۝ Une longue traversée ۝ (chapitre 3), Menaces

'ambiance était à la fête sur le pont ! Le soleil couchant et l'annonce de l'arrivée à la Capitale devaient certainement y être pour beaucoup. Kern avait découvert lors de la cérémonie qu'il été lié à l'eau. Cela ne l'étonnait guère. Après tout, il aurait pu maintes fois accepter du travail à terre très bien payé mais avait toujours préféré s'embarquer comme mousse sur le premier raffiot venu... Cependant, chose curieuse, il nageait très mal. Il était capable de flotter mais ne savait pas avancer vite dans l'eau et s'épuisait vite quand il tentait de le faire.
Kern répondit à Braillard, qui avait visiblement lui aussi envie de chanter :

-Heheheh ! Bien vu braillard, mais honnêtement, je préfères le rhum ! Et puis sur un bateau, boire ne donne donne jamais rien de bon ! Je te le dis par expérience, c'est facile de magouiller pour...

Le roublard fut interrompu par l'arrivée de Brise, qui demanda à Braillard de chanter et se mit à danser en tapant dans ses mains.

¤Eh bien ! Cette jeune fille est pleine de surprise ! Hahahah ! Allons, Ne la décevons pas, chantons ! ¤

Mais la surprise fut plus grande encore lorsque Poucet et Arek vinrent se joindre à la danse. Alors le marin fit un clin d'œil au nain et se mit à chanter avec lui ! Kern se leva même pour danser tour à tour avec chacun des participants, improvisant des mouvements étranges qui ressemblaient parfois plus à ceux d'un prisonnier tentant de se libérer de ses cordes qu'à autre chose ! Les chansons parlaient, entre autres, de la fameuse souris verte, d'un petit gnome qui s'appelait pirouette tzakahuette, de vol, de magouilles, de marins et de navires. La soirée fut belle et animée, et lorsque le marin partit se coucher, il ne savait plus si il était tard dans la nuit ou tôt le matin ! La nuit, il rêva de la mer, de son père et d'un grand serpent de mer se mordant la queue. Dans son rêve, le serpent lui disait s'appeler "La Magouille", et alors Kern voyait et entendait à travers les organes du serpent, il devenait le serpent.
Il se réveilla relativement tard par rapport à ses habitudes, mais suffisamment tôt pour entendre Arek annoncer son nouveau nom. Kern trouvait que ça lui allait bien. "Hachoir" aurait plus convenu à son style de combat, mais son identité était sans aucun doute "Léviathan". Le marin prit à son tour la parole pour annoncer son surnom :

-Mon nom reste et restera toujours Kern Orlim Brisevague, fils de Solanna et Orlim Brisevague. La Magouille, tel est aussi mon nom, car de mon apparence nos ennemis doivent se méfier, surtout si ils sont riches avinés ! Heheheheh !

NARRATION

Sixième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage(06 Flammerige 1372)
Lieu : Mer étincelante
Temps : Ciel bleu, vent léger

Durant le voyage, la question de l'attaque refit surface lors de la libération des prisonniers. Ceux-ci avaient livré un nom "la mouette", mais mis à part son surnom et sa description personne n'en savait grand-chose. A la question d'une expédition punitive à l'encontre de cet homme, Cornebois répondit que ça n'était ni utile, ni intéressant. Au vu de la description "la mouette" était surtout un agent recruteur. Mais le cercle enverrait peut être quelques hommes enquêter sur cette histoire. Un ennemi supplémentaire à Eauprofonde, c'était toujours un ennemi de trop. Surtout que celui-là semblait bien ambitieux…

Durant la cérémonie d'intronisation, la plupart des nouveaux membres y reçurent leurs noms. Seul Arek n'avait put déchiffrer son surnom, celui-ci étrangement écrit dans une langue ancienne, et peut-être oubliée, cela arrivait parfois. Une fois la bague mit il devint de plus impossible de tenter de la déchiffrer; celle-ci étant dorénavant impossible à retirer du doigt du porteur. Il en était ainsi pour tous les anneaux de l'ouroboros.

Sur le pont, la fête battit son plein, comme le temps était calme les marins de quart se joignirent à la fête. De nombreuses chanson furent chantée et reprise à tue tête, de manière plus ou moins juste d'ailleurs. Et ces chant, et reprise, parfois même les chœurs qui s'établirent prirent une dimension tout autre lorsque les marin travaillant dans les mâture se mirent eux aussi à reprendre les chants de leurs voix puissante. Même le coq jeta deux trois fois un coup d'œil à l'extérieur de sa cabine. Le capitaine et Cornebois souriaient largement, et si le capitaine ne participa pas à la fête, attentifs aux éléments et au bon déroulement des manœuvres, Cornebois lui ne tarda pas à rejoindre le petit groupe qui s'était formé sur le pont. Il proposa lui-même un chant en canon qui raisonna encore longtemps sur la mer.

Quelques marins téméraires allèrent demander au coq s'ils pouvaient mettre en perce un tonneau de rhum. Mais le capitaine refusa, de manière souriante, les environs de la capitale possédaient quelques récifs. Après un changement de quart le premier fêtard, dont une grande partie de nos valeureux caravaniers, allèrent se coucher. Mais l'esprit de fête s'était répandu sur le navire, et d'autres hommes entamèrent d'autre chanson. Et l'on chantaient encore quand l'aube se leva.

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