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L'or et le Sang à Morteneige, Là où on trouve de l'or, tout va mal
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Scribe Officiel
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Onzième jour du Coeur de l'Hiver, année des Dragons Renégats11 martel 1373 (CV)Lieu : La Fourche, Marches d'Argent Temps : nuageux, risque de pluie, 8° Moment : vers 17h30, début de la nuitNarration MJ : ’il y avait un endroit isolé sur Faerûn, c’était bien La Fourche. Comme son nom l’indiquait, il s’agissait d’un carrefour. Là s’y croisait les routes allant vers Sundabar, vers Albar et les Forteresses naines des Montagnes de Glace, ainsi que vers les ruines d’Ascor.
A quelques kilomètres à l'ouest, partait vers le sud le chemin menant à Morteneige. En regardant une carte, tout voyageur ignorant, venant de Sundabar, aurait trouvé stupide de continuer vers La Fourche plutôt que de birfurquer directement vers Morteneige. C'était sans connaître le chemin escarpé et ses dangers qui montait vers le village. Aussi, était-il préférable de parcourir quelques kilomètres supplémentaires pour passer une nuit tranquille à La Fourche, et attaquer le lendemain matin, de jour, les dix-huit kilomètres séparant Morteneige.
Lieu peu fréquenté en été, il l’était encore moins en ce onzième jour de Martel. Des plaques de neige montraient qu’on était encore en hivers, bien qu’un redoux appréciable ait fait fondre en grande partie le tapis blanc recouvrant le paysage depuis deux mois.
Cependant, alors que le crépuscule s’annonçait sous un ciel menaçant, les ruines de la Forteresse Ghaurin, visibles depuis le carrefour, apparaissaient particulièrement sinistres dans leur décrépitude couverte de mousses. Si durant l’été, quelques rares individus les fouillaient parfois à la recherche des caves qu’on disait rempli d’or, personne n’osaient s’y aventurer en ces journées courtes et froides, l’esprit sans repos du nain Ghaurin semblant particulièrement présent.
Seul phare d’humanité en ces lieux désolés, l’Auberge de La Fourche permettait aux voyageurs de faire une halte bien méritée après des jours passés sur des routes sommes toutes en bon état malgré qu’elles aient été construite mille ans plus tôt, du temps du royaume nain de Delzoun. Cependant, les pavés fendus et de profondes ornières, rendaient le voyage parfois difficile et toujours éreintant.
Le bâtiment de l’auberge de La Fourche, construit en pierres solides, rappelait plus un fortin qu’une auberge. Il faut dire que ses deux propriétaires et bâtisseurs, étaient de vieux aventuriers. Les orques en maraude dans les alentours, savaient qu’il ne fallait pas se frotter à Irvag l’Ours, un humain, et à Grumbelham Maindor, un nain d’or. Car malgré leur âge, ils savaient toujours se servir d’une épée.Narration Garjzlasa :enant de l’ouest, Garjzlasa, un humain ensorceleur, vit apparaître avec un plaisir non dissimulé l’auberge de La Fourche. Il poussa un soupir de soulagement, tandis que son estomac vide se rappelait violemment à lui en raison d’une agréable odeur de cuisine qui venait lui flatter les narines. Pressant le pas, il parvint bientôt au bâtiment.
Garzjlasa se dirigea vers l’unique porte dont les deux battants en bois épais, se trouvaient pour l'instant fermés. Avisant une cloche, il tira la cordelette pendue dessous, et celle-ci teinta joyeusement dans le silence oppressant des lieux. Une petite ouverture coulissa bientôt dans le battant de droite, et l’ensorceleur sentit peser sur lui un regard inquisiteur. L’ouverture se referma dans un claquement sec, suivi d’un bruit de serrure, puis du dépôt à terre d’un lourd madrier.
Le battant de droite s’ouvrit vers l’extérieur, dévoilant une cour, et surtout la haute silhouette d’Irvag l’Ours. Son visage buriné ceint d’une longe chevelure et d’une barde courte argentées, s’illumina d’un sourire sympathique.- Entrez ! Voyageur ! tonna Irvag.
L’humain s’exécuta et franchit la porte que l’hôtelier s’empressa de refermer et de verrouiller.- Suivez moi. Garjzlasa suivit l’homme à travers la cour mal éclairée. Il vit alors sortir de ce qu’il supposa être les écuries, trois nains et un être de la taille d’un humain, qui marchaient comme lui en direction d’une porte d’où provenait des bruits de conversations.
L’hôtelier et son client parvinrent les premiers à la dite porte qui donnait sur la pièce la plus importante de toutes auberges, la salle commune. Irvag y pénétra en premier non sans lancer :- Prenez place, voyageur, on viendra prendre votre commande et voir quel logement vous souhaitez. Resté seul sur le seuil, Garzlasa resta là un court instant, détaillant les lieux du regard.Narration Laëna :ssise depuis quelques minutes à une table de l’auberge de la Fourche, Laëna Merviel la paladine jetait des regards curieux autour d’elle. Il faut dire que c’était l’effervescence à cette heure, le dîner battant son plein. Elle s’étonnait qu’autant d’individus se trouvent réunis ici, la zone lui ayant semblée presque désertique quand elle était arrivée sur les lieux peu de temps auparavant.
La salle commune se trouvait principalement occupée par de longues tables autour desquelles prenaient place les convives sur de simples bancs de bois. A chaque bout de la pièce, une énorme cheminée servait à la fois à chauffer les lieux, et à la fois à cuire deux moutons tournant lentement sur une broche. A côté, pendus sur des crémaillères, de petits chaudrons étaient rempli comme l’indiquaient les fumets qui s’en échappaient.
Enfin, que serait un tel endroit sans son comptoir de bar. Laëna avait tourné la tête vers l’entrée en entendant la voix puissante de l’un des impressionnants maîtres des lieux, Irvag. Ses yeux se posèrent une fraction de seconde sur l’humain se tenant dans l’embrassure de la porte, puis suivirent Irvag qui marcha à grands pas vers le comptoir derrière lequel il prit place.
La jeune paladine tourna les yeux dans une autre direction, à la recherche d’un serveur. Elle avait faim, et pour l’instant, personne n’était venu s’enquérir de ce qu’elle souhaitait. Il est vrai qu’au contraire de la quasi-totalité des tables, elle se trouvait seule pour l’instant alors qu’une dizaine de convives pouvaient prendre place autour d’elle. Les serveurs s’occupaient en conséquence des tables plus garnies.Narration Soran :oran venait lui aussi de rejoindre depuis peu de temps l’auberge de La Fourche. En pénétrant dans la salle commune, l’ensorceleur avait dédaigné les tables pour se diriger vers le bar. Derrière le long comptoir au bois bien poli, se tenait l’un des patrons des lieux, le nain d’or Grumbelham, dont le visage tout couturé attestait de son passé de guerrier. A l’instar de nombres des gens de sa race, il portait une longue barde tressée, dont le roux était pâli par les ans.
En prenant place sur l’un des seuls hauts tabourets de libre devant le bar, Soran supposa que le nain disposait d’une sorte de margelle lui permettant d’avoir le buste au-dessus du comptoir, et ainsi de pouvoir servir la clientèle nombreuse à cette heure. Si l’humain avait faim, il avait également très soif et il jeta un regard d’envie sur les bouteilles reposant face à lui sur des étagères, entourées de verres et de choppes de formes variées.
Grumbelham servant des clients à l’autre bout du comptoir, Soran ne put que prendre son mal en patience. C’est ainsi, que jetant des regards sur la salle, il découvrit une jeune humaine assise seule à une table. Mais un mouvement à la porte attira son attention. Il reconnut Irvag qui l’avait accueillit peu de temps auparavant. Il vit également un humain qui s’arrêta un instant à l’entrée de la salle.
L’ensorceleur vit derrière lui apparaître successivement trois nains suivi de ce qu’il estima être un demi-elfe. Mais il les abandonna du regard car Irvag venait de rejoindre l’arrière du comptoir, juste à sa hauteur.- Qu'est-ce que je vous serre, voyageur ? Narration Belgos et Kebur :our Belgos Dalalèl, le demi-elfe, et Kebur Poindanel, le nain d’écu, l’arrivée à l’auberge de La Fourche avait signifié qu’une grande partie de leur mission pour le compte de la Compagnie des Marches, s’était déroulée avec succès.
Belgos, rôdeur et membre de longue date de la Compagnie, avait accepté comme à son habitude sans broncher cette mission d’escorte. Kebur, prêtre de son état, ami de Belgos, avait accepté de rejoindre les rangs de cette célèbre guilde, à l’occasion de cette mission. Ce n’était pas un coup de tête, mais quelque chose qu’il envisageait depuis quelques temps déjà.
Mais s’il pensait effectuer une intégration de la manière dont Belgos lui avait expliqué le cheminement, tout s’était passé différemment quand il avait posé le pied dans le bastion de la Compagnie à Sundabar. Il se rappelait parfaitement dans la cour, l’approche d’un nain dont on sentait immédiatement les hautes qualités de soldats.- Belgos ! avait lancé l’inconnu d’une voix gutturale. - Messire Kurtik ! Comment allez-vous, avait demandé le demi-elfe. Je vous présente mon ami Kebur qui souhaite intégrer la Compagnie. Kebur, je te présente messire Kurtik Jundeth, chef de la Phalange de l’Ours, une phalange de combat. - Bienvenu chez nous, Kebur ! avait clamé Kurtik. Que fais-tu là ? Belgos J’ai justement besoins de personnes expérimentées. Mon cousin, Marnuf, qui appartient à l’Hospice de Marthammor, à Morteneige, repart là-bas porteur de parchemin de valeur. Ce n’est pas une mission pour un chef de phalange, mais j’ai obtenu l’autorisation de notre chef, le scribe Théodus, précisa-t-il à l’attention de Kebur, de l’escorter. Mais j’aurais besoins de deux ou trois personnes. - Je pars avec vous ! avait immédiatement répondu Belgos. Je tourne dans les environs depuis des mois. Je n’ai qu’une hâte. Repartir en mission. - Et ton ami ? - Il n’appartient pas encore à la Compagnie. Il faudrait l’attendre plusieurs jours. - Aucunement ! Je vais voir Théodus. Si tu réponds de lui, il voudra bien que je lui propose un contrat provisoire pour la Compagnie. A lui de faire ses preuves et il deviendra membre à part entière, dès que nous serons à Morteneige par exemple. Qu’en penses-tu Kebur ? C’est ainsi que les deux amis venaient d’arriver à la Fourche. Si Kurtik chevauchait un poney, son cousin Marnuf disposait lui d’une petite carriole tirée par un poney de bonne taille. Belgos et Kebur s’étaient eux contentés eux de voyager à pied, suivant facilement le pas lent des deux montures.
Après avoir installé les poneys dans des boxes, le petit groupe gagna donc la salle commune de l’auberge de La Fourche. Il y pénétrèrent derrière un humain, Kurtik en premier comme il aimait toujours à le faire, suivi de Marnuf serrant sur son torse l’étui contenant les précieux parchemins, suivi de Kebur et enfin Belgos.
Avisant une table occupée uniquement par une voyageuse, Kurtik en prit la direction sans attendre.- Vous permettez, jeune fille ! Sans attendre une réponse, le guerrier prit place en bout de table. Son cousin fit de même face à lui.
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Frère-Aigle
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Le nord ... enfin, il découvrait quelque chose de nouveau. Enfin il échappait à la chaleur harassante de son Turmish natal. Enfin il avait voyagé réellement. Les mois d'inactivité qui avait suivi son départ de Hlondeth n'avaient certes pas été au goût du nain en ce qui concernait les nouvelles connaissances potentielles, mais la compagnie de son ami, et l'idée de faire route vers le siège de la fameuse Compagnie des Marches avaient suffi à sustenter tout du long l'esprit avide du prêtre.
Mais l'apogée de ce périple, la citadelle de Sundabar, suffit à elle seule à balayer et la fatigue de la longue route depuis le Turmish et les différents inconforts que cette dernière n'avait pas manqué d’apporter. Sundabar, une vraie citadelle du nord. Une citadelle dans laquelle la marque des nains et de leurs architectes géniaux était posée. Une ville totalement différente de celles que Kebur avait pu connaître au Sud, un lieu remplit d'une histoire qui se faisait oasis aux yeux du prêtre dont les sens étaient émoussés et fatigués par le chemin.
Oui, tout cela il l'avait vu, ils avaient parcourus une route qui paraissait sans fin, et finalement ils étaient là, à la Fourche, loin au Nord, dans une taverne surprotégée qui pourrait facilement tenir un siège pendant de longues semaines. Et s'il était là, lui, Kebur du clan Poindanel, ce n'était pas pour se divertir ou bien se dégourdir les jambes, mais bien pour entrer finalement dans cette Compagnie dont Belgos n'avait cessé de vanter les mérites, et qui apparaissait aux yeux du nain comme une mine -et ce n'est pas peu dire !- en ce qui concernait les histoires et l'Histoire du nord. -Merci mademoiselle de nous accepter à votre table. Comme l'avait fait le chef de la phalange de l'ours, Kebur n'attendit pas de réponse pour prendre un siège, ni à la gauche du commandant, ni à sa droite, mais bien plutôt à la gauche de Marnuf, pour à la fois être prêt à le défendre et bien montrer qu'il donnait au commandant tout le respect qui lui était dû de part son rang, sans prétention de sa part.¤Passer la soirée ici était une bonne idée en effet ! Et quel bonne odeur s'échappe de ces moutons ! Ma pipe, où est ma pipe ... ah ! voilà !¤ Après avoir tâté toutes les poches de sa longue cape, le jeune prêtre en sortit finalement une pipe en bois, ciselée de sa main durant sa montée vers le nord. Ce n'était qu'artistique, mais fumer avec dans la main l'effigie de son Dieu avait quelque chose de réconfortant pour lui, et il n’était pas peu fier des détails qu’il avait réussi à graver sur un si petit bout de bois !
De la même poche, il sortit une blague à tabac, et immédiatement la douce odeur des feuilles séchées s'éleva dans l'air. Il faut dire qu'avec la bourse garnie qu'il avait récupéré à Hlondeth, Kebur n'avait pas manqué de se faire plaisir, et acheter une blague d'un tabac de bonne qualité en avait fait partie ... entre autre. Se rappelant soudainement son devoir premier, il tendit la blague entre les deux nains assis à côté de lui, et dit :- Belgos, je ne crois pas me souvenir t'avoir jamais vu fumer, mais si l'envie t'en prends, ne te gêne surtout pas ! Conclut le nain en tournant la tête vers son ami, qui, encore debout, lui donnait l'impression de parler à un géant ; plus que d'habitude tout du moins ! Après avoir déposé la blague sur la table et débourrer sa pipe, il jeta un œil alentours. La jeune fille à la table de laquelle ils étaient assis n'avait ni couvert ni boisson devant elle, et de là le nain conclut qu'elle ne devait pas être arrivée depuis longtemps, à l'instar de leur groupe. Autrement, toute l'agitation régnant dans la salle caractérisait parfaitement une taverne à la tombée de la nuit. Les fumets des viandes et des marmites participaient d'autant plus à rendre l'atmosphère agréable et détendue, un contraste fort satisfaisant avec l'extérieur, encore froid et humide malgré tout.
Apprend de tes ancêtres, n'oublie jamais tes rancunes, hait pour toujours les peaux vertes, apprend à te méfier d'un or qui brille dans le noir. Alors tu seras un vrai nain. Réputation: 10 >Fiche de Kebur<
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Aventurier
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Comment était-il arrivé ici déjà ? Soran peinait à se rappeler. Il renifla bruyamment. Maudit soient les maux qui ne respectaient pas son statu. Nomade il était, errant sans but ni destination précise. Les souvenirs les plus vivaces étaient ceux de ses pieds sur le sol. Ils avaient martelés la terre battue, le sable du désert, et maintenant, le gel des marches. Rien de nouveau pour lui, la Damarie proposait un climat tout aussi rude en plein hivers. Aurait-il marché sur la banquise du grand glacier ne se serait-il de toute façon pas plaint. Les éléments se courberaient sur son glorieux passage.
Mais il fallait tout de même avouer qu'on était mieux au coin du feu, une boisson chaude à la main. Le monde entier lui inspirait une profonde antipathie se plaisait-il à répéter à qui voulait l'entendre, bien que cela soit rarement nécessaire, tant le voyageur en loques assisté d'un corbeau noir avait l'air sinistre. On l'avait malgré tout accepté dans l'auberge, et cela était bien normal, car on ne se refusait pas à un justicier. Seuls les ignorants, les fous, s'y risquaient.
L'ensorceleur tâta la poignée en cuir de son épée longue. Voilà bien le dernier souvenir qu'il ne reniait pas de sa partie. Un outil efficace. Juste un outil. L'histoire de cette lame était bien plus longue que la sienne, elle avait d'abord appartenu à son père aventurier qui la tenait peut-être lui-même de son père, mais il devait l'oublier. Tout cela n'était que des faiblesses inutiles. Perdu dans sa flegme provenant des foyers accueillants de l'établissement, il ne réagit pas de suite à la demande du tavernier, ce qui agaça le vengeur, et peut-être aussi l'aubergiste, car il n'était pas le seul client. Fixant quelques secondes encore d'un oeil torve le vieil humain, il épousa avec nonchalance sa cape. Il soupira longuement avant de répondre, une voix grave et blasée.
-Un verre de bon alcool. Enfin. Un repas nourrissant. Après un autre long soupir terne, qui tenait autant de l'ennui que de la fatigue, il reprit. Et peut-être un travail pour un voyageur... fit-il d'un ton suffisamment fort pour que d'inespérées oreilles attentives puissent entendre des bribes.
Le problème en tant que disciple assermenté d'Hoar, c'est que le travail n'était pas régulier. Alors qu'un jour on pouvait se retrouver assaillit de demande de toute part, d'autre jour, on en restait à moisir dans les tavernes, comme c'était le cas ce soir. Le peu d'argent qu'il gagnait lui suffisait néanmoins à survivre confortablement, mais les tâches étaient souvent dangereuses. Hélas, il n'était pas particulièrement patient, et le fait qu'il n'est pas travaillé depuis plus de deux semaines le rendait nerveux. Il ne supporterait pas de devoir faire des petits travaux « banals ». Ça n'était pas digne de lui. Il voulait de l'aventure, il voulait repartir dès le lendemain. Il dormirait donc ici, car tel était la nécessité.
Soran aux cheveux bruns mal ajustés se convulsa d'une toux sèche et se frotta les yeux de ses poings sales en lorgnant la salle, essayant tant bien que mal de s'empêcher de somnoler.
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DCD
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Cette auberge, simplement nommée Auberge de La Fourche, était, de manière suprenante, à la fois bruyante, emplie et bien achalandée. Toutefois, Laëna ne pouvait juger de ce dernier point que d'après les moues de contentement et les exclamations des clients d'autres tables, elle-même n'ayant pas encore été servie. Elle aurait sans doute du s'y attendre en se plaçant, à son arrivée, seule à l'une des immenses tables, mais la patience lui semblait un faible prix à payer pour cette solitude rassurante dont elle jouissait. Sa simple chemise de mailles couverte par une chaude cape, une épée dontla facture exceptionnelle était masquée par un fourreau des plus banals, son arc et son carquois simplement posés à portée de main... Tout en elle ne la désignait que comme une voyageuse, armée certes, mais anodine. Elle n'aimait pas se faire remarquer, et son air d'enfant mal grandi l'y aidait souvent. Malgré toutes ses années au temple d'Eldath, malgré tout son entrainement et sa foi, les regards masculins la troublaient toujours, et l'attention de quiconque lui semblait une vague menace.
Après une vaine recherche oculaire d'un serveur désoeuvré, elle étudia quelques instants un nouvel arrivant, introduit comme elle par l'un des tenanciers de l'auberge-forteresse. Puis elle revint à sa quête d'une personne à qui demander eau et nourriture, la faim la tenaillant. Avant qu'elle se résolve à élever la voix, elle qui était simplement taciturne et non timide ou timorée, des nouveaux arrivants captèrent son attention. Trois nains, armés, suivis d'un demi-elfe, qui finirent par s'approcher d'elle et, sur une requête qui n'attendait nulle réponse, ainsi qu'un remerciement qui ne répondait par conséquent à rien, s'installèrent non loin d'elle. Si sa main se resserra un peu sur la garde de son épée, ils n'en virent rien, cachée qu'elle était sous la cape et si brève avait été son mouvement, reflexe né de craintes sans cesse tapies à la lisière de sa conscience.
-Inutile de me remercier pour ce que je ne vous ai pas encore donné, mais votre politesse vous honore, lâcha-t-elle d'un ton un rien aigri.
Il ne susbsista ceci dit rien de cette aigreur lorsqu'elle se leva à demi pour s'incliner brièvement vers chacun d'entre eux. Ces codes et rituels d'étiquette la rassuraient toujours. Il y eut même sur sur visage un sourire, doux et profond, lorsqu'elle se rendit compte que sa crispation du début s'évanouissait déjà. Il est vrai qu'ils n'avaient que peu en commun avec l'engence dont elle avait eu à souffrir, mais c'était néanmmoins une petite bénediction que de trouver à nouveau plaisir à une compagnie masculine. Portée par ce soulagement d'enfant, elle ajouta d'une voix à présent sereine.
-Que la paix d'Eldath descende sur vous pour ce repos après une route qui, j'en suis certaine, fut éprouvante, comme toutes dans cette partie du monde.
Elle se remit à attendre un serveur, les yeux un peu dans le vague, écoutant en sourdine les bruits des quatres compagnons, leurs voix, leurs mouvements, ravie de les entendre si proches sans pour une fois en ressentir le moindre malaise. Même l'odeur du tabac en devenait agréable...enfin presque.
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Frère-Aigle
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¤Une prêtresse !¤ Perdu dans une conversation avec ses compagnons, tirant machinalement sur sa pipe de temps à autre, c'est à peine si le prêtre de Moradin entendit la pique qu'ils reçurent en retour à leur hypocrite politesse.
Mais le salut et la bénédiction que la demoiselle leur accorda, ceux-là, il n'en manqua pas une miette. Hébété d'ailleurs par cette soudaine marque divine, il en oublia la conversation et resta un instant à fixer la jeune humaine, essayant de déceler dans ses yeux si elle était bien membre du clergé d'Eldath ou s'il ne s'était agi que d'une formule de politesse banale dans la région, que Kebur ne connaîtrait dès lors sûrement pas. ¤Il se peut aussi que son ton fut ironique, mais avec cet accent qui m'est inconnu, dur de le dire. Mais si c'est ça, alors lui rendre la politesse ne me ferait passer que pour un imbécile incapable de comprendre la moindre boutade. Si c'était sincère toutefois, alors je vais peut-être enfin rentrer en contact avec un membre d'un clergé qui m'est peu connu ! Mmm... Eldath... Eldath... une déesse ce me semble ...¤ Décidé, balayant d'un revers mental les doutes qui l'accaparaient, il se mit debout à son tour, faisant totalement fi de la conversation dans laquelle il était impliqué jusque là. Il s'inclina à son tour, et dit :-Je vous remercie pour votre bénédiction, mademoiselle. Mais permettez, je suis moi aussi prêtre, serviteur de Moradin. Je viens de loin et cela fait longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de discuter avec une consoeur. Je serais ravi d'en apprendre plus sur le culte d'Eldath que vous adorez ! Mais, pardon, mes manières m'échappent. Je suis Kebur Poindanel, de Turmish ; puis-je m'asseoir à votre table, madame ? Ceci dit, il resta debout, dans une position proche du repos militaire, ses prunelles pétillant d'impatience à l'idée d'élargir encore sa connaissance des diverses religions qui régissaient ce monde. Mais c'était aussi pour lui une occasion de détailler l'inconnue en face de laquelle il se tenait. Elle lui semblait jeune pour déjà se vouer entièrement à un dieu et transmettre ses idéaux, mais son visage était agréablement souriant et serein, complètement à l'opposé des visages rudes et inamicaux que lui et Belgos avaient eu l'occasion de rencontrer à Hlondeth. Au simple souvenir de la geolière, un frisson lui parcouru l'échine, et fit passer sur ses yeux un léger voile, trouble que quiconque un tant soit peu observateur aurait remarqué ...
La perspective de la discussion à venir chassa finalement les nuages noirs qui s'étaient amoncelés dans son esprit, et il continua d'attendre sereinement la réponse de la jeune femme, sa pipe au coin de la bouche. Je fais un test de Connaissances(Religion) pour savoir ce que sait Kebur du culte d'Eldath !
Pour le sorts préparés le matin, et qui seront les mêmes pour le lendemain matin : Niveau 0: Assistance divine (x3), Lecture de Parchemin Niveau 1: Bouclier de la foi, Bénédiction, Injonction, Protection contre le mal (Domaine)
Apprend de tes ancêtres, n'oublie jamais tes rancunes, hait pour toujours les peaux vertes, apprend à te méfier d'un or qui brille dans le noir. Alors tu seras un vrai nain. Réputation: 10 >Fiche de Kebur<
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Narration Soran :Irvag écouta Soran passer sa commande, et leva un sourcil surpris :- Un verre de bon alcool, ça je peux vous donner ça. Le vieux guerrier se retourna, saisit une bouteille. Puis il prit un verre qu'il déposa devant l'ensorceleur et qu'il remplit d'un alcool ambré.- Pour le repas, on n'en sert qu'à table. Dégustez tranquillement votre alcool et allez vous asseoir. Un serveur viendra prendre votre commande. Irvag se retourna pour reposer la bouteille d'alcool, avant de refaire face à Soran.- Pour le travail, j'ai déjà assez d'employés. Le vieux guerrier en tendant un doigt vers le nord-est.- Sinon, voyageur, vous pouvez toujours essayer de trouver le trésor de Ghaurin. On dit qu'il est toujours dans sa forteresse, dans une cave que personne a trouvé. Sur ce, Irvag se tourna vers un autre client.Test de connaissance en magie de Kebur :Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Test de connaissance en magie de Kebur : 11 + 4(Compétence connaissances en magie) =15 vs 10 => réussite
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Garjzlasa était heureux d’être enfin arrivé quelque part de civilisé. Le long périple qu’il avait choisi d’entreprendre n’était pas des plus fructifiant. Mais le passage menant a Monteneige l’inspirait néanmoins beaucoup. Aller au nord, dans des régions si désertes, quelle idée ! Mais il sentait qu’il touchait au but. Peut être ne rentrerais t’il pas a Eauprofonde en cette fin de dizaine, contrairement a ses habitudes. C’est tout de même une belle occasion de récupérer des pièces. Et dieu sait qu’il les aime, ces pièces !
Il contempla tout d’abord la salle. L’atmosphère qui l’emplissait lui rappelais les quais de la cité des splendeurs, exception faite de l’odeur. Voir tant de gens ici lui plu énormément, car la route lui avait paru plutôt peu fréquenté, rendant son voyage monotone. Il scruta rapidement la salle, cherchant a se décider, d’une place a prendre. Il était fatigué par le voyage, et le surplus de bruit émanant des longues tables en bois ne le tentait pas trop. Il alla donc en direction du bar, ou il avait remarqué une place relativement calme entre un ivre-mort et un humain qui cherchait peut être quelqu’un ou quelque chose, vu comment il balayait la foule du regard.
¤Lui, c’est pas un habitué, il ne ramènera pas du monde autour de lui. C’est pas mal comme place, j’ai de la chance. Il ne restait pas beaucoup de tabourets de libre.¤
Il s’affala sur le bar, et appela le nain pour en obtenir de la boisson.
¤Allez, on va se réchauffer un peu !¤
-Tavernier, une bière.Il hésita a engager une conversation, mais se découragea après réflexion, car il se dis que cela ne ferai qu’entraver le nain dans son travail.
Sirth s’était blotti sous le manteau de Garjzlasa depuis que le froid s’était fait sentir. Il passa sa main sur le corps chaud de la belette proche de la torpeur, et la caressa lentement. Il avait mal supporté le voyage, et se réjouissait de la chaleur ambiante. Puis, il cessa ses affections envers son familier pour fouiller dans son manteau, à la recherche de sa bourse. Il la pris précieusement entre les deux mains, regarda a droite et a gauche, le dos courbé, puis sorti le compte approprié a l’achat de sa boisson, et fit glisser les quelques pièces vers l’autre bout du comptoir, a contrecœur.
¤Il faut vraiment qu’on fasse attention a cette argent. Le plus facile serait tout de même de trouver un gagne pain… Mais ça fait déjà quelques dizaines que je cherche, et toujours rien ! tu pense qu’on trouvera, Sir’ ? Oui, un jour, bien sur, mais je te parle d’un futur proche moi. On ne va pas errer éternellement avec de si maigres économies. Enfin, ça viendra… Ah, toi aussi, tu a remarqué ? le type a coté, c’est pas un humain des plus banales. Tout a fait d’accord, il a de la présence. Il regarda discrètement vers son voisin de droite. T’en pense quoi, de ce type ? On est d’accord, il a l'air plus reveillé que certains a ce bar!¤
S’adressant de la manière la plus spontanée qu’il pu, il entama la conversation, reprenant la dernière chose qu’il avait cru entendre.
- Un travail pour un voyageur, dites vous ? figurez vous que j’en cherche un aussi ! auriez vous déjà trouvé quelque chose ? Je suis Garjzlasa, enchanté. Qu’est ce qui vous amène dans un endroit pareil ?
Sirth s’était extirpé du manteau, sortant la tête, et observant l’interlocuteur. Il parraissait ravivé et prompt a l'action, la discution et autres forme d'action, contrairement a son maitre. Il faut precisier qu'il avait dormi toute la durée du trajet, comme souvent. L'epuisement, et le travail, c'etait pas sa creme. Le passe temps favori de Sirth, c'est incontestablement la sieste!
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Ils avaient prit la meilleure décision possible, celle de quitter la Cité des Serpents. Le nain d’or avait accepté de suivre Belgos jusqu’à Sundabar pour découvrir le Nord et la Compagnie des Marches, le tout avait été d’y arriver. Le chemin de retour fut long et si le frère des marches avait planifié leur chemin de retour, il avait fallut faire quelques ajustements. Pour commencer, Ils avaient quitté la cité-état de Hlondeth pour Alaghôn en embarquant sur une caravelle qui reliait les deux cités, l’occasion pour Kebur de confirmer qu’il avait bel et bien le pied marin après deux jours d’indisposition. Le nain d’or avait été sérieusement malmené et il avait d’ailleurs faire faire le serment de ne plus remettre les pieds sur un bateau mais le demi-elfe cuivré se montra con vainquant et ils embarquèrent de nouveau sur un navire qui transportait du bois en direction de Teziir. Cette cité portuaire située sur la côte des Dragons fut une étape appréciée par les deux aventuriers qui restèrent deux jours sur place. Kebur en profita d’ailleurs pour visiter le quartier religieux, de toute beauté et si varié, de l’humble cabane d’un prêtre d’Ilmater à côté d’une immense temple au murs immaculée et aux formes élancées dédiés à Sunie ou temple fortifié et austère, des prêtres guerriers de Tempus. Pour le nain, curieux d’en apprendre toujours plus, ce fut une étape culturelle dès plus intéressante, pour le demi-elfe cuivré, sa seule préoccupation était de trouver un moyen de continuer leur voyage au plus vite. Il y parvint en se faisant engager comme garde au sein de l’escorte d’un convoi de chariots qui se rendait à Iriaebor en passant par la Voie Marchande et où Kebur ferait office de soigneur.
La route fut longue, des dizaines et de dizaines de lieux avalées pour enfin parvenir à Iriabor dans le courant de la dernière chevauchée Flammerige. Ils avaient gagnés suffisamment d’argent pour s’offrir des montures mais le rôdeur ne souhaitait pas s’aventurer sur les pistes qui ne seraient pas avantageuses. Et de nouveau, ils embarquèrent sur un navire à fond plat qui transportait des pierres de taille jusqu’à Scornubel. Avec une partie des sommes gagnées les jours précédants, ils se procurèrent des montures et c’est ainsi que juchés sur un robuste poney et sur une belle jument, les deux amis purent s’engager sur la route qui rejoignait la Voie du Commerce et la Côte des Epées jusqu’à proximité de la Cité de Splendeurs.
Au grand regret du prêtre, il ne pénétrèrent pas à Eauprofonde, le frère des Marches choisissant d’embarquer en cette fin d’Elésias, dans une caravane fluviale qui remontait la froide et profonde Dessarine jusqu’à Nesmé mais le nain et le rôdeur préférèrent faire halte à Yartar.
Ils s’engagèrent cette fois au sein d’une caravane d’une quinzaine de chariots, fortement armée transportant tissus, orfèvrerie et autre objets de qualité qui se rendait à Everlund. 270 miles séparaient le petite cité fortifiée de la cité d’Everlund. Tymora était avec les deux aventuriers, car ils tombèrent sur un couple de nain, modestes drapiers Lunargent, dont la femme allait accoucher bientôt. La vue d’un prêtre du forgeur d’Âme fut pour ces nains une bénédiction car effectivement, la naine accoucha de faux jumeaux, un événement rare et Kebur bénit cette naissance avec solennité. Ainsi jusqu’à Everlund, Belgos et Kebur furent les invités de ce couple.
En passant les Portes du Pont pour entrer dans Everlund, Belgos annonça à son ami, qu’ils se trouvaient enfin dans les Marches d’Argent. La première chevauchée d’Eleinte était bien entamée, mais le rôdeur souhaitait profiter pleinement de son retour et faire découvrir au prêtre la seconde plus grande cité des Marches d’Argent mais il tardait au rôdeur de retrouver quelques amis, Mirtzar, Rak de Delzoun, la belle Shevarra ou encore Jen. Eloigné depuis si longtemps des Marches, il lui tardait de savoir ce qui s’était passé durant ses longs mois d’absence et de partager quelques moments de convivialité qui lui semblait si lointain. Monnayant deux place sur une longue barge qui transportait une compagnie d’aventurier en route pour Fort Nouveau, ils rallièrent par la voie des eaux en empruntant à la Rauvin et ainsi, après plus d’une chevauchée de navigation, l’impressionnante cité fortifiée de Sundabar se découpa à l’horizon. Ils étaient enfin arrivé à bon port en en un seul morceau.
Les retrouvailles consumées, les dernières semaines avait été mise à profit par le rôdeur à faire découvrir au nain la région, les us et coutumes de la compagnie jusqu’on fasse enfin appel à lui pour une nouvelle mission avec Kebur comme compagnon, comme lorsqu’ils étaient à Hlondeth. Leur destination se trouvait non loin de Morteneige, un village qu’il connaissait de nom. En cours de route, Belgos sentit un brusque malaise l’étreindre devant le redoux sui les environnait. L’hiver battait son plein dans les Marches D’argent, d’ordinaire, les températures étaient dangereusement basses étaient rarement au dessus de zéro, la neige particulièrement abondante dans cette région, rendait difficile tout déplacement. Le demi-elfe trouvait ce temps étrange et anormal… Il devait être le seul à s’en alarmer sans doute en raison de ses fortes affinités avec la nature
Lassé, leur arrêt à l’Auberge de la Fourche apparaissait aux yeux du demi-elfe, une promesse d’une halte appréciable et c’est sans hésiter qui emboîta le pas aux trois nains. Mais arrivé dans la salle commune, il s’immobilisa à quelques mètres de la table en dardant un regard désapprobateur à Kurtik qui venait de prendre ses aises en s’installant comme le plus vulgaire des soudards à une table occupée par femme sans daigner prendre cas d’un éventuel refus de la voyageuse. Voilà des manières que le compagnon des Marches ne goûtait guère même si la configuration des lieux ne laissait que peu de choix aux voyageurs.
Après sa brève hésitation, il se décida de se joindre au reste du groupe et prit place aux côtés de Kebur tandis que le nain tentait d’amorcer la conversation avec l’inconnue. Le nain venait de décréter que cette dernière était une eldathyn, son ami le surprendrait toujours c’était certain, sa curiosité était constant. Sans vouloir s’occupe rde ce qui ne le regardait pas, Belgos le laissa agir à sa guise et se concentra plutôt ce qu’il y avait autour de lui et les personnes. Ils étaient certes dans un lieu public mais la prudence était de mise.
Fidèle à mes origines, fraternel avec mes amis, impitoyable avec mes ennemis. Réputation 7Fiche BelgosPj's: Belgos Dalaèl (Compagnie des Marches) et Télim OsonsaarPnj's: Adrian (Conseiller) Isorion (MG Gardiens Sylvestre), La Guetnorn, Shevarra (Compagnie des Marches.)
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Aventurier
Aucune chambre
Aucune gemme
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Des fables ! Des comptes pour aventurier naïfs, voilà tout. Soran ne comptait aucunement prendre en compte ces ragots. Et même si ce n'était pas que des histoires de taverne, l'argent n'intéressait pas le justicier. Il avait peu de raisons de s'y intéresser. Mais un étrange personnage vient alors engager la conversation.
Ainsi, on osait s'adresser à lui pour autre chose qu'un service. Soit. Après réflexion, il décida de laisser parler l'étranger. Il l'observa de haut en bas et de bas en haut, ses yeux s'attardant sur chaque détail. C'était surement très dérangeant pour celui étudier ainsi, mais il ne s'en préoccupait pas. Il se senti par contre obligé de lui concéder une formule de politesse, ainsi que de mentionner brièvement son nom. Bien qu'il ne soit pas vraiment sympathique d'apparence, on prenait le plus souvent ses paroles avec un respect mêlé de crainte. Il fixa ses prunelles cachées sous la capuche malveillante tout en calmant de la main gauche le corbeau qui rêvait de faire de la belette à la tête sortie son prochain repas. Il parla alors sèchement, comme si c'était là une corvée des plus lassantes. Il n'aurait mis aucune intonation particulière mais tenta tout de même de paraître vaguement intéressé. Ou sans doute l'était-il vraiment, mais une certaine flegme naturelle l'empêchait de le réaliser.
-Soran. Juste Soran, Soran d'ailleurs, fils de personne. Pas de famille, pas de patrie. Quant à ce qui m'amène ici, elle est liée au but précis du destin d'un vengeur, ou plutôt ne l'ai t-elle pas. Pas directement. On peut dire finalement que je suis là par hasard. Enfin, pas dans l'auberge bien sûr, dans la région. Il finissait par ne plus s'y retrouver lui-même. Je cherche justice à rendre, et cela guide ma route de jour comme de nuit. Vous ne devriez pas trop me parler de vous. Je n'aimerais pas avoir à vous punir voyez vous, et on a tous quelque chose à ce reprocher n'est-ce pas ? Enfin surtout vous, je pense. Et pour le travail, à part la réponse assez vague du tenancier, je n'ai comme vous aucune piste...
Mais pourquoi racontait-il ça ?! Il était parti d'une simple présentation lapidaire et il était arrivé à décrire toute une psychologie qu'il tenait habituellement secrète. L'être devant lui était dangereux, il ne fallait pas l'oublier. Il se demandait si le marsupial qui était blotti dans le manteau entretenait le même lien que lui et son corbeau. Probablement pas. Enfin, peut-être.
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DCD
Aucune chambre
Aucune gemme
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Il fallut à Laëna quelques instants pour se rendre compte de l'attention que lui accordait le nain le plus proche d'elle. Lorsque par hasard, elle croisa ce regard fixé sur elle, l'appréhension glacée si familière fouailla ses entrailles, et elle blêmit quelque peu. Une pâleur qui se dissipa aux premiers mots prononcés par cet étranger. Tout en sentant ses muscles se decrisper peu à peu, elle se morigena intérieurement.
¤Ne pourras-tu donc jamais t'affranchir de ça? Il y a des années déjà que tu n'as plus à craindre de trop attirer l'attention...¤
Elle laissa lentement s'échapper le souffle qu'elle avait retenu en elle, inconsciemment, durant cet instant de peur, et prêta une oreille attentive à ce voyageur, apparemment féru de connaissances religieuses. Elle aurait cru les membres du peuple vigoureux plus taciturnes et moins enclins à s'ouvrir aux autres cultures, mais ce n'était là que réputations et oui-dires dont elle devait s'affranchir. Ce qu'elle se plaisait à nommer sa vocation transcendait les notions de races ou de peuples, et il lui fallait s'efforcer d'être à la hauteur de l'honneur qui lui avait été fait.
-Il ne s'agit pas de ma table, aussi êtes-vous libre de vous y installer ou non, mais quand bien même cela aurait été en mon pouvoir, je vous aurai cédé volontiers cette place.
Elle ferma un instant les yeux, plissant les paupières, tandis que résonnait un éclat de voix plus fort que les autres quelques part dans l'auberge. Le vacarme ne lui seyait guère.
-Je ne suis toutefois pas prêtresse d'Eldath, bien que j'ai vécu un temps dans l'un de ses temples. Je suis Laëna Merviel, de Lunargent, paladine de la Deesse Verte. Je peux tout de même vous éclairer quelque peu, je doute que vous en sachiez beaucoup, le culte d'Eldath étant plutôt discret.
Elle glissa une main le long de sa chemise de mailles pour saisir le pendentif à demi-caché par la table et l'exhiber aux yeux de son interlocuteur, une cascade mi-gravée, mi-ciselée, dans l'argent.
-Eldath rêgne sur tous les lieux paisibles et calmes, mais les cascades sont tout particulièrement ses sanctuaires, aussi la nomme-t-on Déesse des Flots Chantants. Elle dispense et enseigne la paix dans les coeurs ou les esprit. C'est son oeuvre que vous contemplez chaque fois qu'émerveillé, vous goutez un moment où toute peur et tout conflit sont bannis loin de vos pensées. Il est vrai que ces instants sont bien rares... Jamais nul conflit n'aurait du troubler ce monde...
Sa voix était devenue plus basse, mélancolique, durant qu'elle parlait. Il y avait néanmmoins une grande force perceptible dans ses inflexions, un pouvoir tranquille niché dans cette sérénité, cette douceur, comme un lac profond à la surface aussi lisse qu'un miroir. Un peu émue, Laëna songea à cet instant de trouble qui avait voilé le regard de Kebur... Elle n'osait l'interroger, sachant à quel point remuer certains souvenirs était douloureux, mais elle ressentit un élan de compassion pour lui, et ajouta à mi-voix.
-Elle m'a sauvé après que l'on m'ait privé de toute quietude...
Laëna releva la tête et inspira une grande bouffée d'air, comme si elle remontait à la surface de ce lac, et reprit d'une voix plus sonore.
-N'y voyez nulle offense, mais vous êtes d'une compagnie surprenante. On m'a vanté l'isolationnisme de votre peuple, et me voici en train de parler d'une déité étrangère à un membre d'une compagnie du peuple vigoureux accompagné d'un demi-elfe.
Se taisant enfin, elle prit quelques secondes pour se demander quelle image Kebur avait d'elle. Elle se savait un certain air de gosse maladive, due à son enfance plutôt rude. Elle avait fait la preuve que lorsque la situation l'exigeait, elle savait durcir la paix qu'Eldath lui inspirait pour l'extérioriser et susciter le respect ou l'obeissance, comme le devait un paladin. Mais on la prenait rarement au sérieux avant de la voir à l'oeuvre, et certains riaient ouvertement de l'idée qu'elle était paladine...
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