La Force des Âmes, Chapitre 1 : A destination de Ny'Ath'Myï

Novice qu'il était, Olafr n'osait plus rien dire. Les actions à venir auraient une trop grande répercussion sur l'avenir du groupe pour qu'il se permette d'intervenir dans la marche à suivre!
Les derniers cris du péryton avaient mis un terme à la discorde ... pour l'instant. Il était clair que cette Mialyë n'avait pas finit de poser des problèmes. *Avoir du caractère est une chose, l'imposer aux autres en est une autre.*

Le jeune rodeur resta non loin de son camarade novice, planqua son havresac, sortit une flèche de son carquois et observa ses frères et soeurs gardiens. Il attendait patiemment la décision des deux personnes qui lui semblaient les plus aptes à la prendre, Azur'ael et Lähmee.
Azur'ael semblait renfermée sur elle-même en quête d'une réponse divine et Lähmee restait au aguet sans rien dire depuis son rapport.

La tension était palpaple dans le groupe, ce qui était tout naturel ... savoir être à quelques pas d'une créature qui se nourrit de coeurs humains et que seule une magie puissante pouvait aider à térrasser n'avait rien de réjouissant !
*et bien mon bon Olafr, toi qui voulait de l'aventure ,te voilà servit !
Maïlikki, rayonnante déesse de la forêt, préserve nous de tout mal en nous accordant ta protection. Si jamais nous devons livrer bataille face à ce monstre sortit de nulle part, guide mon bras vers son point faible afin que nous puissions tous reprendre notre route sain et sauf.*

Le vingt cinquième jour de la Chute des Feuilles – année de la magie sauvage
25 Marpenoth 1372

Lieu : Cité sylvestre Thüldae.
Temps : Environ 3°, ciel sombre, orage, vent et pluie violents.
Moment : Début du crépuscule.

MJ
Narration : Tous

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Azur Aël sous l’effet du sort : Protection du mal 1min/Niv + 1 = 3min reste 2 min.

Azur’Aël utilise Connaissance des mystères.
15d20 + 5(degré) +3(modif. INT) +1(Chat) = 24 ~ DD 25 -> échec

Lähmee utilise savoir bardique :
7d20 + 2(niveau de Barde) +3(marque bardique Ly’Aegisir) +2(Synergie Connaissance Histoire) +4(Savoir rare) = 18 ~ DD 25 -> échec.

Alors qu’Azur’Aël terminait sa phrase de lourdes gouttes d’eau froides commencèrent à tomber du ciel. Le vent continuait de forcir, balayant le sol et faisant s’envoler les feuilles mortes de la couche supérieure dans un tourbillon aux multiples couleurs chatoyantes. En d’autres circonstances, le spectacle aurait pu être joli.

Chez les Novices de la Confrérie comme pour Iliana, l’attente de cette décision semblait interminable. Mais tout comme Olafr, chacun savait bien que la situation à laquelle était confrontée Azur’Aël n’avait rien d’évidente. Et ce qui ne l’aidait absolument pas, c’était de n’avoir pas la moindre idée de ce que pouvait bien être la créature décrite par le Vert. Finalement, l’instinct de la Teu’Tel’Quess rejoignait celui de Lähmee. Elle donna l’ordre à chacun de s’abriter de l’orage du mieux qu’il pouvait.

Mialyë attendit sagement la fin des ordres de la Teu’Tel’Quess. Puis elle obtempéra sans ajouter un seul mot. L’Œil de faucon alla se trouver un coin à l’abri des éléments, à l’extrémité Ouest du campement. Laissant les Ly’Aëgisir prendre leur décision.

Mialyë Calithrand

¤ Je pense avoir raison sur bien plus qu’un seul point, Dame des Mystères… mais j’espère me tromper et que vous voyez juste¤ -------------------- Un visage aux traits à la finesse toute elfique encadré par de longs cheveux châtain, Mialyë est une jeune et jolie Saë’Tel’Quess. Gardienne de l'Harmonie et fidèle du Grand-Archer, elle peut paraître froide et distante aux premiers abords. Elle a fait ses preuves en participant à la mission qui évita une guerre entre la Ny’Ath’My et Thüldae, durant laquelle elle subit les affres imposés par les Daemon fey de la Haute Forêt, sans jamais trahir les siens. A la demande de Linwëline, elle accepta de tenir le rôle de Ly’Aegisir des Gardiens de l’Harmonie à Mythdaë. Archère hors pair, elle est tombée sous le charme du Capitaine de la Garde Sylvestre, son alter ego à l’arc.

Rapidement les gouttes éparses accélérèrent la cadence, avant jetée un vrai déluge sur la Forêt. Ce fut comme une vague emportée par une bourrasque de vent violent venant s’écrasser sur la grève. Sauf qua vague s’installa et le vent aussi. Le bruit en était impressionnant, et la visibilité se réduisit rapidement. L’eau froide tombait avec force détrempant rapidement le sol. De nouveaux cris, il n’y en eut guère. Du moins ces derniers auraient été couvert le bruit de l’eau martelant les environs. Un éclaire zébra le ciel en flash puissant qui illumina le campement l’espace d’une fraction de seconde. A peine quelques secondes plus tard, le tonnerre claqua bruyamment.

Dans ces conditions, Azur’Aël avait beau réfléchir et se plonger dans son passé. Rien ne remontait à la surface de sa mémoire. Soit elle n’avait jamais entendu parler de ce genre de créature, soit elle avait tout oublié.

De son côté, Lähmee Tribäle tentait lui aussi de mettre un nom sur cette créature à la beauté certaine. Mais lui aussi dû se résoudre à admettre qu’il n’arrivait pas à mettre un nom dessus, ni à savoir de quoi il s’agissait exactement. Aucune des histoires, des contes et légendes ou de chansons qu’il avait entendre ne parlait de ce genre de bête. Ou alors, comme sa bien aimée, il avait fini par oublier.

Thamior se résigna à sortir de sa cachette après que ses paroles soient passées complètement inaperçu. La pluie battante et le tonnerre grandissant qui s'abattaient sur le campement ne faisaient que compliquer les choses. Thamior rassemble ses affaires pour éviter qu'elles ne trainent sur le sol de plus en plus imbibé et se demanda qu'est-ce que ce chien ailé ressemblant à Nailo pouvait bien être. Le gnome posa son regard dans celui de son compagnon pour essayer de se remémorer s'il avait jamais vu une telle créature. Mais cela l'étonnerait qu'elle puisse être d'origine naturelle aux vues la description de Lähmee.

Si ce chien-ailé avait affronté ces créatures maléfiques, il y avait des chances pour qu'il les connaisse de près ou de loin. Thamior était plutôt du point de vue de venir à son secours avant qu'il ne succombe de ses blessures. Le gnome était persuadé que le chien-ailé était dans leur camps et dans l'état actuel de la situation, un allié de plus ne serait pas de trop. Mais il fallait aussi essayer de rejoindre le village Ny'Ath'Myï avant qu'un autre danger ne survienne ou que les pérytons ne fasse encore plus de mal.

Thamior interpella leur guide ainsi que Lähmee affin de savoir leur position par rapport à la tribu Ny'Ath'Myï ainsi que par rapport à l'endroit ou le chien-ailé s'était effondré.

- Mialyë et Lähmee, par où faut il aller pour atteindre le village Ny'Ath'Myï ? (s'adressant à Mialyë) et par où as-tu vu chuter le chien-alié ?(s'adressant alors à Lähmee)

- Je pense qu'il faut rejoindre la tribu Ny'Ath'Myï le plus vite possible, mais je suis aussi d'avis de porter secours au chien-ailé, s'il est l'ennemi des pérytons il peut peut-être nous apporter de l'aide ou des informations précieuses. Et s'il se remet sur pied, il peut représenter une aide non négligeable.

Le temps que sa voix se pose, le gnome tourna le regard en direction d'Azur comme pour lui demander ce qu'elle pensait de la situation, sans toute fois l'interpeller pour éviter de l'interrompre alors qu'on voyait bien que son esprit tournait à toute allure. Il regarda alors le groupe dans son ensemble pour essayer de saisir les réactions de chacun de ses compagnons.

Le monstre chassait. C’était certain, mais ce qui était encore plus certain pour la jeune femme c’est que si les dieux n’avaient pas créé de telles créatures sur terre, elle ne devait pas y être. Cependant il fallait maintenant aller a l’encontre des ordres d’Azur et cela non plus elle n’aimait pas. Sa compagne était de retour, lui enlevant un poids sur le cœur mais maintenant pour elle, il s’agissait de perpétrer les désirs de sons dieux. Chose à ne pas oublié.

Elle sortit de sa cachette et s’approcha d’Azur.

-Autant notre chasseuse haut perché est allé un peu vite en besogne, autant maintenant je me range a son avis. Cette chose n’a aucun droit naturel. Elle n’a pas son élément contraire sur ce monde. Il est donc impensable de la laisser repartir en vie.

-Elle est seul et probablement en pleine digestion de ce chien ailé. C’est devenu une cible facile selon moi. Mon dieu ne permettra pas qu’une telle chose vive devant moi et que je ne bouge pas. Est-ce que je peux compter sur votre soutiens pour remettre la nature a sa place ou devrais-je me débrouiller seul. Sache cependant qu’avec ou sans vous, je suis devenu la volonté de mon dieu et qu’en tant que telle, le combat sera engagé cette nuit.

Laissant le soin a Azur de prendre une décision, elle retourna a ses affaires, sortit son arc, quelques flèches et accrocha son sac a une branche pour qu’il ne traine pas dans la boue. La pluie n’aiderai pas l’humaine a vaincre cette chose, mais elle tenterais tout de même. Car après tout, il n’y a qu’en essayant qu’on saura.

e déluge de pluie qui déferla sur la Haute Forêt n’aida en rien à la réflexion de la première dame des gardiennes des mystères. Un lourd poids semblait pesé sur ses épaules. Elle avait écouté avec intérêt les propos de Thamior qui finalement avait un choix aussi indécis qu’elle. Iliana, inspirée par sa foi, n’hésita guère ; son choix était résolu : partir au combat. Olafr et Celedor s’étaient montrés silencieux. Elle chercha du regard le sauvageon pour lire dans ses yeux une aide quelconque. Dans son cœur intérieur, elle avait fait son choix…Elle abaissa sa capuche de cape qui la protégeait de la pluie. L’eau dégoulinait sur son visage laiteux mais elle semblait apprécier le contact de la pluie. Sa beauté en devenait encore plus grande. Elle s’exprima à l’intention du groupe avec un ton des plus solennels et fermeté.

- Gardiens sylvestres et amis, mon cœur me dicte de porter secours à cette créature, inconnue soit elle à mes yeux. Les Perytons sont des créatures viles et puissantes. Vos armes seront l’équivalent d’un bâton de bois qu’on tape contre un mur de fer. Si vos armes pouvaient être enchantées, nous aurions plus de chance au combat. Malheureusement je n’ai pas cette faculté. Peut être que l’un d’entre vous l’a ? Nous devrons faire preuve de ruse et éviter le combat de front, c’est mon avis. Vos vies me sont très précieuses et je ne veux pas voir disparaître l’un d’entre vous…Je ne suis pas une spécialiste du combat. Alors qui se sent apte pour prendre la tête de cette bataille ? Mialyë, je sais que votre cœur vous dîtes aussi de vous jeter à la bataille et votre courage n’est pas incontestable mais que dîtes votre raison ? Ne serait ‘il pas sage que vous vous rendiez au plus vite dans votre tribu et que vous les préveniez du danger, peut être même qu’ils pourraient nous envoyer du renfort ? Vous pourriez aussi prévenir le maître Isorion en envoyant un message par la broche de la situation quand le temps sera plus calme...Je ne vois personne plus apte que vous pour prévenir votre tribu.

Ironie du sort…A Mialyë qui avait été la première à vouloir combattre, l’ensorceleuse lui suggérait de jouer le messager et de renoncer pour le coup à combattre. Mais après tout qui d’autres pouvaient ils le faire ? Azur’ael n’était pas une poltronne comme les propos de la prêtresse avaient pu laisser sous entendre. Elle était seulement réfléchie et prudente. Et là la prudence lui dictait que Mialyë reste en retrait pour jouer le rôle de messager. Toutefois elle comprendrait qu’elle souhaite rester pour combattre même si elle souhaitait que la raison l’emporte…

- Iliana, guerrière intrépide ! J’espère que ta magie divine est à la hauteur de ta foi et de ton fort caractère !

Elle esquissa un sourire. Elle avait l’art de placer des petits mots taquins pour décontracter l’atmosphère mais en son for intérieur elle était inquiète. Inquiétude qu’elle ne devait pas faire paraître et qu’elle garda en elle sous l’illusion de son charisme et son déterminisme à toute épreuve.

- Frère Celedor, j’ai cru voir qu’un messager de la broche est venu porter un message à vos oreilles. Y a-t-il une information que nous devrions savoir ?

Le barde tendit sa main en direction de l’endroit où il avait vu chuter le chien volant.

- Par ici, il est tombé là à 200 mètres

Le sauvageon n’aimait pas la pluie. Il remit la capuche de sa cape et grommelât dans sa barbe dont il n’était pas pourvu.
Apparemment le groupe était prêt à porter secours à la créature tombé du ciel.

Il était entièrement d’accord avec cette décision, l’espérance de vie d’un animal blessé en haute forêt était assez limitée, surtout avec les conditions climatiques qui s’empiraient au fil du temps.
Il s’approchât de l’ensorceleuse et posa ses deux mains sur ses frêles épaules pour la réconforter, comme pour lui enlever le poids qu’elle semblait vouloir assumer seule. La décision était lourde de conséquences.

Qu’est ce qui était le plus important ? La mission ou la chartre de la confrérie ?
Pour Lâhmee la réponse était les deux. Et porter secours ne prendrait pas spécialement beaucoup de temps, en espérant que tout se passe bien.
Après les paroles d’Azur le barde ne sortit pas d’armes. Il espérait que ceux qui en avaient sortis une penseraient à autre chose

- Thamior, ton sort d’immobilisation nous aidera surement plus qu’une flèche encochée…

es mains du Conteur du Naturel posées sur ses frêles épaules furent des plus appréciées. Elle ferma un instant les yeux à son contact, savourant ce court moment de réconfort. Puis elle fut prise d’un coup d’un regain d’énergie, prête à affronter n’importe quelle horde démoniaque.

- Allez gardiens et amis, nous n’avons pas le temps de tergiverser. Si vous êtes trop chargés, cachez l’équipement superflu pour un sauvetage, dans ces feuillages. Ce temps est une bénédiction pour nous ! Ces créatures volantes auront la manœuvre difficile avec ses rafales de pluie. Et nos odeurs seront cachées. Thamior et Iliana, si vous pouviez envoyer un de vos compagnons en reconnaissance. Gardons pour l’instant en tête de sauver la victime de ces monstres. J’utiliserai ma magie offensive du mieux que je le peux s’il le faut. La magie sera pour cette fois bien plus efficace que les armes. Mais n’oubliez pas que notre plus grande force c’est notre fraternité !

Tout en parlant, elle remit sa capuche sur sa tête pour se fondre plus facilement dans le décor sylvestre puis commença à se mouvoir vers la direction indiquée par Lähmee , ne laissant même pas le temps au groupe de répondre. Le temps des paroles était révolu, place à l’action ! Elle faisait ce qu’elle savait faire le mieux : entraîneuse…Mialyë ferait le choix qu’elle souhaite en son âme et conscience. Elle espérait aussi que naturellement un chef de bataille allait prendre les commandes. Souvent dans d’extrêmes circonstances, une personne sortait du lot. Il fallait maintenant espérer qu’il sache montrer des qualités de fin stratège…L’ensorceleuse en tout cas ne manquait pas de courage car elle était vraisemblablement la plus vulnérable de tout le groupe. Pressant le pas de plus en plus vite, elle traçait vers l’ennemi, priant la déesse des Songes que cette lune nocturne ne soit pas entachée de son sang et de celui de ses frères et sœurs…

Thamior fut agréablement surpris de voir que ses paroles prononcées alors qu’il était encore caché ne s’étaient pas complètement envolés au vent et fut un peu déstabilisé quand le Conteur du Naturel remarqua l’importance que le novice druide pourrait avoir lors de cette rencontre. Il répondit gestuellement mélangeant de manière confuse à la fois modestie et fierté, ce qui ne pouvait que rendre le signal plus incompréhensible pour les elfes et les humains présents.

Les évènements s’étaient enchaînés à une telle vitesse que le gnome eu à peine le temps de se décharger du contenu superflu, optimisant ainsi ses capacités de combat mais aussi de camouflage, qui dans un temps pareil pourrait être une stratégie d’approche, les déplacement silencieux n’étant pas son point fort. Il se saisit de ce qui pouvait faire penser à un amas de branchages qui était jusqu’alors resté attaché à son sac à dos. Ce n’est que quand il l’ajusta à sa main gauche que ce fut évident qu’il s’agissait bel et bien d’un bouclier camouflé.

Alors qu’Azur était partie au quart de tour, Thamior dut presque courir pour la rattraper et n’hésita pas à lui saisir son bras pour l’arrêter.

- Arrête ! Laisse-moi passer devant ! Tu fais quoi si le monstre te tombe dessus ?
Themior n’aurait sûrement jamais été aussi direct si la situation n'avait pas été critique. Le gnome lui passa devant et aidé de Nailo qui le suivit, il fit de tout son possible, malgré sa petite carrure, pour stopper la route de l’ensorceleuse. Il continua sur un ton fort pour réveiller les esprits troublés par ce désir fanatique de combattre :
- On ne part pas au combat comme ça, laisse moi aller en reconnaissance ! Les créatures sont peut-être déjà parties depuis un moment ! Je pars un peu devant, gardez une distance raisonnable. Si vous voyez des lumières s'agiter c’est que je suis en danger. Et alors, ce sera le moment de montrez comme vous excellez au combat !
- Iliana, je comprend ta volonté d’abattre cette aberration mais comme tu le dis bien, ce combat, s’il a lieu, sera pour cette nuit et on a encore le temps pour ça. Je ne suis pas sur que ce chien soit mort et en phase de digestion vu qu’elle se nourrit de cœurs d’humains. Ma priorité est de lui porter assistance et là le temps est un élément primordial.
Il fit une courte pause pour laisser pénétrer ses paroles au plus profond des esprits de chacun et plongea son regard dans celui d’Azur.
- Tu peux me faire confiance, j’ai l’habitude de voyager seul.

Finit-il par s’adresser spécifiquement à Azur, conscient du risque et sans aucune poussée héroïque ou téméraire. Il voulait juste se montrer utile et éviter que le groupe entier ne courre un risque. Ses compétences de discrétion étaient fortement amplifiées par le temps qu’il faisait et seraient inutiles une fois le combat engagé. Il avait secrètement opté pour le secours du chien-ailé depuis un moment mais s'était gardé d'exprimer son opinion afin que chacun se fasse sa propre idée, exposant alors les faits de la manière la plus neutre possible. Il n’avait pas l’habitude d’exprimer ce qui pouvait s’apparenter à des ordres mais voir ainsi le groupe courir tête baissée au combat l’alarmait. Thamior saisit son arme de gnome et utilisa un petit tour de magie pour la peindre en noir affin qu’elle ne puisse pas le trahir et inspecta sa tenue à la recherche d’éléments trop voyants. Prêt à faire jaillir les lumières d'alarme à tout nomment, il ne cacha pas qu’il était résolu et sur le point de partir. Un trop long silence de la part de l’elfe serait considéré comme un signe d’approbation même s’il préfèrerait qu’elle approuve réellement et expressément sa décision.


Pouvoir magique : Prestidigitation

Le groupe avançait en direction d'un danger dont,en fin de compte, ils ignoraient tout. Azur'ael était passée devant et fut bientôt interrompue par Thamior qui souhaitait être éclaireur, ce qui était en soit une bonne idée.

Olafr avait emboité le pas de l'elfe sans se poser de question et au fur et à mesure que le groupe s'approchait du danger, il se disait, au même titre que Thamior qu'une stratégie devait être mise en place.

Le rodeur ne désirait pas plus que ça l'affrontement avec cette bête mystérieuse, telle n'était pas leur mission ... Et s'ils venaient à mourir, quelle tournure prendrait les relations entre la confrérie et la tribu Ni'ath'myï, chacun viendrait à accuser l'autre des meurtres de leurs membres ... Et même si ce péryton, probablement non naturel, n'avait aucun droit de se trouver en haute forêt, est-ce de leur ressort que de s'occupait de ce monstre ... en avaient ils seulement le niveau ? Et si c'était un piège ! Si la présence de ce monstre en ce lieu nétait pas une coïncidence ...

Toutes ces questions se bousculaient dans la tête de l'humain mais il ne souhaitait rien dire aux autres. La bataille avait été décidée et ce type de propos n'aurait fait que troubler l'esprit de ses compagnons, ce qui n'était pas bon dans un combat qui s'anonçait imminent.
Le jeune humain se vida la tête de toutes ces questions et acquiesca donc les propos du gnome courageux et observa Azur'ael afin de voir sa réaction.
L'effet de surprise serait très important et une attaque en arc de cercle autour de la cible serait à préconiser. Olafr attendit la réponse de l'elfe avant d'aller plus avant dans sa réflexion.

’ensorceleuse s’arrêta net lorsque son bras fut saisi par Thamior. En d’autres circonstances, elle aurait esquissé un large sourire. Elle aimait le peuple de Thamior, leur goût pour la magie, la curiosité, et leur dévotion à protéger la nature. Elle ne fut même pas surprise ou choquée par ses propos puisque sa réaction hâtive était le but recherché. Tout ce que Thamior lui avait dit était du bon sens. Ses yeux émeraudes dardèrent le regard du druide. Elle posa sa main d’un geste affectueux sur l’épaule du gnome. Chez les Tel’Quessir, c’était le signe d’une franche amitié. Sans retenue, elle lui caressa la joue d’un doigt, geste sans calcul et spontané pour lui témoigner son affection.

- Mon éclaireur préféré, j’attendais juste que tu me passes devant ! J’ai peut être des grandes jambes mais elles sont loin d’être plus rapides que tes enjambées de félin. Tu as démontré depuis le début un savoir sylvestre qui nous a bien évité des soucis, comme tomber nez à nez avec cette meute de loups. Je te fais une entière confiance. Ne t’inquiète pas je vais être vite rejointe par nos frères et sœurs sylvestres. Je t’en prie soit très prudent, au moindre risque tu te replies vers nous. Tu peux aussi être rassuré, je ne suis pas si folle à me jeter dans la gueule du loup comme cela.

Elle passa un regard derrière son épaule pour voir si Iliana et les gardiens sylvestres la rejoignaient.