Ce que femme veut, les dieux le veulent, Eladoten Arkh et Shalan

MJ
Narration: Nil-Garith

Nil-Garith reporta son attention sur l’elfe doré faisant totalement abstraction de l’elfe argenté. Le nom des Symbaern ne lui était bien évidemment pas inconnu, une noble famille dont le dévouement envers Amlaruil fleur de Lune n’était plus à prouver. D'un geste qui pouvait paraître anodin mais en fait lourd de sens, la main de la magicienne passa négligemment sur la fibule fixée sur le devant de son manteau de voyage, le bout de ses doigts effleurant les décorations qui ornaient la tête du bijou et qui représentait une silhouette de Dragon Noir sur un fond couleur jade, avant qu'elle ne s’incline avec respect devant le noble guerrier.



Elle n’en dit pas plus. Le ton de la magicienne était respectueux, mais contrairement aux usages de la société des Ar’Tel’Quess, elle se détourna et d’un geste de la main engloba la moniale et le druide. Pour un elfe du soleil, le fait de mentionner ceux qui l’accompagnaient signifiait clairement leur importance au sein du groupe. Au sein des Gardiens Sylvestres, chaque homme et femme avait leur importance et c'est cela qui faisait leur force.

Nil-Garith Eärfalas

- Vous l’aurez deviné, Eladote et Arkh m’accompagnent, elle riva à cet instant son regard sur l’antiquaire, et comme nous ne voudrions pas nous éterniser plus que nécessaire dans cette cité, j’aimerai que nous allions au fait. Je suis ici pour l’Anneau d’Alessandro -------------------- Une peau couleur bronze, de longs cheveux cuivrés encadrant un visage aux traits fins, une silhouette parfaite, Nil-Garith Eärfalas est l’incarnation vivante de la beauté des elfes dorés. Ses yeux couleur émeraude ont vu naître et mourir plus de deux siècles, pourtant elle garde l’apparence de la jeunesse. Si de prime abord cette magicienne de talent peut paraître hautaine et arrogante, ne vous leurrez pas, car elle voue pour Thüldae et la confrérie un amour sans limite.

Premier jour de la Marée Estivale, Année de la magie sauvage
1er flammerige 1372

Lieu : Eauprofonde, Quartier des Affaires, Chez Lómeclya Liadon
Temps : 20°
Moment :

Partie romancée

Alessandro appartenait à une ancienne famille de magicien établie de vieille date au Cormanthor, dont les origines disait-on remontait aux fastes de la Cité des Chansons. Ce qui n’était pas rien. Toujours est-il que les siens y possédaient une jolie tour de caractère, élégante, qui servait surtout d’étude, de laboratoire et de garçonnière à son magicien de père, le mage Fabian.

Si le jeune homme faisait d’excellentes études au Cormyr, il s’était également découvert une passion dévorante pour les jeux de hasard, des jeux de toute sorte, du genre où l’on pariait beaucoup d’argent mais aussi que l’on y perdait des sommes considérables. Mais la Pucelle de L’Infortune devait avoir jeté son dévolu sur ce jeune homme dont la malchance collait à lui comme une seconde peau. C’est pourquoi ses parents décidèrent de lui couper les vivre et de le laisser vivre quelques temps sa propre vie.

Cela dura que quelques semaines, jusqu’à ce qu’un soir, alors que ses parents se trouvaient dans leur résidence de Marsembre, on les informa qu’on avait retrouvé le pauvre Alessandro inconscient dans la rue, la mâchoire brisée, les dents éclatées, des hématomes sur tout le corps. Le pauvre garçon avait tenté d’arnaquer des joueurs demi-orque dès plus irritables. Il en avait payé le prix fort. Cela ne pouvait pas continuer ainsi, doté d’une méprisable réputation dans Suzail, Arabel et Marsembre, le jeune homme allait finir pas être indésirable dans tout le royaume. Fabian décida donc d’exiler son fils à Everlund, chez un de ses oncles pour qu’il puisse continuer ses études mais le magicien était prudent de nature et surtout il connaissait son fils. Pour éviter que son rejeton ne connaisse un funeste destin, il décida de lui fabriquer une chevalière dès plus spéciale.

Ce bijou, enchanté, avait comme particularité d’offrir à son porteur l’opportunité de se mettre en sécurité chez lui, mais Fabian n’était pas un fou, il savait que s’il offrait la possibilité à son fils de retourner dans leur domaine de Marsembre, leur fils continuerait ses frasques aussi préféra-t-il faire en sorte que son fiston regagne la tour familiale. Situé sous les frondaisons de la forêt du Cormanthor, elle était assez éloignée de tout centre urbain pour calmer les ardeurs d’Alessandro. Mais l’amour paternel était une bonne chose car il pouvait également emmener avec lui une ou deux conquêtes.

Profitant de quelques semaines de congés, Alessandro décida de partir en voyage vers Eauprofonde où il trouva sur place le moyen d’assouvir sa passion. Au bout d’une semaine, il perdit une somme considérable, il tenta le quitte ou double lors d’une ultime partie de carte, face à des joueurs expérimentés au sang chaud. A la fin de la partie, complètement lessivé, le jeune homme avoua péniblement qu’il n’avait plus aucun argent sur lui Il voulut tourner sa chevalière mais hélas le pauvre garçon n’en eut pas le temps. L’un des joueurs, un roublard ayant du sang elfique dans les veines, trouva sa chevalière très jolie et en elle un moyen d’en tirer un bon prix et c’est pourquoi il lui trancha net l’auriculaire avant que celui-ci n’esquisse le moindre geste. Et effectivement, le roublard en tira un bon prix et Alessandro, quant à lui, on ignorait ce qu’il était advenu mais qui s’en souciait encore aujourd’hui ?

MJ
Narration: Tous

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Shalan : Jet de connaissance noblesse et royauté DD 15 : 10 (dé)+ 6 (comp)= 16 : Réussite

Shalan lance détection du Mal sur le groupe

Nil-Garith se sent sondéJet d’Art de la Magie Nil-Gartih DD15: 20 (dé) + ??? (comp)= Réussite

e malaise était palpable dans la petite boutique dont le propriétaire cherchait à éviter comme la peste tout ce qui pouvait engendrer comme soucis ou problèmes. Shalan avait reconnu presque immédiatement sur la fibule les armoiries de la Maison Miedre, cette maison avait été quasiment exterminée lors de la chute de la cité des Chansons, mais malgré un destin tragique, avait survécut et perdurait aujourd’hui à Eternelle-Rencontre. Pour le paladin élevé dans une société divisée en caste et où le nom de famille était d’une importance presque vitale, porter des armes d’une maison noble et ne pas en clamer son appartenance pouvait se révéler laisser penser à une infamie.

Se tenant toujours immobile, le noble paladin de Corellon Larethian sonda le groupe pour vérifier si l’un des visiteurs avait en lui quelque chose de maléfique ce qui ne manqua pas d’irriter la magicienne qui réagiit presque immédiatement. L’art était pour elle une seconde nature.

Nil-Garith Eärfalas

- Messire Shalan Symbaern, je peux vous assurer que nous ne représentons en rine une quelconque menace, je suis ici pour affaires et Lómeclya Liadon ici présent doit honorer sa parole, tout simplement. -------------------- Une peau couleur bronze, de longs cheveux cuivrés encadrant un visage aux traits fins, une silhouette parfaite, Nil-Garith Eärfalas est l’incarnation vivante de la beauté des elfes dorés. Ses yeux couleur émeraude ont vu naître et mourir plus de deux siècles, pourtant elle garde l’apparence de la jeunesse. Si de prime abord cette magicienne de talent peut paraître hautaine et arrogante, ne vous leurrez pas, car elle voue pour Thüldae et la confrérie un amour sans limite.

La magicienne détourna son regard pour affronter celui du demi-elfe, blanc comme un linge. Elle demanda de nouveau.

- Je veux l’anneau d’Alessandro, ni plus, ni moins.

Ironie du sort, c’était également pour cela que Shalan se trouvait dans ses murs. L’objet était censé l’emmener jusqu’au Cormanthor…..

e serviteur de Corellon fut soulagé de ne détecter aucune source de mal dans cette pièce. Il pouvait maintenant franchement apprécier la rencontre avec cette noble Ar’Tel’Quess de la légendaire famille Ëarfalas. Elle avait mentionné qu’elle était une humble faern de la Confrérie des Gardiens Sylvestres. Le nom de cette confrérie ne lui disait rien. Lorsque celle- ci introduisit les humains à ses yeux, il les regarda d’abord comme des bêtes curieuses, puis ne sachant trop les us et coutumes locales il hocha la tête pour les saluer comme il avait déjà vu faire.

Ces quelques salutations de politesse passées, le serviteur de Corellon riva ses prunelles d’or sur sa comparse elfique et avec la même force d’intonation il prononça la quasi même affirmation :

- Je veux aussi l’anneau d’Alessandro, ni plus, ni moins. Marquant un temps de silence pour laisser sa phrase imprégner leurs esprits il reprit à haute voix le fil de ses pensées. Nous sommes donc deux à le vouloir. Toutefois si Lómeclya Liadon vous a fait une promesse, il doit l’honorer. Je veux me rendre au Cormanthor. Il me semble que l’objet magique permet de transporter plusieurs voyageurs. Pourquoi ne pas partir ensemble ? Je veux être franc, j’ai fait appel au pouvoir du Père de la Seldarine pour vérifier que vos esprits n’étaient pas corrompus par le mal. Je suis maintenant confiant. Ne vous fâchez pas de mon acte, mais depuis que les nôtres ont trahi notre reine, je dois me montrer des plus prudents. Vous avez dit que vous appartenez à la Confrérie des Gardiens Sylvestres. Je ne connais point cette confrérie. A-t-elle la noble cause de protéger le Cormanthor et de rétablir son prestige d’antan ?

Il s’était exprimé en commun en gardant toutefois l'accent musical de sa race, pour que les humains participent également à la conversation. Parfois il leur jetait un regard pour les inviter à prendre la parole.


Shalan use de sa compétence diplomatie si nécessaire

Arkh resta silencieux. Il avait écouté l'elfe s'exprimer, cet accent, des plus mélodieux rendait sa voix très agréable à l'oreille, si l'elfe avait été une femme cela aurait été encore plus intéressant... Cependant la méfiance, typique pour un druide, encore plus pour lui, s'installa dans son esprit très rapidement. Il n'y pouvait rien, c'était plus fort que lui.
D'après les informations dont il disposait, Arkh savait qu'il y avait apparemment eu des problèmes à Eternelle-rencontre, retraite des elfes où tout est sensé n'être que beauté. Nil avait fait mention d'une autre personne, personne qui ferait le voyage avec eux. Il y avait fort à parier que se serait cet elfe. Seulement, il avait quand même une chose qui échappait au druide; pourquoi? Pourquoi se rendre en Cormanthor et pourquoi maintenant.
La méfiance vis à vis des étrangers est une chose commune, Arkh le savait très bien. Il était également conscient que cela pouvait souvent se révéler nuisible pour le futur. La hautaineté et les préjugés de l'elfe n'incitaient pas à la sympathie, encore moins à la confidence. Le visage du druide, dénué de toutes expressions, ne changea pas hormis que son regard était fixé sur le paladin elfique. Arkh resta silencieux.

La jeune moniale avait regardé avec attention la scène, personne ne semblait avoir tenu compte de sa prise de position au départ de la conversation, il est évident quelle n'était pas du même rang, mais elle n'était pas moins importante que quiconque ici, dans sa culture on apprenait que toute personne qui pouvait apporter un bien ou un service était et resterai à une place importante au sein d'un groupe. Eladote avait ressentit dans le dialogue de l'elfe une certaine méprise, il était certain que ce personnage, à la manière de l'elfe dorée au début de notre mission nous considérait comme des membres de race inférieure. Décidément, la différence en ce monde est toujours d'une importance non négligeable qui peut être très mal ressentie.

Eladote répliqua au nouveau :
- N'ayez crainte, nous ne sommes pas du mauvais coté nous défendons notre cause, que nous serons très certainement ravis de partager avec vous quand nous serons en chemin, cependant le temps presse, il est fort à parier que chaque seconde passée ici est une seconde de perdu pour accomplir notre mission. Cependant je ne suis pas maître de jugement, la seule personne ici pouvant décider pour le groupe est Dame Eärfalas.

La jeune femme tenait à ne pas trop révéler la source de notre mission, en effet, elle tenait à ce que ce soit la cheftaine du groupe qui explique l'ensemble de la mission.

Puis avec un sourire, elle ajouta

MJ
Narration: Nil-Garith

Nil-Garith se racla la gorge avec un minimum de discrétion. Elle ne s’attendait pas à une telle proposition venant de son compatriote mais après tout les notions d’honneurs et de valeurs n’étaient pas de simples mots en l’air chez les Ar’Tel’Quess. Elle prenait toute la mesure de cette proposition et même si les objectifs du Paladin différaient de ceux de la confrérie, elle ne pouvait laisser passer cette chance, sinon cela signifiait plusieurs jours de voyages à cheval et à pieds. Inenvisageable dans l’état actuel des choses.

- Partir ensemble ? A défaut d’être séduisante Seigneur Shalan, l’idée à le mérite d’être pratique sans vouloir me montrer désobligeante.

Elle consulta du regard Arkh dont le silence était significatif et la magicienne apprécia ce comportement attentif et méfiant. Azprès tout leur priorité était de retrouver Yvhann et Enoriel et de revenir à Thüldae. Et pour cela, il fallait donc qu’ils collaborent,ils n’avaient pas le choix car la Gardienne des Mystères savait qu’à côté des moyens financiers déployés par les agents de la reine Amlaruil, la confrérie était reléguée au dernier rang.

¤ Si ce Lómeclya avait fait preuve d’un minimum d’honnêteté ! Nous n’en serions pas là.¤

Nil-Garith soupira pour elle-même tandis que la proposition du paladin faisait son petit bonhomme de chemin. Elle adopta un air de circonstance.

Nil-Garith Eärfalas

- Quant à la mission qui est la notre, non Seigneur Symbaern, notre confrérie n’a pas la prétention de restaurer le prestige du Cormanthor, une mission que nous laissons à d’autre. Notre rôle reste avant tout La protection de la nature et le respect de la vie, secourir et protéger toutes les communautés sylvestres qui en ont besoin, et cela sans discrimination mais aussi promouvoir l’harmonie tout en luttant impitoyablement contre le Mal, telles sont les objectifs de la Confrérie des Gardiens Sylvestres à laquelle nous appartenons. Ce qui représente déjà une occupation à temps plein. -------------------- Une peau couleur bronze, de longs cheveux cuivrés encadrant un visage aux traits fins, une silhouette parfaite, Nil-Garith Eärfalas est l’incarnation vivante de la beauté des elfes dorés. Ses yeux couleur émeraude ont vu naître et mourir plus de deux siècles, pourtant elle garde l’apparence de la jeunesse. Si de prime abord cette magicienne de talent peut paraître hautaine et arrogante, ne vous leurrez pas, car elle voue pour Thüldae et la confrérie un amour sans limite.

La magicienne esquissa un sourire vers Eladote et Arkh et rebondit aux paroles de la jeune moniale. Elle continua mais cette fois, elle s'exprima en commun.

- Comme l'annonce si bien Eladote, le temps presse pour et je suppose que si Lómeclya Liadon vous a proposé également cet objet, il n'aurait pas eut l'outrecuidance de vous tromper sur la marchandise.

Elle poussa un léger soupirs de mépris en direction de l'antiquaire puis se ravisa.

- J'aimerai que nous puissions utiliser cet objet au plus vite, aujourd'hui même serait le mieux à mon avis...

Il y avait une chose troublante dans cette situation. Ce n'était pas le fait qu'il allait voir son serment pour la première fois subir ses premières armes, dans un certain sens ses premiers combats. Ce n'était pas non plus le fait qu'il était persuadé que la diplomatie valait bien plus que la force, ça il le savait depuis longtemps. Son cimeterre allait garder son fourreau quoi qu'il arrive. Non, ce qu'il y avait de troublant, d'anormal, c'était le fait que l'elfe au port de princesse n'ait pas encore prononcé un mot. Cette femme avait déjà plusieurs siècles derrière elle, cela se sentait. La magnificence respirait par tous les pores de sa peau. Sa puissance émanait tout autour de son corps. Elle était cependant différente de Nil, qui elle n'avait plus vécue à la cour depuis longtemps.
Plusieurs questions se pressèrent alors dans la tête du druide, Pourquoi n'avait-elle rien dit? Pourquoi laissait-elle cet elfe parler pour elle? Il était évident qu'il n'avait pas l'habitude de traiter avec d'autres races que la sienne, il n'avait pas dû sortir beaucoup de son île. Toutefois ce qui le préoccupait encore plus était de connaître le véritable but de leur expédition. Tout elfe qui se respecte ne peut avoir la restauration du Cormanthor comme objectif, même à long terme, cela frise la naïveté pure. C'était comme si un paladin voulait nettoyer les enfers...
Le fait que cette elfe n'ait rien dit, laissait planer un doute. Arkh resta silencieux.

Bien qu'Arkh fut perdu dans ses pensées et enfermé dans son silence, il avait aperçu le regard de Nil. Il lui fit en retour un petit sourire presque imperceptible mais qui entre eux avait la autant valeur qu'un clin d'oeil.

Premier jour de la Marée Estivale, Année de la magie sauvage
1er flammerige 1372

Lieu : Eauprofonde, Quartier des Affaires, Chez Lómeclya Liadon
Temps : 20°
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MJ
Narration: Tous

'elfe argenté n’avait émis aucune objection concernant l’arrangement entre le serviteur du Premier de la Seldarine et le groupe en provenance de Thüldae. Libre à l’héritier de la Maison Symbaern d’agir à sa guise. Quant à Lomyclia, son visage était devenu brusquement plus serein et il arborait maintenant une attitude plus joviale détendue et cette nouvelle attitude ne manque pas d’échapper à Nil-Garith qui esquissa un sourire entendu.

Il pria le groupe de le suivre dans sa propre étude, dont les murs disparaissaient sous une kyrielle d’étagères. Au contre trônait une table triangulaire, en acajou à la surface incrustée de motifs bordeaux et écarlates. On eut dit que des lucioles dansaient sous le vernis alors qu’en réalité ces ornements magiques permettaient aux personnes assises à la table de bénéficier d’un minimum de discrétion mais aussi de comprendre tout ce que disaient les autres, en quelque langue que ce fût.

- Veuillez prendre place où bon vous semble, nous allons pouvoir rapidement régler cette affaire et ainsi vous pourrez vaquer à vos occupations et moi aussi,, dit Lomyclia en prenant place sur une des six chaises en peau de wyverne.

Au milieu de la table, un coffret en bois noir décoré d’arabesques en argent attirait l’œil et l’A’Tel’Quess l’attira à lui, une main protectrice sur son couvercle. Il fut cependant le seul à s’asseoir car tout le monde restait dans l’expectative, enfin presque car Lanàra jeta sur la table une bourse en cuir.

- Voici le paiement convenu. Plus une petite prime pour service rendu. Évidemment, cela inclut votre discrétion Lomyclia !

Le ton de l’elfe argenté était ferme mais ce n’était pas la première fois qu’elle faisait affaire avec le demi-elfe, et on n’était jamais trop prudent. Fébrilement, le marchand s’empara de la bourse pour jeter un coup d’œil à son contenu. Il n’eut pas le mauvais goût de compter la somme jusqu’au bout et c’est avec un air satisfait qu’il ouvrit le coffret et le poussa vers l’elfe de la lune

- Je vous laisse donc à vos affaires, lança l’antiquaire en se levant et quittant la pièce, je serais dans ma boutique au cas où vous auriez besoin de ma présence.

Sur un épais tissu de couleur bleue nuit trônait une chevalière en platine dont les armoiries représentaient les armes de la famille d’Alessandro Alastra : De gueule au marteau d’argent. Si Lanàra invita de la main Shalan à prendre possession du bijou, c’est la magicienne qui le devança en s’emparant du coffret sans toutefois retirer l’anneau de son écrin. Puis sans se soucier du monde extérieur, elle plissa les yeux, admirant les courbes délicates de l’anneau alliant la beauté du platine au cœur de saphir le tout rehaussée de feuilles de chêne figements gravées tout autour. Respirant à fond, elle posa le coffret sur la table. Elle n’avait nulle besoin de procéder à d'interminables vérifications ésotériques pour savoir si ce bijou était authentique, il l’était, elle le savait. Satisfaite, elle leva les yeux vers Shalan.

- Seigneur Symbaern? Il ne vous reste plus qu’à le tester en l’enfilant et de le tourner de deux quart de tour vers la gauche. Ensuite, il fera son office.

Elle contempla une fois encore le coffret, la chevalière devait les guider normalement dans l’antre du magicien humain, ses deux futurs compagnons lui tiennent le bras pour que les trois aventuriers puis elle se détourna vers Arkh et Eladote qui attendaient. Dans son regard, une ombre passa, le moment de la séparation arrivait.

e serviteur du père de la Seldarine resta un moment interdit quand la magicienne lui subtilisa l’anneau pour faire une soigneuse vérification concernant l’authenticité de l’objet. Il se demanda si sa tendre mère aurait agi pareil, qui elle aussi pratiquait l’art au service de la Reine. Une fois l’anneau remis dans ses mains, il l’examina remerciant par une prière silencieuse le vénéré Corellon. Tout se passait pour l’instant sans le moindre accroc et cette dernière rencontre ne lui déplaisait pas même s’il gardait quelques réserves sur les humains. Il faudrait beaucoup de temps pour qu’il leur donne une totale confiance. L’humain mâle avait une qualité indéniable : aussi silencieux qu’une tombe ! Quant à la femme certes plus bavarde rayonnait d’une certaine énergie.

Avant le grand départ, l’Ar’Tel’Quess rassembla toutes ses affaires, mettant en bandoulière son arc et son carquois, et gardant son écu au bras. Ses prunelles d’or se posèrent sur ses nouveaux compagnons de route pour vérifier qu’ils étaient prêts eux aussi.

- Vous êtes prêts ? Soyez sous vos gardes. L’endroit où nous allons nous rendre par magie m’est inconnu. Que la lumière du Vénéré Corellon nous guide sur le droit chemin !

L’anneau était maintenant à son index de la main droite. Il ne restait plus qu’à tourner deux tours vers la gauche…

MJ
Narration: Nil-Garith

Nil-Garith inspira profondément. L’heure de la séparation approchait et elle sentit un léger pincement au cœur face à la perspective de laisser les deux jeunes humains partir si loin mais la vie était ainsi faite et les intérêts de la confrérie passaient avant tout, enfin presque, car la vie de chaque membre de la confrérie était précieuse entre toute tout comme les liens qui unissaient ses membres. La Gardienne des Mystères tendit la main vers son sac et en extirpa deux étuis un parchemin en vieux cuir qu’elle tendit à Arkh. L’un était couleur ocre et l’autre couleur terre, et ils étaient tous scellés aux armes de la confrérie. Elle présenta le premier étui couleur terre au druide qui s’en empara délicatement.

’ ’ ’ ’ ’

La main de la magicienne effleura la broche du loup argenté que portait Arkh avant d’effleurer sa joue.

(Elfique)- Les départs ne comptent pas, seuls les retours méritent une larme comme le disent certains habitants de Thüldae. Sachez que vous serez dans nos pensées jusqu’à ce que vous soyez de retour.

Pour Arkh ce retour signifierait la fin de son noviciat et le début d’une nouvelle vie au sein des Gardiens des Feuilles. Quant à Eladote, si elle prenait la décision de rejoindre la confrérie, elle serait la bienvenue, Isoriòn l’avait clairement indiqué. Mais pour le moment, d‘autres préoccupations devaient occuper l’esprit des jeunes gens.

’