Dans Cormanthor, à la recherche des enfants,, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 2

a traduction de ses propres mots n'était pas encore sortie des lèvres de Kanabhendril que le nain souhaitait déjà n'avoir jamais prononcé leur version commune. Il avait fait primé son intérêt personnel sur le bien des familles des cadavres. S'il avait pu, il aurait souhaité pouvoir revenir quelques minutes en arrières pour ne pas proférer un tel ramassis de bêtises et de billevesées. Le nain savait pour l'avoir vécu qu'il est extrêmement difficile de faire le deuil d'une personne quand son corps sans vie est entre nos mains et que nous savons que sa mort est irrévocable, comme ce lui était arrivée lors de la mort de sa soeur pendant l'attaque des gans glacés, et déduisait que l'esprit ne pouvait admettre la mort d'un être cher sans en avoir une preuve indéniable. Brûler ses corps reviendrait à créer dans l'esprit des familles des morts une sorte d'espoir irréalisable qui ne pouvait conduire qu'à la folie. Le nain d'or ne voulait pas fourvoyer ces personnes en leur donnant un faux espoir. Il ne pourrait jamais se le pardonner. Il s'adressa alors de nouveau aux elfes en commun à travers le truchement de Kanabhendril dont il espérait avoir le soutien implicite.

- Mes amis, veuillez m'excusez et oublier mes paroles plus emplies de folies que de raison. Comme dit le dicton nain, 'mieux vaut tourner sept cent fois ça langue dans sa barbe que de rater une occasion de se taire'. Brûler ces corps que la vie a quitté serait pour moi un parjure et une honte mais, si vous souhaitez que ces cadavres ne souillent pas cette forêt je ferai tout ce qui est dans la maigre mesure de mes capacités pour les faire enterrer en dehors de celle-ci. Considérez donc je vous prie que je n'ai jamais prononcé les paroles précédentes.

- Je vais partir vers le village dont sont issus ceux qui gisent à nos côtés afin de recevoir une juste peine pour l'hérésie que j'ai prononcée. J'espère que Jereicia acceptera de m'accompagner malgré ma bêtise infinie. Je vous souhaite une bonne chance dans votre recherche de celui qui a osé blesser votre bel ami cher Yvhann. Que Clangeddin Barbedargent dans son infinie bonté vous protège. Sur ces mots, le nain s'approcha de la prêtresse, lui posa une main sur l'épaule, chose qu'il n'aurait pu faire si elle n'avait pas été accroupie à ramasser ses affaires, et lui murmura : "En avant, mon amie."

MJ
e t'inquiète pas Mirtzar je t'accompagnerai et je pense pouvoir guider sans soucis le groupe qui repartira à Valombre, Kanabhendril sera plus utile en tant que rôdeur avec Yvhann et Enoriel pour retrouver une piste et suivre les deux elfes sauvages à leur rythme dans cette inextricable amas de bois et de plantes. De plus il leur faudra rester discret voir faire attention à ne pas laisser de trâces et ça je crains ne pas plus en être capable que toi frère molosse... Dit la jeune femme en commun pour se faire comprendre du plus grand nombre d'une voix ferme qu'elle voulait également assurée. Elle avait parlé fort car elle ne voyait pas ses compagnons dans la brume, sans doute inconsciemment elle pensait que ce brouillard qui gênait la vision pouvait aussi empêcher le son de sa voix d'arriver jusqu'à eux alors qu'il n'y avait que cinq ou six mètres entre eux. Kanabhendril répondit avec la même conviction, le rôdeur espérait que le choix fut judicieux, qu'il arriverait à suivre le rythme imposé par les elfes malgré ses lourdes charges et que sa tête ne finirait pas au bout d'une lance gnoll...

- Qu'il en soit ainsi, la décision ne gènera personne Mirtzar, Rawandral et Jereicia partez dès maintenant, avec de la chance vous arriverez avant la nuit. Si nos recherches ne donnent rien nous vous attendront ici même dans deux jours. Sur ces mots Kanabhendril alla rejoindre la demi-elfe pour finir son sac.

Les autres étaient déjà prêts, la fatigue de Mirtzar et d'Enoriel ralentirait sérieusement les deux groupes dans leur pérégrination mais chacun des deux concernés savait qu'il aurait tout à loisir de se reposer mieux plus tard l'un sous la canopée et l'autre dans une auberge de la ville. Floyr avait retrouvé la maîtrise de ses ailes, mais après quelques battement il préféra rester sur l'épaule de son maître, sans doute savait t'il le danger encore très présent. Après quelques minutes les deux groupes se séparèrent et chacun alla de son côté...

Pour le groupe qui repart en ville vous êtes libre de faire un post descriptif de la forêt à votre sauce.

irtzar se releva et s'approcha doucement des deux elfes et du rôdeur. Il aurait voulu leurs serrer la main pour leur dire au revoir mais il craignait que son geste soit mal pris. Il s'arrêta donc à quelques distances du petit groupe avant de commencer à leur parler.

- Euh... Eh bien, au revoir. Je... je ne suis pas très doué pour les adieux. Euh... non ce n'est pas un adieu ce n'est qu'un à bientôt. Le nain s'en voulait des maladresses de sa langue mais il avait plus de mal à la maîtriser que sa hache. "Euh... Bonne chance dans votre chasse au gnoll. J'espère que vous trouverez celui qui a osé agresser ainsi ce pauvre oiseau. On ne devrait pas en avoir pour très longtemps, la ville ne doit pas être très loin, je pense. Je vous promets que nous essayerons de faire le moins de mal possible à cette forêt. Bon, donc à la prochaine fois."

Le nain se retourna et commença à partir droit devant lui. Il n'osait pas jeter un regard en arrière pour savoir où étaient ses compagnons tellement il tenait à cacher le trouble qui l'avait prit depuis peu. Le nain se sentait coupable, incroyablement coupable. Une larme commença à couler le long de sa joue avant de se diffuser dans sa barbe. Depuis peu il était incapable de faire ce qu'on attendait de lui, il se sentait inutile. Il n'avait pas pu sauver son clan et avait même osé fuir devant l'ennemi, il n'était pas capable de mener à bien la mission que maître Frolamin Dagarkin lui avait donnée même s'il était clair que cette mission était des plus faciles, il avait osé douter de son équipière juste car elle priait une divinité peu recommandable, il avait imaginé abandonner les cadavres dans cette forêt et même les brûler et maintenant il devait abandonner ses autres camarades. Il ne souhaitait pas sous-estimer les elfes et Kanabhendril mais il avait l'impression qu'il forçait les muscles de l'équipe, en l'occurrence lui et Rwandral, à abandonner les autres. Sans compter que, même si l'issue du combat leur était favorable, il emmenait avec lui la personne qui était la plus apte à soigner les blessés. Le nain savait que les druides avaient aussi des dispositions pour la guérison des blessures pour avoir côtoyé durant assez longtemps son cousin, mais il savait de la même personne qu'ils avaient généralement autre chose à faire que de gaspiller les dons magiques que leur offrait les dieux de la nature pour soigner les autres.

Soudain, le nain entendit le doux chant d'un oiseau, un pinson mais les connaissances du nain en ornithologie se bornait à savoir qu'ils avaient des plumes et qu'ils pondaient des oeufs, mais cela lui remonta incroyablement le moral. Le mélange entre le doux bruissement de l'oiseau et la lumière tamisée par la brume rappelait au nain l'aube dans les plaines du Shaar qu'ils aimaient regarder lui, sa soeur et ses cousins. Un sourire apparut sur le visage du nain ouvrant un trou béant dans sa barbe. S'estimant suffisamment rasséréné et loin des de ses compagnons les plus habitués à la forêt, le nain risquât un regard en arrière pour savoir si Rwandral et Jereicia le suivaient.

vhann avait écouté le nain sans en comprendre une seule parole, mais il sut très vite qu'il faisait ses adieux au groupe et partirait vers Valombre. Yvhann se frappa le torse de son poing droit puis l'ouvrit vers le nain, cela devait dire, je te salut. Il le fit aussi à Jereicia Puis se tourna prestement vers Enoriel et Kanabhendril. Il regarda Floyr et lui mit sa main droite dessus pour le calmer et l'inviter à rester sur son épaule.

Il n'aimait vraiment pas ça, il se sentait coupable de laisser ces gens partir seuls dans une forêt qu'ils ne connaissaient pas et de plus, avec aucun connaisseur de la nature avec eux. Il pensa un moment de partir avec eux, mais ils n'avait pas terminé la mission et n'avait pas encore trouvé le coupable de l'attentat sur Floyr. Le forestier avait son idée, pour lui il était presque sur que c'était se fourbe de drow de Rylack qui l'avait blessé avec l'un de ses sorts déments, il ne pouvait encore l'affirmer, mais ils le trouveraient bientôt. L'elfe sauvage attendit un peu que le départ des autres soit consommé puis dit dans la langue secrète des druides à Enoriel...

- Tu crois que Khell peut nous amener là où il a trouvé Floyr, car si telle est le cas, j'ai la conviction que nous trouverons des pistes non loin de là, je peux me tromper, mais c'est là notre seul indice. Il regarda Kanabhendril puis lui traduit se qu'il venait de dire à Enoriel, non pas qu'il voulait lui montrer cette langue, mais parce qu'il avait oublié que ce dernier ne comprenait rien en ce langage, donc, pour les prochaine fois il s'efforcerait de parler pour que tous deux le comprenne. Il se faisait impatient de partir, ils avaient amplement perdu assez de temps, en attendant ses compagnons, il chercha encore des baies autour d'eux, il lui restait une prière à faire donc s'il en trouvait le druide en ferait des baies nourricières.

a semi-elfe s'approcha du groupe puis leur fit ses adieux. Elle imita Yvhann avec un air très solennel puis dit en elfique et enfin en commun...

- Faites bonne route et attention à vous, cette forêt regorge de créatures bien trop immondes!
Elle avait récupéré toutes ses affaires et se dépêcha de rattrapper Mirtzar. Elle n'était pas sûr de pouvoir rameuter des villageois pour venir enterrer ces pauvres hères mais elle tenterait quand même. De plus elle commençait à réfléchir à la suite. Passer une bonne nuit était une chose nécessaire pour Mirtzar sinon il ne serait pas en grande forme pour le retour dans ces lieux maudits.

Le comportement des elfes sauvages ne l'avait pas étonnée outre mesure car ils faisaient honneur à leur réputation. Elle aurait voulut en savoir plus sur l'une de ses natures mais cela ne se ferait pas avec des elfes sauvages. Peut-être plus tard dans d'autres circonstances. pour le moment regagner les faveurs de sa dame et connaître le fin mot de l'histoire était le seul but à atteindre. Car qui disait réussir à retrouver les adolescents et arrêter les ravisseurs, lui permettrait de commencer à se faire une réputation qui lui permetttraint d'arriver à ses fins. Mais elle n'oublait pas non plus la quête pour la Compagnie des Marches. Elle devait trouver la plante, ce qui lui permettrait l'intégration dans la compagnie et peut être de gagner ce qui pourrait lui remplacer la famille qu'elle n'avait jamais eu! Sauf la mère qu'Aurile représentait pour elle. Elle ne cessait de guetter chacune des plantes qu'elle croisait. Peut être qu'en ville une personne serait susceptible de l'aider. Elle se rapprocha de son ami nain et le lui souffla à l'oreille. Car Mirtzar commençait à devenir comme un frère pour elle.

- Crois-tu qu'en ville on pourra nous aider pour retrouver des pousses de chênes-carillons?

noriel prêta à peine attention au départ de l'aurilite, du jeune homme et du nain même si ce dernier avait regagné un peu de faveur à ses yeux. A la requête d'Yvhann, à laquelle il s'attendait, Enoriel acquiesça. Si Khell l'avait trouvé une fois, il saurait y retourner, Enoriel en était certain. Yvhann semblait impatient de retrouver une quelconque trace des gnolls ou de Rylack et Enoriel n'avait pas la moindre envie de le faire attendre plus longtemps. D'autant plus qu'il comprenait la rage qui pouvait bouillir en lui après qu'on ait attenté à la vie de son ami à plumes. Il sourit donc à Yvhann et à l'homme à la pipe et s'agenouilla près de Khell...

- Mon fidèle compagnon et ami, tu vas à nouveau devoir m'apporter ta précieuse aide. Il continua en montrant Floyr de la main. "Je voudrais que tu me mènes ainsi que nos compagnons à l'endroit où tu as trouvé l'oiseau. Je suis sûr que tu peux le faire, mon frère."

Il resta un moment à regarder Khell dans les yeux, communiquant avec lui grâce aux expressions de son visage. Puis il lui caressa la tête et attendit une réaction de son compagnon canidé. Il vit Yvhann chercher quelque chose dans les buissons, peut-être une plante bien spécifique... Il renonça à l'aider pour le moment, préférant se concentrer sur les faits et gestes de Khell.

orsque le nain entendit la phrase, un petit sourire triste passa sur ses lèvres. Il avait une nouvelle fois oublié leur mission première, même s'il pouvait difficilement voir comment il aurait pu rester concentré sur cette mission pour le moins minime. Il était clair, en tout cas pour lui, que cette mission avait seulement pour but de prouver que les nouveaux membres de la Compagnie étaient fiables. Il pensait donc que cette mission pouvait être ajournée jusqu'à ce que les empalés de la forêt soit vengés. Mais Jereicia avait raison sur ce point, s'il était possible de faire les deux missions en même temps, et ce sans que cela mène à l'échec des deux, il fallait le faire. Toutefois, Mirtzar était à peu près incapables de faire deux choses en même temps sans en massacrer une. Penser en marchant était la seule exception à cette règle qu'il connut. Cependant, la phrase de Jereicia faisait preuve d'une froideur, somme toute assez normale pour une aurilite, et d'une erreur psychologique, en tout cas à l'avis du nain d'or. Il répondit donc à sa question sur un ton neutre en langue commune.

- Je pense que nous devrions éviter, ma chère Jereicia, cela serait un cruel manque de tact. Je crains que la nouvelle de la mort de ces gens ne les mette dans un état de tristesse tel qu'ils ne pourront plus faire grand-chose d'autre que pleurer, prier, et avec un peu de chance, nous suivre dans la forêt. Je parle d'expérience. Je pense que nous aurons tout notre temps pour trouver cette plante lorsque nous aurons rejoint les autres, sans compter qu'ils s'y connaissent certainement mieux en fleur que les habitants du village où nous allons. J'aimerai que tu me dises, désolé de remettre cela sur le tapis, si cela ne te gène pas outre mesure, ce qui te plait dans le culte d'Aurile. Je pense qu'il me sera d'autant plus facile de t'accorder une confiance totale que je comprendrai comment tu penses.

ereicia marchait tout en discutant avec Mirtzar. Ce dernier comme les autre avait été surpris d'apprendre que la semie elfe était une dévote à la Vierge de Glace. Mais le nain voulait semble-t-il mieux comprendre la foi de la prêtresse. Cette dernière n'avait aucune difficulté à s'en expliquer. Mais avant, elle décida de lui parler des doutes qu'elle nourrissait à l'égard de leur retour à la civilisation.

- Je suis d'accord avec toi Mirtzar, cela pourrait être déplacé de demander l'aide aux villageois dès notre retour pour ces pousses. Mais je nourris quelques doutes quant à l'efficacité de notre démarche. Tu n'étais pas là quand le groupe s'est 'formé' à Valombre. Cela a montré à quel point les gens avaient peur de venir en ce sombre endroit. Et pourtant les disparus étaient des leurs, mais la peur était la plus forte... Jereicia réfléchissait à ce qu'elle allait dire.

- Vois-tu les cadavres que nous avons découvert faisait sûrement partie d'un groupe d'aventuriers qui était sûrement partit recherché les mêmes adolescents et donc ils n'habitaient sûrement pas dans les vaux! Donc de ce fait et devant l'attitude que j'ai pu observer, il se peut que notre demande n'aboutisse à rien et que nous nous retrouvions seuls en ville. De plus il se peut aussi que nous ne puissions point retrouver les autres, Kanabhendril, Yvahnn et Enoriel. Je prie la déesse pour que cela ne se passe point comme je viens de le dire car nous aurions fait une grave erreur. La prêtresse se tu un instant elle observa la forêt. Et prit une attitude contemplative avant de discourir sur sa foi.

- Comme je vous l'ai annoncé il y a peu, je suis une prêtresse Aurilite. Tu me demandes pourquoi elle et pas une autre. Il faut savoir que je suis peut-être née à Luskan... Enfin j'ai toujours vécut dans le nord, dans les contrée où l'hiver, le froid et la glace dominait le paysage, de ce que j'ai comme souvenirs. Il te faut savoir que j'aurais dû finir dans une vie d'esclavage et de servitude à Thay. Selon mon maître les sombres sorciers rouges avaient quitté Luskan et semblaient bien décidé à finir leur route chez eux à Thay avec leur butin. Des esclaves, femmes et enfants... Mais un blizzard les prit au dépourvu et décima une partie de la caravane. Le reste retourna se sauver à Luskan. J'étais de ceux qui ne revinrent pas en cette ville. Mourir aurait dû être ma destinée, si un Aurilite ne m'avait pas découvert. Il me prodigua quelques soins et me prit sous son aile. N'ayant jamais connu mes géniteurs, je suppose que mon maître devint un peu l'image du père et que ma dame devint l'égale d'une mère pour moi. Voila une des raisons principales pour lesquelles je prie ma Dame!

Jereicia venait de se livrer en partie à son ami. Elle savait qu'elle devait donner un peu d'elle pour garantir une base saine à une confiance mutuelle. Peut être que le nain verrait d'un autre oeil sa déesse et viendrait peut-être à y prendre goût. Après une courte réflexion elle savait pertinemment que ceci n'était qu'illusion... Enfin qui pouvait prédire l'avenir? Personne ou presque! Mais elle, n'en faisait pas partie...

e nain avait écouté les paroles de la prêtresse avec une curiosité proche de l'avidité. Elle lui apprenait que leur mission allait être difficile à mener à bien sans d'âpres négociations, et Clangeddin Barbedargent sait à quel point la discussion, et donc la négociation n’étaient pas son fort. Il espérait au plus profond de lui même que ses équipiers seraient autrement plus doués que lui dans cet art. Il se demandait ce qu'ils pourraient bien faire si les paysans refusaient d'entrer dans la forêt en leur compagnie. Le nain ne pouvait pas s'imaginer abandonnant les corps aux charognards, pourtant ne venait-il pas de laisser ces cadavres sans surveillance? Comme il ne pouvait pas enterrer les cadavres à l'endroit où ils les avaient trouvés, et ce même si les villageois leur fournissaient les outils adéquats, pourtant creuser des trous était autrement dans ses capacités que la parlotte. Il avait promis à Yvhann de ne pas souiller la forêt en y enterrant les morts et il ne comptait pas bafouer une de ses promesses. Toutefois, il ne dit rien de ses doutes à ses compagnons se disant que cette réflexion était pour le moins stérile.

Le discours sur les raisons de sa vénération d'Aurile fut lui plutôt écouté comme un enfant écoute un conte ou une légende, non que le nain ne crut pas sa compagne mais bien que cela le fascinait d'entendre le récit des rencontres de simples mortels avec les dieux. L'un de ses rêves, après avoir réussit à passer sa vie à défendre les faibles, était de pouvoir servir dans l'armée céleste du Morndinsamman. Et cette histoire ci l'intéressait d'autant plus que sa survie pouvait en dépendre via la confiance qu'il accorderait ou non à Jereicia et que les contacts qu'il avait eus avec sa déesse avaient été pour le moins conflictuels.

- Grand merci, chère Jereicia, de m'avoir accordé suffisamment de confiance pour me confier l'histoire de ta vie. Je sais que ce n'est pas une chose aisée. J'ai entendu ton histoire et je te croie. Je n’avais jamais imaginé Aurile dans un rôle protecteur plutôt que destructeur mais je vais revoir mon jugement. Sache que tu as à nouveau toute ma confiance.

vhann cherchait encore et encore des baies. Du coin de l'oeil il regardait le départ tranquille des autres et Khell qui commençait à renifler les pistes. S'il ne trouvait pas de baies il devrait fait une autre prière pour avoir un allié naturel, mais il cherchait encore. La forêt chantait son requiem matinal, les êtres de la nuit s'étaient tues pour laisser la place à ceux du jour, mais les bruits étrangement illicites et nouveaux qu'Yvhann entendait, ne lui faisait pas présager une très belle journée en cette forêt encore inconnu pour ce forestier d'une autres contrée. Mais il avait confiance en Sylvanus, et celui-ci lui apporterait ce qu'il devait connaître pour en apprendre ce qu'il se devait d'apprendre. Chaque événement avait son lot de malheur et possédait la valeur de l'oeuvre à sont accomplissement.

Floyr se montrait agité d'être forcé à rester sur l'épaule du forestier, mais Yvhann ne voulait pas le fatiguer; en fait il le voulait ainsi, il avait besoin du contact physique de celui-ci. Suivant de visu, Enoriel et Khell il continua de chercher les baies.