Une petite chasse spéciale, Périples et retrouvailles improbables

Rak fronça les sourcils en voyant le sergent prendre place à leur table sans y avoir été invité. Tendu, il l'écouta s'exprimer, et finalement questionner Inwën.

¤ Ca sent mauvais ! ¤

Cette impression s'accentua en voyant le garde filer à la recherche de Dhalzel. Jetant un regard à la rôdeuse, une pensée insidieuse se fit une place dans son esprit.

¤ Tu n'aurais pas dû lui demander ainsi pour qui est travaillait. Ce gars t'a entendu. Oui, peut-être, mais elle n'aurait pas dû nous questionner. C'est elle qui a parlé de ses employeurs. ¤

Tiraillé entre l'envie d'attendre le jugement de Dhalzel sur cette histoire, et l'envie de calmer la situation qui pouvait dégénérer à tout instant, le nain d'écu opta finalement pour cette seconde solution. Se tournant vers le sergent, il l'entreprit d'une voix calme :

- Noble soldat, cette petite est pas une ennemi. Si elle voulait nous jouer une entourloupe, elle aurait pas parlé ainsi dans une salle pleine de monde, plaida-t-il en faveur de la demi-elfe.

Le guerrier espéra qu'aucun des protagoniste n'allait mentionner les origines d'Inwën, conscient qu'être demi-elfe la desservait. Et dans une telle salle, des tensions pouvaient s'aggraver rapidement.

¤ J'espère que ces soldats sont plus disciplinés que ceux qu'on a combattu. Il faut que Dhazel rapplique rapidement. Mais ça va-t-il aider Inwën ? Il faudra bien qu'elle réponde à la question. ¤

Depuis l’intervention du moine, Broxigar n’écoutait plus vraiment la conversation. S’il en captait l’essentiel, il pensait à tout autre chose : l’accueil de Cranedoeuf l’avait quelque peu perturbé… Tout d’abord son attitude, si ses paroles semblaient être chaleureuses et amicales, son corps lui ne laissait rien paraitre.

¤ Décidément, il n’a pas changé… Toujours aussi peu expressif. Je me demande si j’arriverai un jour à m’y faire. ¤

Mais ce qui le troublait le plus, c’était sa réponse sur sa guérison miraculeuse : l’intervention d’Eldath… Le fidèle de Kossuth comprenait enfin pourquoi son camarade gardait autant de distance avec lui. Et alors que ce dernier semblait lui accorder sa confiance, le prêtre se demandait s’il n’allait pas retirer la sienne. Ainsi ce mystérieux personnage était un adorateur de la déesse des flots. Avait-il encore beaucoup d’autres secrets ?

Il n’eu pas le temps de penser plus longtemps à la question, un sergent venait de les interrompre. Ce n’est qu’a ce moment que Broxigar que le silence s’était fait dans la grande salle et que tout le monde les regardaient. Et apparemment ils n’étaient pas là pour plaisanter.

¤ Décidément, c’est une manie ici… Je commence à me demander si nous ne serions pas plus en sécurité à parcourir les routes. Vivement le départ en tous cas. Cette fois ci par contre, il va falloir éviter les ennuis. Nous ne nous tirerons pas de ce mauvais pas par la force. ¤

Broxigar laissa son ami finir puis ajouta en tachant de garder l’air le plus décontracté possible, chose pas spécialement facile vu la situation.

- Hé bien, hé bien ! Qu’est ce qui nous vaut toute cette agitation. Tout le monde autour de cette table est au service de la maison Eirontalar et sous les ordres de Dahzel. Je ne pense pas qu’il soit très utile de le déranger pour si peu mais bon, il ne se déplacera pas pour rien : il pourra nous parler un peu plus en détail de la mission qui nous attend aujourd’hui. Seriez-vous également du voyage Sergent ? Un homme tel que vous ne serait pas de trop pour protéger Dame Aérasumé.

Le prêtre voulait également se montrer sur de lui. Malheureusement, il ne connaissait pas spécialement les rapports qu’avaient les deux soldats. Malgré tout le jeu pouvait en valoir la chandelle.

Broxigar tente un jet de diplomatie pour calmer les esprits.

A l’approche de l’homme, Inwën sentit l’atmosphère s’alourdir d’un coup, elle réalisa d’un coup qu’elle fut trop entreprenante dans ses propos et surtout pas assez discrète. Son coté humain avait encore prit le dessus et l’empressement lui causait une fois de plus des problèmes.

¤ Ho ho! C’est mal parti encore une fois on dirait! Mon noviciat est compromit et sans lui pas de guilde. Il faut que je trouve un moyen de renverser la situation à mon avantage. Un bon mensonge comme quand j’étais petite serait le bienvenu. Réfléchis, réfléchis vite! ¤

L’esprit de la rôdeuse était en ébullition mais malgré ça, elle gardait la tête froide et restait stoïque devant le sergent. Avec un air de conspiratrice, elle s’avança légèrement au dessus de la table et d’un signe discret de la main demanda à l’humain d’avancer. Elle lui parla à voix basse.

- Sergent! Ne vous méprenez pas mon brave. Je ne peux pas vous dire qui sont mes employeurs aux risque de me voir moi-même traquer comme du gibier, mais ils font partis d’une riche maison comme celle-ci je peux vous dire que les attaques qu’ils ont subit les ont profondément énervés car ils ont perdus énormément dans l’affaire. Ils m’ont engagés pour retrouver les traces de ces maudits elfes, les traquer jusqu’à leur campement et les prévenir pour qu’ils puissent les attaquer. Maintenant si je suis ici, c’est que les traces passaient pas loin de chez vous et en me renseignant un peu, j’ai entendu dire que des attaques avaient eu lieu dans la région. Donc vous voyez, pas besoin de vous inquiéter sur mes questions! De toute façon, je voulais voir ce Dhalzel pour lui demander quelque chose, donc ça tombe bien!
Et si vous vous poser la question de savoir pourquoi une demie elfe traque des elfes et bien ça c’est secret!

Elle ponctua sa phrase d’un clin d’œil et d’un large sourire destiné à attendrir le sergent.



Inwën tente de bluffer le sergent.

Le nain répondit très bien à sa question par rapport à l’argent bien que sa réponse fut bien assez classique. Will’ lui, se trouvait toujours un petit boulot de temps à autre et survivait ainsi, menant une vie d’aventure. Il était en quelque sorte un vagabond par choix. De plus, il donnait souvent la moitié de ses payes aux nécessiteux et n’avait donc jamais beaucoup dans ses poches. Pas beaucoup mais assez. Souriant imperceptiblement à Rak, le moine lui répondit.

-Sage réponse, mon ami, et je partage votre avis. Il me faut moi aussi manger, je ne suis pas un dieu, après tout. Vos valeurs vous honorent.

Rak aussi semblait être un peu méfiant face aux interrogations d’Inwen et ne se cacha pas. Alors qu’il parlait à la rôdeuse, l’atmosphère s’alourdit soudainement. Des hommes se levèrent et ils ne semblaient pas très sympathiques. Si Crâne d’œuf avait eu une épée, il aurait probablement mis la main sur sa poignée mais au lieu de cela, il se contenta de scruter calmement la salle, surveillant les faits et gestes de chacun. Il était prêt si un combat éclatait.

L’affaire commençait à chauffer. Un sergent de la maison de chasse vint s’asseoir à la place de Serg, ne laissant même pas le moine lui dire au revoir. Il n’avait pas l’air commode du tout. Le moine évaluait déjà ses chances contre lui. Assez bonnes, probablement. Il se mit à interroger Inwen, au bord de la menace. Il appela même Dhalzel, celui qui avait employé Crâne d’œuf quelques jours plus tôt. Rak aussi semblait se préparer à la bataille, Will’ s’en était bien aperçu. Une sage initiative. Il tenta même de clamer un peu l’affaire. Ce que Broxigar fit aussi, suivi de la rôdeuse.

¤Oula, ce lieutenant est totalement bombardé de paroles. Ça pourrait très bien avoir l’effet contraire tous ces témoignages. Ils auraient peut-être mieux faits de se taire. Maintenant, pas moyen de nier nos liens avec cette rôdeuse. Prépare-toi Crâne d’œuf, ça risque de barder. Espérons que Dhalzel calmera l’affaire. Il semble être un bon homme.¤

Quant à lui, le moine préféra rester tranquille dans son coin, gardant son rôle de vagabond chétif et muet pour mieux surprendre si combat il y avait. De toute façon, la diplomatie n’était pas son fort. William était un homme d’action. Prenant son mal en patience, le moine était prêt à toute éventualité. Il était désormais plus que jamais sur ses gardes en ce lieu.

Vingt Quatrième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
24e Eleinte 1372 (CV)

MJ
Narration: Tous

Lieu :Pavillon de Chasse de la Maison Eirontalar..
Temps : /
Moment : Début de matinée

Broxigar tente de calmer le jeu
Jet de diplomatie Broxigar DD20: 17 (dé)+4= 21: réussite
Attitude du sergent passe d’hostile à inamicale

Inwën tente de bluffer sergent maison Eirontalar
Jet de bluff Inwën DD20 : 11 (dé)+2=13 >< Jet de psychologie Sergent : 14 (Dé)+ ???= ???:Echec

n quelques secondes, l’hostilité du sergent se fit moins pressante grâce au brasier ardent, mais l’intervention d’Inwën compliqua singulièrement les choses car de toute évidence le sergent se montra particulièrement dubitatif face aux arguments déployés par la demi-elfe. L’homme se redressa et riva un regard noir sur Inwën et un malaise s’installa pendant de longues secondes, jusqu’à temps que Tarl revint au courant, essoufflé et pointa un doigt dans la direction des compagnons.

- Vous ! Messire Dhalzel veut vous voir et tout de suite aux écuries ! Avec vos armes et vos bagages.

e que femme veut, les dieux le veulent. Forte de cette certitude, Dame Luciane Aérasumé ne venait de décider de quitter Fort noénar d’ici lquelques heures les deux prochaines heures et pour sa suite, autant dire qu’on se démenait pour que tout soit fin prêt. Cette nouvelle exigence termina de mettre de mauvaise humeur Dhalzel qui en l’absence de messire Taéros Eirontalar devait s’assurer de la sécurité de sa future maîtresse. Aussi, quand Tarl vint le mettre au courant de ce qui venait de se produire avec Inwën et les autres membres du groupe, franchement, ce n’était pas son souci majeur pour le moment d’autant plus que dans les minutes qui allaient suivre tout ce beau monde serait en route pour Eauprofonde.

Debout, à l’entrée de l’écurie, le capitaine de la garde de la maison Eirontalar aboyait ses ordres aux équipages des quatre attelages qui se préparaient à quitter les lieux pour le bourg fortifié de Yartar. Cinq cavaliers assureraient la sécurité de l’ensemble avec en plus du perosnnel sur chaque voiture.

Quand les compagnons pénétrèrent à leur tour dans l’écurie, le colosse se détourna, livide.

- Eh bien, vous voilà enfin ! Il leva une main pour passer outre les récriminations de son sergent qui se renfrogna, il est temps que vous vous acquittiez de votre mission.

Dhalzel pointa un doigt en direction d'Inwën et d'une voix ferme.

- Vous damoiselle, la maison Eirontalar se passera de vos services. Vous quittez ce pavillon scéance tenante. Suis-je assez clair.Tarl! Raccompagne cette jeune femme hors du Fort.

Et l'homme d'arme attrapa la demi-elfe par le bras, sans brusquerie.

- Allez venez.

Inwën resta bouche bée devant l’ordre de Dalzel et ne sus quoi répondre. Elle regarda tour à tour le guerrier et le prêtre d’un air ahuri cherchant désespérément un moyen de se justifier.
Ce fut le contact de la main du sergent sur son bras qui la sortit de sa torpeur.
Elle se dégagea rapidement et avança d’un pas rapide vers ses deux compagnons.

- Mais amis! Quoiqu’il arrive, sachez que je suis honorée d’avoir combattu auprès de vous et que je vous suis redevable! Nous nous reverrons, j’en suis sûr et ce jour là, nous combattrons encore ensemble.

Elle attrapa les deux hommes pour les étreindre et les serrer sur sa poitrine. Ainsi, elle resta un instant resserrant sa prise et leur chuchota.

- Faite attention à vous mes amis, quelque chose me gène dans leur attitude mais je ne sais quoi! Je vais vous attendre dehors et vous suivre discrètement, il se trame quelque chose!

La demie se dégagea et parti rejoindre le sergent qui la raccompagnerait aux portes du fort.Will lui glissa quelques mots en la croisant, elle lui sourit et lui adressa un léger signe de tête pour remerciement.
¤ Il va falloir sérieusement que je fasse un travail sur moi et que j’arrête de me comporter plus comme un humain que comme un elfe. Moi qui croyais avoir des instincts d’elfes, je m’aperçois qu’il doit y avoir plus de sang humain dans mes veines que l’inverse. ¤

Dés qu’elle fut en dehors de la cité fortifiée elle parti en direction de la forêt sans se retourner. Elle s’arrêta assez loin pour ne pas être vu par des yeux humains, mais elle avait grâce à sa vision elfique un regard sur les routes du fort.
La rôdeuse s’assit contre un arbre et entreprit la fabrique d’un petit oiseau de bois. Une fois le mannequin fini, elle prit sa broche accrochée au bout d’une chaîne et délivra son message.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

’ ’ ’ ’ ’ ’ ’ ’ ’ –

La rôdeuse tendit la main qui tenait l’oiseau et de l’autre tenant la broche, fini sa phrase.
- Va et trouve Miriel, vite!



Ce message a été modifié par Inwën le Jeudi 12 Juin 2008 à 12h37

Enfin, l’heure du départ avait sonné. Broxigar supportait de moins en moins ce fort, il était temps qu’ils partent. Mais ce voyage ne semblait pas être un soulagement pour tous. Dhalzel était dans tous ses états et écoute à peine les réclamations de son sergent pour le plus grand bonheur des compagnons. Malheureusement Inwen ne fut pas épargnée. Finalement elle ne serait pas du voyage.

Le prêtre aurait aimé faire quelque chose, mais il ne pouvait que donner raison à son employeur. En deux jours, la sang mêlée s’était mise deux fois dans des situations difficiles. Et vu l’importance de la personne escortée, il valait mieux ne pas prendre de risques inutiles.

Finalement, la demi elfe sembla accepter la sentence, mes ses paroles laissaient comprendre le contraire.

¤Hum ça peut être une bonne chose qu’elle nous suive, au moins quelqu’un couvrira nos arrières. Par contre elle a intérêt à être prudente : si elle se fait repérer par la caravane je ne pourrai rien faire pour elle. ¤

Pour ne pas la trahir il lui répondit d’une voix triste :

- Hé bien bonne route à toi ma chère. Que Kossuth veille sur toi et qu’il fasse que nos chemins se croisent à nouveau.

Il suivit Inwen du regard jusqu'à ce qu’elle sorte de son champ de vision. Puis il se dirigea vers le géant roux, pour prendre ses instructions avant le départ.

- Des précisions ou bien des consignes particulières à nous donner avant le départ ? Je peux faire quelque chose pour aider ? Quoi que si c’est possible en fait, je souhaiterai m’occuper de l’âne que je dois ramener jusqu'à Yartar…

Broxigar attendit patiemment qu’on lui donne ses ordres tel un bon soldat.

Toutes les tentatives de calmer l’affaire semblèrent faire mouche car le sergent se calma quelque peu. Il semblait toutefois en vouloir toujours énormément à la rôdeuse. Will’ comprenait très bien sa réaction même s’il ne l’approuvait pas. Puis, on leur annonça qu’il fallait partir d’urgence. Évidement, le moine n’ayant rien d’autre que ce qu’il portait sur lui n’avait rien à aller chercher. Il se leva en silence et suivit.

Ils arrivèrent auprès de Dhalzel qui semblait toujours aussi imposant. Il ne sembla pas tenir compte des récents problèmes mis à part pour Inwen, qu’il renvoya. Un châtiment juste, jugea le moine. Après tout, en ces temps-ci, ils ne pouvaient se permettre de douter. Crâne d’œuf hocha la tête, faisant signe qu’il avait bien compris les ordres.

Ensuite, ce fut au tour de la rôdeuse de faire ses adieux… à Broxigar et à Rak. Elle ne tenu pas du tout compte de Crâne d’œuf. Non que le moine s’en offusqua : il ne la connaissait pas du tout. Un petit « bonjour » aurais probablement été plus courtois. Mais ce n’étais pas tellement important. Elle sembla dire quelque chose aux deux hommes mais le moine n’entendit pas car elle chuchotait. En silence, William s’approcha d’elle et chuchota mystérieusement :

-Ne vous inquiétez pas, rôdeuse, je garderai un œil sur cette affaire. Nos routes se croiseront à nouveau, faîtes-moi confiance. Bonne route, qu’Eldath soit clémente avec vous.

Puis, il se retira, son visage toujours aussi inexpressif. Broxigar avait demandé des indications mais le moine se doutait bien de la nature de leur tâche. Il ne voulait toutefois pas à nouveau à devoir embarquer dans un chariot. Il ferait le voyage à pied, comme lors de la première fois. S’approchant de Dhalzel il lui dit :

-Capitaine, ai-je votre permission de patrouiller à l’arrière-garde ? Je serai sans doute plus utile à cet endroit que dans la caravane. J’ai besoin d’espace pour manœuvrer. Et mes sens son aiguisés.

Rak vit avec plaisir le sergent se calmer. Il n’y vit point là, un petit coup de pouce magique de la part de Broxigar, et ne remarqua pas également l’échec d’Inwën dans sa tentative. Terre à terre, de telles pratiques dépassaient le guerrier, à moins que les effets n'en soient évidents. Le nain d’écu attribua donc le calme du sergent aux différents plaidoyers en faveur de la demi-elfe.

C’est avec optimisme que Rak se tourna dans la direction du soldat parti chercher Dhalzel quand il revint tout essoufflé. Il ne doutait pas que le géant roux mettrait les choses au clair, au bénéfice d’Inwën.

¤ Mais où est Dhazel ? ¤ s’étonna-t-il en se rendant compte que Tarl était tout seul.

L’annonce du soldat ne laissa aucun doute dans l’esprit du guerrier.

- Ah ! Fit-il avec un plaisir non dissimulé. Les amis ! Je crois qu’on prend la route ! Je suis pas fâché de quitter cet endroit.

Rak suivit avec peine ses compagnons qui marchaient tous à grands pas en direction des écuries. Là les attendait un Dhalzel visiblement survolté. Celui-ci confirma immédiatement ce que tous supposaient. La mission allait commencer.

Mais l'état du capitaine de la garde eut une conséquence inattendue. D’une voix de stentor, il congédia la demi-elfe séance tenante. Quelque peu abattu, le nain d'écu écouta Inwën qui faisait bonne figure face à ce coup du sort. Il lui adressa un salut de la main.

- Fait bonne route, là où tu iras, Amie. Fait attention. Les temps sont durs, lui dit-il d'un ton qui se voulait optimiste, mais qui ne l'était pas tandis que l'homme d'armes entraînait la demi-elfe.

Le coeur lourd, Rak mit sa peine au second plan. Une tâche ardue l'attendait, et il ne pouvait pas se laisser distraire. Bientôt, ils seraient sur les routes à la merci d'une attaque des elfes.

- Messire Dhazel ! Tu peux compter sur moi. Je suis prêt ! certifia-t-il d'un ton plein de conviction.

Vingt quatrième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
24 Eleinte 1372 (CV)

MJ
Narration: Rak, Broxigar et William

Lieu : Fort Noénar, pavillon de chasse Eirontalar
Temps : Mitigé
Moment : Début de matinée

e moine d’Eldath et Broxigar n’eurent pas satisfaction, pour le premier, il ne s’agissait par le marcher au pas mais de faire le voyage dans une voiture à cheval qui utiliserait une route praticable et en bon état avec au final un rythme de voyage soutenu. Et pour l’âne, Dhalzel s’occuperait de le faire renvoyer chez les Ilmateris.

Tandis que du coin de l’œil le guerrier observait les préparatifs et dispensait ses dernières recommandations aux compagnons, à savoir qu’ils devraient faire attention à chaque fois qu’ils feraient une pause ou que la vie de la dame était plus importante que n'importe quoi d'autre.

- Helm, l’un des sergents de la maison du Seigneur Eirontalaar vous accompagnera. Vous Rak, vous prendrez place avec lui dans sur la première voiture. Notre bon moine et Broxigar prendront place sur la seconde voiture.

Les quatres voitures étaient parfaitement identiques, carénées de noires, de nombreux bagages trônaient sur le toit dans qu’à l’intérieur, les portes et toutes les ouvertures étaient parfaitement obstruées par des tentures aux couleurs pastel et on ne pouvait pas voir qui se trouvait à l’intérieur mais une chose était sûre, c’est que quatre personne pouvaient y prendre place tandis qu’à l’extérieur, deux hommes à l’avant et deux à l’arrière assuraient la sécurité du convoi, à cela il fallait ajouter les cinq cavaliers d’escorte..

- Vous serez sous les ordres de Helm et lui seul. Le reste des gardes n’appartiennent pas à notre maison. Et ne soyez pas surpris des décisions que votre sergent viendra à prendre. Ce sera normal. Confia le guerrier sur un ton énigmatique, une fois Dame Aérasumé en sécurité, votre mission prendra fin. Je vous souhaite donc bonne chance et nous nous retrouverons à Eauprofonde d’ici quelques jours avec une autre mission pour vous si cela vous interesse mais avant, parvenez à bon port et nous en reparlerons.

Le guerrier fit volte face en leur souhaitant bonne route. Des adieux brefs et rapides mais à voir l'effervescence qui régnait ici, d'évidence, ils ne comptaient pas s'éterniser plus que nécéssaire. Et quelques minutes plus tard les voitures s’ébranlèrent et quittèrent Fort Noénar alors que déjà le ciel s’obscurcissait déjà et devenait menaçant.

MJ
Narration: Inwën

Lieu : Sur la route, non loin de Fort Noénar.
Temps : Mitigé
Moment : Début de matinée

nwën avait certes quitté Fort Noénar quelque peu précipitamment mais à l’évidence, elle savait retomber sur ses pattes quand il le fallait. Aussi quand elle prit position pour surveiller les routes du fort, elle prit bien soin de se positionner non loin du carrefour où la route se divisait en deux. L’une remontait vers le Nord et rejoignait la Voie des Landes Eternelles et la seconde vers le sud, vers le village de Béliard. Les sens aux aguets, dissimulée dans les fourrées, la demi-elfe n’avait plus qu’à attendre.



Ce message a été modifié par Isórion le Mardi 24 Juin 2008 à 07h27