L'Héritage d'Earlann, Dernière halte avant la forêt....

¤ Bon sang, la sorcière! ¤ pensa aussitôt Egill en voyant arriver Tasia.

L'uthgardt n'était jamais véritablement rassuré de se trouver si près de cet être au corps qu'il jugeait souillé par de la magie impure ; mais en l'occurrence c'était le barbare lui-même qui avait fait franchement honte au groupe et à l'ensemble des Gardiens Sylvestres en laissant Elwin seul. Dans une telle situation de danger, jamais un vrai Gardien de Thüldae n'aurait laissé l'un de ses compagnons seul.

En outre, même s'il n'était que novice de la Confrérie, en tant qu'uthgardt il aurait dû rester aux côtés de son frère d'armes. Où était donc passé le sens de la loyauté du fils de Sölfar? Son orgueil en avait en tout cas pris un sacré coup et la honte l'accablait, probablement autant que la peur qu'il ait pu arriver par son manque de vigilance quelque chose au demi-elfe.

Tandis qu'il sortait de l'enceinte du Fort Olostin en regardant le chemin emprunté par le messager - et, d'après ce dernier, par les ravisseurs - Egill réfléchissait déjà à la façon dont il pourrait trouver la rédemption. Une rédemption vis-à-vis de lui-même surtout. Il ne pourrait continuer en pensant que la première action entreprise au service du Saule Argenté s'était soldée par la mort d'un Gardien.

Cependant, l'heure était à sauver ce qui pouvait l'être et non à se morfondre. Egill se tourna vers Tasia.

- Au sud, dans une demi-lieu qu'il m'a dit le gars. Par ce chemin. Oublie l'cheval il servira pas. Ils nous verront avec cette bestiole. Faut marcher, et avec du silence! Et Elwin, c'est sur mon épaule que je le ramènerai si faut!
On y va, novice!

Sur ces paroles brèves et décidées, Egill courut lourdement dans la direction indiquée par le messager, en faisant à peine moins de bruit que ne l'aurait fait le cheval.

Elle ne s'était pas attendue à ce qu'Egill soit ravi et, conformément à ses attentes, il ne l'était pas. La semi-elfe le regarda et l'écouta. Il ne paraissait pas vraiment à l'aise et , même si c 'était à contre-coeur qu'il acceptait son aide, du moins l'acceptait-il. Elle n'entendait pas le contredire, leurs relations étaient suffisamment difficiles, mais d'autre part, elle ne pouvait se résoudre à abandonner sa précieuse monture en un endroit de passage, là où n'importe qui pourrait en prendre possession.

Tenant son cheval par la bride, elle courut à sa suite. Elle se hâtait, c'était peu dire, et pourtant, sa course ainsi que le pas de son cheval lui paraissaient bien plus silencieux que celle du barbare, très proche du galop d'une bête de trait.

Lorsque la semi-elfe estima la distance à quelques trois cent pieds de leur destination éventuelle, elle avisa un arbre entouré d'ombres et quelque peu éloigné de la route. Elle y noua consciencieusement les rênes de sa monture. Si Ina et Ademara parvenait à les suivre, elle trouverait un indice supplémentaire de leur passage. Ceci fait, au pied de l'arbre, elle ramassa quelques brindilles et un peu de mousse. Reprenant sa course à la suite de l'Uthgardt , ses mains, désormais accoutumées à cette tâche, confectionnaient une sorte d'oiseau.

Durant quelques secondes, elle s'arrêta, posa son mannequin au sol et se concentra sur Ina tout en caressant sa broche afin d'envoyer son message.

- Egill et moi sommes en route vers le sud. Elwinn devrait se trouver dans cette direction, à une demi-lieue d'Olostin. En chemin, tu vas trouver mon cheval attaché à un arbre. Nous craignons que la vie d'Egill ne tienne qu'à quelques heures, ou minutes. Et, sans doute, ne serons-nous sans doute pas trop de quatre pour affronter les personnes qui l'ont enlevé, Ina.

Ensuite, elle ne pensa plus qu'à ses pieds qui foulaient le sol et accéléra le mouvement, afin d'essayer de rejoindre le barbare ou, du moins, de le suivre de près.

Dix-neuvième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
19 Eleinte1372 (CV)

Lieu : Fort Olostin, Voie des Landes Eternelle
Temps : Petite pluie et vent frais
Moment: Début de soirée

MJ
Narration: Egill Sölfarssön et Tasia

ermement résolus à secourir Elwin, Egill agissait selon ce que son cœur lui dictait sans vraiment peser le pour et le contre des risques qu’ils pouvaient rencontrer. Son courage était indéniable.

Alors que la garde d’Olostin venait de refermer les portes du fort sur eux laissant les deux novices s’aventurer en dehors du seul lieu sensé être sûr à des lieux à la ronde, le barbare ne pouvait que regretter que seule Tasia avait réalisé la gravité de la situation et l’avait rejoint prestement. Etrange et ironique à la fois, car de tous les enfants de Thüldae présents, Tasia était bien la dernière personne qu’il penser revoir aussi vite. Peut-être l’avait-il jugé un peu trop vite….

Faisant fi de toutes pensées pouvant le perturber dans leur quête de leur compagnon et mettant à profit les enseignements qu’il avait reçus, l’illuskien se mit en chasse, l’ensorceleuse sur les talon. La pluie venait de cesser. Les gros nuages noirs qui filaient rapidement dans le ciel laissaient entrevoir par moment de larges bandes de ciel étoilé….

Si Egill était impressionnant de la part de sa carrure, Tasia était vive d’esprit. Elle avait eu le réflexe de prévenir Ina grâce au pouvoir du loup argenté en espérant que le petit messager ailé saurait faire vite. D’autant qu’après de longues minutes de courses, à un rythme soutenu, ils arrivèrent enfin à la bifurcation annoncée par le chevaucheur. Mettant de côté la route principale, Egill s’engagea sans attendre sur ce qui devait être le chemin emprunté par les cavaliers comme le confirmait les récentes traces de fer dans la terre détrempée…

De son côté, Tasia avait fait son mieux pour suivre l’allure de l’uthgardt mais ce dernier, omnibulé par le fait retrouver Elwin ne songeait pas un seul instant attendre l’A’Tel’Quess et quand celle-ci arriva à la bifurcation, elle eut juste le temps d’attacher son cheval pour constater qu’elle était seule. Seule ? Pas vraiment. Fir couina en relevant son museau et par réflexe la demi-elfe leva les yeux au ciel pour se raidir d’un coup. Elle avisa au dessus d’elle l’ombre d’une créature volante d’une belle dimension qu’elle associa instinctivement à la silhouette d’une chauve-souris, mais le genre imposante, d’un peu plus de quatre pieds et plus de trois pieds d'envergure avec en prime une double queue peu avenante. La créature évoluait dans la direction que venait de prendre Egill et disparue dans l’obscurité.

MJ
Narration: Ina et Ademara

Test d’intimidation Ina sur palfrenier: 20 (dé) + 5= 20
Palefrenier : Test de niveau : 9 (dé) + 1= 10
Test d’intimidation Ademara sur palefrenier: 13 (dé) +2= 15
Palefrenier : Test de niveau : 12(dé) + 1= 13
Palefrenier est intimidé

errifié, l’air hagard, ne réalisant aucunement les raison d’un tel déferlement de violence à son égard, le jeune garçon aspira une longue goulée d’air pour tenter de retrouver ses esprits pour répondre rapidement à ces femmes qui d’évidence étaient loin de l’image féminine qu’elles pouvaient dégager….

- Je vous jure !j’sais rien ! Trois femme m’ont dit qu’elle souhaitait juste se retrouver seules avec vos compagnons pour, ben vous voyez quoi..

Il eut un rire gras entrecoupé de difficulté à respirer. La peur au ventre, il se dégonfla.

- Elles m’ont donné quelques piécettes pour que je leur laisse une heure avant de revenir… ! Je vous jure que c’est la vérité mes bonnes dames par le saint nom du Dieu Manchot...je je…

Contre toute attente, une petite mare jaunâtre vint se former aux pieds de la druidesse et une forte odeur d’urine vint titiller les narine de l’humaine et de l’elfe de la lune.

- Je vous jure ! Je sais pas plus…elles avaient des chevaux oui des baie… je crois… c’est tout c’ets tout….c’était rien de mal . Elles voulaient passer du bon temps…

Et il se mit à pleurer à chaude larmes….

MJ
Narration: Elwin

lwin souffrait le martyr, son pied gauche l’élançait terriblement tandis qu’il avait l’impression folle de s’étouffer. Mais non, le fils de Thüldae ne céda pas, il ne le voulait pas. Enfin pour le moment. Et ce fut au tour de son pied droit de connaître le même sort. Avec violence, on y enfonça des clous, un, puis deux, puis trois et enfin quatre clous à la pointe acérée. Il hurla littéralement de douleur à s’en déchirer les cordes vocales….

MJ
Narration: Asulf, Jnaya

sulf ne pouvait s’être trompé. Le fier guerrier de la toundra avait trop d’expérience pour cela. Il en demeurait persuadé. Personne ne semblait avoir suivit Jnaya mais toujours est-il qu’il n’eut pas le temps d’en voir plus qu’une tornade rousse le dépassa et lança à la volée et sur un ton déterminé une évidence.

- Voilà Asulf, Jnaya est de retour ! Je m’en vais prendre mon bain maintenant !

La moniale n’était pas encore assise, eut juste le temps de voir son employeur que Katrina Illance Davion en quelques enjambées se retrouva dans le hall du huron endiablé à exiger du tenancier qu’on la conduise immédiatement dans sa chambrée afin qu’elle puisse se détendre et qu’on lui fasse couler ce bain chaud. Le tenancier, déglutit péniblement et regardant par-dessus l’épaule de la jeune femme pour voir si l’imposant barbare était là et tendit une grosse clef à l’érudite.

Pendant toute la déclaration du jeune palefrenier, Ademara resta silencieuse, le visage froid et les yeux luisant de colère.

Comment un homme, même un adolescent pouvait être si facilement soudoyer par des inconnus ?
L'appât du gain, mettre en péril une vie contre une poignée d'or. C'était pitoyable...
Quand une forte odeur s'échappa des brais et du sol d'en dessous des pieds du jeune homme, l'elfe recula d'un pas.
Décidément, même les animaux se comportait avec plus de dignité et de courage ou bien avait la même réaction, pourtant devant elle se dressait bel et bien un humain.

Le regard colérique de la prêtresse se changeât un instant en pitié.
Elle ne pensait pas qu'il puisse détenir plus d'informations nécessaire, ainsi les quelques indices pourrais au moins mettre ne alerte la garde.
Pourtant une menace ne serais pas de trop.

Pointant un doigt sur le palfrenier, Ademara s'esclama,

- Si tu nous as menti ou que tu nous cache un indice précieux, je peut t'assurer par la fureur de Sehanine que tu aura la mort d'un innocent sur la conscience.

Se tournant vers la druidesse, Ademara remarqua avec attention sa réaction, tout comme elle à l'extérieur elle semblait rester de marbre face aux déclarations du jeune homme, mais dans ces yeux brillait la flamme de la colère.

- Que devons nous faire maintenant ? Rejoindre Katrina, Asulf et Jnaya et les avertir ou bien rejoindre Egill et Tasia pour retrouver directement notre compagnon enlevé ?

Aussi rapide qu’une bourrasque déferlant dans la taverne, Katrina s’était envolé jusqu’au comptoir après avoir abandonné le barbare sur place qui eut à peine le temps de vider sa première chope. Ni une, ni deux le reghed se dressa tout en balançant sur son épaule droite son arme fétiche.

La rouquine commençait à le pousser au delà des frontières de sa patience. Ses petites sautes d’humeur ne l’amusaient plus. Le corps du colosse frémit lorsque l’idée de fendre en deux la table lui traversa l’esprit. La violence pour Asulf était un parfait dévidoir mais ce genre de comportement chez les sudistes soit disant civilisés lui avait déjà coûté quelques jours de cachots à Bryn Shander. Une bien mauvaise expérience qu’il ne valait mieux pas réitérer, surtout dans sa situation actuelle.

Brutalement son visage se tourna vers Jnaya. La colère couvait en lui mais néanmoins il s’adressa à la moine avec un ton neutre.

- Vous devriez rester à ses cotés, moi, je vais me renseigner sur la chambre et je monterai voir si elle est bien vide. Restez juste au bas de l’escalier avec Katrina et rejoignez-moi à mesure que j’avance dans le couloir.

* Ces maudits elfes en noirs…si je les aperçois je leur broie le cou, je les hache et je jette leurs restes en pâture aux porcs. *

A ces mots, Il rejoignit l’érudite à grandes enjambées, sourcils froncés et les poings serrés. Une fois à son niveau, il fit rempart devant la Dame du manoir. Du haut de ces presque deux mètres il jaugea la petite peste avant d’interroger le tenancier, sa voix tonna dans le couloir.

- Où se trouve la chambre petit homme !? J’espère que ta taverne est bien fréquentée car s’il nous arrive quoi que ce soit, je te pends par un pied avant de te rôtir.

Le tempérament exacerbé du jeune guerrier avait bien du mal à être canalisé. Le spectre de la mort de Robyn le hantait toujours. Il s’était juré de protéger Katrina d’un destin similaire, quoi que cela puisse lui coûter.

Jnaya était à peine revenu que Dame Katrina se précipita vers le tavernier, laissant un barbare rageant derrière elle. Visiblement, elle faisait un petit caprice, et Asulf inquiet pour sa sécurité en avait plus qu’assez de son attitude inconsciente.

Elle acquiesça d’un signe de tête à Asulf lorsque se dernier lui conseilla de rester avec Katrina. Puis lorsque ce dernier se dirigea en avant afin de les précéder, elle rejoignit sa nouvelle employée.

Le tavernier semblait nerveux. La jeune moniale fronça l’un de ses sourcils d’un air suspicieux. Mais peut être était ce juste la présence du barbare qui l’intimidait.

¤Quoique… il a du en voir d’autre… faut rester vigilante.¤

Jnaya pris le bras de Katrina afin de la retenir.

- Attendez. Restez avec moi. Nous irons lorsque je vous le dirais et pas avant. Laissons Asulf nous précéder un peu.

Elle serra un peu son bras sans vraiment lui faire de mal.

- Et pas de discussion. C’est pour votre bien.

La demi-elfe lança un regard plein d’avertissement au tavernier. Il avait intérêt à ce que rien de fâcheux ne leur arrive, car Asulf ne serait pas le seul à lui tomber dessus.

Asulf avait désormais une petite longueur d’avance. Jnaya, tenant toujours le bras de Katrina, lui fit signe d’avancer en restant à son niveau.

La demi-elfe avança donc, la vigilance sortit de sa cachette. Et empêchait Katrina de se précipiter dans les bras d’un quelconque danger.

Pendant qu'elle attachait son cheval, elle s'aperçut que le barbare, focalisé sur la libération de leur compagnon ne l'avait pas attendue... Rien de grave jusque là, les traces étaient suffisamment nettes sur le sol détrempé.

C'est alors que Fir se mit à couiner. Levant machinalement les yeux, elle aperçut une créature ailée, de belle taille, qui se détachait sur le ciel à présent étoilé. Un dragon, muni de deux queues??... Quelque chose qui y ressemblait, manifestement! Jamais encore elle n'avait croisé un tel être mais elle doutait que sa présence fut de bon augure, et l'animal avait pris prendre la même direction qu'Egill.

La colère montait en elle à l'encontre, notamment d'Egill qui poursuivait sa course comme s'il avait tous les démons de l'enfer à ses trousses, d'Ademara, l'elfe lunaire, bien au chaud dans sa carapace de prêtre, qui avait préféré attendre béatement dans la sécurité de l'écurie, et son coeur se serrait d'appréhension. Les moments à venir lui apparaissaient des plus sombres, tout comme cette ombre qui un moment s'était interposée entre le ciel et elle.

Elle ne voyait pas de solution, aucune qui lui sembla correcte en tout cas, et pas même moins mauvaise d'ailleurs. De plus, elle éprouvait le sentiment lancinant que pour Elwinn chaque minute comptait. Et si cet animal ne l'avait pas repérée, il semblait qu'il ait repéré Egill.

De huit au départ, ils se retrouvaient deux, novices et même plus ensemble... au mieux trois si elle parvenait à invoquer un monstre. Face à combien d'adversaires, avec quels pouvoirs? Et ce dragon, ou ce qui y ressemblait. Que pourraient-ils faire?

La sueur, suscitée autant par l'ardeur de sa course que par la crainte de ce qui les attendaient, ruisselait sur son visage. En désespoir de cause, elle se mit à prier en elfique.



Elle ignorait bien sûr si le Solitaire se laisserait amadouer par sa prière mais, au moins, elle avait essayé. Oh oui, elle pourrait attendre à l'abri sous la protection des arbres qu'arrivent Ina et Ademara. Là, elle ne risquerait pas grand chose.

A l'aide de sa dague, elle déchira un long morceau de sa tunique et l'accrocha bien en évidence à la branche d'un arbre qui surplombait la route. Ina saurait suivre leurs traces, puisse-t-elle seulement ne pas tarder.
Un moment immobile, elle lança un sort qui pourrait la protéger d'une attaque éventuelle, s'il réussissait, puis détacha son cheval et se remit en selle à la suite du barbare afin qu'au moins, il ne reste pas à courir sur la route, proie facile et évidente pour la créature. Tous les sens aux aguets, penchée sur le cou de sa monture, elle reprit sa progression afin de rejoindre Egill au plus vite, restant à l'abri des frondaisons et maintenant son cheval entre le pas rapide et le petit trot en fonction du terrain qui se présentait à ses yeux. Les ravisseurs d'Elwinn seraient sans doute au courant d'un moment à l'autre de leur approche, mais surout elle ne souhaitait pas subir trop tôt les assauts éventuels de la créature ailée.

Sort: armure de mage

Pauvre gamin, il en avait fait dans son pantalon. Enfin une preuve irréfutable qu’il n’allait pas mentir. Au moins tenait il plus a la vie qu’a des piécettes.

Quelques informations s’étaient pourtant nichées au cœur de la terreur. Trois femmes, a ne pas sous estimer, sur des chevaux bais. Donc probablement pas les mêmes que ceux de la ville précédente. Eux auraient préféré des chevaux noirs, voire pas de chevaux du tout.

Ina se recoiffa un peu, et afficha son plus beau sourire, peut être un peu trop carnassier mais finalement pourquoi pas.


-C’est bien mon garçon, maintenant fille te laver et mètre des guêtres propres, mais souviens toi que ce qu’a dit mon amie ici présente tiendra jusqu'à ta mort. Ne ment plus jamais et n’accepte pas d’argent facile. Il vient trop souvent avec des problèmes.

Maintenant file !!!

Elle lâcha le petit home et s’éloigna de la mare de pisse pour respirer un peu et discuter rapidement avec Ademara.

-Je n’aime pas l’idée d’être séparé, encore une fois, surtout par les temps qui courent. On ne peux pas se permettre non plus d’être en sous nombre. On sais qu’elles sont trois, mais elles peuvent être plus. Evidement tous les novices sont de sortie, chose qui ne facilite pas les messages.

*Comment faire, mince comment faire. Etre en sous nombre signifierait la mort pratiquement inévitable, mais perdre du temps, ne pouvais ne pas être bon pour la survie de ceux qui sont déjà en route.*

-Pars chercher les autres, je fonce derrière nos têtes brulées. Je t’enverrai un message par la broche pour indiquer notre position, c’est ce qu’il y a de plus sur pour le moment. Fait toi discrète, ne parles a personne, rase les murs, mais surtout ne t’arête pas. Si tu ne les a pas trouvés d’ici une vingtaine de minutes, rejoins nous au plus vite et garde toujours un oiseau de paille déjà fait sur toi pour me prévenir en cas de problème. Prépare même le message a l’avance.

Bonne chance.

Sur cette dernière parole elle fourra une poignée de paille dans une poche pour faire un oiseau plus tard, vérifia l’ensemble de son équipement, arme armure etc, et partit pour suivre la trace des deux éclaireurs, en espérant pouvoir les rattraper a temps.

Le barbare respirait bruyamment. Deux inspirations rapides mais profondes suivies d'une expiration. Son souffle puissant ne pouvait que rappeler le bruit d'une machine à vapeur gnome. Les muscles de ses jambes s'activaient et gonflaient.

Egill possédait un physique hors du commun pour son jeune âge ; et il se sentait vivant lorsqu'il pouvait sentir son corps s'échauffer sous l'effet de quelque activité physique. Courir était un plaisir, même si la cause de la présente poursuite n'était aucunement heureuse.

¤ Puissant Arbre-Fantôme, étend tes branches pour Elwin. ¤ pria intérieurement l'uthgardt tandis que les arbres défilaient autour de lui.
¤ J'ai pas été honnoreux, mais faut pas que mon ami il souffre pour la faute que c'est moi qui l'ai commise. Protège-le, glorieux esprit des bois et du vrai monde. Je suis ton serviteur et je suis ton bras armé. Fais-moi courir plus vite que le vent et rugir plus fort que la tempête. ¤

Le manche gravé du grand marteau frappaient la hanche d'Egill a mesure qu'il courrait. Ses pieds, bien ancrés dans les bottes elfiques de la Confrérie, épousaient le sol avant de propulser puissamment l'illuskien vers l'avant.

Il ne songeait pas un instant à Tasia qui, théoriquement, devait le suivre. Jusqu'à ce qu'il entendisse derrière lui le bruit significatif d'un cheval lancé au trot.
¤ Mais elle écoute pas! ¤ songea-t-il avec colère.
Il stoppa brusquement sa course et se retourna tout en lancant, de rage:
- J't'ai dit de pas prendre le canasson!

Ce fut à ce moment-là qu'il apercut une ombre se rapprochant de lui par la voie des airs.
- Merde, c'est quoi?
Il fit glisser son bouclier depuis son épaule le long de son bras et l'attacha fermement à son bras gauche.
- Approche!

Pas franchement désarçonnée par l'accueil chaleureux, quoiqu'un peu brusque de son compagnon, la semi-elfe mit pied à terre. A présent qu'elle le savait loyal, les humeurs ou même l'inimitié de l'Illuskien lui importaient peu.

Tout en allant attacher son cheval un peu à l'écart sous les arbres, afin qu'il ne s'effraie pas et qu'il ne serve pas d'en-cas à la bestiole au cas où elle attaquerait, elle répondit au barbare d'un ton dégagé.

- Je suis désolée, mon cher Egill, mais je n'avais pas franchement le choix. Ou je te laissais seul en compagnie de la charmante créature que tu vois et au risque que tu te laisses surprendre... ou je prenais le cheval pour te rattraper...
Et, pour ce qui était d'être repérés, en la voyant, j'ai eu comme l'impression que c'était chose faite. En conséquence, j'ai pris le canasson en question pensant, peut-être bêtement, que mon aide pourrait t'être d'une quelconque utilité.

Au fait, c'est à moi, que tu disais d'approcher ou à l'engin, là-haut???

Elle n'attendait pas vraiment de réponse et restait tapie dans l'ombre de la forêt, sous les branches basses, afin de ne pas donner à la créature l'opportunité de l'attaquer en piqué. Mais maintenant, elle se tenait à quelques pas derrière l'Uthgardt et de manière un peu décalée, afin de pouvoir suivre au mieux l'évolution des événements.