Les Héros de l'Ombre de la Harpe, Mjöllnir, Guzlik, Kayana, Gerbo

Premier jour de la Première Chevauchée d'Eléasias, Anno : 1372
Lieu : A l'orée de la forêt, à l'Est de la piste
Temps : Brumeux (22°)
Moment : Soirée (21h40), l'heure du film

Groupe: Les Coureurs du Gué

Mjöllnir, Ank, Guzlik & Gerbo

Valis

- Bien, bien.. Approuva Valis avec un sourire entendu. Il finit son souper et passa sa main sur le visage avant de se lever. " Je vais aller me coucher je crois, j’ai encore mal depuis que cet abruti m’a passé à tabac.. la nuit sera courte mais réparatrice je pense. Ne tardez pas à vous endormir vous aussi, nous nous lèveront à la première heure demain pour mettre notre piège à exécution. Je vous souhaite une bonne nuit à tous !" -------------------- Valis, le Chevalier à la Rose, connu anciennement sous le nom Dalekh le guerrier se révèle être un troublant agent ménestrel qui accompagne un jeune groupe d'aventuriers..

Valis baillât et s’étira comme un félin. Il alla quelques mètres à l’écart puis ôta son armure et installa sa paillasse à terre. Il réalisa que sa tête serait en plein dans la brume, mais cela ne traversa son esprit que quelques secondes car il s’affala à terre comme une masse avant de fermer les yeux.
Quelques minutes plus tard, c’est Gerbo fraichement vidé et gai qui revint voir les campeurs.
Après quelques discussions et derniers arrangements, chacun rejoignit sa couche pour dormir d’un sommeil léger, quoi qu’un peu inquiet à cause de cette brume sûrement passagère.


Lieu : L'auberge du "Cerf Blanc" à Ashaba

Silupin
Holfast acquiesça et fut satisfait du concours du halfelin. Il sortit une bourse d’on ne sait où puis étala sur le comptoir neuf pièces d’or et dix d’argent. Il les offrit en même temps que la clef mitoyenne à la chambre de l’étrange individu.

- C’est tout de même le pompom, je te paye pour que tu dormes chez moi pas vrai ? Haha fit l’aubergiste avec un clin d’œil. Plus sérieusement il reprit. « Bien, surveilles le bien, ne dors que d’une oreille au cas où il partirait tôt. De toute façon je serais à mon comptoir très tôt demain, si je le vois passer et que tu n’es pas réveillé, je passerai te secouer un peu. Allez, file, et tâche de te reposer quand même.



Deuxième jour de la Première Chevauchée d'Eléasias, Anno : 1372
Lieu : A l'orée de la forêt, à l'Est de la piste
Temps : Brouillard dense (12°)
Moment : Matinée (06h00)

Groupe: Les Coureurs du Gué


Mjöllnir, Ank, Guzlik & Gerbo
Chacun récupère 5 points de vie

es Coureurs du Gué se réveillèrent tous presque simultanément. Mjöllnir fut le premier debout, lui qui dormit d’un sommeil plutôt léger. Aussitôt réveillé et aussitôt de mauvaise humeur, il s’en alla réveiller ses compagnons. Chacun émergeant de cette nuit trop courte, put remarquer le phénomène de la veille prendre de l’ampleur..
La mince couche de brume avait laissé place à un brouillard environnant toute la nature autour d’eux. Pire que cela, une dense couche de brume couvrait le sol à une hauteur d’environ un pied. La visibilité sous cette couche de brume blanchâtre était totalement nulle et personne ne pouvait voir ses pieds.
Guzlik, agacé par ce camouflage commença à voleter à hauteur de tête de Valis. Parallèlement, chacun put profiter du silence presque surnaturel..

Valis

- Voilà qui est plutôt inquiétant.. la brume est montée depuis hier soir, et ce brouillard n’arrange rien.. mais pressons, avalons vite un petit déjeuner et préparons nous à faire le gué sur les bord de la route.. J’avoue avoir des frissons dans le dos rien qu’avec le fait qu’il n’y ait apparemment aucun animal dans le coin. Ca c’est plutôt mauvais signe. -------------------- Valis, le Chevalier à la Rose, connu anciennement sous le nom Dalekh le guerrier se révèle être un troublant agent ménestrel qui accompagne un jeune groupe d'aventuriers..

Guzlik essaie d’identifier la brume : Connaissances (Nature) : 18(d20)+7= 25 >< DD 25 – Réussite
Gerbo essaie d’identifier la brume : Connaissances (Nature) : 6(d20)+3= 9 >< DD 25 – Echec
Mjöllnir essaie d’identifier la brume : Connaissances (Nature) : 14(d20)+0= 14 >< DD 25 – Echec
Ank essaie d’identifier la brume : Connaissances (Nature) : 11(d20)+1= 12 >< DD 25 – Echec

Le pixie nota cependant une chose aussi troublante que la soudaine disparition du chant des oiseaux et des autres animaux. Il nota une infime variation de température.. Comparé à la veille, alors que le temps aurait du être le même, celui-ci se retrouve légèrement plus froid, et cela à l’air d’être un phénomène croissant.
En quelques minutes, le temps de se débarbouiller, le groupe reprit des forces avec ce petit repas. Valis rejoignit ses affaires et les empaqueta soigneusement avant de les prendre sur le dos. Il dégaina ensuite son épée à deux mains et observa la lame fraîchement nettoyée.

Valis

- Je vais me tenir sur le bord de la route, dès que notre cible est stoppée, je fonce sur elle. -------------------- Valis, le Chevalier à la Rose, connu anciennement sous le nom Dalekh le guerrier se révèle être un troublant agent ménestrel qui accompagne un jeune groupe d'aventuriers..

Lieu : Village d'Ashaba

Silupin
Pendant ce temps, un peu avant que les Coureurs du Gué ne se réveillent, Silupin était déjà occupé à écouter à travers les portes. Alors qu’il baillait à cause de cette nuit peu agréable, il remarqua enfin du mouvement dans la chambre d’à côté.
Le sombre individu était il fallait le reconnaître, assez discret. Très tôt il descendit dans la salle commune pour se rendre à l’extérieur.
Aussitôt Silupin reprit ses affaires et descendit à son tour. Holfast le regarda, soulagé.

- Tiens petit ! Un casse croute pour ce matin, sois vigilant et colle bien ce gars là, avec cette saleté de brume faudrait pas que tu le perdes ! Allez bonne chance, j’espère que tu en apprendras de bonnes, mais fais bien attention à toi.

Silupin hocha la tête puis ouvrit les portes extérieures.. et se retrouva dans la brume jusqu’aux cuisses. Les yeux rond comme des queues de pelle, le Halfelin s’aventura dans la brume et repéra très vite l’humain. Celui-ci pestait justement contre cette purée de poix et se dirigeait vers des écuries.

Silupin se cache: Discrétion : 10(d20)+8= 18 >< DD ??

Au sein de la brume, le halfelin se dissimula, attendant que sa proie se révèle. Au bout de quelques minutes, le cavalier fit son apparition. Heureusement, la brume l’obligeait à ralentir sa cadence et c’est au petit trot qu’il s’élança en direction de l’Est pour sortir d’Ashaba.
Il passa tout près de Silupin qui, comme prévu, se mit à sa poursuite.

Le moine n'avait pas trop bien dormi à cause de l'apparition de la brume. La fin de soirée avait été vite expédiée avec le retour de Gerbo. Le moine avait déjà commencé à étendre sa paillasse et à s'y allonger. Il restait éveillé pour suivre d'éventuelles conversations où à répondre à ses compagnons mais personne ne l'avait interpellé.
Il s'était concentré et avait médité avant de s'endormir comme il le faisait à son habitude. Ces derniers jours lui avait amené plusieurs sujets de réflexions, et lui donnait beaucoup de travail. L'âme reposée il s'était concentré pour dormir.
La brume rendait le lieu sinistre et la nuit froide, il se serra autant qu'il put tout en s'allongeant en position foetale.
Le moine dû dormir quelques heures car il ne se souvenait pas avoir vu le feu s'éteindre, le réveil de Mjöllnir le tira rapidement de son sommeil et le moine se mit à étirer tout son corps. D'une voix ensommeillé, il murumura un vague 'bonjour' et se mit à se frotter les yeux afin d'y voir plus clair.

¤J'y vois rien ce matin qu'est-ce qui se passe, je suis encore endormi ? J'ai la tête dans le sac ? ¤

Le moine mit du temps à se rendre compte que la brume avait doublé de volume, en fait il le réalisa lorsque Valis se mit à en parler. Tout autour de lui le camp commençait à s'agiter Ank se mit à fouiller son sac pour prendre une ration. Il se leva pour la manger et se mit à ranger sa paillasse. Le moine arpenta le camp pour se dégourdir les jambes et de mettre fin aux effets négatifs de la nuit sur son corps. Il salua ses compagnons de la tête pendant qu'il mangeait et se mit à réfléchir à la place qu'il pourrait occuper dans l'embuscade, étant propriétaire d'une corde le moine se proposa pour la tenir.

- Et bien je possède une corde alors je me propose pour la tenir depuis l'un des côtés de la route.

Joignant le gesta à la parole, le moine sorti sa corde en soie de son sac et la jetta au sol pour montrer sa détermination.

Silupin fit disparaître prestement les pièces posées sur le comptoir par l'aubergiste. Sa bourse avait maintenant une forme rebondie qui lui plaisait bien.

- Vous pouvez compter sur moi. J'ai le sommeil léger, dit-il en guise de bonsoir avant de monter à l'étage.

Ce qu'il ne révéla pas, c'est que ses nuits étaient souvent courtes, perturbées par des cauchemars récurrents. Ceux-ci avaient presque disparu au cours des dix années passées sous la houlette de son maître. Mais depuis qu'il était seul à nouveau, la hantise de la solitude faisaient resurgir ses vieux démons.

Un bougeoir à la main, il trouva rapidement sa chambre dont il ouvrit la porte avec le maximum de discrétion. Inutile de révéler au gaillard qu'il avait un voisin. Ainsi, la méfiance éventuelle de celui-ci ne serait pas éveillée. Ayant donné un tour de clef pour assurer ses arrières, il examina les lieux à la lumière vacillante de la bougie. Un lit, une table, un tabouret, une commode en constituait le mobilier, tous à la taille d'humain.

¤ Maudit soient ces grands. Il ne pourraient pas penser à nous autres ? ¤

L'halfelin décida de conserver toutes ses affaires auprès de lui dans l'éventualité d'un départ précipité de la chambre. Il se hissa tant bien que mal sur le lit. Il déposa au pied son havresac, sa yarting et son carquois. Il ôta sa cape, son gambison et ses bottes, puis se glissa dans les draps rêches, son arbalète et sa fronde prêts à l'emploi, posée à portée de main.

¤ Il faut dormir. La journée de demain sera active. ¤

Peu rassuré de se savoir seul dans un endroit inconnu, il finit par s'endormir... et les cauchemars vinrent. Cela débuta comme toujours par la mort de sa mère, tuée par une horde de voleurs gobelins. A chaque fois, cela se passait d'une manière différente, puisque Silupin n'était qu'un nouveau née à ce moment là, et donc n'en conservait aucun souvenir propre. Puis vinrent les années d'enfance dans les couloirs de la bibliothèque où son père occupait le poste d'archiviste. Comme souvent, il finit par se réfugier dans l'appartement de fonction pour échapper aux voix qui le torturaient par des questions sans fin. Puis vint le pire moment de son existence, sa vie de mendiant dans les rues de Luskan après le décès subit de son père d'une crise cardiaque. Là, il hurlait la plupart du temps après les passants qui imperturbables, poursuivaient leur route sans l'avoir vu ni entendu. Son cauchemar lui fit sauter les dix années d'apprentissage de barde, puis d'assistant auprès de son maître, un gnôme des roches. Puis vint son errance sur les routes des Marches d'Argent où le souvenir de son maître le poussait sans cesse à marcher, lui faisant traverser différentes régions jusqu'à ce que ses pas l'amènent dans le Valbrume. Une foule d'être en tout genre firent monter son angoisse d'un cran, tous fonçant sur lui pour l'étreindre et lui montrer qu'il n'était pas seul dans la vie. C'est en général au moment où il se faisait piétiner qu'il se réveillait couvert d'une sueur froide.

Cette fois encore, il se redressa en sursaut dans son lit. Désireux de ne pas connaître à nouveau cette expérience désagréable, le barde se leva, se rhabilla, réajusta son matériel et alla s'asseoir à même le sol juste derrière la porte. De là, il ne pourrait pas manquer le départ du sombre individu. Et effectivement, malgré sa tête qui dodelinait et des bâillements à s'en décrocher la mâchoire, il perçut nettement le mouvement subit de l'humain, fort discret au demeurant.

¤ En avant, Silupin ! Le lâche plus. ¤

L'halfelin attendit une poignée de secondes, puis il quitta à son tour sa chambre et descendit sans perdre un instant dans la salle commune. Il se saisit avec reconnaissance du casse croûte que lui tendait obligeamment l'aubergiste et mordit dedans à belles dents.

- Merci, dit-il avec un sourire, attitude peu commune chez lui. Je vais procéder avec attention. Car un gars de ce genre, peut vous mener rapidement dans les pires embrouilles. Quant à la brume, elle me gênera pour le suivre, mais m'aidera à me dissimuler. J'y vais de ce pas.

Silupin se hâta de quitter l'auberge mais la brume modéra ses ardeurs. Elle semblait plus compact encore que la veille, et montait maintenant jusqu'en haut de ses cuisses. Il n'eut pas à chercher l'humain. Celui bougonnait à voix haute contre la brume. Il pénétra dans l'écurie de laquelle il ne tarda pas à surgir sur une monture. Le barde s'était caché derrière un tonneau posé le long de la façade. Il emboîta le pas au gaillard.

¤ Il n'ose pas lancer son cheval avec toute cette brume. C'est ma chance. ¤

Nullement inquiété par l'effort qui l'attendait, Silupin se lança dans une course modérée, allure qu'il savait pouvoir tenir un bon moment.

¤ Il prend la direction de l'Est. Il va certainement quitter la ville. ¤

- Et c'est à un Nain de vous faire r'marquer qu'c'est pas normal ... On a d'la chance d'être encore là pour en parler ...

Le brouillard avait rendu Mjöllnir d'une fort mauvaise humeur qui n'avait fait que croître avec lui. Le manteau blanc leur offrirait un camouflage remarquable mais si il continuait à empirer à ce rythme, ils finiraient pas ne plus voir plus loin que le bout de leur nez et par laisser passer leur proie devant eux.
- A croire que quelqu'un essaye de cacher quelque chose. - lança-t-il tout haut plus pour lui que pour partager quelque matière à réflexion.

Il avait replié ses affaires avec le même soin maniaque qui lui permettait de n'avoir a longuement chercher ce qu'il y avait dans son sac, enfiler ses nouveaux gants dont il faisait jouer les articulations, encore admiratif face à leur qualité. La chaleur de la veille avait laissé place à une fraicheur qui ne déplaisait pas au moine mais qui le poussa à enfiler une des tenues nouvellement acquises. D'une moue approbatrice, il se félicita de l'avoir choisie à bonne taille et de bonne qualité et ravalla un peu de son amertume.
¤ Merci encore cher marchand ... ¤

Il hocha la tête aux réflexions de Valis et le rejoint en trois enjambées : - "J'me placerai de l'autre côté, un peu plus en aval au cas où il te filerait entre les doigts. Appelle si ça n's'passe pas comme il faudrait, j's'rai pas loin... et gaffe à toi mon gars, on a besoin de toi pour nettoyer le Gué ..."
Après avoir salué le ménestrel d'un poing serré contre le coeur, il lui lança sur le ton de l'humour qui lui avait permit de survivre au mauvais temps du Nord : - "Prends garde au Pixie, qu'il n't'balance une flèche en essayant d'avoir l'autre! Et bonne chance à tous, même à toi Guzlik!"

vant de se coucher, Gerbo avait fumé sa dernière pipe de la journée. Le fait qu'il ne lui restait presque plus d'herbe n'avait pas semblé le tourmenter plus que ça, bien qu'il n'aurait sûrement pas l'occasion d'en racheter avant un certain temps et qu'il pesterait parce qu'il n'aurait que du vieux tabac sans raffinement à fumer. Mais le gnome était comme ça, il ne savait pas prévoir pour les prochains jours. Aussi, ne s'endormit-il que sa pipe terminée, serein et contemplant les cieux étoilés.

La nuit s'était déroulée sans anicroches, et Gerbo dormi tout d'un trait. Au réveil, cette épaisse brume causa sur lui aussi un effet étrange ; tellement épaisse, et la température avait sensiblement chuté... Et comme disait Valis, les animaux semblaient avoir déserté... Or, chacun sait qu'ils sont les premiers à sentir le danger. Cela ne l'empêcha pas de petit-déjeuner avec entrain, puis de ranger méticuleusement ses affaires, et sa paillasse avec tout autant de zèle. Il avait fait plus vite que les autres pour pouvoir consulter assez longtemps son grimoire. Lorsqu'on est magicien, il faut savoir se lever tôt !

¤Voyons cela... J'ai bien envie d'expérimenter ce sortilège d'Ombres, pour l'instant, jusque là je le maîtrisais pas vraiment. Mais il faut bien commencer un jour... Et je vais préparer de nouvelles Couleurs Dansantes, je sens qu'il me sera utile aujourd'hui. Et pour finir, une Décharge électrique, pour me défendre si jamais nous avons à nous battre. Puis quelques tours, si jamais le messager ne passe pas d'ici là.¤

Le jeune illusionniste avait en fait peu d'espoir de pouvoir préparer le moindre sort. Tant qu'il n'était pas bien installé dans une chambre d'auberge, ou idéalement, dans une bibliothèque ou autre bureau, il y avait toujours quelque chose pour venir le déranger pendant son étude de sorts. Or, il suffisait de perdre le fil pour que tout soit recommencer ! Un sortilège, sur son parchemin, est comme une partition qui serait parfaite : si on oublie un morceau, une phrase, c'est tout l'ensemble qui s'effondre. Et avec l'Art, on ne rigole pas. ¤Oh, ça non.¤

- Je vous suggère de nouer la corde à un arbre d'un côté, lança t-il aux autres Coureurs et de la tenir à plusieurs de l'autre. En attendant, si vous le voulez bien, je compulse mes sorts, alors j'aimerais ne pas être dérangé. Merci.

Il fit mine de sortir son livre de sorts de son sac, mais remarqua que tout le monde commençait déjà à s'organiser et à rejoindre son poste. ¤Bon... Tant pis, j'espère avoir le temps de m'y remettre après.¤
Il le rangea donc, et partit lui même vers la corde, pour la ramasser et la nouer à un bout à un arbre solide, à un endroit du chemin où ils pourraient facilement se cacher derrière un talus ou un buisson. Grâce à la brume, le piège était naturellement camouflé... Les conditions étaient plutôt à leur faveur, en effet.

- Oui, bonne chance ! renchérit-il. Je pense que Ank et Mjöllnir sont les mieux placés pour tenir la corde ? Ou on peut aussi l'attacher de part et d'autre à un arbre... Moi, je resterai à quelques mètres sur le côté, avec mon arbalète.

uzlik avait eu quelques difficultés à s’endormir. Il était un peu trop énervé ; tel un enfant pas sage qui aurait trop abusé de boisson pétillante et hilarante, pour se laisser envahir par le sommeil.
Ses ailes le démangeaient, il avait envie de voler avec les oiseaux ou de sautiller dans les arbres de branches en branches… Bref, de faire toutes ces choses que les barreaux d’une cage à perroquet l’avaient empêché de faire. Mais tout le monde était épuisé et il était important de ne pas trop fatiguer les autres avec ces désirs enfantins et abracadabrants. L’issue de leur importante mission en dépendait, même si Guzlik n’était pas sur d’en avoir réellement saisit tout le sens.

Durant la nuit, il avait rêvé, pour la première fois depuis longtemps, de son Tumulus des fées et de sa famille Pixie. Ces petits êtres farceurs commençaient à lui manquer sérieusement mais ses rêves adoucirent sa nuit.

C’est l’impressionnante masse de poils peuplant le visage de Mjöllnir qui réveilla Le Lecteur. Ce dernier sursauta de peur en voyant l’épaisse barbe râleuse s’approcher de son visage pour le tirer de ses rêves.
Il ouvrit les yeux et les frottèrent à plusieurs reprises avant de comprendre que sa perte de visibilité n’avait rien de pathologique. Le Pixie toussa nerveusement, comme irrité par une épouvantable vague de pollution qui avait fait disparaitre toute forme de vie en cette forêt et décida de ne plus poser pied à terre pour ne pas que les Coureurs du Gué ne le perde en chemin à force de ne plus le voir.

Chacun semblait occupé à mettre ses affaires en ordre. Guzlik avala goulument son petit déjeuné en silence tout en observant d’un air interloqué Gerbo qui semblait bien trop obnubilé par ces livres.
Il passa quelques minutes à recompter ses flèches et à les nettoyer, comme si elles avaient été souillées par la brume qui les entouraient. L’heure palpitante de l’embuscade avait sonnée. Il était temps pour lui de voleter vers la route. Tout le monde semblait d’accord pour faire trébucher le messager grâce à la corde d’Ank.
Le Lecteur lança un regard vexé au moine nain au son de sa vanne pas drôle et alla se placer au dessus de la route, un peu avant la corde tendue par ses amis.
L’épaisseur de ce satané brouillard avait finalement l’avantage de les cacher de la vue de leur cible. Il n’y avait plus qu’à attendre sa venue.

Deuxième jour de la Première Chevauchée d'Eléasias, Anno : 1372
Localisation Géographique : A l'orée de la forêt, à l'Est de la piste
Localisation Temporelle : Aube – Cadran : 06h21
Météorologie : Brouillard dense (12°) – Force du vent : Aucun

Compagnie: Les Coureurs du Gué


Tous
Gerbo fait un nœud : Maîtrise des Cordes : 10(d20)+2= 12

e gnome se plaça près de son tronc, après y avoir fait un nœud plus joli que solide, mais il espérait que celui-ci tienne. La corde traversait la route de part et d’autre mais demeurait invisible grâce à la brume. De l’autre côté se tenaient Ank et Valis qui attendaient qu’un cavalier passe pour le stopper.
Mjöllnir quant à lui, attendait plus en arrière au cas ou..
Guzlik voletait paisiblement au dessus de la corde, à quelques mètres en avant. Il ne distinguait vraiment rien dans cette purée de poix, à par des ombres de-ci de là qui n’avaient rien de rassurant.
Ils attendirent ainsi pendant de longues minutes.



Silupin, dans les brumes suivit sa proie à travers le village, puis sur la route qui allait mener le cavalier vers sa destination. Il marcha bien durant une lieue entière avant que son cavalier ne se mette à galoper un peu plus, prenant de l’assurance.
Le Hin écarquilla les yeux pour mieux voir et commença à courir, son encombrement le ralentissait dangereusement et il se retrouva vite essoufflé. Il commença à sprinter pour essayer de rattraper le retard, couvert par le bruit des sabots, mais le cavalier lui filait entre les doigts !
Il entendit alors un hennissement et une ombre s’agrandir en hauteur devant lui, il se demanda si le cheval ne venait pas de se ....

Le Cavalier maîtrise son cheval : Equitation : 16(d20)+3= 19 >< DD15 – réussite

.... Cabrer, fut la première réaction de destrier face à la corde qui venait de se lever devant lui, alors que rien ne prêtait à croire qu’un piège allait se tenir là..

- Saloperie de brume ! Fumiers de brigands ! Cria le cavalier, réussissant à maîtriser sa monture pour ne pas être désarçonné.

Grâce au silence qui entourait les environs, Guzlik n’eut pas de mal à entendre le cheval approcher au petit galop, il prévint donc ses compagnons, et Valis reconnut le messager. D’un geste il indiqua à Ank de tirer de toutes ses forces. Cela voulait dire que ce cavalier était bel et bien le bon homme, plus de doutes.
Le cavalier semblait affolé et n’eut pas le temps de dégainer son arme, que Valis était déjà occupé à le charger.
Gerbo se mordit la langue avant d’entrer en action, et au moment où il s’apprêta à armer son bras, il vit que son nœud allait lâcher sous l’action de la tension du chanvre tressé.
La confusion était omniprésente, alors que le cavalier allait s’apprêter à essayer de passer en force..

Au départ de l'auberge, Silupin avait soutenu facilement l'allure du cavalier. Le suivre ne poserait pas de problème, et ne demanderait pas un effort important. La preuve, il frissonnait quelque peu en ce matin si frais. Malgré la brume, il entrevoyait facilement l'homme, et profitait même de ce curieux phénomène pour demeurer invisible de lui.

¤ Ah ! On sort du village. Où va-t-il ? ¤

Le barde marcha ainsi une bonne lieue, suivant le cavalier sur un chemin qu'il ne connaissait pas. Et tout se compliqua quand l'homme accéléra subitement. L'halfelin pressa le pas, puis, voyant que cela ne suffisait pas, se mit à courrir à en perdre haleine. Et c'est exactement ce qui se passa.

¤ Bigre ! Je le perds ! ¤

Les poumons en feux, l'halfelin ne pouvait allez plus vite. Rien à faire, le cheval et son cavalier se fondirent dans la brume..., pour ressurgir subitement juste devant lui en une ombre impressionnante. Un hennissement retentit tandis que la monture se cabrait. L'homme quant à lui jurait d'une voix tonnante.

¤ Mais que se passe-t-il ? ¤ s'affola Silupin qui au mot de brigand jeta des regards éperdus autour de lui.

Le barde s'était arrêté net. Les jambes tremblantes face à cette situation inattendue, il recula de quelques pas, puis décida de quitter au plus vite le chemin où il était particulièrement vulnérable. Bientôt accroupi derrière un buisson à une dizaine de mètres, il put penser calmement.

¤ Si je m'éloigne plus, je vais perdre le gars. Je déteste ne pas tenir ma parole. J'ai pourtant promis à l'aubergiste. Il compte sur moi. Allez Silupin, un peu de courage ! ¤ se motiva-t-il.

L'halfelin ne retourna pas sur le chemin. Progressant courbé en deux et aussi silencieusement que possible, il conserva la petite distance de sécurité qui le séparait du danger.

L'embuscade ne s'était pas passée comme prévu, le cavalier restait sur sa monture près à s'extirper du piège tendu.

A travers le brouillard, Mjöllnir voyait la charge héroïque de Valis comme dans un rêve. Les sons étaient assourdis, les contours auraient pu avoir plus de substance. Dans un battement de paupières, il imagina le guerrier renversé par la monture comme un pantin de paille puis piétiné par elle. Le cheval était une arme avec laquelle il fallait compter, bien plus imposante que l'épée du ménestrel et qui offrait au messager un avantage de taille. Tant qu'il resterait dessus, leurs chances étaient minces.
¤ On aurait du la mettre plus haut, on avait tout l'temps pour le faire ... Un cavalier au galop n'aurait jamais pu l'éviter ... ¤
Mais il était bien trop tard pour maudire leur mauvaise préparation. Ils compenseraient.
¤ A nous. ¤ - se dit pour lui même le moine alors qu'il se redressait sur le bord de la piste et prenait place tel un nouvel obstacle au centre de la piste. Il ne passerait pas. Solidement campé sur ces pieds, les poings serrés dans ses gants magiques, le Nain se tenait près à faire face quelque soit l'issue de la charge.

Qu'il parvienne à l'éviter, il se tiendrait près à l'intercepter et à le désarçonner. Que le guerrier se trouve en difficulté, il chargerait à son tour, jouant de ses poings avec assez de force que pour donner raison aux préjugés sur le plaisir que procurait une bonne bagarre au peuple vigoureux.

Il espérait presque que les flèches et carreaux de ses compagnons embusqués ne suffisent à le mettre hors d'état de nuire autant qu'il devrait compter sur eux et ne pas se mettre en travers de leur visée.

Mjöllnir retarde son action pour agir en fonction du résultat de la charge de Valis. Dans tous les cas, il essayera de faire des dégats non létaux.

Ank tenait la corde entre ses mains, elle n'avait pas eu raison du cavalier et elle s'agitait, l'obligeant à la serrer fermement pour maintenir une résistance et afin de contrer un éventuel passage en force du cavalier. Résolu de ne pas le laisser passer le moine avait comprit que la hauteur de la corde avait été le facteur qui avait empêché au cavalier de s'écrouler en même temps le gnome ne pouvait pas la fixer à plus d'1m50 du sol.

¤Au moins si il veut franchir par ici il devra le faire sauter son cheval...¤

Ank leva son côté de la corde pour compenser la hauteur du côté de Gerbo et s'aperçut lors de son mouvement que la corde se faisait leste et que le noeud avait soit rompu, soit allait le faire ce qui rapidement le stoppa dans sa démarche
Ank voulait garder toutes les chances de son côté mais la confusion ambiante l'empêchait de réfléchir efficacement. Cependant, le moine voulait à tout prix maintenir le piège en place pour gêner le cavalier. Le moine cria pour avertir ses compagnons de l'état actuel de la corde afin qu'on l'aide.

- Vite ! la corde va lâcher !