L'étrange tour, mission Mjöllnir, Gweadal

Passer par l'extérieur serait assurément impossible. La magicienne laissa parler son compagnon de route qui savait visiblement bien plus y faire avec le nain qu'ils avaient en face d'eux. Tout se monnayait, Gweadal n'avait pas espéré non plus obtenir une carte gratuitement, par bonne charité. Toutefois, aux paroles de l'archiviste, on aurait pu imaginer que les cartes soient étaient hors de prix. Tout dépendait du prix mais s'il était bien trop cher il n'y aurait pas affaire qui marche. La magicienne s'y connaissait bien dans ce domaine et elle ne laisserait pas le nain les avoir si facilement.

Elle prit le temps de se pencher un peu plus sur les cartes pour vérifier la qualité du support et la précision du dessin. Et si les nains se mettaient à négocier elle en profiterait pour pérenniser la carte dans sa mémoire, carte qu'elle pourra alors recopier grossièrement une fois sortis de ce chapiteau. Cela pourrait s'avérer bien suffisant, surtout si elle rajoutait elle-même les détails au fur et à mesure de leur progression. Elle resta donc en retrait de la discussion, son esprit tout aussi concentré que son regard sur la carte qui était encore déployée devant eux.

¤ Brrr... La salle des estropiés, elle ne peut malheureusement que bien porter ce nom. Il ne me tarde pas de m'y rendre. ¤

L'envie de recopier tranquillement cette carte alors que le nain moine allait interroger les estropiés germa dans un coin de son esprit. Avec sa captivité, cela faisait vraiment longtemps qu'elle n'avait pas laissé son esprit vagabonder librement au bout de sa plume. En tout cas, elle laisserait les deux nains parlementer pour le moment, Poing-de-Cendres semblait bien s'y démener et était visiblement bien plus à son aise que la magicnenne dans cette citadelle taillée à même la riche.

Utilise Artisanat(cartographie), Connaissance(géographie) et Estimation pour définir la qualité de la carte, repérer quelle zone géographique elle recouverte et juger sa valeur réelle à la vente.



Ce message a été modifié par Gweadal le Jeudi 25 Novembre 2010 à 17h12

Narration

3 martel 1373 milieu de matinée

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Jet d'artisanat 17(dé)+6=23 réussite DD=20
Jet de connaissance 19(dé)+9=28 DD=20 réussite
jet d'estimation 3(dé) DD=? résultat incertain.

Gweadal profita de la conversation de son compagnon pour examiner un peu plus en détail la fameuse carte. Elle était faite sur un tissu animal de très bonne qualité et l'encre utilisée était elle aussi de bonne qualité. La carte montrait la région au nord de la citadelle, région qu'elle détaillait assez sommairement mais clairement tout de même. La carte serait donc utile pour quelqu'un se promenant dans la région. Voyant le travail effectué par les nains, Gweadal pensait bien avoir à faire à une pièce de confection soignée. Une bonne dizaine de pièces d'or au bas mot.

Ils se rendirent ensuite vers la salle au nom étrange. Elle ne le resta pas longtemps au fur et à mesure qu'ils s'approchèrent. Une odeur de pourriture commença à prendre leurs narines pour se répandre dans l'intégralité de leurs poumons. Arrivés devant la salle des cris de douleurs pouvaient se faire distinctement entendre. Ils entrèrent dans la salle pour voir tout une bande de personnes, des nains pour la plupart, se faire soigner avec plus ou moins de délicatesse. Tout au fond de la salle se trouvait deux nains dont l'un avait une jambe en moins, visiblement récemment coupée alors que l'autre ne portait plus que doigts en tout et pour tout sur ses deux mains. Mais choses étranges tout le monde était disposé autour d'eux pour écouter ce qu'il racontait. Il n'y avait aucun doute, c'était de ces deux nains dont il s'agissait.

Mjöllnir ferma soigneusement l'étui à parchemins dans lequel il avait rangé, avec plus de précaution encore, la carte de la région nouvellement acquise. Il n'avait ni l'avarice, ni la fièvre de l'or des siens. Si il possédait une richesse enviable, c'était de par ses dernières aventures, pas par une acquisition lente et difficile à compter la moindre pièce de cuivre, et s'il n'avait pas déboursé sans discuter un peu le prix de l'ouvrage, c'était plus par respect pour son interlocuteur que par besoin.

Il aurait été regrettable qu'elle s'abime cela dit et il fallait qu'elle trouve sa place dans l'ordre presque maladif que le moine souhaitait absolument garder dans son sac.

¤ Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place … ordre et méthode … ¤

Tandis qu'il sentait l'air nauséabond s'infiltrer dans son corps, de la sueur froide perla sur son front. Il ne connaissait que trop cette pestilence de l'avoir cotoyé que ce soit sur le champ de bataille auquel il avait survécu par miracle … ou dans ce tumulus mille fois maudit qui reviendrait à son esprit encore longtemps … Certains des estropiés n'auraient pas la chance de n'être amputés que d'un membre, ils ne survivraient pas, cette odeur était la marque de Kelemvor …

Malgré tout se ressaisissant et secouant la tête pour chasser ses plus noires pensées, un léger sourire lui ourla les lèvres emporté par un autre souvenir, beaucoup plus ancien et heureux, dans lequel il se revoyait, à la place d'un de ces curieux, à écouter les hauts faits d'armes d'un Ancien, la bouche entre-ouverte et les yeux écarquillés pour ne pas en perdre une miette et s'en souvenir aussi longtemps que possible.

- Ecoutons leur récit, nous avons beaucoup à en apprendre.

Gweadal laissa son compagnon nain marchander le prix de la carte qui était quand même de qualité. Elle leur serait sûrement utile comme il leur faudrait inévitablement quitter cette citadelle taillée dans le roc pour de nouveau devoir affronter le froid et les dangers qui les attendaient de l’autre côté de ces murs épais. A peine le temps de regarder le nain ranger la carte soigneusement roulée dans un étui à parchemin, ils quittèrent la tente pour se rendre dans cette fameuse salle des estropiés. Avec l’odeur pestilentielle qui s’en dégageait, ils auraient presque pu trouver leur chemin les yeux fermés.

Un frisson parcourut tout le corps de la magicienne. Elle continua d’avancer auprès du moine mais se garda bien de respirer cet air putride et nauséabond qui lui évoquait la mort et la souffrance des cris qu’ils pouvaient déjà entendre. La seule vue de ces pauvres gens, nombre d’entre eux grièvement blessés, suffit à la mettre mal à l’aise. Elle remarqua aussi le mal-être qui avait envahit son compagnon. Voir autant de ses confrères ainsi souffrants et proches de la mort devait être très dur pour le nain.

- Oui, approchons-nous un peu. Répondit-elle aux dernières paroles du nain.

En s’avançant vers les deux petits êtres qui captivaient toute une audience, la genasi espérait faire abstraction des cris qu’ils pouvaient entendre derrière eux. Dépassant d’au moins une tête la plupart des petits êtres curieux et avides de récits épiques, elle concentra toute son attention sur les deux rescapés.
Elle accorda la plus grande importance aux moindres gestes et mots affin de décoder des informations maladroitement camouflées ou volontairement rendues vagues. Il semblait évident que les deux nains ne dévoileraient pas toutes leurs découvertes aux premiers venus, mais sous l’emprise de la narration épique dans laquelle ils s’étaient lancés, peut-être la magicienne pourrait-elle déceler des informations capitales pour la mission du moine.

Narration

3 martel 1373 milieu de matinée

Les deux compagnons s'avancèrent sans que l'auditoire ne s'aperçoivent de leur arrivée tellement le récit qu'ils écoutaient semblaient captivant. Bien entendu ils avaient raté une partie de ce récit mais tout le monde autour semblait vouloir connaitre l'histoire encore et encore. Celui à qui il ne restait que cinq doigts en tout et pour tout sur ses deux mains était en plein récit coupé de temps en temps par celui à la jambe en moins.

-Je vous assure, nous étions huit. Et je peux vous dire qu'on est loin d'être des manches de pioches. On sait se battre. Mais là, il nous a balayé d'un seul souffle. On ne l'a même pas vu venir.

-Oui il est surgi de nul part comme un fantôme.

-Bref d'un seul souffle on était plus que trois, enfin quand je dis trois je devrais dire deux et demi.

Il désigna son compagnon au membre perdu avant de reprendre.

-En plus, c'est espèce de créature infernale, m'a complètement congelé les doigts si tant est si bien que je ne pouvais plus manier ma hache. Il s'approchait de nous quand Brunepierre s'est jeté sur lui. Je ne sais pas par quel miracle il avait échappé au souffle du ver mais quel qu'en fut la raison il pouvait encore se battre. Seulement, je n'ose pas imaginer ce qu'il perdure de lui, enfin s'il perdure encore quelque chose. Remarquez il faut lui rendre hommage car grâce à son intervention j'ai pu trainez nos deux carcasses jusqu'au bas de la montagne et qu'une patrouille nous est tombée dessus sans ça nous servirions de déjeuner aux ours et peut-être même pire aux orques.

Il cracha par terre comme il semblait être de traditions ici. Il faut dire que la proximité des orques avait de quoi rendre les nains de la citadelle haineux envers eux. Plusieurs fois les orques s'étaient attaqués à la place forte et à chaque fois ils avaient fait chou blanc, mais cela ne les empêchait pas de recommencer encore et encore. Il reprit son souffle cherchant à se frotter les mains de ses doigts inexistant.
Une voie venue de l'auditoire se fit entendre.

-Mais et le trésor ? Vous l'avez vu le trésor ?

-Le trésor ? Franchement vous croyez qu'on a eu le temps de chercher ? On a vu rien que des œufs et c'est tout. Et encore, quand je dis des œufs, il ne s'agissait que de coquilles vides rien de plus.

-Mais comment vous saviez que c'était des œufs alors ?

Le nain amputé parut gêné et même embarrassé. Il bredouilla quelques mots sans aucun sens entre eux et pour finir cracha le morceau.

-Et bien en fait on pensait que le trésor se trouvait dans les œufs donc... on a fouillé un petit peu quand même. et on a cassé quelques...mais on a rien trouvé dedans à part une espèce de mélasse qui collait de partout.

Des commentaires se firent entendre. Certains parlaient de déception face à ce vide de trésor, d'autres se dirent qu'il restait encore à le trouver et qu'ils tenteraient bien leur chance. Une seule personne, une humaine, un peu à l'écart ne dit rien et des larmes firent leur apparition dans ses yeux. Seuls Gweadal et Mjöllnir le remarquèrent.

¤ Par la barbe de mes aïeux … ces deux là ont détruit des oeufs de dragons sans se rendre compte qu'ils tenaient là un trésor de plus d'valeur que la production de leur forge ! Quelle tristesse ! ¤

Mjöllnir refusait de sombrer dans le désespoir, il devait rester un oeuf, au moins un … ils n'avaient pas du avoir le temps de tous les détruire. Il se concentra alors sur les informations reçues dans le récit de cette aventure dramatique et très vite, se tourna vers Gweadal, lui glissant à l'oreille ses premières impressions : - "Ces deux là n'disent pas tout … leur Brunepierre à échappé au souffle d'un dragon ! Un blanc à la vue de son souffle de glace, mais jamais ils n'ont dit qu'il était tombé! Pas plus qu'ils n'ont parlé d'la mort du Ver … Ca change tout !"

¤ Mais une patrouille les a retrouvés et j'doute qu'ils aient eu l'occasion de se trainer bien loin. C'est p't'être le moyen de trouver l'antre. ¤

Deux idées se bataillaient dans l'esprit du Moine … et il introduit la première pour se laisser cette porte de sortie si la deuxième ne récoltait aucun succès. Ne pas mettre tous ses oeufs dans le même pannier, l'expression était de circonstance.

- Oï cousins ! Force et Honneur dans l'après-vie à Brunepierre qui a échappé au souffle de glace !

Voilà qui devrait déjà répondre à une de ses questions et lui permettre de savoir s'il était possible de justifier leur approche par la volonté d'extraire le corps de l'aventurier de cet endroit de mort. Les Vers s'attachent à leur trésor, beaucoup moins à leur victime, il devrait être possible de parvenir à mener une expédition sous cette idée. A défaut, et intrigué par les larmes de l'humaine qui avait assisté au récit, il s'en approcha après avoir touché Gweadal à l'épaule pour lui indiquer sa manoeuvre, jusqu'à en être assez proche que pour lui dire en apparté : - "Triste histoire qu'celle de huit Vigoureux qui n'se rendent pas compte de la valeur de c'qu'ils voient … et qui pensent abattre une dragone couvant ses oeufs … Mais il n'y a qu'les morts qui méritent nos larmes l'amie. Un des tiens est parmis les victimes du Souffle blanc?"

S'il ne devait pas parler de sa mission, il devait savoir si d'autres étaient sur la même piste … et en profiter si c'était possible.

Mjöllnir avait laissé une bonne impression dans l'esprit de Gweadal, même avec sa façon de parler assez particulière. Ce ne fut pas le cas des deux nains miraculeusement rescapés. Ils avaient beau avoir souffert, perdu leurs doigts ou une jambe, la magicienne ne ressentit aucune pitié pour ces deux bonhommes qu'elle plaça rapidement dans la catégorie "imbéciles". Qu'avaient-ils espéré en allant titiller un dragon couvant ses œufs, et ils semblaient encore surpris d'avoir presque été tous balayés en un seul souffle, et à peine déçus de n'avoir rien trouvé dans les œufs! Depuis quand les trésors de dragons étaient cachés dans leurs œufs...?

Falim, qui n'était déjà pas à ses aises sous ces mètres de pierre, ressentit la colère de sa maîtresse. Ses serres se serrèrent légèrement autour des doigts de la magicienne. De son autre main, elle caressa son familier pour le rassurer et retourna son attention encore quelques instants sur les deux rescapés. Que pouvaient-ils bien apprendre en écoutant ces deux nains, à part qu'ils avaient détruit des œufs et que le dragon était visiblement loin d'être tombé, du moins pas à cause de cet affrontement plus que fugace entre les téméraires et le dragon. Continuer à écouter les deux estropiés n'avait plus grand intérêt aux yeux de la magicienne

¤ Remarque... il paraît surprenant qu'ils aient pu approcher les œufs et les détruire, comment cela se fait-il ? ¤

Seules deux possibilité venaient à l'esprit de la magicienne. Soit ils étaient arrivés au nid alors que le dragon était absent, soit quelque chose ou quelqu'un avait pu faire diversion avant que le dragon ne les achève tous. En tout état de cause, la genasi ne pouvait par déduire grand chose de ces discours et était devant une impasse. Elle avait décidé d'accompagner et d'aider Poing-de-Cendres mais elle ne savait encore trop peu sur sa mission pour lui être d'une quelconque assistance. Elle comprenait très bien qu'il ne lui dise pas tout et tout de suite, mais dans l'état actuel, elle avait beau tourner dans tous les sens les différents éléments et faits qu'elle avait pu cerner, les résultats n'étaient pas encore au rendez-vous.

¤ "Ça change tout"... Poing-de-Cendres, quelle peut donc être ta mission ? ¤

Alors qu'elle s'était attardée sur cette pensée, elle sentit la petite pression que le nain exerça sur son épaule, en guise de signal. Gweadal ne suivit toutefois pas le nain et le laissa agir. Elle reporta son attention sur l'humaine sanglotante et resta juste à une distance suffisante pour pouvoir écouter ce qu'elle pourrait répondre au nain qui était allé l'aborder. Il n'était pas nécessaire pour l'instant qu'elle attire plus l'attention et représente une gêne pour les plans du moine.

Narration

3 martel 1373 milieu de matinée

La jeune femme, tourna la tête vers Mjöllnir et retint ses larmes dans un effort presque surhumain. Les larmes avaient disparu mais le moine décela autre chose de plus profond. Quelque chose de plus retenu encore et de beaucoup plus intense. Mjöllnir, y vit de la colère, une colère noire, brutale. Elle se manifesta d'une manière presque involontaire mais bien visible pour quelqu'un qui savait lire dans le comportement des gens. La jeune femme recula d'un pas quand Mjöllnir fut près d'elle. Un pas en arrière, qui montrait sa méfiance vis à vis du nain. Un pas en arrière, qui ne fut pas accompagné d'un autre geste de méfiance, même s'il crut voir les doigts des mains de la femme se serrer pour préparer ses poings. Elle émit un bref soupir et sembla se calmer avant de répondre assez brutalement.

-En effet, j'ai beaucoup perdu, trop peut-être. Toutes ces vies gâchées et pour quoi ? Pour de l'or ? Pour de simple petites rondelles d'or et de pierres précieuses ? Il aurait mieux valu qu'ils y restent tous. Au moins les autres ne seraient pas en train de penser à revenir là-bas. Ils mériteraient de mourir rien que pour ça.

Elle frappa la paroi de la grotte avec une telle violence que, Mjöllnir et Gweadal qui observait la scène, crurent qu'elle s'était brisée les doigts. Mais à leur grande surprise, une empreinte de son poing se dessinait profondément dans la pierre. Mjöllnir se dit qu'elle devait posséder une force colossale car il avait remarqué qu'elle avait quand même retenu son coup. Il n'avait vu cet exploit qu'une seule fois en fait. Son maitre, seul, avait déjà réussi à briser un objet tout aussi dur, mais il y avait mis toute sa puissance et possédait une technique hors pair. La jeune femme, vu que les deux compagnons restaient surpris par ce qui venaient de se passer. Elle les engagea sur un tout autre terrain.

-Et pour vous ? Qu'est-ce qui vous intéresse ? La gloire de la chasse aux dragons ? Les richesses qui devraient vous assurez le bonheur ? Ou bien l'insigne privilège d'être privé d'une partie de vous même ?

Elle regardait fixement les deux nains estropiés d'un air étrange. Un mélange de dégoût et de colère, qui s'accompagna d'un mot que Mjöllnir ne comprit pas car la langue lui était inconnue mais que Gweadal comprit très bien.

-sreirtruem

- Oh ! Paix mon amie ! Je ne suis pas assez stupide que pour facher un dragon !

Se pouvait-il qu'elle en soit un? Mjöllnir savait que certains grands vers possédaient le pouvoir de prendre l'apparence d'humains et la saisissante démonstration de force involontaire allait dans ce sens. Il pouvait exister des moines plus puissants que son maître et qui puisse de la sorte briser de la roche en enflamment leur Ki avec la même puissance ... mais cette possibilité valait la première. Une fois de plus, sa phrase à double sens pourrait révéler un secret sans rien éveiller de suspect si il n'existait que dans la tête du moine.

- Je suis moine, l'amie ... les richesses matérielles ne nous aident pas à parfaire nos corps, au contraire elles nous poussent à nous appuyer sur elle. Il n'y a aucune gloire à détruire, je suis les préceptes de Clanggedin par de Malar.

Il se savait insulté par les propos de la dame, volontairement, et même si il savait que la tristesse et la rage en étaient responsables, les insultes n'étaient pas méritées et Mjöllnir du s'appuyer sur son entrainement pour ne pas céder aux pulsions de tout vigoureux dans pareille situation.

- Je vais t'surprendre. Partons là-bas, mon amie là-bas si elle le souhaite, toi et moi. Et voyons ensemble s'il est possible de sauver quelque chose de cet ignoble carnage. Je n'recherche ni richesses ni gloire mais j'sais qu'il s'prépare quelque chose de terrible et qu'tout ça pourrait y être lié d'une manière ou d'une autre ... Et si il ne reste rien à sauver, nous pleurerons ensemble ...

C'était la première mission de Mjöllnir pour le Monastère. Même s'il n'en comprenait pas toutes les implications, il avait compris que les conséquences d'un échec serait d'une gravité extrême. Il conclut, avec une gravité qui ne lui ressemblait pas pour qui le connaissait : - "Je sais aussi bien qu'toi qu'tu n'as rien à craindre de nous ... mais si tu acceptes mon idée, il faudra que tu m'rendes une faveur une fois sur place. Qu'en dis-tu?"

Le petit manège orchestré par les deux conteurs nains ne sollicitait plus le moindre du monde l’intérêt de la magicienne. Elle concentrait désormais toute son attention sur l’étrange humaine que son compagnon de route était allé chercher. Maintenant que le lien qu’elle avait avec Poing-de-Cendres avait été mis à jours par le moine lui-même, rester parmi les spectateurs ne semblait pas d’un grand intérêt, d’autant qu’elle dépassait facilement d’une tête les membres de l’assemblée. Elle ne bougea toutefois pas d’un centimètre et attendit que le regard de l’humaine rencontre le sien. La force mentale de cette personne devait tout aussi bien égaler sa force physique, à se demander si elle était humaine. La dernière transmutation dont elle avait été témoins dans la funeste tour du magicien avait bien démontré que les apparences n’avaient pas grande importance quand il s’agissait de juger l’intégrité d’une personne.

Gweadal resta silencieuse mais pas non plus de marbre face aux éventuelles salutations de l’inconnue. Nouer un contact, ou plus, avec cette personne pouvait être un bon présage pour la suite de leur quête, elle semblait en connaître assez long sur le sujet en effet, plus que les deux nains estropiés en tout cas. Il valait mieux être de son cote qu’en travers de son chemin, après ce qu’elle venait d’infliger à la roche de la citadelle, et ca Mjollnir l’avait visiblement tout aussi bien compris que la magicienne. Elle reconnut l’étrange diplomatie du moine qui l’avait bien interpellé, et qui l’interpelle toujours, mais qui avait ses avantages. Il ne serait pas venu à l’idée de la magicienne de lui parler de la sorte. Elle décida de lui laisser l’entière initiative car après tout, elle ne pourrait que répondre évasivement quant au but de leur mission, ce qui ne serait d’aucune. Elle n’aimait pas mettre ainsi sa vie dans les mains des autres mais actuellement elle n’avait pas le choix. Après tout, elle avait décodé de suivre le nain bien consciente de tous les dangers qui pourraient se présenter en travers de leur chemin.