Quand les chasseurs deviennent le gibier, Dernier Chapitre.

Rak de Delzoun vit sans joie le dernier garde tomber à terre, terrassé par sa hache. Le guerrier poussa un soupir de soulagement. Il était passé bien près du désastre. Pourtant, il n'éprouva pas de joie face à cette mort inutile qui aurait pu être évitée. Pourquoi le garde s'était-il battu jusqu'au bout alors qu'il lui offrait une chance de vivre ? Il ne le saurait jamais.

Pivotant en direction du dernier combat, le nain d'écu compris qu'il n'aurait plus à se battre. Le molosse n'avait plus longtemps à vivre sous les assauts d'Oromë qui en termina bientôt. Poussant un soupir de satisfaction, il posa sa hache sur le sol et s'appuya sur le manche, heureux de pouvoir se reposer un peu.

- Bravo les amis ! lança Rak d'une voix moins forte qu'il l'aurait voulu. Vous avez bien combattu,... pour des elfes... ajouta-t-il en lachant un rire sonore.

Le regard du guerrier s'arrêta sur la lame sanguinolante de sa hache. Méthodiquement, il entreprit de la nettoyer en l'essuyant sur des touffes d'herbes. Bientôt satisfait de l'allure de son arme, il accrocha celle-ci à son ceinturon et entreprit de marcher en direction du campement, à la limite de boiter. Le nain serra les nains, refusant de montrer combien il avait mal.

¤ Il faudra m'occuper de ces blessures. Mais plus tard. Il y a plus urgent. ¤

- Voyons qui est dans cette cage. Et après, ne traînons pas ici. Un garde s'est échappé. Il pourrait ramener du renfort.

Le nain d'écu finit par arriver sous la cage, trop petit pour en voir l'occupant.

- Hé ho ! Qui est dans cette cage ? Ne craignez rien ! Nous avons tué ceux qui vous avaient enfermé. On va vous sortir de là, affirma-t-il en cherchant du regard comment faire descendre la cage à terre.

MJ
Narration: Ethan, Inwën et Oröme

JS de vigueur Rak de Delzoun DD 14: 4 (dé) + 6 (JS)= 10: Echec

Ethan , le souffle court regarda le dernier ennemi s’effondrer, blessé à mort par Rak de Delzoun. Le cœur lourd, il rengaina sa lame après l’avoir au passage essuyé sur l’un des vêtements du mort. S’il regrettait d’avoir été obligé de mener ce combat, il ne se mortifiait pas d’avoir donné la mort, leur propre vie était en jeu et cela justifiait d’avoir éliminé la menace, d’autant que le forestier était persuadé qu’ils œuvraient pour une bonne cause. Alors qu’Inwën, le visage cachée sous sa capuche se rapprochait du forestier, le regard d’Ethan glissa vers le nain qui se dirigeait vers le reste du groupe et il écarquilla les yeux. Il voulut crier

- Non Rak !

Trop tard, c’est un Rak de Delzoun blessé, qui perdait du sang et un brin trop confiant en lui-même qui s’avança vers le centre du campement et la cage quand soudainement l’ombre du guerrier Sihasapas se dressa entre la cage et le vigoureux, à cette distance, l’homme ne voyait pas le visage de l’elfe mais il le devinait aisément. Il secoua la tête…

En effet, il ne fallut pas longtemps pour qu’Oröme ne réagisse pour faire face au nain, les traits fermée, le regard brillant d’une colère à peine contenue. Il pointa sa dague maculée de sang en sa direction

- Recule petit homme ! RECULE !

Le ton de l’elfe était plein de défi et sans même daigner attendre une hypothétique réponse, il se détourna pour se diriger vers l’arbre. En l’espace de quelques secondes, il dénoua la corde qui maintenait le prisonnier dans les airs et lentement fit descendre la cage jusqu’au sol tout en murmurant une litanie qu’il était difficile de saisir. La cage était sur le sol, une grille retenait son occupant à l’intérieur était fermé par un cadenas.

L’atmosphère était délétère, le cadre oppressant et c’est là qu’à la lumière tremblotante du feu de camp, un visage elfique aux traits elfique aux tatouages verts et marrons se colla contre la grille. Un visage d’enfant, son nez était cassé et sa lèvre fendue….

L’irritation soudaine du fils de la pierre face au comportement insultant de l’elfe sauvage ne dura que quelques secondes, le frère des marches se sentant soudainement prit de vertige. Il chancela une première fois et il serra les mâchoires pour ne pas se laisser aller malgré une sensation de vide intense qui s’emparait de tout son être. Mais il ne put rien faire. Il chancela une seconde fois et lorsque le visage tatoué se pressa contre la grille, le nain sursauta, et tomba à la renverse. Au moment où il s’affala sur le col, il avait perdu conscience…

Non loin de là Inwën et Ethan s'occupait de fouiller les dépouilles des hommes qui les avait ataqué avant de regrouper les dépouilles près du feu....



Ce message a été modifié par Isórion le Samedi 22 Août 2009 à 05h10

Le molosse n’etait plus, achevé d’un dernier coup d’örome. Nob essuya grossièrement le sang poisseux de sa Morgenstern sur la fourrure de la bête avant de faire un tour d’horizon. Ethan, efficace et discret, Inwen étrangement apathique, Miriel toujours alerte et Rak de delzoun que sa solide constitution avait préservée de la mort malgré ses nombreuses blessures.
Tout leurs adversaires etaient la, étendu au sol, tous sauf un qui s’était enfui. Le sagespectre ne pensait pas que cela représente un danger immédiat mais il n’etait plus question de se présenter innocemment auprès des gens de Teilos. Leur présence etait connu et ils étaient dorénavant ennemis. Comme étranger à la scène, le Hin vit öromé s’interposer entre le nain et la cage. ¤ Mais qu’est ce qui se passe encore, à croire que ce damné elfe nous prend encore pour des adversaires alors que nous avons combattu ensemble. Si il nous trouve à ce point détestable je n’ose pas penser à l’accueil que nous réserverait le Druide ¤
Le prêtre d’Urogalan eu la surprise de voir le Nain tituber puis s’écrouler au sol. ¤ ses blessures, elles doivent êtres plus sérieuses qu’il ne le paraissait, pas de temps à perdre ¤ Il se précipita auprès de celui qu’il ne considérait peut être pas encore comme un ami mais comme un camarade de combat.

-La peste soit des nains, ils ne savent même pas quand leur corps n’en peut plus. La peste soit des elfes auquel je ne comprendrais définitivement jamais rien. Comment saviez vous qu’öromé allait agir ainsi ?

Ne cherchant pas de réponse auprès de l’elfe, il s’adressait à Ethan tout en s’agenouillant auprès de la carcasse de Rak. Non, les plaies ne semblaient pas suffisamment profondes pour représenter un réel danger mais il avait perdu beaucoup de sang et celui ci continuait encore d’imbiber ses vêtements. Nob savait pouvoir demander encore une faveur à son Dieu et si cela pouvait soulager son camarade, il n’hésita pas une seconde.
Tout en imposant ses mains sur les différentes blessures, il psalmodia de courtes prières afin de faire revenir un peu d’énergie dans le corps épuisé du nain.

Transforme blessure légère en soin léger sur rak.

¤Par la Seldarine non !¤

Elle aurait voulu hurler sa douleur, faire savoir au monde entier la douleur que chacun des gardiens de Thuldaë ressentait à cause de la perte d'un des leurs, mais elle ne put rien faire d'autre qu'étouffer un sanglot. Puis un autre ... et finalement les larmes rompirent les digues qu'elle avait maladroitement érigées contre la souffrance. Telles les lourdes gouttes de rosée glissent le long des feuilles, ainsi ses larmes roulaient le long de ses joues rosées par l'effort, attirées inéluctablement vers le sol.

D'un geste las, elle posa son arc sur le sol à côté de la dépouille malheureuse de l'archer de Thuldaë et tout en continuant à verser des larmes pour la perte de ce gardien, elle l'allongea sur le dos, au pied de l'arbre et lui croisa les bras sur la poitrine. De deux gestes ralentis par les évènements, elle retira les deux flèches de la chair morte et les jeta au loin, sans même faire attention où.

Doucement, maladroitement, elle plaça entre les bras croisés de l'elfe son arc et son épée, croisés eux aussi, et elle entreprit de se relever en s'aidant de l'arbre. Une fois debout, elle fit face à Cyprien, puis commença :

-

Et elle resta là, pendant de longues minutes, au dessus de ce corps prostré, à verser des larmes pour tous ceux qui n'en verseraient pas, à prier pour tous ceux qui ne prieraient pas.
Quand enfin elle rouvrit ses yeux baignés de larmes, elle posa la main sur sa broche, et invoqua le mannequin auquel elle donna la forme d'un petit oiseau et lui dit :

-

Et elle lança le petit oiseau en l'air pour le regarder prendre son essor et la direction de Thuldaë. Elle avait accompli son devoir, il ne restait plus qu'à terminer la mission dès que possible pour rapatrier le corps et lui offrir la cérémonie qu'il mérite. Mais pour l'instant, il s'agissait surtout de trouver un moyen aisé pour transporter le corps, et rapidement.

Pendant qu'elle réfléchissait à comment s'organiser le mieux possible, elle se rappela vaguement où elle se trouvait, la cage et son occupant ... Elle se rappela aussi vaguement le cavalier solitaire échappé qui ne tarderait sans doute pas à revenir ... mais elle ne s'en faisait guère, car ce n'était pas le moment. Après quelques instants, elle s'agenouilla de nouveau, ouvrit la cape de Cyprien, posa son sac et ses effets de côté pour y voir un peu plus clair.

Son propre carquois étant vide, elle prit les dix flèches qu'il restait au gardien, ce qui faisait que le carquois prenait nettement moins de place. Du sac de Cyprien, elle sortit l'onguent de soin, la potion et les bâtons éclairants qu'elle glissa dans son propre sac. Elle accrocha la bourse de feu le gardien à sa ceinture, à côté de la sienne, et entreprit finalement de retirer l'armure qui engonçait le défunt. Après avoir bataillé pendant quelques minutes avec les lacets et autres attaches, elle avisa la qualité de l'armure, et préféra la porter plutôt que de la laisser pourrir au pied de l'arbre. Destin qui incomba plutôt à l'armure de cuir de la novice, dont la qualité ne justifiait aucunement un encombrement supplémentaire.

Après avoir ajusté l'armure à sa taille svelte et s'être rééquipée, elle plaça les effets de Cyprien sur son torse : carquois, épée, arc, sac ... et l'enveloppa dans sa cape qu'elle ferma avec la broche -hélas ternie- du loup argenté. Enfin, elle ferma le linceul avec la corde en soie du mort, pour que le corps soit plus facile à transporter.

Après s'être relevée et avoir adressé une dernière prière en faveur de l'âme de Cyprien, elle se saisit de ce dernier et l'approcha du feu, si jamais d'autres qu'elle souhaitaient rendre un dernier hommage au gardien sylvestre ...

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Je prends donc la bourse, les onguents de soin, la potion de soin, les bâtons éclairants, l'armure de cuir clouté et les flèches de Cyprien.

Rak de Delzoun, le fier guerrier, n'était plus très fier. Cachant sa douleur et la gravité de ses blessures, il s'était donc avancé vers la cage avec l'intention d'aider à la libération du prisonnier. Aussi, la réaction d'Oröme le stupéfia.

- Mais, que...

Instinctivement, la main du guerrier se porta sur le manche de sa hache qu'elle serra convulsivement. Cependant, l'elfe se retourna vivement, n'accordant plus aucune attention au nain d'écu qui poussa un soupir de soulagement. D'une part, il aurait eu des scrupules à tuer l'elfe, puisqu'il pensait s'être fait l'ami d'eux tous. D'autres part, il n'était pas sûr d'avoir les forces nécessaires à faire un nouveau combat.

Sa jambe l'élançait vivement, mais elle lui semblait également très dure, presque insensible.

¤ Faudra que je me soigne. Ce chien était peut-être malade. ¤

Rak chercha un soutien du regard de ses autres compagnons. Il aurait bien aimée une parole sympathique après l'attitude insensée de l'elfe. Mais tous se révélaient occupés et ne lui prêtaient aucune attention. Son regard se reporta sur Oröme qui faisait descendre la cage. Curieux, le nain d'écu découvrit un visage enfantin entre les barraux.

Ce fut la dernière vision qu'eut le guerrier. Le sang qui continuait de couler des blessures de sa jambe, l'affaiblissait toujours plus. Soudain, un vertige lui fit perdre l'équilibre. Rak voulut crier, demander de l'aide. Pourtant, aucun son ne sortit de sa bouche.

¤ Non !!!! ¤

Il tomba en arrière, incapable de se retenir. Rak ne sentit rien quand il toucha le sol, car un voile noir avait totalement obscurcit son esprit. Evanouit, il s'étala sur dans l'herbe.

MJ
Narration: Tous

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Miriel gagne: 1 bourse de 16 PP, 1 onguents de soin, 1 potion de soins léger, bâtons éclairants, 1 armure de cuir clouté et 10 flèches.
Miriel perd: Armure de cuir
Nob lance soin léger sur Rak de Delzoun
Rak de Delzoun récupère: 10 PV

Ethan gagne: 1 épée courte de maître, 2 bourses pour un total de 192 PO. Trois rations de survie, une boussole, une pierre à aiguiser.

Contenu sac Cyprien: 1Morceau de craie, Noir pour épées, Outils de cambrioleur, 1 Outre de peau à demi-remplie, 3 Ration de survie, 1 flasque d'huile

rente minutes s’étaient écoulées depuis la fin du combat. Rak venait tout juste de reprendre conscience, mais le vigoureux n’était pas dans la meilleure forme qu’il soit malgré les bons soins prodigués par le sagespectre, il le savait. Mais un nain avait sa fierté. Puisant dans ses ressources, le nain se redressa, la couverture qui le recouvrai glissa découvrant son corps à moitié nu. On l’avait délesté de son armure peau et d’une partie de ses vêtements avant de bander ses plaies. Une attention qui ne pouvait être apprécié qu’à sa juste valeur. Le corps endolori, Rak de Delzoun laissa errer son regard sur le campement, on avait aligné les corps des humains non loin de lui, face à lui, près de l’arbre où il s’était effondré. le druide qui l’avait menacé était assis auprès d’un jeune garçon elfe occupé à dévorer de la nourriture avec avidité. Les deux s’étaient d’évidence isolés. Son regard glissa sur sa droite, Ses yeux s’écarquillèrent quand il vit Inwën agenouillés auprès d’un corps enveloppé dans une pèlerine, le sagespectre à ses côtés. La demi-elfe était en pleure, quant à Miriel, elle lui tournait le dos, debout.. Il ne pouvait pas voir son visage.

Non loin de là, Le forestier inspira à fond pour se calmer, essayant de chasser le sentiment d’impuissance qui le minait depuis l’issue du combat. Il avait consacré la dernière demi-heure à rassembler les corps des humains près du feu de camp, trente minutes où son esprit avait été concentré sur sa tâche, il n’avait pas prononcé la moindre parole depuis, même pas quand Inwën avait poussé ce petit cri d’horreur en découvrant Miriel hahanant sous l’effort, tirant le cadavre de Cyprien en milieu du campement. Etrange spectacle en vérité. La demi-elfe était alors tombée à genou aux pieds du corps recouvert de son Allasëa, le corps secoué de lourds sanglot. Depuis, elle restait depuis agenouillée auprès de lui, inconsolable. Nob s’était précipité vers eux, n’osant imaginer la terrible réalité. Le forestier s’était mit à l’écart jusque là, jusque là… Il leva les yeux au ciel, Séluné était voilée de nouveau par des nuages lourds et menaçants. Il pleuvrait de nouveau très bientôt.

C’est Ethan qui avait ouvert la cage où était retenu prisonnier l’enfant, grâce à la hache du fils de la pierre et aussitôt le druide avait prit le relais pour l’apaiser et le mettre en confiance. L’enfant avait accepté après de longues minutes de s’extirper de sa geôle pour trouver refuge dans les bras du sihasapas qui avait instantanément demandé à ce qu’on le laisse seul avec lui. Il n’avait pas encore parlé. Nob, Inwën et le forestier avaient obtempéré pour permettre au druide de le réconforter.

Ethan Larford

- Nous devons partir mes amis ! déclara à voix haute Ethan suffisamment fort pour tandis qu’il se saisissait de son sac qu’il passa en bandoulière avant de se rapprocher du petit groupe. Je vais porter le corps de Cyprien, nous ne pouvons pas le laisser là. Cet endroit va bientôt attirer la convoitise de prédateur qu’il faudrait mieux éviter.Et notre compagnon ne mérite nullement de terminer dans l’estomac d’un d’entre eux ! Mettons le plus de distance entre ce lieu maudit et nous ! Et trouvons un refuge pour terminer cette tragique nuit et nous préparer... -------------------- Si de prime abord cet humain avoisinant les deux mètres et à la carrure impressionnante peut vous paraître distant et froid, il ne faut pas vous y fier. Père de famille comblé et époux heureux, Ethan veille attentivement sur les siens. Chasseur, forestier et guide de son état, il sert la cause des Gardiens Sylvestre.

Oromë venait lui aussi de se lever et prendre l’enfant dans les bras avant de le dissimuler entièrement sous son long manteau…

Rak de Delzoun se réveilla très faible. Personne ne s'oocupait de lui. Il ne savait donc pas qui remercier pour les soins qui lui avaient été prodigués. Le guerrier se redressa, et malgré un vertige, entreprit de s'habiller. Tant bien que mal, il réussit à se lever, puis à enfiler son armure. Il mettait un point d'honneur à faire bonne figure devant tout le monde.

Prêt, il regarda autour de lui, et vit non loin le druide qui l'avait menacé ainsi qu'un enfant.

- C'était donc lui le prisonnier, déduisit-il. Mais qui est-ce, et pourquoi ?

Le nain d'écu ne fut pas tenté de s'approcher du druide pour le questionner. Sa réaction menaçante, peu de temps auparavant, était des plus incompréhensible.

Puis son regard tomba sur Inwën penchée sur le corps de Cyprien. Tant bien que mal, il marcha vers elle. Conscient que sa jambe refuserait de se plier, il ne tenta pas de s'agenouiller. Des paroles sincères lui vinrent à l'esprit. La mort de ses amis était frais dans son esprit.

- Inwën, je suis désolé pour ton ami.

La voix d'Ethan le tira de cette situation douloureuse. Rak l'écouta attentivement.

- Vous avez raison, Ethan. Il vaut mieux partir. Tuer tous ces gardes ne passera pas inaperçu. S'ils sont au service du seigneur Eirontalar, on ne va pas tarder à le voir rappliquer avec sa troupe. Où voulez-vous aller ? De quel refuge parlez-vous ?

Inwën ravala ses derniers sanglots et essuya ses larmes, ces dernières minutes lui avaient semblé une éternité. Elle avait subit le combat, incapable de bouger, pétrifiée comme la magie. Ce n'est qu'une fois l'action passée qu'elle retrouva ses moyens et qu'elle sortit de son bosquet pour découvrir les cadavres qui jonchaient le sol.
Un nouveau choc la sapa encore une fois lorsqu'elle découvrit son ami Miriel, tirer le corps sans vie du gardien Sylvestre. Même si elle ne le connaissait pas plus que cela, la demie se trouva très affecté par cette mort, plus qu'elle ne l'aurait pensé.

Ne sachant comment expliquer son comportement troublant de façon rationnelle, Inwën ne douta pas longtemps que le manque de sa broche y était pour quelque chose.
Honteuse d'avoir perdu un bien si précieux, elle ne voulais en discuter avec personne. Mais si quelqu'un pouvait entendre son lourd secret , elle espérait que ce soit Ethan.

La voix de Rak la sortit de ses pensées et elle se leva doucement et fit face au nain.

-Merci mon ami! Elle laissa un blanc avant de reprendre. Rak! Je suis désolée de vous avoir lâché comme ça! Ça ne se reproduira plus! J'te le jure!

L'ordre de la mise en route avait été donné par Ethan et Inwën décida de faire le chemin auprès de l'humain afin de se confier à lui. De plus elle pensait qu'Oröme pouvait détenir sa broche, mais le Sy-Tel lui faisait peur et elle n'osait l'aborder.

Lourd fardeau en vérité que celui de rapporter le corps inanimé d'un frère, fusse-t-il frère spirituel uniquement. Mais il était certes hors de question de laisser le pauvre cadavre dans cette clairière souillée par la bataille qui y avait fait rage précédemment, bien sûr.

Il fallait y aller ... oui. Là encore était une vérité qui s'abattait sur eux, la lourde réalité du monde et de l'écoulement du temps. Le gardien ne pourrait être ramené à la vie, car le temps s'écoulait, inéluctablement, depuis le passé vers le futur. Tandis que tous, hommes et femmes, vivaient dans une bulle cristalline formée par le tissu du temps, le présent, en étant hors de portée et du passé, et du futur.

Mais présentemment, l'heure n'était pas aux réflexions fatalistes : tous savaient qu'ils pourraient y laisser la vie, tous y étaient prêt, et cela était arrivé. Voilà tout. Mais cela restait tout de même douloureux. Et quand Miriel vit le forestier hisser le corps sans vie sur ses épaules, et commencer à mettre un pied devant l'autre, quand elle vit qu'Inwën, après avoir versé quelques larmes s'était réfugiée à côté de cet homme fort et tanné par la dure réalité de la vie, elle redressa la tête.

Elle prit son arc, et se mit en marche, sans un regard pour Oromë, qui pourtant agissait étrangement avec cet enfant (?). Il fallait quitter cet endroit de mort, le plus vite possible. Ethan était dans le vrai, il fallait trouver un refuge pour ne pas se faire surprendre par Eirontalar ou ses hommes le cas échéant ... et pour le moment, elle allait lui faire confiance pour les guider.

C’est avec satisfaction que le prêtre d’Urogalan vit revenir quelques couleurs au visage du nain mais il n’en était pas de même pour Cyprien. Leur compagnon n’avait pas survécu au combat, méchamment mis à mal par le molosse, son corps n’était que plaies et lacérations. Tout les pouvoirs de Nob ne servaient à rien, il avait espéré un bref instant pouvoir éviter l’inévitable mais la réalité etait la, devant lui et conforté par les paroles d’Ethan.

Le sagespectre ne jeta même pas un regard aux autres cadavres , il s’agenouilla auprès du corps de l’elfe et entonna une courte prière d’adieu à l’intention de son ami. Avec la mort du rôdeur, lui revenait le souvenir de sa première rencontre avec les gardiens sylvestres Bur’dhyme, cyprien puis Lhamo. De ce petit groupe, il etait le seul encore présent même si il espérait que les deux femmes soient en bonnes santés. Une ombre de tristesse passa sur son visage bien vite écartée. Son compagnon entamait un long voyage, il avait l’éternité devant lui, les vivants ne l’avaient pas d’autant plus qu’un des chasseurs avait put s’enfuir.
Nob se releva et rassembla ses affaires, il chercha son bâton avant de se souvenir l’avoir abandonné quelque temps auparavant . Les mains étrangement inoccupées, il les posa sur les sangles de son sac et se tint prêt au départ.