Quand les chasseurs deviennent le gibier, Dernier Chapitre.

La jeune prêtresse hocha la tête en direction de l'humain pour signaler qu'elle acceptait sa part du plan. Elle se tourna ensuite vers le nain. Sa déception et son malaise n'étaient pas passés inaperçus pour elle. Étrangement, Saëonna se sentit compatissante envers le nain. Elle lui sourit.

- Il y aura d'autre occasion de se battre maitre nain. Vous aurez votre part d'action j'en suis certaine. D'ailleurs, votre dévouement et votre sens de la réflexion vous honore.

Pour Saë c'était la mission avant tout. Elle était là pour cette raison, bien qu'elle soit encore incapable de la percevoir dans son entier. Elle se doutait bien que la mission et la réalité serait deux. Dans tous les récits d'aventure qui avait régalé son enfance et ceux qui avaient peuplé son instruction de prêtresse, il en avait toujours été ainsi.

Elle fit donc un sourire d'excuse au nain.

- La mission première, est de le convaincre de cesser les hostilités sans avoir à usé de la force. Bien que cela puisse arriver, j'espère que nous pourrons mener à bien cette mission sans déroger, car j'ignore les conséquences qui pourraient survenir si jamais nous devions utiliser la force. Il se pourrait fort bien que nous fassions un martyr et je ne pense pas que cela servira la cause de personne, sauf peut-être de ceux qui cherchent le chaos.




Ce message a été modifié par Isórion le Samedi 13 Février 2010 à 17h39

Le prêtre d’Urogalan écouta sombrement Oromë et sursauta au mot convaincre prononcé par Saeonna. Il regarda la femme elfe avec une pointe d’interrogation et de scepticisme avant de regarder tour à tour le passage de droite et celui de gauche. D’une main distraite, il se gratta le crane et attrapa habillement un poux qu’il écrasa entre ses ongles sales .

-Par ma foi, convaincre qui que ce soit dans cette affaire commence à me sembler sacrément utopique. Nous parlons d’un seigneur humain qui prend plaisir aux chasses à l’hommes. Nous parlons d’un Druide Elfe qui a perdu les siens dans ce genre de truc, franchement, je ni crois plus guère. Teilos mérite t’il d’ailleurs de vivre ? ? je pense pour ma part, qu’il serait très bien auprès de Kelemvor et il aurait l’intérêt de servir de fertilisant.
Ethan représente en quelque sorte, le genre humain et j’ai cru comprendre qu’il etait respecté parmi les siens, je le laisse donc juge de la possibilité de punir Eirontalar d’une autre façon si les elfes nous en laissent le choix.

En prononçant ses mots, notre hin doutait fortement d’avoir un choix à faire. Avoir sauvé un membre de la famille du druide ne permettrait peut être pas de pouvoir négocier quoique ce soit. Il restait également dubitatif sur les traces de pas laissés par Ecaeris. Ce dernier rejoignait il les siens ou se précipitait il au beau milieu du camp de chasse ? Ou menait l’autre passage ? Souffrant de son incapacité à comprendre il haussa les épaules.

-Faisons comme le préconise Ethan dans un premier temps et si combat il y a, le royaume des morts aura sa part de moisson. Au fait maître nain, pouvez vous m’en dire plus sur cette roche ? Mon peuple aime les chauds terriers de nos forêts mais je n’ai jamais eu l’occasion de voire une pierre ainsi veinée .

Sur ses derniers mots, Nob ajouta le geste à la parole en suivant le tracé de ces sillons sombres qui tapissaient la grotte.

-Très bien Ethan. Nous partirons devant et j'espère sincèrement que si jamais nous devons rebrousser chemin, ce ne sera pas à cause d'une vague de chasseurs humains.

Rak était prêt à partir, cela se sentait. La jeune elfe lui faisait confiance pour ce qui était de les mener prestement à travers ces tunnels, et elle espérait pouvoir faire confiance à Oromë aussi ... Mais avant de partir, il valait mieux être prêt à toute éventualité et elle profita de ce que Nob posait une question de dernière minute à l'expert ès roche pour finir ses préparatifs, à l'instar d'Oromë.

Elle posa sac, arc et carquois au sol et produisit une mince bandelette de tissu de la poche externe de son havresac. De couleur sombre, il avait l'avantage de ne pas capter plus de lumière que ses cheveux, et faisait un parfait ruban pour attacher ceux-ci. D'une main d'experte, elle fit ce qu'elle pu pour relisser ses cheveux atrocement abîmés par les intempéries et la rude vie qu'elle leur faisait mener depuis quelque temps, et les attacha rapidement en un chignon tout à fait banal. Elle serra fermement le noeud, et décrocha du côté de son sac le casque clouté qui allait avec son armure, pour se le fixer sur la tête. Ainsi accoutrée, avec cette longue cape vert foncé qui descendait jusqu'au sol, elle était métamorphosée en une figure guerrière que ses compagnons n'avaient encore jamais eu l'occasion de voir réellement. Elle retira les protection de ses poignets, frotta ces derniers quelques instants avant de remettre en place les bracelets de cuir contre lesquels frottaient la corde de son arc.

Dans les emplacements de la bande de cuir qu'elle portait en bandoulière, elle mit les deux flasques d'acide qu'elle conservait dans son sac, et un bâton éclairant, au cas où. A sa ceinture, elle remplaça quatre des lourdes flèches de guerre par cinq flèches usuelles, plus lègères et plus faciles à tirer, tandis que les quatre première rejoignirent son carquois. Avec un bandage, elle se protégea la main droite, pour avoir plus d'attache au niveau de la corde et de la flèche puis entreprit enfin de retendre au maximum son arc.

Une fois que tout cela fut fait, en trois-quatre minutes peut-être, elle se releva, se remit le sac dans le dos, sous la cape, tandis que le carquois venait par-dessus, atteignable. Elle prit son arc à gauche, et avec un dernier sourire à l'attention d'Ethan, de Saeonna et de Nob, elle s'en fut rejoindre le nain un peu plus en avant dans les galeries.

Vingt Septième Jour de Flétrissure, Année de la magie sauvage
27 Eleinte 1372 (CV)

Lieu : Haute-Forêt
Temps : Pluie
Moment : Matinée

MJ
Narration: Tous

e groupe était pugnace malgré le fait qu’il s’était étiolé au fil des jours. La mort de Cyprien, les blessures physiques d’Inwën et psychologique de Burd’hyme les obligeant à quitter le groupe laissaient sans aucun doute quelques traces dans les cœurs des compagnons tout comme pour le vigoureux qui avait perdu lui de solides frères d’armes. Le groupe ne comptait pas s’avouer battu, ils ignoraient encore qu’ils auraient encore de nombreux obstacles à franchir pour mener à bien leur mission, une mission qui les emmènerait, s’ils le voulaient au-delà des terres de la Haute-Forêt. Mais l’avenir était encore incertain, il ne fallait juger de rien et encore moins faire des prévisions sur le long terme car sur Toril, les dieux étaient capricieux.

L’environnement familier réconfortait Rak de Delzoun qui avait ignoré le questionnement du hin pour se concentrer sur sa nouvelle tâche, une tâche dont il était certain qu’il pouvait la mener bien.. D’un pas vif, le nain guidait les éclaireurs, à peine hésitait-il, les enseignements reçues depuis qu’il était venu au monde avaient la vie dure, fort heureusement. Dans ce monde de pierre, le chien de meute était capable de suivre des échos à la trace et de leur source de paroi en paroi mais il en était tout autre de ses compagnons qui avaient passés leurs vie fouler les terres à ciel ouvert, ces derniers ne pouvaient pas le cacher, ils se sentaient gauches et maladroits dans ce milieu ou prévalait l’ouïe et l’odorat. Fort heureusement, s’ils frémissaient à chaque pas , craignant que l’écho d’une maladresse ne se répercute à des lieux à la ronde, la chance leur sourit. Les deux petits groupes, éloigné le temps de compter jusqu’(à cent, négociait un tunnel qui s’étrécissait et d’élargissait sans cesse, Ethan avait les traces les signes laissées par Rak et s’évertuait de mener Nob et Saeonna bon port ce qui parfois l’obligeait à se casser en deux pour pouvoir maintenir le rythme.

Saeonna fermait la marche juste derrière l’enfant vert. L’elfe des bois tentait de mettre de l’ordre dans ses pensées. Sa volonté de réussir sa mission était bien réelle mais réussirait-elle à convaincre le druide Jeamenth à ne pas atteindre un point de non retour et de cesser ses hostilités envers les humains.au plus profond de son cœur, l’elmanesse pouvait comprendre l’antagonisme du Sy’Tel’Quess, de là où elle venait, les humains avait faillit anéantir toute la population elfe la Wealdath et il s’en était fallut de peu pour que cela arrive. Fort heureusement, le Beau Peuple avait redressé la tête et à force d’un combat juste, la paix était revenue. Les nouveaux souverains du Téthyr avaient garantis les droits des elfes sur leurs terres ancestrales. Le contraire aurait signifier un guerre ouverte et à mort. Toutefois, ce qui s’était passé en Téthyr n’avait rien de commun avec ce qui ce produisait ici. Jeamenth, dans sa soif de vengeance, mettait en danger les siens dans cette partie de la Haute-Forêt, il lui faudrait se montrer diplomate, bien qu’elle ignorait encore comment elle s’y prendrait.

Se faufilant dans un coude au lichen phosperescent, le frère des marches leva le poing pour signifier une halte surprise, Mirel et Oröme se figèrent. Devant eux, le tunnel remontait sur une quinzaine de mètre et bifurquait. Le nain huma l’air croupi et tendit l’oreille. Il venait d’entendre l’écho de voix que les deux elfes quant à eux n’avaient pas saisis. Puis ils les entendirent. Des grincements métalliques et des cris, ceux d’un enfant. Ils étaient là aux aguets quand Ethan, Nob et Saeonna surgirent à leur tout, pour découvrir les éclaireurs tapis devant eux et pour Nob, une révélation. L'odorat du Gardien Lugubre détecta une odeur qu'il ne connaissait que trop bien, celui de la mort qui emplissait le tunnel où ils se trouvaient.

Mon dieu quelle perte pour les missions d'infiltration que la puissance du langage des signes des drows ! Il n'y avait bien que ça de perdu avec eux ... le reste ne valait rien ! Et pourtant, la jeune rôdeuse aurait bien aimé se sentir plus à l'aise dans ce boyau de pierre dont la dimension ne cessait de varier, aussi à l'aise que l'était le nain ... Cependant, elle ne l'était pas, et elle commençait à saisir le pourquoi de la gaucherie apparente des nains en terre forestière. Une simple histoire de réciproque ...

Un sourire lui ourlait les lèvres à ce mot d'esprit quand Rak ordonna l'arrêt et le silence immédiats. Se fiant aux techniques de ses ancêtres, il se concentra sur ses sens les plus efficaces et la rôdeuse le vit se tendre vers l'avant, prêt à écouter ou à sentir n'importe quoi pouvait se révéler utile. Mais ce qu'il avait réussit à entendre, les deux elfes aussi l'entendirent. Des métaux, des crissements, des chaînes et les cris d'un enfant - à fendre le coeur.

Puis Miriel vit volte face subitement, alors qu'elle entendait des bruits de pas feutrés arriver par derrière : la garde avait rejoint l'avant-garde. D'un signe, elle leur signifia que le silence le plus complet était de mise et se rapprocha de Rak auquel elle murmura ceci :

- Est-il possible que vous puissiez reconnaître la voix d'Ecaeris d'ici, maître Rak ? Les échos perturbent quelque peu ce que j'entends, je n'ai pas l'habitude ! Et d'après vous, combien nous attendent là haut ?

Puis elle attendit sa réponse, l'arc à la main, tous ses sens à l'affut, que ce soit son ouïe ou sa vue, qui grâce aux phosphorescences lui était de nouveau utile ...

Discrétion, Déplacement Silencieux et Perception Auditive pour moi

Rak de Delzoun avait le coeur léger. Tout en progressant dans ce tunnel humide et sombre, il devait réprimer une forte envie de siffloter. Car le nain d'écu se sentait un peu chez lui dans ce dédal soutterain. Ce tunnel ressemblait aux boyaux creusés par les gens de son peuple pour relier différentes cavernes, ou créer des sorties.

¤ Finalement, on est bien ici. ¤

Ce constat se révélait quelque peu insconcient, car le nain d'écu semblait oublier les raisons qui faisaient qu'il se trouvait là en cet instant. Un bruit de pas derrière lui le ramena à la réalité, et il ralentit un peu sa progression. Si lui se sentait alaise et avançait sans heurt notamment en raison de sa vue développé dans cette obscurité, ce n'était pas le cas de ceux qui l'accompagnaient.

Régulièrement, le nain apposa des marques sur la paroie afin de guider le deuxième petit groupe, respectant les consignes données.

¤ On va aller loin comme ça ? ¤ se demanda le guerrier juste à l'instant juste au moment où il s'engageait dans un coude couvert de lichen.

¤ Mais, qu'est-ce que... ? ¤

Cette question, Rak ne l'exprima pas à haute voix, mais par un poing levé à l'attention de Miriel et Oromë, signe impératif qu'il fallait s'arrêter séance tenante. Ce qu'il fit au risque de se faire percuter par la personne qui le suivait.

Tous ses sens en éveil, le nain d'écu chercha à déterminer qui pouvait se trouver à peu de distance en haut d'une petite montée que suivait une bifurcation. Humant l'air, il plissa les narines en inspirant une odeur désagréable qu'il ne put identifier, mais qui lui hérissa le poil. Tendant l'oreille, il réussit à entendre ce qu'il cherchait.

Les chuchotements de Miriel le tirèrent de son examen. Se tournant vers elle, le nain d'écu s'aperçut que le groupe s'était reformé au complet pendant que toute son attention se trouvait portée vers l'avant.

- Je pense qu'Ecaeris se trouve juste là-haut, répondit-il à Miriel en chuchotant. Je ne connais pas suffisamment sa voix pour pouvoir le garantir, mais j'ai entendu une voix d'enfant, des cris pour être exact. Et je ne peux pas dire combien de personnes se trouvent avec lui. Ca pourrait d'ailleurs être totalement faux si d'autres restent silencieux. J'ai aussi entendu des bruits métalliques. Je ne sais pas ce que c'est. Dis tout ça aux autres. Qu'est-ce qu'on fait.

En attendant qu'une décision soit prise, le nain d'écu se remit à écouter les voix, une main posée sur le manche de sa hache.

En partant de l'hypothèse qu'Oromë avait entendu les chuchotis du nain quant à la situation, elle adressa à ce dernier un hochement de tête signifiant qu'elle avait compris, juste avant de partir vers le reste du groupe qui se tenait derrière.
Arrivée auprès d'eux, elle demanda de se rapprocher le plus possible pour couvrir les bruits, et parla avec la voix la plus basse qu'elle pouvait produire :

-Rak pense qu'Ecaeris pourrait bien être juste en haut de cette courte montée. Il ne peut pas compter avec précision le nombre de gardes, mais de lourds bruits métalliques, et surtout des cris sont audibles depuis là où nous étions. Question. Qu'est-ce qu'on fait ? Il me faudrait une réponse le plus vite possible, avant que je n'y retourne.

Le plus rapidement possible, certes, mais la question restait ardue. Ils étaient un certain nombres, et tous pouvaient combattre honorablement. De plus ils possédaient l'effet de surprise, puisque les humains ne s'attendraient sûrement pas à voir débouler un tel groupe par le tunnel ... quoique, avec Ecaeris qui était déjà passé par là ...
Enfin restait-il à savoir, en fait, si les éclaireurs devaient y aller tous les trois, faire un rapport plus précis si possible, ou bien si l'avant garde devait engager l'ennemi en laissant le reste du groupe en réserve, histoire de dédoubler l'effet de surprise ... questions de stratégie qui auraient semblé moins stupides issues du cerveau d'un général ...

-Soit on y va à trois et on essaie de voir plus précisément ce qu'on a en face, soit on fait moins dans la finesse, et alors ...

Le sagespectre avait suivit Ethan avec le plus grand soin ne cessant de guetter le moindre signe suspect. A l’approche de l’avant garde, une odeur trop familière lui chatouilla les narines et il en resserra sa prise sur sa Morgenstern. La phosphorescence du Lichen lui permettait de voir sans problème le boyau s’étaler pendant une quinzaine de mètre avant de bifurquer vers l’inconnu et le danger qui se cachait derrière

-Quinze mètres, c’est trop pour que je puisse communiquer avec Ecaeris. Nob s’arrêta un instant en songeant que ses compagnons ne devaient pas savoir de quoi il parlait aussi ajouta t’il dans un murmure." Mon peuple est capable de communiquer par la pensé. Que notre jeune elfe puisse nous dire ce à quoi il est confronté serait une bonne chose mais quinze mètres est une distance bien trop importante.
Donc, soit on s’approche à pas feutré, je communique et on fonce. Soit on fonce directement. Il y a ici de quoi faire du bruit comme une armée et faire fuir nos adversaires sans même combattre si ca se peu."

L’instinct sauvage du Sagespectre commençait à prendre le pas sur sa patience et c’est d’un geste gourmand qu’il caressa les pointes de son arme de sa main gauche.

-Bon, on peut aussi choisir d’avancer sans bruit dans l’attente des informations d’Ecaeris mais si on a un de nos lascars d’en face qui se pointe au détour du boyau pendant qu’on approche, on va avoir l’air fin. Nob fronça les sourcils" D’un autre coté, j’ai de quoi le recevoir et un garde hurlant de terreur devrait faire de l’effet aussi.
On s’approche au petit trot sans faire de bruit, je tente de contacter Ecaeris pour être sur qu’on ne tombe pas dans une caverne pleine d’une centaine d’orque et on fonce. Si Ecaeris accepte de faire encore plus de bruit pour détourner l’attention des gardes, ca n’en sera que mieux. C’est bon, on y va ?"

Plus le Sagespectre parlait, plus son geste devenait fébrile , il lui semblait entendre dans sa tête le bruit des tambour de guerre de son peuple se préparant à chasser des intrus de son territoire.


Sorts de niveau 0 :

Lumière
Assistance divine
Détection de la magie
Lecture de la magie

Sorts de niveau 1 :

Blessure légère
Bouclier de la foi
Bénédiction

Frayeur (domaine)

Sorts de niveau 2 :

Cacophonie

Vingt Septième Jour de Flétrissure, Année de la magie sauvage
27 Eleinte 1372 (CV)

Lieu : Haute-Forêt
Temps : /
Moment : Fin de matinée

MJ
Narration: Tous

’indécision était un mal qui pouvait faire échouer bon nombre de plan et mettre en danger la survie du groupe. Fort heureusement les palabres cessèrent quand la prêtresse qui jusqu’ici était restée silencieuse parla. Si le ton était volontairement bas, il comportait un fort accent d’autorité.

- Ne tergiversons pas inutilement compagnons. Messire Nob, par votre petite taille et sans vouloir me montrer offensante, vous serez à même de prendre les devant et de vous montrer un éclaireur dès plus utile car je ne tiens pas à foncer tête baissé !

Elle dévisagea chacun des compagnons. Au même instant, les cris avaient cessés.

- Oui, je suis d’avis à ce que Nob Sombreterre appuyé par Rak partent devant, nous devons avoir une vision claire des choses qui nous attendent. Nous autres attendrons ici. Ceci pour nous préparer à l’action de façon intelligente. Nous ne sommes pas des orques en maraude à ce que je sache ni une troupe de Kobolds en train de préparer une embuscade, soyons intelligents et faisons preuve d’initiative quitte à perdre du temps ! Ils sauront prendre les bonnes décisions, je n’en doute pas, et cela sans mettre leur vie inutilement en danger et par la même occasion la nôtre.

Saeonna parlait avec lenteur.

- Quant à cet Ecaeris, Messire Nob, si vous le voyez et que vous pouvez utiliser vote art sans danger, faite le mais au final nous devrons agir tous ensemble avec concertation. Partez et revenez vite, il me tarde de quitter ces lieux pour retrouver l'air libre et la splendeur de la forêt!

Ethan tout comme Oromë acquiescèrent en silence. Il ne restait plus qu’à Miriel, Nob et rak de prendre position à leur tour pour qu’ils puissent enfin passer à l’action. Le sagespectre semblait dès plus impatient à passer à l’action ainsi qu’une certain elfe sauvage. Rak lui écoutait avec attention chacun des compagnons. L’heure était maintenant à l’initiative.

Elle était nouvelle, mais la druidesse allait pimenter la vie du groupe si elle agissait toujours ainsi, sans hésitation. Miriel était d'accord avec le plan du semi-homme, tellement certaine que cela restait la meilleure solution, qu'elle se rendit compte avoir même oublié de signaler à ses compagnons son accord.

Comme les dernières fois, la rôdeuse baissa la voix à l'extrême pour s'adresser à ses compagnons :

-Je suis pour ce plan. Mais soyez je vous prie très prudent. Les cris ont cessés, et je me demande si par hasard les humains qui sont là haut ne nous ont pas entendu. Il suffirait d'un rien pour attirer l'attention des gardes, et si jamais ils venaient à descendre ici, s'en débarasser serait bruyant. Trop bruyant.

Encore quelques instants, Fanuilos réfléchit, jeta un oeil à la configuration du boyau dans lequel ils se trouvaient, et pensa aux différents domaines que chacun maîtrisait. Trois bons archers, un bûcheron de choix, un prêtre et une druidesse ...

-Voilà ce que je propose. Nob, vous en appelerez à votre Dieu avant de partir, de telle sorte à être prêt à user le plus rapidement possible de votre art si nécessaire. Rak, vous le suivrez, en vous arrêtant au niveau des roches derrières lesquelles nous étions, vous, Oromë et moi tout à l'heure. Ethan vous irez avec lui et vous placerez en vis à vis, de l'autre côté du couloir. Entre vous deux, vous tiendrez une corde, baissée d'abord, et si jamais c'est nécessaire, vous la tendrez pour renverser d'éventuels assaillants. Oromë et Moi resteront ici dans l'ombre avec nos arcs, prêts à agir. Saeonna, je serais fort aise de savoir quel esprit de la forêt à choisi d'être votre compagnon ? Dans tous les cas, préparez vous au mieux, user de l'essence de la Nature pour préparer quelque chose. Tout ça sans un bruit, inutile de vous le préciser ... On est parti ?

Je joins un plan de ce que je souhaite faire. Les petites têtes sont : en rose Miriel, en rouge Saeonna, en orange Oromë, en vert Ethan, en marron Rak et en beige Nob.

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