Les Héros de l'Ombre de la Harpe, Mjöllnir, Guzlik, Kayana, Gerbo

Deuxième jour de la Première Chevauchée d'Eléasias, Anno : 1372
Localisation Géographique : Sur la piste menant à Ashaba
Localisation Temporelle : Aube – Cadran : 06h50
Météorologie : Brouillard dense (12°) – Force du vent : Aucun

Compagnie: Les Coureurs du Gué et un Silupin toujours en danger !


Tous
alis n’avait toujours pas lâché son épée et la laissait pointée en direction du gamin. Au fur et à mesure que le temps s’écoulait, Silupin contribuait à remplir le monde de breuvages remplis de mots qui commençaient singulièrement à peser sur le chevalier. Alors que Gerbo semblait vouer une confiance quasi aveugle, Mjöllnir et Guzlik eux, se montraient plus méfiants, ce qui ne manqua pas de laisser paraître l’ombre d’un sourire sur le visage du Ménestrel. Mais apparemment le Hin n’avait même pas entendu cette information..

Valis

- Vous êtes bien tous pareil, vous les hin, avec la langue plus pendue que l’œil d’un nécrophage. Sais-tu qu’à trop parler, cela attire des ennuis ? Valis sourit sombrement tout en gardant la pointe de son épée contre l’épaule du petit à présent. Les gens qui font ce genre de chantage pour prouver leur bonne foi, marchander leur vie montre qu’ils n’y tiennent pas vraiment, et je trouve cela particulièrement dangereux. Il y a deux catégories de gens qui pensent comme toi, ceux qui sont fous, et ceux qui sont déjà morts. Dans quelle catégorie penses-tu te situer ? -------------------- Valis, le Chevalier à la Rose, connu anciennement sous le nom Dalekh le guerrier se révèle être un troublant agent ménestrel qui accompagne un jeune groupe d'aventuriers..

Le regard du chevalier se fit impitoyable, il ne supportait apparemment pas qu’un « aventurier » puisse si peu se soucier de sa propre vie ainsi, ce qui se traduisait rapidement par le fait qu’il ne tenait pas plus à celle des autres. En ces termes, Valis était persuadé que Mjöllnir le comprendrait, lui qui devait avoir vécu maintes aventures passées.
Alors l’humain fit demi-tour et approcha son cheval des fourrées.

Valis

- Puisqu’on ne peut pas emmener de tronc avec nous, attachons-le aux étriers du cheval et allons vérifier ses dires. Comme l’a précisé Guzlik, l’aubergiste peut très bien être dans le coup, ainsi que d’autres franc coureurs, et à l’heure actuelle, je ne veux pas faire courir le moindre risque supplémentaire à mes compagnons, nous en avons déjà assez.. -------------------- Valis, le Chevalier à la Rose, connu anciennement sous le nom Dalekh le guerrier se révèle être un troublant agent ménestrel qui accompagne un jeune groupe d'aventuriers..

Rengainant son épée au fourreau, Valis saisit le petit à bout de bras et l’installa en selle, non sans oublier de faire un petit clin d’œil au nain et au pixie. Une fois ses chevilles attachées aux étriers pour éviter qu’il ne tombe et qu’il s’échappe, le chevalier saisit les rennes et mena le cheval sur la route.

Valis

- En avant messieurs, retournons à Ashaba régler quelques comptes.. -------------------- Valis, le Chevalier à la Rose, connu anciennement sous le nom Dalekh le guerrier se révèle être un troublant agent ménestrel qui accompagne un jeune groupe d'aventuriers..

Ni une, ni deux, Silupin se retrouva en selle les pieds attachés aux étriers, en route pour Ashaba. Il pouvait compter sur les doigts de sa main le nombre de fois qu’il s’était retrouvé en telle posture. Mais sur un cheval, c’était une première. A quelques reprises, ses montures avaient été des poneys.

¤ Bon ! Faisons le point ! On peut dire que j’ai eu chaud ! ¤

Même si les paroles du guerrier n’étaient pas totalement rassurantes, la situation venait toutefois de s’améliorer. Déjà, le barde appréciait de ne plus avoir la pointe d’une épée dirigée sur son visage, puis posée sur son épaule. De plus, même si Gerbo semblait le seul convaincu de sa bonne fois, le guerrier venait d’affirmer qu’ils allaient contrôler la véracité de ses assertions, donc questionner l’aubergiste.

Avant de rouvrir la bouche pour s’exprimer, l’halfelin réfléchit à ce qu’il allait dire, le flot de ses paroles ayant visiblement indisposé le guerrier.

- Messire, veuillez m’excusez si mon babillage lasse votre oreille, mais plus d’une fois, ma verve m’a permis d’avoir la vie sauve. Si j’avais votre taille et votre force, peut-être parlerais-je moins.

Silupin fit une longue pose avant de poursuivre.

- Croyez moi, messire. Je tiens à la vie. Je ne suis ni un fou, ni déjà mort. Je ne crois pas avoir risqué vraiment ma vie. Car si votre intention était bien de me tuer, je n’aurais fait qu’activer les choses. Dans le cas contraire, je ne risquais rien.

Sur ce, le barde se tint quoi, non sans lancer des regards interrogatifs en direction des différents membres du groupe.

Le moine récupérait de nouveau sa corde lorsque Valis pointa du bougt de son épée un petit humanoïde caché au sein d'unbosquet à les espionner.
La torture du Zenth avait échoué mais visiblement Valis était d'avis de tente le coup sur le petit personnage. Les interventions successives du pixie et de Gerbo en faveur de l'humanoïde eut raison de la méfiance du Ménestrel, cependant, il allait vérifier les dires du petit bonhomme.

Ank tentait de se remémorer le nom de la race du petit être qui déglutissait un discours tellement rapide qu'il donna le tournis au moine. L'intervention de Valis lui permit de ne pas paraître trop bête car il lui apportait l'information désirée. Le moine rangea sa corde et s'appretait à partir bien décider à retourner comme prévu à Ashaba.

Ank suivit le groupe qui venait de se mettre en route, il se plaça pas très loin du cheval et lançait des coups d'oeil interrogatifs à l'halfelin sans toutefois oser lui poser les questions auxquels il pensaient. Il se tourna vers Gerbo avec qui il avait déjà eut une converstion sur sa race singulière, il s'approcha dugnome en quête de réponse.

- Heem, Gerbo, tu pourrais peut-être éclairer ma lanterne, je ... Le moine hésita un peu de peur que le gnomese moque de lui, puis se lança
"j'aimerai savoir ce qui vous différencie vous et les hins ? "

Le moine ne savait plus trop où se mettre il évitait de regarder le gnome trop drectement et baissa la voix afin de ne pas être entendu par le hin.

erbo éclata de rire en voyant Silupin ainsi accroché à la selle. Il se souviendrait sûrement longtemps d'eux, même s'ils le libéraient tout de suite ! Et son "calvaire" n'était pas fini...

Le gnome s'arrêta tout à coup de rire à la question d'Ank.

- Ce qui nous différencie !? Ah, la bonne blague ! Mais tout ! s'exclama t-il si fort que tout le monde pouvait l'entendre. "D'abord, ils sont tout petits, encore plus que nous. Et puis beaucoup moins malins. Mais ils sont gentils, et il faut bien avouer qu'ils courent vitent, mais si jamais tu viens à faire la course contre l'un d'eux, il te suffira de lui indiquer le mauvais chemin, et il ira joyeuseument, pendant qu'à petites foulées tu arrives à bon port. Et ils lancent bien les pierres aussi, mais attention à ce qu'il vise la bonne cible !"

"A part ça... Difficile de leur faire maintes louanges."

Dans la communauté de Gerbo, il était de coutume de rire des halfelins. Ils ne le méritaient sans doute pas, mais la situation était telle que quand un gnome du sud des Vaux rencontrait un "hin", celui-ci n'avait pas une seconde de répit tellement les boutades fusaient.
Si le petit magicien était juste là tout à fait correct avec Silupin... c'est parce qu'il l'était toujours avec tout le monde. Mais si on lui demandait ce qu'il pensait d'eux, il répétait simplement ce qu'il avait toujours entendu, avec le même entrain que les siens.

Alors qu'ils commençaient à partir, Gerbo vint déranger tout le monde en se plaignant à Valis :

- Et mes sorts !? Si on ne me laisse pas de temps pour les revoir un peu, je ne pourrai rien faire ! Laissez moi une demi-heure, pas plus, et je serai prêt.

Il sortit son grimoire de sa sacoche, et regarda le Ménestrel d'un air suppliant.

Deuxième jour de la Première Chevauchée d'Eléasias, Anno : 1372
Localisation Géographique : Gué d'Ashaba
Localisation Temporelle : Aube – Cadran : 07h37
Météorologie : Brouillard dense (13°) – Force du vent : Aucun

Compagnie: Les Coureurs du Gué et Silupin

Ambiance musicale d'Ashaba
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Tous
ous un soleil laiteux et timide, quasi inexistant, à peine levé depuis quelques temps, Sous une atmosphère morne et immobile, où nul son ne perce à l’horizon ; Les Coureurs du Gué parcoururent la route menant jusqu’au bourg d’un pas lent mais décidé. Tout le long de la piste, tout ne fut qu’immobilité et silence. Chacun des héros en profita pour tenter d’observer le nouvel environnement qui leur était présenté depuis la veille, mais quasiment rien ne pouvait percer à travers cette épaisse brume blanchâtre. Seulement deux fois ils s’écartèrent un peu du chemin, par prudence, pour laisser passer deux chariots remplis de rondins et qui avançaient à piètre allure, traînés par des chevaux qui avaient semblait-il, passé l’âge de tels efforts.
Valis avait gardé le silence et avait répondu à Gerbo qu’il pourrait étudier à l’auberge, puisqu’ils ne devaient rien craindre du halfelin. Le Chevalier avait fait aussi miroiter la possibilité de finir leur nuit dans un vrai lit..
Après leur marche déterminée, les aventuriers arrivèrent en vue des premières chaumières situées sur la piste menant à Valombre. Plus loin devinaient-ils déjà l’énorme caserne des Cavaliers, ne fusse cette brume qui leur cachait la vision..
Mais sur ce même chemin, ils n’étaient pas les seuls à déplorer ce temps étrange. Une cohorte de fermiers parcourait leurs champs, armés de leurs pelles et de leurs fourches, affairés à labourer la terre, à sangloter, et à contempler les méfaits du brouillard qui avait rongé la plupart des récoltes. De plus, les fermiers ne pouvaient même plus distinguer leurs plantations, tout n’était que désolation.
Décidant de ne pas s’arrêter face à cette impuissance, les Coureurs continuèrent leur chemin et tombèrent nez à nez avec plusieurs gardes du village. Ceux-ci ne semblaient pas avoir remarqué la présence des nouveaux arrivants. Tous étaient en effet occupés à aider et surveiller les artisans qui ramenaient d’énormes rondins de bois à l’entrée véritable d’Ashaba. A quelques mètres à peine pouvait-on voir les prémices de l’édification d’une nouvelle palissade. Bois, charpente, matériaux de construction, outils, animaux et ouvriers remplissaient le champ de vision, et comme un déclic, comme s’ils venaient de remarquer cela pour la première fois, les aventuriers se trouvèrent abasourdis sous le brouhaha environnant. Marteaux, ordres, hennissements, efforts, toute l’effervescence du village semblait se concentrer en ce point même. Etrangement, la brume près du fleuve Ashaba semblait moins dense et chacun pouvait voir à quelques dizaines de mètres.

- Holà voyageurs. Vous êtes au Gué d’Ashaba, puis-je m’enquérir de vos intentions si vous désirez rester dans notre bourg ?

La voix ferme venait de derrière, et le garde qui venait de demander l’identité des Coureurs d’Ashaba était apparu, comme sorti d’une bouteille à génies. Son visage n’avait rien d’hostile, il paraissait même plutôt las et fatigué, et presque obligé de faire ses formalités.
Cependant, plus bas sur la route, un homme qui n’avait semble-t-il rien à voir avec les gardes ou les artisans secouait la tête devant cette ébullition. Il semblait faire les cents pas et regarda de temps à autre dans la direction des aventuriers. Nul ne pouvait savoir s’il regardait précisément les nouveaux venus, ou s’il était tout simplement curieux.

Silupin contemplait d'un oeil morne les champs où s'agitaient les fermiers désespérés. La brume ne se contentait pas de cacher la lumière. Elle tuait les plantes.

¤ Et les halfelins ? J'étais couché dans cette horreur il y a pas longtemps. ¤

Le barde examina nerveusement ses mains à la recherche d'un signe quelconque. Il ne trouva rien, ce qui ne le rassura pas pour autant.

¤ Il faut vraiment trouver qui fabrique cette horreur, et y mettre un terme au plus vite. Sinon, la région va connaître la famine. ¤

C'est avec joie que Silupin vit se profiler les faubourgs d'Ashaba. Mais que d'agitation et de bruit à l'entrée de la ville. C'était un grand contraste pour l'halfelin qui avait quitté une agglomération endormie et silencieuse.

¤ Ils construisent des remparts en bois. Que craignent-ils ? ¤

Nul ne semblait prêter attention à leur groupe, pas même des gardes. Le barde hésita à les héler. Ils pouvaient le sortir de son mauvais pas. Mais réciproquement, les gens du groupe se retrouveraient dans une situation délicate, et il n'était pas dans les intentions de l'halfelin de leur nuire. Après tout, ils s'étaient comportés fort correctement avec lui, si l'on exceptait l'humiliation de se voir attaché en selle.

L'intervention d'un garde invisible un instant auparavant, précipita la situation.

- Messire, glissa Silupin au guerrier qui tenait toujours les rênes du cheval. Je ne souhaite pas vous ennuyer, mais si vous ne me détachez pas immédiatement, ce garde va voir mes liens. S'il me questionne, je devrai dire le vérité, et vous pourriez en subir les conséquences. Vous avez m'a parole que je ne tenterai même pas de descendre de ce noble destrier. Vous verrez, l'aubergiste confirmera mes dires.

L'halfelin attendit la décision de l'humain.

Mjöllnir était resté silencieux tout au long du trajet autant pour l’attrait de la quiétude que par la nécessité autosuggérée de garder ses sens en éveil au travers de cette purée de poids qui dévorait les sons ... et la vie. Il l’avait crainte dès qu’elle était apparue mais jamais il n’aurait imaginé qu’elle ait s’y vite un tel effet sur les cultures et ceux qui en vivaient. Les moissons proches semblaient ruinées pour le compte et si Ashaba n'était pas un bouge malfamé, il ne lui faudrait pas longtemps pour autant pour tomber en proie à un certain chaos si la nourriture venait à se raréfier.

¤ Un ventre plein... ¤

Il n’en fallait pas plus pour réveiller l’esprit du Nain : celui qui ferait partir cette brume surnaturelle serait considéré comme un héros par les gens du peuple et la mainmise sur la cité en serait assurée sans même avoir à sortir les armes. C'était malin. Tout à la mesure des Zents.
La construction d’une nouvelle palissade aurait pu passer pour un bon signe, il y avait visiblement quelqu'un à Ashaba qui avait du percevoir qu’il se tramait quelque chose et qui se préparait –comme il pouvait- à y faire face, mais là encore n'était-ce qu'un moyen de concentrer l'attention sur l'extérieur? D'assurer que le danger ne venait pas de l’intérieur des murs?

-Oï l’ami ! La nuit fut courte avec cette brume, et nous souhaitons la poursuivre un peu avant d’reprendre la route. Le p’tit homme qu’voilà nous à aider à arriver jusqu’ici. Nous n’avions pas prévu d’rester mais si vous voulez un coup d’main pour la palissade, j’suis des vôtres le temps qu'mes amis s'reposent, la fatigue ne touche pas les nôtres !

Il n'y avait là qu'un fin mensonge, même le rôle de Silupin tenait une part de vérité puisque les Coureurs du Gué venait s'assurer de ses dires auprès de l'aubergiste et que sans lui ils auraient très bien pu rester un peu plus longtemps dans leur campement. Et si le garde venait à s'inquiéter des cordages, il serait facile de lui faire reconnaitre qu'un Hin ne pouvait tenir en selle sur un tel animal sans certaines précautions, pour son bien évidemment.

Le moine eut du mal à reconnaitre la ville où il était arrivé quelques jours plutôt, la brume s'était répandue jusqu'aux pieds de la Cité et le fleuve ne se découvrait plus d'un fil. La brume rendait la cité terrifiante et le moine pouvait voir un mélange de peur et de concentration dû à l'effort.

*On dirait une cité maudite*

Ank ne s'était pas trop éloigné de Gerbo durant le voyage. Il avait noté la colère et la détresse des paysans mais n'avait pas put s'arrêter pour les aider. Ses deux compagnons dont la petite taille devait les amener à être un peu plus privé de vision que lui, tant la brume empêchait le moine de distinguer correctement ses propres pieds, devaient être bien gêné.

La marche à pied l'avait fatigué et le bruit qui l'entourait l'assourdissait, il avait hâte d'entrer de nouveau dans la ville.
Lorsque le garde s'avança vers le groupe le moine se tut : il avait déjà eut auparavant des problèmes avec ceux-ci pour rentrer dans la ville, il ne tenait pas à recommencer.
Le moine se pencha vers Gerbo et le pixie afin de leur s'enquérir à voix basse l'état dans lequel ils se trouvaient.

- Ca va vous deux ? Pas trop fatigué par la route et gêné par cette brume ?

Le moine haussa les sourcils, ce qui lui donnait un air très intéressé par la réponse. Il préférait rester en dehors de la conversation avec le garde ou du moins retarder le tour de son interrogatoire.

Silupin regretta immédiatement ses paroles imprudentes, comme le souligna le sourire quelque peu narquois du guerrier. Avait-il été trop loin ? L'humain le croyait-il vraiment quand il donnait sa parole de ne pas tenter de s'échapper ? D'ailleurs, quelle valeur pouvait bien avoir sa parole pour le guerrier ? Il n'en savait rien.

¤ Idiot. Qu'est-ce qui te dit que le garde puisse croire en ton innocence ? Au contraire, il pourrait bien remercier ces gens de m'avoir capturé, et m'emmener pour me questionner. Cette ville se sent menacé. Et ses habitants pourraient rapidement voir en moi un bouc émissaire. Il en faut peu des fois pour déclencher une haine meurtrière. ¤

Le barde vit venir avec un frisson dans le dos le moment de la confrontation avec le garde. Mais sa peur ne dura pas. Le garde, l'esprit occupé par d'autres préoccupations, ne sembla pas remarquer ses liens. Il n'accorda que peu d'intérêt au groupe, remerciant tout de même Mjöllnir de sa proposition qu'il déclina.

L'halfelin poussa un petit soupir de soulagement. Il venait peut-être de passer à côté d'un désastre. Il se morigéna, et se promit de réfléchir un peu plus avant de parler. Dans la situation où il se trouvait, tout pouvait basculer rapidement.

mesure où ils approchaient d’Ashaba, le petit cœur du Pixie battait de plus en plus fort. Il savait que son apparence quelque peu singulière risquait de le desservir. Ces gardes l’avaient peut être déjà vu, lors d’une nuit de beuverie. Peut être que ces abominables oreilles rondes lui avaient jeté des chopes de bière vides pour le forcer à jouer plus vite de son instrument à corde. Peut être qu’il serait rapidement reconnu et qu’à cause de lui, ces nouveaux amis seraient arrêtés.
Aussi s’approcha-t-il du gnome et lui chuchota quelque peu terrorisé :

- Je ne la sens plus du tout cette histoire. Je ne suis pas de ceux qui passent inaperçu. Et si ces gars là m’avaient déjà vu ? Ils feront certainement le rapprochement avec ce qui c’est passé hier dans la boutique non ? Tu ne crois pas qu’il faudrait que je me cache dis ?

La brume commençait également à inquiéter sévèrement Guzlik. Toute cette pollution n’était pas normale et risquait de toucher gravement la faune et la flore des bois alentours. Mais d’où cela pouvait-il venir ? Quelqu'un s’était-il-lancé de manière improvisée dans l’alchimie ou était-ce le résultat d’une nouvelle industrie clandestine ?
Les paroles du moine firent soudain sursauter Le Lecteur. Plongé dans ses pensées, il n’avait pas vu l’humain s’approcher d’eux. Encore un peu méfiant envers cet homme à qui il n’avait eu que peu de fois l’occasion de parler, il se força à sourire avant de lui répondre. Après tout, aucun des Coureurs du Gué n’avait cherché à abuser de sa présence.

- Nous fatigué ? Jamais mon gars. On est peut être petit mais on est costaud, faut pas croire !
Mais dis moi toi, tu ne pourrais pas me cacher quelque part ? Il m’a semblé voir un grand manteau dans ton sac, si tu l’enfile, je pourrais m’y cacher et ne pas me faire repérer, qu’en dis tu ?