciples de Shar, la situation virait au cauchemar...

¤Enfin, ce sera pas le premier boulot pourri dont j'écoperai.¤

Sans un mot, Amur assista à l'échange entre Belgos et Kerlomar. Bien sûr, le Frère-Aigle ne pouvait pas parler à coeur ouvert, puisque Kurtik restait le commandant, et Amur comprit bien celà dans l'attitude du demi-elfe. Comme lui, Kerlomar commençait à l'irriter. Qu'il voyage avec eux sans respecter leurs règles était compréhensible, après tout il ne connaissait pas les usages de la Compagnie - et la courtoisie non plus, apparemment. En revanche, le guerrier considérait comme dangereux un homme qui cachait des informations pourtant importantes. Qu'il soit différent était une chose, mais on aurai dit qu'il leur jetait cette différence au visage, comme pour les défier de le comprendre. Enfin, ce problème n'était pas de sa responsabilité, et il faudrait supporter cette gêne ...

Se mettant en marche avec le groupe, il constata vite que Garjzlasa souhaitait discuter avec Kerlomar, aussi rejoignit-il Belgos tout en surveillant les alentours.

- Pardonnez-moi, mais ... je pense que dans l'état actuel de nos forces, l'opération de nettoyage ne soit des plus délicates. Surtout si on doit en plus surveiller nos arrières sans arrêt ... Croyez-vous possible de trouver quelques hommes supplémentaires ?