A la poursuite de Melkinnvar le Mystérieux, La chasse à l'homme commence...

alvrae fût prise d'une terrible envie de rire à l'énoncer de la peine pour l'autre elfe noire et elle dut faire de gros efforts pour les retenir et ainsi d'éviter l'attention sur elle. Lui cassé les deux bras?? Mais quel genre de peine c'est ça. Il semblait évident à la petite drow que c'est humains ne savaient rien sur comment infliger de la douleur. L'ancienne prostituée de Sshamath se rappelait du temps de sa servitude dans un bordel, là bas elle avait eu les bras cassés a de nombreuses reprises, battus, on avait utilisés toutes de sortes de méthodes de tortures sur elle, par des mâles drows qui cherchait a évacuer toutes l'agressivité et le ressentiments qu'ils avaient contres les femmes de sa races. Talvrae ne devait d'avoir encore la peau douce et lisse et un physique sculpturale que par les soins des prêtresses qui veillaient à se que les femmes comme elles soient conservés dans un bon états par des soins magiques.

Si la petite elfe noire se trouvait à la place du bourreau elle aurait à son avis fait un boulot que la foules assoiffés de sangs aurait sans doute apprécier faisant souffrir cet elfe noires des heures durant, transformant son corps en canevas de douleurs jusqu'à se que la foules sois rassasier. Mais semblerait que se drow n'ai comme punition que des bras cassé, une torture que même lui devait trouver pâle en comparaisons au fouets d'une matrone se qu'il avait sûrement déjà goûter à de nombreuses reprise dans sa propre jeunesse dans l'outreterre.

Les yeux d’une noirceur sans fin fixaient le jeune homme. Si les yeux d’Elrin pouvaient encore refléter une quelconque émotion, Branick aurait sans doute vu de la surprise dans son regard. A la place, l’Illuskien ne pouvait percevoir que ténèbres. Un ricanement sortit des lèvres de l’Halruéen, étouffé par l’écharpe qu’il portait.
¤ Dark : mais s’est qu’il nous menace le petit. Tue-le !! il m’insupporte.¤

-(commun) écoute moi bien humain. J’ai pas le temps de jouer avec toi, alors tes civilités tu peux te les garder […] Crispant ses muscles, il diminua l’écart de quelques centimètres entre sa lame et la gorge de l’homme.
¤Dark : Tue-le !¤
[…]Par contre pour quelqu’un qui ne semble pas être intéressé, tu sembles porter grande attention sur nous et coïncidence on se retrouve dans la même ruelle […]
¤Dark : Tue-le !¤
¤Elrin : Ferme la¤
[…] et flâner en ville avec une épée à la main, je ne pense pas que cela rentre dans les mœurs de la région.

¤Dark : Tue-le ! Tue-le !¤
Un râle sortit de la bouche du rôdeur. La main sur la tempe, les intrusions incessante de Dark commençait à peser sur la stabilité de la conscience d’Elrin. Des gouttes de sueurs commencèrent à petit à petit à perler.
¤Dark : Tue-le ! Tue-le ! Tue-le !¤
Plus que de simple mot, Elrin percevait maintenant, depuis quelques jours, de mieux en mieux les désirs du ténébreux. Passant les barrières de son esprit, la vague de noirceur siégeait maintenant en sa conscience. Noyant petit à petit les deux parties en un tout commun.
En une fraction de seconde, toutes ces émotions remontèrent à la surface, mélange de peur, d’angoisse, éprouvé par l’hôte galvanisé par la noirceur du ténébreux qui sommeillait en lui.

Un voile passa devant les yeux d’Elrin, un souffle de folie commençait petit à petit à naitre. Les traits de son visage changeaient, marqués par la peur. Elevant la voix, un flot de parole jaillit, exutoire à une crispation naissante.
-(commun) Ferme la ! Ferme-la ! Levant la tête en direction de Branick il reprit. Tu crois m’intimidé. Quant à te donner la mort. Un rire sourd sortit de la bouche du rôdeur, sa voix s’éleva, crachant ses paroles à la figure du rôdeur, les yeux exorbités. Même si je t’éventrai en te regardant te noyer dans ton sang, cela ne m’affecterai même pas. Quand à mon futur, il est inexistant, je n’ai pas d’avenir, je n’ai plus d’avenir. Hurlant ces dernières paroles il reprit. Je suis comme mort depuis des années. Mon humanité m’échappe petit à petit, se glissant entre mes mains. Ecartant son écharpe brutalement, laissant à l’air libre les marque ténébreuses qui parcouraient le haut de son corps jusqu’au bas du visage.

Expulsée par les paroles, la brise de folie diminua. Le voile se leva des yeux du rôdeur. Le souffle haletant, il prit conscience de sa perte de contrôle. Pourtant il était toujours là, présent maître de ses mouvements, Dark n’avait pas encore pris le dessus. Mais il le savait sa conscience était sur le point de basculer. Mais encore combien de temps pourrait-il tenir. Il lui fallait à tout prix les réponses de ce marchand.
-(commun) tire toi de là ! Je n’ai vraiment pas de temps à perdre avec des gens comme toi.
Laissant sa lame au clair en direction de l’individu, Elrin lui fit un signe de tête lui montrant la direction de la rue principale.

Quevven avait apparemment été trop présomptueux et sûr de lui sur ce coup et n'avait eut pour seul effet que de remonter encore plus la foule déjà hostile contre lui.
Aasha n'avait guère mieux réussis, mais il avait au moins le mérite d'avoir essayé et avait quand même mit le maire de son coté.

Les yeux plissés il regardait la "meute" qui voulait le dévoré et se disait qu'ils allaient certainement faire un véritable festin. Mais ils allaient devoir se payer et se battre pour avoir un morceau du drow. Bien décider à vendre chèrement sa peau, les doigts de l'assassin commençaient à dessiner des volutes complexes et de sa bouche s'échappaient des phrases, prononcées à mi mots et connus de lui seul. Lorsqu'il allait achever son sort, l'asimar reprit la parole et Quevven arrêta son incantation.
Aasha n'en avait pas terminé et le drow s'en sentit quelque peu soulagé. Sauf que le léger rictus qu'il affichait s'effaça à vitesse grand V quand il entendit se qu'Aasha avait à rajouter. Les yeux ronds de surprise, il fit un pas de coté en direction du barde et se pencha légèrement vers lui, faisant tinter ses chaines, pour lui parler à voix base. Il se fichait bien des gardes qui l'entouraient.

Tu cherche quoi, humain?! Tu veux savoir si c'est jouissif de casser des membres? Pour un drow, oui! Toi je sais pas si ça te plairait? Un bon sort et un bonne malédiction, voilà ce qui les attends!

Quevven reprit sa place et ses doigts recommencèrent à danser.

Toujours dans les ombres, la tueuse avait du mal à résister à la tentation de faire d’une pierre deux coups, en laissant les deux hommes s’entretuer et à achever le survivant. Mais elle avait besoin d’Elrin pour s’enfuir de la ville.
D’un autre côté, ce nouvel importun commençait à devenir gênant, et les ralentissait de trop. De plus, ses insinuations n’avaient rien de rassurant. Plus que de simples constatations, les mots de l’inconnu sous-entendaient en réalité d’autres menaces, comme par exemple celle d’une éventuelle dénonciation aux autorités. Il s’agissait d’un risque que le duo ne pouvait pas courir.

¤Il va falloir s’en débarrasser rapidement…¤

Mais les dernières paroles d’Elrin laissèrent Talice sans voix. Comment pouvait-il se révéler aussi inconscient de leur situation ? Comment osait-il parlementer avec cette personne en pareil moment ? Plusieurs pouces d’acier entre les omoplates lui remettraient plus tard les idées en place. Il semblait de plus en proie à une de ses crises, et constituait une cible facile pour un homme armé tel que son interlocuteur. Se tenant à portée d’arbalète de l’homme qui les avait suivis, la téthyrienne le mit en joue.

¤Tu vas voir ce qu’il en coûte de me menacer. Tu verras tes ancêtres bien avant de pouvoir nous envoyer nous balancer au bout d’une corde…¤

Sans plus attendre, son doigt appuya sur la détente, envoyant un carreau en direction de la silhouette qui faisait face à Elrin. La surprise et le fait de tourner le dos à Talice ne lui permettraient pas d’esquiver le projectile.
Sans prendre le temps d’observer les résultats de son attaque, la jeune femme se redressa subitement, fusillant Elrin de son regard glacé.

- Imbécile ! Es-tu inconscient, ou tout simplement stupide ? Tu vas laisser à un témoin la possibilité de nous dénoncer ? Il faut s’en débarrasser sans attendre ! Tu t’en charges pendant que je vais exécuter ma part du plan. Et sans discussion ! Et n’oublies pas ce que tu a à faire de ton côté !

La rage de la jeune femme semblait désormais inextinguible, mais une portion de son esprit demeurait suffisamment lucide pour tenter d’exploiter la faille que représentait sa dernière crise dans l’esprit du rôdeur. Avec un peu de chance, cet évènement lui ferait perdre pied le temps de réagir comme il convenait.
Sans attendre une seconde, Talice partit en trombe en direction du temple, fermement décider à emporter les vivres nécessaires, quitte à faire rendre gorge à Marcus dans son propre temple.

¤Je devrais toujours tout faire moi-même…¤

Branick, Elrin, Talice

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Talice, jet d’attaque à distance : 3(d20)+6 = 9 contre Branick pris au dépourvu : 13 < Echec >

Alors que les deux hommes ne semblaient pas décidés à en venir aux mains, Talice lasse des négociations décida de les faire tourner cours en appuyant sur la gâchette de son arme. Cependant le carreau ne transperça pas Branick et alla se briser contre l’un des murs de la ruelle. Malgré tout cette attaque ne passa pas inaperçue. Le cliquetis caractéristique et l’air fendu par le carreau ne pouvant tromper quelconque personne aillant déjà utilisé ou vu une arbalète. L’entrevue allait elle se terminée par la mort d’un des deux protagonistes restants ?

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Initiatives :
Elrin : 18(d20) +4 = 22
Branick : 11(d20) +4 = 15

Talice

La roublarde avançait dans les rues quasi désertes de Nashkel. Seuls quelques enfants s’amusaient comme ils le pouvaient. Peu intéressés par la barbarie des adultes, ils préféraient se prendre pour des aventuriers de renom. Parfois certains lançait des cailloux contre des cibles imaginaires disposées sur le sol des ruelles.

Talice arriva relativement vite aux portes de l’église de Marcus, ou le prêtre s’occupait de quelques malades sans le sous. Il fit un signe de tête à la jeune femme qui se dirigea vers les appartements privés de l’homme.

Elle y trouva un paquet emballé, avec un petit parchemin sur le quel était écrit d’une écriture fluide et élégante : « Pour votre voyage, quelques denrées pour vous et vos amis. » Le mot quelques n’était pas forcément le mieux choisi car le paquet pesait bien six kilos, soit l’équivalent d’une douzaine ration de survie.

Maintenant équipée, la roublarde pourrait mettre la suite de son plan à exécution, en espérant qu’Elrin puisse remplir sa part du contrat.

Ascha, Quevven, Talvrae

Le maire considéra la requête du barde longuement et accepta une partie des conditions après mûres réflexions.

- Soit. L’idée du document officiel me plait beaucoup, nous irons le rédiger dans le bureau, Ronan, vous et moi. Par contre je ne puis laisser un étranger au village appliquer la sentence. Ce criminel a fait couler le sang de notre famille, c’est à notre famille de faire couler son sang. Pardonnez-moi.

Il agita la main en l’air et rien ne se passa dans l’immédiat. Mais quelques minutes plus tard, un homme massif, dont le visage était recouvert d’un voile noir s’approchait de l’estrade. Un gourdin massif dans les mains. Derrière lui, un sbire pourtant presque aussi massif transportait une roue.

A croire que Nashkel disposait de moyens considérables pour châtier les criminels, ville pourtant paisible en apparence. Un comble même, car peut être bien que la roue qui s’avançait vers Quevven, dans les bras d’un des deux bourreaux était un produit que Melkinnvar avait vendu à Fassin.

’intensité du regard inexpressif de l’Halruéen ne diminua pas. Sa lame courte, prolongement de son bras restait toujours à quelques centimètres de la gorge de l’inconnu, ponctué par un mouvement de balancier provenant des battements de cœur du rôdeur. Quelques gouttes perlèrent lentement sur son visage, témoin récent d’une crise passagère. Pourtant Elrin accusa encore le coup et le silence du ténébreux marquait également l’angoisse qu’il pouvait éprouver. Car si l’humain perdait de son humanité, il en était tout autant du ténébreux, qui petit à petit perdait de son essence.

La voix de Talice résonna soudain dans la ruelle, ponctuée d’un cliquetis caractéristique de son arme et le bruit du métal contre la pierre. Détournant son regard vers le fond de la ruelle, il la vit s’éloigner de la scène qui se tramait. Le carreau à terre, il ne fut pas difficile de comprendre que Talice venait de manquer sa cible. Ponctuant cette découverte par un soupir, conséquence du désarroi de l’Halruéen envers les agissements si inutiles et irréfléchis de cette humaine.

¤Elrin : Si cette sotte se l’était fermer, cet homme ne saurait toujours rien de nos agissements. Maintenant il a dut comprendre nos intentions ou du moins se douter de nos agissements. ¤
Un flot de colère l’envahit brusquement, les agissements de cette femme commençaient petit à petit à lui peser quant à ces paroles elles le fatiguaient plus qu’autre chose. Sortant de ces pensées, un problème restait toujours pour le moment en suspend.

¤Elrin: Il serait si facile de te trancher la gorge¤
Pourtant il le savait. Son humanité se perdait petit à petit et son envie de meurtre l’effrayait. Pour une seule raison. Cette envie découlait-elle de sa conscience ou de celle de Dark. Pourtant ce désir augmentait, petit à petit, lentement les centimètres qui séparaient la chair de sa lame diminuaient.
Expirant bruyamment l’air de ses paumons, comme pour chasser son envie d’assassinat, Elrin tentait de mettre dans la balance ses arguments en faveur de l’individu réfrénant ainsi sa soifs de sang.
¤Elrin: Les autorités sont pour le moment trop occupées avec cette exécution. Et quant bien même il parlera, il ne sait pas en détails ce que nous allons faire. De plus ils mettront un temps d’hésitation à croire des paroles provenant de ce genre d’individus.¤

-(commun) Pour la dernière fois et je ne le répèterai plus. Tire-toi  et retourne à tes affaires. Cela vos mieux pour toi.

Retarde son action,
si Branick lance une attaque, Elrin ripostera

Branick ne bougeait toujours pas, laissant l'homme face à lui le menacer de sa lame courte. Cependant, il n'avait pas l'intention de se laisser faire, aussi, tenant toujours son épée, sa propre lame longue était pointée en direction du ventre de son adversaire, prêt à le frapper s'il tentait quelque chose de stupide. Le rôdeur avait beau penser ne plus avoir la grâce et l'intérêt de son dieu, il ne désirait pas mourir et se retrouver à errer dans les limbes, seul comme un pauvre imbécile, seul et surtout sans avoir pu racheter sa faute.

Cependant, s'il devait mourir, ce ne serait pas sans se défendre. En entendant un bruit contre le mur de pierre, il regarda se qu'il s'était passé et vit un carreau d'arbalète sur les pavés. Il entendit également les paroles de la deuxième personne qu'il soupsonnait d'être dans les environs et comprit aussitôt qu'il n'était pas vraiment bien parti. Il ne les avait suivi que pour fuir la place pleine à craquer de personnes folles à liées, et également pour assouvir sa curiosité. Seulement il venait de comprendre que ces gens là ne voulaient même pas écouter sa proposition de les aider et voulaient en terminer une bonne fois pour toute avec lui en le séparant, bien trop tôt à son goût, de son âme torturée.

- Par Sylvanus, il aurait mieux vallu que votre amie ne me rate pas. Elle a fait une terrible erreur et sachez que je ne me laisserai pas faire comme ça. Je suis peut-être seul mais je ne suis pas couard.

Branick baissa légèrement la tête et sentit le métal froid de l'arme blanche de son adversaire contre son menton. Regardant autour de lui, il recula de trois pas et leva le bras, prêt à frapper Elrin.

- Rendez vous ! Posez votre arme et suivez moi jusqu'à la caserne. Je suis sûr que les miliciens seront très heureux de s'occuper de vous et de votre si gentille amie qui envoies des carreaux dans le dos des gens.

Mais, le rôdeur, en regardant son ennemi et surtout en repensant à se qu'avait dit la femme qui venait de partir en courant, laissant son complice faire le sale boulot, il ne put s'empêcher d'éclater de rire et de converser avec cet homme, ou plutôt ce serviteur.

- Il est beau l'esprit de groupe. Elle s'en va et vous laisse faire le sale boulot tout seul. Voyons alors comment vous vous en tirerez.

Alors, Branick leva son bras et abbatît son épée sur son adversaire.

Attaque Elrin d'un coup d'épée

Foncièrement égoïste, mais considérant tout de même que l’attention de Marcus avait été utile, Talice lui adressa un signe de tête ainsi qu’un sourire qu’elle espérait suffisamment honnête, alors qu’elle passait le pas de la porte de l’édifice. Etrangement, sa part de travail s’était révélée beaucoup plus rapide et facile qu’elle ne l’avait pensé de prime abord.
Oubliant l’idée de dérober sa dague au prêtre devant l’urgence de la situation, la tueuse reprit sa progression en direction du cœur de la ville, déserté en cette heure.

¤Tiamat, ne m’abandonne pas maintenant, je t’en prie. Pas maintenant que les choses semblent s’arranger…¤

Ralentissant un instant le pas, la téthyrienne tenta de se remémorer sa promenade nocturne de la veille en compagnie de Marcus. Si elle voulait augmenter ses chances de survie, il lui faudrait anticiper légèrement sur le plan. Et la rencontre récente avec cet individu n’arrangeait rien à leurs affaires. Il ne restait qu’à espérer qu’Elrin s’en débarrasserait rapidement, sans quoi le bruit des deux hommes qui ferraillaient risquait d’attirer l’attention sur eux.

Seuls le bruit de ses pas sur le sol et la rumeur lointaine de la place brisaient le silence de la ville désertée. Cette atmosphère donnait l’impression d’une cité hantée et abandonnée de ses adultes. Mêmes les quelques enfants croisés semblaient d’humeur morose.

¤Les enfants !¤

Une illumination soudaine jaillit dans l’esprit de la jeune femme, qui se surprit à avoir une telle pensée, elle qui d’ordinaire ne comptait que sur elle-même. Mais rien ne valait l’innocence de l’enfance, cette même innocence gage de confiance. Tout en avançant, elle les regardait évoluer, à la recherche de celui ou celle qui semblait le plus miséreux de tous. Enfin, elle parvint à trouver sa victime. Avisant un petit rouquin, elle l’aborda, gageant que l’allure de ses vêtements ne présageait rien de bon quant à sa santé financière.

- Eh, gamin ! Viens par ici ! Ca te dirait de gagner quelques pièces ?

L’enfant s’approchant, elle sortit deux pièce d’argent d’un de ses bourses, les tenant bien en évidence dans le creux de sa main.

- Deux pièces d’argent pour toi et un petit extra si tu me rends un service, ça te va ?

Devant le silence approbateur de son petit interlocuteur, la tueuse l’entraina avec elle tout en lui dévoilant quelques éléments utiles à voix basse. Enfin parvenue à destination, Talice observa l’échoppe qui se dressait devant elle. L’armurerie. Toujours avec le petit écriteau indiquant sa fermeture et ses causes.

- Ecoute-moi attentivement. J’ai besoin que tu fasses le guet quelques instants pour moi. Je te donne une des pièces maintenant, et la seconde en ressortant de là. Et pour prix de ton silence, je te laisse te servir également après mon départ. Ca te va ? Si jamais quelqu’un arrive pendant que j’ouvre, sifflote. Si c’est pendant que je suis à l’intérieur, tape deux coups sur la porte. Compris ?... Tiens.

Après avoir glissé la monnaie dans la petite main tendue, sans ajouter un mot de plus, Talice se retourna vers la porte de bois.

¤Bon, allons-y. Il s’agit de ne pas perdre une seconde…¤

La Lame avait maintes fois dévalisé ce type d’établissement, se contenant parfois du strict nécessaire pour survivre. Il ne s’était jamais agit que d’armurerie et d’auberges telles que celle-ci, jamais d’échoppes destinées à une clientèle versée dans les arts magiques. Trop dangereux. Les armureries traditionnelles telles que celle-ci comptait toujours sur l’équipement et la force physique de leur propriétaire pour leur défense, et n’était jamais pourvues de système d’alarme ou de défense. Ceci pour de bonnes raisons : quand le magasin était ouvert, le tenancier était à l’intérieur et, dans le cas d’une fermeture, ses appartements se trouvaient soit à l’étage, soit dans une maison voisine. Dans le cas présent, le marchand comptait sûrement sur son verrou et le fait que tout le monde assistait à l’exécution pour assurer la sécurité de son échoppe.
La jeune femme posa délicatement le paquet contenant les vivres sur le sol, puis s’assura que personne ne pouvait l’apercevoir. Profitant de ces instants de calme, elle entreprit d’observer la porte, son encadrement et le sol, à la recherche d’un éventuel dispositif d’alarme ou de défense, et du meilleur moyen de forcer la serrure. Une fois obtenues la tranquillité et la discrétion nécessaire, elle entreprit de s’atteler à sa silencieuse tâche.

¤Doucement… Pas de mouvements brusques… Tu as déjà fait cela des dizaines de fois…¤

Il ne pourrait pas s’assurer de l’état soignable du supplicié, c’est ce que ressentait Ascha, il avait espéré pouvoir mettre son idée à exécution pour pouvoir apporter les soins adaptés à Quevven, mais le Maire et la ville de Naskel en avaient décidé autrement.

Le drow reprenait ce qui semblait être des incantations lorsque la foule laissa passer les deux bourreaux. Un frisson parcouru l’échine du barde, face à ces deux colosses et à leurs instruments il en venait à plaindre le meurtrier. Profitant que ces deux humains attiraient tous les regards, Ascha s’adressa au futur torturé, non pas qu’il avait à cacher ce qu’il allait lui dire, c’était surtout pour que la réaction que pourrait avoir ce dernier reste discrète.

-Tiens toi tranquille, j’ai essayé de limiter la casse, si tu te retrouve mutilé et totalement inefficace tu ne me seras plus d’aucune aide pour trouver le marchand, comprends bien que j’essayais de nous rendre service.
Si le drow avait un brin de jugeote, il comprendrait que le barde n’avait pas l’intention de le laisser mutilé trop longtemps, il devrait juste faire preuve de patience, ce qui malheureusement ne semblait pas être son fort.

Autant il avait parlé assez doucement au drow pour la première recommandation, autant celle qui suivi fut prononcée de manière claire et audible, afin d’être entendue de tous.
-Ne commets pas de folie et accepte ton jugement ce serai déjà un bon pas vers la paix de ton être.

Par cela, le semi-céleste espérait rappeler au drow que le maire comptait le laisser partir seulement pour qu’il puisse à son tour faire preuve de clémence et de compassion dans son retour sur le droit chemin, et que si le prisonnier faisait des siennes maintenant, plus rien ne pourrait être fait pour le sortir de sa périlleuse situation.

Attendant l’acte des bourreaux, Ascha alla se placer légèrement en retrait du Maire et de Ronan.

Quevven était prêt à lancer son globe des ténèbres sur le petit terplin où il se trouvait afin de plonger dans une obscurité total, maire, bourreaux et conseillés, quand Aasha vint troubler son incantation.
Maudissant intérieurement l'aasimar, l'assassin l'écouta, contraint et forcé. Ses paroles le firent doucement rire, mais il n'en montra rien.

¤ Mais oui, c'est ça! Le premier pas vers ma rédemption. Purifier mon âme à grand coups de bâton! Tu parle d'une bénédiction. ¤

Le regard à nouveau tourné vers la foule, le futur manchot avait repéré un attroupement de femelle humaine plus facile à bousculer lors de sa fuite. La partie était risquée et les conséquences pouvaient être fatal, mais il ne pouvait se résigner à se laisser faire.
La mort n'était qu'une étape dans la vie qui le rapprochait de la reine araignée.

D'un autre coté, le discours d'Aasha résonnait dans sa tête et lui posait un dilemme.
Tenter d'être fidèle à sa nature et essayer de s'échapper en tuant ou prenant un otage et risquer de mourir et de retrouver jugé devant lloth. Ou bien encore accepter sa punition en souffrant en silence et montrer à sa déité sa véritable détermination.

Quoiqu'il en soit, il était trop tard! Les bourreaux étaient déjà sur lui pour appliquer la sanction.
Tête haute, torse bombé, les yeux du drow avait virés au rouge. Face à la foule, il leur cracha dessus et lança telle une malédiction.

- Rivvin! Oloth plynn dos! (humains! Que l'obscurité vous saisissent!)

Puis, se retournant vers son avocat, il plongea son regard dans le sien et d'une voix monocorde lui dit.

- ne me laisse pas longtemps comme ça, sinon tu t'en mordras les doigts!