Dans Cormanthor, à la recherche des enfants, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 3

Second jour de La Marée Estivale, Année de la magie sauvage
2 flammerige 1372 (CV)

Lieu : Cormanthor
Temps : 9°
Moment :Nuit, Pleine lune, ciel dégagée.

MJ
Narration: Enoriel

Enoriel est épuisé
Test de constitution Enoriel DD 15 : 7(dé) + 2 (carac)= 9 : Echec

rigorifié, les geste peu sûrs, le gardien errant agrippa le corps du gnome et fit appel à toute sa force pour le tirer hors de l’eau. Le gnome était étrangement plus lourd qu’il s’y attendait, l’eau qui imbibait ses vêtements n’en étaient pas la seule cause mais plutôt à cause de la bandoulière de son havresac qui était passée sous sa jambe et remontait jusqu’à son aine. D’évidence il ne s’agissait pas de son sac, il était bien trop lourd et grand pour un être de sa taille. Le rôdeur portait également autour de son corps sa bandoulière dans laquelle était passée sa dague. Les yeux ternes de l’être mètre, grands ouverts, rencontrèrent ceux d’Enoriel, le druide savait qu’il n’y avait plus rien à faire pour celui qui avait partagé les épreuves de ces dernières heures, il toucha le visage froid et grisâtre de Notar. Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas la forme ailée qui se posa sur son épaule et la voix d’Yvhann résonna à ses oreilles, offrant au grugash une parenthèse qui détonnait.

nnahv sa n enielp nul rueirtxel tnemetserp sitros semmos suo zevuort suov suov o xueil sed noitpircsed enu iom siovne leiron

Ainsi Yvhann était vivant et sans doute non loin de là….

MJ
Narration: Yvhann, Aël, Narvarth et Mirtzar

Etat préjudiciable : Les compagnons sont épuisés.
Test de survie Yvhann DD 20: 4 (dé)+ 9 (comp)= 13 : Echec
Test de constitution Yvhann DD 15 : 7 (Dé) + 1 (carac)= 8 : Echec
Test de constitution Narvarth DD 15 : 12 (dé) + 2 (carac)= 14 : Echec
Test de constitution Mirtzar DD 15 : 2 (dé) + 2 (carac)= 4 : Echec
Test de constitution Aël DD 15 : 10 (dé) + 1 (carac)= 11 : Echec
Les compagnons perdent tous 6 PV non létaux[/Size]

vhann avait vu la créature de bois et d’herbe s’envoler vers le nord et son coeur bondit dans sa poitrine, Cela signifiait clairement que son frère Gardien Sylvestre était vivant et cela était certainement la meilleure nouvelle du moment pour le druide rôdeur. Cela était suffisant pour lui….

L’elfe vert avait perdu son précieux havresac, son bâton et sa corde mais son armement était avec lui et malgré son état d’épuisement avancé, il savait qu’il fallait qu’il trouve à manger car sans nourriture et sans eau, les choses allaient devenir plus difficile pour un groupe dans leur état et la vérité s’imposa d’elle-même en premier lieu à Yvhann qui sentit ses jambes flageoler, presque à se dérobée sous lui. Narvarth, Mirtzar et l’elfe doré se trouvaient dans le même état. Leurs corps avaient souffert de leurs dernières péripéties, leurs estomacs criaient famines et présumer de leur force pouvait se révéler dangereux et il était effectivement plus prudent de dresser un bivouac pour la nuit.

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 Plan_Yvhann.GIF

Le désespoir se lut dans le visage du grugach lorsque le pantin messager prit la direction du Nord, au lieux de prendre celle de la grotte d'où ils étaient sortie. C'est en regardant le vol de Floyr qu'il eut une étincelle d'espoir. De suite, il siffla son fidèle volatile pour qu'il puisse suivre le pantin, jusqu'à son destinataire.

* Si le pantin prend le Nord, c'est qu'il y à une chance pour qu'Enoriel et Notar soit sorti de ce coté... espérons!*
pensa avec force le sauvageons épuisé.

Leurs petit entraînement de nage les avaient fortement épuisé, tellement que le druide-rôdeur ne trouva même pas la force de se tenir sur ses jambes. Il pesta contre sa faible constitution et se remit à faire un signe d'affirmation en direction du noble, pour son tour de garde.

Il profita de la présence de Narvarth auprès de lui pour lui lancé avec une admiration non caché ...

- Il me faut vous féliciter Narvarth, vous démontrez une agilité hors de l'ordinaire, le saut de la fosse m'avait laissé stupéfait, mais celle de la barque est extraordinaire. Un être de votre trempe dans la confrérie des Gardiens Sylvestres aurait été un ravissement, c'est un privilège de vous connaître. -

Il appuya son dire d'un regard franc et direct puis posant sa main droite sur l'épaule de Mirtzar et il ajouta...

- Une sage décision de vous avoir délesté de votre armure Mirtzar, vous vous êtes sauvé la vie.-

Machinalement, et sans demander, Yvhann posa ses mains sur le pied gauche de Narvarth et lui offrit les soins légers que sa blessure demandait. Il ne pouvait qu'en soigner un, Mirtzar devrait attendre le lendemain.

La suite fut un peu décevant, car Yvhann allait pour fouiller dans son sac pour pouvoir faire un petit feu pour réchauffer les trempés, mais il réalisa encore une fois qu'il lui manquait maintenant, quelques effets. La plus grande perte, même si ce n'était que du matériel, était son bâton qu'il avait reçu de l'Archidruide du Saule, mais aussi, sa corde, si précieuse et utile, sans parler des pansements, du baume à soins et de ses gourdes qu'ils avaient perdu. Le reste il l'avait sur lui, ses armes et surtout son arc et ses flèches. Pour le baume, il devrait chercher le lendemain, des plantes curatives et des feuilles large de plantains en guise de pansement, pour tenir le tout, rien n'était meilleur que de la toile d'araignées qu'il devrait trouver sans grand effort sur les berges de la rivière.

Manger aussi leurs serait un atout, mais la force lui manquait et il ne trouva rien au alentour proche. Tout se qu'il pouvait faire était d'emplir les gourdes des autres d'une eau divine. Il demanda aux présents...

-Veuillez me présenter vos gourde que je puisse les emplir d'une eau fraîche et divine.-

C'est ce qu'il fit, ensuite pour lui, le bivouac fut simple, il resta en position assise, le dos appuyé à la barque et son arc armé sur ses genoux puis il ferma les yeux et se laissa bercé par la rêverie.

Automatiquement il parti en pleine célébration druidique, célébrant les rites et magies de la Séluné pleine. Il officia le rite du début à la fin puis il termina avec une méditation dans le royaume de Sylvanus.



[FONT=Optima] Soins léger, création d'eau.[FONT=Optima]

Le Haut-Elfe était épuiser, autant mentalement que physiquement. S’il pouvait encore veiller, il ne sentait la force de faire quoi que ce soit d’autre. Yvahnn ne semblait autant affecté qu’il aurait dû l’être par la disparition d’Enoriel. Mais peut-être que le Sy’Tel’Quess arrivait-il à mieux dissimuler ses états d’âmes que ne savait le faire le prêtre de Corellon. L’Anac sil’ Silistri se présenta devant le sauvageon pour renouveler l’eau de sa gourde.

Il demanda à ce que l’on apporta du bois mort, lorsque qu’un foyer fut prêt, le prêtre-mage alla se poser devant se dernier. Il incanta joignant le geste à la parole, pour lancer le feu, et permettre à tout le monde de se réchauffer et de faire sécher ses vêtements.
Lui-même avait récupéré quelques branches qu’il planta dans le sol. Le Ar’Tel’QUess ôta son armure et ses vêtements, pour les faire sécher en les étendant sur les branches. Ainsi, que de faire sécher le contenu de son sac.
Il garda avec lui, que Thal’Baeli’Ath’L’nu, sa Arkerym. Il ne faisait pas très chaud, mais par la grâce de Corellon les Tel’Quessir supportaient parfaitement des températures comme celle-ci.

Lorsque le Gardien Sylvestre alla s’adosser à la barque, Aël’Telàwërith vint s’adosser à coté de l’elfe sauvage. Il y avait une chose qui tenait particulièrement à cœur du Faernsuor. Une chose qui aux vus des derniers événements ne pouvait souffrir d’être remit à plus tard.

[elfique]- Aiellesel Seldarie Ol’Yvhann. Je veux m’entretenir avec vous sur une chose importante. Et que le malheur qui nous frappe ne me permet plus de remettre à plus tard. Vous n’êtes pas sans connaître, nos traditions et nos croyances face à la mort. Aussi, je voudrai que nous nous confions ces choses indispensable pour le salut nos âmes. Et nous permettre de pouvoir entreprendre le grand voyage qui nous mènera en Arvanaith.

Le prêtre-mage se tourna vers Yvahnn en cherchant son regard pour être certain d’avoir son attention. Le secret de Evereska n’était déjà plus qu’un lointain souvenir face aux évènements tragiques auquels faisait face ses habitants et qui influaient sur toute la région, et dans une moindre mesure sur tout Faerune peut-être même de Toril dans son ensemble. Mais cela, Aël’Telàwërith l’ignorait. Pour lui, Everseka n’était connu que des elfes, et de certains humains des Collines Grismantaux, ou de Kelben Arunsun Bâton noir.

’ ’ ’ ’ ’ ’’ ’’ ’ ’’

Pour le commun des mortels, cette discussion aurait pu sembler de bien peu d’importance. Pour les elfes, il s’agissait de leur salut en cas de mort violente. Une chose qui aux yeux du prêtre n’avait aucune équivalence d’importance.

Lorsque cette discussion se termina, le serviteur de la Couronne d’Arvandor laissa Yvhann se laisser aller à une rêverie que le prêtre lui souhaita douce. Aël’Telàwërith alla se placer auprès du foyer.


Aël'Telàwërith lance étincelle pour allumer le feu.

irtzar se tut. Ce n'était pas le moment de discuter théologie avec l'elfe du soleil ni de chercher à comprendre en quoi une vie était plus importante qu'une autre. Il était bien trop fatigué pour chercher querelle à maître Aël'Telàwërith alors qu'il faisait d'efforts pour qu'il l'accepte. En fait, il était bien trop fatigué pour réfléchir à quoi que ce soit et, même en pleine forme, il n'avait jamais été très doué pour l'exégèse.

Il aurait voulu dormir et aurait sans doute commencé à le faire si Yvhann n'était pas intervenu. Une fois de plus, Mirtzar était heureux d'être en sa compagnie. Il avait toujours une bonne surprise cachée et était capable de transformer la situation la plus catastrophique en une situation tout au plus dommageable. Si Mirtzar n'avait pas déjà toujours souhaité mieux connaître les elfes, leur chef l'aurait certainement convaincu de s'intéresser à leur race simplement par son comportement. Alors que tout semblait aller mal, il cherchait à réconforter chacun en lui montrant qu'il était capable de faire de belle et grande chose et Mirtzar lui était reconnaissant pour cet effort de sympathie.

Cela ne soignait pas tous ses maux et il était encore fatigué et courbaturé mais cela lui rendait un peu d'énergie et c'était déjà beaucoup. Il n'avait pas de gourde à sortir mais l'idée de l'elfe sauvage de les remplir lui rappela qu'il avait faim et qu'il n'avait rien à manger. Enfant, il était capable de reconnaître les champignons qu'on lui avait appris être comestibles de ceux qu'il savait être mortels ou juste dangereux et il espérait que les champignons des bois de Cormanthor n'étaient pas trop différents de ceux qui vivent dans les cavernes de la Grande Faille. Il ne pouvait pas apporter une grande contribution mais il pouvait au moins tenter cela.

-Messieurs, je pense ne pas être le seul à avoir un peu faim. Chez moi, les fruits sont rares et on ne chasse pas les animaux qui vivent à proximité de nos cavernes pour leur viande donc je crains de ne pas rapporter grand chose mais, quand j'étais plus jeune, j'étais plutôt doué pour trouver les bons champignons. Espérons que ce soit toujours le cas.

Il se dit aussi qu'il fallait espérer qu'il ne soit pas le seul à aimer les champignons et que les animaux de la région ne soient pas plus dangereux que les tranquilles blaireaux et les petites taupes qu'il croisait étant enfant.

Ainsi Yvhann avait survécu. Quant au "nous" du messages, Enoriel ne pouvait qu'espérer qu'il n'y ait pas d'autres victimes que Notar... S'asseyant à côté du corps sans vie du gnome, le jeune druide se laissa aller quelques minutes au silence, fermant les yeux, le silence n'était troublé que par le bruit de la chute d'eau et du bruissement des feuilles des arbres de la forêt toute proche. Cela permit à l'elfe de se calmer et de réorganiser son esprit. Dans un premier temps, il fallait renvoyer le pantin vers Yvhann afin de le prévenir qu'il était encore en vie... et que Notar n'avait pas eu cette chance. Il pressa donc la créature de brindilles contre lui et murmura son message, communiant avec la nature ambiante pour qu'elle insuffle sa magie au petit être et ainsi, qu'il puisse transmettre son message :

-

Il laissa ensuite s'envoler le pantin. Khell... Qu'était-il advenu de son compagnon ? Il devait entrer en méditation pour le retrouver qu'il soit mort ou vivant. Mais avant il avait encore quelquechose à faire.

Tout d'abord il décrocha la bandouilière où était accrochée la dague du gnome. S'il ne pouvait décemment pas le transporter, cet objet qu'il portait sur lui le symboliserait dans la mort quand il pourrait lui offrir une sépulture décente et que son corps puisse retourner à la Nature qui l'avait fait naître et préserver ainsi l'Equilibre. Il l'accrocha sur son torse, se promettant ainsi d'honorer la mémoire de Notar.

Puis il s'intéressa au contenu du grand sac accroché au corps du défunt petit homme et entreprit de vider délicatement son contenu pour l'examiner.

Second jour de La Marée Estivale, Année de la magie sauvage
2 flammerige 1372 (CV)

Lieu : Cormanthor
Temps : 9°
Moment :Nuit, Pleine lune, ciel dégagée.

Tous les compagnons sont épuisés

MJ
Narration: Yvhann et Aël’Telàwërith

près avoir tour à tour soigné Narvarth et adressé quelques paroles encourageantes mais ô combien sincères à Mirtzar, Yvhann assure l’elfe doré qu’il respecterait ses dernières volontés. Quant à savoir d’où il venait, le Gardien Errant opta pour une réponse évasive….

’

L’elfe sauvage ne souhaitait pas en dire plus, par choix. De plus, il était épuisé et préféra puiser dans ses dernières forces pour permettre à ses compagnons de bénéficier des faveurs de Sylvanus et leur outre se remplir d’une eau pure et bienfaitrice, un cadeau précieux. Puis alors que le reste du groupe commençait à s’organiser pour la veillée, lui préféra s’isoler pour communier avec sa divinité tutélaire avant de s’abandonner à une rêverie apaisante et surtout régénératrice. Cela ne dura guère. Sans que personne ne s’en rende compte, le messager de la broche arriva et murmura au creux de l’oreille du grugash les paroles en espruar d’Enoriel, le druide.

revuorter el siod ej lleh rehcrehc siav e uaed eudnet enu te trof enu ertne rueirtxel issua sius e trom tse rato eiv ne sius e

En entendant les paroles de son frère de la confrérie, Yvhann ouvrit les yeux tandis que le pantin se désagrégeait. A quelques mètres de lui, le noble elfe s’était complètement dénudé afin de faire sécher ses affaires au coin du feu . Un feu de camp qu’Aël’Telàwërith avait préparé avec soin et qu’il était parvenu à allumer. Dans peu de temps, il allait pouvoir lui aussi s’adonner à une transe régénératrice qui lui permettrait d’entrer en communion avec Corellon.

C’est à ce moment que Narvarth et Mirtzar revenaient, les bras chargé de trouvailles prometteuses.

MJ
Narration: Narvarth et Mirtzar

a vie était souvent faîte de simples coïncidences, et pour Narvath et Mirtzar, dire que le hasard faisait bien les choses était loin de la réalité. Tous deux appartenaient à la Compagnie des Marches et s’étaient retrouvés ensemble dans le Cormanthor par un bien étrange mais heureux hasard. Pourtant Sundabar et le Bastion étaient bien loin.

Les deux frères des marches, se risquèrent malgré la fatigue à chercher de quoi se restaurer. Narvarth avait décidé logiquement d’accompagner le nain, non seulement il était parfaitement à l’aise dans le milieu de forestier mais il avait également un besoin pressant de changer d’air et éviter pour un moment la compagnie de l’elfe doré qui l’avait passablement irrité. Aussi la proposition de Mirtzar tombait à pic. Pour le Molosse, sa démarche était tout à fait naturelle, il passait l’intérêt des autres avant sa propre personne et tout naturellement, il demeurait un compagnon de voyage et un compagnon d’arme de valeur.

Test de Survie Mirtzar DD 20 : 11 (dé)+2 (comp)= 13 : Echec
Test de Survie Narvarth DD 20 : 13 (Dé)+ 8 (comp)= 21 : Réussite
Test de Connaissance (Nature) Mirtzar DD 20 : 16 (Dé) +0 (comp)= 16 : Réussite
Test de Connaissance (Nature) Narvarth DD 20 : 20 (Dé) + 9 (comp)= 29 : Réussite

Hélas, malgré toute sa bonne volonté, Mirtzar n’avait pas les compétences du hin en pleine nature pourtant il se démena comme un beau diable sans résultat et cela sans trop s’éloigner de leur campement de fortune. A un moment, Narvarth prit le relais et au bout de moins de deux minutes, il farfouilla près de fougères, l’endroit était sec et légèrement humide. C’est là qu’ils se trouvaient, une véritable bouée de champignons d’une dizaine de centimètre de long au chapeau en dé à coudre retourné. Leur couleur allait de l’ocre miel au brun rougeâtre.

- Ces champignons sont comestibles. En fricassée ils seraient délicieux mais crues….nous risquons d’avoir la courante si je puis dire.…Allez servons-nous et rejoingons nos camarades.

C’est ainsi que Narvarth et Mirtzar rejoignirent le campement sans être inquiété par un quelconque animal nocturne, tout juste un bruissement d’aile quand le familier d’yvhann se posa sur la proue de l’esquif. Le nain et le hin furent ravis de découvrirent un feu de camp allumé par les bons soins de l’Ar’Tel’Quess.

MJ
Narration: Enoriel

Enoriel récupère 1Havresac 1 Outre de peau, 1 Couverture épaisse et 1 Corde de chanvre.

e cœur du druide se serra quand il reconnut le cuir de son propre havresac. Par une terrible coïncidence, son propre sac s’était emmêlé dans les jambes de l’être mètre, et comme il était à moitié vide, il s’était remplit d’eau, agissant comme un poids.mortel. Notar avait dû se battre comme un beau diable pour échapper à ce terrible contrepoids, mais tous ces efforts en pure perte. Il déversa son contenu le sol, de l’eau puis ses maigres possessions et les étala sur les hautes herbes.

Test de connaissance Enoriel DD 12: 15 (dé) + 0 (com) : 15 : Réussite

Enoriel soupira et ses pensées convergèrent vers Thüldae et l’archidruide Gostegotti, le vénérable gardien de la vie qui désormais veillait sur la Cité du Saule Argenté à la place de Throndalë. En sa compagnie, il avait apprit certains des rites funéraires propres au peuple de Notar, le peu qu’il savait suffirait à honorer la mémoire du rôdeur et à respecter les us et coutumes des siens. La terre était le cœur et l'âme du Peuple Oublié. Notar devait être enseveli dans la terre nourricière, près d’un arbre pour qu’il puisse revenir à la nature comme cela devaitl’être pour tous les enfants de Garl.

Nu auprès des flammes bienfaitrices, le Ar’Tel’Quess se remettait peu à peu de ses émotions. Les jambes pliées, le menton sur ses genoux, le Faersuor se repassait en boucle ce qu’il avait vécu en cette journée. Où avait-il fauté pour ne pas pouvoir répondre à son devoir envers l’enfant de Corellon ? Le Premier de la Seldarine faisait confiance en son humble serviteur. Pour preuve les nombreux dons qu’il mettait à la disposition pour Haut-Elfe pour qu’il puisse mener à bien sa tâche. Mais pourquoi, n’avait-il rien pu faire pour Enoriel ? Après plusieurs longues minutes, il ne put en déduire autre chose, que c’était ainsi la volonté du Père des Elfes. Le prêtre-mage était à ce moment là loin de se douter que le Sy’Tel’Quess n’avait pas trépassé, et qu’il était sain et sauf non loin de leur campement de fortune. Pour le Haut-Elfe, il ne restait qu’à espérer que lendemain la nature leur rendrait la dépouille de l’elfe sauvage, pour qu’il puisse le ramener chez lui, et lui assurer de regagner le Grand Cycle, et partir pour Arvanaith.

De temps à autre, Aël’Telàwërith se levait pour retourner ses vêtements afin qu’ils puissent sécher plus vite. La corde de son art, s’était déjà bien retendue, et bientôt il retrouverait toute son efficacité. Il sortit de son sac, une petite flute en bois, et commença à jouer un air Evereskan. La musique se voulait calme et pleine de mélancolie. Les paroles qui accompagnait normalement cette musique racontait une vielle histoire d’amoureux transit qui se retrouvèrent séparés lors de la débâcle et de l’abandon de Myth-Drannor. C’était une douce musique intimiste que le fils Eowëlathaèldir ne jouait que pour lui-même et tentait de le faire suffisamment doucement pour ne pas déranger Yvhann qui tentait de se laisser glisser dans une rêverie réparatrice. Bientôt, ce serait son tour. Et comme à chaque fois, Aël’Telàwërith espérait que cette fois-ci, elle ne lui apporterait pas de mauvais songes. Ces derniers depuis quelques temps étaient omniprésent dans ses transes. C’était que par delà, les lieux qui le séparaient de son peuple et de sa famille, il ressentait les tourments d’Evereska sans en connaître les raisons. La Baëlnorn lui avait ordonné de quitter la Ville Fortifiée avant l’attaque de Phaërims. Et dans l’esprit du Haut-Elfe une telle chose était tout simplement impensable.

L’arrivée de Mitzar et Narvarth le sortit de ses pensées. Les bras chargés de nourriture, ils avaient la mine de celui qui est fier d’avoir rempli son devoir. Et ils pouvaient l’être parce que s’aventurer dans la nuit, dans l’état de fatigue dans lequel se trouvait chacun des aventuriers, était une preuve de courage et de dévouement pour ceux qui étaient resté là.

Le prêtre-mage se leva pour ranger sa flute, et retourner, une fois encore, ses vêtements. Il salua les chasseurs de champignons avec un certain respect. Et il s’enquit de faire le tour du campement afin de trouver de petites branches suffisamment longues pour pouvoir servir de brochette.
En tant qu’apothicaire, l’elfe doré savait que les champignons étaient souvent porteur de nombreuses vertus. Certaines étaient purement gustatives, d’autre curative et certains pouvait même mettre à terre le plus costaud des guerriers. Aussi, prit-il le temps d’examiner cette espèce avant de les laisser ingurgiter par ces compagnons d’infortune.

- Dite-moi messieurs! Vous connaissez cette espèce de champignon ? Où, les avez-vous trouvés, ça m’aiderait à confirmer ce que je pense.

Après le repas, il serait temps pour le prêtre de se vêtir de vêtements qui devraient être sec, de rassembler ses affaires qui séchaient aussi, et de prendre son tour de garde en feuilletant son grimoire. A minuit, le Faernsuor cesserait toute activité afin de rendre hommage à Corellon Larethian et ressourcer son âme et le prier pour que le Père de tous les elfes veille sur son enfant aujourd’hui disparu. Le prêtre se repentirait de n’avoir pas été à la hauteur de sa tâche, il demanderait à la Couronne d’Arvandor de lui pardonner sa faiblesse, et de bien vouloir avoir encore confiance en lui, en tant que prêtre.

Après ceci, il serait l’heure de réveiller Yvhann et de gouter à son tour à un repos nécessaire.

Aël'Telàwërith utilise compétence Apothicaire.

Un sourire gêné prit place sur le visage du hin lorsque Yvhann le félicita pour ses sauts en cette difficile journée. Dans les deux cas où le sagespectre avait du se dépasser en défiant la gravité pour éviter la fosse et rallier la barque, il ne l'avait pas fait pour s'attirer les regards mais uniquement parce que la nécessité le demandait, c'était son instinct de survie qui avait fait tout le travail, aussi il ne s'était pas attendu à ce qu'un quelconque mérite lui revienne.
Seulement maintenant que l'elfe sauvage venait de le complimenter, il devait lui répondre, et même s'il avait fortement envie de réagir à l'allusion sur la Confrérie des Gardiens Sylvestres il savait que son état de fatigue l'empêcherai de tenir une discussion allant au delà de quelques bredouillements, aussi il se promit de relancer le sujet avec le druide rôdeur lorsqu'ils seraient tous reposés.

Regrettant déjà de ne pouvoir réaliser la tâche confier à sa phalange en ce moment précis, le petit être remercia le Gardien Errant.
-Je ... Merci ... Qu'Yvhann attache tant d'importance aux réalisations du hin le perturbait plus qu'il ne l'aurai cru. C'est un honneur que vous me faites, sachez que j'apprécie tout autant de voyager en votre compagnie, malgré les circonstances. Mon bras sert déjà les idéaux des Marches d'Argent mais c'est un honneur de pouvoir côtoyer la Confrérie par votre intermédiaire.

Le fils du Clan Languelion ne savait pas trop quoi répondre d'autre à ce farouche elfe aux grandes capacités, se propos avaient réchauffé le coeur du sagespectre malgré sa fatigue et son exaspération face à l'absence de sentiment qu'il ressentait chez le noble.
Il avait besoin de faire le point avec lui même avant de se reposer mais en restant là où le campement de fortune allait s'installer, il craignait de ne pas pouvoir réorganiser ses pensées avant d'aller dormir.
Aussi lorsque Mirtzar commença à s'éloigner à la recherche de nourriture, le Cerf avait vu là une occasion de faire quelques pas en laissant son esprit se remettre en ordre.

Narvarth suivi le brave nain en silence, sans vraiment faire attention à ce qu'il se passait autour de lui, les images de la dure journée qui venait de passer traversaient l'esprit agité du sagespectre, la violence des événements qui s'étaient déroulés en si peu d'heure éprouvaient le hin pourtant habitué à la dureté de la vie. Depuis le matin et leur entrée dans la tour, ils avaient livrés tellement de combat pour défendre leur vie, que ce soit en enlevant la vie de créatures leur barrant la route ou en luttant contre les éléments, ils avaient tant perdu. Jereicia et Kanabhendrill tout d'abord, alors que la perte de Syliel deux jours plus tôt lui pesait tant encore, et maintenant Enoriel et Notar, dont ils ignoraient totalement le sort, trop de vies avaient été reprise, et ce mépris que semblait avoir Aël’Telàwërith à ce propos. Tout ça dépassait le petit être, qui essayait de se convaincre que ce n'était qu'une façade chez l'instruit elfe, que lui aussi était éprouvé par tant de pertes.

Il se força à faire des efforts pour ne pas alourdir encore la difficulté de leur situation, et retenir ses commentaires jusqu'à ce qu'une nuit de sommeil réparateur l'aide à trouver la paix.
Se concentrant d'avantage sur ce qui l'entourait, le natif des Monts Trempfeu se rendit compte que son Compagnon des Marches avait quelques difficultés dans ses recherches.
Sans dire d'avantage de mots, le hin se mit à fureter à son tour, appuyant ainsi la démarche de Mirtzar.

Son regard fut alors attiré par des végétaux connu de tous, un groupe de fougères. Tout en se dirigeant vers lesdits végétaux, le hin commenta à voix haute ses pensées, afin de partager ses connaissances avec son Frère Molosse.
-L'ombre et l'humidité apportées par ces fougères la journée doit plaire à certains champignons, voyons cela.
Joignant le geste à la parole, le sagespectre s'approcha encore des brins de fougères et les écarta pour faire apparaître à leur vue un premier champignon, écartant d'autre fougères encore, ils purent découvrir d'autre végétaux à chapeau. Il commença à cueillir le premier, et tout en le retournant, commenta leur possibilité gastronomique. Narvarth laissa son regard se poser sur l'environnement autour des fougères et de leurs voisins de la strate inférieure, afin d'être sur de retrouver le site le lendemain avec d'avantage de luminosité.
-Ne prenons que de quoi s'alimenter ce soir, quitte à revenir en chercher d'autres pour demain matin, j'ai peur qu'ils ne perdent de leur fraîcheur s'ils passent la nuit sans contact avec la terre nourricière qui les a fait pousser ici. Ils risque surtout d'être encore plus difficiles à digérer.
Un sourire complice tenta de s'installer sur le visage du hin, sans trop de réussite.

Prenant tout ce que ses bras pouvaient porter, le hin attendit que Mirtzar aient également cueilli de quoi rassasier les aventuriers avant de reprendre la direction du campement où ils eurent le plaisir de découvrir un bon feu.
Lorsqu'il vit le noble s'emparer d'une de leur trouvaille pour le tourner dans tous les sens alors qu'ils venaient tout juste d'être posés à terre, Narvarth dut faire un gros effort pour poursuivre ses efforts. Comme les questions d'Aël’Telàwërith étaient plus porteuses de curiosité que de critique, le hin se laissa aller à lui répondre, le plus calmement possible.
-Ils étaient un peu plus loin, sous le couvert des fougères. Ils sont comestibles, de ça j'en suis sur, même s'il faut les cuire pour cela, mais leur nom m'échappe.
Narvarth se doutait que son état de fatigue était pour beaucoup dans cette déficience de mémoire. Leur nom lui reviendrait surement au matin.

Le grugach n'avait pas été des plus volubile auprès du noble. Suite à la demande de ce dernier, le sauvageons n'avait montré aucune émotion en particulier, laissant peut être dans le doute le Ar’Tel’Quess. Pour le druide-rôdeur il était évident qu'il ferait le maximum pour que Aël’Telàwërith puisse avoir des obsèques à sa hauteur. Ce qui avait plut à Yvhann, fût que la demande du prêtre-mage, était de brûler son corps et non de l'enterrer. Il reconnu là une sage décision qu'il ne pourrait refuser si le malheur arrivait.

Lorsque Narvarth le remercia, il entrevit un certain malaise cher l'être-mètre, ce qu'il ne comprit pas sur l'instant, se demandant la raison de ce malaise. il ne fit qu'ajouté ...

- Alors la compagnie des marches d'argents se doit d'être heureuse de vous avoir en son sein.-

La nouvelle que le pantin de brindilles lui laissa, le soulageas profondément, même si Notar avait trépassé et que Khell était disparut, il savait Enoriel vivant; le plus important. Il ne dit rien pour l'instant et retourna dans sa rêverie du moment, lorsque les deux êtres-mètres revinrent les bras chargé de leur cueillette. Ils avaient réussi là, ou lui avait échoué. Décidément il n'était pas au bout des surprises avec eux, ce qui le ravivait fortement.

Quand les bruits cessèrent autour du feu et qu'une légère odeur de champignons rôtie se fit sentir, le gardien errant médita dans le royaume de Sylvanus pour ensuite ouvrir les yeux, se lever et prendre son tour de garde respectif.

Il s'approcha dans un silence nocturne, chercha quelques roches rondes ou ovales de rivière, s'accroupit auprès du feu pour les déposer dans les braises, puis goûta les précieux champignons. Un régal digne d'une fête Sélunéenne.
Il ne restait que lui d'éveillé et c'était un moment qu'il appréciait à sa juste valeur. Quand les roches furent chaude, il en déposa une auprès de chacun de ses compagnons de route pour les réchauffé encore d'avantage pour qu'ils puissent avoir un repos bien mérité.

Il ne cessait de penser à Enoriel, il le savait non loin d'eux et espérait que ce dernier puissent voir le feu allumé dans la nuit pour pouvoir s'orienter vers eux. L'arc armé sur ses genoux, les oreilles aux aguets du moindre bruit, le regard scrutateur, les narines bien ouverte aux effluves fluviaux, faisait de ce moment une rare occasion de pur plaisir et Floyr qui surveillait les alentours de son vol, assurait une garde à distance.

Maintenant à l'extérieur, Yvhann redevenait plus harmonieux, son passé paraissait maintenant loin, moins troublé qu'à son habitude, mais une chose restait imprimé dans sa mémoire... Le visage de Rylack associé à la disparitions des enfants et de la morts de plusieurs valeureuses personnes qui avaient tenté de retrouver les enfants.

Le grugach parlait à Rylack dans un presque silence, il était là à marmonner seul devant le feu, une promesse solennel et personnel. Sur lui, son tatouage de dragon jaune le démangeais, comme si ce dernier voulait prendre son envol et pénétrer ses griffes ainsi que ses dents, dans le corps d'un elfe noir impure. Un sourire carnassier se dessinait sur les lèvre mince et sec de ce dernier des Yössmar.




- Survi, vigilance.-

Enoriel fut à peine soulagé de sa trouvaille. Il avait retrouvé ses affaires, mais c'était bien peu de choses en comparaison de la mort du gnome. Et le fait de trouver son sac emmêlé aux pieds de l'infortuné faisait naître au sein de l'esprit du jeune druide, un sentiment de culpabilité dont il ne pouvait se défaire... Qui plus est, Khell n'avait toujours pas réapparu et Enoriel commençait à sentir la peur le gagner. Harassé par la fatigue et ses émotions violentes qui le secouait, Enoriel décida qu'il fallait qu'il essaye de se reposer. Il fallait cependant qu'il fasse quelquechose pour son ancien compagnon de voyage. Il se souvint du rituel propre à sa race concernant la mort et le retour auprès de ses ancètres. Il entreprit alors de débarrasser le gnome de ses vêtements, afin d'alléger son poids du tissu gorgé d'eau. Puis il le porta jusqu'à la lisière de la forêt, près d'un arbre dont il trouverait la beauté assez importante pour que le gnome soit le plus honoré possible dans la mort.

Il posa alors délicatement le corps et entreprit de creuser une tombe à l'aide d'une grosse branche et d'une pierre assez pointue pour creuser la terre. Ses muscles le faisaient souffrir mais il ne pouvait pas se permettre de se reposer, laissant le corps de Notar aux éventuelles charognards de la forêt.... Il fallait qu'il l'enterre maintenant, combattant la fatigue et la douleur tenace qui broyait sa poitrine, aussi bien au propre qu'au figuré. Il le devait, autant pour soulager quelquepeu sa conscience qui lui attribuait en partie la mort du petit être mais aussi et surtout pour que Notar puisse effectuer son dernier voyage en paix.