L'Héritage d'Earlann, Dernière halte avant la forêt....

Après s'être prêtée au jeu pour sortir de la taverne, Ademara elfe discrète fut mis à rude épreuve pour procurer l'effet inverse dans une taverne bondée d'aventuriers.

Reprenant son souffle le dixième d'une seconde, la sortie avait été rude, le silence des rue contrastait avec l'ambiance festif qui régnais à l'extérieur de l'établissement.

Une fois a l'extérieure de cette dernière, Ademara s'exclama :

- Apparemment ceci n'était pas nécessaire, aucun piège ne nous attend. Mais l'idée était de taille, nul est à l'abri décidément dans les royaumes.

Ils partirent rapidement aux écuries, une fois la surprise passée, la prêtresse désigna d'un geste les chevaux et les liens coupés.

- Pensez vous que ceux qui ont kidnappés notre compagnon Elwin sont les mêmes que ceux qui nous ont attaqués à Everlund ?

Je pense qu'il serais sage de tous se regroupés et de réfléchir calement pour retrouver Elwin.
Rien ne sert de courir, il faut arriver à point. Même si la vie d'un de notre compagnon est en jeu.

A mon avis nous devrions préparer les chevaux et attendre que Ina nous rejoigne.

MJ
Narration: Elwin

lwin jouait à dessein avec le feu, s’il avait eu le visage découvert, il aurait pu voir un sourire ourler les lèvres de son interlocutrice, comme si elle s’attendait à cette réponse. Elle tourna son visage délicat vers une de ses compagnes et hocha la tête avant de reporter son attention sur sa future victime, le regard pétillant, d’une voix suave et dans un espruar presque parfait, elle annonça au demi-elfe son avenir immédiat, un avenir qui s’annonçait douloureux….

-Crois-tu qu’il est raisonnable de ta part de vouloir te convaincre que tu es un homme en essayant vainement de faire l’innocent ? Tststststst, non je crains que tu fasses mauvaise route demi-elfe, soupira-t-elle à regret, Voilà ce qui va se passer dans la prochaine minutes, j’hésite entre te faire appliquer un tison brulant à l’intérieur de ton entrejambe, t’arracher quelques ongles ou encore de planter des aiguilles dans les yeux pour les faire éclater tels des fruits bien mûrs….j’hésite, j’hésite…

Les bruits métalliques retentirent de nouveau, Elwin crut discerner quelqu’un en train de fourrager dans l’âtre d’une cheminée, quand on remettait une grosse bûche dans le foyer.

- Allez, persuades-toi que nous sommes deux bons amis en train de discuter sereinement et amicalement avec la volonté d’être conciliant. Pour preuve, ma bonté avec toi en te reposant une ultime fois et sans insistance cette question : Dis moi tout ce que tu sais de Katrina Illance Davion…..

Et le ton de l’inconnue changea subtilement en prononçant cette dernière phrase…

Ina fut ravie de voie arriver le petit garçon. Elle avait quelques questions a lui poser mais il ne fallait pas trop attirer le monde. Elle tenta donc de l’entrainer dans les écuries pour être un peu plus au calme.

-Viens mon garçon, j’ai un grand service a te demander et peut être que si tu fait bien ce travail, ta bourse pourrait ne plus être assez grande pour contenir ton argent du jour.


Elle ponctua sa phrase par un clin d’œil en mettant la main sur sa bourse a elle. Une fois qu’il l’aurait suivi, il serait temps de tomber les masques et de jouer franc jeux, quitte même a mener un interrogatoire un peu musclé.

Tout en cheminant avec sa compagne, Tasia haussa les épaules. Relever la réflexion de la prêtresse lui paraissait superflu... Nul n'était en mesure de savoir ce qui se serait passé si elles étaient sorties en trombe de la taverne, alertant de cette manière les ennemis qui pouvaient s'y trouver.

Elle pénétrèrent dans les écuries. La semi-elfe commença par récupérer le paquetage du rôdeur bien en évidence au milieu de l'écurie, en passa la lanière autour de son épaule. Ensuite, elle prit le temps d'examiner attentivement les lieux attentivement: les boxes, les traces sanglantes, les liens tranchés.

Cela fait, elle se saisit du paquetage qui était resté accroché à sa selle et l'accrocha à son autre épaule, croisant sa lanière avec celui d'Elwin, grimpa à cru sur sa monture avant d'interroger l'elfe, sans même la regarder, concentrée sur la tâche qui les embûches qui les attendaient.

- Même si j'estime qu'il est probable ceux qui ont kidnappés Elwin soient les mêmes que ceux qui nous ont attaqués à Everlund, comme je vous l'ai déjà dit, je ne suis pas devin. Par contre, j'ai cru comprendre qu'Ina nous demandait de prêter main forte à Egill.

A vous de décider, Ademara. Vous êtes libre de vos actes et responsable de vos décisions. Si vous voulez prier ici en attendant Ina... Peut-être qu'un dieu n'aura rien de mieux à faire que d'écouter vos demandes et doléances et qu'Ina sera ravie de vous trouver ici.

En ce qui me concerne, je vais suivre les ordres qu'elle nous a donnés.

Elle avait parlé d'une voix curieusement calme, sans doute était-elle en train de s'habituer aux atermoiements de la prêtresse ou, en tout cas, ils ne la surprenaient plus. Elle attendrait juste une réponse avant de sortir de l'écurie. Ensuite, elle avait l'intention de rechercher et de suivre les traces d'Egill ainsi que celles d'un cheval lourdement chargé, si comme le barbare l'avait affirmé, quelqu'un avait enlevé le semi-elfe.

La situation devenait critique… Elwin sentait que s’il ne répondrait pas, les questions sans réponses allaient vite se traduire par des supplices. Il reconnu le bruit typique d’une bûche placée dans une cheminée. Sûrement était-ce pour chauffer une lame, pointe ou pince afin de torturer le demi elfe. Il eût une sueur froide à cette pensée. L’elfe savait se montrer intimidante car le rôdeur n’aurait jamais souhaité subir l’une des tortures qu’elle avait cité, qui plus est pour protéger Katrina. Mais plus que tout l’honneur et la fierté de Gardien Sylvestre (ou du moins novice) comptaient, autant que son orgueil personnel et il ne pouvait se résoudre tout de suite à parler. Protéger Katrina il s’en moquait à présent, c’était sa dignité qu’il tentait de préserver, c’était une lutte passive pour ses valeurs.

En effet, il aurait bien négocié (bien qu’il n’en eût pas les qualités oratoires) ou tenté de savoir pourquoi ils en voulaient à Katrina. Si la raison était justifiée une part d’Elwin aurait peut-être accepté de collaborer. Mais quoi qu’il aurait pu dire, ses tortionnaires ne répondraient pas et ils renchériraient en menaces et en supplices. Et à une heure où chacun des mots offraient l’espoir d’arrêter tout ceci, la tentation était trop insupportable pour dire quoi que ce soit qui ferait parler l’elfe. Oui Elwin, souffrait en silence à présent. Se refusant à dire quoi que ce soit, même pour un propos sarcastique, il se débattait en vain, solidement attaché.

La situation devenait horriblement critique… Elwin sentait l’odeur désagréable de son corps en sueur et ensanglanté. Sa vision était voilée par un bout de tissu qui lui collait à la peau en l’étouffant. L’effort pour respirer devenait lui-même un supplice. Ses liens lui coupaient presque la circulation du sang. Et il était plongé dans l’inconnu de ce qui allait se passer, des choses encore pire qu’à présent si on voulait croire les paroles de la Tel-Quess. Sa volonté allait peut-être défaillir jusqu’au point où sa fierté ne compterait plus. Peut-être allait-il parler. Car Elwin n’avait aucunement l’intention de mourir pour protéger Katrina. Et la rage du demi elfe ne se tournait non plus vers ses tortionnaires, mais vers la jeune femme à cette heure ci sûrement assise en train de siroter une boisson, ou en train de prendre un bain d’eau chaude.

Dix-neuvième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
19 Eleinte1372 (CV)

Lieu : Fort Olostin, Voie des Landes Eternelle
Temps : Petite pluie et vent frais
Moment: Début de soirée

MJ
Narration: Jnaya

u n’as pas tord, reprit le recruteur itinérant de la Compagnie des Marches, je vais donc en référer au Bastion…

Ses dernières paroles à l’intention de le femme de la phalange du Tigre fut des paroles de prudence et quelques recommandations. En tant qu’officier, Foragus avait un pouvoir décisionnaire certes limité, mais existant. C’est ainsi qu’il chargea Jnaya de récolter un maximum d’information sur le groupe et sur son employeur. Il ferait part à Théodus et Polby Tertrenoir qui jugeront s’ils doivent prendre contact avec elle. Prendre contact ? Jnaya ne put réprimer un mouvement de surprise et devant le sourire esquisser par Foragus, sa curiosité fut titillée jusqu’à ce que l’homme des Marches lui glisse dans la main une petite bourse en cuire noire.

- Tu trouveras dans cette bourse un petite quelque chose qui j’espère pourra t’être utile.

Curieuse, la moniale ne se fit pas prier et haussa les sourcils en découvrant l’un des fameux anneaux en métal que l’on nommait l’annerau des Murmure des Marches. C’était une faveur que l’officier faisait à Jnaya car par le biais de cet anneau en métal doté de pouvoir magique mineur, elle pourrait envoyer un message d'une phrase, en prononçant le nom d'un porteur équipé d'un objet similaire, à raison d'une utilisation par jour, cela dans toute la région des Marches d'argent et les territoires limitrophes.

- Sois prudente et fais bon usage de l'anneau, nous verrons si nous ne pouvons pas t’envoyer quelque renfort très vite…

Sur ces mots, Foragus laissa partir Jnaya qui d’un pas vif fit demi-tour et retourna à l’auberge du huron endiablé. Asulf et Katrina n’avait pas bougé de place et discutait avec l’homme qui les avait accueillit quelques temps plus tôt.

MJ
Narration: Egill Sölfarssön, Tasia et Ademara

gill était parvenu à stopper le chevaucheur qui à la lumière des flammes des quelques braséros qui entouraient la porte du fort réussit à maintenir en place son cheval quelques secondes. L’homme, aux traits burinés, avait les vêtements crottés, et il portait sur le visage les stigmates d’une fatigue croissante. Dardant sur le barbare un regard agacé tout en tirant sur les rênes de sa monture qui avait du mal rester immbole, sa robe luisant de sueur.

Pendant ce temps, à quelques centaines de mètres de l’entrée du Fort, Ademara et Tasia œuvraient chacune à leur façon.

L’elfe de la lune avait attendu quelque secondes avant de répondre à Tasia, laissant planer le doute sur ses attentions pour finalement faire un petit signe de tête…

- Je préfère attendre Ina…dit-elle dans un souffle, tandis que Tasia, prenant en compte mentalement la décision de la prêtresse, ne tenait pas à perdre une minute supplémentaire, s’engageait à l’extérieur de l’écurie.

Tasia monte à cru son cheval.
Test d’équitation Tasia DD 15 : 16 (dé) + 3 = 19 : Réussite

Par chance, ceux qui avaient tranché les sangles des selles, avaient omis de retirer licol, mors et rennes, ce qui allait s’avérer très utile pour la novice qui avec des gestes sûrs, prit la direction de l’entrée du fort au petit trot. Très vite elle repéra la silhouette massive du barbare qui était en train d’apostropher un cavalier qui venait de s’immobiliser non loin de lui. La porte du fort était encore entrouverte, des hommes d’armes étaient postés autour.

Elle accéléra le pas et rejoignit Egill…

Egill était à son affaire, le ton autoritaire, pressant n’avait d’autre but que de récolter des réponses au plus vite et le messager fit un geste las de la main.

- Oui mon gars, j’en ai croisé ! J’ai croisé des cavaliers qui ont bifurqué au sud, à une demi-lieu d’ici environ….c’est tout ce que je peux te dire..

Et c’est au galop qu’il repartit en direction du donjon, sans un regard en arrière.

Dans l’écurie, Ademara restée seule se demandait si elle avait choisie la bonne option.

MJ
Narration: Ina et Ademara

na avait réussit à susciter l’intérêt chez le palefrenier, qui ne voyait pas la nécessité de s’inquiéter. C’est quand la druidesse et le jeune garçon pénètrent dans l’écurie que le regard d’Ina tomba en arrêt sur Ademara, plantée en plein milieu de l’écurie pendant que le garçon, les yeux ronds, découvrait le spectacle des selles sabotés. Il cria, les traits subitement ravagés par l’inquiétude, les mains sur le visage et courant de box en box en sanglotant.

- oh non oh non oh non…

MJ
Narration: Elwin

’est une douleur fulgurante, subite et indescriptible, puis une autre douleur, et encore une autre que le jeune novice de la confrérie ressentit avec violence à son pied gauche comme si on enfonçait avec un marteau des clous ou des aiguilles dans ses chairs. Si son visage avait été découvert, il aurait plus voir au niveau de son pied un maillet s’abattre sur des clous à têtes carrées

Il ne éviter de réprimer un long cri de douleur.

Et cette voix toujours aussi suave qui lui demanda de nouveau de raconter tout ce qu’il savait sur Katrina Illance Davion.

MJ
Narration: Asulf, Jnaya

Test d’intimidation Asulf sur Aubergiste: 17 (dé) + 4= 21
Aubergiste : Test de niveau : 11 (dé) + 3= 14
Aubergiste est intimidé

a gorge subitement nouée, l’aubergiste fit un sourire de circonstance et recula.

- Bien bien..je ne tiens à vous déranger plus longtemps. La clef de votre chambre sera à prendre à l’acceuil.si, si vous voulez bien m’excuser….

Il recula encore et encore, manquant de se heurter à Jnaya qui marchait vers la table où se trouvait les deux compagnons avant de faire volte face et s’empresser de regagner l’accueil. Katrina, le visage rouge pivoine se laissa choir sur sa chaise avec sa fierté clairement outragée qui la fit se détourner d’Asulf,, les bras croisés sur sa poitrine alors que la moniale arrivait…

Ademara n'était pas sur que l'idée de se séparer une fois de plus fut la meilleure des solutions.
Aussi la tête brulée qu'était Tasia ne fit rien pour calmer l'angoisse de la prêtresse.
Ce fut avec agilité et célérité que l'elfe vit sa demi sœur s'éloigner dans les ruelles d'Olostin.

- Soyez prudente !

Une mise en garde qui disparut rapidement dans la nuit.

Alors qu' Ademara examinait attentivement l'écurie à la recherche d'un indice quelque conque, Ina fis son interruption dans l'écurie de l'auberge.
Accroché à son ombre le jeune palefrenier, dont le visage se décomposa d'un coup à la vue de l'écurie saccagée.

L'elfe regarda Ina et soupira.

- Le barbare avait raison, apparemment des personnes auraient kidnappé Elwin, Tasia viens de partir comme une furie à la recherche d'Egill.
Katrina doit se trouver en compagnie de Jnaya et de Asulf...

Puis elle fixa de ces yeux emmeraude l'adolescent. Essayant de prendre un air convaincant, la prêtresse lui demanda calmement,

- Vois tu, je doute que ton employeur apprécierais que tu livre ces clients à des kidnappeurs, si tu ne veut pas qu'il ne t'arrive plus de soucis je te conseil vivement de tout nous dire.







Ademara fais un test de détection et d'intimidation

Ina ne s’attendait pas a voir un tel désastre en arrivant aux écuries. Le matériel saboté, Elwin manquant de façon inquiétante. Rien allait comme prévu, comme d’habitude. Le petit homme avait beau faire son possible pour paraître surpris, ça ne prenait pas avec Ina. Ademara pris les devants en entamant l’interrogatoire mais avec son aire serein et sa douce vois, il était peu probable qu’elle puisse l’intimider correctement. Ina se joignis donc a la fête, contente au fond d’elle de pouvoir laisser libre court a sa colère pour une bonne raison et de toute facon, deux intimidations valent mieux qu’une. Elle s’ébouriffa un peu les cheveux pour paraître folle a lier, et composa son plus méchant visage.

-La ou mon amie ici présente fait une petite erreur de jugement c’est qu’il ne va pas t’arriver des malheurs si tu ne dit rien, mais ton sort sera comparable a celui d’un traître a sa nation dans les terres barbares à savoir que je te lacérerais le dos, je te couperais les doigts phalanges par phalanges jusqu'à ne laisser que des moignons de tes mains, je te casserais les dents, t’arracherais tes parties intimes pour te les faire manger, te crèverais les yeux après avoir brûlé chaque partie un peu charnue de ton corps au fer rouge, je te planterais des clous rouillés un peu partout, te percerais l’intérieur des oreilles, pour finir par te faire brûler a petit feu en commencent par les pieds.

Elle empoigna le col du petit homme et le souleva de terre :

-Mais le pire c’est que si tu ne réponds pas je te soignerais pour pouvoir recommencer autant de fois qu’il me plaira, et j’ai une grande frustration a faire passer, alors maintenant dit moi qui t’a donné cette bourse, la couleur de leurs chevaux s’ils en ont, ou ils habitent, la façon dont ils étaient habillé, tout ce qui te reviens en mémoire sur leur compte. Et je te prierais de ne pas traîner dans ton récit, j’ai un homme à récupérer.

*Et bé, je savais pas que j’avais autant d’imagination pour faire mal a quelqu’un. Cette tirade est a ressortir a l’occasion. En tout cas si avec ca il a pas fait dans ses chausses, je me retire du monde de la torture… ah oui c’est vrai j’y ai encore jamais mis les pieds…*

La prêtresse ne l'avait pas suivie et l'ensorceleuse n'en était pas autrement étonnée. Très vite, elle sortit cette dernière de son esprit, Ademara était en bonne forme et n'avait besoin d'aucune aide. Suivant les traces des chevaux et celles d'Elgill, elle gagna les portes de la ville. Celles-ci étaient entrouvertes, elle y retrouva le barbare en discussion avec un cavalier manifestement perclus de fatigue. Même si l'Illuskien n'appréciait que modérément sa présence, au moins ne serait-il plus seul.

L'ensorceleuse mit pied à terre et tenait son cheval par la bride. Comment Elwin avait-il pu disparaître en si peu de temps restait pour elle un mystère: ceux qui l'avaient enlevé n'étaient pas des novices et encore moins des idiots. Et, au vu du sang qui maculait le sol de la grange, ils ne nourrissaient sans doute nulle intention bienveillante à son égard.

Elle poursuivit son raisonnement. Une demande de rançon était peu probable. Le rôdeur n'était vraisemblablement pas riche, pas plus que la confrérie, du moins pour le peu qu'elle en savait. Mais, la richesse... *Katrina!*. Le noms'était imposé à son esprit. La jeune femme était de famille aisée et pouvait constituer une cible pour d'éventuels malfrats. Venait s'y ajouter le mystère qui l'entourait et celui de la disparition de son père... Se pourrait-il qu'Elwin ait été enlevé dans le seul but d'accéder à Katrina? Si c'était le cas, qu'il parle ou pas, il était condamné à plus ou moins long terme. S'il parlait, il n'auraient plus besoin de lui, s'il refusait, il resterait en vie aussi longtemps qu'il pourraient le faire durer afin d'obtenir leurs informations.

Elle revint au moment présent.

- Egill, j'ai ses affaires, les miennes, et mon cheval qui peut-être pourra nous supporter tous les deux, quoi que sans selle... Je ne pense pas que nous ayons beaucoup de temps si nous voulons le retrouver vivant. Sais-tu par où ils sont allés? Peux-tu suivre leurs traces?

Préoccupée par le sort de leur compagnon, tout en parlant elle avait continué de réfléchir aux différentes possibilités d'action et à leurs conséquences, sans se rendre compte qu'elle s'était mise à tutoyer le barbare. Sans doute, en avait-elle assez inconsciemment de prendre des gants avec tout le monde. Le visage de son frère s'imposa à son esprit. Elle ne savait plus depuis combien de temps elle l'avait quitté, toujours et-il que cela lui semblait des siècles. Dans ce groupe, elle ne pouvait communiquer avec personne et, parfois, malgré son indépendance, cela lui manquait. Mais pour lui, justement, elle ne pouvait pas faillir.

Elle secoua la tête afin de chasser ces pensées parasites et serra Fir un peu plus fort.

Asulf vit que son impertinence avait payé et l'effet escompté envers Katrina avait été au rendez vous. Sa protégée boudait sur sa chaise comme une enfant tout juste réprimandée, mais pendant encore combien de temps? La tigresse blessée pourrait se montrer quelque peu audacieuse et se mettre en danger bêtement. Aussi le jeune Illuskien ne la lâcha pas du regard.

Ensuite le tenancier en avait eu pour son grade, son excès de zèle se heurta à une muraille de glace qui le persuada de retourner à ses mondainités. Le barbare haïssait ces personnages mieleux et s'étonna même de ne pas lui avoir coller son pied aux fesses pour qu'il ne regagne pas plus vite sa niche dorée.

* Petit personnage faible et fourbe, ne te pointe plus ici ou je te colle ma botte sur l'arrière train... On dirait un marchand de Calimshan avec son sourire de gobelin.*

Alors qu'il toisait le bougre dans sa fuite chaotique, la silhouette de Jnaya réapparut. Asulf acceuillit le retour de la moine avec un discret signe de la tête ainsi qu'un fin sourire aux lèvres, la fougueuse rousse domptée à ses côtés.

Puis il se leva et fouilla le reste de la salle par de furtif coups d'oeil, histoire de s'assurer que nuls esprits malveillants n'avaient suivi la nouvelle garde du corps de la Dame du manoir.

*Je ne l'ai pas rêvé cette ombre en arrivant. C'est trop calme, Fort olostin comme Everlund, j'ai l'impresion d'être à nouveau face au même piège*