La Force des Âmes, Chapitre 1 : A destination de Ny'Ath'Myï

Le jeune humain poussa un soupir de soulagement devant le départ des ours. Il rangea son arc et s'approcha doucement du gnome laissant ainsi retomber la tension qu'avait amené cette situation. Olafr ressentait une certaine rancoeur à l'égard de ce dernier par son comportement qu'il considérait comme irréfléchi. Ils avaient eu de la chance ...

Alors qu'il était à mi-chemin, de majestueuses créatures apparurent devant Thamior. Leur allure imposait le respect. Le rôdeur mettait maintenant une image sur ces animaux dont il avait entendu parlé à Thüldae. Il ralentit donc le pas, comme impressionné par ces créatures et leurs chevaucheurs puis il se retourna vers Mialyë et Celedor.

-Je vais prévenir Azur'ael et Lähmee de leur arrivée!

Puis d'un pas plus pressant il se dirigea vers le campement. Ce dernier n'étant pas très loin , il aurait vite fait de faire l'aller retour.

Thamior était sur le point de s'asseoir par terre de soulagement et d'épuisement mais il fut retenu sans délais par l'arrivée des aigles géants de Thuldae. Le gnome fut surpris par cette apparition et se demandait bien quel en était le sens. Il attendit à sa place que la jeune elfe des bois l'atteigne. Ne sachant trop pas quelle attitude adopter face à la nouvelle arrivante, il se limita à un bref résumé de la situation et répondit aux questions de l'Elfe, après l'avoir la saluée comme il se doit. L'Elfe faisait preuve de courtoisie envers lui mais Thamior aurait tout de même bien aimé savoir à qui il s'adressait.

- Alae, Elfe des bois. Nous avons réussi à vaincre les pérytons hier soir et avons passé une nuit sans heurs. Je venais juste de me séparer des autres mais ils ne doivent pas être loin dans cette direction. précisa-t-il en se tournant dans la direction où il avait laissé ses compagnons avant son altercation avec l'ours. Normalement, Celedor est juste par là bas et Azur'ael Ombrelune est restée au campement avec Lähmee Tribäle et un bébé Senmurv du nom de Oourña que nous avons du recueillir. Mais le campement n'est pas loin du tout.

Thamior resta où il était, en compagnie de la nouvelle arrivante et espérait bien que les autres le rejoindraient. Il appela alors deux trois fois son fidèle chien pour voir s'il était toujours dans les environs et garda ensuite le silence, se contentant d'attendre l'arrivée du reste de ses frères Gardiens. A la vue des traits de l'elfe, il se résigna à l'interroger sur l'objet de sa venue. Il se dit qu'il verrait bien de quoi il en retourne quand ils seront une fois tous réunis.

e temps d'attente était interminable et l'estomac de l'ensorceleuse commençait à se nouer à chaque grognement d'ours. Lorsque son petit espion à plumes lui fit son rapport, elle esquissa un léger sourire.

-

Marchant prudemment vers la clairière, elle croisa Olarf. Après son bref rapport, elle s'empressa de rejoindre le groupe.

¤ Parfait ce sont bien les gardiens du vent. Une bonne occasion d'avoir des nouvelles de la cité ¤

La Ly'Aegisir, belle et sauvage, se présenta enfin devant le groupe. Son dernier souvenir de rencontre avec les gardiens des vents lui avait laissé une certaine expression de froideur...Tout d'abord elle jeta un coup d'oeil sur chaque présent pour vérifier s'ils étaient tous en un seul morceau. Elle nota l'absence d'Iliana. Puis son regard emeraude tenta d'interpréter l'humeur du jour des gardiens des vents.

- Alae frères et soeurs. Je pense que c'est le Haut Armanthor qui vous a envoyés jusqu'à nous ? Je lui ai envoyé un message pour le prévenir que nous affrontions des Pérythons. Nous les avons vaincus non sans mal grâce à la magie et à la fraternité qui nous unit. Je vous présente Oourña. Ses parents sont morts en combattant ces monstres. Maintenant orphelin, je crois que dans notre cité il trouvera une nouvelle famille. Je sais que votre temps et concours sont précieux pour la sécurité de la cité. Donc je ne vais pas vous retarder plus longtemps. Sinon quelles sont les nouvelles ?

Le vingt sixième jour de la Chute des Feuilles – année de la magie sauvage
26 Marpenoth 1372

Lieu : Haute-Forêt entre Thüldae et Ny'Ath'Myi.
Temps : Environ 4,5°, ciel dégagé, vent calme, humidité modérée.
Précipitation : non.
Phase de la lune 2nd quartier.
Moment : Matinée.

MJ
Narration : tous



MJ
Narration : Iliana et Riana.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Iliana utilise survie pour trouver une piste à suivre.[/I]
6d20 + 3(degré) + 3(modif. SAG) + 2(instinct naturel) + 2(survivant) + 2(Synergie connaissance nature) = 18 ~ DD 15 -> réussite
Iliana trouve une piste.

Iliana utilise connaissance de la nature pour identifier l’animal.
15d20 + 6(degré) + 0(modif. INT) +2(instinct naturel) = 23 ~ DD 15 -> réussite
Iliana détermine sa proie comme étant un blaireau ou un petit glouton.

Iliana utilise Survie pour suivre la piste.
15d20 + 3(degré) + 3(modif. SAG) + 2(instinct naturel) + 2(Survivant) + 2(Synergie Connaissance nature) = 27 ~ DD 10 +1(taille P) =11 -> réussite
Iliana réussie à suivre la piste.

Riana utilise survie pour trouver une piste à suivre.
16d20 + 0(degré) +1(modif. SAG) +4(odorat) = 21 ~ DD 15 -> réussite
Riana suit la piste olfactive.

La druidesse de Chult venait de quitter le sauvageon pour repartir en chasse. A peine après avoir parcouru quelques mètres, Iliana trouva des traces laissées dans le sol rendu moue par l’orage de la veille. Visiblement, l’animal se rendait en direction de la clairière. Les traces étaient très fraîches et dataient au plus de quelques minutes, voir une heure, mais pas plus. Elle s’accroupit et prit le temps d’étudier les empreintes.
Quatre pattes munies de coussinets, et dotées de griffes qui devaient être puissantes. La bête n’était pas très grande, environ deux pieds et demi. Elle avait stoppé là, tourné sur elle-même à plusieurs reprises, comme si elle avait hésité, pour finalement repartir de là où elle était venue.

D’instinct Iliana devina assez aisément ce qui avait dû se passer. Ce qui devait être un blaireau, ou plus probablement un petit glouton, avait dû être attiré par les cadavres. La présence des ours sanguinaires avait dû refroidir les ardeurs de l’animal qui avait finalement décidé de faire demi-tour.
Riana s’approcha doucement et frotta sa tête sur l’épaule de sa compagne humaine. Puis elle renifla la piste, et partit la truffe au sol. La suivante de Nobanion sourit, car elle aussi avait vu les traces partir dans la direction que venait de prendre le félin. La traque commençait.

Il fallu faire preuve de patience, et de ténacité car l’animal était un marcheur, et lui, n’était pas ralentit par le fait de suivre une piste. Combien de temps s’était-il passé ? Difficile de le dire avec précision, tout comme il n’était pas évident de définir la distance parcourue. En tout cas, le soleil, bien que masqué avait eut le temps de monter dans le ciel.

Devant la druidesse, Riana se coucha, s’aplatissant autant que possible sur le sol. Il n’y avait plus que le bout de sa queue qui remuait encore. Cette fois, pas de doute, l’animal devait bien être là.

Imitant sa compagne, Iliana s’approcha pour avoir une vision plus claire. Devant elles, à environ un pied et demi de dragon, sous une souche d’un arbre mort, il était là. Un glouton de près de trois pieds, grattait le sol de ses pattes puissante. Visiblement, il n’avait pas conscience de la présence des chasseurs. Il devait y avoir quelque chose, qui intéressait tout particulière le plantigrade.

A son coté Riana faisait rouler ses muscles sous sa fourrure rase. La jaguar tourna la tête vers sa maîtresse et amie. La traque était maintenant terminée. Et au moindre signe de la druidesse, la chasse serait lancée.



MJ
Narration : Azur’Aël, Thamior, Olafr, Lähmee Tribäle, Naïlo et Celedor.

Le rodeur était partit chercher la Ly’Aegisir des mystères. Mais en route, il croisa l’ensorceleuse avec Oourña dans les bras. Elle marchait d’un pas décidé. Tous deux se rendirent donc à la clairière où les attendaient les Gardiens des Vents et le reste du groupe. Exception faite d’Iliana et de sa jaguar.

Naïlo était aux pieds de son maître, Léril avait acquiescé d’un simple hochement de tête aux paroles du Gnome des forêts. Mialyë était déjà en discussion avec l’un des Aquiliers, quand à Celedor, il se tenait légèrement en retrait, comme s’il savait qu’en approchant, il allait précipiter son départ. Le Vert s’était placé à coté de Thamior, et avait lui aussi prit des nouvelles de Thüldae. Lorsqu’Azur’Aël arriva, elle vint naturellement prendre place à coté de Lhämee.

- Alae Azur’Aël, Bien supposée première dame des mystères. En effet, Adlareth nous a envoyé à votre secours. Nous n’avons pas pu prendre les airs de nuit, mais nous avons fait au plus vite. Je suis heureuse de voir que finalement tout le monde se porte bien, et que vous n’avez pas eut besoin de nous. Je ne vous cache pas de vous savoir aux prises avec ce genre de créature, et de ne rien pouvoir faire avant le lendemain, nous a particulièrement angoissé. Personnellement, je n’ai pas réussi à glisser dans la rêverie. Mais vous n’avez pas idée de ce vos messages ont déclenché à Thüldae. Toutes les défenses de la cité sylvestre sont en alertes. Les Guetteurs ont doublé toute leur garde. Moenna à lancer tous les Yeux de Thüldae sillonner les airs pour prévenir une attaque de ces bestioles. Vous avez eut raison de nous prévenir. Il aurait été également bien venu de nous informer de l’élimination de la menace, dont je ne peux que vous félicité. Ça n’a effectivement pas dû être facile.

Un des aigles géant s’ébroua en secouant ses grandes ailes, avant de chercher quelque chose avec son bec dans son plumage. Le regard de Léril se posa sur le petit Senmurv et sa mine sérieuse s’illumina. Oourña sortit doucement des bras de l’elfe lunaire pour prendre son envole. Il tourna autour des grands aigles, avant de venir se poser devant Naöèll Ojimma, l’aigle femelle de Léril. L’énorme aigle baissa sa tête pour se rapprocher du Senmurv. Ce qui ne manqua pas d’amuser ceux qui assistaient à la scène. Il fallait bien avouer que la différence de taille entre les deux volants avait de quoi faire sourire.

- Bien, nous n’allons pas tarder. Celedor, veuillez récupérer vos effets personnels et vous préparer au départ. Jenane vous attend, elle vous a demandé pour l’aider dans ses nouvelles fonctions. Elle vous expliquera tout cela dès votre arrivée. Quand à votre petit protégé, il semblerait qu’il soit déjà adopté par Naöèll Ojimma. Oourña je te souhaite dors et déjà la bienvenue à Thüldae. Je suis certaine que Moenna sera ravie de t’accueillir. En attendant, Naö et moi nous allons prendre bien soin de toi, si tu le veux bien.

Celedor s’exécuta et parti au pas de course pour récupérer ses affaires restées au campement. Ce fut alors à Lähmee de prendre la parole.

- Comment se porte votre compagnon et son aigle ? J’espère qu’ils se remettent bien de notre mésaventure dans les Pics de la Dame. Pourriez-vous transmettre ce message à Isorion pour nous. Les pérytons ne sont pas la cause de ce que nous cherchons. Il nous faut donc poursuivre, plus avant.

Léril affirma qu’elle transmettrait le message. Elle n’avait pas la moindre idée de ce dont il s’agissait, mais elle n’avait pas besoin de le savoir. Les minutes qui suivirent furent nourries de banalités sur le temps et autres sujets sans réels importances. Jusqu’au retour de Celedor. Ce dernier se présenta devant chacun de ses frères de la Confrérie et posa sa main gauche sur les épaules respectives de ses compagnons. Puis, il s’arrêta devant la Ly’Aegisir des mystères.

- C’était un honneur d’être sous votre commandement, Azur’Aël. Je suis navré de ne pas poursuivre avec vous, et vous prêter main forte dans les épreuves qui vous attende. Mes vœux vous accompagnent… tous.

Puis, il se tourna vers Léril. Il lui signifia qu’il était prêt au départ. Tour à tour, les aquiliers remontèrent sur leurs majestueux rapaces, et prirent leur envol. Oouña fit ses au revoir et remercia Azur’Aël, en lui rappelant sa promesse de venir le retrouver à Thüldae. Puis il s’envola à son tour pour rejoindre Naöèll Ojimma déjà dans les airs. On pu le voir se poser dans les bras de Celedor, puis les Gardiens des Vents disparurent, cachés par l’écran de verdure constitué par la cime des arbres.

Le groupe des Gardiens Sylvestres se retrouva seul. Iliana n’avait toujours pas réapparue. Lähmee fit part à sa bien aimée des dernières paroles de l’humaine. Il restait encore beaucoup de chemin à parcourir avant de pouvoir entrer sur le territoire des Ny’AthMyï.

- Iliana vient de partir en chasse avec Ryana, elle ne devrait pas être longue. Bon et bien la pluie semble nous épargné aujourd'hui. Tous le monde est prêt ?

Le Conteur du Naturel espérait bien que la druidesse soit de retour au plus vite pour commencer la route au plus tôt. Il serait bien parti avec elle mais elle semblait vouloir être seule pour cela. Le sauvageon se tourna vers Myale et lui adressa la parole sur un ton plutôt désinvolte.

- Et bien Prêtresse comment vont tes jambes ce matin ? Compte tenu de notre groupe en combien de temps pourrons parvenir jusqu'à votre tribue ? Et dites moi quels sont les choses à ne pas faire dans votre clan ? Je suppose que la magie n'est pas trés bien vue non ?

Attendant la réponse de Myale, le barde grattait le sol de bout de son épieu. Le barde avait pensé que les aigles géants auraient laissé quelque vivre ou de l'eau, voire même un nouveau compagnon de route. Et bien non ils s'en étaient allé aussi vite qu'ils étaient venus. Le barde entama une toilette sommaire avec le reste de la pluie de la veille. Il se débarbouilla grossiérement le visage et demanda à Azur'Ael.

- Alors dis moi franchement à quoi je ressemble ce matin ?

Il sortit des plumes ramassées hier et les contempla à la lueur du jours.

- Ho la belle plume que voilà !

Il chatouilla le menton de sa douce avec et la rangea dans son havresac avec précaution.

a gardienne des mystères eut un petit pincement au coeur en voyant son petit protégé et le novice Celedor s'envoler... Elle s'y était attachée à ce petit être. Il avait fait naître en elle un sentiment maternel qu'elle n'aurait jamais présagé. D'ailleurs la question de l'elfe sauvage faisait encore écho dans sa tête.

¤ Est ce que je ferais une bonne mère ? Et si jamais j'étais maudite et devenais ce monstre cruel et sanguinaire...¤

Elle frissonna. Nul n’aurait su dire si ce frisson était le fruit de ses pensées ou du geste taquin du conteur du naturel. Le sauvageon l'avait prise par surprise en lui chatouillant le menton avec cette belle plume colorée. Elle dessina un léger sourire lunaire sur visage, avec un regard grondeur mais peu crédible. Sur un ton pédant, elle répondit à sa question

- tu ressembles à un jeune coq qui méconnait l’art de la séduction…L’usage veut que cela soit le sexe masculin qui complimente et non l’inverse. Un séjour à Lunargent pour y apprendre la bienséance te ferait le plus grand bien.

Elle attendit un léger moment pour que le barde tergiverse dans sa tête…

- je te fais marcher…Ton cœur rayonne encore du sourire lunaire de cette nuit et ta jolie frimousse miroite les doux rayons matinaux du soleil…Par contre je ne comprends pas ta question sur la magie…La magie est dans tous les cœurs des Tel’Quessir, non ?

Elle porta son regard à l’horizon, au loin. Elle rouspéta dans sa barbe invisible en tapotant du pied.

- Iliana, nous n’allons pas l’attendre une décennie…Quelle mouche l’a encore piquée… ? Préparez à lever le camp. Suivons les mêmes consignes de marche et de sécurité que celles d’hier. Fidèles et fraternels, nous sommes !

La chasse prenait fin. Le repas du matin était à quelques mètres a peine. Mais surtout l’offrande eu dieu lion. Elle n’avait pas encore remarqué la présence des deux amies en chasse. Une chance pour elles. Le glouton n’était pas très dangereux, surtout pour deux chasseuses, mais il avait quand même une certaine férocité a ne pas négliger, et surtout il se battrait jusqu’au bout pour sa survie. Iliana s’accroupis, doucement et commença sa prière rituelle au seigneur des animaux.

*Seigneur des chasseurs, accepte cette offrande de ma part, puisse tu l’accepter telle qu’elle est en pénitence de ma faute. Reçoit son âme parmi les tiens et donne lui la vie eternel qu’il mérite dans toute ta grâce et ta clémence.
Son enveloppe charnelle servira de repas et sa chaire ne sera pas gâché par une quelconque négligence de ta servante. Je me souviendrais de cette créature aussi longtemps qu’il le faudra en portant sa griffe sur moi.

Puisse tu me trouver digne d’intérêt de nouveau, et ne pas m’abandonner dans les prochains moments difficiles.

La chasse est ouverte.*


Iliana pensait tout ceci. Apres tout il n’était pas nécessaire de le dire a haute voix. Nobanion entendrais probablement ses pensées.

Maintenant il était grand temps de faire cette offrande.

Pendant sa prière, Iliana avait tenu le coup de sa compagne, et il était maintenant temps de la lâcher et de sauter après elle sur leur proie.

Raffermissant sa prise sur son bracelet de griffe, elle lâcha la prise sur le coup de son amie, et bondit à sa suite, en silence pour finir la chasse comme elle le devait, la mort du chasseur ou de la proie.

Le jeune rôdeur profita jusqu'au but de la vue de ces magnifiques créatures se déplaçant aisément dans leur univers. Puis la disparition de ces derniers derrière la cime des arbres vint remettre à l'ordre du jour une réalité que chacun devait prendre avec engouement malgré le départ d'un compagnon ...

Olafr apprécia donc la scène pleine d'humour et de taquinerie des deux Ly'Aegisir qui lui faisait oublier la triste soirée qu'il avait passé la veille. Des moments comme cela étaient très importants et renforçaient la cohésion du groupe.
La route était encore longue et il leur fallait être prêt lorsqu' Iliana serait de retour. Azur'Ael le comprenait également et lança le retour au camp.

Le trajet qui menait au campement fut rapide, tout comme la préparation au départ d'ailleurs. C'est l'attente qui fut longue. Et voyant que ces compagnons étaient encore occupés à ranger leur affaire, Olafr s'adossa sur un vieux chêne dont le port s'enchevêtrait avec les branches de ses voisins. Le ciel dégagé s'imaginait au travers de cet épais parapluie, présagea qu'une douce journée s'annonçait.
Se m'étant en tailleur, il sortit son sabre. Jamais l'arme de son défunt grand-père ne l'avait déçu. Elle avait toujours été un fidèle compagnon. Bien que légèrement encombrante, elle avait fait mouche à chaque sortie du fourreau et peu de gobelins qui ont vu ses envolées sont encore en vie pour le raconter. Malheureusement la vie est souvent là pour nous remettre à sa place et nous mettre devant les réalités. Les pérytons ne semblaient maintenant qu'une épreuve passée chargée d'enseignements ...
Le jeune humain nettoyait le tranchant de son arme plongé dans ses réflexions. Ensuite, il sortit une pierre à aiguiser et, machinalement, répéta ce geste précis qu'il avait exécuté des centaines de fois.
Son père lui avait enseigné le maniement de ce sabre comme une tradition familiale que le rodeur n'osa jamais remettre en question malgré l'engouement de beaucoup pour des armes plus propice comme la rapière par exemple, plus légère, plus maniable, s'adaptant mieux aux conditions d'un forestier ...
Son arme, symbole de sa famille, venait-elle de montrer ses limites ...

Le gnome remarqua sans pour autant dire mot le manège amoureux des deux tourtereaux et esquissa un petit sourire. Il aimait d'habitude bien ce genre de petits jeux de séduction en guise de prélude mais son esprit solitaire ainsi que la taille moyenne du groupe avaient tendance à lui faire oublier ce genre de choses, bien qu'au fond il regrettait de ne pas croiser plus souvent de ses semblables. Chacun semblait avoir l'esprit occupé et se terrait dans un mutisme qui risquerait de devenir gênant d'ici peu. Thamior n'avait pas vraiment eu le temps de sympathiser et de nouer un lien avec Celedor mais ce départ prématuré le laissait tout de même perplexe. D'autant plus que le groupe se voyait réduit alors qu'ils n'avaient même pas passé plus d'une nuit en forêt ensembles depuis leur départ.

Voyant que chacun semblait en avoir plus ou moins finit avec le rassemblement des ses effets personnels dans l'attente du retour d'Iliana, Thamior prit timidement la parole de peur de casser le silence qui s'était établi et résolu à s'occuper d'une manière ou d'une autre en attendant que quelqu'un se décide à ouvrir la bouche ou faire quelque chose..

- En attendant Iliana, j'aimerais cueillir quelques baies ou plantes spécifiques s'il y en a dans le coin. Je ne doute pas qu'elle revienne avec une bonne quantité de viande. Mais je pense ce type de nourriture n'enchante pas tout le monde et il ne me reste pas même une brindille à grignoter sur moi.

Thamior resta dans un périmètre proche du campement donnant de la tête régulièrement pour voir si le groupe allait partir ou si Iliana était revenue et fouina à la recherche de quelques baies ou de fruits et plantes qu'il connaissait ou bien susceptible d'être comestibles. Il aimerait particulièrement trouver des baies fraîches pour pouvoir y insuffler le pouvoir de la Feuille masquée.

Détection/Survie pour trouver des baies et d'éventuelles plantes utiles (comestibles ou dotées de diverses propriétés) en fonction du temps à sa disposition.

Le vingt sixième jour de la Chute des Feuilles – année de la magie sauvage
26 Marpenoth 1372

Lieu : Haute-Forêt entre Thüldae et Ny'Ath'Myi.
Temps : Environ 4,5°, ciel dégagé, vent calme, humidité modérée.
Précipitation : non.
Phase de la lune 2nd quartier.
Moment : Milieu de la Matinée.

MJ
Narration : Iliana et Riana.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Round 1 :

Glouton utilise don vigilance :
12d20 +2 = 14 ~ Discrétion
Iliana utilise test opposé discrétion :
7d20 + 5(degré) +1(modif. DEX) -3(armure de peau) = 10
Riana utilise discrétion :
9d20 +12(fourrés épais) = 21
Glouton perçoit Iliana -> échec attaque surprise.

Riana utilise le pouvoir Bond et attaque à outrance :
Riana attaque Glouton :
9d20 + 6 +2 (charge) = 17 ~ CA 15 -> réussite
Dégâts : 3d6 + 3 = -6 PVs reste ?? PV

Riana attaque pattes arrière (1) :
4d20 + 1 = 5 -> échec

Riana attaque patte arrière (2) :
17d20 + 1 = 18 -> CA 15 -> réussite.
Dégäts : 1d3 + 1 = 4 reste ???

Iliana attaque glouton avec griffe.
12d20 + 1(BBA) +2(modif.FOR) = 15 ~ CA 15 -> réussite.
Dégâts : 4d4 + 2(modif. FOR) = -6 PV reste ???

Glouton attaque Iliana :
11d20 + 4 = 15 ~ CA 14 -> réussite
Dégâts : 1d4 +2 = -3PV reste 20


Round 2 :

Initiatives:

Glouton : 16d20 +2(modif. DEX) = 18
Iliana : 15d20 +1(modif. DEX) = 16
Riana : 8d20 +4(modif.DEX) = 12

Glouton entre en rage : +4 en force -> 18 (+4) ; +4 en constitution -> 23 (+6) ; CA -> -2 = 13

Rage : 1er round (reste 8 )

Glouton attaque à outrance Iliana (morsure) :
14d20 -1 + 4(rage) -> 17 ~ CA 14 -> réussite
Dégât : 6d6 +1 +4(rage) = 11 PV -> reste 9PV

Glouton attaque à outrance Iliana (griffes 1)
11d20 +2 +2(rage) = 15 ~ CA 14 -> réussite
Dégâts : 1d4 + 2 +2(rage) = 5 PVs -> reste 6

Glouton attaque à outrance Iliana (griffes 2)
4d20 +2 +2(rage) = 8 ~ CA 14 -> échec

Tout s’annonçait pour le mieux, après une longue traque le Glouton était maintenant à porté des chasseurs. La Chuldatienne adressa une prière à son dieu en lui dédiant cette chasse. Riana se positionna en se recroquevillant sur elle-même prête à bondir tandis que la druidesse vérifia une dernière fois l’état de ses griffes.

En un éclair tout bascula, alors qu’Iliana prenait position pour pouvoir foncer sur l’animal, une branche du fourré s’accrocha dans son armure de peau faisant un bruit à peine perceptible. Mais se fut suffisant pour que la proie prenne conscience qu’il n’était pas seul. La jaguar bondit hors du couvert végétal. Un saut magnifique de précision, le félin retomba sur sa proie, plantant ses dents dans la chair de l’animal, juste avant de lui asséner un coup de patte qui ne blessa le glouton. La seconde rata le flanc de peu. Riana termina de rouler sur le sol pour se retrouver en position de contre attaquer, alors que dans un ballet parfaitement orchestré Iliana plongeait ses griffes dans la chaire du plantigrade.

Mais l’animal d’abord sous le choc contre attaqua instantanément griffant profondément Iliana à son bras droit, qui laissa s’échapper trois petit filets de sang rouge.

Le combat de la vie ou de la mort était maintenant lancé. Le glouton sembla soudain plus fort, plus puissant sous l’effet de rage qui rendait cette espèce particulièrement dangereuse. Sans l’ombre d’une hésitation l’animal poursuivit son attaque se livrant pour rendre son offensive encore plus efficace.
Et efficace, il l’était. Fonçant sur la Chuldatienne, il lui sauta dessus plantant très profondément ses crocs puissants dans le bras déjà blessé, enchainant avec les griffes de ses membres inférieurs. La première trouva malheureusement un chemin dans l’armure de la druidesse alors que la seconde s’accrochait sur la protection sans faire plus de mal à la druidesse qui ne devait pas s’attendre à une telle résistance.


[i]Lieu : Haute-Forêt entre Thüldae et Ny'Ath'Myi.
Temps : Environ 4,5°, ciel dégagé, vent calme, humidité modérée.
Précipitation : non.
Phase de la lune 2nd quartier.
Moment : Milieu de la Matinée.

MJ
Narration : Azur’Aël, Thamior, Olafr, Lähmee Tribäle, Naïlo et Celedor.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Thamior utilise Survie pour trouver des baies.[/I]
17d20 +3(modif. SAG) +2(druide) +1(lynx) +2(synergie) = 25 ~ DD ??? -> réussite.
Thamior trouve des baies.

Cette fois, le groupe était fin prêt, chacun avait rassemblé ses effets personnels, et se tenait au départ. Il ne restait que le sac d’Iliana rappelant à chacun l’absence de cette dernière. Absence qui commençait à paraître de plus en plus longue. Chacun tua le temps comme il pouvait.

Olafr fourbissait son lègue familiale aiguisant presque machinalement son sabre d’abordage. Son esprit emplit de doute, l’humain revoyait les images de sa jeunesse, son père lui enseignant la sculpture. Il lui inculquait l’esprit des Illuskien lui forgeant peu à peu un mental d’acier. Et puis bien sûr, son ami disparut Elymir, et leurs petites aventures de gamin. Et enfin, son engagement envers les Gardiens Sylvestres. Et la façon dont, il les avait trouvés. Ou plus exactement, comment eux l’avait trouvé gisant victime de créatures qu’il ne connaissait pas. Oui, la Haute-Forêt était pleine de danger. Et le rôdeur se rendait bien compte, qu’il avait encore beaucoup à apprendre. Il était bien loin des aventures qu’il avait vécues avec son ami elfe. Mais l’unité de la nouvelle famille à laquelle il appartenait maintenant le rendrait assez fort pour poursuivre.

Thiamor quant à lui tenait à se sentir utile. Il partit donc à la recherche d’une nourriture bien moins dangereuse que celle qu’allait affronter Iliana, loin d’ici. Le druide retrouva sans difficulté le coin où ils avaient trouvé les baies, la veille au soir. Il en préleva suffisamment de quoi nourrir une partie des gardiens sylvestres. Il aurait pu en prendre pour tout le monde, mais Thamior savait pertinemment que s’il faisait ça, il troublerait l’équilibre de cet endroit. Il n’en fit donc rien. Par contre, il prit le temps de profiter un peu de ce petit moment de solitude avec Naïlo qui ne le quittait pas d’une semelle.

Sur le camp, Azur’Aël et Lähmee tribäle continuaient de filer et tisser au fur et à mesure des liens fort, qui maintenant n’étaient plus cachés. Il était vrai que la vie pouvait s’arrêter à tout moment, et que tenter de cacher les sentiments qui s’étaient rapidement imposés à chacun des Tel’Quess était probablement une perte de temps, qui pouvait le cas échéant se transformer en un regret amer. Aussi les tourtereaux ne se cachaient plus pour se taquiner.

Il y avait pourtant des questions qui restaient en suspend. Mialyë rassura Lähmee sur l’état de ses jambes. Elle ressentait encore une douleur lancinante au niveau de ses membres inférieurs, mais elle pourrait encore tenir une journée de marche, surtout que jusqu’à présent, le rythme n’était pas très soutenu. Ce qui l’amena à répondre à la seconde question du Vert.

Mialyë Calithrand

- Et bien, à la vitesse où nous nous déplaçons, je pense qu’il faudra une bonne journée entière de marche pour arriver au alentour du village Ny’Ath’Myï. Mais vu l’avancement de la journée, je pense qu’il ne faut espérer y arriver avant demain. D’autant qu’Iliana ne semble pas vouloir revenir tout de suite. Ca lui arrive souvent de disparaître comme ça ? Pour ce qui est de mon village natal, il semblerait que les choses soient entrain de changer. Ny’Ath’Myï sont de véritables alliés de Thüldae. Mais vous étiez là comme moi sur la Colline Dansante. Il va nous falloir savoir pourquoi. Aussi, je ne peux que vous conseiller d’y aller sur des œufs, tant que nous n’en savons pas plus. Disons, qu’il faudrait sans doute mieux se considérer comme des …invités plutôt qu’en terrain conquit. Pour ce qui est de la magie, hum… comment dire. Ce n’est pas que la magie profane soit interdite ou défendue. Mais disons que l’approche des arts profanes est assez différente que celle que l’on peut avoir à Thüldae. Les Ny’Ath’Myi pensent que toutes les études nécessaires pour devenir mage, on une fâcheuse tendance à les couper de la nature et de leur environnement. Ceci dit, je vous rassure Azur’Aël, les ensorceleurs sont bien mieux considérés. Même s’il n’y en a pas, là-bas. -------------------- Un visage aux traits à la finesse toute elfique encadré par de longs cheveux châtain, Mialyë est une jeune et jolie Saë’Tel’Quess. Gardienne de l'Harmonie et fidèle du Grand-Archer, elle peut paraître froide et distante aux premiers abords. Elle a fait ses preuves en participant à la mission qui évita une guerre entre la Ny’Ath’My et Thüldae, durant laquelle elle subit les affres imposés par les Daemon fey de la Haute Forêt, sans jamais trahir les siens. A la demande de Linwëline, elle accepta de tenir le rôle de Ly’Aegisir des Gardiens de l’Harmonie à Mythdaë. Archère hors pair, elle est tombée sous le charme du Capitaine de la Garde Sylvestre, son alter ego à l’arc.

Le temps continuait à filer et ça faisait pas loin d’une heure que le groupe attendait que la druidesse daigne revenir.