Dans Cormanthor, à la recherche des enfants,, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 2

e sourire d'Enoriel avait disparu d'un seul coup quand il fut assez près pour reconnaitre le volatile. Sa première réaction fut de chercher Yvhann du regard. Ce dernier, la mine décomposé avait entrouvert la bouche comme pour parler ou crier mais il s'était retenu. Puis il était parti dans les bois, Floyr dans les mains, après avoir regardé ses compagnons enlever les morts embrochés de leur lance. Enoriel en aurait presque oublié la faim qui le tiraillait. Une vague de tristesse l'envahissait. Il savait ce que cela faisait de perdre un être cher. Il eu envie d'aller vers Yvhann, pour l'aider, le reconforter, lui apporter son soutien... Mais il n'en fit rien. Yvhann avait sûrement besoin d'être seul et Enoriel ne voulait pas le déranger.

Puis il reprit ses esprits. Il fallait s'assurer que le volatile était bel et bien mort. Peut être que son ami l'avait rapporter pour le sauver. C'était possible, le loup l'avait déjà fait par le passé. Mais Yvhann s'en rendrerait compte bien assez tôt... Il calma son ardeur et sentit son ventre le tirailler. Il chercha dans son sac et mangea la moitié d'une ration afin de calmer son estomac et guetta les bois et le retour d'Yvhann, priant intérieurement Rilifanne que le petit volatile ne soit pas mort...

ereicia arrêta net sa besogne puis hocha la tête sur ce venait de dire Kanabhendril. Seuls ils ne pourraient tous les enterrer et peut être que les dernières volontés des morts soient d'être enterrés auprès des leurs.

- Kanabhendril, tu as tout à fait raison, autant ne pas laisser ces malheureux aux charognards de la forêt. Nous attendrons donc que les villageois arrivent pour les aider à donner une sépulture décentes à ces pauvres... La prêtresse tourna la tête et vit que le compagnon d'Enoriel était revenu avec du gibier semblait-il. Elle savoura en pensant à la nourriture que cela leur permettrait de manger. Elle quitta les cadavres pour se diriger vers les elfes et le loup. Quelque chose n'allait pas à voir la mine d'Enoriel et l'attitude d'Yvhann qui s'éloignait. Elle se pressa pour voir de quoi il retournait. Au premier abord elle ne reconnut pas vraiment Floyr, mais après une brève analyse, elle réagit enfin.

- Est-il toujours en vie? Si vous me le permettez, je peux user de magie pour essayer de soigner les blessures de Floyr?! Demanda-t-elle. La prêtresse essaya de déterminer si l'oiseau était encore en vie. Puis elle plaça ses mains au-dessus de l'animal, canalisa l'énergie divine de sa déesse, visualisa l'oiseau puis lâcha le flot d'énergie qui fut modelé en un sort de guérison.

Transforme le sort de Blessure légère en Soins légers pour Floyr.

MJ
Echec du sort de Jereicia.
Alignement de Jereicia : Loyal neutre (4/21).

iens Mirtzar, allons voir ce qui ce trame là-bas, je pense que tu as vu comme moi, c'est l'oiseau d'Yvhann que Khell vient de nous ramener là! Kanabhendril trotina pour rejoindre ses compagnons et Jereicia qui avait courut pour porter secours, décidément cette prêtresse d'Aurile était bien loin de ce que le rôdeur téthyrien avait entendu d'elle, cela ne faisait qu'une trentaine d'heures qu'il connaissait la demi-elfe à la chevelure rousse et déjà cette dernière était prête à sacrifier l'un de ses précieux sorts pour sauver la vie d'un animal... ¤Peut-être qu'elle essaye de cacher ses sentiments réels à notre égard... Il vaudrait mieux que je reste un tant soi peu méfiant.¤

Il ne fallut que quelques secondes à Enoriel et Jereicia pour se rendre compte que l'oiseau n'était pas mort mais simplement inconscient. Yvhann était revenu auprès d'eux, pour lui le mal était fait et comme le lien télépathique qui existait entre lui et son compagnon animal était brisé, il était loin de penser que Floyr ne pouvait être que dans un état comateux, pourtant il reprit vite espoir lorsqu'il vit les mains expertes de la jeune demi-elfe se poser au-dessus de son faucon... Les mains de la prêtresse frôlaient les plumes tâchées de sang, l'oiseau avait du recevoir un projectile et vu l'inclinaison étrange de son aile droite ce dernier avait du lui briser l'os, on devinait alors aisément ce qui était arrivé, Floyr avait du choir en piqué pour se blesser grièvement en touchant les arbres et le sol. Après quelques secondes, Jereicia commença à se sentir mal à l'aise, elle n'arrivait pas à puiser en elle pour faire jaillir de ses paumes l'énergie curative qui lui était nécessaire pour guérir le faucon. Était-elle victime d'une malédiction ou ce pouvait-il qu'Aurile refuse de lui prêter assistance pour cet acte qui était si loin de ce que la déesse du froid voulait faire de la destinée de sa disciple? Ce n'était pas la première fois que Jereicia ressentait cette impuissance, il ne servait à rien de s'entêter dans cette voie, à moins de vouloir attirer le courroux d'Aurile. Comment allait-elle pouvoir annoncer cela à ses compagnons de route?

- Est-ce l'oeuvre d'un gnoll ou de ce traître de Rylack? Tout est possible, surtout si nous avons suivi en même temps que nous pistions les gnolls, le fourbe elfe noir. Après tout il a tenté de nous piéger, peut-être en a t-il fait de même avec cet autre groupe d'aventuriers un peu plus tard. Dans ce cas il n'y aurait plus de doute, le lien entre le drow et les chacals est vérifié et en suivant la piste des uns, nous arriverons certainement à l'autre... Lui soutirer des renseignements sur les enlèvements restera une autre paire de manches.

noriel laissa tout d'abord la prêtresse commencer son invocation, pris de court. Puis son front se plissa. Pourquoi ne se passait-il rien ? Qu'attendait-elle ? Ou peut-être ne voulait-elle pas le soigner... Les yeux d'Enoriel s'écarquillèrent devant la possibilité qui venait de se graver dans son esprit. D'un bond, il se leva, saisit son bâton et le pointa juste sous le menton de Jereicia et parla d'une voix qui ressemblait à un chuchotement.

- Qu'essayes-tu de faire? Pourquoi ne se passe-t-il rien? J'ai toujours des doutes sur ton dieu, prêtresse, et je ne te laisserai pas rompre l'Equilibre et faire quoi que ce soit de mal à cet animal. Par Rillifane, dis moi ce que tu essayes de faire! Il avait sorti ces derniers mots avec force, dû au stress, à la colère et à la fatigue... Il tenta de reprendre contenance et afficha tant bien que mal un regard neutre afin de se calmer tout en attendant une réponse de la jeune demi-elfe. Puis il tourna légèrement la tête et dit à Yvhann d'une voix plus sereine. "Tu devrais t'en occuper. Je crains qu'il ne se soit briser l'aile... Il est inconscient mais si tu le soignes il s'en sortira."

out se passa bien trop vite pour le pauvre nain. Il était encore en train de décrocher les cadavres, s'empêchant de vomir par un effort de volonté, lorsqu'il avait entendu le rôdeur l'appeler. Il avait à peine finit de se retourner quand il vit le druide menacer Jereicia. Bien entendu étant de dos il n'avait pas pu comprendre ce qu'il venait de se passer. Toutefois une chose était claire, l'elfe menaçait de son arme son amie.

Cependant, comme dans chaque situations, le nain chercha à garder son sang froid et à analyser la situation calmement. Primo, la vie de la prêtresse n'était pas menacée. Même si le druide avait été vindicatif il ne pourrait pas la tuer d'un seul coup s'il décidait de la frapper. Secundo, le druide ne semblait pas réellement calme mais son visage n'affichait plus la colère qu'il exprimait lorsque le nain d'or s'était retourné. Il savait qu'il n'était pas réellement membre de ce groupe, pas encore au moins, mais il se devait de donner son avis même si cela ne changerait certainement rien. Le nain s'approcha donc se déplaçant à une vitesse qu'il espérait ni trop rapide ni trop lente. Pas trop lente pour montrer à Jereicia qu'il ne comptait pas l'abandonner; pas trop rapide pour ne pas trop effaroucher Enoriel dont il était conscient qu'il n'avait pas la confiance.

- Veuillez m'excuser maître druide mais je n'ai pas compris ce qui venait de se passer. Je propose que nous nous calmions. Je sais que vous ne faites que peu de cas de mon avis mais nous sommes déjà dans une position suffisamment peu enviable pour que nous nous battions. Certes, je vous connait suffisamment peu. En tout cas, pas assez à mon goût. Mais je connais Jereicia et je sais qu'elle n'attaquera jamais un ami. Et vous la connaissez au moins autant que moi, nom d'un géant?

- En nous montant les uns contre les autres, nous jouons le jeu de nos adversaires. Le nain montra de sa main l'amas de cadavres qu'il avait quitté il y a peu. "Voyez ce que les gnolls ont fait à ces gens, voulez vous qu'il nous arrive la même chose. Pourtant en ne nous faisant plus confiance, c'est ce qui risque bien d'arriver. Je propose donc qu'une partie du groupe se replie sur Valombre et que les autres restent ici. Je suis volontaire pour aller à Valombre, et pour apaiser les esprits je pense que Jereicia ou Enoriel devrait m'accompagner. Si Kanabhendril acceptait de m'accompagner aussi j'en serai ravi."

noriel vit, du coin de l'oeil, le nain s'approcher de la scène. Cependant il garda le regard fixé sur la prêtresse afin de ne pas se faire surprendre. Il se mit à parler au nain d'une voix forte mais dénué de colère.

- Restez où vous êtes, nain. Cette femme vient de proposer de soigner le compagnon d'Yvhann. Louable de sa part mais je n'ai pas vu de manifestation divine et Floyr semble toujours aussi mal en point... Alors je me demande quelle sorte de prêtresse est-ce là. Depuis le début de notre voyage, elle prie en secret et nous ne savons rien de son dieu. Je refuse de continuer sans savoir à quoi m'en tenir. Donc non je ne la connais certainement pas aussi bien que vous, nain. Quant à votre proposition de retourner à Valombre, je la refuse. Je préfère continuer avec Yvhann en forêt, afin de chercher la piste de ces immondes hommes-hyènes. Je m'y sens mieux et beaucoup plus à l'aise que dans une ville qui laisse mourir ses enfants dans une forêt. Dit-il avec un ton dédaigneux. "Ne pensez pas que je vous hais, nain. Ni vous, ni votre ami. Cependant je n'ai pas vécu plus de cent vingt années dans la Haute-Forêt des Marches d'Argent en accordant mon soutien et mon amitié à n'importe qui. Je suis méfiant et c'est ce qui me sauvera la vie. Je vous conseille d'en faire autant. Et sachez que je n'abaisserai mon arme que quand j'aurai la version de votre 'amie'."

Enoriel se tut, son regard dur fixé sur Jereicia, attendant une réaction de sa part. Il n'était pas sur que le nain ait compris tout ce qu'il avait dit mais il n'en avait cure. Il avait autant parlé pour lui que pour mettre ses propres idées en place et se rassurer sur ses ambitions. Il sentait Khell tendu et prêt à l'aider mais il lui fit un signe de la main en vue de l'apaiser. Puis il raffermit sa prise sur son bâton gravé de runes elfiques et patienta.

vhann se senti coupable de cet envenimement soudain, il comprit la bonne intention de la prêtresse, et en même temps la subite réaction d'Enoriel. Voyant le nain s'approcher et craignant le pire entre eux, il mit une main sur le bâton de son compatriote et en druide, suite aux avertissement lancé au nain dit...

- Il ne sert à rien de s'énerver Enoriel, ma faiblesse m'a dérouté de mes fonctions, je me suis apitoyé sur mon sort, quand celui du groupe s'impose. Puis il regarda Jereicia et... "Merci Prêtresse, mais je vais personnellement m'en occuper. Je n'oublierai pas ton geste posé pour aider Floyr."

Il déposa Floyr sur une souche puis entreprit un premier secours sur son fidèle familier, question de lui replacer l'aile convenablement en lui enrubannant celle-ci. Il savait qu'en employant sa demande divine pour guérir Floyr, qu'il mettait en danger le groupe, mais son choix était fait, sans Floyr ils avaient moins de chance de survie. Il lui mit de l'onguent sur sa plaie ouverte. Ensuite il commença dans le dialecte sauvage des elfe de son peuple à incanter un sort purificateur...

- Puisse la sublime essence cosmique me purifier de toute impureté d'esprit et de corps afin que je puisse communier avec le Sanctum céleste. Puisse ma conscience mortelle être éclairée à ce point, que toute les imperfections de ma pensée me soient révélées. Puisé-je recevoir la puissance de volonté, qui me permettra de les corriger. Je demande humblement de percevoir la plénitude de la nature et d'y participer, restant en accords avec le bon vouloir de Sylvanus. Puisse, toi Ô grand Sylvanus, maître des forêts, me donner la force et le pouvoir de guérir Floyr celui qui à tant oeuvré de façon désintéressé, pour la magnificence de ton oeuvre. Qu'il en soit ainsi. Il mit les mains sur son familier, transposant la valeur bienfaisante de la guérison divine.

Sort de soins légers.

uérir le compagnon d'Yvahnn n'était pas dans la volonté d'Aurile et Jereicia comprit cela. Elle enleva ses mains de l'animal blessé, laissant faire le druide. Elle se retourna pour regarder Enoriel droit dans les yeux. La prêtresse essaya de se calmer devant l'affront qu'il venait de lui faire.

- Je suis une prêtresse de la vierge des glaces. De plus si je prie dans la solitude ce n'est que pour ne pas être dérangée. Si vous ne désirez plus voyager avec moi cela vous regarde Enoriel. Nous n'avons certes pas les mêmes dieux mais nous avons un but en commun. Je ne suis pas une personne à poignarder mes alliés et amis dans le dos! Dit-elle en elfique. Peut être était-il enfin nécessaire de jouer carte sur table. Si Enoriel ne désirait plus faire route avec elle, soit.

- Mais votre attitude face aux défunts qui gisent à quelques mètres de nous et qui ne vous émeut pas plus que cela, chagrine l'elfe qui est en moi. Et si des elfes trônaient là-bas qu'elle serait votre réaction, les laisseriez-vous pourrir telles de vulgaires charognes? Continua-t-elle toujours en elfique.... Jereicia poussa un énorme soupir pour essayer de se calmer.

- Yvhann a raison, il ne sert à rien de nous énerver. Que je sois une aurilite ou une dévote d'une toute autre divinité n'est pas la question. Vous préférez vous éloigner de moi? Soit et je respecterai votre choix mais pour le moment il faut décider ce qu'il conviendra de faire! Elle venait de dire ce qui lui pesait sur le coeur. Elle retranscrivit rapidement ce qu'elle venait de dire en commun afin que les autre ne parlant point l'elfique comprennent ce qui se passait.

noriel écarquilla les yeux à la mention de la déesse du froid. Ainsi donc Jereicia était une prêtresse d'Aurile... Cette déesse maléfique qui veut étendre son emprise glacée toujours plus loin, n'ayant cure de détruire la vie... Enoriel avait déjà rencontré des Aurilites dans les Marches d'Argent où ils sont légions. Mais c'étaient les paroles de la prêtresse qui avait interprété et déformé ses paroles à sa façon et cela ne lui plaisait pas.

- Vous n'avez pas compris mes paroles. Je n'ai jamais dis que je ne désirais pas faire route avec vous selon votre dieu. Évitez de vous faire passer pour une martyre alors que vous vénérez une déesse qui prône la destruction de la vie au profit du froid mordant! Je suis méfiant, c'est tout. Et à aucun moment je ne vous ai manqué de respect. Contrairement à vous qui croyez tout savoir sur ce que je ressens. Vous ait-il venu à l'esprit que mon inactivité dans votre activité macabre pouvait avoir un sens profond? Je ne vous ai pas empêcher de déranger ces dépouilles alors ne me jugez pas sur ce que je n'ai pas fait ou sur les sentiments que vous pensez que j'ai! Gardez vous de porter un jugement. Personnellement j'ai émis des doutes à votre sujet non des affirmations!

Enoriel bouillait à l'intérieur mais essayait de contenir sa colère à l'extérieur. Il ne voulait pas fissurer le groupe. Mais les allusions de cette sang-mêlé l'énervait au plus au point. Il se souvenait de carnage d'elfes retrouvés morts... Ces frères assassinés par des fey'ris... Ou des orques. Des larmes commencèrent à couler... Enoriel craquait mentalement... Toute la peine qu'il avait accumulé au fond de lui ressortait... Il se détourna, fit un signe de main pour que Khell le rejoigne et s'enfonça dans la forêt pour trouver du réconfort.

rtzar trouvait lui aussi que la situation était bien trop tendue et aurait souhaiter pouvoir détendre l'atmosphère. Cependant, le nain d'or haïssait presque autant Aurile que l'elfe. Non que, comme lui, il n'aurait pu supporter la disparition de la totalité des forêts, même si en réalité cela l'aurai certainement chagriné car il aimait la diversité et commençait à apprécier le druide et il savait que cela lui aurait déplu, mais car cette déesse avait conduit la charge de nombreux géants des glaces et notamment de ceux qui avaient, dans ce qui lui semblait être une autre vie, détruit son village bien aimé. Toutefois, et cela même si il détestait Aurile, Jereicia était son amie. Il décida donc de ne pas continuer cette discussion stérile qui ne pouvait qu'envenimer la situation.

Soudain, le guerrier aperçut comme un reflet sur le visage d'Enoriel alors qu'il se glissait dans les bois. Le nain fut prit d'une incommensurable pitié pour le druide. Mais il savait que personnellement il l'aurait très mal prit si quelqu'un avait un jour remarqué ses larmes alors il ne pipa mot de peur de vexer Enoriel. On ne pouvait déjà pas dire qu'ils étaient amis, et dans la situation actuelle, il était préférable de tout faire pour ne pas s'en faire un ennemi.

- Mes amis, tachons de nous calmer. Je comprends, l'amour des elfes pour la forêt même si je ne le partage pas, et je propose donc que je retourne au plus proche village avec Kanabhendril car je ne pourrai pas supporter que ces corps restent sans sépulture. Pendant ce temps, vous pouvez assouvir votre vengeance en partant à la recherche de celui qui a sauvagement agressé ce pauvre faucon. Bien entendu, et comme toujours, ce n'est qu'une proposition, vous pouvez, évidemment, faire ce que vous voulez.