Dans Cormanthor, à la recherche des enfants, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 3

Même si son compatriote n'avait pas daigné lui répondre clairement et que ces souvenirs immédiats ressassaient encore la perte de la demi-elfe causée par sa faute, Enoriel réussit à passer sa Rêverie dans des souvenirs plutôt heureux. Il revit le visage de sa mère ainsi que celui de son père sans que le souvenir de sa mort ne vienne ternir cette vision de joie. Il revit aussi les maisons de sa cité, ancrés dans les majestueux arbres de la Haute Forêt... Il revit ces scéances de chasse avec Khell... Quand il sortit de sa transe, alors que la plupart de ses compagnons dormaient, il put apprécier le silence et sourit dans l'obscurité. Quand Yvhann vint le voir, peu avant qu'ils se remettent en route, un sentiment de bonheur le submergea comme si sa rêverie avait été le précurseur d'un moment heureux comme celui-ci. Il sourit donc à l'écoute de ses paroles, d'un sourire large et franc. Il savait que quoi qu'il réponde Yvhann n'attendrait pas ses paroles. Alors il se contenta de sourire et d'acquiecer. Certes cette affaire n'était pas certainement pas totalement résolue et ne se terminerait vraiment que lors de leur compte rendu à la Confrérie. Mais Enoriel savait qu'Yvhann et lui avaient tourné la page et un climat plus serein allait pouvoir s'installer de nouveau.

Un glapissement le sortit de sa torpeur. Avec cet instant transporté, Enoriel avait failli oublier son compagnon. Il se baissa et alors que ses compagnons s'affairaient devant les portes closes, il prit un peu de nourriture dans son sac et tendit un peu de sa ration à son ami à poil. Ce dernier degusta le repas avec appetit. Le druide lui caressa la tête ce qui fit japper Khell de contentement, surement aussi heureux de manger que de voir son maître moins maussade. Alors qu'Enoriel venait de finir son pain, un grand bruit se fit entendre aux portes. Il serra son baton et se prépara à un danger potentiel mais il n'en était finalement rien. Ses compagnons avaient à nouveau vaincu un obstacle sur leur route. La porte s'était ouverte et s'étalait devant eux un couloir dans lequel...

Un gnoll supendu dans les airs... Enoriel crit d'abord halluciner mais quand Khell se mit à grogner, le poil herissé sur son dos vouté, le druide s'avança précautionneusement derrière ses compagnons et pu distinguer que l'homme-hyène flottait dans une substance gelifiée et translucide qui semblait vivante. Supposition qui fut confirmée quelques instants plus tard par la charge de Mirtzar qui semblait vouloir tenir à l'écart cette chose. En tout cas, Enoriel n'avait jamais vu pareille créature auparavant et, à bien y réfléchir, commençait à craindre pour son comparse nain. Car si le gnoll était prisonnier dans cette abomination, le nain dans son courage et sa volonté de bien faire pourrait bien l'y rejoindre... Il vit ses compagnons décocher des traits mais se demandait ce que pourrait faire des flêches et des billes à une créature inconsistante comme celle ci... Et il n'osait pas demander à Khell d'attaquer de peur qu'il se fasse engloutir au sein de la masse mouvante et affreuse... Il resta donc là à attendre de voir ce qu'infligeait comme dégats les projectiles de ses compagnons avant de se décider à agir.

Enoriel se met en défense totale et donne l'ordre à son loup de ne pas bouger.

C'était reparti, à peine la porte ouverte qu'une découverte importante pour la piste qu'ils suivaient ne démentit pas le passage de ceux qu'ils traquaient. Mais était toujours possible que Rylack se joue d'eux, Mirtzar en avait touché point et surtout avait fait poindre un doute au grugach. Il savait les drows perfides, cruels, et rusé, Rylack aurait très bien put faire passer des gnolls dans se passage et lui, prendre l'autre?

Yvhann était redevenu en alerte, vigilant et souple comme le dragon, respirant de façon ordonné pour rester calme, il se repassait les possibilités des scènes qu'il imaginait.

Le temps de penser à cela qu'il vit passer à tout rompre, le nain, encore une fois impétueux puis entendit siffler, flèches et billes. Les compagnons improvisé avait été bien plus rapide que lui sur cette touche, mais sûrement tout comme son compatriote, il attendait de voir le résultat donné, des projectiles lancé.

Le druide-rôdeur pensa de suite qu'un sort de feu aurait été utile, mais il en avait pas. De l'huile? Non plus, mais il avait de quoi allumer une torche, qu'il n'avait pas non plus, nonchalant il regarda le plafond, car tout comme le noble, sans savoir que se dernier avait pensé de même, il crut que cette chose ne devait pas se déplacer très rapidement mais plutôt tomber sur sa proie, encore là, à savoir si le gnoll avait été attaqué par cette chose limoneuse ou bien elle avait été à la rencontre du corps mort du gnoll?

Sa vision ne lui donnerait pas beaucoup d'information sur la présence d'une autre limoneuse créature qui devait être mi-végétal mi-animal, il en avait aucune idées.

Sortant son arc il prit deux flèches de feu Kana, en encocha une puis disposa l'autre près à s'encocher et descendit sa mire, non pas sur la chose immonde et gélatineuse, mais plutôt, derrière, car le siffle d'alarme de Floyr pouvait annoncer un danger venant des escaliers qui descendait dans l'ombre de la terre. Suivant le vol de son fidèle ami, il attendait le moindre mouvement qui se pointerait des marches, si rien ne venait, il déchargerait ses flèches sur l'immondice digérante.

Premier jour de La Marée Estivale, Année de la magie sauvage
1er flammerige 1372 (CV)

Lieu : Tour de Fabian, Cormanthor
Temps : /
Moment :/

MJ
Narration: Tous

Round de Surprise

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Jet de détection réussie par tous les compagnons pour détecter la présence du cube.

Mirtzar charge le cube et l’attaque
Jet d’attaque Mirtzar : 16 (dé) + 6 + 2 (charge)= 24 vs 3 (ca) : Réussite.
Dégats : 12
PV cube : 72-12= 60

Attaque d’opportunité cube.
Jet d’attaque au corps à corps cube : 17 (dé) +1= 18 vs 15 : Réussite
Dégats Mirtzar: 10 (normal et acide)
PV Mirtzar= 23PV


Aël’Telàwërith Eowëlathaèldir tire à l’arc sur cube
Jet d’attaque à distance Aël : 8 (dé)+1-4 ( Mirtzar dans la ligne de mire) = 5 vs 3 (ca) : Réussite
Dégâts : 6
PV Cube : 60-6=54

Narvarth tire à la fronde sur cube
Jet d’attaque à distance Narvarth : 11 (dé)+6-4 ( Mirtzar dans la ligne de mire) = 13vs 3 (ca) : Réussite
Dégâts : 6
PV Cube : 54-6 : 48

Notar tire à l’arc sur cube
Jet d’attaque à distance Notar : 18 (dé) +3-4 : ( Mirtzar dans la ligne de mire) = 21 vs 3 : Réussite
Dégâts : 4PV Cube : 48-4 : 42

Enoriel se met en défense totale

Yvhann tente de trouver d’autres ennemis.
Jet de détection : 1 (Echec automatique)

émérité quand tu nous tiens ! Une simple remarque parmi tant d’autre mais qui caractérisait parfaitement le jeune nain d’or. Pour ceux qui ignoraient tout des nains, cela aurait même pu passer pour de l’inconscience mais non, les enfants de Moradin étaient la bravoure même, défiant ouvertement l'ennemi et luttant sans la moins concession.

Le serviteur de Clangeddin Barbedargent n’avait qu’une idée en tête, retrouver et sauver les enfants, même si cela devait le conduire à l’ultime sacrifice. Et c’est ainsi que Mirtzar Boucledacier, fils de Kilean, s’élança au combat qui aurait rendu fière toutes les naines de son clan et même au-delà.

Sa hache entailla avec force la masse gélatineuse, sa lame s’engonça facilement dans la masse spongieuse. Le vaillant frère des marches n’eut pas le temps de retirer sa lame que la chose réagit instinctivement à l’agression en frappant à son tour le nain, le touchant aux bras au cou et il sentit des gouttes qui grésillèrent au contact de sa peau et de sa barbe, dégageant une odeur désagréable. Se retenant de respirer et faisant abstraction de la douleur qui se propageait sur tout son visage, il ôta sa sa lame quand une série de projectiles s’enfoncèrent à leur tour dans la chose, dont les structures à chaque impact semblaient s’aplatir et rebondir dans tous les sens. L'Ar'Tel'Quess, le hin et le gnome venaient de montrer leurs talents d'archer et de frondeur, évitant soigneusement la tête de Mirtzar.

Initiatives Round 1
Mirtzar : 13
Yvhann et Narvarth : 12
Notar : 10
Aël et Enoriel : 8
Cube : 13 (-5) : 8

orsque sa hache creusa une faille, bien vite comblée, dans la créature informe qu'il affrontait, Mirtzar se dit qu'il était facile de trouver un nom à cette créature qui reflète exactement son essence. Le nain d'or pensait à mur gélatineux ou un truc du genre. Il supposait qu'elle devait avoir un autre nom, plus savant, qui ne s'écrit que dans un alphabet oublié de tous, mais il estimait que cette dénomination était assez bonne même si elle manquait sans doute de talent poétique. Comme un mur, cette chose était plus que difficile à rater. Il supposait qu'il aurait pu glisser dans quoique ce soit sans que cela soit suffisant pour manquer son coup, mais il ne comptait pas en faire l'expérience. Par contre, une fois sa hache plongée un peu profondément dans le corps de la créature, il estima que "gélatineux" n'était pas le terme le plus adapté à la définition de cette chose. "Gluant" lui semblait bien plus exact comme terme. La tâche de sortir le fer de sa hache de la substance bleuâtre et collante qui composait l'intégralité du corps de cette créature était bien plus difficile qu'il ne le croyait, plus difficile que de toucher sa cible en tout cas.

Les déceptions du guerrier ne s'arrêtèrent, hélas, pas là. Pendant que son esprit se montrait un brin trop badin dans un tel moment, l'autre lui qui avait pris le contrôle de son corps sans complètement lui retirer ses sensations bataillait ferme pour infliger à son ennemi une douleur suffisante pour le tuer ou au moins le mettre en déroute. Ce qui n'était pas prévu était que, non seulement la créature semblait refuser de laisser le nain sortir son arme de la prison de son corps, mais en plus, contrairement au mur auquel l'identifiait l'esprit exilé de Mirtzar, il rendait les coups et avec violence. Un flot de substance bleuâtre coïncida ou presque avec la sortie de la hache et vint s'écraser sur le côté gauche du corps du nain d'or. Il n'eut pas même le temps d'essayer d'imaginer ce à quoi il devait ressembler sous cette couche malodorante et acide qu'il poussa un profond cri de douleur autant que de colère. Un rapide regard sur la lame de sa hache lui permit de voir que son visage n'était pas le seul à ne pas apprécier la présence de cette substance bleue et à en être pourtant recouvert.

Le temps de se dire qu'il devrait essayer de trouver un point d'eau ou au moins quelque chose sur quoi essuyer tant son arme que les parties de son corps et de son équipement recouvertes de la pulpe de son ennemi, le nain d'or oublia la douleur causée par la contre-attaque du "mur gluant" et se reprit. Il devait en finir avec cette saleté au plus vite et il n'avait pas l'impression, sans doute parce qu'il ne pouvait pas voir ou entendre l'abomination crier sa douleur ou même juste perdre du sang, qu'elle avait vraiment souffert de ce premier assaut. Il devait donc s'efforcer de faire bien plus de dégâts lors de sa prochaine attaque et, de manière purement évidente, le meilleur moyen de taper fort était de laisser faire son autre lui et de lui demander, humblement, s'il ne pouvait pas hurler une courte homélie pour Clanggedin.

-

Mirtzar s'était attendue à quelque chose de plus long mais il supposait, et espérait tout autant, que cela serait suffisant. Son corps fit un mouvement de bassin et d'épaules pour faire tourner, et donc accélérer, au maximum sa hache afin de trouer définitivement cette créature qui le ralentissait.

Mirtzar tape. Fort, si possible.

Son regard suivait la trajectoire du minuscule projectile rond qui venait d'être propulsé de sa fronde pour prendre la direction de la chose devant eux, et tandis que ses yeux appréciaient l'impact découlant de son attaque, ses mains quand à elles recherchaient déjà à remplir le vide crée par le départ de la bille.
Aussi tandis que ses compagnons oeuvraient pour se débarasser de cet adversaire qui leur tombait dessus dès le réveil, Narvarth rechargea sa fronde hine afin de renouveller son geste hostile à l'encontre du cube, sentant le fond de sa sacoche de bille se rapprocher bien trop à son goût, tout en notant dans un coin de son cerveau le mauvais présage que représentait l'altercation si tôt le matin.

Il aurait pu tourner et retourner cette pensée dans son esprit, ce qui lui aurait tout simplement enlevé toute trace de motivation, mais le bien être apporté par le rêve étrange qu'il avait eu la nuit passée empécha tout simplement ces idées noires de prendre pleinement tournure sans leur laisser la chance de lui anéantir le moral.
Le danger était bien présent dans les sous sols de ces bois, et c'est bien pour cela qu'ils se devaient de l'affronter, pour apporter le maximum de sécutité aux enfants qu'il lui tardait de retrouver.

Réorganisant ses pensées sur des objectifs à atteintre plus urgement, le hin s'assura d'avoir bien la bille à sa place avant de faire tourner son poignet et de relacher la prise qu'avait sa main sur la seconde lanière de son arme, libérant une nouvelle fois ce projectile d'une totale simplicité qui avait fait ses preuve un peu partout depuis l'aube des temps.
Et sans attendre de voir s'il faisait mouche cette fois encore, il prit la parole de la voix la plus forte qu'il pût, espérant que le nain l'entendrait de là où il était.

-Mirtzar, as tu besoin d'aide en première ligne?
Mourrant d'envie d'entendre une réponse positive, le halfelin attendit pour la suite de ce qu'il allait faire, soit il rechargeait sa fronde pour continuer à cribler le cube de bille, soit il essayait le plus rapidement de relacher sa fronde pour récupérer ses armes au sol et se ruer en soutien au nain.

Narvarth recharge du round surprise puis retire sur le cube, pour la suite il attend pour se décider.

Enoriel ne pouvait décidemment pas laisser son compagnon canidé aller attaquer cette créature. Les cris de douleur d'un nain qui venait de se faire eclabousser de la substance dont était faite la monstruosité étaient assez équivoques quant à la nocivité du corps à corps. Quand il vit les projectiles s'enfoncer avec aisance dans le corps de la gélatineuse créature et qu'il vit l'halfelin non loin de lui qui venait de recharger sa fronde, il décida qu'il allait faire de même puisque les attaques à distance avaient, semble-il, le double avantage d'éviter de les ammener près du monstre et de son corps qui avait l'air hautement corrosif et de lui infliger des dégats, si tant est qu'une telle créature pouvait ressentir la douleur... Il arma donc son arc et, tout en jetant un coup d'oeil à Khell pour s'assurer que celui ci restait bien sagemment à ses cotés, aligna la bête et tira. Ce faisant, il repensa brièvement à ses parties de chasse avec son ami et compagnon à quatre pattes dans sa Haute Forêt natale et convint que l'animal devait se sentir frustré de ne pas pouvoir passer à l'action. Mais il tenait trop au loup pour le laisser aller à sa rage sanguinaire comme venait de le faire Mirtzar. Car si le nain avait l'avantage de combattre à la hache avec un minimum d'allonge, c'est ses crocs et ses griffes que Khell devrait planter dans leur ennemi et le druide ne souhaitait même pas imaginer les conséquences sur son organisme...

Enoriel tire une flèche sur le cube gélatineux

Voilà qui était encourageant, la créature malgré son aspect et son absence de texture véritablement solide, n'était pas insensible à leurs armes, d'autant que sa carrure en faisait une cible parfaite pour les tireurs. Mais il ne fallait pas se réjouir trop vite, le nain était toujours en danger tant que le cube n'était pas hors d'état de nuire.
La situation n'était pas des plus aisées, car Mirtzar était lui aussi exposé aux flèches de ses compagnons, il fallait donc faire attention à la destination des projectiles.

C'est donc avec la plus grande concentration que Notar mit en joue le cube gélatineux. Le gnome prit bien le temps de s'assurer que le cube était dans le prolongement de sa flèche, quand la trajectoire lui sembla bonne
Il tira une première flèche, et sans attendre en prépara une seconde. Il était tellement concentré qu'il en oubliait totalement ses camarades à côté de lui. Tout de qu'il avait en tête c'est l'air encore en mouvement à la suite du passage de son premier trait, la voie était toute tracée pour son second projectile, il fendrait l'air en suivant l'exemple de son prédécesseur. Il décocha sa deuxième flèche.

Suite à ça, son champ de vision s'élargit jusqu'à retrouver une perception dont le gnome avait l'habitude, il espérait ainsi suivre ce que ferait ses compagnons, afin de compléter au mieux leurs actions. Et déjà sa main partait rechercher de quoi combler le vide créé sur la corde de son arc.



Notar utilise tir rapide sur le cube.

omplètement obnubilé par la créature qui occupait l'ensemble de son champ de vision, Mirtzar mit plus d'une seconde à réaliser qu'on lui parlait. Une seconde d'hésitation pouvait être fatale même au plus puissant ou au plus résistant des guerriers et, il en était intimement conscient, il n'était ni l'un ni l'autre. Il n'y connaissait rien en biologie, ou quelque soit le nom de la science qui avait trait au soin des blessures physiques, mais il savait, avec une certaine précision, la gravité de son état. Il s'estimait pour l'instant en forme, pas en parfaite forme, mais suffisamment en forme pour continuer de lever sa hache et de frapper le mur gluant.

Il ne pouvait se permettre de laisser une opportunité à la créature bleuâtre de le toucher une fois de plus, ou au moins de lui faciliter la tâche, et s'il ne pouvait voir son visage il sentait que sa peau se craquelait et le brûlait. Il supposait que son visage était rouge vif, couleur de brique, et que de minces filets de sang devaient couler des trous qu'avait dû créer la substance bleuâtre qui lui collait au visage. Il ne pouvait se permettre la moindre erreur mais il ne pouvait pas non plus se permettre de ne pas répondre à la question de Narvarth. Il ne pouvait se retourner et il devait donc parler en gardant les yeux fixés sur la créature immense qui lui barrait le chemin. Il devait faire vite s'il voulait recevoir un soutien.

Mais il ne pouvait diriger son corps. L'autre lui, qui avait la pleine maîtrise de son corps, refusait de le laisser agir ainsi, de le laisser s'exprimer, de le laisser demander du secours à Narvarth. Mirtzar voulait lutter, il voulait affronter mentalement cet autre esprit qui l'empêchait de faire ce qu'il souhaitait mais il ne pouvait pas le faire. Il aurait voulu pleurer, hurler pour extérioriser sa rage de ne pas pouvoir se maîtriser lui-même.

Mais son corps réagit sans son accord, le prenant presque par surprise. Sans se retourner, sans même retarder d'une demi-seconde son mouvement, tout en reculant sa hache pour frapper et tuer cette chose visqueuse, le corps de Mirtzar fit un demi-pas de recul pour avoir plus d'ampleur dans son attaque. Et en faisant ce mouvement réduit, il se mit à parler sans que Mirtzar ne puisse choisir ses mots.

-Narvarth, cette créature est totalement inefficace à distance. Je ne suis pas certain de pouvoir soutenir ses assauts très longtemps alors tu dois te tenir prêt. Si jamais je faillis et que je tombes, considère que je suis mort et prend le relai. Mais en attendant, il faut que tu me fasse confiance pour le retenir et ne pas mourir. Et moi, je te fais confiance pour le transformer en passoire.

En cet instant, chaque seconde comptait, du moins c'est ce qu'il semblait à Narvarth, aussi il se trouvait là à angoisser, sans savoir ce qu'il devait faire, les mains à mi hauteur aux côtés de son corps de Petit-tre. Sa respiration s'était arrêtée le temps d'avoir une réponse de la part de son compagnon et Frère, enfin ce n'était qu'une impression, ses poumons continuaient de faire leur office, de capter l'oxygène qui diluait les toxines d'adrénaline dans son organisme, évitant au sagespectre de ressentir son sang échauffé chercher à prendre le dessus sur sa raison.
Il était donc en attente, jusqu'à entendre cette réponse qui vint stopper son attente. sans pour autant la combler, il aurait préférer devoir se rendre directement aux côtés du nain, mais comme celui çi semblait savoir ce qu'il faisait, Narvarth l'écouterait.

¤Alors il en sera ainsi, j'espère juste pouvoir agir suffisamment rapidement si le besoin s'en fait sentir.¤
Il prit donc en considération les dires de Mirtzar, en rechargeant une nouvelle fois sa fronde.
Le fils du Clan Languelion se doutait que c'était la dernière fois qu'il réalisait ce mouvement vers la petite sacoche à sa ceinture, les projectiles commençaient à lui faire défaut, et il préférait s'en garder quelques uns en cas de recours extrême.

Aussi, quoi qu'il arrive à la prochaine offensive de leur adversaire, le hin ferait l'échange de ses armes pour prendre la place de son vigoureux compagnon. Même si ce dernier à ce moment là se trouvait encore debout et en état de combattre, le hin ne comptait pas le laisser bruler toutes ses forces si tôt dans la journée. Il ne tenait pas à ce qu'une nouvelle perte vienne obscurcir le moral du groupe, aussi il forcerait Mirtzar à se dégager de l'attraction du cube avant que toute force ne soit partie du nain.

Pour terminer ses actions, Narvarth recharge.

Rien, au-delà de la présente menace, ne semblait vouloir venir. Le souffle se détendit en expiant le trop d'air de ses poumons, la cible gélatineuse devint en mire puis la corde se détendit au relâchement des doigts. La première flèche filait, la seconde s'enfilait pour suivre la précédente avec une rectification.

Il n'avait pas à redire, Mirtzar en ferraillait un coup, fallait-il ne pas lui toucher en tirant. Les êtres mètre se montraient fort habile et courageux, sans parler de leurs vitesse d'exécution.

Floyr devait avoir descendu au bout du tunnel, car Yvhann ne le voyait plus, de ce fait , il décida de s'avancer de quelques pas sur le coté extrême gauche du tunnel, laissant amplement de place pour les autres pour continuer de tirer sur le coté droit. Tout comme son compatriote, il ne tenait pas à voir son fidèle ami, prit dans la limoneuse chose digérante.

Le temps n'était aux pensées mais bien à l'agissements, alors une fois sa deuxième flèche de parti et son pas de placement effectué, il rechargeas son arc des flèches de Kana, ajoutant l'acte, d'une pieuse pensé pour le défunt qu'il avait jeté, sans contentement, dans le piège.

* Je ne te demande pas pardons, car tu n'est plus. Que tes flèches soient tueuse, en ton nom.*


-Kana.-

Dit-il, presque silencieusement en mirant la cible.




[COLOR=green] Tir à outrance. Pas de placement.[COLOR=green]