Un navire pour les îles Pirates, (Début de quête pour Derreth et Narcissa

NARRATION

Deuxième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (2 Flammerige 1372)
Lieu : Selgonte
Temps : Ciel Nuageux avec quelques averses, vent faible, température: 29° (froid pour la saison)
Moment : Environ 13h00


Selgonte, une citée marchande et prospère, mais aussi une citée portuaire. C'est ici que le navire les avaient menés, et c'est d'ici qu'ils devaient continuer pour poursuivre leur mission. Mais dorénavant c'était à eux de se procurer un navire en direction des fameuses îles pirates. Et au vu de la réputation des îles trouver un navire se rendant sur les lieux ne devait pas être aisé à faire.
Debout sur les quais, et fraîchement débarqués Derreth et Narcissa avaient sous leurs yeux le spectacle palpitant d'un port en pleine activité. Le navires chargeant et déchargeant des quantités gigantesque de minerai, de tissus, d'épices, de bois, de fruits, de boissons, et autres marchandises en tout genres. Une trentaine de navires étaient à quai, tous arborant de fiers pavillons marchands.

Malgré la pluie chaotique, le demi orc et l'humaine n'étaient pas les seuls à observer le vas et viens des navires. Devant eux plusieurs groupes de gens discutaient, les uns richements vêtus placés sous un abris prenaient des notes et négociaient les chargements, effectuant d'étranges calculs. Quelques pas plus loin sous la pluie, une troupe de marins, libres pour l'après midi, discutaient avant de se séparer, comparant leurs payes, et parfois tentant de soutirer aux autres quelques pièces supplémentaires. Sous les balcons d'une maison, quelques personnes trop âgées pour travailler, palabraient sur les différents navires. Désignant du doigts une enseigne, un pavillon, ou un capitaine.
Plus loin on pouvait voir une longue file d'attente devant un tonneau, de nombreux jeunes hommes tentaient leur chance, espérant un futur meilleur en se faisant matelots. Un futur bien plus rude qu'ils ne l'imaginaient. Toutefois, et peut-être par sarcasme, le fantôme de leur devenir à terre se dessinait. De nombreux mendiants attendant, à quelques mètres de distance, avec résignation leur tour à la soupe populaire.
Le long des quais se trouvent les entrepôts, quelques tavernes deux trois bouges, cinq ou six auberges. De temps à autre quelques marchés à poissons surgissaient de la foule, mais visiblement la pêche n'était pas la ressource principale de la ville. Seul quelques coqs, et parfois aussi quelques habitantes, négociaient rudement avec les pêcheurs.

Parmi tout ces gens quelqu'un devait bien avoir une idée de comment rejoindre les îles pirates. Mais qui et où?

Enfin, ils y étaient ! Le demi-orque, bienheureux d’enfin regagner la terre ferme, se dégourdissait les pattes en faisant les cent pas sur le ponton. D’une bonne humeur presque palpable et un sourire éclatant dessiné sur ses lèvres, Derreth explorait les lieux d’un regard empreint de son extrême curiosité.
Après quelques joyeuses secondes, l’impératif de sa mission ne tarda pas à s’imposer de nouveau à son esprit. Il n’était certes pas là pour s’amuser… encore qu’il ne voyait certainement pas là une raison pour se départir de sa gaieté.

Tournant deux yeux scrutateurs vers sa compagne de voyage, Narcissa, le demi-orque se perdit dans un examen attentif de sa mise et de son expression. Examen d’ailleurs superflu, la pauvre était toujours pourvue de ce teint cendreux, désespérément triste et austère.
Prenant une grande inspiration, il s’approcha néanmoins de la demoiselle et posa une main hésitante sur son épaule, comme s’il craignait qu’elle en vienne à le mordre…

- Eh bien… Essayons de nous entendre…

Ne voyant pas vraiment ce qu’il aurait pu lui dire d’autre, ces mots à peine prononcés, il s’éloigna… presque hâtivement.

¤ Allez mon gars, un peu plus de conviction dans le verbe la prochaine fois et ça sera parfait… ¤

Faisant claquer avec entrain les talons de ses bottes contre le sol, Derreth prit quelques secondes afin de réfléchir aux priorités. Se reposer peut-être ? La logique aurait voulu qu’il se concerte avec sa partenaire mais… non, elle lui fichait vraiment la trouille. Peut-être plus tard… Bon, tant qu’à faire, autant commencer a obtenir des informations.

L’envie lui vint d’abord de se mêler aux commerçants, un reflexe tout droit venu de l’Amn, mais Derreth ne s’estimait pas grand connaisseur en matière de poisson. Encore que partir à la pêche aux renseignements, un odorant panier sous le bras, était pour lui une réelle tentation… Ricanant tout bas, il avisa la partie vénérable de la population, en joyeuse conversation sous la chiche protection de quelques balcons d’une des nombreuses habitations. Bah, les vieillards étaient bien souvent de véritables puits de science, on en apprend des choses lorsqu’on vit vieux. Et depuis le temps, ils devaient avoir rouler leurs bosses.
C’est arrivant à ces inéluctables déductions que le demi-orque s’approcha d’eux d’un pas badin. Il se composa, en se rapprochant d’eux, un rôle de sympathique imbécile qu’il pensait pouvoir jouer à la perfection, et roulant des mécaniques, les jambes arquées, se posa près de ces vieilles personnes.

« Bien le bonjour ! Psalmodia t-il d’une voix dont la force n’avait d’égal que la puissance de son sourire. Il modula de son mieux un ton chaleureux, et d’une courtoise inclinaison de la tête, examina ses nouveaux interlocuteurs. Veuillez m’excuser de vous interrompre braves gens, ¤ Ca, c’était peut-être de trop, non ? ¤ mais je viens de débarquer, et je vous avoue être un peu perdu.
Le roublard fit la moue, et comble de son délicieux ridicule, se gratta le cuir chevelu.
Peut-être pourriez-vous me faire partager d'un peu de votre expérience ? »

Se rangeant lui-aussi sous le balcon, il observa avec intérêt la réaction des ancêtres.
Derreth se régalait…

Se souriant à elle-même, Narcissa continua quelques minutes à apprécier d'un air amusé le spectacle que présentait le port de Selgonte. Quoi que l'ambiance fut moins agréable et joyeuse dans son port natal, Port-Ponant, la jeune femme connaissait bien l'atmosphère chaleureuse et attrayante qui émanait des ports longeant les côtes de la Mer des Etoiles Déchues.
Par ailleurs, la période qu'elle avait passée à écumer cette Mer à bord de l'Achéron lui avait permit de faire escale dans quasiment la majorité des villes portuaires appartenant aux régions environnantes.

Retrouver ce climat qui l'avait bercé toute sa jeunesse donnait à Narcissa une humeur joviale et c'est donc avec un entrain nouveau qu'elle se mit en quête d'une personne pouvant lui indiquer une manière de rejoindre les Îles Pirates, réel raison de sa présence à Selgonte.

Posant son regard sur Dereth discutant avec les personnes agées qu'elle avait vu en descendant de son navire, Narcissa repensa aux paroles que lui avait adressé son compagnon. Ces dernières dénotées d'un effort de sa part, ainsi que d'une volonté d'évoluer en équipe et cela sans la moindre animosité. La jeune humaine ne pouvait démentir ce fait. Et si celui-ci continuait de faire preuve de bonne volonté, elle n'essaierait pas de son côté de lui chercher querelle.
Cependant, Narcissa n'était pas dupe avec ce genre d'individu et sur les intentions qui les motivaient. C'est donc avec une attention redoublée qu'elle évoluerait avec son frère de guilde.

Laissant Dereth palabrait avec les anciens, Narcissa dirigea son regard sur les différentes personnes susceptibles de lui octroyer un navire pour les Îles Pirates.

¤ A qui puis-je donc soutirer un bateau permit tout ce beau monde ? Surement pas les commerçants, la plupart n'ont jamais mis leurs pieds sales sur un bâtiment pensa Narcissa en regardant dédaigneusement les personnes concernées . Les marins quant à eux m'auraient parus un choix judicieux, mais ils sont bien trop occupés à discuter de leurs payes et par expérience je sais qu'il ne serait pas intelligent de les déranger. Que me reste-t-il ? Les vieillards et les mendiants ! Quelle aubaine ! Et en plus, les premiers sont accaparés par mon cher collègue. Le petit malin, j'ai intérêt à me méfier de lui, il est bien moins bête qu'il en à l'air sous ses belles paroles. ¤

Réfléchissant calmement, Narcissa se mit à revoir les solutions qui lui étaient proposées

¤ Il n'est d'aucune utilité d'aller voir les commerçants et les mendiants. Quant aux anciens, le demi-orc s'en occupe déjà. Le choix est simple et unique, je vais devoir jouer de moi pour faire oublier leurs argents aux marins ! Espérons que les goûts n'aient pas changés depuis le temps de l'Achéron ¤

Ayant pris sa décision, Narcissa se dirigea d'une démarche lente et sensuelle vers ses proies. D'un physique plus qu'aguicheur, la jeune humaine savait user de ses attributs physiques qu'elle devait principalement à sa défunte mère.
La pluie battant son beau visage et ondulant quelque peu ses cheveux attachés par un chignon noir, la belle jeune femme s'arrêta devant les marins et leur adressa à chacun un regard torride avant de présenter sa requête.

- Bonjour les garçons, je sais que vous paraissez quelque peu occupé, mais ne pourriez-vous pas aider une jeune femme en détresse comme on dit chez vous ? Je cherche un navire en partance pour les Îles Pirates et j'ai tout de suite pensée que vous pourriez m'en indiquer un en vous voyant. Vous êtes si... attrayants dans vos habits ! dit Narcissa d'une voix suave et douce peu habituel.

Attendant leur réponse, Narcissa ne put s'empêcher de penser pour elle-même qu'elle jouait un jeu bien dangereux...

NARRATION

Deuxième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (2 Flammerige 1372)
Lieu : Selgonte
Temps : Ciel Nuageux avec quelques averses, vent faible, température: 29° (froid pour la saison)
Moment : Environ 13h00


Narcissa [séduction] 18 + 2(charisme) + 1(bonus MD)= 21vs DD? Réussite

Les vieux hommes tournèrent nonchalamment la tête vers le demi orc. L'un d'entre eux fit une grimace de dédain tandis que les deux autres affichaient un large sourire en hochant du chef. Le plus proches des trois se tourna vers les deux autres.

-T'as vu ça, j'te l'avais dit que sans nous les jeunes ils sont paumés.»Puis tournant à nouveau son regard vers Derreth le vieil homme pris un beau sourire. «Qu'est-ce que ce sera pour vous comme indication mon brave?»
«T's» Soupira le vieil homme qui avait pris un air dédaigneux. «"mon brave" réveille toi Jaspaa c'est un demi-orc, il a du sang démoniaque en lui une bête sanguinaire! C'est pas un prince que t'as devant toi.»

Celui situé au milieu plissa des yeux comme s'il chercher à percer l'âme de Derreth, mais les rides semblaient plus lui recouvrir les yeux qu'autres chose. «Mais t'es gâteux mon pauvre Ephas, il m'a l'air bien sympathique celui-là. Mieux que mon gendre en tout cas, cette rognure de racaille, même pas l'audace de venir me voir.»
Jaspaa jeta un regard noir aux deux autres, puis haussant un peu le ton. «Non mais c'est pas bientôt fini vos commentaire, il a besoin d'aide on l'aide. Rah mais quelle bande de gobelins, pas étonnant que vos femmes vous aient mit à la porte aujourd'hui.»Quelques courtes messes basses entre Ephas et le vieil homme situé au milieu furent prononcées ronchonantes à l'encontre du premier qui repris la parole.«Donc qu'est-ce que l'on peut faire pour vous aider?»

Un peu plus loin la scène était bien différente, les quelques propos et manières aguichantes de Narcissa firent rapidement effet rapidement. Oubliant leur précédente discussion les huit marins entamèrent à leur tour un jeu de séduction, ce serait à qui mieux mieux. L'un d'entre eux, le plus charpenté pris immédiatement le devant de la scène ne craignant pas de se faire bousculer par les autres. Et avec un large sourire, à moitié édenté certes mais un sourire tout de même, il pris une posture fière le buste droit la main gauche sur la hanche, la main droite bougeant au gré des propos tenus.

- Les îles pirates? Ah mais ça ma belle dame, c'est que les bateaux qui s'y rendent ça ne coure pas les ports. Ne savez vous pas qu'en ces îles les plus pires brutes sanguinaires s'attaquent aux moindres convois. Il fut un temps ou voyez vous…»

L'homme fut rapidement interrompu par un autre, plus en retrait. Celui-ci avait savamment étudié sa pose, appuyé contre les tonneaux, bras croisé il lança un regard hautain à celui qui avait pris en premier la parole. «Ne prétend pas y avoir un jour mit les pieds Gareth, tout le monde ici sait que les traversée jusqu'à Procampur. Et aucun des navires qui t'as jamais embauché n'as jamais vogué vers les fameuses îles. Alors qu'en ce qui me concerne, j'ai déjà fait partit de l'équipage du "cuivré".»

Un autre qui jusque la c'était contenté de regarder béatement Narcissa lança à l'homme qui venait de couper Gareth. «Ouais d'ailleurs on se demande bien pourquoi il t'as débarqué dès la fin de la première traversée. Parce que selon tes dires c'est grâce à toi que la traversée avait pu s'en tirer.» Puis se tournant vers Narcissa et prenant une attitude caricaturant le concept de virilité, penché en avant le bras droit appuyé sur une bite d'amarrage, le bras gauche sur la hanche et les jambes croisée.

-Ma belle si vous cherchez l'aventures je sais où vous en trouver. Et croyez moi ça sera bien mieux que les îles pirates.» Il ajouta un obséquieux clin d'œil à l'humaine.

Situé bien plus en arrière, assis sur un tonneau et continuant de comptabiliser ses sous, un marin à l'allure repoussante, large comme deux nains, et bossu comme un troll. Ajouta distraitement.
-Ou alors au lieu d'écouter vos proposition fantasmagoriques elle pourrait contacter le capitaine Hadep, vous savez le Mulhorandi qui va jusque Skuld…»

-Tu dis ça parce que tu fait partit de son équipage! Mais c'est un vrai poltron ce mec. »Ajouta Gareth.« il a toujours fuit et payé quand il s'est fait racketté. Tu parle d'un capitaine!»

- …Capitaine et équipage qui font escale lors de chaque traversée sur une île pirate.» Cette dernière phrase était directement adressée à Narcissa qu'il fixait droit dans les yeux. «Reste à savoir s'il voudra bien vous embarquer…, sinon il ne vous restera qu'à embarquer sur la Scythie ou le cuivré, qui passent par les îles, mais ne s'y arrêtent jamais.»

Les perles d’un ciel ombrageux s’écrasaient sur les pavés des quais de Selgonte, une eau qui ruisselait encore dans la chevelure grisée et sur les vêtements du demi-orque. La pluie… ce n’était qu’à présent qu’il s’en protégeait, chichement couvert dans l’ombre du balcon de la maisonnée, refuge qu’affectionnaient les vieillards avec qui il conversait, qu’il s’apercevait la présence de la discrète averse.

Respirant posément, Derreth étudia d’un œil expert les trois vieillards et adressa un sourire apaisant au dénommé Ephas. Deux sur trois, il ne s’en tirait pas si mal… Il avait craint susciter des réactions plus vives, mais de toute évidence, ces braves petits pères se trouvaient déjà charmés par sa prestation.

- Merci. Dit-il dans un souffle à la fin de l’échange, une feinte reconnaissance peinte sur ses traits rendus disgracieux par son nez, ses défenses, et l’air naturellement peu plaisant dont il avait malencontreusement hérité à la naissance.

Il pensa immédiatement leur quémander les renseignements susceptibles de l’intéresser pour au plus vite prendre congé, mais renonça… Une approche trop superficielle risquait de ne pas donner les résultats escomptés. Outre le navire qui les mèneraient sur les îles pirates, le roublard était naturellement curieux des divers potins qu’il pourrait récolter en tramant les fils d’une simple conversation.

Comment se présenter ? Un gaillard insouciant et aventureux, en quête d’équipées fabuleuses et de richesses, ayant soif d’action. Pas très malin, ni vraiment dégourdi… qui aurait grand a apprendre de personnes plus âgées, plus expérimentées…
Ces braves gens lui paraissaient crier à hauts et grands cris qu’on réclame leur concourt. La vieillesse avait besoin de se sentir utile, il leur en donnait l’occasion…

« J’ai pensé, poursuivit-il, enjôleur, que vous deviez vous y connaître… les bouges malfamés du coin, les auberges respectables où séjourner… Les capitaines, navires où l’on pouvait placer sa confiance, ceux qu’il fallait peut-être éviter. »

Le demi-orque fit une courte pause afin de laisser au compliment le temps nécessaire pour titiller la fierté des ancêtres, profitant de cet arrêt pour une nouvelle fois les passer au crible de son regard. Le moindre des détails l’intéressait.

« Alors je voulais savoir si vous aviez de même une idée des destinations qui conviendraient à un honnête gars qui n’rechigne pas à la tâche et qu’aimerait mettre un peu d’sel dans sa petite existence. »

Lentement et précautionneusement placer son filet avant de le ramener… Vérifier chaque fil et chaque maille. Les vieilles personnes aimaient d’ordinaire converser, il espérait en ainsi prenant son temps obtenir bien plus qu’en posant simplement la question l’intéressant.
Et puis, un échec ne lui serait guère réellement préjudiciable… il y avait tant d’endroits où il pouvait quérir l’information ! Ici ou ailleurs, peu lui importait.

Fugitivement, Derreth s’interrogea sur ce qu’il advenait de sa compagne. Il espérait qu’elle ne s’éloignerait pas trop, du moins, pas avant qu’ils n’aient convenus d’un endroit quelconque où se retrouver… L’idée de parcourir en long et en large une ville qu’il ne connaissait guère à sa recherche ne le tentait que très modérément. Enfin, le roublard tablait sur le fait qu’elle savait se débrouiller seule.

D’un geste se voulant élégant, le demi-orque lissa les plis que formaient son pourpoint humide, et claqua gaiement à terre le talon d’une de ses bottes. De même, les anneaux de cuivre et d’étain à ses oreilles aigues tintinnabulaient joyeusement lorsqu’il secouait la tête.

Estimant avoir suffisamment posé son personnage, il guetta le moindre des indices dans la réaction des vieillards.

Narcissa exultait. Son charme avait opéré mieux qu'elle ne l'avait imaginé lorsqu'elle avait vu les marins accaparer par leurs payes à son arrivée.

¤ De toute évidence, les goûts et les couleurs changent peu malgré les années qui passent. ¤ pensa pour elle-même la jeune humaine en regardant tours à tours les hommes l'aider dans sa quête d'un navire dans l'expectation d'une récompense dont elle devinait aisément la nature.

Appréciant d'un regard chargé de charme chacun de ses prétendants, Narcissa considéra les paroles de ces-derniers afin de juger quel était parmi eux le plus crédible et le moins vantard.

¤ A en juger par leurs paroles, il est évident que certains me disent simplement ce que je souhaite entendre dans le but de me séduire. L'édenté ne connait rien si ce n'est ce que sa queue lui dicte, il ne m'est d'aucune utilité. Celui qui a vogué à bords du soi disant "Cuivré" aussi puisqu'il n'appartient plus à son équipage. Son collègue est dans le même cas que le premier, aucun intérêt. Il ne me reste plus que le nain tout moche vu que les autres n'ont rien de mieux à me proposer ! Il va falloir la jouer fine si je ne veux pas m'attirer la colère des autres. ¤

- Eh bien vous semblez tous avoir des arguments et des destinations plus qu'attrayantes mes mignons ! dit Narcissa en lançant un clin d'oeil à l'homme assis sur la bite d'ammarrage. " Mais voyez-vous, je suis assez pressée et je n'ai hélas pas le temps nécessaire pour vous suivre tous. Par contre, comptez sur moi pour vous donner rendez-vous à mon retour les gars. " ajouta la jeune humaine, un large sourire hypocrite et plein de fausses promesses aux lèvres. " Cependant, pour l'instant, je suis intéressée par TA proposition mon beau marin ! ajouta Narcissa à l'homme en retrait assis sur le tonneau en le pointant du doigt. " Peux-tu me mener au capitaine dont tu as fais mention ? Oh ! J'ai failli oublier, mais je voyage avec un compagnon, c'est un demi-orc et il fait office de garde du corps. J'espère que ça ne pose pas de problème, non ? " termina Narcissa en agrémentant son discours d'un clin d'oeil à son interlocuteur.

Attendant la réponse de son " beau marin ", Narcissa repensa à Dereth en espérant que celui-ci ne verrait pas d'inconvénient à être considéré comme un garde du corps. Après tout, si leur guildmestre les avait mis ensemble c'était afin qu'ils s'entraident et évoluent en équipe. Et de toute évidence, la jeune lame de l'Amasstarte se doutait bien que ce capitaine Hadep profiterait inévitablement d'elle s'il ne la savait pas protégée.
Quoi qu'il en soit, c'était trop tard pour revenir en arrière. La jeune disciple de Lovitar prépara donc la réponse qu'elle donnerait aux interrogations du Demi-orc quand celui-ci apprendrait qu'il était devenu son garde du corps. Car à ce moment là, il faudrait jouer serrer.

2 questions et 1 remarque:
-Il y a t'il une discussion dans laquelle je pourrais m'entretenir avec dereth afin d'organiser une strategie si besoin ?
-Sinon, desolé pour le temps que je mets à vous répondre, mais je préfère faire un bon post en 2 jours plutot que le bacler en une heure le jour même !
-J'adore votre rp , à vous !

NARRATION

Deuxième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (2 Flammerige 1372)
Lieu : Selgonte
Temps : Ciel Nuageux avec quelques averses, vent faible, température: 29° (froid pour la saison)
Moment : Environ 13h00

Derreth

A l'abris de la pluie, les trois vieillards se consultèrent du regard avant de répondre. Une mimique de réflexion appropriée, les mains passant sur les menton, un pied battit la mesure. Puis le plus hargneux envers Derreth, pris la parole en premier.

-J'vous l'avait dit, un sanguinaire, un soiffard, il vaut pas mieux que tout ces cloportes d'aventurier. » Puis son regard passa à Derreth, et c'est avec un regard dédaigneux et un ton similaire qu'il ajouta. «Pour les bouges et les auberges, t'as qu'à te déplacer tout seul en f'sant le tour du port tu devrait trouver ton bonheur tout seul. Tout est devant toi, qu'est-ce qu'il te faut de plus, des verres de vue gnomique?»

«Ah ça suffit Ephas! Bon pour les auberges moi jvous conseil la lune de Thesk. Ils ont de bon petit plats de là bas.» Le regard du vieil homme se fit vague, un sourire apaisé au visage, comme si Jaspaa contemplait sous ses yeux les plats préparé par l'aubergiste. «Et c'est pas trop cher. Pour les capitaines, il y en a deux que je vous déconseil, Malikada du cuivré, c'est une brute il vous ferra finir sur les rotules, il parait que certains son mort d'épuisement sur son navire! Et le fameux Hadep, je le soupçonne de cacher son jeu avec ses airs éffemminé. Un gars comme lui qui s'arrête sur les îles pirates, c'est louche voyez vous. Et sois disant beaucoup des gars qu'il aurait engagé seraient tombé amoureux de certaines régions, y auraient fondé famille etc… Moi je l'aime pas, il me fait peur ce type…»

Le troisième vieillard éclata d'un rire sonore, se frappant la jambe de sa main, il semblait avoir du mal à reprendre son sérieux, visiblement ce sont les propos sur le fameux Hadep qui déclenchèrent ces nombreux rires. Déclanchant immédiatement un air vexé et un ton ronchonnant de Jaspaa.
- Arrête avec ça Modjir! C'est vrai c'que j'raconte, moi je le trouve louche et pis c'est tout. Un assassin un truc dans le genre, il nous fera rien de face et tout dans le dos jvous le dit. D'ailleurs personne n'a encore jamais revu le barbare qui l'avait taxé la dernière fois.»

-Huhuhu, excuse moi... mais là, héhéhéhé, c'est trop fort! Hahaha! »Il tenta de reprendre son souffle et sa dignité mais partit invariablement en une seconde série de rire. Jaspaa agacé repris la parole.

- Il m'énerve, quand à l'aventure? Hé bien si vous prenez un navire allant en Althumbel ou Aglarond vous devriez passer par les îles pirates. C'est assez mouvementé par là bas, même s'il est vrai qu'en réalité il y a peu de pirates sur ces îles, ils sont très actifs. Sans parler des monstres marins… Et toi Modjir arrête de rire!»

Narcissa

Le marin adressa un sourire mi méprisant, mi moqueur à Narcissa quand elle l'appela "mon beau marin". Celui-ci se redressant pris un peu d'aplomb et jeta un regard noir aux autres matelots qui gardèrent le silence.

-Pas la peine de jouer les hypocrite avec moi "ma mignone"».Et il marqua avec amusement ces deux mots. « Et d'un je ne vous appartient pas, et de deux je ne suis pas beau. Maintenant si vous êtes intéressée par mon offre, j'accepte plusieurs types de payement.» Un sourire sardonique et mesquin s'afficha sur le visage de l'homme, puis reprenant un air plus sérieux. « Pour votre compagnon pas de soucis, ça vous coûteras juste plus cher. Disons… Une pièce d'or par personne, ou un service du prix équivalent. Tarif non négociable et payable avant l'embarquement bien entendu.» Son regard passa du sérieux à l'amusement, les marins autour semblaient ébahi par le tarif demandé. Visiblement un "service équivalent", devait représenter aussi beaucoup pour ces marins. Puis son regard se fit plus acide.
«Et pas d'entourloupe, je ne suis ptet qu'un matelot, mais j'ai pas mal d'amis sur plus de ports que vous ne pourrez jamais en fréquenter. Alors petite quel est ton choix?»

La pluie s'abattant soudainement sur le port, et les quelques rafales de vent donnaient un air vraiment lugubre à la scène. Toutefois l'humaine nota que le marin lui laissait le choix entre plusieurs solutions alors qu'il aurait put n'en exiger qu'une seule. S'il lui laissait ainsi une marge de manœuvre, c'est que peut-être elle l'avait tout de même touchée. En tout cas il ne semblait pas vouloir négocier les tarifs.


3 réponses:
- Pour discutter stratégie avec Derreth il y a le topic Hrp. Il reste aussi les Mp, et si vous avez tout deux vraiment besoin d'un topic secret demandez.
- Pour le temps de réponse: pas de soucis, je laisse à chaque fois environ une semaine entre mes deux post. Donc prend le temps que tu juge nécessaire.
- Alors, on peut se tutoyer , et sinon vos Rp à vous deux sont aussi très bon! Et Je pense que la suite avec les autres Pj risque d'être très intéressante.

Pour la première fois depuis le début de leur entretien, le visage du demi-orque se ferma. Toujours posé, c’est toutefois un regard appuyé qu’il porta au vieillard récalcitrant.

- …sanguinaire ? Un soiffard ? Reprit Derreth après avoir placidement écouté l’exposé de Jaspaa, revenant sur le sujet précédent et ne faisant aucunement montre d’avoir prêté attention au plus chaleureux de ses interlocuteurs. Les sourcils froncés, s’imprégnant toujours plus de cette image « du grand nigaud » qu’il désirait entretenir, il demeura immobile et contemplatif, comme n’en revenant guère de ce qu’il entendait.
De l’avis du roublard, un brin de susceptibilité donnerait meilleure cohérence au personnage qu’il se façonnait. Bien qu’il ne le voulait pas très vif, il doutait qu’il existait personnes qui avalaient ainsi les insultes qu’on leur crachait.

En vérité, le demi-orque n’était aucunement vexé… studieusement, il passait au crible les informations qu’il tirait de sa conversation, pour pensivement les soupeser et stocker dans une partie de sa mémoire celles qui pourraient lui être d’une utilité quelconque. En fait… il prêtait trop peu attention à ce que ces gens pouvaient penser pour s’offusquer de quoi que ce soit…
S’étendaient devant lui trois pions d’un certain âge, dont il pouvait tirer parti, rien d’autre. Et les bruyantes personnes autour de lui, acteurs de la croissante activité de Selgonte, baguenaudant, commerçant, négociant leur paye, étaient du même acabit… Juste insignifiants.

Le demi-orque souffla avec force, son mécontentement gravé sur ses traits alors qu’il se détournait. Il ne pensait pouvoir plus jouer le jeu. Après quelques pas et un air que l’on aurait aisément pris pour boudeur, il se retourna vers les trois compères et avec une légère inclinaison du buste, s’exclama.

« Merci à vous messires Modjir et… Derreth fit mine de se souvenir de son nom, mais s’il avait entendu nommer un Ephas et un Modjir, les vieillards ne s’étaient pas présentés… peu de chance d’en retrouver la dénomination donc. Avec un sourire un peu penaud et un nouvel hochement de tête en leur direction en guise d’excuse, il poursuivit.
Je suis heureux d’avoir fait votre connaissance, vous m’avez été d’un fier secours. Puis-je simplement avant de m’en aller, vous demander où puis-je trouver La Lune de Thesk et ces capitaines dont vous m’avez parlé ? »

Une expression affable de nouveau peinte sur son visage, le roublard examinait Jaspaa afin de pouvoir le reconnaître si l’occasion se présentait de nouveau. Son choix s’était révélé judicieux, ces braves gens en savaient autant qu’il l’espérait… et à présent, la voie à suivre se révélait toute tracée. Retrouver Narcissa en espérant qu’elle n’en aie pas profitée pour prendre la poudre d’escampette, prendre contact avec un de ces capitaines, Malikada ou Hadep, peu lui importait. Aussi terribles étaient-ils… que représentaient-ils face à cette terreur qui menaçait à chaque instant de rompre son cœur… ?
La noirceur de son sourire, les sinistres présages de ces yeux qu’Elle dardait sur lui comme deux cruelles et vicieuses lames de poignard… A présent qu’il devait régulièrement s’injecter ce liquide noirâtre et infect, qu’à chacune de ces secondes il sentait derrière-lui sa présence, et sa noire promesse en cas d’échec…
Sa terreur avait le nom de Myel-Elina, Conteuse des Neuf Enfers. Et puisqu’elle menaçait désormais chacun des instants qui lui était donné de vivre, c’est avec toute sa rouerie et sa hargne qu’il s’attèlerait à l’objectif qu’elle lui avait fixée.

¤ Les îles-pirates hein… Ce sera donc fait Maîtresse… ¤

Pensa t-il, la gorge nouée d’un âcre mélange de haine et de détresse.
Le demi-orque regrettait presque son indépendance…

Narcissa considéra son interlocuteur avec dédain. La jeune lame de l'Amasstarte ne supportait pas le ton qu'avait employé le marin lorsque celui-ci l'avait appelé " ma mignonne ". Visiblement, ce dernier semblait avoir compris qu'elle essayait de l'amadouer. Se faire ainsi rembarrer n'était pas dans les habitudes de la belle humaine. A l'accoutumé, elle séduisait tout son auditoire et exigeait de celui-ci tout ce qu'elle souhaitait, et cela sans le moindre cout quel qu'en soit la nature. Or ici, sur le port de Selgonte, être ainsi humiliée devant ses proies était pour Narcissa un moment désagréable et parfaitement énervant.

Regardant l'affreux matelot, Narcissa serra des poings et pris une profonde inspiration. Dans un autre contexte, il est certain qu' "Insolence" aurait tranchée la langue de l'impertinent.

¤ Il n'est pas né de la dernière pluie celui-la, j'ai intérêt à me méfier si je j'embarque sur le même navire que lui. Mais si j'ai l'occasion de lui trancher ce qui lui sert d'appareil génital, je ne la laisserais pas passer. Ma chère Insolence requiert son sacrifice, je peux sentir son désir de meurtre. En attendant, mieux vaut payer sa somme. ¤

Se détendant au fur et à mesure que les secondes passaient et que sa fidèle faux calmait ses ardeurs, Narcissa arbora un sourire ravageur à son interlocuteur lorsqu'elle lui répondit.

- Hum, le choix est plutôt intéressant n'est-ce-pas ? lança la belle guerrière en faisant mine de réfléchir." Mais je suis éééééxxxténuée par mon voyage et je doute fort que je réaliserais parfaitement le service que vous me demanderez. Nous paierons donc 2 po à votre Capitaine Hadep matelot ! Serais-ce possible de lui rendre possible dès aujourd'hui ? " Puis, se détournant de l'horrible marin, elle s'adressa aux autres caboteurs présents.
" Et vous mes beaux garçons, ce sera un baiser à vous tous pour m'avoir gentiment proposé vos services. Je saurais ou venir me détendre lorsque je reviendrais à Selgonte, comptez sur moi ! " conclu Narcissa en embrassant tours à tours les marins.

Pendant qu'elle s'affairait à cette besogne, elle ne put s'empêcher de penser qu'elle s'abaissait bien bas pour sa mission. Embrasser des porcs pour les remerciait n'était évidemment pas dans ses habitudes. L'objectif était de les satisfaire de manière à ce qu'ils ne rechignent pas à la laisser partir.

¤ Je ne tomberais pas plus bas pour aujourd'hui. Mais tout de même, ma bouche vaut mieux que ces joues sales et mal rasés. Beurk ! ¤

NARRATION

Deuxième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (2 Flammerige 1372)
Lieu : Selgonte
Temps : Ciel Nuageux avec quelques averses, vent faible, température: 29° (froid pour la saison)
Moment : Environ 13h00


Derreth

Les Modjir et Jaspaa sourirent à Derreth, de toute évidence ils étaient heureux qu'il ne se soit pas vexé et qu'il vienne les remercier. Modjir tendis le bras vers les quais lui indiquant les navires.

« Au vu de l'heure et de la marée, pour trouver n'importe quel capitaine qui sait naviguer il suffit de te rendre sur les quais. Généralement les types bien vêtus devant un bateau et qui donnent des ordres sont capitaines. Attention hein quand je dit bien vêtu ça veut dire vêtement joli mais utilisable, pas comme ces marchands qui d'un mouvement trop brusque se retrouvent défroqué. J'te donne quelques bonnes enseignes de navire, il y en a un avec une guerrière, le capitaine est un peu aventureux parfois, il y a un navire avec une tête de poisson qui se rend à Althumbel, je connais pas le nom du capitaine. Sinon il y a un navire Chessantin avec des yeux peints sur la coque. Son capitaine, un dénommé Alromad fait le tour de la mer des étoiles déchues. Mais écarte toi de celui décoré par un dragon, c'est Malikada, et fait pareil avec la galère voilée Muhlorandi, c'est le navire d'Hadep. Et bonne route à toi, que les vents te pousse vers ta destination!»

Jaspaa acquiesça aux propos de Modjir, tandis qu' Ephas, boudeur, tournais le dos à la scène. L'averse cessa un instant avant de reprendre un peu plus forte poussée par des rafales si bien que deux des vieux hommes furent instant mouillé, une série de juron furent proférer à l'encontre du mauvais temps.



Narcissa

Si les marins étaient ravis des démonstration de gratitude de Narcissa, quelques uns louchèrent un peu sur les formes de l'humaine, d'autre eurent les mais accidentellement baladeuse; Le bossu, quant à lui se montra tout aussi inflexible. Et bien qu'elle remarqua qu'il n'était pas tout à fait insensible à ses charmes, il avait fait la moue quand elle lui avait proposé de payer, celui-ci lui dit d'un ton sec:

«Ya un truc qu't'as pas bien saisi ma jolie. C'est à moi que tu dois payer ces deux pièces, pas à mon capitaine. Allez crache la monnaie et je t'amène à mon navire pour que tu t'y fasse embaucher. Et n'essaye pas de me doubler en refusant de payer, le capitaine n'aime pas qu'on bafoue ses matelots.»

Un sourire édenté s'ajouta aux propos, ainsi qu'une main attendue attendant la monnaie. Un rapide coup d'œil indiqua à la guerrière que l'homme était assez près de ses sous, ou le plus rusé de la bande, car c'était aussi le plus riche. Ah moins qu'elle n'aie vu juste concernant le navire, le capitaine payant grassement ses hommes. Un instant la guerrière se demanda dans quelle galère elle avait put se lancer.