Quand les chasseurs deviennent le gibier, Dernier Chapitre.

Vingt cinquième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
25 Eleinte 1372

Lieu : La Haute-Forêt
Temps : Frais, brouillard...
Moment :Entre 11h et 12h

MJ
Narration: Tous

'est Lhamo qui répondit la première à la question de Nob.

- Du repos? Je ne suis pas certaine que ce soit une bonne chose. Non! Pas maintenant. Nous avons assez perdu de temps et il sera bien temps de prendre du repos quand nous serons près du but. Je vous le redis, nous devons nous occuper de cet humain en priorité !

Le forestier acquiesça aux propos de la druidesse et se leva

Ethan Larford

- Oui, Lhamo à raison sur ce point, les cadavres risquent d'attirer de quelconques charognards et il serait plus sage de mettre le plus de distance entre ces lieux et quant à ma présence avec vous Lhamo, croyez bien que je compte vous laisser faire le nécessaire hors de ma présence...bien que je suis d'avis que vos compagnons soient plus efficaces lors de discussions avec cet elfe sauvage qu’une elfe noire et un humain. N’est-ce pas Cyprien et Miriel? -------------------- Si de prime abord cet humain avoisinant les deux mètres et à la carrure impressionnante peut vous paraître distant et froid, il ne faut pas vous y fier. Père de famille comblé et époux heureux, Ethan veille attentivement sur les siens. Chasseur, forestier et guide de son état, il sert la cause des Gardiens Sylvestre.

L'elfe sauvage sursauta en entendant Ethan l'interpeller, devant sa mine déconfite, tout le monde sut que quelque chose n’allait pas tandis qu'un petit oiseau de bois, d'herbe et de mousse se désagrégeait sur son épaule. Le Loup Argenté venait dépêcher sa missive.

- Je...je viens de recevoir un message d'Inwën avec qui je suis venus chez vous l'autre nuit....Elle est prisonnière dans une grotte en pleine forêt avec trois compagnons, deux humains et un nain...elle est aux mains de ce Jeamenth et cherche à fuir....

Miriel serra les poings et dévisagea Lhamo puis sans attendre la réponse de ses compagnons, la rôdeuse s'empara de ses affaires avant de s'engager en première sur le chemin, déterminée à voler au secours de son amie malgré un état plus que fébrile….

¤ Ai Armiel Telere Maenen Hir ¤ Faillit-il répondre à Bur’dhyme. Mais il était trop perturbé par la vision de la jeune elfe verte en crise sur le chemin, vision qui restait imprimée dans son esprit, et par son geste presque tendre mais inattendu.
Il sourit toutefois en resongeant aux deux jeunes insouciants qui cherchaient des noix en se poursuivant dans les arbres, peu après leur départ de Thüldae.
Ils étaient loin d’imaginer alors, le lot d’horreurs qui allait être le leur dans les jours suivants.

Il se sentait également instable. Dire qu’il y a peu, il vivait encore parmi les hommes dans une de leur grande cité puante et bruyante.
En voyant ces arbres, il savait qu’il avait fait le bon choix mais qu’il faudrait un peu de temps pour qu’il se retrouve, s’apaise et, en définitive, sache qui il est.

Il tressaillit tandis que Bur’dhyme noua son écharpe autour de son cou. Il eut enfin conscience du regard des autres et de ce qu’il n’avait rien trouvé à dire pendant tout le temps de ses adieux.
La voix blanche, il tenta de sourire quand même, et de lever d’une pirouette le silence pesant:
- Tu reverras Ellifain avant nous ...

¤ C’est bon aussi que Josh soit soustrait aux périls à venir. Son père sera certainement plus libre d’agir en ne craignant pas pour lui. ¤ Songea t-il tandis que sa main retombait molle sur sa cuisse après un dernier au revoir.

Ses compagnons échangeaient sur quelle suite réserver à leur parcours qu’il s’aperçut seulement qu’il leur tournait le dos regardant encore ce lac où la jeune ensorceleuse avait disparu.
Il fit un effort pour s’intéresser à la conversation, mais en vérité, il se sentait vide. Prendre du repos ou partir immédiatement, délivrer des prisonniers hypothétiques ou se confronter enfin à cet Eirontalaar, tout lui était égal.

De façon presque cocasse il répondit à Nob de nombreuses minutes après que celui-ci eut demandé ce qu’il convenait de faire en matière de soins.
- Humm ... Oui Nob il doit me rester deux potions de soins dans mon sac. Que tout le monde le sache en cas de besoin. Néanmoins, je préfèrerais les garder pour une urgence impérieuse, comme si vous ou Lhamo veniez à être touchés.
Pour ma part, je ne sais même pas stabiliser un blessé grave.
Comme nous prenons 10 minutes là, pour nous reposer et arrêter notre action, je suggère qu’on utilise plutôt les onguents qui mettent un certain temps à être appliqués et à agir.
Il me reste ceux que Shevarra nous à donné.
Fouillant dans son sac, il les mit à disposition des blessés.
Mais il était en retard d’une saison, tous les regards convergeaient déjà vers Miriel.

Entendant la Sy'Tel'Quess expliquer ce qu'il advenait, il haussa les épaules.
Avec fatalisme, il réassujettit son sac et emboîta le pas à la jeune rôdeuse.
D’une certaine façon, disputer pour savoir si on devait trouver d’abord les grugach ou le chasseur humain était un peu artificiel puisque les premiers étaient après le second et que cherchant l’un, on était fort susceptible de trouver les autres.

-Par Ma foi !

Les trois mots étaient sortis spontanément de la Bouche du gardien Lugubre et c’est rapidement qu’il se place devant Miriel afin de la stopper.

-Les nouvelles que vous nous avez données règles la situation. Nous ne pouvons pas, en effet, laisser votre amie aux mains des elfes mais vous ne lui serez d’aucun secours dans votre état. C’est à peine si vous tenez debout et que cela vous plaise ou non, vous allez devoir vous laisser soigner.

Nob saisie le dernier flacon d’onguent qui lui restait afin d’en appliquer sur les plaies mal cicatrisées du ventre et de la cuisse de Miriel.
Utilisant une bonne partie de ce qui lui restait de bandage ainsi qu’un peu d’eau, il procéda tout d’abord au nettoyage des blessures. Une tache fort peu aisée car il n’avait pas prit le temps de faire déshabiller l’Elfe et qu’il se contenta d’agrandir les déchirures maculées de sang provoquées par les cimeterres. Après avoir retiré le plus gros de la crasse et du sang coagulé, il appliqua son petit pot d’onguent avant de faire un rapide bandage sur chacune des plaies. Il recula un peu pour admirer le travail en faisant une légère grimace.

-Par ma foi, avec vos vêtements en lambeaux et vos bandages de fortune, on ne peux pas dire que vous ayez fières allures mais vous devriez pouvoir tenir le coup encore quelques jours. Vous avez par contre, tout à fait l’allure d’un vétéran. Occupons nous d’Ethan maintenant.

Il se retourna vers se dernier, le toisant de ses 81 centimètres comme pour le mettre au défit de dire non.

-Vous êtes plus solide mais vous allez représenter un travail considérable. Je préfère d’ailleurs avoir à travailler sur vous que sur josh et je suis heureux que celui ci soit retourné vers la sécurité.

Une blessure au bras ainsi qu’une multitude d’autres un peu partout ne rendait pas le rôdeur plus présentable que Miriel. Toutefois, aucune n’etait très profonde même si la perte de sang devait l’affaiblir considérablement. Prenant son souffle, Nob ferma les yeux et se concentra afin de régénérer les forces d’Ethan, tout en marmonnant de courtes prières, il lui appliqua son amulette de bois sur différentes parties du corps vibrant sous l’afflux d’énergie du seigneur de la terre. Le prêtre d’urogalan douta que l’énergie vital ainsi transmise suffise au regard du nombre de blessure, aussi accepta t’il avec Gratitude un flacon d’onguent De Cyprien et l’un de ceux de Lhamo afin de cautériser les blessures les plus importantes qui restaient encore visibles. Ce qui lui restait de bandage y passa mais il n’avait guère le choix, une mauvaise rencontre dans leurs états aurait été catastrophique.

-Par ma foi, j’ai fait mon possible, si vous vous en sentez la force, nous pouvons reprendre la route mais je vous demanderais une petite halte dans moins d’une heure afin de contrôler la cicatrisation de vos plaies. Peut être sera t’il nécessaire de procéder à d’autres soins. Jetant un regard sur miriel. "Ca ne prendra que quelques minutes mais si votre ami à des problèmes, elle aura besoin de vous en pleine forme et pas à moitié morte."

Le Hin rangea son matériel, prit son sac, accrocha son bâton à son sac, sa morgenstern au coté. Il s’assura également de ses dards et de sa fronde qu’il garda à la mains prêt à suivre ses compagnons.

sanctuaire modifié en soin.

Le message avait rendue Miriel dans un état étrange, comme ces états seconds atteints grâce à diverses drogues versatiles pendant lesquelles une idée obsédante hantait l'esprit sans laisser une quelconque place aux autres préoccupations...

L'elfe sauvage sentit ses jambes bouger, ses bras replaçant machinalement son sac et son arc en bandoulière, puis sa main gauche prenant négligemment place sur le pommeau de sa magnifique lame...Elle savait qu'elle avait à sauver son amie, et elle irait de ce pas, tenter faire tout ce qu'elle pouvait pour elle. Soudain apparu dans son champ de vision un semi-homme qui vraisemblablement lui faisait signe de s'arrêter...

¤Quel état ? Des blessures....qu ?!¤

Elle ne savait pas trop comment, mais elle repris une vague lucidité allongée sur le sol, alors que le même hin qui lui barrait la route il y a quelques instants se mettait en devoir de soigner ces fameuses blessures...¤Mais quelles bless...!!¤Le combat avec les orques lui revint soudainement, les visions qu'elle avait eu alors qu'elle s'était approchée dangereusement du domaine de la Mort...il s'agissait sans doute de ces blessures là, et il est vrai qu'à y bien penser, elle lui lançait sacrément...

¤Bonne chance Burdy, puisse la Seldarine te protéger¤

Désormais, ils n'étaient plus guère nombreux...deux elfes sauvages, une druidesse d'une noblesse d'âme et d'une force de caractère exemplaires, un hin vaillant et un forestier humain qui se mouvait dans la forêt tel un Tel'Quessir, à s'y méprendre !
Elle savait désormais qu'ils devraient avancer, et aller même de bon pas avant de trouver enfin cette fameuse grotte où les deux humains, le nain et surtout Inwën étaient retenus !

Quand le hin en eu finit avec elle et qu'il s'avança prestement vers Ethan pour appliquer sur lui ses mirifiques dons de guérisseur, Miriel se releva tranquillement et se rééquipa, de nouveau. Finalement, elle lui était redevable...sans lui, elle se serait -comme dans ses élans de jeunesse- précipitée vers la grotte, sans même trop savoir où elle se trouvait, avec deux entailles profondes d'un pouce dans la cuisse et le ventre, pensant sottement que dans cette état elle pourrait faire quoi que ce soit pour les quatre pauvres hères qui s'y trouvaient...

Quand tout le monde fut sur pieds et à peu près frais, elle s'avança vers le chemin, puis se tourna de trois-quarts vers le groupe, avec un teint blanc qui marquait toujours ce qu'elle venait de subir...

-Maître hin, merci pour ces soins. Comme vous le disiez, il faut mettre de la distance entre ces charognes et nous...si nous avions plus de temps devant nous, j'aurais proposé de les jeter dans le lac et de se reposer ici quelques heures...ce n'est pas le cas. Il nous faut au plus vite rallier la grotte, et faire de notre mieux. Alors allons y, .

Et elle marcha. D'un pas lourd et déterminer au début, puis de plus en plus légèrement et prestement...

Vingt cinquième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
25 Eleinte 1372

Lieu : La Haute-Forêt
Temps : Une dizaine de dégrès, humide, pluie fine, vent léger.
Moment :Journée

MJ
Narration: Tous

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Nob transforme Sanctuaire en sort de soin
Nob utilise sort de soin sur Ethan
Ethan gagne 10 PV
Nob utilise 2 onguents de soins sur Ethan : 8 PV
Total PV Ethan : 36 PV
Nob utilise 1 onguent sur Miriel
Miriel récupère 4 PV
PV Miriel : 7 PV

Lhamo utilise soin léger sur Miriel
Miriel gagne 8 PV
Total PV Miriel : 15 PV

Test de survie Miriel DD20 : 15 (dé) + 6 (comp) : 21 : Réussite.

es soins prodigués aux blessés firent leur effet sur Ethan et Miriel qui apprécièrent à leur juste valeur l’intervention du hin. ils le remercièrent chacun à leur manière mais avec sincérité. Ils quittèrent cet endroit sans regret, laissant derrière eux les cadavres des orques bien qu'ils eurent une dernière pensée pour ceux qui étaient partis.L’absence de l’ensorceleuse allait se faire ressentir, elle avait été très présente depuis le début, faisant preuve parfois d’initiatives surprenantes, agissant toujours selon son cœur et ses envies mais étant d’une compagnie fidèle. Son beau visage demeurerait dans tous les esprits mais pour chacun des compagnons, il n’était plus l’heure de se pencher sur le passé, il fallait aller de l’avant.

Miriel en tête du groupe, Ethan quant à lui avait décidé de fermer la marche. Pour la première fois depuis longtemps, le forestier ne se sentait pas particulièrement en forme malgré les soins reçus. Lhamo le précédait tandis que Nob marchait dans les pas de l’elfe des bois. Deux heures s’écoulèrent, agrémentées de courtes pauses pour permettra au gardiens lugubre de vérifier les pansements de l’humain et de l’elfe verte. La cicatrisation opérait, ce qui était rassurant mais selon le sagespectre une bonne nuit de sommeil serait d’un effet tout bénéfique pour tous les compagnons. En cas de nouveau combat, tout le monde serait-il apte à affronter le danger ? L’avenir le dirait.

Ils s’enfoncèrent dans les bois peuplés de hêtres et de chênes séculaires suivant toujours une piste à peine visible, datée de plusieurs heures. Nulle hâte dans leurs pas mais une grâce et une légèreté enviables qui ne froissait pas la végétation ambiante. Depuis un moment le paysage avait changé autour d’eux, devenant plus accidenté, le terrain se creusait, se ravinait puis au bout chaos rocheux parsemés de pins sylvestres et de bouleau. Le temps lui aussi changeait, plus gris, plus humide et les bandes de brumes éparses disparurent au profit d’une pluie fine….

Un nouvelle heure s’écoula, au pieds d’un amas rocheux qu’ils devaient dépasser, des éclats de voix attirèrent leur attention. Une dispute ? Là, plus haut ? Ils stoppèrent tous à l’unisson pour écouter, oui il s’agissait bien d’éclat de voix mais ils ne purent distinguer le sens des paroles, il fallait qu’ils s’approchent….

Malgré ses efforts, Rebhe-Llon était distrait. Ses partenaires l’avaient sans doute senti car il s’était retrouvé sans même le vouloir au milieu du groupe.
Il avait beaucoup pensé à Bur’dhyme tous ces jours quand elle était là, elle accaparait son esprit davantage encore maintenant qu’elle était partie.
Tout en marchant, il serrait l'écharpe qu'elle lui avait confiée.
La Haute-Forêt était dangereuse : Ils avaient rarement pu se déplacer une journée entière sans tomber sur un péril.
Restait à espérer qu’à deux, dans une région bien connue de Josh, ils pourraient être suffisamment discrets, plus que leur troupe du matin, par exemple, pour se mettre à l’abri sans problème.

De temps en temps quand même, il se recentrait sur leur marche, notait le passage d’un animal ici ou là, un arbre à la forme spéciale ailleurs. Mais d’autres fois il était proche de percuter Lhamo tandis que Nob commandait un arrêt pour l'inspection des blessures.

Il devait faire un effort pour se ressaisir. De tous, il était le plus facilement distrait.
Pourtant il lui semblait que depuis son arrivée dans la Haute-Forêt une forme de sagesse nouvelle le gagnait petit à petit.
Il admira secrètement la volonté inflexible de Lhamo, la résolution farouche de Miriel qui s’était jetée au secours de son ami au mépris de ses blessures, la sérénité rationnelle du petit Prêtre et même la Force tranquille d’Ethan qu’il fréquentait pourtant depuis peu.
S’inspirant de cet amalgame, il redressa le col et commença à se montrer plus attentif. Tendant l’oreille, il essayait aussi de repérer les traces grâce auxquelles la Grugach’ les guidait sans faillir.

Progressivement, le relief devient plus marqué. Des rochers percèrent le sol moussu de la forêt. D’abord espacés comme semés par un Titan facétieux, ils s’amoncelèrent bientôt couvrant les croupes du terrain.
Alors qu’ils s’apprêtaient à longer l’une d’elles, des voix les surprirent : quelques mètres au dessus d’eux, derrière les blocs de pierre.

Par geste, Le Saë’Tel’Quess fit comprendre à ses compagnons qu’il irait voir leur commandant de se cacher et se tenir coi pendant ce temps.
Il confia son arc à Ethan. Accroupi il visualisait le chemin qu’il allait prendre notant les branches mortes, les passages glissants, ce faisant, il fouillait dans sa besace de laquelle il extrait avec ménagement le sac de toile contenant ses chausses-trappes.
Il fut tenté de prendre les vicieux petits pièges, mais il craignit que, quelques précautions qu’il prît, les petites sphères ne le trahissent par un tintement mal venu.
Il les confia donc à Nob, lui expliquant ce dont il s’agissait.
Ces instruments, certes peu glorieux, pouvaient faire la différence entre un repli réussi et une débandade sanglante.
Il remit le reste de sa besace à Ethan le géant ne serait sans doute pas gêné par ces quelques kilos de lest supplémentaire au cas où les choses tournent mal et qu'il faudrait décamper.

Ainsi allégé, il fila en direction des voix. De proche en proche, il s’arrêtait à couvert d’un gros rocher pour vérifier son chemin et surtout qu’il ne risquait pas d’entrer brutalement dans le champ de vision des causeurs.



Déplacement silencieux;
Perception auditive.

En une résolution farouche, la rôdeuse avait décidé de partir voler au secours de son amie, faisant fi de ses blessures et des risques qu'ils prenaient tous...

Une trace par ci, une brindille brisée par là, et le chemin lui semblait comme éclairé par des torches tant il était facile de mener le groupe, d'un pas rapide mais assuré, vers une mort probable...et alors qu'ils marchaient, une possibilité la frappa : et si le message avait été envoyé par les ravisseurs plutôt que par Inwën elle même ? Alors ils couraient vers un guet-apens, ce qui signifiait une mort certaine.
Dans tous les cas, il faudrait qu'ils se battent férocement pour survivre, alors piège ou non, elle continuait d'avancer en ruminant ses idées noires. Mais elle adressait un sourire léger au prêtre quand il ordonnait un arrêt pour vérifier les blessures : Miriel ne savait en fait pas vraiment ce qu'il faisait là, un halfelin est certes un aventurier né, mais pourquoi dans ce groupe, comment avait-il réussi a faire la route avec eux ? Ce serait des choses à demander, sans doute !

Après quelques temps de marche, silencieuse et rapide, Miriel, et tout le groupe vraisemblablement fut tiré de sa torpeur par des éclats de voix, non loin. Par pur réflexe de soldat, elle ordonna au groupe de s'arrêter d'un signe de la main, et un autre leur communiqua de se mettre à couvert le plus discrètement possible...quelque part, elle enviait la facilité qu'avait les drows de communiquer par des signes -mais bien que pour cela-, langage qui serait bien pratique à tous, dans certains cas !

Elle se tourna immédiatement vers le roublard une fois arrêtée, mais celui-ci avait déjà décidé d'aller voir, puisque il se délestait tranquillement du moindre équipement potentiellement bruyant qu'il possédait. Quand il s'éloigna, Miriel le suivit des yeux, sans mot dire, en espérant seulement que celui-ci se ferait assez discret pour passer inaperçu aux yeux des interlocuteurs...

Il ne restait plus qu'à attendre. Rapidement, elle regarda tour à tour ses compagnons dans l'espoir de leur imprimer cette sensation que même cachés, ils étaient en danger ; et son regard flambant signifiait : surtout, rester sur vos gardes, nous y sommes presque !

Le changement de paysage n’etait pas pour déplaire au Sagespectre, un terrain plus accidenté lui convenait parfaitement. En fait, cela lui rappelait un peu sa forêt natale, certes pins et bouleau y etait moins présents que chênes et hêtres mais le terrain y était également très accidenté, plein de rocailles et de crevasses propices aux embuscades que son peuple affectionnait pour chasser les indésirables.
C’est donc en relative bonne forme que le Hin marchait au coté de compagnons visiblement abattu ou perdu dans leurs pensées. Une seul ombre au tableau, il aurait parfaitement supporté un bon repas de champignons prêt d’un feu, champignons qu’il avait d’ailleurs récolté ce même jour et qu’il gardait précieusement comme un trésor dans son sac. Il aurait bien complété cela d’un petit quelque chose ramassé en chemin, mais il n’osait pas trop s’éloigner du groupe et les rares poses lui permettaient tout juste d’inspecter les pansements d’Ethan et de Miriel.
Ces blessures cicatrisaient d’ailleurs font bien mais du repos semblait nécessaire afin de fortifier les âmes.

Les éclats de voix le prirent un peu au dépourvue, nul besoin d’être très attentif et tous semblaient l’avoir remarqués. Le sens des paroles n’etaient toutefois pas discernable et Cyprien prit sur lui de tenter une approche . l’elfe prit la précaution de se délester du matériel le plus encombrant tout en donnant à Nob un petit tas de petites billes métalliques dotées de pointes. Nob examina les chausse trappes d’un œil curieux estimant que cela devait effectivement être bien utile dans un certain nombre de situations hasardeuses. Muni de ces petites choses, le Hin , sans trop s’éloigner des autres, suivit Cyprien sur quelques mètres afin de se dissimuler derrière un roché, prêt à éparpiller les pointes sur le trajet de tout futur poursuivant d’un rôdeur fuyant au pas de course.

MJ
Narration: Rebhe-Llon

Test d’escalade Rebhe-Llon DD 15 : 9(dé) + 6 (comp)= 15 : Réussite
Test de déplacement silencieux Rebhe-Llon DD 20 : 18 (dé) +9 ( Comp)= 27 >< Perception auditive : 8 (dé) + ???= ???: Réussite
Test de perception auditive Rebhe-Llon DD 12 : 13 (dé)+6(comp)= 19 : Réussite.

es gestes acquis voici des années lui revinrent en mémoire et peu à peu, Rebhe-Llon prenait la mesure de tout son héritage elfique. Lui, qui, l’espace de quelques décennies, avait évolué au sein d’une cité humaine, se sentait parfaitement à l’aise dans cet environnement forestier. D’évidence, on ne perdait pas aussi facilement des réflexes acquis issus d’un long apprentissage commencé alors qu’il était enfant.

Il passa les différents obstacles avec mille précautions, contourna une pierre branlantes ou un amas de brindilles et feuilles entassé dans un trou, fit quelques pas en équilibre sur une mince corniche et quand il arriva près d’un des derniers gros rocher,il capta sans la moindre difficulté l’échange assez rude qui avait lieu quelques mètres au-delà du minéral qui lui servait de protection. Tout en déployant une ouie attentive, il réussit à trouver un interstice où il put observer tout son soul la scène. A une trentaine de mètres légèrement en contrebas, six elfes sauvages s’affrontaient verbalement devant l’entrée d’une grotte. Il y avait d’un côté trois grugash d’évidence jeune qui barrait le passage à trois des leurs, plus âgés. l’un des ainés était d’une taille imposante et qui faisait preuve d’une autorité presque naturelle..

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L’un des jeunes se rengorgea et gonflait son torse.

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Son aîné lui asséna une magistrale gifla qu l’envoya à terre. La tension monta d’un cran, ses deux compagnons pointèrent leurs épieux en direction de l’agresseur alors que l’offensé se relevait d’un bond, un poignard en os dans la main, la mine furibonde.



L’autre Sy’Tel’Quess ne recula pas, ni ses deux compagnons qui maintenaient leurs arcs pointés vers le sol mais néanmoins armés prêts à en découdre si le besoin s’en faisait sentir.

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La main du jeune tout comme son être tremblait d’une fureur à peine contenue. Le plus âgé, celui qui avait frappé tendit sa main. Ils s’affrontèrent du regard

Bien qu’il faillit déraper dès le début de l’escalade d’un talus, ses Cath’ali étaient si souples qu’elles lui permirent d’éviter l’irréparable.
Il s’était trop intéressé à son objectif et pas assez à son déplacement.
Il corrigea cela et parcourut sans problème la distance restante, silencieusement comme un souffle. La chose avait l’air aisée et naturelle mais l’œil exercé aura pu remarquer le va et vient permanent du regard. Le sol, devant soi, le sol, devant soi ...chaque pouce du terrain était décrypté avant que le pied ne s’y pose.

Il trouva un poste d’observation au-delà de ses espérances. Non seulement il pouvait entendre mais, avec un peu audace, il fut même en mesure de jeter un œil.

Se plaquant contre la roche humide et moussue, il prit garde calmer sa respiration.

Bien qu’il capta l’évidente tension de la scène, une pensée complètement incongrue s’insinuait en lui : il était heureux. Oui ! Heureux de voir qu’ils n’étaient pas seuls à se soucier d’arrêter les massacres.
Certains Sihasapas étaient également défenseurs de ce principe ; et non des moindres, à en juger par la prestance de cet Oronwë.

Cet instant de joie passé, il revint à la dure réalité et dut convenir que si les Grugash s’étripaient entre eux, comme ils semblaient sur le point de le faire, leurs affaires ne s’en trouveraient pas beaucoup avancées.

Que faire ? Fallait-il redescendre prévenir les autres et prendre conseil de l’initiée Lhamo ?
En avait-il le temps ? Pas sûr vu la discorde qui menaçait de dégénérer.
En outre, il y avait là 6 paires d’oreilles elfiques, il les avait trompé une fois tandis qu’ils se disputaient, rien de moins sûr qu’il y parvienne encore maintenant qu’ils se regardaient en chien de faïence.
Le Saë’Tel’Quess se mordit les lèvres en proie à l’indécision.

Puis avec un discret soupir, et une prière à la Seldarine, il prit sa résolution. Les choses étaient tellement engagées qu’il fallait jouer leur va-tout tant que c’était encore possible.

D’abord, il s’agissait de ne pas se faire tuer. Il vérifia que sa broche du loup était bien apparente, puis, ramassant quelques cailloux il les jeta par-dessus le roc afin d’annoncer sa visite aux archers.

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Il enjamba prestement le rocher et souriant aux Sy’Tel’Quessir, il tâcha d’afficher une confiance qu’il était loin de ressentir.
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Bien évidemment, Rebhe-Llon était conscient que cette salutation solennelle, peut-être même vaguement ampoulée d’un point de vue d’elfe sauvage, était un peu déplacée dans les circonstances.
Mais il fit exprès. Ce qu’il en attendait ? Il n’aurait trop su dire. Une rupture dans le cours des évènements qui allait conduire ceux là à se battre, leur donner le temps de se ressaisir, détourner leur attention.

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Cette remarque apparemment anecdotique avait pour but de garantir la sécurité de ses compagnons mais la sienne aussi. Puisqu’il n’était pas seul, l’alerte serait donnée s’il lui arrivait malheur.

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Les dés étaient jetés. Le puissant Jeamenth par qui le drame arrivait, allait-il être ramené à plus de raison par la nouvelle de la survie de sa fille ?
Si c’était le cas, on pourrait hasarder la deuxième phase de l’opération. L’humain prêt à témoigner contre l’un des siens.

L’Elfe de cuivre faisait bon visage à ses cousins, comme s’ils allaient discuter d’affaires courantes entre bons amis. En vérité, il faisait des efforts pour ne pas trembler. Non pas que son sort l’inquiétât beaucoup mais la réussite de sa mission, les enjeux, si.
Discrètement, il essaya de lancer un regard d’intelligence au dénommé Oronwë.