Traversée

L'auberge bourdonnait du bruit de vaisselles et de discussions animées. Elle y entra discrètement et s'approcha de l'aubergiste.
- une chambre, un repas et un pichet de votre meilleur vin.
Elle alla s'assoir à une table isolée et repoussa quelque peu sa capuche afin d'observer la clientèle. Que de vie dans cette taverne. Elle n'était pas entrée dans une ville depuis si longtemps.
L'aubergiste lui apporta son ecuelle et son pichet. Il semblait très intrigué par cette étrangère à la mine un peu revêche. Elle le paya sans même lui répondre et mangea avec délectation, avec une mine si gourmande qu'un homme assis à la table d'a côté se mit à la fixer. Alors elle remonta sa capuche, et une fois son repas fini, elle s'éclipsa dans sa chambre...

La Nuit se déroulait sans encombre, le quart de lune apparaissant parfois derrière les nuages, donnant à la nuit une apparence de brume. Brume, voile évoquant un duvet, un matelat où se coucher. Les voyageurs imprudents se soir disparaitront sûrement, ainsi que les amants égarés, ainsi en est-il écrits.
Mais bien à l'abris dans l'auberge, les occupants ne se rendaient compte de rien, blottis dans leurs idées suffisantes de sécurité et d'orgueil.
La nuit était déjà bien avancée lorsque soudain, les intervalles réguliers où apparaissait séluné et ses filles disparurent; les contrées furent plongées dans une totale obscurité. Entra alors un voyageur de haute taille, sombrement vêtu, dont les traits dissimulés par une capuche, ne permettaient aucune identification.
Peu nombreux étaient les occupants des lieux, encore moins étaient ceux éveillés, pas même le tavernier: personne ou presque ne remarqua son arrivée.

LennDaenïa se laissait bercer par le souffle du vent se glissant dans les feulles des arbres. La nuit était particuliérament froide et le quartier de lune apparaissant réguliérement était d'une éblouissante blancheur.Elle ne parvenait pas à trouver le sommeil.
Elle finit par se lever et se rhabiller, particuliérement lassée de ses insomnies perpetuelles.
Elle redescendit dans la salle de l'auberge se commander un verre de vin d'Erianor.

Le Tavernier lui servit son verre, sans discuter, attendant qu'elle lui donne son argent, puis, réfléchissant qu'elle paierait sa conso en même temps que sa chambre, regagna sa cuisine. Le Vent se mit à souffler plus fort encore, et la pluie à tomber.
L'étranger, assit à une table, semblait attendre quelque chose, sa capuche tournée vers le vide.
Avisant Lenn, il renifla l'air un instant, puis s'approcha d'elle.
-Vous ne devriez pas rester ici cette nuit Dame.

Elle essaya de regarder les traits de l'homme sous sa capuche. Son regard noir fit le tour de la salle et revint se poser sur ce personnage si étrange.
-Donnez moi une bonne raison de partir!

-La nuit est dangereuse dans certains endroits... surtout pour ceux qui ont reçu le baiser de Séluné.

Son regard se fit plus noir encore
-Que pourrait-elle donc avoir de si dangereuse? Et pour moi? Je ne suis qu'une simple voyageuse...

La voix se fit plus sombre, à l'image de son propriétaire
Certains lieux ne sont guère bon à fréquenter...
Mais puisque vous semblez vouloir savoir pourquoi, apprenez qu'un de mes frères de votre race fut tué en ces mêmes lieux pour un crime qu'il n'avait pas commis, pour avoir été de votre "engeance". Quittez cet endroit, il ne faut pas vous y trouver cette nuit.

Elle fixa l'homme un moment. Ouis, sans rien dire, elle laissa de la monnaie sur le comptoir et remonta dans sa chambre.
Elle se mit à l'arpenter. Que devait-elle faire? Et d'abord qui était cet homme?
Après un moment, elle remis vêtements et armes, et entassa rapidement ses affaires dans son sac. Elle ragarda par la fenêtre; on ne pouvait plus voir la lune. Alors très discrètement, elle passa l'appui de fenêtre et sauta dans la rue.