Une arrivée mouvementée..., Shalan, Arkh, Eladote et Ezadryn

n fait, Shalan ne s'était pas si éloigné que ça du groupe, à peine deux trois mètres, puisque la patrouille s'était immobilisée. Ile ne voulait surtout pas approcher trop près du flair des worgs qui ne manqueraient pas de le repérer. Ne bougeant plus d'un iota, il avait recouvert sa tête de la capuche de sa cape et fermer complètement les pans. La végétation environnante était également une aide précieuse pour se camoufler et attendre...Oui attendre car maintenant leur destin était sous la coupe des dieux ou du hasard.

La patience, l'Ar'tel quess n'en manquait pas. C'était inhérent à sa race. Il ne quittait pas des yeux la patrouille, attendant qu'elle s'en aille ou la pire des hypothèses, celle qui l'amenerait à venir vers eux. Accroupi au sol, entre les diverses frondaisons, il tendit son arc armé d'une flèche. Il avait en ligne de mire la tête la plus proche d'un gobelin. Un worg sans cavalier serait moins dangereux. Enfin c'était le raisonnement qu'il cheminait dans l'esprit du doré. La flèche symbolisait pour lui le rayon lumineux, la lumière, la force du père de la Seldarine. Son dieu l'accompagnait toujours dans ses choix et ses actions. Il était son fervant serviteur et porte parole envers ses frères et soeurs elfes et ceux qui portaient dans leur coeur les quessirs...

¤ Créatures viles, allez voir à Outreterre si nous y sommes...¤

Second jour de La Marée Estivale, Année de la magie sauvage
2 flammerige 1372 (CV)

Lieu : Quelque part en Cormanthor
Temps : beau temps, 22°
Moment :Après-midi

MJ
Narration: Shalan

Etat préjudiciable : Ark est fatigué

insi l’elfe doré s’était décidé pour une promenade sylvestre, ce qui pouvait passer pour un véritable défi en Cormanthor même pour un elfe mais d’évidence, le bras armé de Corellon se jugeait sa décision bonne et s’en remettait à la protection du Seigneur de la Seldarine.

Pourtant, alors qu’il pénétrait un peu plus profondément dans la forêt, longeant l’orée en direction de l’ennemi, force était de constater que ce qu’il avait décrété comme étant une patrouille s’attardait sur les lieux. Il ne s’était pas avancer de beaucoup ; peut-être dix toises tout en gardant un œil vigilant sur le groupe d’indésirable.

Derrière l’Ar’Tel’Quess, Ezédryn et Arkh s’étaient tournées vers les protections des arbres du Cormanthor. Le druide était en piteux état et si tout son être désirait désormais se tourner vers le Chêne-Père, Arkh savait qu’il ne pourrait se consacrer à ses dévotions qu’au coucher du soleil ou une fois la nuit tombée. Ce qui n’allait pas arriver avant quelques heures. Alors que le druide profitait de ces quelques instants pour s’asseoir, Ezédryn demeurait à ses côtés, protégés derrière une bouée de jeunes bouleaux, à observer ce qui pouvait rapidement devenir leurs ennemis et en particuliers les loups.

A voir leur corpulence, les bêtes devaient peser plus d’un quintal, de belle bête à la fourrure grise tirant sur le noir, ces loups changeaient de l’ordinaire prédateur que le rôdeur avait déjà vu maintes fois au cours de ses précédentes aventures. Et la réalité s’imposa dans son esprit, il s’agissait de worgs ce qui pouvait changer singulièrement les choses en cas de combat…

Devant eux, les gobelins venaient de quitter les embarcations et se dirigeaient vers les loups, l’un d’eux désigna l’aval, le second l’amont, et une conversation animée s’engagea entre les deux petits êtres. Les worgs eux, continuaient à s’interesser pour le moment aux cadavres…

Ils patientèrent presque une chandelle, l'élu de Corellon aux aguets, Ezédryn qui avait rejoint Arkh pour le mettre au courant de la nouvelle situation, lui aussi demeurait tout aussi vigilant. Puis, certain qu'ils ne couraient plus de danger pour le moment, c'est le rôdeur qui prit la décision d'aller faire une petite reconnaissance. Se faufilant jusqu'à l'endroit où se tenait les gobelins et leurs montures, il eut la surprise de découvrir le cadavre de deux harpies et deux embarcations à la ligne incontestablement elfique. Sur le sol, Ezédryn se pencha rapidement et trouva d'énormes quantité de sang d'ici et de là, des traces de bottes en pagaille. Il y avait eu combat ici quelques heures plus tôt...

Derrière lui, Arkh et Shalan arrivaient...

Une fois de plus la terre, toujours avide, se gorgeait de sang. Il y avait eu un combat ici, un beau, auraient dit certains. Ezédryn pour sa part y voyait plutôt une allégorie. Les hommes souffrent, se battent et parfois meurent mais la terre demeure. Allégorie de quoi, il n’aurait su le dire avec certitude, mais il y sentait comme une vérité profonde et ultime lui permettant de mettre en perspective ses doutes et ses peurs.

Sa peur, à ce propos, commençait à s’atténuer. En réalité, ce lent mouvement de décrue avait commencé avec la disparition des deux worgs et de leurs cavaliers. Ezédryn les avait observés avec un mélange de répugnance, de fascination même, et surtout d’une terreur grandissante à observer leur puissance, la vivacité de leurs mouvements, l’intelligence qu’ils dégageaient. A un moment, il avait eu la quasi-certitude, lui, l’homme sans-passé, de saisir un lointain souvenir d’enfance. Son cœur avait battu plus vite et il s’était concentré sur cette impression fugace, avant de comprendre que, ce qu’il pensait lui être propre, était, en réalité, atavique, lié à la peur du loup ou du dragon, celle qui de tout temps a fait se réveiller les petits garçons, l’angoisse au cœur, au plus profond de la nuit. Bref ils étaient partis et Ezédryn n’en respirait que mieux.

Reportant son attention sur les alentours, il réfléchit rapidement. Quoiqu’il se soit passé ici, ceux qui avaient combattus étaient partis, abandonnant leurs barques. En effet, il ne pouvait imaginer que les esquifs aient été conduits par les deux harpies. Les deux worgs et leurs cavaliers venaient donc de prendre en chasse ces individus.

¤Bah ils ont l’air de taille à se défendre… Nous par contre…¤

Un bruit dans son dos le fit sursauter mais ce n’était que Shalan qui s’approchait suivi de prés par son compagnon, Arkh, grimaçant, trainant la jambe, mais toujours vaillant. Ezédryn observa un instant ses deux camarades. A peine une demi-journée qu’ils se connaissaient mais déjà ils avaient failli mourir ensemble. Pour un ancien mercenaire comme Ezédryn, cela avait du sens. « Frères d’armes » appelait-on ça dans certaines régions de Faërun où des mots tels qu’ « Honneur » et «Courage » ont encore un sens. Là encore Ezédryn ne savait pas vraiment jusqu’à quel point cela le liait aux deux autres. Mais, en cet instant, entre un homme au bord de l’épuisement et un elfe qui, du moins c’est ce qu’avait cru Ezédryn, avait failli partir, seul, en chasse des deux prédateurs, il se sentait une certaine responsabilité envers eux.

Il allait ouvrir la bouche puis se ravisa sous le regard du seigneur elfe. Comment l’avait appelé ce dernier déjà ? « Sire Ezédryn » … Le beau peuple et son sens des formes et des formules… Ezédryn avait suffisamment voyagé pour savoir qu’aller contre certaines cultures se révélait souvent improductif. Certes, avec Arkh, ils étaient en position de force et c’aurait probablement dû être à l’elfe de s’adapter. Mais cet elfe là était particulier. Jamais Ezédryn n’avait croisé de regard d’or tel que celui-ci et, il fallait bien l’avouer, ne serait que cela, l'avait intimidé. Pour palier cela, il avait bien failli tenter quelque plaisanterie graveleuse sur le prix que paieraient certaines grandes dames des beaux quartiers d’Eau-Profonde pour de tels yeux mais, intuitivement, il sentait que tout ce que cela risquait de lui rapporter était un pouce et demi d’acier luisant dans les boyaux. Toujours est-il que le malaise demeurait à chaque fois qu’il sentait le regard de l’autre posé sur lui comme à cet instant.

¤Bon après tout on est en Cormanthor… Chez les elfes, fait comme…¤

- Messires, je ne sais pas si ces barques sont celles de vos amis et je ne sais pas, non plus, si ce sont eux que sont partis pourchasser les worgs. Comme vous le voyez il y a eu un combat ici et les traces sont nombreuses mais confuses… Toujours est il, qu’à mon avis, nous ne pouvons rien pour ceux que pourchassent les gobelins. Nous devons prendre un peu de repos avant d’aller plus loin… Surtout vous messire Arkh. Mais nous ne pouvons pas non plus camper ici. Le risque évident serait que les deux worgs que nous avons vus ne soient pas seuls ou rebroussent chemin…

Il regarda pensivement dans la direction qu’avaient prise les worgs, jeta un dernier coup d’œil à Arkh puis pris sa décision.

- Bon, voilà ce que je vous propose… Je vais suivre les loups…. Pendant un quart de chandelle environ… Le but est de m’assurer qu’ils ne rebroussent pas chemin et qu’ils ont bien choisis de suivre cette piste. Puis je reviendrai par ici, en faisant un petit détour pour essayer de nous attraper deux trois lapins pour ce soir et vérifier que nous sommes bien seuls dans le coin…. De votre coté, ne restez pas là. Le sang attire les prédateurs... Laissez, si vous le pouvez, une marque de reconnaissance que vos amis, et seulement eux, pourraient comprendre s’ils revenaient aux bateaux - à condition que ces derniers soient les leurs bien entendu – puis retournez sur nos pas le long du fleuve. Eloignez vous d’un quart de chandelle environ. Je vous retrouverai en début de soirée. En attendant reposez vous et attendez mon retour avant d’allumer un feu.

Se redressant il entreprit d’ôter son sac à dos, ne gardant sur lui que ses armes. Puis s’approchant de la berge il prit un peu de boue dans ses mains et en recouvrit son visage et sa cape avant d’y coller quelques feuilles mortes. Croyant deviner, dans son dos, la grimace de dégout du seigneur elfe, il reprit la parole :

- Un pauvre camouflage… La vue… L’odeur… Bien, ça ira… Si à la nuit, je ne suis pas rentré…Et bien disons que le petit lutin de la chance ne m’aura surement pas souri… En ce cas mes maigres possessions, qui sont toutes dans ce sac, sont à vous… Oui, je vous le laisse : Si jamais les loups me courent après je serrai content de pouvoir décaniller vite fait… Les outils de chirurgie sont précieux… Ne vous faites pas avoir en les revendant… Et puis au fait : Si je reviens ce soir, on pourra peut être laisser tomber les "sires" et les "messires" non ? ça m'arrache un peu la langue à chaque fois...

Il sourit à ses compagnons une dernière fois puis prenant le chemin qu’avaient suivis les loups, l'arc à la main, commença à s’éloigner.

¤Bon… Quand faut y aller… Putain ! Je fréquente trop les paladins…¤



Option 1 : Un des posts d’Arkh et Shalan fait en sorte que celui-ci revienne sur sa décision (en ce cas je ferai probablement un autre post)
Option 2 : Ils me laissent partir à l’abattoir… Ben je pars et je ne reposte pas
Nota : Une chandelle pour moi dure 4 heures (?) J’ai conservé le terme qui me plait bien mais je l’ai raccourci…(1/4 de chandelle = une heure ?)

e serviteur de Corellon fut soulagé de voir disparaître la patrouille. Il n'était pas couard mais il savait apprécier à juste valeur les dangers qu'ils le menaçaient. Il adressa une prière à son dieu pour toute la bienveillance qu'il l'accompagnait depuis le début de cette aventure sylvestre.

L'humain se proposait de partir en éclaireur et en chasseur. L'elfe n'avait pas osé lui demander car il ne pouvait pas lui imposer le dévouement et le courage qu'il coulait dans ses veines. Mais c'était du bon sens que cela fusse ce forestier qui accomplisse cette mission. Il avait démontré de réelles compétences de guide et de pisteur.

- Sire Ezédryn, si tous les humains faisaient preuve autant de courage que vous, les miens devraient revoir leur position et leur jugment sur votre race. Je n'osais pas vous le proposer mais je crois que votre proposition est la plus sensée. L'idéal serait de rallier les amis du druide. Je vous aurais bien accompagné mais je dois veiller sur Ankh. Je vais vous confier un objet précieux que vous devrez me rendre ce soir. Ainsi, vous êtes obligé de nous revenir en un seul morceau, c'est clair . Cet objet, c'est un anneau. Il symbolise le sceau de ma famille. Si vous rencontrez ceux de ma race, dîtes leur que vous avez la bénédiction d'un fils de Symbaern et montrant leur l'anneau. Ca pourrait vous éviter d'être criblé de flèches...Et peut être vous pourriez rassembler de nouveaux alliés.

Le chevalier doré ôta sa chevalière qui ornait son index de la main gauche. Il y est représenté une rune blanche d’Espruar sur un fond vert, symbole de sa noble famille. Il la confia à l'humain, priant pour que celui ci approuve à sa juste valeur ce que l'elfe lui confiait.

- Sire Ankh, je me fie à vous pour nous trouver un abri. Nous allons nous reposer et prendre des forces en attendant le retour de Si...hmm...de notre AMI Ezédryn...

Second jour de La Marée Estivale, Année de la magie sauvage
2 flammerige 1372 (CV)

Lieu : Quelque part en Cormanthor
Temps : Beau-temps.22°
Moment :Après-midi

MJ
Narration: Tous

e voir confier une chevalière aux armes d’une des plus grandes familles elfiques d’Eternelle-Rencontre était quelque chose d’incongru en ces circonstance, mais d’évidence, le serviteur de Corellon avait décidé de donner son amitié et sa confiance à un homme qu’il ne connaissait que depuis quelques heures. Quant à l’heureux bénéficiaire de cette marque d’estime, il était à mille lieux de se rendre compte de la faveur accordée par l’elfe doré. Il empocha sans plus d’attention que cela l’objet avant de quitter les deux compagnons pour suivre les traces des worgs.

Aucune discussion ne s’amorça sur l’instant entre Arkh et le paladin, Arkh ne s'offusqua même pas de la méprise que le fils de Corellon fit en l'interpellant du nom d'Ankh, une méprise quelconque certainement. Il fallait dire que le druide, épuisé, commença à somnoler. Là, adossé contre un arbre, avec des températures clémentes, le son du clapotis de l’eau et la légère brise qui soufflait dans les ramures des arbres, suffisaient à le mettre en condition pour une bonne petite sieste. Non loin de lui, l’Ar’tel’quess se mit à arpenter les proches alentours. Son regard s’attarda en premier lieu sur les embarcations de construction manifestement elfique, cela faisait à peine quelques instants qu’il s’était retourné que son ouïe perçut un battement d’aile.

Vigilant, il réagit et un simple tour sur lui-même suffit pour découvrir qu’une chouette neigeuse venait de se poser sur l’un des cadavres de la harpie. Le volatile au plumage d’argent dardait sur l’elfe de grands yeux et resta ainsi de longues secondes avant de reporter son attention sur le novice puis de nouveau sur Shalan. Arkh avait maintenant les yeux grands ouverts et fixaient lui aussi le rapace avec curiosité malgré l’envie furieuse qu’il avait de sommeiller. A coup sûr, cette chouette n’était nullement impressionnée par la présence de l’humain comme de l’elfe…

MJ
Narration: Ezédryn

ister les worgs et les gobelins n’avaient pas présentés une difficulté particulière pour le rôdeur qui avait laissé sans hésiter ses deux compagnons en arrière, estimant qu’il lui serait plus facile d’agir seul qu’accompagné. La présence du rôdeur n’inquiéta pas les worgs et leurs cavaliers car grâce aux connaissances de l’homme, Ezédryn réussit à suivre leurs traces un moment jusqu’à ce qu’il voit le groupe qu’il poursuivait se lancer dans un assaut contre un ennemi qu’il ne distinguait pas encore parfaitement et qui se trouvait au devant des bêtes. Il pouvait légitimement penser que l’ennemi des worgs et gobelins pouvait être des alliés potentiels. Il y avait de fortes chances qu’un combat à mort allait s’engager, qu’allait décider le rôdeur qui jusqu’ici n’avait pas été repéré ? Il devait faire un choix.

La suite de l'aventure pour Ezédryn

Arkh avait sommeil, le froid qui le transpercait jusqu'aux os, n'était pas du aux températures plutôt clémentes en fait, mais bel et bien à la fatigue accumulée depuis quelques temps. Il n'avait que deux choses en tête, prier et dormir. Toutefois, il n'était temps ni pour l'une ni pour l'autre.

Le druide apperçu peu après l'elfe, cet étrange animal ou plutôt cet animal au comportement étrange. Cette chouette n'était pas là par hasard. Malgré la protestation de tous ses muscles, le druide commenca doucement à se lever. Cette lenteur cherchait à ne pas effrayer l'aminal comme à préserver ses maigres forces.
Arkh avanca lentement en direction de la chouette, les deux mains écartées et tendues vers l'avant, tout en gardant un oeil tourné vers Shalan pour voir sa réaction.

¤ Doucement ma belle, doucement... ¤

Arkh pensa pour lui-même que cette chouette n'était pas là par hasard. Quelqu'un les cherchait eux ou bien des renseignements sur le lieu où ils se trouvaient.

'Ar'Tel'Quess plissa ses sourcils dorés en voyant la chouette neigeuse. Des souvenirs d'Eternelle Rencontre remontèrent à la surface de son esprit. Sa mère Clathys, magicienne de la Tour du Soleil portait souvent sur son épaule, Aglais, une chouette neigeuse. C'était son familier qui gardait toujours un oeil bienveillant sur sa mère et lui quand il était plus jeune. Ce prédateur nocturne incarnait la bienveillance et la vigilance.

¤ Par la Seldarine, trop tard...! Arkh s'était déjà approché de la chouette...¤

Il était temps de sortir de sa cachette, qui de toute façon avait été révélée. Le serviteur de Corellon bouillonnait. Sa place n'était pas à se cacher dans un arbuste. Il est le bras droit armé du seigneur de la Seldarine, et pas un poltron. Il se leva prudemment, restant derrière le druide. Il s'adressa à lui d'une voix douce pour ne pas effrayer l'animal et pour ne pas avertir une patrouille ennemie qui traînerait dans les parages.

- Ark, cette chouette est probablement un familier d'un magicien. Elle ne semble pas être effrayée par notre présence. Son maître doit être puissant. Si c'est comme je pense, il restera à savoir si son maître est de notre côté...

L'elfe doré mit en avant son écu qui portait le symbole de Corellon pour que la créature le visualise bien.
Il prononça en son attention ces mots en espruar, qu'il répéta en sylvestre.

- Mon nom est Shalan Symbaern, serviteur du seigneur de la Seldarine. Si ton maître est l'ami du Beau Peuple, qu'il se montre sans crainte.

Arkh stoppa momentanément son mouvement. Par ses dires, Shalan confirmait sa théorie. L'oiseau était plus que ce qu'il y laissait paraître.

¤ Un familier de magicien... ou d'autre chose, ils ne sont pas les seul à en avoir.¤

A la lumière de ses nouveaux éléments le druide sut que toute tentative d'influence de l'animal, dans quelques directions que ce soit, était vouée à l'échec.

¤ Ne pourrais-je jamais dormir...? ¤

En entendant l'elfe s'adressait à cet entité inconnue, Arkh recula légèrement sans pour autant quitter la chouette des yeux. Le druide plaça ses mains sur sa ceinture, accentuant ainsi son attitude défensive. Il n'attaquerait pas le premier. L'éventualité d'une attaque de la part de l'animal était peu probable, toutefois on n’est jamais trop prudent.

Second jour de La Marée Estivale, Année de la magie sauvage
2 flammerige 1372 (CV)

Lieu : Quelque part en Cormanthor
Temps : Beau-temps.22°
Moment :Après-midi

MJ
Narration: Tous

Les deux compagnons n’eurent guère le temps de poursuivre leur questionnement sur l’arrivée inopinée de cette chouette car le druide et l’elfe doré se figèrent sur l’instant. Du coin de l’œil, les deux aventuriers firent frémir des branchages alors qu’il n’y avait pas le moindre souffle d’air et ils eurent la désagréable impression de sentir peser sur eux des regards insistants quand soudain :

- Un voyage mal préparé en terre inconnue est pour le voyageur négligent, source d’obstacles qui peuvent se révéler très vite mortels, dit une voix mélodieuse en langue elfique

Les deux aventuriers n’eurent aucun sursaut et se tournèrent lentement pour découvrir un elfe seul qui se tenait là, seul, avec une nonchalance feinte. Mais pour l’enfant d’Eternelle-Rencontre et le novice de la Confrérie, ils ne se leurraient pas, d’autres elfes devaient les épier, avec leurs arc tendus. L’inconnue portait une tunique et des jambières bleue nuit. Un arc long porté en bandoulière et une fine épée complétait son équipement. Ses cheveux étaient d’un noir bleuté, son regard vif d’une vert irisée de bleu glissaient successivement sur les deux « promeneurs ». Shalan reconnut en elle une représentante des elfes argenté, ou elfe de la lune. Avant même qu’ils ne prononcent un mot, elle reprit la parole.

- Mon nom est Inaë’wel Ulondaar, elle tendit un bras, et en trois coups d’ailes, la chouette rejoignit celle qui semblait être sa maitresse pour grimper ensuite sur son épaule, à qui ai-je l’honneur ?

e serviteur de Corellon fut soulagé de cette rencontre. Trouver un membre du Beau peuple dans cette région si hostile était une aubaine et après tout il était venu ici exprès : soutenir les siens !

Son visage avait gardé une expression neutre. Il se tenait debout, avec un port de buste et de tête droit, pour représenter dignement sa race et sa maison. Il ne laissa pas le temps à l'humain de prendre la parole. Les elfes avaient leur propre code que l'humain devait sans doute ignorer.

[espruar] - Alae dame Inaë’wel Ulondaar. Je me prénomme Shalan de la noble Maison Symbaern, fils d'Elvwen pretre du Père de la Seldarine et de Clathys, gardienne magicienne de la Tour du Levée du Soleil. Dévoué serviteur de Corellon Larethian, j'ai quitté Eternelle Rencontre pour venir aider les miens face aux lourds défis qui les attendent sur la terre ancestrale et profanée du Cormanthor. Lors de mon voyage, j'ai fait la rencontre de cet humain Arkh Enophem et d'un autre forestier parti en éclaireur. En effet, nous avons croisé des patrouilles de hogobelins montés sur des worgs. Ils doivent sans doute suivre la piste d'un groupe appartenant à celui de l'humain. Ce groupe serait des membres d'une confrérie sylvestre venu porter secours à des enfants kidnappés par des drows. Il se dirigerait vers un temple elfique de l'ancien Cormanthor, situé sur l'ïle des gémissements. Celui- ci pourrait vous en parler plus amplement. Mais notre éclaireur tarde à venir et je crains qu'il soit sous le feu de l'action. Je bouillonne d'aller leur porter mains fortes.


Diplomatie



Ce message a été modifié par Shalan le Mercredi 03 Février 2010 à 21h45