Quand les chasseurs deviennent le gibier, Dernier Chapitre.

Vingt Sixième Jour de Flétrissure, Année de la magie sauvage
26 Eleinte 1372 (CV)

Lieu : Haute-Forêt
Temps : 13°, nuageux,
Moment : Début de soirée

MJ
Narration: Tous

atience et longueur de temps font plus que force et que rage. Le cœur emprunt d’une nouvelle détermination, les compagnons reprirent la route, ils se coulèrent parmi les ronciers et les hautes fougères, filèrent de taillis en taillis guidés par un Oröme certes silencieux mais ô combien efficace. Certes l’elfe vert les menait par des chemins peu usités, connus des seuls initiés mais le jeu en valait la chandelle, aucun membre du groupe ne pouvait l’ignorer.

Ral de Delzoun, peu habitué à soutenir un tel rythme dans un environnement qui lui était inconnu et hostile, ne se plaignit pas et serra les mâchoires devant les difficultées qu’il rencontrait, on était bien loin de la sécurité presque confortable des tunnels qui s’étendaient sous Sundabar ou le nain, à l’image de sa terre natale, aimait évoluer. Oröme en tête de colonne suivi Miriel, d’Ethan, Rak de Delzoun, Nob Sombreterre, Inwën et de Cyprien qui fermait la marche ne virent pas les heures s’écoulées, trois haltes, rapides et silencieuses et Oröme informa les aventuriers qu’ils se rapprochaient du lieu où l’elfe vert comptait le emmener.

Et là, alors que l’obscurité tombait sur l’une des plus anciennes forêt de tout fa^érun, ils entendirent les chiens, un concert d’aboiement qui ne laissait aucun doute sur leur origine. Des hommes et des chiens se trouvaient non loin de là.

Le jour déclinant rapidement, le groupe accéléra le pas. Deux nouvelles heures passèrent quand ils arrivèrent sur une éminence qui dominait une cuvette en contrebas et une série de terrasses couverte d’une végétation éparse.. Au loin en contre-bas, on apercevait la lumière d’un feu de camp et le gémissement de chiens.

La présence de ces hommes était une insulte, une intrusion intolérable pour le druide qui accéléra le pas. Et leurs manières d’agir ici en plein cœur de la forêt comme s’ils étaient chez eux éveilla chez le sihasapas une profonde colère.

Tandis que le groupe reprenait contenance, Oromëcdonna de brèves instructions. Ethan resterait en arrière, Inwën se posterait à quelques mètres d’eux à couvert, Nob également avec Oromë ferait de même tandis que Miriel et Cyprien se rapprocheraient en éclaireur avant de revenir faire leur rapport au reste du groupe.

MJ
Narration: Miriel et Cyprien

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Miriel et Cyprien se rapprochent pour observer le campement[SIZE=1][b]
[SIZE=1][b]Test de déplacement silencieux Cyprien DD 20 : 11 (Dé) + 9= 20 >< Test de perception auditive Chiens :10 (dé) + 7= 17 : Réussite
Test de déplacement silencieux Miriel DD 20 : 13 (Dé) + 11= 24 >< Test de perception auditive Chiens :4 (dé) + 7= 11 : Réussite
Test de discrétion Cyprien DD 20 : 16 (Dé) + 8= 24 >< Test de détection chiens : 16 (dé) + 7= 23 : Réussite
Test de discrétion Cyprien DD 20 : 7 (Dé) + 11= 21 >< Test de détection chiens : 4 (dé) + 7=11 : Réussite

rofitant d’un légère brise qui soufflait dans la bonne direction, les deux novices se coulaient dans l’obscurité avec une aisance qui leur était coutumière. La mission qui incombait à Miriel et Cyprien était simple, se rapprocher assez du campement pour pouvoir évaluer la situation. La rôdeuse tout comme le roublard excellaient dans ce genre de mission et une nouvelle fois, ils montrèrent l’étendue de leur talent pour s’approcher suffisamment sans se faire repérer. Alors que Séluné bordait d’une blancheur éblouissante les nuages noirs qui passaient à sa portée et qu’on apercevait à travers les ramures. Cette clarté lunaire plongeait à travers les feuillages et tavelait le sol et les fougères dispersées. les troncs autour d’hommes en arme. Un feu brûlait au centre de l’espace dégagé, sa fumée montait d’un feu de camp autour duquel avait prit place huit hommes en armes. Des chiens en laisse étaient couchés à leurs pieds et ils conversaient à voix basse sans que les deux elfes ne puissent discerner leur parole.

Brusquement, Cyprien releva le menton, paupière mi-close, il scruta l’un des arbres près du feu de camp et repéra une structure en bois dans un des arbres qui se balançaient. Un léger coup de coude à Miriel et un signe dans la direction de l’arbre confirma sa vision à l’elfe des bois. Un autre signe, et les deux elfes rebroussèrent chemin pour mettre au courant leur compagnon.

Un outrage, ce campement en plein cœur de la forêt, d’humain conversant comme si de rien n'était, était un pustule sur un visage divin. La forêt, silencieuse et forte, supportait les affronts que cette race de rampants lui faisait subir depuis qu'elle avait la mainmise sur une grande partie du monde. Mais les elfes et les gardiens de la forêt étaient, eux, libres d'exprimer leur colère et de faire justice pour une engeance si grande et pourtant si incapable de se défendre.

S'il y avait eu un mot pour décrire un sentiment né de la haine et de la répulsion mélangées, alors il aurait fallu l'employer précisément à ce moment pour comprendre ce que ressentait Miriel. En voyant les bestioles canines aux pieds de leur maître, elle eu du mal à empêcher sa lèvre supérieure de se retrousser de dégoût. Même par cette nuit assombrie par les hautes cimes feuillues, tout un chacun aurait été capable de détecter les étincelles de colère qui dansèrent dans les prunelles de la jeune rôdeuse quand ils en vinrent enfin à découvrir le campement.

Sept hommes armés, accompagnés par leur ignobles chiens avaient osé, par cette nuit sombre, camper dans la forêt et parler autour du feu à en attirer depuis les limbes d'Arcadia les vengeurs célestes. Par cette nuit qui offrait l'avantage à qui était en hauteur et à qui connaissait la forêt, ces pitoyables humains trop sûrs d'eux s'étaient installés dans une cuvette à un endroit qu'ils ne connaissaient pas. Et cela, c’était sans compter leur vision minable qui ne portait pas plus loin que leur nez dans le noir de la nuit.

Mais était-ce réellement un campement provisoire ? S'il en était ainsi, alors pourquoi aurait-il pris le temps de suspendre une cage à un arbre...¤Seraient-ils idiots et inconscients à ce point ?¤

Toute à ses pensées flamboyantes, telles ses yeux, elle refit rapidement un tour d'horizon avant de s'en retourner vers le groupe, avec dans le bras droit des fourmis qui n'attendaient que de s'envoler pour accompagner la première flèche salvatrice qui s'abattrait sur les humains sous peu.

Le retour vers le groupe s'effectua pareillement au départ, quelques minutes auparavant. Profitant des ombres projetées par la lune, elle et Cyprien s'en furent vers leurs compagnons d'un pas aussi léger qu'une brise de printemps, mais une brise de printemps qui annonçait l'orage et la tempête.

Auprès du groupe, elle leur fit signe à tous de s'approcher pour ne pas être obligé de parler trop fort. Les yeux flamboyant, elle murmura d'un ton à peine maîtrisé :

-Ils sont sept, moitié moins de chiens. Ces imbéciles sont dans une cuvette, autour d'un unique feu qui n'éclaire presque rien ; vis-à-vis de leurs yeux bien sûr.Elle s'accorda un sourire ici. L'avantage de la hauteur, la discrétion et la rapidité d'action vont être nos meilleurs alliés. Le pire je le crains, c'est qu'ils aient un otage, ou plusieurs. Il y a une cage qui pend un peu plus loin dans la cuvette. Oromë, je m'en remet à votre expertise pour décider qui, des bêtes ou des hommes il faut se débarrasser en premier.

Restant accroupie proche de toutes les oreilles, elle attendit le plan que proposerait ses compagnons pour la rixe qui ne manquerait pas de suivre. Jamais elle n'avait été très bonne tacticienne, manque d'expérience sûrement.
Mais au fond d'elle, elle savait que bientôt s'abattrait sur ces humains l'ost le plus funèbre qu'ils n'auront jamais rencontré.

¤Un tout petit peu plus nombreux, et nos flèches auraient pu couvrir l’œil de Séluné ... cela aurait eu un bel effet. Oh Aerdrië, protège nous et accorde nous ta force et ta protection pour ce soir. Nous sommes tes serviteurs, et défendons ici ton empire.¤

Rak de Delzoun avait serré une nouvelle fois les dents pour suivre le rythme imposé par ses nouveaux compagnons de route. Et il avait tenu bon, avec la pugnacité propre aux gens du peuple vigoureux.

Quand les aboiements s'étaient fait entendre la première fois, il avait dirigé un regard dur vers l'origine de ce bruit.

¤ Eirontalar ? Il serait en chasse ? ¤

Il avait gardé sa réflexion pour lui, ne souhaitant pas partager de telles conjonctures avec son entourage. Des faits ! Vérifiables ! Il voulait la vérité !

Il demeura ainsi silencieux jusqu'au soir, jusqu'à la découverte du camp. Là, les yeux rivés vers le foyer autour duquel il ne put distinguer ceux qui se trouvaient, il dut faire preuve d'une grande patience, ce qui n'était pas son fort. Aussi, à la vue de Miriel et Cyprien qui revenaient de leur incursion, il ouvrit grands ses oreilles. Après avoir écouté, il voulut immédiatement donner son avis :

- Je suis d'avis d'attaquer. Avec l'effet de surprise, et comme ils ne voient que tout près du feux, on pourra déjà en avoir à distance avant de les attaquer de front. Mais peut-être que vous voudrez rester loin ?

Le nain d'écu exhiba son arc :

- Vous savez où j'ai eu cet arc ? A fort Noénar. Je l'ai demandé au secrétaire d'Eirontalar. Je voulais pouvoir me défendre des elfes quand ils attaquent, cachés dans les bois, expliqua-t-il avec un petit ricanement. Le plus marrant, c'est qu'il n'a jamais servi contre vous, mais j'ai bien envie de l'essayer contre les hommes de ce maudit seigneur.

Il rangea son arc et exhiba cette fois sa hache :

- Mais je sais même pas si j'arriverais à envoyer une bonne flèche. Alors qu'avec ça, je suis sûr de faire des dégâts. Vous êtes pas tellement fait pour une attaque de front. Mais moi si. Aussi, je pourrai peut-être vous protéger des chiens qui risquent d'être lâchés rapidement, pendant que vous utiliserez vos arcs. Mais le moment venu, je pourrai aussi m'occuper de la cage. S'ils voient qu'ils vont se faire avoir, ces salopards risquent soit d'éliminer leurs prisonniers, soit de les utiliser pour protéger leur fuite. Alors, il faudra intervenir avant. Qu'en pensez-vous ?

Le Hin avait marché tout le long sans desserrer les lèvres le regard fixé sur les larges épaules de Rak qui le précédait. Même si Cyprien avait prit leur défense face à Oromë, Nob n’oubliait pas l’insulte qui lui avait été faite par le rôdeur et il avait passé ces longues heures de marche à la digérer. La religion des Sagespectre n’était pas de celle qui pardonnait facilement mais le disciple d’Urogalan avait suffisamment de sagesse pour savoir que le groupe avait besoin d’une solidarité sans faille pour accomplir sa tache. Ces quelques heures de marches furent peut être fatigantes mais eurent également le mérites de calmer son esprit en ébullition. Ce fut donc plus serein qu’il accueillit le retour de Miriel et de Cyprien parti en éclaireur auprès de ce mystérieux feu de camp. Il écouta avec attention ses deux compagnons avant d’enchaîner.

-Ce qui me gêne, c’est que nous ne sommes sur de rien. S’agit il d’Eirontalar ou d’un autre groupe de chasseurs ?

Le doute existait dans l’esprit du Hin, et si il s’agissait la d’un autre groupe, Ni Miriel, ni Cyprien n’avait vraiment vu ce qui se trouvait dans la cage. Ce camp pouvait être celui de chasseurs de primes à la poursuite d’un criminel comme celui de Teilos. Rak et lui même auraient put jouer les voyageurs isolés et demander l’hospitalité afin de s’en assurer mais cela pouvait mettre les chasseurs en gardes si il s’agissait bien d’eux. D’autant plus qu’il n’etait pas sur de pouvoir tenir un combat en plein cœur du camps des humains une fois l’attaque déclenchée.
Nob se rassura en se disant que le risque d’erreur etait bien faible, les chiens, la cage dans les arbres lui rappelaient bien des souvenirs et cela ne pouvait tout de même pas être une coïncidence.

-Rak et moi pourrions sans peine nous présenter comme des voyageurs isolés, après tout, c’est comme cela que j’ai rencontré Cyprien. Nous serions en bonne place pour défendre le ou les prisonniers mais arriverons nous à tenir en cas de combat si proche d’eux ? Dans tout les cas, ils sont sept et le combat sera rude , très rude même. Que nous y allions ou que nous attaquions tous ensemble, je préférerais que nous attendions qu’ils soient endormis pour attaquer. A cause de leurs chiens, nous ne pouvons guère espérer les surprendre vraiment dans leur sommeil mais cela nous permettra peut être de lâcher une ou deux volées de projectiles avant qu’ils aient le temps de se ressaisir.

Le Sagespectre s’avisa que certain de ses compagnons seraient peut être outrés à l’idée de frapper un homme dans son sommeil aussi préféra t’il ajouter.

-Par ma foi, tuer un homme dans son sommeil n’est peut être pas très brave mais c’est bien efficace et ce genre de chasseurs ne méritent guère un combat honorable.

Le petit homme regarda l’ensemble du groupe d’un regard ferme, défiant quiconque de lui asséner un commentaire désobligeant.

Sorts de niveau 0 :

Lumière
Assistance divine
Détection de la magie
Lecture de la magie

Sorts de niveau 1 :

Blessure légère
Frayeur
Bouclier de la foi
Pierre magique

Vingt Sixième Jour de Flétrissure, Année de la magie sauvage
26 Eleinte 1372 (CV)

Lieu : Haute-Forêt
Temps : 13°, nuageux,
Moment : Début de soirée


MJ
Narration: Tous

a réaction d’Oromë ne se fit pas attendre, l’elfe vert n’était pas pour le consensus, ces humains devaient être tués et il abondait dans le sens de Miriel. Attaquer et achever les intrus, telle était sa volonté. Ethan serra les dents et jeta au nain et aux deux elfes verts un regard désapprobateur. Chuchotant, il répondit en premier à Oröme.

Ethan Larford

- Attaquer et tuer ! Ces mots peuvent être lourd de conséquence mon frère, je m’oppose à une attaque gratuite et aveugle qui iraient à l’encontre de mes convictions,il posa une main gantée sur l’épaule du fils de l’orateur, j’appartiens aux Gardiens Sylvestres mon ami, en agissant comme le plus vil des hommes, j’irai à l’encontre de ce pourquoi je me bats et ce que je défends. Ne condamnons pas en avance des hommes et mais agissons avec la ruse du renard. -------------------- Si de prime abord cet humain avoisinant les deux mètres et à la carrure impressionnante peut vous paraître distant et froid, il ne faut pas vous y fier. Père de famille comblé et époux heureux, Ethan veille attentivement sur les siens. Chasseur, forestier et guide de son état, il sert la cause des Gardiens Sylvestre.

Cyprien, lui aussi fit part de son avis qu’il voulait éclairer.

- Nous sommes en position de surprise certes, nous ignorons si ces hommes sont coupable de quelque chose ou pas et nous ne pouvons les attaquer sans raison même si mon instinct me souffle que nous le devrions. Je me refuse aussi à laisser Nob et le nain risquer leur vie en s’approchant de ce campement, une idée suicidaire. Non ! Nous devons trouver une autre solution !

Inwën qui était jusqu’ici restée silencieuse jusqu’ici,trancha.

- Je serais d’avis moi aussi de profiter de l’effet de surprise. Mais je ne tiens pas à me rendre coupable de meurtre ! La patience est un art que nous autres elfe maîtrisons, alors mettons là à profit. Attendons que le sommeil guette nos promeneurs des bois et assurons nous de qui ils retiennent captifs. Pour cela, nous en pouvons espérer nous approcher assez près du campement sans nous faire remarquer dès que le sommeil aura prit et je crois que nous devrions profiter d’avoir dans nos rangs un sagespectre pour le laisser aller voir de plus près de quoi il en retourne,elle adressa un sourire confus au gardien lugubre, il est vrai que votre petite taille est un atout….

Cyprien secoua la tête et souffla de dépit.

- Et les chiens ? Que fais-tu des chiens Inwën ? C’est déjà une chance que nous nous soyons pas fait remarqué tout à l’heure avec Miriel !

- Par le luth de Corellon ! articula Oromë, vous papoter comme des femelles ! Prenez une décision et vite, sinon mon arc le fera pour vous !

Rak secoua la tête :

- Une attaque en douceur, par surprise ! Mais comment voulez-vous arriver à ça avec tous ces chiens. Même si ces salopards dorment à poings fermés, les chiens auront vite fait de les reveiller. Et ils nous empêcheront de faire prisonnier leur maître. Si nous étions une vingtaine, pourquoi pas tenter une attaque de ce genre. Mais nous sommes trop peu.

Le nain réfléchit avant de poursuivre :

- Je suis pourtant de l'avis d'Ethan. Si on les attaque comme ça sans crier garde, et qu'on en tue quelques uns, on vaut pas mieux qu'Eirontalar. Et c'est justement ce genre d'attaque qui m'ont fait vous combattre. La première fois que des elfes m'ont attaqué, j'étais simplement dans un petit convoi d'un marchand. On ne faisait rien de mal.

Le guerrier désigna le ciel noir :

- Notre atout, c'est de profiter de la nuit. Elle est notre alliée. Nous nous les voyons bien avec le feux. Eux, pas. Alors autant en profiter. On pourrait par exemple se positionner autour d'eux, à une certaine distance, et les reveiller en criant. On pourrait les interroger, et voir leurs réactions. S'ils nous attaquent tout de suite, on saura quoi faire. S'ils discutent, on pourra décider alors quoi faire d'eux. Qu'en pensez-vous ?

¤Du calme et de la discipline ... ne te laisse pas aveugler, cela t'as déjà coûté beaucoup trop cher dans ta vie mon amie ...¤

Elle avait vu rouge pendant un instant ; elle osait se l'avouer, et avec l'appui d'Oromë, elle avait presque faillit perdre tout sang-froid, et se ranger du côté d'un assaut tactique et destructeur. Toutefois la sagesse de la nature l'aida à se calmer et à débrouiller les choses, de telle sorte à les voir comme elles étaient, et non pas comme il faudrait qu'elles soient dans un cas idéal.

L'attaque était certes insensée, seulement si elle était réalisée sans préparation toutefois. Les idées fusaient, les culpabilités aussi, et chacune de ces paroles Miriel les avaient entendues. Une par une, elle en avait pesé le côté raisonnable et le côté fou. De chacune d'elle, la rôdeuse en avait tiré un enseignement, et un seul. Tous, accroupis à chuchoter comme des malfrats, souhaitaient au fond voir l'élimination de ces intrus, sans subir de pertes a fortiori.

-Cyprien, nous étions protégés par le vent tout à l'heure. Ce ne sont que des chiens, et leur odorat n'est rien d'autre qu'un sens comme les autres, que nous pouvons duper. Ethan dit vrai je le crains. Tuer sans préambule ne fait pas partie de notre morale, fusse-t-elle entaillée par la haine et la volonté de revanche. Orateur, je me range du côté de la proposition de Rak. Nous avons nos yeux qui peuvent percer l'obscurité bien mieux que les leurs, et avons l'avantage de savoir qu'ils sont là et combien ils sont. Attendons quelques moments qu'ils s'endorment - ils sont humains, leur sommeil est profond - entourons les prestement mais discrètement, profitant du vent pour détourner notre odeur. Alors nous verrons si nous les réveillons en criant comme le propose Rak, ou bien si, en voyant ce que contient la cage, nous ne faisons pas de quartier. S'il faut un volontaire pour s'approcher de la cage pour être fixé, alors j'en suis.

Elle en serait, pour la forêt, pour la Nature qu'elle avait juré un soir comme celui-ci de protéger à jamais ; prêtant serment à Thuldaë, ses prunelles illuminées par une étincelle dorée qui rarement refaisait surface. Elle avait juré en prononçant son nom, et jamais elle ne briserait ce serment, jamais elle ne briserait la morale qu'elle s'est imposé cette nuit là, jamais ...
Les humains, s'ils étaient avec Eirontalar devaient être exterminés ; dans le doute, il fallait les interroger, cela était sûr…

¤ ¤

Les yeux rivés sur le feu de camps qui brulait au loin, l'arc prêt à servir, Inwën attendait un ordre de tire. Mais tout resta calme et elle aperçut Miriel et Cyprien revenir sain et sauf de leur inspection du camps humain. Au sein du groupe ils partagèrent leur première observation.

Trop longtemps restée en arrière depuis le duel dans la grotte, la rôdeuse décida de s'impliquer un peu et exposa ses idées et sa façon de voir.

- Les chiens reste une menace importante et quoi que l'on fasse ils vont êtres un obstacle à nos plans. Mais je pense que mon ami Rak à une bonne idée! Les entourer en leur faisant croire que nous sommes plus nombreux qu'eux, peu être un atout, mais encore une fois on en revient à la même chose! Il faudra faire avec les chiens et s'ils décident d'attaquer quand même, nous nous retrouverons séparés et nous devrons faire face pour la plus part d'entre nous, si ce n'est pas tous, à un humain et un chien! Je n'ai pas peur de les combattre, mais je dis que un contre deux ou trois, c'est du suicide! Mais avant toute chose et surtout toute attaque, je crois que nous devrions nous assurer de savoir qui est dans cette cage!

Inwën fit une pose et regarda tour à tour toutes les personnes que composaient leur petite troupe, afin d'y trouver le moindre signe d'accord.
Elle posa sa main sur l'épaule de Miriel et ajouta.

- Miriel! Hormis Rak et Nob, je suis celle qui passerait la plus inaperçu parmi les humains. La capuche sur la tête et mes cheveux sur mes oreilles je devrais pouvoir les duper. Donc si il le faut, la volontaire sera moi!

Les derniers mots de la novice avaient claqués tel un ordre et ils ne laissaient le choix à quiconque de passer outre.

es réveiller en criant ! Le sagespectre sursauta un peu. "Entourons les ! Allons Miriel, le sens du vent était en votre faveur mais si nous les encadrons de tout cotés, il est certain que notre odeur arrivera jusqu’au chiens et si ce n’est pas les chiens, se sont les chevaux qui alerteront leurs maîtres. Quand à les réveiller en criant afin de les interroger, autant que Rak , Ethan et moi même nous rendions au camps directement ."

Le prêtre se retourna en direction d’Inwën afin de l’examiner des pieds à la tête.

-Je ne met pas en doute votre courage mais vous ne me semblez pas tailler pour une approche furtive et un nain, un humain et un Halfelin éveilleront toujours moins de soupçons qu’une jeune femme avec une capuche. Enfin, je m’égare, mais si Cyprien et Miriel sont les plus doués d’entre nous pour s’approcher sans se faire voir, leur apparence ne laissera aucun doute sur leurs intentions en cas de découverte.
Inwën et Rak ne poseront pas ce genre de problème mais autant espérer pouvoir tous s’approcher discrètement au pied du feu. Je ne suis pas le plus doué de mon clan, mais je saurais mieux me faufiler que Rak tout en pouvant les leurrer de par ma race en cas de découverte. De plus, si j’arrive à m’approcher assez prêt, je devrais pouvoir parler à leur prisonnier sans me faire entendre. C’est risqué, mais au pire, ils me jetteront dans la cage et ne soupçonneront pas la présence d’autre personne. Vous aurez alors la lourde tache de me sortir de la.

Nob fit le tour de chaque visage, Il ne doutait pas de pouvoir parler au prisonnier grâce au don de sa race mais il espérait que celui ci serait assez futé pour ne pas le faire repérer.

-Je vous propose deux solutions, soit nous suivons la proposition de Rak. Nous les entourons au mieux et faisons une sommation comme si nous étions sur de notre nombre et de notre force ? Soit je vais tenter d’interroger discrètement le prisonnier et si il s’agit bien de Teilos, nous les attaquons dans leur sommeil. Les chiens sont la, mais si nous commençons par attaquer à coup de flèches nous aurons l’avantage de pouvoir tirer une ou deux volées avant même qu’ils se réveillent. Il est certain que cette dernière solution est plus risquée mais en cas de succès, nous aurons un avantage certain. Que ceux qui sont pour la première idée lève la main, il est temps maintenant que nous décidions.

Le sagespectre savait qu’il brusquait quelque peu ses compagnons mais la situation demandait une réponse rapide car la nuit n’était pas éternelle tout en sachant que ce choix pouvait avoir de lourdes conséquences.

La nuit ... les chiens ... leur vision ... leur sous-nombre ... Avantages et désavantages se battaient dans l'esprit de la jeune rôdeuse tandis qu'elle essayait de passer outre le voile de brume que constituait le fardeau qui leur échouait à tous, et qui avait tendance à corrompre le bon sens de l'elfe sauvage. Elle était clairement pour les encercler et leur faire croire -au petit-bonheur- qu'ils avaient un avantage numérique, mais si jamais les humains ne prenaient pas, alors choisir une telle solution mènerait inéluctablement au massacre, et même s'il était possible qu'ils n'en ressortent pas tous morts ou gravement blessés, les quelques uns qui n'auraient pas cette chance représenteraient bien plus que de simples âmes envolées à jamais de leur enveloppes charnelles. Si les pertes étaient lourdes cette nuit -si jamais rixe il y avait-, alors cela signerait sûrement la sentence capitale pour la forêt : trop peu nombreux, ils n'arriveraient jamais à raisonner, sinon à tuer, le druide aveuglé par la haine.

C'est à peine si Miriel en crut ses oreilles quand elle entendit le prêtre proposer d'y aller, seul, tenter de voir qui se cachait dans cette cage ; la clef, en somme, de leur décision. Une reconstitution des lieux se trouvait dans sa mémoire, et elle voyait très bien dans quel arbre se placer pour avoir une vue imprenable sur le camp, et d'où les flèches pourraient être bien plus que mortelles, et pour les chiens, et pour les humains. Mais dans sa simulation, elle ne voyait aucunement le petit prêtre, s'aventurant seul auprès de la cage. Elle ne pouvait accepter qu'il y aille, qu'il réussisse à montrer tant d'altruisme pour un but qui n'était pas le sien.
Les paroles qu'elle s'apprêtait à prononcer, elle savait en son coeur que si quelque chose tournait mal, elle les regretterait toute sa longue vie, comme celles ...

¤ ¤

Elle prit plusieurs fois sa respiration avant de parler, pour se donner du courage et tâcher de ne pas montrer la gêne qu'elle éprouvait à ces dires, ni, en fait, l'étincelle d'admiration qu'elle éprouvait pour ce halfelin, loin de chez lui et pourtant prêt à tout faire pour sauver la forêt d'un dessein dramatique...

-Nob, je ... je reviens sur ce que j'ai dit. Je suis d'accord avec la seconde option.

Fort heureusement la nuit camoufla le sang qui irradia à travers ses pomettes et sa peau couleur de lys, signe de l'ennui qu'elle ressentait à envoyer dans la gueule d'une créature bien plus dangereuse qu'un loup un halfelin si vaillant. Elle se reprit toutefois, et avec dans les yeux une étincelle qui lui seillait particulièrement bien, elle rajouta :

-Cyprien et moi étions cachés derrière un arbre au large tronc pour observer tout à l'heure. Je pense que pour des archers camouflés, c'est la meilleure solution. La vue sur le camp et bonne, la distance parfaite, et au vu de la configuration de la cuvette, le vent ne s'engouffre pas trop, arrêté par une haie un peu en contrebas. Qu'ils dorment tous, j'en doute ... un groupe si important laissera au moins un homme éveillé pour monter la garde. Les chiens par contre ... Nob, au moindre mouvement d'un des chiens qui prouverait qu'il t'a senti ou entendu, je pense pouvoir dire que nous lancerons l'assaut, et alors je t'en prie, remonte avec nous, ne reste pas en bas !

En disant cela, elle fixa dans les yeux le prêtre qui allait sous-peu risquer sa vie pour eux, pour leur forêt. Et Miriel ne put s'empêcher de reformuler sa prière ...

¤ ¤

Si l'option deux est choisie par le groupe, alors Miriel ira se camoufler dans l'arbre (celui à droite des petits portraits de Cyp et Miriel sur le dessin que tu nous as fait parvenir) en restant tout du long la plus discète possible (déplacement silencieux + discrétion). Là haut, elle encoche une flèche de guerre et au moindre mouvement d'un des chiens, tire sur l'humain qui monte la garde le cas échéant, ou sur l'humain le plus proche du chien qui s'agite.
Si c'est l'option première qui est choisie, alors j'encercle avec les autres