Dans Cormanthor, à la recherche des enfants,, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 2

ereicia ouvrit les yeux et observa le téthyrien se résigner à dormir au sol avec les autre. Son visage se fendit d'un léger sourire malgré l'atmosphère qui régnait. La température était tombée et le froid qui envahissait petit à petit la forêt rassura la prêtresse. Même en ces contrées, elle était présente à ses côtés. La demi-elfe avait remarqué que son ami, Mirtzar veillait afin de préserver la sécurité. Dans un endroit comme la forêt de Cormanthor et surtout lorsque des charognes n'étaient pas loin, d'étranges créatures pouvaient surprendre les voyageurs. Elle amena sa main jusqu'à sa masse d'arme, la serra de sa main gauche puis la rapprocha d'elle comme pour se rassurer. Si elle devait se réveiller à la hâte elle serait sûre d'avoir une arme proche d'elle.

- Merci mon ami! Souffla-t-elle, en observant la sentinelle qui les protégeait. Elle se mit en position foetale afin de garder la chaleur de son corps mais aussi afin d'entendre les battements de son coeur, si régulier, si rassurant. Elle ferma les yeux afin d'atteindre un sommeil qui serait, l'espérait-elle récupérateur. Elle essaya de faire abstraction de tout son environnement afin de s'endormir.

noriel attendait qu'Yvhann prenne sa décision mais ce dernier ne semblait pas vraiment en état. Son premier réflexe fût d'aller une nouvelle fois vers lui mais il stoppa son élan fraternel. Trop de réconfort oral ne cesserait de lui rappeler sa peine. Mieux valait attendre doucement qu'il sorte de sa torpeur. Enoriel siffla Khell et s'accroupit vers lui pour lui parler à voix basse...

- Mon ami, mon frère... Dit il en lui caressant l'encolure, en lui montrant son compagnon druide du doigt. "Yvhann ne va pas bien. Je veux que tu le guides vers moi dès qu'il se mettra en recherche d'un endroit où méditer. Va maintenant!"

Puis Enoriel se releva et sourit à son comparse, il se détourna et s'enfonça de quelques dizaines de mètres dans la forêt. Il n'avait aucune envie de finir dans le ventre d'un ours-hibou que le charnier aurait attiré. Il ne connaissait que trop bien les dangers que la forêt recelait, y ayant passé plus de cent années. Mais il était certain que la grande forêt du Cormanthor pouvait abriter des dangers bien plus grands encore... Il faudra être vigilant. Sur ces pensées Enoriel se mit à chercher un arbre qui offrirait un bon endroit où se reposer...

vhann chercha non loin un arbre dans lequel il pourrait y grimper, mais cette forêt était tellement différente des autres qu'il avait connu et en plus de la brume, la noirceur, la fatigue, l'énervement, sans oublié son fidèle familier qui ne répondait plus, il décida de rester non loin du groupe. Ce qui l'énervait au plus haut point était les jacasseries du nain et de l'humain. ¤Ils ne peuvent donc pas se la fermer, ils cherchent réellement à attirer les problèmes.¤

L'arrivée et les petits mots réconfortant d'Enoriel lui avaient assuré un réconfort, mais vite, il vit cela comme une faiblesse de sa part, il ne devait pas s'apitoyer sur son sort. Par la suite il alla un peu à l'écart et en voyant Khell venir auprès de lui il comprit que sa sagesse lui dictait de revenir auprès du groupe et c'est ce qu'il fit. ¤L'union fait la force.¤

Doucement il se plaça non loin des autres et se mit accroupit dos à un arbre et lui murmura une bénédiction. Il dégaina son arc, l'arma d'une flèche et ferma les yeux. Le rôdeur visualisa son dragon protecteur jaune, qui lui donnait plus de vigilance et se laissa partir dans sa rêverie qui l'amena dans la plénitude de Sylvanus. Il se mit en symbiose avec la nature présente, écoutant chaque déplacement de celle-ci, autant de la flore que de la faune, Sylvanus l'imprégna du lieux et cela fit pour lui une musique extraordinaire. Tranquillement il se détendait et récupérait tout en restant vigilant, car chaque bruit venait à lui et il le classa dans l'amalgame de cette musique qui lui paraissait céleste.

eu à peu, Mirtzar vit tous ses alliés venir se coucher, même s'il était évident, vu la position de l'un d'eux, que les deux elfes ne comptaient pas dormir. Il leur aurait bien dit qu'il pouvait dormir en toute tranquillité mais il n'en fit rien. Tout d'abord, il était nouveau dans ce groupe et ce n'était pas à lui de donner des conseils, et encore moins des ordres, d'autant plus qu'on ne pouvait pas dire qu'ils s'entendaient bien. De plus, le nain avait compris que toute tentative de communication serait bloquée par la barrière des langues.

Le natif de la Grande Faille arrêta donc d'observer ses coéquipiers et se reconcentra sur la forêt qui les entourait. Mirtzar n'aimait pas les forêts en général et détestait celle-ci en particulier. A chaque instant, il entendait un cri animal, un hululement de chouette ou le hurlement à la lune, qu'il ne trouvait pas, d'un loup. Et cela lui vrillait les nerfs. Même le discret déplacement d'un lapin sur le sol le faisait sursauter. Sans compter le bruit du vent dans les feuilles qui ressemblait pour lui au cri d'effroi d'un damné. La brume aussi donnait aux arbres les plus insignifiants l'aspect de diables sortis tout droit des neufs enfers de Baator. En un mot comme en cent, il avait peur. Cependant, la brume cachant la lumière de Séluné avait tout de même des avantages. Premièrement, cela obligeait les deux elfes à lui faire plus ou moins confiance puisqu'ils n'y voyaient rien. Deuxièmement, la lumière lunaire ne pouvait pas être réfléchie par ses armes et donc signaler leur position. Car observer ses armes avait toujours détendu Mirtzar. S'il y avait une chose dont il était sûr c'est que ses armes étaient prêtes à le défendre si besoin était...

Le nain chercha alors un moyen de se détendre. Il se souvint alors de sa vie à la Grande Faille, même si elle lui semblait maintenant être celle d'un autre, où pour égayer la nuit continue, on allumait des torches. Mirtzar aurait bien frotté sa hache contre son armure afin de faire des étincelles colorant momentanément un petit morceau du panorama en noir et blanc qui s'offrait à ses yeux. Cependant, il savait qu'il ne pouvait rien en faire à cause du bruit. Il s'abstint donc. A la place, il saisit le ruban rouge, qui pour l'heure semblait plutôt gris anthracite, qui courrait le long du manche de sa hache. Il le défit et le réenroula autrement sur le manche. Mais cela ne l'occupa longtemps et très vite, il se mit à essayer de se souvenir de son ancienne vie loin au sud...

MJ
Jet de Détection d'Enoriel DD15 : 4(Dé)+7=11 Echec.
Jet de Survie d'Enoriel DD15 : 1(Dé)+5=6 Echec.
Etat préjudiciable : Enoriel est Fatigué.
Jet de Survie d'Yvhann DD15 : 8(Dé)+7=15 Réussite.
Jet de Survie de Kanabhendril DD12 : 17(Dé)+2=19 Réussite.
Jet de Survie de Jereicia DD12 : 20(Dé)+2=22 Réussite.
PV de Jereicia : 5/8pv.
Jet de Survie de Rwandral DD12 : 14(Dé)+1=15 Réussite.
Etat préjudiciable : Mirtzar est Fatigué.
Jet de Vigueur de Mirtzar DD20 : 4(Dé)+5=9 Echec.

omme Kanabhendril, Enoriel essayait à son tour de repérer un arbre à branches basses mais ce n'était guère facile quand on y voyait même plus ses pieds et une fois sous la canopée ce fut face à une obscurité quasi totale que l'elfe sauvage se retrouva. Le druide essaya tout de même de se repérer, confiant en les forces de la nature qui ne pouvaient pas être contre lui. En effet elle n'étaient pas contre lui elles étaient juste présentes et dominaient tout ce qu'on pouvait trouver dans les bois du Cormanthor. Enoriel était complètement esseulé maintenant et devant cet échec il revint lentement et précautionneusement dans petite clairière où il avait plus de chance de trouver son bonheur et surtout de pouvoir y accéder. Il ne voyait plus Yvhann, ni même les empalés, avec cette purée de pois c'était normal, même si son ami n'avait pas bougé, il aurait fallu qu'il soit à deux mètres pour le voir. A ce moment Khell qui avait du sentir sa présence le rejoint à ce moment et l'amena à Yvhann et par la même occasion au reste du groupe...

Trouvé le sommeil fut difficile pour certain, le froid et l'humidité pénétrait les vêtements de ceux qui n'avaient pas prévu de passer la nuit en forêt, même les deux elfes sauvages avaient des difficultés à se détendre pour pouvoir se reposer pleinement. Kanabhendril avait casé sa couche entre celle de Rwandral et Jereicia pour que la chaleur de leur corps leur assure un semblant de confort. Les trois humains du groupe purent s'assurer une nuit réparatrice de cette façon, mais le dévouement de Mirtzar y était pour beaucoup car avec un tour de garde à faire au milieu de la nuit eux aussi auraient eu leur sommeil perturbé. La nuit se déroula sans incident notoire, Mirtzar avait du se lever plusieurs fois pour s'assurer que les bruits qu'il avait entendu n'était que des rongeurs nocturnes qui allaient s'enfuir à son arrivée. Sur le matin fatigué par sa garde et les marches en forêt de la veille, le nain s'endormit un peu plus d'une heure avant que la lumière du jour ne le réveille. La brume était toujours aussi présente. Quelques minutes après lui les elfes se levèrent leurs traits été tirés, tout comme lui il n'avaient pas réussi à faire de cette nuit froide une nuit de repos, de plus la faim les tirallait, car il s'était couché le ventre vide...

a nuit était finie et apparemment sans problèmes notables. Mirtzar s'était endormi comme il l'avait craint en se couchant cependant, les deux elfes ne lui en ayant pas fait la remarque, il déduisit que personne ne s'en était aperçu. Toutefois, le jour n'était pas réellement plus accueillant que la nuit. Après tout, il lui restait encore à se faire accepter par les elfes ce qui ne serait pas une mince affaire. De plus, la menace d'une attaque gnoll n'était pas moins présente le jour que la nuit. Il fit une courte prière à Clangeddin qui l'avait protégé comme il le lui avait demandé.

- Grand Clangeddin Barbedargent, je te remercie d'avoir assurer ma protection durant cette obscure nuit. Que ta barbe et celles de tout tes fidèles poussent toujours plus longues. Dit le nain dans la langue de son peuple en se levant et en s'étirant. Il fut somme toute assez content d'entendre le doux craquement de ses articulations. Ensuite, il retira de sa barbe et de sa chevelure les feuilles et les morceaux de bois qui s'y étaient pris. Apparemment, Kanabhendril, Jereicia et Rwandral dormaient encore.

Soudain, une sorte d'explosion retentit. Le nain se retourna surpris avant de réaliser que c'était son estomac qui hurlait. Une nouvelle fois, le fait d'avoir du partir de chez lui sans le sou lui portait préjudice, il n'avait pas pu acheter la moindre ration de nourriture à Sundabar. Il ne lui restait plus que deux choix pour acquérir de quoi manger : chasser et demander aux autres de lui en prêter le temps qu'il obtienne une somme suffisante pour rembourser sa dette. Toutefois, il était fort conscient de son incapacité à chasser. De plus, il se doutait que le fait de chasser devant les deux elfes risquait d'envenimer encore leurs relations. De même il pouvait difficilement leur demander de lui prêter de la nourriture non seulement car ils n’accepteraient certainement pas mais aussi car il ne connaissait aucune langue que parlait l'un d'eux. Sa seule solution était donc d'attendre le réveil de Jereicia et Rwandral afin de leur demander ce prêt. Jereicia était membre de la Compagnie et Rwandral lui avait avoué penser à y adhérer aussi. Il lui serait donc aisé de les rembourser quand il en serait capable... Il se dit alors que s'il restait ainsi immobile dans la clairière il finirait par être obligé de s'adresser aux deux représentants du premier peuple. Il partit donc se promener aux alentours de la clairière tout en gardant toujours un oeil sur ses compagnons.

¤Il serait dommage de se perdre. Et puis cette petite promenade me dégourdira les jambes et me permettra peut-être de trouver la plante que je cherche. Après tout c'est cela ma vraie mission.¤ Il doutait fortement de trouver cette fleur maintenant, d'autant plus qu'il avait déjà fouillé cette zone la veille sans succès et qu'il ne se souvenait plus trop à quoi ressemblait la verdure sur le dessin que lui avait montré maître Frolamin. ¤Bon qui ne tente rien n'a rien comme disait l'autre. Peut être Vergadain me favorisera-t-il aujourd'hui.¤

vhann sortie de sa rêverie ou il avait passé une partie de la nuit entre deux monde. Il ouvrit les yeux et de suite vit que le nain manquait et bien sur, Floyr. Se levant doucement il prit une bouffée d'air de cette forêt brumeuse et en huma les délices qu'elle lui réservait. Il resta en place s'inspira de cette beauté matinale, puis dans un murmure druidique dit...

- Doux est le souffle de la nature dans ma vie, odorante, est tiède la brise sortant du pré où repose... Tout cela m'est donné. Mais les biens illusoires de ce monde sont perdus pour moi! La joie simple m'appartient, si je sais ralentir mon pas. Ici, les ondulations de ce pays luxuriant, se dresse une pierre, plantée par la volonté des hommes et pointée vers le ciel. Sa base est ancrée dans la terre, ses angles, émoussés par les ans. Je suis semblable à cette Pierre dressée, Un canal entre le Père et la Mère, un point de contact entre les océans de l'amour cosmique et de l'amour terrestre. Cette tâche, je l'accomplis avec joie. À toi Sylvanus, je t'aime et oeuvrerai en tout désintéressement.

Une fois terminées ses prières il ouvrit grand ses oreilles pour tenter de repérer le nain. Tranquillement, il avança doucement et le vit entre deux passage du brouillard, soulagé et ne voulant pas qu'il s'aperçoive qu'il le cherchait, Yvhann resta à une bonne distance et l'observa. Il avait très peu entendu parler des nains, même dans son propre clan on ne parlait que très rarement de ces désagréments, mais ce qu'il avait retenu était, qu'ils étaient courageux et bon guerrier. Pour Yvhann c'était des atouts non négligeable... Le druide regarda le ciel, sans le voir et siffla, encore et toujours pour son fidèle ami.

ereicia avait bien dormi et cela avait des conséquences sur son moral puisqu'elle fredonnait un air. Elle se leva puis entreprit de ranger sa paillasse et sa couverture tout en les nettoyant des diverses saletés. Une fois l'ensemble rangé, elle observa son environnement pour voir qui était déjà levé. Elle remarqua que Mirtzar n'était plus là et commença à se poser des questions, où était la sentinelle, lui était-il arrivé quelque chose, était-il parti à la rencontre de quelque chose. Elle éluda ses questions, après tout elle lui avait dit qu'il pouvait la réveiller si un problème se présentait durant la nuit. Peut-être était-il allé faire ses besoins dans un coin calme.

Elle fouilla dans son havresac à la recherche de quelque chose à manger car son ventre criait famine. Elle prit une partie d'une ration de survie pour la manger et rangea le reste pour plus tard. Elle grignota puis observa autour d'elle qui était levé. Yvhann l'était. Elle s'approcha de lui car elle ne devait à aucun moment oublier sa quête pour la Compagnie des Marches, retrouver la plante. S'il y en avait ici, elle était certaine que l'un de ses compagnons était plus apte à l'informer. Elle fit signe à Yvhann puis lui parla en elfique.

- Bien le bonjour Yvhann, que cette journée nous soit favorable à tous et que les dieux nous guident. Puis-je te demander un service? Je suis à la recherche de jeunes pousses de Chênes-Carillons. Et je voulais savoir si tu pouvais m'aider à en trouver dans cette forêt tout en continuant nos recherches des disparus? S'il te plait.

n entendant, la douce voix cristalline de son amie demi-elfe prononcer des paroles qui lui restaient hermétiques, Mirtzar sut qu'elle s'était éveillée. Toutefois, il n'était pas certain que ce fût le moment d'aller lui demander l'aumône d'un repas. Mais deux faits le poussèrent à effectivement aller lui demander de l'aide. Primo, son ventre faisait plus de bruit qu'une armée de géants prenant d'assaut une boutique de poterie. Secundo, fait certainement plus encourageant encore, il avait entraperçut grâce à un rai de lumière solaire ayant traversé la canopée qu'Yvhann avait l'air de bonne humeur. Cependant, en observant plus attentivement son faciès, le nain réalisa qu'il était toujours fort peiné de la disparition de son compagnon volant. Il commença alors une prière à Berronar Purargent - il doutait qu'il existât un dieu nain spécialisé dans les oiseaux - estimant que le lien unissant Yvhann et son faucon était plus proche d'un lien familial que de celui de deux coéquipiers de combat.

- Ô douce Berronar Purargent, mère de tous les nains, aide mon ami le druide Yvhann à retrouver son ami faucon. Cette courte prière réalisée dans la langue des nains comme à son habitude, le nain se dirigea vers le druide et Jereicia. Peu avant de les atteindre, il se mit à bailler à en faire tomber sa barbe. Cela lui prouva s'il le fallait que son court sommeil ne l'avait absolument pas reposé. En passant, il observa les visages sereins de ses camarades qui dormaient encore. Avant d'arriver enfin au groupe formé par l'elfe et l'adepte d'Aurile, il passa rapidement ses mains dans sa barbe et ses cheveux pour avoir l'air un rien plus présentable. Le membre de la phalange du molosse n'avait jamais été réellement coquet mais il trouvait inadmissible de se présenter devant une dame sans avoir fait un minimum de toilette.

- Salutation distinguées gente Jereicia. Un grand bonjour à vous aussi noble Yvhann. Le nain fit alors une légère courbette pour marquer son salut. Mirtzar savait qu'il ne le comprenait pas mais ce n'était une raison pour que lui fusse malpoli. Par contre, il ne savait pas vraiment comment on saluait habituellement chez les elfes et décida de lui tendre la main se disant que pour tout le monde ce devait désigner une salutation. "J'ose espérer que vous avez passé une agréable nuit. Ma chère soeur des Marches, sachez que la honte m'assaille mais je me vois obligé de vous quémander de me faire crédit d'un repas. Comprenez bien entendu que je vous rembourserai grassement lorsque mes finances le permettront. Je le jure sur mon honneur de nain et de membre de la Compagnie des Marches."

noriel avait fait quelques étirements matinaux afin de se ragaillardir. En effet, le froid et l'humidité ambiante l'avait déconcentré une grande partie de la nuit et sa Rêverie avait en grande partie été dérangée par ce désagrément. Il avait également profiter du sommeil d'une partie de ces compagnons pour s'accorder les grâces de Rilifane à travers une prière douce et mélancolique, sa tristesse venant de la détresse de son ami Yvhann, privé de son compagnon.

Puis peu avant le réveil de la compagnie, il avait demandé à Khell d'aller chasser. Il préférait puiser dans ses maigres réserves de nourriture le moins possible. Mieux valait être prévoyant sur la suite des événements. Mais il s'accorda à penser que jeûner la veille n'avait pas été une si bonne idée... Alors qu'il scrutait les bois à la recherche d'un possible retour de son ami canidé, il entendit ses compagnons et les regarda sans bouger, leurs formes dissimulées par la brume, toujours présente.

Enoriel était assis à terre, la mine lasse. Il repensa à la famille qui lui restait dans la Haute-Forêt, se demandant si tout se passait bien pour eux... Une larme lui coula sur la joue, mais il ravala vite sa mélancolie et se tourna afin d'attendre le retour de Khell.