A la poursuite de Melkinnvar le Mystérieux, La chasse à l'homme commence...

Ascha, Quevven, Talice, Talvrae,
aux alentours de 19h.

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Talice n’attend pas le groupe et pousse son cheval vers l’auberge.
Ascha, jet de connaissance (géographie) : 9(d20)+3 = 12
Quevven, jet de déguisement : 5(d20)+6+2(aide)-2(changement de race) = 11 contre Ascha, jet de détection : 14(d20)+2+4(connaît Quevven) = 20
Ascha reconnaît Quevven, se dernier recommence.
Ascha, jet de connaissance (folklore local) : 11(d20)+3 = 14
Quevven, jet de déguisement : 3(d20)+6+2(aide)-2(changement de race) = 9 contre Ascha, jet de détection : 14(d20)+2+4(connaît Quevven) = 20
Ascha reconnaît Quevven, se dernier recommence.
Ascha, jet de savoir bardique : 5(d20)+7 = 12
Quevven, jet de déguisement : 14(d20)+6+2(aide) = 22 contre Ascha, jet de détection : 6(d20)+2+4(connaît Quevven) = 12
Ascha est bluffé, le déguisement de Quevven est très réussi.
Temps passé pour le déguisement : 5(3d3) * 10 = 50 minutes.

Talice mit un terme aux suppliques de Quevven concernant ses armes en donnant un non définitif. L’aasimar, après que la roublarde ait élancé son cheval vers l’auberge salvatrice, glissa à l’attention du drow que de toute façon ils n’avaient pas récupéré ses lames, et qu’il resterait sans défense encore quelques temps. Il ajouta même qu’il pouvait s’estimer heureux d’avoir pu garder son armure de cuir cloutée sur les épaules car les prisonniers étaient souvent dépouillé de toutes leurs possessions.

Néanmoins, en sortant de l’office du maire de Nashkel, on avait confié le havresac de Quevven à Ascha. Mais ce dernier n’avait pas encore jeté de coup d’œil à l’intérieur et de toute façon il n’aurait pu dire qu’il ne manquait à Quevven que ses deux dagues ainsi que ses outils de cambrioleurs. Les gardes s’étaient montrés cléments en lui laissant son arbalète de poing, ses carreaux de maitre, sa potion de soins légers et les outres outils en tout genre dont il disposait.

Talvrae et Quevven s’activèrent afin de rendre l’assassin méconnaissable, tandis qu’Ascha se remémorait les choses qu’il connaissait de la région. Il était interrompu de temps à autres par ses compagnons qui lui demandaient de dire ce qu’il pensait de déguisement. Les deux premières fois, le déguisement fut sommaire et presque ridicule, mais la troisième fois, la barde avait utilisé d’un soupçon de magie pour donner à la peau de l’assassin une teinte moins noire. Certes, les deux drows n’appréciaient pas de dénigrer leurs origines ainsi, mais c’était un mal nécessaire. Aussi, pour un œil non habitué, Quevven, qui avait maintenant la peau brune, ressemblait à un elfe sauvage.

Avec temps de réflexion qu’il eut pour lui seul, l’aasimar remarqua que la température était relativement douce pour la fin d’année et que l’hiver dans ses régions n’était habituellement pas aussi clément. D’autant que la traversée des pics brumeux serait glaciale... L’auberge qui se tenait à une heure de footing avant intérêt à vendre des mentaux de fourrure s’ils ne voulaient pas subir la morsure du froid. Songeant aux montagnes qu’ils traverseraient demain, le barde se remémora une chose qu’il avait entendu aux détours d’une conversation dans Nashkel. Avant qu’il prenne la direction de l’autel ou était jugé l’assassin. Ainsi, il avait entendu que les pics étaient parfois parcourus par les brigands qui attaquaient les roulottes ou autres convoi qui n’étaient pas suffisamment armés, mais que l’auberge proposait quelques miliciens pour escorter ce genre d’expéditions.

Branick,
aux alentours de 14h30.

A la question du rôdeur, Marcus répondit simplement que Crimmor étaient au sud de la ville, au delà des pics brumeux. A peine ces mots prononcés que Branick sans un au revoir ni un mot de remerciement sorti en trombe à la poursuite du messager qui était sorti une quinzaine de secondes plus tôt. Le prêtre lâcha un soupir tandis que la porte de son temple se refermait.

Heureusement que le soldat n’avait que faire d’être suivit et le banni de Thuldae n’eut aucun mal à le distinguer dans les rues de la ville, à une trentaine de mètres de lui. L’homme courrait comme un dératé si bien que le rôdeur du faire preuve d’une certaine célérité pour le rattraper.

Haletant, tout comme le membre de la garde, lorsqu’il arriva à la caserne, il dut reprendre sa respiration avant de parler. On l’écouta néanmoins et on l’amena dans le cabinet de Ronan, qui, assis sur son fauteuil derrière son bureau, l’attendait avec les mains croisées placées sous son nez. Ses yeux étaient las. Il avait déjà hâte que la journée se termine car cette ville était devenue folle depuis l’arrivée du drow. Il y avait beaucoup trop d’action à son goût, pantouflard qu’il était.

Il soupira avant de prononcer avec une certaine appréhension les mots « Je vous écoute ».

Elrin,
aux alentours de 18h30.

L’aubergiste, avec un air légèrement bovin sur le visage regarda Elrin d’un œil vide, tandis qu’avec un chiffon il nettoyait un verre. Il lui fallu quelques instant pour que sa molle cervelle se mette en branle.

- Gros, gras et rosâtre. Oui, je m’en souviens. Il avait l’air pressé et était plutôt désagréable. Mais il paye bien. D’ailleurs, il a engagé bon nombre de loubards se disant mercenaires qui squattent mon établissement d’habitude dans l’optique de traverser les pics sans soucis. A l’heure qu’il est, il doit surement être dans l’auberge de mon frère de l’autre coté... Car il faut bien un jour entier pour traverser les montagnes. Pour ce qui est de la nourriture et de la nuit, ça vous coutera trois pièces d’argent, et on paye d’avance ici. Et si vous avez un cheval, l’entretient est compté.

Apres avoir encaissé les pièces, alors l’homme lui proposerait une chambre convenable, un repas pas spécialement fameux - à base d’œuf, de pomme de terre et de fromage - mais qui avait le mérite de tenir au corps. Entre temps, un jeune homme d’une quinzaine d’année, irait desceller la pauvre monture dont s’était servi Elrin, puis il la brosserait et lui donnerait eau et foin afin qu’elle ne meure pas dans la traversée des pics

Talice,
aux alentours de 20h.

Talice entra dans l’auberge de la même façon qu’Elrin, après avoir attaché son cheval la ou d’autres l’étaient déjà. Les clients n’avaient rien de remarquable, le tenancier passait encore son chiffon dans un gobelet, à croire qu’il n’avait pas changé de tâche, ni même de verre depuis qu’Elrin était arrivé, le regard dans le vide.

Ascha, Quevven, Talvrae,
aux alentours de 21h.

Les trois personnes ouvrirent les battants de la porte en tirant la langue, ses derniers n’aspiraient plus qu’a une chose : manger et dormir. La cheminée dans la quelle brulait quelques buches réchauffait agréablement la salle car les trois derniers arrivants étaient transi de froid. La nuit glaciale n’avait fait que confirmer les réflexions d’Ascha un peu plus tôt dans la soirée. Ils ne firent pas attention si leurs compagnons étaient toujours dans la salle principale, dans leur chambre ou autre part. Néanmoins aussi bien le déguisement de Talvrae que celui de Quevven leur permit de passer inaperçu. Il faut dire que personne ne les regardait vraiment.

Le souffle court, la capuche bien vissée sur la tête, Quevven sentait déjà le picotement sur ses mains et ses joues de la chaleur de la pièce qui contrasté avec la température extérieure.
D'un sommaire coup d'œil rapide , il balaya la salle. Quelques têtes pivotèrent mais sans plus de réactions.
Repérant une table libre, il s'y dirigea sans dire mot et s'y installa.
L'humeur de Drow était exécrable, il n 'était pas a prendre avec des pincettes. Ses lames, héritage de la maison Tuin'Tarl ,était en possession des humains, de plus il était déguisé en ce qu'on lui avait toujours apprit à détester : un elfe de la surface.

Adossé à sa chaise, il étira ses jambes douloureuses qui étaient peu habituées à soutenir un effort si important.
Lloth n'aimait pas les faibles et les pleurnichards et ce fut la raison pour laquelle il se contenta de souffrir en silence. Chez lui, dans sa cité de Mezzo, il aurait fait venir quelques esclaves pour le masser et le remettre sur pied.

¤ Ah! Que cela me manque tous ses privilèges! De bon massages, de belles femmes, de bons vins et des mets fins! Et non! Je suis là, à la surface sans....¤

S'apercevant de se qu'il faisait, l'assassin se mordit la langue à sang pour se punir de ses pensées indignes et regarda autour de lui, visiblement inquiet. Peut être s'attendait il à voir surgir une araignée géante au corps de femme l'emmener pour le transformer en Dridder.
Ne voyant rien apparaître, Quevven se calma.

¤ I faut que je mange et que je me repose sinon je vais devenir dingue!¤

Le verdict fut rendu dès qu'ils entrèrent tous trois dans la salle de l'auberge, Quevven semblait bien, aux yeux de tous, n'être qu'un elfe de la surface comme ce qui se voyait à l'occasion dans les environs, surement avec une touche d'exotisme peu explicable, mais les clients de l'auberge, par leur indifférence validaient la cohérence du déguisement de l'assassin.
C'était déjà un soulagement, cette indifférence générale leur permettrait de rester dans l'anonymat, ils n'avaient pas besoin de s'attirer d'autres foudres des habitants locaux, la journée avait été suffisament riche en émotion à ce niveau.

Une fois cette première observation faite, Ascha se concentra sur une autre information que lui fournissait la pièce, ici il faisait chaud. Surement grace au feu brulant un peu plus loin dans la cheminée, voyant Quevven se diriger vers une table libre à proximité de ce foyer réconfortant, le barde se laissa aller à apprécier intérieurement l'initative du drow, tout en cherchant comment remédier à ce problème de froid extérieur qui allait être source de nombreux désagréments les jours suivant s'ils ignoraient l'urgence de s'équiper d'avantage.

L'ascendance céleste d'Ascha lui permettait une meilleure tolérence quand aux aléas de la température, mais cette fin de journée glaciale l'avait presque autant marquée que ses compagnons de sous la surface, et il savait que cette tolérance ne serait pas suffisante pour tenir lors de la traversée des montagnes. Le cormyrien jetta un regard au chien qui suivait toujours ses pas en attendant de retrouver la jeune Enola.
Lutin serait-il assez resistant pour passer la montagne? Il n'avait pas semblé particulièrement dérangé par la fraicheur de la fin de journée, mais quêteur de chant n'était pas le mieux placé pour comprendre le comportement canin. Et ce n'était pas le soir en plein milieu de la traversée qu'il faudrait s'en soucier.

Voyant le compagnon d'Enola s'allonger devant la cheminée, l'erudit se décida à lui acheter une couverture en plus des habits qu'eux mêmes allaient devoir se trouver.

Attendant la venue du tenancier de l'auberge ou d'une personne s'occupant du service, Ascha lança le sujet qui le préoccupait aux deux elfes noirs.

-Le froid qu'il faisait ce soir n'est rien comparé à ce qui nous attends pendant la traversée, je ne sais pas pour vous, mais moi je n'ai rien d'assez chaud pour me permettre une traversée confortable, et je suppose que d'acheter des vêtements chauds ici ne sera pas donné, s'ils en ont à nous vendre.

Ascha ne s'était pas montré trop dépensier au cours de ses voyages, mais il savait que ses économies ne seraient pas inépuisables, surtout s'il se prenait a apprécier de plus en plus le confort d'une auberge.

-Avez vous suffisament d'économies pour vous permettre de vous équiper convenablement avant la traversée?
Il regarda tour à tour ses deux compagnons, tout en espérant que les deux humais arrivés ici, du moins il l'espérait, plus tôt dans la soirée aient eu le même raisonnement. En ce qui concernait Talvrae, il savait qu'elle était restée avec eux lors de l'excursion chez les gobelins dans le seuls but de recevoir un payement en échange, et donc on pouvait supposer qu'elle n'avait pas de grosses économies. Pour Quevven, Ascha espérait que les gardes de Naskel lui aient laissé sa bourses et ses économies avec ses possessions dans son sac.

-En plus de ces vêtements chauds, nous aurons surement besoins de lames pour passer les cols, et de bras habitués à les manier. De ce que j'ai entendu dire des passes que nous devront emprunter pour rejoindre l'autre versant des montagnes, c'est que les bandits y sont nombreux. Même si nous traversons tous les cinq ensembles, nous resteront des proies faciles.

Tout en pensant à ce qu'impliquait d'engager des mercenaires, le barde attendit une réponse des deux elfes sombres.
Le déguisement qu'ils abordaient devrait faire d'avantage qu'abuser des voyageurs et des piliers de taverne fatigués s'ils devaient cotoyer à la lumière du jour quelques mercenaires le temps d'arriver de l'autre côté des Pics Brumeux, ils n'auront pas pas forcément l'opportunité d'utiliser une heure de leur temps à déguiser Quevven trop régulièrement.
L'idéal serait de le cacher loin des regard, s'ils avaient eu une charette pour leur voyage, tout aurait été plus simple, ils auraient pu se déplacer plus vite sans se fatiguer, les drows auraient été plus discrets.

Il en aurait des choses à demander au tavernier quand celui çi viendrait prendre leur commande.

Essoufflé, Branick se pencha en avant, pris d'un point de côté et respira comme il faut pour récupérer suffisamment son souffle. Il regardait en même temps tout autour de lui afin de repérer les portes, les fenêtres et autres sorties possibles et reposa enfin le regard sur son hôte qui semblait attendre d'un air las.

- Bonjour. J'ai des informations à vous donner concernant l'enfant retrouvé mort dans la rue, devant un commerce, pendant que tout le monde était à la justice publique. J'ai entendu votre soldat en parler à Marcus et je peux vous aider. Cela vous intéresse ?

Reprenant sa respiration et essayant de percevoir quelque chose sur le visage de son interlocuteur, le rôdeur déchu préféra abandonner sa lecture du visage de Ronan pour éviter de s'énerver devant un air de profond ennui.

- Il s'agit d'un groupe composé entre autre d'un couple de tueurs. Je les ai d'ailleurs affronté, il montra alors son bandage au bras gauche, et c'est cela qui m'a valu un voyage chez ce fou de Marcus. Ils cherchaient à quitter la ville. De plus, Marcus m'a appris qu'ils partaient vers Crimmor. Il faut aller les chercher et si vous voulez, je pourrai vous servir de guide et d'éclaireur, c'est ma spécialité. Sinon, donnez moi des hommes et je vous les ramènerai morts ou vif, selon votre bon vouloir.

dossé au comptoir, il fixa le tavernier de son regard inhumain. La réponse ne se fit pas attendre, ce gros porc était d’ores et déjà de l’autre coté du pic. La mâchoire serrée de colère, il regarda l’assiette posée devant lui.
¤ il arrivera à Athkatla bien avant que je lui mette la main dessus.¤
Penser à le chercher parmi toute une population d’humain le frustrait, son terrain de jeu s’arrêtait aux portes de cette ville. Outre il devrait faire preuve de vigilance et de discrétion au vu de la courte expérience qu’il venait d’avoir dans cette ville. Posant la main sur son visage, un sourire non camouflé se dessina sur son visage.
¤ Je suis tombé bien bas. Craindre une pseudo justice d’humain. Ces peurs doivent certainement provenir de la conscience de cette larve d’Elrin.¤

Revenant à l’assiette qui se tenait devant lui, il décrivit avec attention la nourriture. Sa douleur au ventre revint, provenant sans nulle doute du fumée qui se dégageait. Prenant à pleine main ce qu’on lui avait servit, il le porta à sa bouche. Première bouchée d’un ténébreux affamé. Gobant plus la nourriture qu’autre chose, peu importe le goût que cela avait, il devait stopper cette douleur. Sa pitance finit, il regarda l’écuelle vide d’un regard dépité.
¤ Je ne suis ni plus ni moins qu’un humain maintenant. Possédant chacune de leur faiblesse. Si je veux survivre comme ça, je dois à tout prix m’adapter.¤
Sortant sa main de sous son manteau de fourrure, il regarda dépité ses doigts recouvert de sang séché.

Les heures passèrent et l’esprit de Dark s’embrumait d’interrogation. Assis au comptoir, il prit enfin la peine de jeter à coup d’œil dans la salle. Posant son regard sur un homme de haute statuts, à la chevelure dorée, il reconnu rapidement le barde accompagné de deux acolytes. Repoussant la chaise sur laquelle il était assis, il avait perdu le sens du temps. Se dirigeant vers la table, il posa ces yeux sur le barde.
-(commun) vous avez survécu finalement. Teinté d’un sourire moqueur, il prit une chaise s’attablant aux restes du groupe. Tournant toujours la tête vers l’Aasimar il reprit. Melkinvar est venu ici. On m’a dit qu’il devait déjà être de l’autre côté des pics. Nous ne l’intercepterons plus désormais. Nos recherches devront se faire dans les villes voisines à l’avenir. Posant les yeux sur les deux acolytes, il reconnu la Drow, qui les accompagnait depuis un certain temps caché derrière son voile. L’autre homme lui était inconnu. Alors barde ! Tu as un nouveau toutou avec toi. Fixant du regard l’homme, il le dévisagea avec attention, reconnaissant après plusieurs secondes le Drow qu’Ascha avait sauvé.
Un rire cynique sortit de la bouche du rôdeur. Accoudé sur sa chaise, la tête posée sur sa main, il fixa le Drow d’un air amusé.
-(commun) Moi qui pensais que le peuple d’Outreterre était synonyme de fierté, je me suis trompé. Camoufler ta nature derrière ce déguisement pour éviter le regard de ces humains, moi qui pensais que les Drows valaient bien mieux que ça, enfin bon ! Tournant le regard vers le barde. Maintenant que tu es arrivé sans encombre j’ai toujours besoin de tes services. Ouvrant son manteau de fourrure, il laissa voir au barde le sang séché qui tachait son armure de cuir.

Le barde avait espéré avoir une soirée assez calme, pour profiter du repos mérité de leur halte, il en aurait profité pour en savoir d'avantage sur ce nouveau compagnon censé les mener à Melkinnvar. Il se serait également permis de se perdre dans ses pensées, a établir un bilan sur sa présence avec autant de personnes vivant du Mal, association qui chatouillait Ascha au plus profond de son sang, là où il y avait une trace de ses ancêtres Célestes, plus particulièrement de son père inconnu ayant, d'après les dires de la mère du barde, lié son destin à la cause du Bien.
Il fallait qu'il retrouve Enola au plus vite, de ça il en était certain, sans même avoir besoin d'y réfléchir, sinon la présence au quotidien de tous ces compagnons aurait de fâcheuses conséquences sur ses propres actions.

Mais l'arrivée du rôdeur changea l'idée qu'Ascha se faisait de la soirée, ils allaient devoir supporté cet être qui s'était encore assombrit depuis leur passage en ville.

Lorsque dans un premier temps celui ci prit Quevven pour un inconnu, Ascha laissa filtrer un sourire de son visage fatigué, l'illusion n'était pas parfaite certes, mais elle était efficace, et ce qu'il leur fallait.

Espérant que la provocation d'Elrin ne pousse pas le drow à réagir trop brusquement en réduisant leurs efforts à néant, l'Aasimar se préparait à lui intimer le silence.

Empêchant son action par des paroles qui lui étaient à nouveau destinées, le rôdeur relança un sujet où malheureusement le barde ne pouvait aider, en tout cas plus ce soir.

-Je ne peux rien faire pour toi ce soir que tu n'ais toi même déjà fait, j'aurais à peine pu arrêter tes plaies de saigner, sans pouvoir refermer ta chair, ce sera pour demain, je suis trop fatigué pour utiliser cette magie ce soir. Trouve déjà le repos, ton corps ira un peu mieux au réveil, je pourrai alors compléter ta guérison.

Ascha ne savait pas si le rôdeur avait une quelconque connaissance de la magie, il ne servait alors à rien de lui expliquer que le lien qu'il avait avec son dieu ne lui permettait plus d'utiliser autant d'énergie magique avant de s'être reposé.

-Elrin, Ascha insista bien sur l'utilisation de ce prénom alors qu'il avait bien en tête les paroles de cet être lui demandant de ne plus le nommer ainsi, mais il tenait à montrer au rôdeur qu'il était tout seul et que dans son état il avait tout intérêt à être moins capricieux, demain nous devrons entamer la traversée des Pics, et peut être que je ne vais rien t'apprendre, mas c'est plus que déconseillé pour une personne seule ou un faible nombre de voyageur, notre seule chance de passage est de rester tous ensemble, que ça te plaise ou non.

Ascha regarda le rôdeur droit dans les yeux, tout en continuant de parler.
-Tu n'es pas le genre de personne avec qui je choisirais de voyager si j'avais le choix, et je suppose que tu dois penser la même chose de moi, mais ce choix dans ce coin paumé nous ne l'avons pas vraiment, et si nous voulons retrouver le marchand au plus vite et ainsi en finir de cette association, on va devoir se supporter, et que ça te plaise ou non, s'entraider.

-Tu as besoin de soins, je te les donnerai demain, je ne reviendrais pas sur ma parole, mais si tu ne reviens vers moi que pour ces soins, demain ou un autre jour, les autres fois ce ne sera pas la peine de compter sur mon aide.

Ascha avait amené le sujet sur un point qu'il souhaitait des plus clair avec le rôdeur, il l'énonça alors clairement, parlant au nom du groupe en même temps que pour son compte personnel.
-On aura besoin de tes bras si jamais des combats nous barrent la route de Melkinnvar, et pour réussir à le trouver tu risque d'avoir besoin de chacun de nous également, c'est donnant donnant. On pourra compter sur toi?

Cette mise au point, il aurait du la faire depuis quelques jours déjà, il regrettait que Talice ne soit pas avec eux pour en profiter, mais au moins, le drow nouveau venu saurait à quoi s'en tenir s'il avait la brillance d'esprit de prendre ces remarques pour lui également.

Branick
Aux alentours de 15h30

La première réaction de Ronan à la requête du rôdeur fut un rire tonitruant. Ce dernier lui demanda même ou il se croyait pour lui donner des ordres ainsi. Lui prêter ses hommes ? La blague. Toujours est-il que devant la ténacité du bannis de Thuldae et une heure de diplomatie plus ou moins hasardeuse, Ronan céda peu à peu du terrain avant de lui confier deux de ses hommes à condition que Branick les payes trois pièces d’argent par jour chacun, le premier versement commençant dès maintenant. L’aventurier c’était donc séparé d’une mince partie de sa bourse et avait gagné deux compagnons d’armes, sans chevaux.

Mais au vus de l’heure avancée de la journée, impossible de rejoindre le pied des pics avant très tôt le lendemain, à moins qu’ils dégottent des montures suffisamment solides pour porter des hommes en armure d’écailles.



Ascha, Elrin, Quevven, Talvrae & Talice ?
Aux alentours de 21h15.

Le groupe était de nouveau au complet, quoi que ? Cependant tous n’avaient pas eut les mêmes conditions de traversée. Déjà, l’acide lactique faisait des ravages dans les membres meurtris de l’aasimar et des deux drows, provoquant des crampes fulgurantes dans les mollets par moment.

Heureux furent les trois aventuriers, même s’ils étaient occupés à parler avec Elrin, quand l’aubergiste leur jeta à tous les trois des gamelles de soupe. Puis quelques minutes plus tard une espèce de ragouts aux ingrédients indéterminés. Il s’arrêta un instant, les scrutant du regard sans pour autant déceler que des elfes noirs étaient dans sa bâtisse, puis leur adressa enfin la parole.

- Quatre pièces d’argent par personne. L’aubergiste savait qu’il avait proposé moins à Elrin, mais il n’en avait cure, d'autant qu'il ne demandait pas un paiement immédiat cette fois-ci. "Le gîte est comprit." Il regarda le rôdeur un instant avant de reporter son attention sur le groupe. "Si vous tenez vous aussi traverser les pics, il vous faudra de quoi vous vêtir. N’hésitez pas à venir m’en parler, nous avons quelques vêtements de fourrure à vendre aux aventuriers de passage. D’habitude des mercenaires squattent les environs, mais on les a tous loué il y a peu..." Voyant qu’ils étaient en pleine discussion il les laissa discuter un peu plus.

osant les yeux sur le Drow déguisé, Dark le regardait le sourire amusé, attendant la réponse du barde. Sa première phrase répondit à l’attente du rôdeur.
¤Décidément cet homme ne m’est d’aucune utilité¤
Balayant d’un revers de main la suite des propos du barde, il ne pris la peine d’écouter la tirade de celui-ci. Se levant de sa chaise mettant fin à la discussion, il s’arrêta dans son mouvement au nom prononcé par l’Aasimar. Son sourire amusé s’envola, laissant place aux traits, d’une haine sans nom, déformer son visage d’humain qu’il ne pouvait contrôler.

Lentement son regard se porta sur le barde, réduisant l’espace qui les séparait d’un pas, le rôdeur porta son visage à quelques centimètres du demi humain. Plongeant des yeux totalement dénuées d’humanité dans les yeux claires du barde, Ascha pouvait percevoir clairement les marques sombres du rôdeur parsemer son cou et le bas de son visage, semblant se mouvoir sur la peau du posséder, témoin de l’esprit du ténébreux. Sa voix du rôdeur s’éleva, mécanique, ne reflétant aucun sentiment malgré des traits tirés par une colère grandissante.
-(commun) Je ne te le dirai pas une seconde fois alors écoute moi bien. Utilise ne serait-ce encore une fois ce nom en ma présence et je t’éventre dans l’instant. Si tu penses que ces blessures vont m’arrêter alors ose me le répéter maintenant. Levant son manteau de fourrure, il posa sa main sur le pommeau de sa lame courte. Je risque de bien m’amuser. Un sourire carnassier déforma les tâches sombres de son visage. Se relevant de toute sa hauteur, il s’écarta du barde. Garde ta salive pour d’autre personne que moi. Tes mots reflètent toute l’étendue de ta faiblesse. Trop peureux pour passer seul les pics, alors tu t’accroches à moi et à deux Drow. Dont l’un deux n’attend que le moment ou il pourra te trancher la gorge. Un rapide coup d’œil à Quevven ponctua ses dires. Je pars demain au crépuscule, que tu viennes ou non je m’en fiche. Quand à mon bras, il ne sert que moi. Je tuerai tous ceux qui se mettront en travers de moi et ce gros porc de marchand.

Sans un mot supplémentaire, il se contenta de tourner les talons se dirigeant vers le tenancier.
(Commun) Tu viens de dire que tu vendais quelques trucs. Je pars demain au lever du soleil. Met moi de coté une couverture épaisse, ainsi que de quoi allumer un feu et de quoi manger et boir pour la traversée. Fouillant dans la mémoire d’Elrin, Dark essayait d’extraire de ces souvenirs les objets nécessaires aux humains pour pouvoir survivre dans ce milieu. Posant la main sur son visage, son état l’excédait de plus en plus, mais que pouvait-il y faire !? Autre chose. Portant la main sur la garde de sa lame courte, il la retira posant la lame sur le comptoir. Ta ça en réserve ?

Dark rejoins sa chambre pour dormir.

Les pourparlers avec Ronan avaient duré plus que de raison et c'est légèrement énervé que Branick apprit enfin qu'il allait avoir deux hommes d'armes sous la main. Le banni savait que se n'était pas suffisant mais vu l'heure qu'il avait passé à essayer de convaincre le capitaine l'avait épuisé mentalement et lui avait surtout donné envie de lui enfoncer son épée dans la gorge.

- Je vous remercie de ce soutien, je saurai m'en contenter et accomplir cette mission avec les moyens du bord.

Mais le rôdeur déchu était loin d'avoir envie de remercier Ronan. Son côté pantouflard et terrorisé, caractère habituel chez tous les citadins en faisant quelque chose de pire qu'un résidu de gobelin. Branick était même sur que les gobelins auraient plus de courage que lui. Désespéré et soupirant bruyamment, il se tourna vers ses " hommes " et demanda d'une voix douce, pour éviter qu'ils se sentent agresser verbalement.

- Savez vous où nous pourrions trouver des chevaux à moindre coût ? Il serait possible qu'on en prête vu que la milice locale va intervenir.

Alternant entre gorgée de soupe et regards vers le rôdeur, qu'il avait laissé s'éloigner sans donner de réponse à sa provocation Ascha avalait la maigre pitance qui lui réchauffait le corps, c'était au moins ça, mais qui n'atténuait en rien le trouble présent dans l'esprit de l'Aasimar.
¤Qu'est ce qui lui est arrivé en ville?¤
C'était une question qui paraissait importante dans le fil des pensées du barde, mais malheureusement c'était le genre de question qui restait sans réponse, à moins d'en demander d'avantage à Elrin.
Ce dernier avait déjà quitté la pièce, il ne pouvait donc le questionner ce soir.
¤Peut être demain, lorsqu'il aura eu des soins, alors peut être qu'il sera plus facile de l'amener à se dévoiler.¤
Ignorant tout du changement de personnalité du rôdeur, Ascha n'aurait jamais songé de lui même à ce qu'était devenu l'homme de main du marchand.
¤Et s'il garde son caractère, qu'il aille au diable pour avoir une quelconque aide de ma part.¤

Mais le rôdeur possédé, malheureusement, avait des paroles qui sonnaient juste malgré leur tranchant, le barde avait besoin de lui, a défaut d'autres personnes pour franchir les pics, quand à Quevven, qui restait silencieux, le barde ne savait s'il devait essayer de lui faire confiance ou non.

Se désintéressant pour un temps du mutisme des drows, Ascha acheva son écuelle avant de rejoindre à son tour le comptoir, et d'engager la discussion avec le tenancier.
-Tenez, vos quatre pièces d'argent.
Le barde n'était pas très riche ces temps ci, il avait compté sur une rétribution en rentrant des souterrains gobelins, et cet argent risquait de lui faire cruellement défaut pour ce qu'il avait en tête.
-J'aurais effectivement besoin d'affaires pour passer les Pics, une ou deux couvertures si possible, et si vous avez des vêtements chauds à ma taille je ne dirais pas non.
Repensant aux paroles de l'aubergiste alors qu'il venait de leur amener leurs assiettes, le barde laissa son regard se promener dans la salle, où effectivement peu de monde semblait pouvoir servir d'escorte.
-On vous a loué tous vos hommes? C'est fâcheux! Vous êtes sur qu'il n'y a plus personne dans les environs qui pourrait remplir ce rôle?

-Cette traversée est très importante pour nous, nous sommes des musiciens en route vers les villes de la Côte, et nous aimerions au plus tôt pouvoir nous produire de l'autre côté des montagnes. Mais nous sommes à pied, et sans personne pour nous accompagner...

Ascha regarda l'aubergiste dans les yeux, espérant que celui ci pourrait leur être d'un quelconque secours.
-Peut être avez vous au moins une charrette et des animaux assez solides pour nous permettre la traversée, ou au moins les bêtes?
A cet instant Ascha ne pouvait qu'attendre une réponse de son interlocuteur, en espérant que ce dernier ait de quoi les aider, pour une somme accessible.

Dès qu'il aurait réglé ce problème, le Cormyrien essaierait de quémander un os ou autre chose pour nourrir ce pauvre Lutin qui n'avait rien pu manger alors qu'il avait autant marché qu'eux sinon plus, avec tous les allers retours qu'il faisait devant eux le long du trajet.
Puis il demanderait à être réveillé à l'aube avant de monter se reposer dans sa chambre, tout en conseillant aux drows de faire de même et de rester discrets.