Une petite chasse spéciale, Périples et retrouvailles improbables

Vingt quatrième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
24 Eleinte 1372 (CV)

Lieu : Dans la forêt
Temps : /
Moment : Soirée

MJ
Narration: Tous

roxigar et Rak n'eurent pas le temps de répondre à Inwën que les bruits de pas se firent entendre, vite repérés par William

- Attention!!! On a de la visite.

Le nain d'écu, frigorifié, s'emmitoufla dans la couverture tandis que les compagnons tentèrent de garder leur sang froid tandis qu’ils virent la porte s'ouvrirent de nouveau pour laisser le passage à cinq Sy'Tel'Quessir à l'air mauvais, arc, hachette et épieux en main, passablement énervé. L'un d'entre eux, la chevelure hérissées de plumes d'aigles et aux vêtements de peaux, observa tour à tour les quatre pauvres aventuriers pour ensuite pointer son épieu vers le moine.

-

Ceux qui connaissaient William pouvaient s'étonner de sa léthargie mais là encore, le moine ne montra aucun signe de résistance, se laissant faire mollement faire tandis que deux guerriers s'emparaient de lui et le tirèrent vers l'extérieur. Les elfes sauvages refermèrent la porte sur eux, laissant des compagnons quelque peu surpris.

Rak n'avait pas repris totalement ses esprits quand les cinq Sy'Tel'Quessir pénétrèrent à nouveau dans la cellule. Quelques instants à peine s'étaient écoulés depuis qu'il avait émergé du trou, et la perspective d'y retourner lui glaçait le sang. Car malgré les frictions de ses amis, il avait toujours froid.

Et s'il avait pu se faire comprendre, malgré ses dents qui s'entrechoquaient violemment, un plan d'évasion s'ébauchait à peine par la bouche d'Inwën quand la porte s'ouvrit.

Le guerrier considéra les cinq Sy'Tel'Quessir d'un oeil mauvais. Il n'eut pas le temps de se lever que déjà Crâne d'Oeuf se voyait entraîné sans prononcer un mot. Le claquement du lourd battant résonna lugubrement dans la tête du nain d'écu, qui impuissant, craignait le pire pour son ami.

¤ Cette fois, va-t-il s'en sortir ? ¤

Rien n'était moins sûr, et Rak n'osait le proférer à haute voix.

- Qu'est-ce qu'ils vont lui faire ?

Il se tourna vers le trou qu'il contempla d'un regard pensif.

- Je sais pas vous, mais je me vois mal sauter là-dedans pour tenter de m'enfuir sans Crâne d'Oeuf. Je ne peux l'abandonner ainsi.

Il dédia à ses compagnons un regard peiné.

Inwën s’était lancée à la suite des Sy-Tel quand ceux-ci avaient refermé la grille, emportant avec eux le moine imperturbable.
Elle avait beau leur parler en langue sylvestre pour savoir ce qu’ils allaient faire de leur compagnon, aucun ne répondirent ni se retournèrent, l’ignorant superbement.
La demie, avait un mauvais pressentiment et la situation lui échappait lamentablement. C’est avec un visage remplit d’inquiétude qu’elle fit face au prêtre et au guerrier qui venait de se manifester entre deux claquement de dents.
Elle s’avança vers eux et revint s’agenouiller près du nain.

- Je n’sais plus quoi penser de leur comportement? J’croyais qu’on pourrait négocier notre liberté en leur disant tout sur la dame de Noénar, mais c’la me semble compromis maintenant. Je crains pour la vie de votre ami!

Tournant son visage vers Rak, elle lui posa une main délicate sur l’épaule.

- Je savais ta race très fraternel mais pas envers les autres et je suis très fière de t’avoir rencontré et ceux malgré les circonstances. Mais sache que je ne peux pas rester là sans rien tenter. Je vous ait mêlé malgré vous à ce qui m’était destiné. Ma mission était de savoir ce qui avait déclencher les hostilités et faire le nécessaire pour intervenir. Donc je dois agir! Je dois tenter ma chance dans l’eau! Je vous promets de revenir dés que je le pourrais.

Inwën se releva et chercha dans la grotte de quoi confectionner un petit oiseau magique. Elle le fabriqua à la va vite, laissant le coté esthétique pour se concentrer sur le pratique. Une fois fait, elle posa sa main sur la broche que le chef avait jetée au sol, par chance et délivra son message.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Miriel! Je suis prisonnière dans une grotte en pleine forêt avec trois compagnons, deux humains et un nain, mais j’ai la possibilité de m’échapper. Une tribu Sy-Tel’Quessir, guidé par Jeamenth cherche à mettre la main sur dame Aérasumé de fort Noénar, la tenant responsable de tout ce qui se passe ici. Passe le message à Isorion et que Corellon te veille!
Eau pure et rire léger.

- Va et trouve miriel, vite!

La rôdeuse regarda le petit oiseau de bois prendre son envol et se dirigea vers le trou. Sans mot dire, elle inspira profondément et plongea.
Elle se savait perdu si elle restait en cage, quitte à mourir autant le faire en se battant. Mais elle ne voulait plus entraîner avec elle Rak et broxi qui en avait déjà assez fait et surtout ne pas être responsable de leur mort.

Rak crut jusqu'au dernier instant qu'Inwën ne se résoudrait pas à sauter dans le trou. Mais lorsqu'il la vit disparaître dans l'eau, et particulièrement lorsqu'il reçut une giclée d'eau glaciale, il dut se rendre à l'évidence. La demi-elfe ne s'était pas dégonflée. Au contraire, elle semblait déterminée à réussir.

¤ Est-ce qu'elle sera assez forte pour aller aussi loin. Mortebleu ! Cette eau est si froide. ¤

Resté seul avec Broxigar, l'absence de Crâne d'Oeuf se fit plus forte. Le nain d'écu se leva.

- Broxi ! Qu'est-ce qu'on fait ?

D'ordinaire, le guerrier savait toujours quoi décider. Dans son esprit simple, il entrevoyait immédiatement une solution a ses problèmes. Mais là, encore marqué par le froid pénétrant de l'eau, le départ incertains du moine, et la décision pleine de courage de la demi-elfe, il n'arrivait pas à prendre une décision.

Broxigar était resté longtemps pensif. Le choix qui s’imposait à eux était des plus délicats : soit ils restaient ici et espéraient la clémence des elfes, soient ils tentaient leur chance à la nage et même s’ils ne mourraient pas noyé, ils se retrouveraient dehors nus comme des verres et complètement perdus.

Mais les derniers événements l’aidaient à se décider. Tout d’abord les elfes qui emmenèrent Cranedoeuf avec eux sans un mot : ceux-ci ne semblaient donc pas vraiment portés sur le pardon. Puis Inwen qui venait de tenter sa chance par le trou d’eau. Si leurs geôliers revenaient, ils seraient fou de rage de savoir qu’un des prisonnier s’était enfui. Et le prêtre ne tenait pas à servir de défouloir. Ainsi sa décision était prise, mais encore fallait- il convaincre son compagnon nain.

- Rak je vais faire court, maintenant qu’Inwen s’est enfuie, nous n’avons plus le choix. Si les elfes découvrent sa fuite, c’est la mort assurée pour nous, et je doute qu’elle soit courte et honorable. Pour ce qui est de notre ami Cranedoeuf, nous verrons ce que nous pourront faire pour lui dehors. Pour ma part ma décision est prise, dépêche toi de prendre la tienne. Si tu viens avec moi je te laisse passer devant, c’est toi qui connait le chemin.

Attendant la réponse du guerrier nain, le fidèle de Kossuth se préparait déjà à la prochaine épreuve en respirant profondément. Avec une pointe de mélancolie, il pensa également à un bon feu qu’il n’avait pas vu depuis bien longtemps.

¤ Kossuth aide moi à retrouver la liberté est fait que toute cette eau ne m’affecte pas. ¤

Une fois sa prière terminée, il posa sur le Rak un regard insistant.

ak se tourna une nouvelle fois vers le trou d'eau qui lui inspirait toujours une profonde répulsion. Mais les paroles de Broxigar sonnaient justes.

- Broxi, mon ami, je crois bien que tu as raison.

Le guerrier s'approcha du trou.

- Nous pouvons rien pour Crâne d'Oeuf en restant ici. Et je n'ai pas envie de tater une nouvelle fois de leur lame.

Le nain d'écu porta une main à la balafre de son cou qui ne saignait plus, mais que l'eau avait rendu violacée.

- Bon ! maugréa-t-il. Allons-y ! Dès que tu plonges, réfléchis pas. Fonce dans le tunnel que tu verras là. On voit une lueur à quinze ou vingt mètres. Alors retient bien ta respiration. Inwën n'est pas revenu. C'est qu'elle a trouvé la sortie... ou qu'elle est noyée.

Sans plus se poser de questions, Rak prit une longue inspiration et plongea la tête la première.

Vingt quatrième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
24 Eleinte 1372 (CV)

Lieu : Dans la forêt
Temps : /
Moment : Nuit

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Jet de natation Inwën DD15: 14 (dé) + 3 (compétence): 17= Réussite
Jet de Constitution Inwën : 20(Dé) +1= 21 contre DD 15 = Réussite
Jet de natation Rak DD15: 13 (dé) + 3 (compétence): 16= Réussite
Jet de Constitution Rak : 15(Dé) +3= 18 contre DD 15 = Réussite
Jet de natation Broxigar DD15: 17 (dé) + 3 (compétence): 19= Réussite
Jet de Constitution Broxigar : 13(Dé) +2= 15 contre DD 15 = Réussite

nwën s’engagea sans hésitation dans le trou d’eau, mettant dans cette action tous ses espoirs d’évasions. Là dans le noir total et absolu, elle palpa la roche pour se diriger le plus rapidement possible. Derrière elle, Broxigar suivaient avec derrière lui, un nain d’écu tout aussi déterminé que lui. Oui, le vigoureux et l’humain se déplaçaient avec une belle vigueur car leur survie en dépendait, ils le savaient.

Au bout de quelques longues et interminables secondes, Inwën aperçut une douce lueur étonnamment fixe et continua de plus belle certaine qu’il s’agissait là de la sortie. Traverser cette galerie minérale était une véritable épreuve, le froid intense, le manque de repère et l’air de leurs poumons qui commençait à s’amenuiser dangereusement. Et brusquement, ils firent irruption à l’air libre, aspirant goulument de l’air. Ils se trouvaient dans une vaste cavité constituée de parois d’argiles où la température ne devait pas dépasser la dizaine de degrés. Au dessus d’eux, à une quinzaine de mètres, une grande cheminée naturelle dont l’ouverture sur l’extérieur et la pleine lune qui éclairait de ses rayons nocturne le boyau. D’évidence, ils ne pourraient jamais sortir par ce conduit mais par contre, devant eux, une plateforme rocheuse facilement accessible pouvait leur permettre de sortir de l’eau et donnait accès à une galerie. Deux torches éclairaient l’entrée.

Avec les quelques forces qui lui restaient, Broxigar se hissa aussi rapidement qu’il le put sur la plateforme rocheuse pour quitter cette eau glacée. Malheureusement, cette partie de la grotte n’était pas des plus chaudes. Ils devraient rapidement trouver un moyen de se sécher et de s’habiller s’ils ne voulaient pas attraper froid. Une fois hors de l’eau, il aida ses deux compagnons à en sortir également. Puis son regard se fixa sur les deux torches.

A ce moment là son esprit cessa de fonctionner quelques instants, restant en admiration devant ces deux flammes vacillantes. A ce moment là, il se rappela qu’il n’avait pas encore effectué sa méditation de la journée. A vrai dire, depuis qu’il était prisonnier, les événements s’étaient enchainés à une vitesse folle, ce qui lui laissait très peu de temps pour entrer en communion avec son Dieu. Et une nouvelle fois, il l’a remit à plus tard. S’il la faisait ici, il ne pourrait certainement pas la finir.

Il s’empara des deux torches et en tendit une à Inwen : Rak étant un nain, il devrait réussir à se repérer dans l’obscurité si jamais les compagnons étaient séparés. Alors qu’il tentait tant bien que mal de réchauffer sa main gauche au dessus de la flamme, il prit la parole :

- Même si ce n’est pas exactement ce à quoi je m’attendais, au moins il n’y a plus de grille qui bloque le passage. Par contre, la présence de ces torches nous indique que ces galeries sont occupées, il nous faudra donc rester discret d’autant plus que les elfes risquent de rapidement découvrir notre disparition et de donner l’alerte. Autant dire qu’il vaut mieux ne pas trainer dans les parages. Il serait également judicieux de trouver des armes et des vêtements. Quelqu’un à quelque chose à rajouter ?

En attendant une réaction il passa la torche dans sa main gauche puis la tenant accessible à tous, il mit sa main droite à proximité de la flamme pour lutter contre le froid.

Les poumons de Rak semblaient sur le point d'exploser quand il émergea enfin à l'air libre. Désorienté par l'effort fantastique qu'il venait de produire, il accepta avec reconnaissance la main de Broxigar qui l'aida à monter sur la plate forme. Les jambes flasques, il s'assit pour récupérer. La mâchoire de nouveau agité, les dents claquants avec force, il réussit néanmoins à sourire triomphant.

- On... on... l'a... fait. Hé... hé... hé... Les elfes... sont... bien... bien... eu.

Un regard circulaire lui fit se concentrer sur la galerie. Ses yeux lui permirent d'en percer les ténèbres sur une courte distance. Au delà, ce n'était que noirceur.

- Tu as... raison... Broxi. Faut.. pas traîner... ici.

Tremblant de tous ses membres, il réussit néanmoins à se lever, pénétra dans la galerie, mais se retourna vers ses deux compagnons.

- On y... va... va... les amis ?

Inwën se réchauffait tant bien que mal avec la flammes de la torche que lui avait passer l’humain et malgré le froid qui la faisait trembler, elle sourit. Elle était vraiment ravi d’avoir rencontrer ces hommes aux grands cœurs. Ils avaient décidés de poursuivrent et ce malgré ce que la demie leur avait dit.
Il ne fallait pas traîner comme l’avait suggéré Broxigar, car si pour l’instant ils avaient l’initiative, il ne serait pas de même quand les Sy-Tel auront découvert leur fuite. En revanche l’handicape était leur nudité, pas évident de passer inaperçu en courant nu dans la forêt.
Quoi qu’il en soit il fallait se mettre en mouvement.

- La première chose à faire hormis se faire prendre est d’récupérer nos armes et d’quoi nous couvrir. J’ai envoyé un message tout à l’heure à une gardienne pour lui indiquer plus ou moins où nous étions mais je ne sais pas combien de temps mettra le message pour arriver? Donc nous somme tout seul pour le moment! J’pense que ces galeries doivent se rejoindre et servir de camps de base à ces Sy-Tel’Quessir. En fouillant un peu nous devrions pouvoir trouver d’quoi nous vêtir et nous armer. Alors ne perdons pas de temps! J’crois que rak, tu devrais passer devant puisque tu n’as pas besoin de torche pour voir, tu seras plus discret! Nous on te suit un peu en retrait. Qu’en pensez vous?