۞ Île et Naufragés ۞

latarielle trouvait le comportement de Danaë parfois étrange, elle avait mis cela sur le compte de la méfiance envers elle mais là elle se demandait de plus en plus si la jeune illuskienne ne lui cachait pas quelque chose une fois de plus. Non plus sur sa nature, mais sur les raisons qui l'avaient amenées ici... Certe cette île, où on se sentait à la fois observé par les animaux mais aussi par une force étrange venue semblait-il de la forêt, n'était pas pour rassurer et la roublarde devait se sentir autant oppressé qu'elle si ce n'est plus encore compte tenu de ses sens aiguisés et de l'intuition dont elle avait fait preuve jusqu'à présent. Mais cette méfiance et cette intuition ne la conduisait pas à la paranoïa ? Les dagues glissées dans les manches et son air suspicieux qui était perçu comme hagard par la guerrière lorsqu'elle scrutait l'horizon, le ciel, ou on ne sait quoi d'autre que la guerrière n'avait pas vu. En tout cas, Alatarielle était d'accord avec elle sur un point, pas question de rester ici à attendre que les phoques reviennent ou d'autres corbeaux affamés. Elle pris la queue poisseuse du mammifère marin corpulent pour laisser Danaë la saisir sous les pattes avant lui-laissant les prises évidentes sur l'animal...

- Voilà notre repas ! J'espère qu'avec cela tu seras bien calée et que nous pourrons enfin aller voir quel mystère nous cache cette île et aussi comment nous allons pouvoir la quitter, avec ou sans l'aide des autochtones. Sinon on peut peut-être récupérer pas mal de viande là dessus et peut-être même la graisse pour en faire de l'huile. Par contre je n'ai jamais cuisiné ce genre d'animal moi-même mais j'ai quelques idées, pour fumer et saler ce que nous ne mangerons pas de suite. Elle n'avait pas encore dit un mot avant cela... Tout en avançant elle se demandât comment elle allait pouvoir récupérer ses flèches sans les endommager et elle regardait la profondeur des blessures. En entaillant la chair avec sa dague elle devrait bien y arriver ! On verrait ça tout à l'heure quand Danaë dépècerait et viderait la bête, dans très peu de temps sans doute...

Douzième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (12 Flammerige 1372)
Lieu : mer des étoiles déchues
Climat : Ciel légèrement Nuageux, vent fort et frais, clair au loin.
Température: environs 20°C
Moment: Matinée (environ 10h40)

Tous

Le vent fort venant de l'est soufflait continuellement, repoussant petit à petit les quelques nuages qui restaient de la tempête vers d'autres cieux. Sur la partie de la plage ou le sable n'était pas humide celui-ci s'envolait, conquérant ainsi doucement les terres. Parfois quelques rafales faisait voler de grosses quantités de sables en des formes fantasques avant que celui-ci ne retombe une fois le vent passé.

Nice, Alatarielle

L'animal s'avéra difficile, très difficile à transporter, et il leur fallut près d'une demi heure pour apporter la carcasse sanguinolente vers les herbes hautes, à l'endroit où elles s'étaient dissimulées avant l'attaque. Les phoques semblaient méfiant dorénavant, et restaient dans l'eau qui montait peu à peu. Là plupart s'étaient contenté de se déplacer vers le centre de l'immense plage, à deux bons kilomètres d'elles.

La plage à marée basse avait véritablement des allures gigantesques et le fin liseré de roche noir qui disparaissait progressivement sous l'eau au loin, vers la ligne d'horizon, donnait à l'ensemble une allure de désert, s'il n'y avait eu la mer et la forêt si proche. Par endroit la mer ne formait qu'une petite bordure entre la plage et l'horizon. De la forêt quelques corbeaux, eux aussi soudainement plus méfiants, les observèrent, s'envolant de temps à autre pour passer au dessus d'elles. Il n'y avait plus vraiment de doutes, elles semblaient être l'attraction curieuse de l'île. Restait à espérer qu'au moins une espèce intelligente fut-ce des gobelins, puisse les aider à partir. Mais l'absence d'embarcation sur une si grande plage, ou même d'enfants qui récolteraient les nombreux crustacés que l'on devait pouvoir trouver par ici ne laissait que peu de place au doute. Pourtant, alors qu'elles jetaient un coup d'œil vers la plage, toute deux purent remarquer deux formes humanoïde courrant dans leur direction.


Hiartok, Kaelik

Changeant de cap, l'elfe et le demi orc se dirigèrent en courrant vers le centre de l'immense plage. Les phoques qui avaient fuient le mystérieux prédateur semblaient eux aussi se diriger vers cet endroit. Mais arrivèrent après eux, attendant qu'une certaine distance se soit mise en place.
Jusque là les deux voyageurs n'avaient marchés que sur du sable dur et encore humide, de nombreux crustacés se promenaient à la surface, Bernard l'ermite, quelques gros crabes, et autres qui prirent la fuite à leur arrivée. De nombreux oiseaux se trouvaient là. Des corbeaux aux pattes palmées, ainsi que des mouettes en constituaient la majeure partie. De nombreuses algues malodorantes couvraient le sol par endroit, certaines noires semblaient très collantes, tandis que d'autres immenses avaient une teinte verte très pâle et légèrement translucide. Dont les filaments épais réagissaient en bougeant légèrement lorsqu'ils étaient touchés.

Lorsqu'ils arrivèrent à proximité des phoques, quelques mâles se redressèrent méfiant en commencèrent à produire une sorte de souffle en oscillant de la tête. Loin devant eux ils pouvaient apercevoir deux formes humanoïde déplacer une énorme masse noire.



Derreth

Affaiblit, le demi orc gravi toutefois la légère pente jusqu'au sommet d'une butte herbeuse. De là il constata avec stupeur que se déroulait devant lui une immense plage qui se perdait presque avec l'horizon. D'ailleurs lorsqu'il regardait vers le nord il ne voyait plus la mer derrière l'immensité de sable. Dans quel endroit était-il arrivé? Certainement les îles pirates, à moins qu'il n'ai débarqué sur une côte quelconque de la mer des étoiles déchues.
A ce qu'il estimait à mi distance de la ligne d'horizon et sa position se trouvaient des phoques, sans doutes les animaux qui avaient hurlé précédemment. Mais ils étaient partit maintenant.
Affamé, Derreth remarqua près de lui quelques ronces contenant de nombreuses baies, ainsi que quelque chose ressemblant à de la rhubarbe. Et dans la forêt proche il remarqua aussi quelques arbres pleins de fruits. Des pommes notamment.

Carte

Hiartok regardait les quelques bêtes qui se redressaient, leurs arrivés à l’elfe et lui n’avait pas été vraiment effrayante. Ainsi les bêtes ne donnaient pas l’impression de vouloir attaqués. Mais cette réaction de défit était celle de mâles dominants tentants d’intimider une menace potentielle pour le groupe. Un comportement qui lui rappela celui des bouquetins dans l’épine dorsale du monde. Le barbare encore enfant avait eu l’occasion d’ignorer se genre de conduite et à chasser n’importe comment, les animaux qui lui tombaient sous la main. Courant après une des biques, un vieux bestiaux lui était rentré dans l’arrière train. L’envoyant bouler en bas d’une petite corniche ! Aujourd’hui encore il porte une belle cicatrice sur la fesse gauche. Une sorte de rappelle pour ne plus ignorer le comportement bravache de certains animaux face au danger. Regardant l’elfe il se dit que ces gros phoques risquaient de n’en faire qu’une bouchée.

- Kélik toi fai’e attention, phoques pas avoi’ l’ai’ t’ès content de voi’ nous. Lui dit-il de peur que le petit magicien n’ait pas le même genre de cicatrice sur son séant pour lui dire de faire attention en pareille circonstance.

Mais le demi-orque avait aujourd’hui bien trop faim, pour laisser passer cette petite troupe ; sans s’y découper un bon morceau de bidoche ! Qui plus est il avait acquis avec l’âge, un avantage certains dans ce genre de situations : une carrure proche de celle d’un ogre qui lui permettait d’effrayer, bon nombre d’espèce animal. Ce serait dangereux d’acculer des bêtes comme ça. Mais s’il les effrayait. Il pourrait attraper ceux qui serraient distancé par leurs congénères et en faire son repas.
Se tournant vers le petit Kélik, il lui fit un signe avec le point fermé et le pouce tendu, en lui faisant un clin d’œil. Il avait déjà vu un gros marchand Gnome avec qui il avait voyagé plusieurs fois, faire ça lorsque celui-ci avait une idée.

- Hiartok avoi’ idée, nous pouvoi’ manger ap’ès. Déclara un Hiartok apparemment enthousiaste à l’attention de l’elfe.

Saisissant sa hache d’une main, Hiartok se prépara en prenant son air le plus animal et le plus belliqueux. S’avançant lentement il se mit à pousser des soupirs bruyants en directions des males et de l’ensemble de la troupe. Haletant de plus en plus sa respiration très bruyante devint une suite de grognements de plus en plus forts. ¤ Hé hé hé toi enfin fai’e chose d’ôle pou’ Hok… ¤ Puis écarquillant les yeux avec une expression de dément sur le visage, le géant vert fit quelque pas pour prendre de l’élan et bondit en direction des phoques.

- GOUAAAAAAAAAAAAAAH! Hurlât-il en sautant sa hache au clair, en direction des bêtes les plus proches…

Hiartok tente d’intimider les phoques pour les faire fuir

Kaelik regarda son camarade courir en hurlant derrière les phoques, mais avant qu’il ne s’éloigne trop, du moins l’espérait-il, il lança :

"Hiartok ! Arrête toi ! Tu risques d’effacer toutes traces du prédateur ! Nous avons encore des rations, inutile de chasser !"

¤Surtout de cette façon¤

L’elfe ne pensait pas que le demi orque réussirait à attraper un de ces animales, mais il allait pousser les phoques et ces derniers allaient effacer les traces du prédateur. De plus, ils avaient encore des rations, et ils pourraient chasser plus tard. Le rôdeur ne chassait que pour deux raisons, pour se nourrir et pour se venger. Dans les deux cas, il faisait au plus vite, mais ces animaux auraient pu leurs en apprendre beaucoup.

Ne sachant si son ami l’avait entendu, Kaelik commença à chercher des traces, des empreintes, du sang, ou tout ce qui pouvait le renseigner sur la direction du prédateur et de son identité. Peut être arriverait-il à trouver quelque chose avant que toutes traces ne soient effacées sur la plage.

ès qu'elle aperçut les deux formes humanoïdes Alatarielle lâcha l'animal accompagnant ce dernier avec elle au sol où elle posa un genou avant de pratiquement s'allonger sur le côté appuyée sur son coude, espérant se camouffler au mieux dans la maigre végétation qu'on trouvait en bordure de la plage. Pour une fois elle avait été plus prompt que Danaë à se dissimuler mais en lâchant le gros phoque des mers sa compagne devait se retrouver elle aussi à moitié courbée maintenant. Peut-être ne les avait-elle tout simplement pas vu concentrée qu'elle était sur le transport de l'énorme masse. Les deux individus étaient encore loin mais pas suffisamment pour que la guerrière puisse affirmer à coup sûr d'ailleurs ils se dirigeaient bien dans leur direction même si l'un d'eux semblait plutôt s'intéresser aux phoques qui revenaient de plus en plus nombreux sur la plage. Alatarielle releva la tête pour voir ce qu'elle pouvait apprendre de plus sur leur déplacement et sur la nature de leurs intentions. L'un d'eux semblait beaucoup plus corpulent que l'autre, beaucoup plus qu'un humain de stature moyenne et cela pouvait inquiéter la jeune vastienne car elle n'était pas sûre d'avoir le dessus face à lui. Elle récupéra son arc qu'elle avait placé en bandoulière ainsi qu'une flèche simple, ce n'était pas des phoques mais si leur intention était belliqueuse, elle s'arrangerait pour qu'ils subissent le même sort avant d'arriver à eux...

- Ils ont pu nous voir de très loin contrairement à nous qui étions trop occupées à transporter notre repas. Que penses-tu d'une confrontation directe. Après tout ce ne sont peut-être que d'autres rescapés de la Schytie et si ce sont des pirates c'est encore mieux au moins on sera sûres que l'îles n'est pas déserte et que l'on pourra la quitter. Alatarielle parlait à voix basse bien entendu même si elle était à peu près certaine que si elles restaient sur place, les deux individus auraient tôt fait d'être sur elle.

¤ Des phoques… ? ¤
Assis sur le sable, le demi-orque cracha de dépit. La plage s’étendait et couvrait l’horizon, balayant les faibles espoirs qu’entretenaient le roublard quant à une possible civilisation habitant les lieux. Trop perdu par la fatigue et la faim, ne lui vint même pas à l’esprit que les hurlements qu’il avait perçu dans le lointain quelques minutes auparavant pouvaient provenir de ces grasses créatures.
Malheureux comme les pierres, regrettant comme jamais – pour des raisons pratiques - la présence de son acolyte, Derreth se traîna maladroitement jusqu’au buisson épineux.
¤ Oui si Narcissa était là… si elle était là… ¤ Ses doigts brisant les tiges douloureuses d’un coup sec et rageur, il entreprit sans grande précaution de se nourrir des baies et de la partie rouge et amère des autres fruits.
S’il n’avait été seul, il n’aurait pas eu à faire tout cela. Son esprit retord lui soufflait mille façons de faire accomplir ses tâches par autrui, d’où le regret qu’il éprouvait pour l’absence de sa compagne.
Il craignait, même s’il en venait à rencontrer quelqu’un, que son instrument de travail, sa voix de conteur qui perdait de son miel et pour cause de sa soif, devenait sèche, ne soit guère plus suffisante pour convaincre et charmer. Pour apaiser les premières impressions qu’inspiraient son racé.

Une main sur le ventre, Derreth se releva. Un liquide pâle et rosé au coin des lèvres, qu’il ne se donna même pas la peine d’essuyer. Frottant ses grosses mains égratignées sur ses fripes aux couleurs attaquées par le sel de mer et par les embruns, le roublard songeait à comment il aurait pu éviter cette fâcheuse situation.
Peut-être, pensait-il en avançant en automate, les traits sombres et tirés, qu’il n’aurait pas du chercher à prendre la défense de la jeune femme. Qu’il n’aurait eu qu’à secrètement se réjouir de sa mauvaise fortune, et hurler à ce qu’on donne aux océans la maudite…
Bah, qu’importait comment, Hadep l’aurait fait jeter par dessus-bord dès le lendemain…
Ce qu’il aurait du faire… c’était de le saigner comme un porc à la première occasion venue… Il espérait de toute son âme que le Mulhorandi avait finalement fait nauvrage.

La main du demi-orque s’égara sur la poignée de son épée. Puisqu’il y avait des personnes qui rechignaient à l’écouter, qui refusaient avec tant de hargne de se laisser guider, manœuvrer par de plus habiles qu’eux… il fallait s’en débarrasser.
Le regard déterminé, Derreth grava la leçon dans sa mémoire. Il n’hésiterait plus à rompre avec le superflu.

Le demi-orque, rejoignait lentement la forêt.

ice transportait, avec beaucoup d’effort, le phoque jusqu’à leur précédent abri, lorsqu’elle distingua au loin les deux silhouettes humanoïdes. Elle allait prévenir Alatarielle avant de lâcher leur proie afin que celle-ci ne soit pas surprise lorsqu’elle lâcherait le phoque, mais malheureusement sa compagne avait déjà aperçu les deux nouveaux venus et n’avait pas eu l’idée de prévenir la roublarde avant d’agir et de se débarrasser du poids encombrant qu’elle tenait. Surprise par le surpoids qui venait de tomber sur ses bras, Nice partit en avant suivant sur une partie de la pente, sur laquelle les deux femmes se trouvaient, le cadavre du phoque qui la dévalait entraîné par son poids.

Elle alla réprimander l’archère, lorsqu’elle s’aperçut de l’énorme traîné de sang et leur trace de pas dans le sable qui indiqué clairement leur chemin et par conséquent leur position actuelle. Si ces personnes étaient des pirates vivants sur cette île, rien ne prouvait qu’ils n’essayeraient pas de les dépouiller. Il fallait donc que les deux femmes se déplacent laissant le phoque leur servir d’appât pour piéger ces deux personnes et ainsi pouvoir juger s’ils représentaient un danger.

¤Je ne sais toujours pas si ceci et une illusion du à un sort des mages ou non, mais au moins cela va me divertir. En tout cas, encore une fois cela m’éloigne de la forêt. Bon jouons le jeu, s’il s’agit d’une illusion autant leur faire croire que je marche toujours dedans.¤

- Alatarielle, bougeons d’ici !!! Avec de telles traces, ils n’auront aucun mal à nous pister. Allons nous cacher non loin afin de les surprendre et surtout nous laisser le temps de savoir qui ils sont et ce qu’ils veulent. Avec la distance qui nous sépare, nous aurons tout le temps de nous dissimuler efficacement et de fausser les pistes.

Pointant la forêt du doigt, elle lui chuchota :
- Courrons dans cette direction sur minimum une centaine de mètre, afin de leur faire croire à notre fuite. Puis revenons nous dissimuler près d’ici afin de voir ce qu’ils feront lorsqu’ils arriveront au niveau du phoque. Etant la plus discrète, j’essayerais de me positionner assez près pour entendre leur dire, ensuite suivant leur action nous réagirons en fonction.
Es tu d’accord avec ce plan ?

Sans attendre sa réponse Nice commença à effacer les traces qu’Alatarielle avait faite en se déplaçant pour armer son arc et attendre les individus. Si jamais il s’agissait de chasseur ce genre de trace, pourrait compromettre leur simulacre de fuite. Ce faisant, la roublarde sentit monté en elle, une pointe de nostalgie en même temps que l’excitation de retrouver le plaisir de la chasse. Mais pas la chasse pour se nourrir, mais celle qu’elle pratiquait avec les barbares du Poney Céleste pour piéger les orques. Mettre en place des pièges et des traquenards pour pourfendre cette engeance maudite qui tuait tant des personnes innocentes et qui avait tuait celui qu’elle considérait comme un père, son maître Elvith. Même s’il y avait peu de chance de croiser cette lie de l’humanité sur une île comme celle-ci, ce souvenir lui fit remonter sa haine féroce envers cette race destructrice.

Douzième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (12 Flammerige 1372)
Lieu : mer des étoiles déchues
Climat : Ciel légèrement Nuageux, vent fort et frais, clair au loin.
Température: environs 20°C
Moment: Matinée (environ 10h40)


Hiartok, Kaelik


Il est des langages qui sont universels. Et vraisemblablement Hiartok en possédait un, celui de la terreur, à peine avait-il commencé son manège, que déjà les phoques étaient inquiet, mais lorsqu'il se mit à hurler ce fut la débandade, les phoques, encore sous le choc de la première attaque, ne se firent pas attendre et prirent la fuite en direction de la mer. Mais ça n'était pas vraiment une technique de chasse efficace, en quelques secondes les phoques étaient tous partit.

Kaelik de son côté chercha des trace, mais il ne trouva rien, ils étaient encore trop loin du lieu où se trouvaient les phoques précédemment. Du moins c'est ce qu'il lui semblait difficile de dire entre l'horizon et l'horizon le lieu exact où ils se situaient. Levant la tête il aperçut encore loin devant eux la carcasse d'un phoque à l'abandon, il y avait eu un mouvement pas loin, mais il était bien incapable de dire précisément ce qu'il aurait pu voir.

Il restait encore à avancer, même si c'était encore loin, il en aurait encore pour un bon quart d'heure de marche avant de rejoindre le phoque... et toujours du sable

Alatarielle, Nice

Le plan de Nice fut rapidement mis en exécution après le cris du demi-orc, la méfiance s'était installée chez les deux femmes. Elles revinrent s'installer discrètement près de la carcasse, mais elles purent constater rapidement que les nouveaux venus étaient encore loins. Il leur faudrais du temps pour les rejoindre.

Les deux femmes pouvaient encore discuter sans se faire entendre, le bruit du vent encore fort, et des vagues au loin empêcherais sans doute les deux humanoïdes de les entendre. Quelques oiseaux commençaient à tournoyer lentement au dessus de la carcasse. Visiblement une proie facile était denrée rare pour ces animaux.

Derreth

Alors qu'il cueillait des baies en allant vers la forêt Derreth entendit comme un echo au loin, un cri. Mais c'était très faible, regardant la plage il vit à une très grande distance que les phoques avaient pris la fuite, laissant deux points noir au milieux de la plage. Des cadavres? Non ces deux points s'étaient mis à bouger des prédateur peut être. Difficile de dire à cette distance.
Alors qu'il mangeait les fruit il constata que les baie bleutée avaient un goût très agréable et semblait soulager légèrement son mal de ventre. Les autres étaient dure sous la dent et très acide, mais un arrière goût de miel se dégageait. La rhubarbe quand à elle était vraiment très très amère.

A deux pas de la forêt il constata la présence de nombreux oiseaux dans les branches des arbres. Principalement des corbeaux, ceux-ci le scrutaient comme intrigués par sa présence. Une certaine intelligence se lisait dans leur regard. Quelques uns prirent leur envol disparaissant rapidement de la vue du demi orc. La forêt en elle même était très touffue, le sol était vert, tapissé de fougère, de blé, mais aussi d'herbes et d'autres plantes diverses. Parmi les arbres il reconnut des cerisiers et les pommier à leurs fruits. A part les oiseaux il ne sut dire s'il y avait d'autres animaux dans les environs. Resserrant contre lui son sac avec toute ses affaires, certes humides, et trempée par endroit. Mais cela ne le gênais pas vraiment sur l'instant car le soleil haut commençait à le réchauffer et à le sécher.

Carte

La colère sait s’alimenter, et c’est elle, s’embrasant de plus belle et avec toujours plus d’ardeur qui donnait corps aux beuglements qu’éructait le demi-orque.

« NARCISSA ! QUELQU’UN DE FOUTUMENT INTELLIGENT SUR CETTE FOUTUE TERRE !? »

Un beau morceau de rhubarbe arraché et ingéré d’un coup de croc rageur, lui donna assez d’aigreur pour continuer. Acide, amère, elle s’accordait à merveille à son humeur tant ravageuse que ravagée. Derreth était rarement saoul, mais lorsque c’était le cas, il ressemblait à peu de chose près au spectacle qu’il offrait aux corbeaux à cet instant.

« IL Y A QUELQU’UN !? QUE QUELQU’UN ME REPONDE ! »

Un « croâ-croâ » innocent lui répondit, et lui fit tant grincer des dents que brandissant sa rhubarbe telle un harpon, il projeta le fruit (ou le légume) en direction de la forêt. Le projectile percuta mollement le sable, sous l’œil moqueur de toute cette bonne volaille qui prenait le large.
Derreth, frustré des défenses aux doigts de pied, hurla à s’en déboîter la mâchoire, avant de balancer un nouveau morceau de rhubarbe, derrière son épaule sembla-t-il cette fois.

( Foutue berge… foutue plage… foutus piafs… ) Peut-être bredouillait-il autant qu’il pensait, ses lèvres caressée d’une écume clamant haut et fort que le roublard était à bout.

Il voulait manger… manger autre chose, de la viande… Dormir, se reposer, être réellement sec, et enfin… enfin, se dégotter une foultitude de larbins qui exauceraient le moindre de ses désirs.
Mais en attendant que cela fusse possible, il consomma avec la gloutonnerie née de la réelle famine, toutes ces petites baies bleues à la chair tendre et au goût suave du miel. Elles calmaient les maux de son estomac, et ne tardèrent d’ailleurs à laisser dégouliner leur jus sucré sur les babines du demi-orque.

Jetant à bas les derniers restes de la rhubarbe qu’il avait amassé, leur lançant une virulente malédiction, du genre propre à faire rougir le matelot le plus aguerri, Derreth se donna sans ménagement aucun une sévère tape sur la caboche, afin d’enfin : réfléchir.

Que pouvait-il faire ?
Des chasseurs de phoque au nombre de deux au loin, peut-être des bestioles aux dents longues qui se feraient une joie de lui tailler une part de cuir… et… la forêt. Avec ses arbres fruitiers, ses maîtres-corbeaux aux yeux vifs et instruits, ainsi que son sol suffisamment tapis de fougères denses et de blé pour qu’il ouvre commerce de céréales dans les prochains jours à venir.

La question, bien que difficile, fut tranchée par l’aiguillonné sens de la prudence du demi-orque. En effet, Derreth comprit avec aisance qu’il craignait bien moins d’affronter la volaille, qu’un curieux prédateur qui s’enfilait ces choses épaisses et goulues qu’étaient les phoques.

Inspiré par la révélation, c’est d’un pas conquérant que Derreth se dirigea vers la lisière de la forêt. Prêt à fourguer dans son sac humide, quantité suffisante de fruits et de victuailles diverses pour nourrir huit hommes affamés pour une période de huit mois.
Eh ben, y’avait du boulot.

- Ooooooo Hiartok pensait pouvoi' att'aper une ou deux bêtes.
Brandissant un gros point en direction des phoques pour appuyer sa plainte, le demi-orque après s’être obstiné à courir après la troupe ne cachait pas sa déception.
Il se tourne et voit le petit Kélik regarder vers la plage ou il pu distinguer la carcasse de la bête qui avait été tué avant. Suspicieux mais avec un appétit titillé par ça « chasse» le barbare s'approcha de son compagnon et lui déposa un bras, à peu près aussi large que ses petites hanches elfiques, sur lépaule pour observer la dépouille au loin.

-Kélik a un peu mangé de su'vie, mais Hiartok avoi' v'aiment beaucoup faim. Petite chasse au phoque avoi' ouve't appétit. Ainsi s’exprima le barbare qui fit quelque pas en direction de la carcasse du phoque qui était encore à une bonne distance. « Biza''e de voi' animal mo't sans aut'es animal pou' le manger. Lui avoi' peut-êt'e été t'op g'os pour le pé...dateu' ou ça êt'e piège... »

Sa hache en visière au dessus de sa tete, le demi-orque tentait de distinguer si il y avait des mouvements autour du phoque mort. Mais la distance ne lui permettait pas de voir quoi que ce soi.
¤ Cette endroit est étrange mon petit mais il faut bien commencer par quelque chose ¤

S’adressant à son épaule gauche.
- V'ai, Hak toujou's êt'e la voix de la sagesse. S’adressant à l’elfe. « Allons voi' ce qu’il y a autou' du co'ps. Mais nous devoi' fai'e t'ès attention, Hak t'ouve cette te''e biza''e et Hiartok aussi."

Sur ces mots le barbare se mit à cheminer en direction du cadavre qu’il avait d'ores et déjà promu au rang de prochain repas.