Une petite chasse spéciale, Périples et retrouvailles improbables

Une fois encore, Rak était reparti à l'assaut, et une fois encore, sa hache avait tranché dans le vif, tuant de nouveau un elfe.

¤ Est-ce que cela va s'arrêter ? ¤

Car le guerrier comprenait que leurs ennemis étaient toujours nombreux, mais que le nombre des combattants amis ne cessait lui de décroître. Et comme si les elfes avaient perçu sa pensée désespérée, une nouvelle flèche l'atteignit.

- AAAHHH !!!

Le nain d'écu ne put retenir ce cri, mélange de douleur et d'impuissance. Car ce trait s'avéra déterminant. Cette fois, Rak sentit ses jambes flageoler. Incapable de se retenir, il tomba à genoux, puis face contre terre.

¤ Relève-toi ! ¤ se morigéna-t-il.

Mais rien n'y fit. Sa vision se voila, puis s'obscurcit définitivement. Tandis qu'il sombrait peu à peu, ses oreilles envoyèrent encore quelques signaux à son esprit. Mais bientôt, il comprit dans un dernier effort de volonté que le combat cessait autour de lui.

¤ C'est la fin. ¤ pensa-t-il avant de perdre conscience.

Malgré la peur et la fatigue qui envahissait Broxigar, un plan commençait à se former dans la tête de ce dernier. Il retrouvait ainsi un espoir de s’en sortir et si tout se passait bien, il pourrait retrouver un peu de sa fierté car pour l’instant, il se demandait s’il pourrait de nouveau se regarder dans une glace. C’est lui qui avait demandé à ses compagnons de rester pour se battre. Il leurs avait dit qu’ils avaient une chance de s’en sortir et maintenant, ils étaient tous tombés. Il ne restait plus que lui qui les avait abandonné.

Broxigar reprit soudain conscience que le danger n’était pas encore écarté, il devait avoir l’esprit clair pour poursuivre son chemin. Tout en continuant de courir, il secoua la tête pour chasser toutes ses idées noires et se concentra sur sa course.

Après quelques minutes, le prêtre ressenti son armure se faire de plus en plus lourde, ses poumons lui faire de plus en plus mal et son cœur propulser son sang à travers tout son corps avec violence. Il n’allait plus pouvoir tenir ce rythme très longtemps. Ainsi, la deuxième partie de son plan commençait. Maintenant, l’esprit devait prendre le relais sur le corps qui ne pourrait plus faire grand-chose pour l’instant.

Le fidèle de Kossuth s’arrêta derrière le premier tronc qui était assez gros pour le cacher entièrement. Il s’accorda quelques secondes pour reprendre son souffle, puis, pour la première fois depuis qu’il avait quitté le carnage, il regarda derrière lui…

Karine fut heureuse de constater que les aléas du voyage de sa comparse de tablée n'avait pas obscurci son humeur. Si son vain babillage n'avait reçu en réponse qu'un gromellement ou quelques syllabes laconiques, elle n'aurait sans doute pas insisté. Bien qu'elle en ignorât encore à ce jour la raison, certains de ses contemporaiens ne semblaient apprécier que modérément ses discours les soirs de fatigue... Son oeil gauche cligna fugacement lorsque celle qu'elle savait maintenant s'appeler Inwen prononça ces mots cent fois répétés mais toujours aussi délicieux à entendre, "de passage".

-Si vous êtes rodeuse, vous devez mieux que personne comprendre tout ce que cette expression, de passage, comporte de sens. L'histoire de ma vie et de la voie que j'ai choisi!"

La voix de la barde débordait d'enthousiasme, comme une enfant, qui ne craint rien et s'emerveille de tout.

-Mais nous n'avons pas pour seul point commun cette agaçante manie de ne pas rester en place n'est-ce pas chère demi-soeur? Une partie de votre héritage doit vous apporter une grande paix lorsque ne vous tiennent plus compagnie que le vent et les arbres... Il faudra que je chante ceci un soir, même si tous ne comprendront pas. Il y aurait tellement à dire des liens du sang... Je me demande comment

Elle s'interrompit au milieu d'un mot, se rendant compte que, se laissant aller, ses phrases devenaient décousues et chaotiques.

-Pardonnez-moi, vous allez bientôt regretter les bourrasques et les caprices du ciel face à un tel déluge de mots.

Vingt Deuxième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
22e Eleinte 1372 (CV)

Lieu : Fort Noénar .
Temps : Temps maussade.
Moment : Vers 21h00

MJ
Narration: Inwën et Karine

Etat préjudiciable: Inwën est fatiguée
Inwën règle son repas, sa chambre et son pain= 2 PA


lors que les deux jeunes femmes continuaient à discuter sereinement, dans l’ambiance chaleureuse et conviviale de la meilleure auberge de Fort Noénar, il manquait un petit quelque chose, oui, il manquait de la musique et tout le savoir faire du barde. Oui ce voyageur infatigable aux multiples talents qui savait mieux que quiconque régaler son public. C’est pourquoi un homme au visage poupon se présenta devant les deux jeunes femmes. Habillé simplement, l’humain adressa un bref hochement de tête à Inwën puis à Karine mais cette fois avec un sourire prononcé.

- J’me suis laissé entendre que vous étiez barde, alors j’me disais que ce serait bien que vous nous fassiez un petit quelque chose, Hein ?

L’homme n’avait pas l’air bien méchant, une coupe au bol, le visage grêlé par la petite vérole, l’haleine empestant l’alcool, rien de bien surprenant pour tout dire. Il paraissait gentil et brave et à y regarder de plus près, il essayait tant bien que mal de tenir sur ses jambes mais sa demande, formulée à voix haute, avait attiré sur Karine et Inwën l’attention de plusieurs clients. Il n’en fallut pas plus. D’un seul homme, les clients commencèrent à héler la demi-elfe, qui fruit du plus pur hasard était la seule artiste présence à ce moment précis dans la salle.

- Une chanson, une histoire, une chanson, une histoire !! Une chanson, une histoire, une chanson, une histoire !

L’homme afficha un sourire encore plus prononcé qu'auparavant et offrit son bras à Karine pour la mener jusqu’à l’estrade.

- Allez ma p’tite dame, régalez nos oreilles !

Une invitation qui ne pouvait se refuser. Pour Inwën, qui terminait son repas, une des serveuses l'informa au passage que sa chambre était prêe ainsi qu'un bon bain chaud.

22e jour du mois d'Eleinte 1372

Lieu : Vers Fort Noénar, Nord Sauvage, à proximité de la Haute-Forêt.
Temps : nuageux.
Moment : Vers 8h30

MJ
Narration :Broxigar

Jet de survie Broxigar DD 10: 11 (dé) + 0= 11: Réussite

ossuth avait veillé sur son fidèle disciple et évité ainsi qu'il ne connaisse un funeste destin. Au moins était-il encore vivant. Le jeune prêtre ignorait combien de temps s’était écoulé depuis qu’il avait décampé de lieu du combat, tout ce qu’il savait c’est que le soleil commençait lentement son ascension. La chance continuait à lui sourire, il avait trouvé un bosquet de bouleaux à mi chemin entre la route et les frondaisons de la Haute-Forêt. Un refuge idéal qui lui permettrait de reprendre ses esprits son souffle et surtout de garder un œil sur la route.
Le temps passa et c’est un claquement de fouet en provenance de la route qui le sortit de sa torpeur. A une cinquantaine de mètres, sur la route, deux gros chariots tirés par des bœufs venaient de faire leur apparition avec des humains à leurs bords. Ils se dirigeaient vers le lieu de l’embuscade. Marchand devant les attelages, trois hommes portant des tuniques d’un gris uni, semblaient réciter des prières. Il n’en fallut pas plus pour Broxigar pour sortir de sa cachette et aller au devant de cette rencontre inespérée. Alors qu’il se rapprochait, il reconnut le symbole que les hommes portaient autour du cou. Il réalisa en face de lui des Ilmateris. L’homme du milieu leva la main pour stopper le convoi devant cette soudaine apparition et le regard plein de compassion qu’il jeta à Broxigar ne faisait aucun doute sur l’apparence que le prêtre devait avoir.

- Que le dieu brisé bénisse notre rencontre mon jeune ami, tu m’a l’air en perdition, que peuvent-faire les Dévots du Chemin sans Obstacle pour toi

Lieu : Vers Fort Noénar, Nord Sauvage, à proximité de la Haute-Forêt.
Temps : nuageux.
Moment : Vers 7h45

MJ
Narration :Rak et William

Nogusta est mort
Jet Lardreck premier secours sur Rak DD15 : 13( dés) + 7= 20 : Réussite
Rak est stabilisé.
William est stabilisé

ix minutes, c'était le temps qu'il avait fallut à Lardreck après le départ des elfes pour se ressaisir. Le bruit du combat avait cessé Pourtant, c’est tremblant qu’il s’extirpa des fourrés pour prendre toute la mesure du drame qui venait de se jouer. Une véritable désolation s’offrait à sa vue et les poings du marchand se refermèrent de frustration et d'une colère à peine retenue. Il demeura là, immobile pendant quelques instants et c’est le gémissement que poussa Agrénor Froidmarteau qui l’extirpa de sa vision de cauchemar. Il se précipita immédiatement sur le nain d’écu remericant au passage Moradin d'avoir été clément avec son fidèle serviteur. Le garde du corps qui venait de se redresser se frottait vigoureusement la tête, souvenir de sa chute de cheval.

Mais l’heure n’était pas à fêter leurs retrouvailles, il fallait fuir de cet endroit au plus vite, ces maudits elfes étaient capable de revenir. C’est ainsi que Lardreck et Agrénor firent rapidement le tour des victimes pour tomber en premier lieu sur Rak. Le nain était inconscient et baignait dans son sang. Sans ménagement, on le tira vers le seul chariot encore en état avant de le hisser à bord. Là, Lardreck lui prodigua les premiers soins pour arrêter les filets de sangs qui s’écoulaient de ses multiples blessures pendant qu'Agrénor lui retirait ses vêtement et son armure.
Le chien de meute vivrait mais il avait sombré dans un semi-coma ne reprendrait pas conscience avant plusieurs heures, voir plusieurs jours.

Agrénor fit rapidement le tour du convoi et tiré les cadavres sur le bas côté de la route en les recouvrant de morceau de tissus et surtout en évitant de s’aventurer trop près de la forêt avant de rejoindre son maître qui terminait les ultimes préparatifs de départ.

’

Lardreck haussa les épaules. Il n’avait nulle attention de s’attarder ici et il ne comptait nullement forçer le destin. Il venait de predre une véritable fortune en marchandise et mais aussi de fidèles serviteurs. Une journée bien noire.

’ …

C’est ainsi qu’en moins d’une demi-heure, Larcreck et Agrénor étaient en route, laissant derrière eux les restes du convoi. Le fouet en main, le commerçant allait faire en sorte d’accélérer le pas pour parvenir au plus vite dans un endroit dès plus civilisé et surtout loin, bien loin, de ces maudites oreilles pointues..

L'instant redouté, première composition de chanson...

Les bardes ne passaient jamais inaperçus, mais ç'eut été une malhonnêteté pour Karine d'en exprimer un quelconque mécontentement. Les membres de sa profession étaient toujours remarqués, mais ils faisaient tout ce qu'ils pouvaient pour que cela soit. La vanité... Aussi Karine ne fut-elle ni surprise ni agacée lorsqu'un client de cet établissement, un bon client à en juger par son haleine, vint requérir ses services. S'i manquait d'élégance et aurait sans doute fait frémir un dandy ou une de ces nobles précieuses et peronelles, il fit à la demi-elfe une impression plutôt bonne. Courtois, il les avait salué toutes les deux, et s'adressait à elle sans cette morgue dédaigneuse qu'affectait parfois les rudes hommes avinés face aux artistes, surtout féminins, qu'ils croyaient de toute évidence à leur ordres.

Karine eut à peine le temps de lancer une oeillade et une rapide phrase à sa compagne de tablée...

-Vous m'excusez, chère Inwen?

Que déjà d'autres voix l'invitaient, ou plutôt l'exhortaient à faire usage de son art. Sans appréhensions, sa main alla se poser sur le manche de son yarting en sécurité à côté d'elle, et l'empoigna. Le sourire aux lèvres, les yeux plus brillants à l'idée de laisser à nouveau libre cours à sa voix, elle se leva pour esquisser une rapide révérence devant l'homme l'ayant invité avant d'accepter son bras. Le port altier, elle se laissa mener vers l'estrade, se réjouissant comme chaque fois de ne jamais porter d'armure, ce qui lui laissait le loisir de jouer de sa silhouette fine et de son élégance naturelle. Parvenue à l'estrade, elle s'inclina plus profondément devant ceux qui allaient devenir son public, ses doigts trouvant tout naturellement leurs positions sur les cordes de l'instrument. Lorsqu'elle se releva, elle était prête. Sa voix était plus chaude et pleine de nuances de joie lorsqu'elle parla, haut et fort.

"Avant de commencer, puis-je remercier ce brave homme qui m'a amené devant vous? Si vous êtes tous aussi accueillants que lui, attendez-vous à me voir revenir souvent par ici."

Sa main gauche libéra le manche de son instrument, le retenant au creux du bras, le temps de déposer un baiser sur l'extrémité de ses doigts et de souffler dessus en direction du galant humain qui l'avait conduite à la scène. Puis elle commença à pincer les cordes, un peu au hasard en apparence, laissant l'inspiration lui venir. En de telles occasions elle délaissait sans remords le riche et lyrique phrasé de ses phrases pour des mots plus coutumiers à ceux qui l'écoutaient. On ne lui demandait ce soir qu'un peu de beauté et de chaleur, et c'était ce qu'elle préférait. Même lors de ses désastreuses mésaventures avec son maitre, il n'y a pas si longtemps, le chant l'avait toujours adoucie, et aujourd'hui lui permettait, le temps d'une représentation, d'effacer pour un temps les déchirures de son esprit et de son coeur. Quelques secondes s'écoulèrent, puis la mélodie se fit plus affirmée et sûre, devenant un air voletant et cyclique, un support à son chant.. Un dernier sourire, et sa voix s'accrocha à sa musique pour l'envelopper de son timbre sonore. Elle avait choisi une chanson apprise durant un voyage jusqu'en Amn, l'une de ces petites historiettes en musique divertissante et à la morale généralement farce, quoiqu'en apparence seulement.

-Il était une fois un vieux magicien
Sage et puissant comme aucun.
Il vivait dans une belle et grande tour
Plus riche et respecté chaque jour.

Son savoir et son pouvoir étaient tels
Qu'il pouvait avoir tout ce qu'il voulait.
Richesse, femmes, luxe à nul autre pareil,
Il semblait que rien ne lui manquait.

Pourtant mois après mois l'ennui le gagnait.
Le sorcier était lui-même le premier étonné
Lorsqu'il confessait etre bien malheureux
De son sort suscitant tant d'envieux.

Il chercha dans tous ses livres et grimoires.
La cause de son trouble et de osn desespoir.
Mais malgré toute l'immensité de son savoir.
Il ne trouva nulle réponse, restant dans le noir.

Il voyagea jusqu'aux pays des elfes les plus érudits.
Espérant que par la grâce de leurs grands esprits.
Cette incroyable enigme se trouverait résolue.
Mais même le Beau Peuple dut s'avouer vaincu.

Il alla rencontrer aux quatres coins du monde.
Les plus puissants devins, à la sagesse si profonde.
Mais aucun ne put jamais lui expliquer.
Pourquoi lui si favorisé était ainsi désabusé.

Après tous ces periples il rentrait chez lui, amer.
Se lamentant silencieusement de son obscure misère.
Lorsqu'il entendit de l'autre côté d'une porte de bois.
Des rires, des chants, une humeur fetârde et pleine de joie.

C'était une auberge là-bas très réputée.
Auprès de tout ceux qui le soir aiment s'amuser.
Le magicien entra, etonné de toute cette gaieté.
Là où ni l'or brillant ni la haute connaissance ne se voyaient.

On lui servit une bière, un modeste couvert
Mais d'amusantes histoires et de franches accolades.
Un sourire lui vint, comme soleil en plein hiver.
Et il applaudit comme les autres à une simple ballade.

Sa quête l'ayant longuement et durement mené si loin.
Trouvait sa conclusion si près, une bière à la main.
Et l'on dit maintenant que tous les soirs, ce sage.
S'en vient de sa tour partager un bonheur sans nuages.

S'il vous faut une intelligente leçon, retenez-bien:
La bière et le jeu sont les amis de tous, même les magiciens!

Karine avait rythmé chacun de se mots avec entrain, ainsi que l'exigeait cette chanson, et sa voix s'en était donné à coeur joie, plutôt grave, une nuance de velours dans son timbre chaud. Sans cesser de jouer, elle se tut, attendant la réaction de son public.

Test de représentation, faire 10

Rak ne savait pas où il était. Etait-ce la réalité ? Etait-ce un rêve ? Ou plutôt, était-ce un cauchemar ? Car il se trouvait dans un endroit inconnu, une forêt apparemment. Il n'en était pas très sûr car ce devait être la nuit. Un instant auparavant, il était encore en train de combattre les elfes. Puis plus rien.

Le guerrier s'examina et se découvrit intact. Aucune trace de sang, aucune trace de blessure. Comment cela était-il possible ? Soudain, il se sentit mal alaise en découvrant qu'il n'avait plus aucune arme, si sa précieuse targe. Si on l'attaquait, il ne pourrait se défendre.

Justement, un bruit dans son dos le fit se retourner d'un bond. L'espace d'un instant, il entrevit la silhouette vague d'un elfe des bois qui disparut dans l'obscurité. Un autre bruit le fit se retourner à nouveau. Un second elfe glissa entre les troncs et disparut tout aussi rapidement. Ces apparitions se répétèrent une dizaine de fois, toujours dans des directions différentes. Rak suait maintenant à grosses gouttes, les nerfs à vif.

- MAIS QUE ME VOULEZ-VOUS ??? hurla-t-il sans obtenir de réponse.

Cependant, plus aucun elfe ne se montra. Quelque peu rassuré, le nain d'écu décida de marcher. Rester au même endroit ne pouvait pas améliorer sa situation. Il progressa donc, trébuchant souvent sur des obstacles inconnus que la noirceur ambiante lui cachait.

Soudain, une lueur attira son attention. Il décida immédiatement de s'en approcher. Un peu de lumière valait mieux que cette obscurité stressante. La lueur s'avéra être un feux. Devant celui-ci, plusieurs personnes se trouvaient assises. Toutes tournaient le dos à Rak qui s'arrêta à quelques mètres d'elles. Il y avait là trois humains, et un demi-orque qui semblaient ignorer sa présence. Tous demeuraient silencieux, et totalement immobile. Seuls les craquements du bois brûlant rompaient le silence pesant.

- Bonsoir, dit le guerrier intimidé par l'atmosphère.

Les quatre êtres s'animèrent alors. Tous se levèrent en des mouvements gauches, puis se retournèrent vers Rak de moins en moins rassuré.

- Ah ! cria-t-il en reconnaissant les quatre personnages.

Il avait devant lui Jonas, Ian, Karl et Nogusta. Les trois premiers étaient couverts de sang qui s'échappaient de plaies béantes. Quant au demi-orque, son visage et ses vêtements étaient brûlé, la chaire à vif partant par lambeaux.

- Mais... mais... vous, vous êtes mo-morts ! bredouilla Rak qui les vit entamer une lente progression dans sa direction.

Totalement affolé, le nain d'écu prit ses jambes à son cou, hurlant de peur.

Quand le coup de fouet résonna dans ses Oreilles, Broxigar remercia Kossuth. En plus de lui avoir accordé sa pitié, il lui apportait également son aide. Il n’aurait peut être pas à retourner sur les lieux de l’embuscade tout seul. Et vu la position du soleil dans le ciel, le prêtre ne pensait pas qu’il s’était reposé très longtemps. Il restait donc une chance pour que ses amis soient encore en vie.

Quand il aperçut les pendentifs représentants des mains blanches liés par un ruban rouge sur le torse des hommes de tête, il ne put s’empêcher de sourire :

¤Hé bien je crois que je n’aurai pu trouver de meilleures personnes pour m’aider, à part des prêtres de Kossuth évidement. ¤

Les Ilmateris défendent les faibles et les opprimés. Il aurait juste à leurs montrer qu’il était une victime pour que ceux-ci l’accompagne. Vu ce qu’il venait de vivre, il n’aurait surement pas beaucoup à jouer la comédie.

Les mots du prêtre confirmèrent bien ses pensées: son horrible aventure pouvait se lire sur son visage comme on lit dans un livre ouvert. Il se disait même qu’a ce moment, il ressemblait peut être à Ilmater. Broxigar répondit rapidement mais il devait tout de même donner un maximum de précision. Ne voulant pas qu’on lui demande de répéter, il parla le plus clairement possible mais il devait faire vite s’il voulait avoir une chance de sauver ses compagnons.

- Bien le bonjour mes frères. Comme vous l’avez deviné, je vais avoir besoin de votre aide. J’étais en train d’escorter une caravane de marchands en route pour Fort Noenar lorsque nous sommes tombés dans une embuscade tendue par les elfes. Ils n’ont même pas essayé de discuter, ils ont tirés directement sans prévenir. Nous nous sommes battus valeureusement mais ils étaient trop nombreux et ils n’avaient aucune pitié. Lorsque tous mes compagnons sont tombés, j’ai compris qu’il ne servait à rien que je meurs là bas. Je pourrais mieux les aider en trouvant de l’aide. Avec toutes les peines du monde, j’ai du les laisser là bas et que heures après, voilà que je vous rencontre. Je merci grandement les Dieux pour cette rencontre qui ne semble pas être le fait du hasard. Le fidèle de Kossuth avait raconté ce récit d’une seule traite et fit une courte pause pour reprendre son souffle puis rajouta : "Comme il me semble que le lieu de l’embuscade soit sur votre route, je vous serais reconnaissant si vous me laissiez vous accompagner. J’ai encore l’espoir de retrouver certains de mes compagnons en vie. En combinant nos pouvoirs nous pourrons surement les sauver."

Le fidèle de Kossuth se tut et attendis leur réponse en regardant les trois hommes dans les yeux.

Malgré la fatigue qui commençais à la gagner, Inwën se plaisait à écouter Karine et son parlé bardique
La Barde était une compagne plaisante et la demi se surprit à espérer pouvoir faire un bout de chemin avec elle car elle semblait plein de vie contrairement aux gens qu’elle avait croisée à son arrivé au fort.
L’arrivé d’un client particulièrement aviné fit sourire la demi.

-Eh bien ma chère Karine, je crois que tu n’y réchappera pas ce coup ci !
Et je t’avoue que je suis curieuse également de t’entendre exercer ton art. Aller, ne te fais pas prier !… Oui, merci mademoiselle.

Dit-elle en même temps à la serveuse qui venait lui annoncer que sa chambre et son bain était prêt.

-Aller j’t’écoute et j’vais me coucher, j’espère qu’on se verra demain !

Inwën se leva et stoppa des escalier afin de profiter de la prestation de Karine. Une fois fini, la rôdeuse fut la première à applaudir son amie. Enfin elle monta dans sa chambre, posa ses affaires et ses armes sur le lit, se déshabilla et se plongea dans le baquet d’eau chaude avec son poignard qu’elle ne quittait pas.
Les yeux fermés, elle pensait à sa journée de demain et sur la démarche à suivre pour glaner les renseignements nécessaires. Elle pensa aussi à Miriel et Lomion espérant qu’ils ne leurs arrive rien et que leurs recherches sois bonne.

Vingt Deuxième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
22e Eleinte 1372 (CV)

Lieu : Fort Noénar
Temps : /
Moment : Entre 21h00 et 21h30

MJ
Narration: Karine

Jet de Réprésentation Karine DD10: 13 (dé)+ 10 (comp) + 2= 25: Belle réussite
Représentation mémorable pour Karine
Karine gagne 4 po

orque Karine se tut, le temps semblait figer, le public n’osait plus rien dire, incapable de bouger de peur de briser le sortilège de cet instant. En quelques minutes la barde venait de conquérir son public, puis ce fut les applaudissements qui fusèrent, chaleureux et sincères. Et presque aussitôt, l’ambiance de l’auberge changea, des artistes qui se faisaient discrets jusqu’ici apparurent comme par magie et chacun voulant rivaliser de talent. Pour Karine, qui regagnait la table sous le regard radieux de l’assistance, elle vit qu’un homme attendait près de sa chaise. grand et large d’épaule, il se présenta à elle en courbant légèrement l’échine.

- Dame Karine Galastacia ? Pardonnez-moi de vous importunez si abruptement, Mon nom est Richard et je suis au service de la maison Antéos d’Eauprofonde. Je tiens à vous faire part de mon ravissement à vous écouter il y a quelques minutes, je suis persuadé que ma maîtresse, Dame Aérasumé, serait très heureuse de vous rencontrer.

Jet de connaissance Karine (Noblesse) DD10 : 13 (dé) + 0= Réussite

La barde avait entendue parler de la famille Antéos, une famille noble aquafondienne qui comptait de nombreux intérêts financiers dans le commerce et le change.

- Ma maitresse doit repartir pour Eauprofonde dans quelques jours mais avant de quitter les lieux elle organisera une petite réception ici à Fort Noénar et elle recherche des bardes de qualité. En vous écoutant à l’instant, je pense que vous correspondez parfaitement à ce que ma maîtresse. Bien entendu votre prestation vous sera rémunérée, cela va de soit. Qu’en dites vous ?

MJ
Narration: Inwën

uel bonheur de profiter pleinement d’un bon bain chaud. Se prélasser après une longue journée de marche était dès plus reposant, après tout Inwën était peut-être une rôdeuse mais elle était aussi une femme. Après une petite heure, alors que la demi-elfe allait se coucher, son attention fut attiré par une petite masse sombre qui s’agitait devant la fenêtre de sa chambre. Curieuse, elle s’approcha et vit qu’il s’agissait d’un oiseau fait de bois. Elle comprit immédiatement de quoi il s’agissait. En réalité, si elle avait déjà vu la magie de la broche de la confrérie opérer, c’était la première fois qu’elle recevait un message par le biais du loup argenté. Elle ouvrit la fenêtre et l’oiseau factice se posa sur son épaule, la voix de Lomiòn résonna dans l’esprit de la rôdeuse.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Inwën,

Je suis en route actuellement pour Thüldae, l’affaire est plus grave que je ne le pensais. Les humains ont bien été tués par des grugash et il nous revient de régler cette affaire au plus tôt avant que les choses dégénèrent entre les hommes et les communautés sylvestres de la région.

Je me suis séparé de Miriel après avoir fait une rencontre fortuite avec d’autres novices de la confrérie, Burd’hyme et Rebhe Lon ainsi qu’un agent des gardiens sylvestre, une druide dénommée Lhamo. Ne sois pas surprise en la voyant, il s’agit d’une elfe noire. Ils sont également accompagnés par un sagespectre qui se fait appeler Nob Sombreterre. Ils doivent rejoindre la demeure d’Ethan.

Ta mission reste inchangée. Vois si tu trouves quelques raisons qui motiveraient un escalade entre les relations des humains et des elfes. Lhamo m’a parlé de la maison Eirontalar, qui serait présente à Fort Noénar. Le guide a travaillé pour elle. Veille à te renseigner sur cette maison. Quant à Miriel, elle doit te contacter par le biais du loup argenté dès qu’ils seront arrivés. Je te recontacterais bientôt.

Que l’Equilibre te garde Inwën,

Lòmion

A peine le message délivré, l’oiseau de bois alla s’envola de nouveau et se désagrégea dans les airs.