Quand les chasseurs deviennent le gibier, Dernier Chapitre.

Comme tout ses frères Sagespectres, Nob etait vif et habitué à se déplacer dans les bois les plus touffus mais le rythme commençait à épuiser ses réserves d’autant plus qu’il finissait par ne plus savoir exactement qui suivait qui.
La pluie qui lui giflait violemment le visage n’arrangeait rien, rendant la visibilité plus réduite et le sol plus glissant. Ce fut à peine si il réussit à s’arrêter avant de percuter Rak qui avait enfin arrêté sa course. Par réflexe, Nob dressa sa Morgenstern afin de parer à toute éventualité tout en examinant les alentours. Trempé, l’ouïe assourdit par le fracas des chutes d’eau et constatant l’apparent absence de danger, Nob finit par baisser son arme tout en notant l’étrange manège de Miriel qui finit par le surprendre avec sa déclaration. Le solide nain, aussi peu au fait que lui des possibilités des gardiens sylvestres le devança dans ses propres interrogations.

-Par ma foi, un peu d’aide ne serait pas de refus surtout si celle ci est franche et amicale.

C’est évidement à Orome que pensait le Hin, allié de circonstance mais dont il s’interrogeait toujours sur les véritables motivations et sur la certitude que celui ci pouvait fort bien les lâcher si leur but ne coïncidait plus.

-Entre Ecaeris quelque part devant et Ethan quelque part derrière, je me demande parfois si je peux vraiment apporter ma protection à quelqu’un. Enfin, Miriel, il y en a au moins une parmi nous qui sait ou nous devons aller, il me faudrait être fou pour ne pas vous écouter.

Cet aveu d’impuissance du petit prêtre etait le signe que son moral n’etait vraiment pas au plus haut. Il considérait que cette dernière épreuve avait été un cuisant échec et ce fut dans cet état qu’il prit la direction indiquée.

-Rak, Nob, arrêtez ! Revenez par ici s'il vous plaît.

Bénie la muse qui lui avait soufflé la simple idée de jeter un dernier coup d'oeil en arrière et alentours ! Alors que déjà ses deux compagnons masculins se mettaient en marche dans la direction proposée, elle avait remarqué, non loin du précipice, de petites traces qu'avaient sans aucun doute laissé l'enfant. Le seul souci était que ces traces s'arrêtaient précisément au bord de la paroi verticale qui plongeait -tout comme la cascade- vers la rivière en contrebas.

Quand le nain et le petit-homme eurent fait les quelques pas qui les séparaient d'elle, elle ajouta :

-Voyez ces traces au sol ? Ce sont celles de l'enfant, Ecaeris. Sans aucun doute. A moins de savoir voler ou d'avoir un don pour descendre à même la paroi des falaises mouillées, il a sauté. Là dedans.

C'est que ces quelques traces levaient tout un dilemme. Fallait-il continuer à marcher dans la direction qu'ils suivaient depuis le matin, ou bien s'agissait-il bien plutôt de s'arrêter, réfléchir et voir comment suivre l'enfant ? Ce dernier n'était pas fou à lier, il parlait et paraissait normal, aussi il était certain que sa culture Sihasapas lui avait assuré une information que Miriel ne pouvait que supputer. Et encore, c'était très risqué ! Elle se mit alors à réfléchir à voix haute, assez forte tout du moins pour que ses deux compagnons puissent l'entendre, pas plus :

-Supposons que les Sihasapas possèdent des caches derrière certaines cascades, et que derrière celle-ci s'en trouve une précisément. Ecaeris aura emprunté un chemin que je n'ai pas encore aperçu, en connaissance de cause. Donc il serait à l'intérieur. Seul ? C'est possible, mais il est aussi possible que ces grottes soient en permanence habitées ... quoique des elfes vivants dans des cavernes est des plus étranges ... Non, impossible dans cette région ... et puis il est elfe, ce n'est pas un traître enfin !

Oui, c'était difficile. Ils pouvaient très bien décider de poursuivre l'exploration, s'enfoncer eux aussi au plus près de la caverne potentielle cachée derrière la cascade. Si l'endroit était sacré pour les Sihasapas, ils seraient morts avant même d'avoir entamé leur descente... Alors, il ne restait qu'une question :

-Nob, il me semble vous avoir entendu dire que vous preniez sous votre protection le jeune Ecaris. Il vous revient la décision je crois : pensez vous que descendre avec une corde jusqu'à la cascade pour voir si une caverne quelconque est camouflée est un risque qui vaut la chandelle ?

Vingt Septième Jour de Flétrissure, Année de la magie sauvage
27 Eleinte 1372 (CV)

Lieu : Haute-Forêt
Temps : Pluie
Moment : Matinée

MJ
Narration: Tous

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Nob Sombreterre descend le long de la corde
Test de force Nob DD ???: 11 (dé) + 2 (dé)= 13 : Réussite
Nob Sombreterre se colle à la paroi et longe la petite corniche
Test d’équilibre Nob DD 17 : 20 (Dé) + 3 (comp)= 23 : RéussiteNob Sombreterre observe le sol pour trouver une quelconque trace.
Test de fouille Nob DD ??? : 15 (dé) + 3 (comp)= 18 :Réussite
Rak de Delzoun remonte Nob
Test de force Rak DD ??: 20 (dé) + 3 (caract)= 23 : Réussite

ous s’activèrent pour exécuter le plan de Miriel. La pluie avait redoublée et frappait lourdement le sol maiRak enroula la partie supérieure de la corde de soie qui avait appartenue au défunt Cyprien autour de ses bras et se campa bien sur ses jambes. Près de lui, Nob se délesta de sa chemise de maille et entama sa descente sous le regard confiant de ses deux compagnons. Frôlant l’eau de la cascade qui, sur sa gauche, se déversait par torrents, il fallait veiller à ne pas se faire happer.

Le hin restait concentrer sur la paroi rocheuse, palier par palier jusqu’à ce ses pieds touchent une petite corniche glissante qui longeait la pierre vers la cascade. Faisant corps avec la paroi, il lâcha la sécurité de la corde et glissa jusqu’à la chute en veillant à ne pas tomber. Il y parvint.

Derrière le rideau d’eau, comme l’avait soupçonné Miriel, se trouvait une vaste cavité naturelle, qui était à moitié dissimulées dans l’ombre, une galerie s’enfonçait sous terre. Il ne perdit pas de temps, cria le nom d’Ecaeris qui resta sans réponse, puis il observa le sol et presque par réflexe et là ses yeux tombèrent sur des traces de petits pas dégoulinantes d’eau qui semblaient correspondre à des pieds d’enfant et qui s’enfonçaient dans la galerie. Il cria de nouveau, toujours sans réponse. De toute évidence Ecaeris était passé par là. Résigné, le hin refit le chemin inverse, avec toujours autant de précaution et regagna la surface.

Il s’était écoulé un peu plus presque vingt minutes entre l’aller et le retour de Nob, Rak et Miriel restèrent silencieux mais aux aguets, Ethan tout comme Oromë restaient absents, la jeune Inwën était-elle encore vivante ? Autant de question qui tourbillonnait dans leurs esprits et qui restaient sans réponse. Ce fut presque avec soulagement que le nain sentit la corde se raidir signe que leur compagnon était vivant et attendait qu’on le remonte. Qu’à cela ne tienne et quelques instant plus tard, c’est un sagespectre détrempé qui se présentait à eux.


MJ
Narration: Saeonna Aelrail

elle qui se destinait à rejoindre les Gardiens de l’Harmonie au terme de son noviciat, avait quitté Thüldae la veille en fin d’après-midi sur ordre directe d’Isòrion Sil-Amanièl. Nerveuse et tendue, Saeonna était consciente de la confiance que l’ami de son père lui prodiguait.

Les nouvelles qui s’étaient succédées dans le patio de Corellon avait semé le doute dans l’esprit du Protecteur, la mission initialement dirigée par Lhamo tournait court avec la disparition de la druidesse, et le groupe de la confrérie s’étiolait dangereusement d’où le besoin de sang neuf et la présence de la fidèle de Rillifane Rallathil. C’est donc juchée sur un aigle géant guidé fermement par un Saë’Tel’Quess nommé Tharivor que l’elmanesse quitta la cité du Saule Argenté.

Pour la jeune femme, l’expérience était une première et pas la moindre, le rapace était tout simplement magnifique de par sa prestance et une puissance exceptionnelle, un voyage magnifique pour la novice malgré un temps qui alternait pluies et vents. Dans les cieux, les sensations étaient différentes et le froid plus intense. L’aquilier, un elfe des bois plus petit qu’elle mais à la musculature fine et nerveuse, parlait peu, mais son silence cela était largement compensé par son expertise. Justement, alors que le temps s’était subitement détérioré, Tharivor Celilmaldor imposa une halte. Léril, leur aigle, exécrait la pluie et devenait de méchante humeur avec les risque que cela supposaient ainsi l’aquilier se montrait prudent et il n’hésita pas en les amenant rapidement une clairière non loin d’un cours d’eau qui serpentait. Ils trouvèrent refuge sous les frondaisons d’un haut bosquet de Zalantar, son feuillage épais allant du blanc immaculé au beige était assez épais pour protéger les deux elfes du déluge qui s’abattaient autour d’eux, c’était là l’essentiel. Quant à Léril, l’aigle n’était pas visible pour le moment, il ne fallait pas s’en inquiéter.

Après s’être restaurés, l’un et l’autre constatèrent que la pluie ne s’était toujours pas calmée et pire, elle semblait s’installer durablement et en force. Tharivor jeta un regard interrogateur à la prêtresse qui demeurait silencieuse et pour cause, elle prenait connaissance du message de Miriel arriva à ce moment là et Saeonna en prit connaissance…

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Saeonna se sentait tirailler dans un débat intérieur. Le message qu'elle venait de recevoir n'était pas vraiment de bonne nouvelle. Elle aurait aimé les rejoindre le plus vites possible, et cependant, elle ne voulait pas non plus imposé à l'aigle et son aquillier un dangereux voyage par la voix des airs avec cette pluies.

Elle se sentait donc indécise. C'était sa première vrai mission et il semblait que ce serait plus que de la routine. Des vies semblait maintenant en jeu et elle ne savait trop quelle décision prendre. Voler malgré tout ou continuer à pied en espérant arrivé à temps. Et elle ne savait même pas arrivé à temps pour quoi au juste.

Elle s'en ouvrit donc à son compagnons. Après tout, c'était lui qui était le plus à même de la renseigner sur ce qu'il pouvait et ne pouvait pas faire, mais aussi très certainement sur la forêt qui les entourait.

Rak de Delzoun avait donc accepté de tenir un rôle qui lui convenait parfaitement, bloquer la corde tandis que Nob descendait.

¤ Avec un poids plume comme ça, pas de problème. ¤

Là s'arrêtait les certitudes du nain d'écu. Car s'il n'avait émis aucune objection au projet entrepris par l'halfelin, c'est qu'il n'en avait pas d'autres à proposer. Où se trouvait le jeune elfe ? Il n'en avait aucune idée. Mais les possibilités étaient multiples. Alors sous une chute d'eau !

¤ Et comment aurait-il fait pour descendre ? Il aurait sauté dans l'eau d'aussi haut ? ¤

Le guerrier n'était donc guère optimiste sur les résultats d'une telle équipée. Sa conviction fut quelque peu ébranlée en raison du temps que mettait le prêtre à revenir.

- J'espère qu'il n'a pas eu d'ennuis, murmura finalement Rak à Miriel après un long silence.

Il aurait souhaité appeler l'halfelin, mais convint que ce n'était pas une bonne idée.

¤ Nob t'endenterait peut-être, mais peut-être que d'autres aussi. Et qui sait qui peut se trouver dans le coin. ¤

L'incertitude fit place au soulagement en sentant l'halfelin suspendu à la corde. Sans grand effort, Rak tira celle-ci et remonta le prêtre.

- Alors ? demanda-t-il impatiemment. Qu'est-ce que tu as vu ?

C’est avec beaucoup d’appréhension que le prêtre d’Urogalan c’etait lancé dans cette opération. Adepte de la rhétorique et de la théologie, son entraînement physique restait limité même si il possédait la dextérité naturelle des membres de sa race. Il devait également bien s’avouer qu’il n’aimait pas l’eau et l’idée de tomber au pied de la cascade ne l’attirait guère même débarrassé de sa cote de maille. Il fut donc heureux lorsque son pied senti la présence rassurante d’une corniche à la fin de sa descente. Celle ci n’avait pas été bien longue mais l’humidité rendait corde et mains glissantes ce qui en augmentait la difficulté.

Ce fut une fois devant le boyau qui s’enfonçait sous la terre, derrière la cascade, que Nob prit conscience de n’être armé que de deux dards. Défense bien dérisoire en cas de sérieuse difficulté, ce qui le poussa a rejoindre ses compagnons avant d’aller plus loin. Une fois de retour sur la terre ferme, il fut presque rassuré par la voix grondante du nain.

-Par ma foi, j’ai retrouvé des traces du petit. Je ne sais pas comment il a fait mais il a réussit à rejoindre un passage dissimulé derrière la cascade . Les empreintes ne laisses pas de doute. Il va donc nous falloir choisir entre attendre ici que nos autres compagnons nous rejoignent ou partir à sa suite pour en savoir plus sur sa destination. Parce que je ne sais pas pour vous, mais ce gamin me donne l’impression de nous avoir posé un lapin comme on dit chez moi.

Nob etait en effet assez vexé de voir que le jeune Ecaeris s’en etait ainsi parti sans même s’assurer de leur sort. Certes, c’etait un enfant, mais un enfant avec bien des ressources qu’il s’etait bien caché de leur dévoiler.

Oui, définitivement, le commun n'attribuait guère suffisamment de courage aux semi-hommes. Ce n'était pas tant le fait que le petit prêtre acceptât de descendre qui étonna Miriel que sa résignation : c'était pour lui comme un devoir qu'il se devait d'accomplir, et en homme sage il allait pour s'acquitter de sa "tâche". Peu aisée s'il en est !

Le soin de tenir la corde revint au nain tandis que Miriel montait quant à elle la garde, scrutant à la fois le ciel et les sous-bois desquels ils venaient, dans l'espoir naïf de voir arriver soit un aigle géant soit Ethan ... Ethan ... la Seldarine seule savait s'il avait réussi à faire ce qu'il avait en tête. Oui, à bien y regarder il ne pouvait y avoir que cela à faire : sacrifier le corps de Cyprien pour sauver celui d'Inwën, mais ... Dans tous les cas, elle reviendrait à Thuldaë avec un corps de moins, et un elfe qui n'est pas enseveli sur sa terre natale jamais n'atteint le repos éternel ... elle se sentait ...gênée pour cela.

Et quand elle tourna enfin le regard vers la cascade, le petit prêtre remontait déjà de son périple mouillé, gaillard et avec l'information qu'elle craignait tant. Pour laisser le temps au semi-homme de remettre sa cotte et de se sécher correctement, elle parla à haute voix, comme pour expliquer à ses compagnons.

-Poser un lapin ? C'est une expression pour le moins étrange, vous en conviendrez ! Par contre, moi ce qui m'étonne c'est que les Sihasapas affectionnent les grottes, fussent-elles derrière des cascades. Le couvert des arbres offre en temps normal suffisamment de protection pendant l'hiver, et pendant les pluies sans qu'il soit nécessaire de descendre sous terre, d'autant plus que nous ne sommes pas très souterrains de nature. Le fait est que les Sihasapas ont une tradition d'occupation des grottes que nous ne connaissons pas, mais à laquelle les plus jeunes sont initiés, en cas de danger ou comme point de repère. Ou alors, c'est bien pire que ce que je crois ...

Un murmure. Oui, telle était sa voix quand elle termina sa phrase : un murmure difficilement audible à cause du vacarme créé par la chute d'eau. De descendre voir titillait terriblement Miriel, mais la descente risquait d'être périlleuse ; pas tant pour elle que pour le nain, moins habile de nature. Il fallait pourtant le tenter, c'était leur seule piste. Par conséquent, elle annonça :

-Messieurs, vous me voyez désolée, mais notre seule piste est derrière cette cascade, il nous faut descendre. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient. Rak vous passerez d'abord, puis Nob, et enfin je tâcherai de descendre seule. L'autre alternative -moins intéressant a priori- est de poursuivre dans la direction que nous nous étions fixé tout à l'heure ... Mon choix est tout fait, qu'en dites vous ?

MJ
Narration: Saeonna Aelrail

Tharivor Celilmaldor scruta le ciel plombé qui déversait sur cette partie de la Haute-Forêt un véritable déluge. Le regard mordoré du bel elfe des bois resta ainsi quelques minutes levé puis il tourna son beau visage aux teintes cuivrées vers l’elmanesse.

’ ’ ’

Le Säe’Tel’Quess bondit hors de sa cachette et se précipita au milieu de la clairière avant de lançer un long sifflement mordoré, amplement suffisant pour que la silhouette massive de leur monture daigne se montrer, la carcasse d’un cerf à moitié déchiqueté dans son bec.



La carcasse du cervidé s’écrasa au pied de l’elfe des bois et Saeonna, encore à l’abri, vit une conversation animée s’engager entre l’aquilier et le rapace dans une langue qui lui était inconnue. Visiblement, Léril était mécontent mais au final Tharivor dû avoir le dernier mot puisqu’il fit signe à la prêtresse de le rejoindre.

’

Sans plus attendre les deux les se hissèrent sur le dos de Léril qui s’ébrouait de façon à monter son mécontentement et Tharivor, qui connaissait les sauts d’humeur de son compagnon, esquissa un sourire tout en empoignant les deux bras de Saeonna pour la forcer à le ceinturer.

’

L’aigle ouvrit ses larges aile en mettant une série de cris sifflants et il prit son envol à grand renfort de coup d’aile sous une pluie battante.

MJ
Narration: Tous

ob, Rak et Miriel se concertaient quand une ombre passa au dessus d’eux, instinctivement ils levèrent tous les trois la tête pour découvrir la masse imposante d’un aigle géant tournoyer au dessus d’eux. Le spectacle était impressionnant et pour le moment aucun des trois compagnons n’imaginaient sur l’instant ce qui allait se produire d’autant que les événements se précipitèrent car Ethan fit irruption à cet instant précis, portant sur les épaule le corps insconcient de la frêle Inwën. Trempé jusqu’aux os, le forestier avait le visage congestionné, haletant après une course qui avait dû être effrénée. Il n’y avait nulle trace du corps de Cyprien…

- Enfin, réussit-il articuler, tandis qu’il jeta un regard circulaire à ses compagnons et en particulier à Miriel qui avait commençer à graver une inscription en efique qui lui était destiné.

Ethan Bradford esquissa un sourire de circonstance mais un sourire dénué de toute joie..

- J’arrive à point nommé dirait-on et pas mécontent de vous revoir les amis...

Plus haut, Tharivor repéra rapidement le cours d’eau et la cascade mentionnée par Saeonna. Vu du ciel, malgré une telle pluie, on disposait d’une vision tout à fait différente. Collé à lui, la prêtresse l’entendit lui glisser quelques mots en espruar en désigna d’une main en contre-bas.



Trois silhouettes et bientôt quatre apparurent sur des hauteurs non loin d’une cascade. Mais Léril était incapable de se poser ailleurs que du côté opposé. C’est ce qu’il fit sous la conduite prudente du Gardien des Vent. Léril ne manqua pas de pousser quelques cris stridents pour marquer sa mauvaise humeur mais il obéit. Le vol depuis la clairière n'avait pas duré dix minutes.

Quelques instants plus tard, la masse du grand oiseau de proie se pose sur le sol rocailleux fouetté par les averses, fouettant l’air glacial et humide de ses ailes. Entre l’aigle, l’aquilier, sa passagère et les autres compagnons, un gouffre de quelques mètres les éparait au fond duquel de déversait l’eau de la rivière…

Saeonna et Tharivor sautèrent à terre…

La jeune elfe c'était acroché très fort à la taille de son guide. Elle n'avait aucune envie de tomber. Cependant, elle ne pouvait s'empêcher de regarder tout en dessous d'elle la beauté de la forêt vu du ciel. C'était magnifique, et même la pluie n'enlevait rien à la magnificence de cette forêt.

Tout de suite après s'être posé à terre, Saëonna s'inclina bien bas devant le grand rapace. Elle ne comprenait pas sa langue, mais propablement comprendrait-il al signification du geste. Elle lui en était reconnaissante au plus haut point.

Elle s'inclina ensuite devant l'aquilier.



Elle leur sourit et leur fit un signe d'aurevoir et s'en fut à la course dans la direction où elle avait vu les quatre personne qu'elle cherchait ainsi que la chute d'eau qu'il avait décrit.

Elle courut toute la distance qui la séparait d'eux, priant le seigneur des forêts de lui permettre de les assisté.

Elle déboucha alors dans la clairière et pendant une fraction de seconde, elle fut émerveiller par la beauté du lieu. Elle reprit ensuite ses esprit et s'avança vers eux tout en reprenant son soufle.

Le visage de Rak s'était quelque peu fermé à l'énoncé par Nob de l'existence d'un tunnel derrière la chute d'eau.

¤ Morbleu ! Un tunnel. Manquait plus que cela. J'ai vraiment pas envie de retourner sous terre. ¤

Le nain d'écu écouta Miriel annoncer qu'ils se trouvaient dans l'obligation d'aller dans le tunnel pour suivre le jeune elfe. La piste les menait là, et il était logique d'y aller.

- Et s'il y a là dessous un dédal, une forteresse comme celle où on était avant ? Je suis pas très chaud pour entrer là dedans car on sait pas ce qu'il y a. Je sais que le petit elfe est le seul lien pour trouver le gars dont vous aviez parlé. Mais est-ce qu'il y a pas d'autres solutions ? On peut pas appeler depuis l'entrée ? Avec ma voix, dans ce tunnel, elle va s'entendre de loin.

Soudain, Rak leva les yeux, éberlués par le spectacle du gigantesque aigle qui les survolaient :

- Mais, qu'est-ce que... ???

Instinctivement, sa main s'était porté sur le manche de sa hache. Immédiatement, il chercha également du regard un endroit où se réfugier.

- S'il fonce sur nous, on court vers la forêt. Là, il ne pourra rien contre nous.

Mais l'oiseau s'éloigna et le guerrier entra-perçu deux silouhette juchée sur le rapace. Il supposa que ces êtres dirigeaient l'animal, sans comprendre comment. Un aigle si puissant pouvait se débarrasser d'un coup d'aile de ces gêneurs. C'était une évidence pour le nain qui voyait toujours les choses simplement.

Il vit le rapace descendre vers le sol, mais à l'opposé de la clairière. Impressionné par la rapidité du posé, il vit nettement les deux passagers descendre de l'animal. Puis il vit l'un d'eux venir vers eux en courrant, sur ses gardes.

- Vous la connaissez ? questionna Rak à mi-voix, la main toujours posée sur sa hache.