۝ Une longue traversée ۝ (chapitre 3), Menaces

e bastion nain...

Tel aurait pu être surnommé en cet instant le barde, ou peut-être un autre terme mais l'heure n'était pas à l'écriture d'une chanson sur cette bataille qui n'était pas encore terminée loin de là, comme le suggérait l'ennemi face à lui qui s'était glissé dans le chariot alors que Golnam s'occupait de congédier amicalement son compère. Il faudrait peut-être voir à améliorer cette technique de "charge dans le tas" qui semblait faire ses preuves en cet instant. Après tout, voir son ennemi lâcher prise et manquer tomber, et surtout le voir distancé par le chariot, avait procuré une grande satisfaction au vigoureux qui se sentait pleinement ragaillardi par ces exploits pour un nain loin d'être un combattant expert. L'énervement de la génasi sembla loin alors que Golnam se sentait d'une nouvelle force malgré la fatigue qui le minait toujours, il jeta son regard vers son adversaire et le toisa.

L'ennemi semblait bien plus coriace que les brigands sans envergure qui avaient échoué à les tromper et échoué à leur tendre une embuscade. Ces derniers adversaires semblaient même s'être taillé un chemin au travers de leur premiers adversaires avec une étonnante facilité, de quoi craindre pour leur sécurité même avec un seul d'entre eux dans le chariot contre un nain féroce et une génasi chasseresse... bon d'accord pas si féroce que ça le nain du moins quand on ne le provoque pas et en l'occurrence Braillard se sentait provoqué par cet escaladeur de chariot qui s'était invité sans leur demander poliment. Mais une question frappa l'esprit du nain : qui devait-il craindre le plus, l'ennemi devant lui ou les foudres de la génasi s'il avait le malheur de ne pas lui laisser "un bout" de sa cible ?

¤ ... Fonce ! ... ¤

La décision était prise, pas le temps de s'interroger plus avant sur cette question, un ennemi menaçait et lui, Golnam, était en position de défendre son chariot car tel était le travail pour lequel on l'avait mandé mais également défendre une personne à laquelle il tenait. Après tout, son emportement devait être une simple poussée d'humeur ou quelque chose du genre... si compliquée la gente féminine...

Aussi, prenant son air le plus terrible et implacable, le regard digne d'un tueur et montrant ses dents en un rictus de rage folle pour impressionner son adversaire, Braillard se lança dans le combat de toutes ses forces. Bouclier au côté et épée brandie, Golnam Durfer vociféra alors que les paroles de sa chanson prenaient une autre tournure dans une autre langue pour un couplet inspiré :

Pour protéger mon amie
Rien ne m'abattra
J'annihilerai mon ennemi
Ton sang m'étanchera

Golnam se jeta avec sauvagerie sur son adversaire, bien décidé à s'en débarrasser ou à tenir jusqu'à ce que l'aide arrive...


Golnam attaque le Kraken et continue son inspiration vaillante

a main blanche était refermée avec fermeté sur le bois doux et lisse du grand arc. Malgré le poing qui l’enserrait, il était manié avec délicatesse comme en excuse à la brutalité avec laquelle la précieuse arme avait été lâchée. Le regard sombre de la jeune femme était en train d’en parcourir nerveusement la longueur, à la recherche d’une marque de coup qui aurait pu abîmer le bois clair. Ainsi occupée depuis seulement quelques secondes, ce fut du coin de l’œil qu’elle entraperçut les deux formes se jeter sur l’arrière de la charrette et Golnam en déséquilibrer immédiatement une qui disparut. Le temps qu’elle se tourne pour faire face à la scène, le deuxième agresseur était monté à bord.

Déjà là ! Ils avaient été rapides, et elle, avait mal estimé le temps qu’ils mettraient à les rejoindre. Mais alors que ce premier coup d’œil au nouvel ennemi l'informait de sa présence à bord, il lui apprit en même temps immediatement qu’il s’agissait là d’un autre genre d’homme. Il était apparemment rapide, et avec cela, assez sûr de lui pour affronter deux adversaires à lui seul. L’ensemble dégageait une impression d’efficacité troublante qui dérangea la génasi. Cette fois-ci, ce n’était apparement plus seulement de la chasse, mais un affrontement direct dans ce lieu fermé qu’était l’intérieur de la roulotte, et dont elle ne pouvait pas descendre. Mécontente de se sentir prise au piège, elle serra rageusement le poing autour de l'arc. C’est alors que Golnam entonna un nouveau chant sans qu’elle ne sache pourquoi. Il était juste à côté de l’ennemi, pourquoi est-ce qu’il ne faisait que chanter au lieu de l’attaquer ?!

Pourtant, peut-être à cause des paroles de la chanson, ou bien peut-être à cause de l’air singulier que le nain réussissait à lui donner, elle ne sentit pas resurgir l’accès de fureur auquel elle s'attendait. Elle sentait pourtant sa colère bien présente. Elle était clairement là, sous-jacente, mais elle semblait incapable de venir envahir son esprit, comme si elle était bloquée. C’était peut-être tout simplement l’assurance de ce nouvel ennemi qui parvenait à la déstabiliser et insinuait du doute en elle. Et bien, si c’était cela la raison, il ne fanfaronnerait pas plus longtemps devant eux. Dirigeant un regard noir vers l'homme, elle lâcha de nouveau sans hésiter son arc qui alla percuter le sol, pour glisser une main vers la lame attachée à sa taille. La génasi sortait l’arme de sa gaine lorsque Golnam décida d’inaugurer le combat en se lançant brutalement sur l’ennemi. Sans attendre, elle s’élança à la suite du nain pour obliger l’ennemi à affronter leur deux attaques en bloc, et fit soudain jaillir la lame à hauteur de sa gorge, laissant le reste du corps au nain.

h ! L'océan !
L'air iodé de la mer réveille les ardeurs,
inspire les poètes, ennivre les marins !
Brisevague l'a sentie, elle lui donne du coeur !
Que c'est bon pour lui qui trop longtemps en fut loin.
Il ne la voyait point, mais il la savait proche.
Il combattait durement face à un vrai guerrier,
sur la route cahoteuse, l'équilibre brusqué,
et l'ennemi voulait le passer à la broche.
Touché ! L'armure transpercée du malotru
Oui malgrès tout son âge Kern prenait le dessus
il venait d'esquiver de faibles estoquades
puis il fondit tout droit en guise de parade.
Il faisait l'espadon, la rapière en avant
et luttait sans relache au nom du grand serpent.

Kern brave l'ennemi : le méchant piéton trois
(L'Alexendrin j'arrête car j'en fais trop, je crois)

NARRATION

Deuxième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (02 Flammerige 1372)
Lieu : Route entre Padhivers et Eauprofonde.
Temps : Ciel bleu, vent léger quelques brumes sur les hauteurs.
Moment :matin, environ 10h00


Elloa [équitation] 8(d20)+3= 11 vs DD? (se raprocher suffisament du chariot)[échec] (rester en selle tout en dirigeant le cheval) [réussite]
Jahëlo [acrobatie] 18(d20)+3 +2(bonus Md) – 1 = 22 vs DD (5 pour ne pas rater, 10 pour tenter la bousculade, 15 considéré comme une charge, tout les 5 points supplémentaires bonus de +1 au jet de force) [réussite]
Jahëlo [bousculade] (pas d'attaque d'oportunité de la part de l'adversaire car tu charge) 20(d20)+2 + 1 (charge) +1 (bonus Md) – 1 = 23 vs [force] Kraken 12 + ? =? (Le kraken vole)

Elloa et Jahëlo

A grand galop la jeune elfe partit rejoindre la roulotte d'Abysse. Le cheval était effrayé par la proximité de la roulotte, aussi elle ne put le faire approcher suffisamment prêt de la roulotte pour sauter à son bord malgré le sort qu'elle s'était jetée.
Rageant de ne pouvoir bondir aider Jahëlo, elle vit néanmoins avec stupeur un de leur ennemis jaillir en dehors de la caravane. Le Génasi l'avait propulsé avec une tel force que son adversaire, déjà surpris par son étrange attaque, n'eut aucun moyen pour résister. Et Abysse le vit partir de la roulotte tel un engin à propulsion gnomique. Partant voler un court instant dans les air avant de s'écraser lourdement au sol. Peut être qu'un jour avec un coup pareil, l'homme pourra voler?


Mussel [assomme] le piéton 8 ne se défend pas donc "coup de grâce", piéton 8 est dans les pommes [réussite]
Lunarc [conduit] 18(d20)+8 = 26. Pas de jet d'équilibre nécessaire, se défend à merveille contre le piéton 7, en profite pour viser les branche et les trous qui handicaperons le piéton 7 [large réussite]
Piéton 7 [acrobatie] 12( d20)+? = ? vs DD 10+ 6 (point au dessu de 20 du jet de Lunarc) [échec] Piéton 7 ne peut attaquer afin de conserver son équilibre et d'éviter les branches


Mussel et Lunarc

S'il est une chose que Lunarc accomplissait à merveille c'était la conduite de la roulotte. En un clin d'œil il savait observer bon endroit où mener les chevaux pour éviter les secousses, mais mieux que cela, à chaque fois que son adversaire tentait de l'attaquer il s'arrangeait pour qu'une branche le force à se baisser, qu'un creux lui fasse perdre son équilibre. L'homme ne put placer aucune attaque et du même s'agripper à la toile par moment.
A L'intérieur Mussel assomma d'un coup de masse bien placé son ennemi qui ne se défendit même pas. Tout au plus crispa-t-il son visage en tendant les mains, au moment de l'impact. Il tomba directement dans le coma.

Golnam [intimidation] 2(d20) + 6 - 1= 7 Vs DD? [échec]
Golnam [attaque] 20 +3 -1 +1= 23 vs CA? (critique: 13 +3 -1 +1 = 16 vs CA? critique réussit)
Dégâts: 6(d8)+2-1+1 * 2 = 16
Kraken e perd 16 points de vies reste?
Kraken e [attaque] 8 +?= ? VS CA 13 Golnam [réussite]
dégâts: 4(d6)+2= 6
Golnam perd 6 points de vie, reste 9
Jalyne [attaque] 19+5 – 1 +1= 24 (critique: 10 +5 – 1 +1= 15 vs CA ? échec)
Dégâts: 6(d6)-1+1= 6
Kraken e perd 6 point de vies Kraken e meurt.
Arek [équitation] 10 + 4 -1 = 13 vs DD? Arek arrive à proximité de la roulotte
Cocher [équitation] 11+?=? vs DD? [réussite]
Golnam [équilibre] 12 + 1 = 13 vs DD? [réussite]
Jalyne [équilibre] 8+ 4 -1 = 11 vs DD? [réussite]

Arek, Golnam et Jalyne

Le nain frappa le premier, et d'un lourd coup d'épée il trancha net le ventre de son adversaire. C'était un coup qu'il croyait fatal, surtout que le Kraken ne portait visiblement aucune armure. Mais celui-ci montra une résistance extraordinaire face au coup. Et c'est avec un sourire mauvais qu'il frappa Golnam de son poing, lui brisant les côtes.

-Mort au cercle!

Cria-t-il, mais il ne put jamais achever son coup, un coup de rapière à l'épaule l'envoyant dans l'au delà. L'homme tomba sans vie de la roulotte sans un dernier soupir. Le regard toujours aussi haineux envers ses deux ennemis.


Kern [attaque] 18 -1= 17 vs Ca? [Réussite] (critique? 16 – 1 (équilire)= 15 vs CA? réussite)
Dégâts: 4(d6)-1(+1 pour le poème) *2= 8
Piéton 3 perd 8 points de vies. Piéton 3 est hors de combats
Kern [équilibre] 20 + 4 -1 = 23 Vs DD?

Piéton3 [équilibre] 10+?=?vs DD? [réussite]
Piéton 3 jette son arme.

Kern

Inspiré par sa chanceuse épopée, Kern fut brillant au combat. Improvisant des gestes comme un enfant joue au chevalier, il dérouta tant et si bien le brigand que celui-ci laissa une ouverture dans sa garde. Le vieux marin saisit l'occasion et frappa en plein Torse, la rapière le traversant de part en part avant d'être retiré avec violence. Le malheureux s'évanouit presque sous le coup. Mais toujours debout il jeta son arme et tomba à genou.

-Pitié. Je suis à votre merci.

Tous

La caravane arriva en bord de mer, derrière, quelques agresseurs s'approchaient, mais une volée de flèches partant du navire les dissuada de s'avancer trop près. Aussi restèrent-ils tous à distances respectables. Certains se mirent à incanter, les autres surveillant les environs. L'un des Krakens hurla quelque chose, les propos n'étaient pas clairs le bruit de la mer et le cri des marins masquant celui des cris, toutefois tous purent entendre à un moment ou un autre les mots suivants.

-…Ne tentez plus de venir par ici chien du cercle… Puisse Umberlie réduire votre et vos navire à l'état d'épave…


Initiative
Archers (1, et 2)= 23 (3 et 4 ont fuit)
Exilé = 22
Golnam = 22
Kraken e = 22 (action retardé du round précédent)
Krakens (a,b,c,d,f,g,h,i) =21
Mussel = 20
Abysse = 20
Piétons (3) = 20
Jalyne = 16 + 4 -1 = 19
Logan = 17 + 1 = 18
Arek = 15 + 1 -1 = 15
Cochers = 13 + 2 = 15
Elloa = 11 + 2 +1 = 14
Eluxa = 9 + 2 = 11
Radja = 6 + 1 = 7
Kern = 6 + 2 -2 = 6
Lunarc = 1
Cornebois=0
Piétons 7, 8, 11, 12, 13, 14, et 15 = 0
Archer 5 et 6 = 0

rappel des états:
Jalyne, Golnam, Abysse sont fatigué (-1 à tous les jets de caractéristiques)
Kern -1 en initiative et aux jets de volonté pendant (24 rounds)
Arek, Kern, Mussel sont légèrement fatigué (-1 aux jets de dextérité et de sagesse)
Mussel, armure enfilée à la hâte: -1 en CA et +1 en pénalité d'armure
Jahëlo armure enfilé à la hâte: -1 à la CA et +1 en pénalité d'armure
Elloa est en forme (+1 à tous ses jets impliquant une caractéristique)
Lunarc, Radja sont bien reposé (+1 aux jets de sauvegarde)

insi l’homme n’avait pas bougé. Il s’était résigné à son sort et ne voulait réellement pas mourir. C’était au final q’un piètre combattant qui n’était pas prêt à mourir pour sa cause.. Sûrement un mercenaire ou quelqu’un qui devait penser que sa paye n’était pas suffisante pour qu’il mette sa vie en jeu. Finalement, il ne serait pas d’une grande utilité. Il ne devait pas savoir grand-chose..

Mussel se demandait ce que le cercle allait faire de lui.. Quelqu’un qui suppliait ainsi pour sa vie méritait une seconde chance, lui n’avait encore tuer personne dans se convoi.. Les agents du cercles lui laisseraient il la vie sauve ? Le guerrier ne voulait pas être responsable de la mort de quelqu’un qui ne le méritait pas. Puis il releva enfin les yeux et ce qu’il vit l’émerveilla.

Lunarc faisait décidément du bon travail ! C’était de loin un coché digne d’être un exilé ! Le hin restait médusé face à sa technique, déstabilisent même son assaillant. C’était magnifique et il fallait saisir cette opportunité pour s’en débarrasser définitivement.

Mussel s’élança de toutes ses forces vers l’ennemi espérant que même si son sabre d’abordage fendait l’air, l’homme serait suffisamment déséquilibré pour tomber.

Mussel charge le piéton 7

e nain s’était lancé dans la bataille avec bravoure. Peut-être le hasard, ou tout simplement avait-il porté un coup d’école avec une grande efficacité comme du temps où il avait appris à manier l’arme… la frappe était partie, puissante et bien visée et les dégâts furent terribles sauf que… l’homme était toujours debout. Il était évident que n’importe lequel de leurs premiers assaillants aurait succombé à ce coup mais comme ils s’en étaient doutés, ces seconds adversaires étaient bien plus coriaces. Le revers de la médaille était que Braillard n’avait pas prévu la riposte et elle fut cinglante.

Le choc du coup de poing le coupa dans son chant, il sentit des os craquer et son souffle coupé. L’idée lui traversa l’esprit que s’en était fini de lui si l’ennemi frappait de nouveau, mais il était prêt à se battre jusqu’au bout. Néanmoins, il accueillit Jalyne et sa rapière avec soulagement alors qu’elle portait le coup final et qu’ils s’en trouvaient débarrassés du dernier Kraken.

Golnam tomba à genoux, appuyé sur son épée, il posa son autre main sur sa poitrine et souffla, le souffle court :

- Merci Jalyne, tu m’as sauvé. Par contre je crois que j’ai pris un mauvais coup. Ce bougre a dû me casser des côtes, j’ai… du mal à bien respirer sans serrer les dents et autre chose. Ouaaah… Bon sang de bois c’est loin d’être agréable ! Je sais maintenant pourquoi je préfère me battre avec mes mots qu’avec ça ! dit-il en bougeant sa lame pour la désigner.

Malgré la douleur, le vigoureux lança un sourire charmeur et courageux à la génasi, bien décidé à oublier ses paroles acides qu’il considérait déjà comme un accident.

e génasi n’en revenait toujours pas d’avoir réussi à se débarrasser avec autant d’adresse de son adversaire… Mais le danger était passé, la couverture du navire de l’Ouroboros maintenait les ennemis à distance respectable. Et sans doute qu’aucun d’eux ne s’aventurerait à découvert à portée des flèches alliées. Le combat ne semblait pas tout à fait terminé, car même si cet écart était maintenu, lanceurs de sort et archers pouvaient encore faire des dégâts considérables…

Jahëlo descendit donc de sa caravane désormais vidée de tout élément hostile. Et il approcha ensuite de celui qui avait été le chariot de tête. Le souffle court et les mouvements lents, le druide et ne tarda pas à demander conseil à Cornebois concernant la suite des opérations.

- Doit-on embarquer le matériel et les caravanes dans le navire ?

Sa voix toujours aussi monocorde dégageait une certaine lassitude, tandis qu’il s’appuyait franchement sur le rebord du chariot.

Le navire ne pourrait approcher plus de la plage, et son équipage n’était peut être pas suffisamment conséquent pour qu’ils envoie une troupe d’hommes tenir tête aux Krakens sur terre. Si le transfert devait avoir lieu, les conditions risquaient d’être tendues…

Jahëlo réfléchissait, mais sa tête lui faisait de plus en plus mal, le lancement de ses sorts et son acrobatie de tout à l’heure lui avaient retiré ses dernières forces. Il posa un genou à terre… Pourtant il devait se reprendre, au vu de la proximité de l'océan, il avait la sensation que toute ses aptitudes physiques allaient être nécessaire bientôt. Sans compter les blessés qu’il aurait à soigner… Il regarda rapidement autour de lui, d’abord les cavaliers, Elloa semblait aller bien, le Loup veillait bien sur elle. Il chercha un instant à capter son regard et y puiser un peu de force avant de poursuivre. Venait ensuite le solide barbare qui lui avait de nombreuses blessures, mais sa vie n’était pas en danger. Et malheureusement les maigres capacités du druide ne pouvaient plus désormais qu’empêcher la mort de s’abattre sur quelques compagnons, et en aucun cas les soigner efficacement et les remettre sur pied. Il poursuivit donc son observation, il tacherait d’apporter son aide là ou on aurait besoin de lui.


Reste 2 sorts de soins superficiels (1PV) pour stabiliser les mourants à coup sur

lle ne résista pas longtemps aux avances amicales de Golnam, et voyant que la violente riposte du kraken n’avait pas été sans conséquences, rangea sa lame et s’accroupit souplement devant lui avec un air dubitatif.

- Je n’ai sauvé la vie de personne maître nain. C’était un adversaire dangereux, mais tu n’aurais pas eu besoin de moi pour le tuer. Ces derniers mots faillirent la faire revenir sur l’objet de leur précédente querelle, mais elle n’insista pas devant le sourire généreux qui masquait la douleur de son compagnon. Elle pouvait toujours tenter de le soulager sommairement, mais d’autres personnes de cette caravane étaient sans doute mieux indiqués pour s’occuper de ça. Elle pensait notamment à l’Exilé qui avait soigné Cornebois et Elloa. « Il vaut mieux que tu évites de trop bouger. Reste à l’intérieur du chariot, je vais aller demander l’Exilé de venir. J'en profiterais pour voir l’état du reste de la caravane, j’espère que nous n’avons perdu personne. Je n’en aurais pas pour longtemps. »

Sur ces paroles, la génasi descendit prudemment par l’arrière du chariot. La tension du combat terminée, elle sentait ses muscles endoloris et la fatigue de sa trop courte nuit se faire ressentir. Une fois sur la terre ferme, elle étira ses bras pour les détendre, et s’immobilisa soufflée devant la vue qui s’offrait à elle.

La plage presque à leurs pieds, l’océan entier s’ouvrait tout grand devant elle. Occupée à l’arrière du chariot jusque là, elle n’avait pas pris conscience qu’ils étaient arrivés aussi près de la mer. C’était la deuxième fois qu’elle l’abordait, mais ici, elle était incomparablement plus belle que sur les quais. Elle s’autorisa à perdre quelques secondes pour admirer l’immensité turquoise qui s’étalait en scintillant sous le ciel bleu. Ravie, elle sourit. Il y avait un navire de mer. Elle ne connaissait que les bateaux faits pour les rivières et fleuves, petits, usés et avec moitié moins de mats que celui-ci. Peut-être qu’elle pourrait s’en approcher vu qu’il était clairement des leurs. Peut-être même qu'il était de ce Cercle ? Elle n’avait pas oubliée les paroles du kraken avant qu’il ne meure. Mais elle sentait aussi qu'elle en saurait bientot d'avantage sur ce sujet. Du moins elle s'en assurerait. La présence de ce navire de mer à cet endroit de leur route n’était certainement pas le fruit du hasard, surtout vu la façon dont il maintenait providentiellement à distance leurs ennemis. Et la rodeuse avait le sentiment que beaucoup de choses leur étaient encore cachées par ceux qui dirigeaient leur caravane.

Elle repéra justement le chariot de Cornebois et l’Exilé et s’en rapprocha. La jeune femme put constater qu’Abysse était déjà là, et fut sur le point de s'en réjouir. Mais alors qu'elle approchait, elle oublia sa tête lourde et sentit son cœur s’inquiéter précipitamment. Un genou au sol, contre le chariot, le génasi ne semblait pas être en grande forme.

- Abysse… tu es blessé ? Dirigeant un visage tendu vers Cornebois, elle enchaîna. Golnam a besoin de soins. Il est resté dans le chariot, d’après ce qu’il m’a dit il a des côtes brisées, il faut que l’Exilé passe le voir.

ictoire ! L'ennemi s'était rendu ! Kern s'était comme souvent laissé guidé par son instinct, si bien que malgré son ignorance de l'art du combat, il était parvenu à force de gesticuler dans tous les sens à percer la garde du guerrier. Il dut faire quelques efforts de souplesse pour porter ses attaques, et il se doutait bien que le soir venu, au moment de se coucher, son dos lui ferait sentir qu'il n'avait plus la même condition physique qu'à ses vingt ans, mais il fit mine de ne rien montrer et savoura la victoire.

¤ Finalement, avoir le pied marin, c'est pas plus mal quand on doit croiser le fer sur une roulotte en mouvement ! Mon p'tit gars, si on t'avais appris à combattre autrement que sur un sol bien dur et bien stable, je ne doute pas que c'est moi qui serait percé de part en part ! ¤

Le marin fut tout de même quelque peu surpris que l'adversaire se rende, mais se dit que ma foi, il aurait sûrement fait pareil dans le temps ! Pourquoi perdre bêtement sa vie lorsqu'on est encore jeune et vigoureux ? Et puis lorsqu'il se rendait, rien ne l'empêchait jamais de s'échaper par quelque fourberie et... Bon sang ! Surtout, ne pas baisser sa garde, si ce jeune homme est de la même trempe que Kern, nul doute qu'il allait tenter un coup fourré ! Heureusement, le marin avait encore la rapière pointé vers le perdant. Le vainqueur déclara alors, le sourire au lèvres :

Tu as fait le bon choix ! La prudence, le bon sens, c'est ça le secret de la longévité ! Tu verras, on n'est pas rancunier, on va te poser quelques question, et ensuite on te libèrera. Sauf, entends bien cela, sauf si tu nous caches quelque chose. Et alors là, il se pourrait très bien que ta captivité se prolonge dans des conditions qui seraient très regrettables pour ta santé physique et mentale...

Ces dereniers mots furent pronocés comme une menace, et Kern ne doutait absolument pas de ce qu'il affirmait. Le cercle n'était certe pas un ramasis de truands sanguinaires, mais n'en demeurait pas moins une associations de pirates et le marin savait de quel bois étaient fait les pirates, lui même en étant plus ou moins un. Sans quitter des yeux l'homme agenouillé devant lui, Kern demanda à l'exilé :

-Dis donc, l'encapuchonné, Qu'est-ce qu'on fait de lui ? On le ligotte pour éviter qu'il s'agite ou c'est pas la peine ? Parce qu'honnêtement, je préferrerais ne pas rester debout trop longtemps, tu vois ce que je veux dire ? Parce que si jamais je trébuche, je risque de l'embrocher le pauvre bougre !

Le "pauvre bougre" tentait quelques instants auparavent d'exterminer le marin, mais le marin en question en avait à peine conscience et tenait à tout prix à ce que le captif reste en vie. Peut-être n'avait-il pas grand chose à réveller, mais pour le savoir, il fallait l'interroger, et le faire de son vivant de préférence !

Kern tente d'intimider le captif.

’ un mouvement de jambes gracieux, la grugash tenta une nouvelle fois d’amener son cheval vers la roulotte de Jahelo, presque déçue de n’avoir pu mettre son plan à exécution. Après avoir assisté à la performance du genasi, elle se sentit un peu minable, comme n’ayant pas servi à grand-chose… Tous s’étaient battus, sauf elle finalement, qui n’avait réussi somme toute qu’à éjecter un homme de son arbre.

- , murmura t’elle à l’oreille de l’équidé, flattant son encolure douce des ses mains de sauvageonne. L’animal l’avait bien porté, malgré sa maladresse et sa rudesse parfois. Un sentiment presque immédiat avait jaillit, et Elloa le considérait déjà comme faisant partie de ses amis.

C’est d’un air presque désinvolte qu’elle se dirigea vers Abyss, et interrompit sa conversation avec Jalyne. Ses yeux pétillaient de malice et d’admiration. L’air de la mer, et le sentiment enivrant qu’il lui apportait avait transformé l’abominable course poursuite contre de dangereux ennemis en amusante calvacade. Le faucon, symbole de ce qu’elle était devenue désormais descendit du ciel en larges cercles et se posa sur le sommet de son crâne, écartant ses ailes largement d’un geste majestueux, et griffant sa peau de ses serres, ce qui n’eut pas l’air de plaire à la rouquine. Elloa le chassa d’un revers de main énervé et l’oiseau s’envola pour se percher sur les cerceaux de la roulotte.
Elle avait envie de poser toute une foule de questions au sujet du navire qui les attendait, et de la suite des événements, mais voyant les visages prostrés des uns et des autres, et ressentant que le danger n’était pas tout a fait écarté, elle oublia sa curiosité un instant.

- ’ Un bref instant seulement, car aussitôt d’autres questions apparurent et sortirent d’entre ses lèvres avant qu’elle n’ait pu les retenir :» ’ «


Laissant son regard se perdre vers l’arrière des roulottes, elle constata enfin l’ampleur des dégâts. Les traces de sangs sur le bois, les morceaux de toile déchirées…et plus loin les ennemis toujours présent…
Ses sourcils se froncèrent d’une façon adorable.

- ’ ’ ’ …

Elle adressa un petit clin d’œil complice au druide avant de s’éloigner et de le laisser seul avec Jalyne.