Une petite chasse spéciale, Périples et retrouvailles improbables

Vingt Quatrième jour du mois d'Eleinte 1372 (CV)
24 Eleinte 1372

Lieu :Vers Fort Noénar.
Temps : Averses et trombes d'eau
Moment :Vers 2h

MJ
Narration :William

e cavalier ne répondit pas tout de suite, il essayait de maintenir les chevaux de tête avec toute la fermeté dont il était capable et surtout en veillant à ne pas être déséquilibré. William distingua à travers l'eau que l'homme parlait à l'oreille du cheval et cela marchait car l'animal se calmait petit à petit, tout comme l'orage.

En effet, si les minutes qui passèrent furent ponctuées d'éclairs, de roulements de tonnerre et d'averses crépitantes, l'orage semblait s'éloigner et la pluie se fit moins drue pour le plus grand soulagement des membres du convoi.

Le cavalier, toujours le capuchon rabaissé sur sa tête, prit alors le temps de répondre à William.

- Des problèmes avec les elfes? Si les humains ne se comportaient pas comme des chiens assoiffés de sang, cela se passerait autrement!

Le son de sa voix était devenue soudainement hostile avec un trace d'accent musicale dans le timbre qui n'était pas sans rappeller, la tonalité elfique.

Toujours clouée au sol, la demie n’avait pas eut le temps de se réjouir de son attaque, qu’une douleur lui vrilla l’épaule et se diffusa dans son dos et son bras, lui arrachant un râle de douleur. Couchée par terre, face à l’homme et à travers les larmes qui lui brouillaient la vue, elle réussi néanmoins à esquiver l’attaque du magasinier qui malgré ses blessures semblait déterminé à en finir avec elle.
Inwën se savait épaulée par l’humain et le nain, mais en faisait abstraction, absorbée par son propre combat. Il fallait qu’elle en finisse rapidement car elle sentait la vie la quitter par ses deux blessures et d’ici quelques minutes elle ne serait plus en état de lever son épée pour attaquer ou parer les moindres coups. Son sang mêlé à celui de l’humain dégageait une odeur de fer et poissait ses vêtements. Cette sensation la plongeait de plus en plus dans une torpeur qui la menait inexorablement vers la mort.

¤ Corellon ! Tu me fais espérer en guidant ma main vers mon ennemi, mais tu laisses mon ennemi me blesser ! Que cherche tu ? … Quoi ! ¤

L’espace d’un instant, il lui sembla entendre une voix lui répondre.
Elle releva les yeux et dans un grand mouvement circulaire faucha les jambes du magasinier de son épée.



Inwën attaque au niveau des jambes avec son épée d’un grand mouvement de fauchage !

Comme si un passé proche refaisait surface, Broxigar était de nouveau acteur dans un combat qui tournait à la véritable boucherie. Les cris de douleurs et de rages se mélangeant au son de l’acier qui déchire les chairs et qui fracture les os.

La rôdeuse à ses côtés se lançait une nouvelle fois à l’assaut malgré ses blessures profondes. Et ce serait peut être la dernière fois s’il ne faisait rien pour elle. Malgré tout, en la soignant il prenait des risques : lancer un sort alors que l’ennemi est si proche requiert énormément de concentration, et il ne pouvait pas se permettre de gâcher le peu de puissance que lui accordait encore son Dieu.

Et puis il fallait prendre en compte d’autres facteurs. Si la semi elfe n’achevait pas son adversaire, le combat se prolongerait de leur côté, ce qui laissait Rak tout seul contre deux adversaires. Et à ce rythme, il ne tiendrait certainement pas très longtemps.

Finalement, malgré l’urgence de la situation, le fidèle de Kossuth allait être patient. Tout dépendrait de l’attaque de la rôdeuse.

Si Inwen met le magasinier hors d’état de nuire alors Broxigar va aider Rak et attaque un épeiste., sinon il attaque aussi le magasinier avec sa masse.

Rak chancela sous l’onde de douleur qui s’irradia dans sa cuisse transpercée par l’épée. Son premier réflexe fut de reculer vers Broxigar et Inwën afin de se mettre hors de portée des deux épéistes. Car ceux-ci, plus l’arbalétrier, se révélaient une force trop importante pour lui.

¤ Morbleu ! Je vais encore mordre la poussière ! ¤

Mais un coup d’œil en arrière lui apprit que le magasinier, bien que sévèrement touché, pouvait encore se révéler dangereux, et que quelques instants seraient nécessaire pour le rendre définitivement hors de combat. De plus, Inwën venait d’être blessée à nouveau, cette fois par un carreau. Il était évident qu’un coup encore, risquait de lui être fatale.

Donc le guerrier en arriva à la conclusion qu’il ne fallait pas relâcher la pression sur les trois autres humains, au moins pour quelques instants. Après, il pourrait bénéficier du soutien de ses compagnons.

Cependant, un changement de stratégie s’avérait évident. Serrant les dents pour dominer la douleur de sa cuisse, il s’élança de manière à contourner les deux épéistes et fonça sur l’arbalétrier.

¤ Faut pas qu’il puisse tirer encore sur Inwën. ¤

A nouveau, sa hache s’éleva bien haut avec laquelle il visa le bras porteur de l'arbalète.


Rak tente de couper le bras porteur de l'arbalète.

Will’ s’était presque résolu à ne plus attendre de réponse du cavalier lorsque celui-ci lui répondit. Sans doute celui-ci était très occupé avec les chevaux. Peut-être avait-il plutôt longuement réfléchit à sa réponse. Quoi qu’il en soit, celle-ci fut toute une surprise pour CranedOeuf. Le cavalier était un elfe, sans l’ombre d’un doute. Will’ avait assez fréquenté d’elfes dans sa vie pour savoir les reconnaître. Will’ se rendit compte que pour un elfe, sa question avait pu être très offensante. Il tâcha de se rattraper.

-Mes excuses l’ami, vous ne devez pas prendre mes paroles de la sorte. Je m’informe sur la situation, voilà tout. En fait, mon groupe et moi nous sommes fait tendre une embuscade très récemment par ces elfes. Je crois que je commence seulement à comprendre l’ampleur du conflit entre les chasseurs et les elfes. Et je ne sais de quel côté me ranger, je dois vous l’avouer. J’ai peur de commettre une erreur en m’associant à l’un où à l’autre sans connaître le fin mot de l’histoire. J’ai encore plus peur que tout ceci se termine dans un bain de sang alors que toute cette histoire ne soit qu’un malentendu et qu’aucun des deux côté n’agit de la bonne façon dans sa démarche. J’ai bien faillit mourir aux mains de vos frères, l’ami. Moi qui les épargnais, ils n’ont eu aucune pitié pour moi. Mais dîtes-moi, que faites-vous avec une caravane humaine ?

Il vint à l’esprit du moine qu’il était peut-être un membre d’une nouvelle embuscade, plus subtile, ou encore un espion. CranedOeuf devait rester sur ses gardes.

Vingt Troisième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
23e Eleinte 1372 (CV)

MJ
Narration: Tous

Lieu :Pavillon de Chasse de la Maison Eirontalar..
Temps : /
Moment : Début de journée

Round n°2

Inwën attaque le magasinier
Jet d’attaque Inwën : 11(dé 20) + 2= 13 vs 12 (ca) : réussite
Dégats Magasinier: 5 ( Jambe droite)
PV Magasinier 1 : 4-5= -1 PV
Magasinier est mourant

L’arbalétrier attaque Inwën à l'arbalète légère
Jet d’attaque de l’arbalétrier: 9(d20)+ 4= 13 vs 14 (ca) : Echec

Broxigar charge épeiste 1 et attaque à la masse.
Jet d’attaque au corps à corps de Broxigar : 7(d20)+ 2 (charge) + 2 =11vs 12 (ca) : Echec

Rak de Delzoun se déplace vers l’arbalétrier

Epéiste 1 attaque d’opportunité sur Rak à l’épée longue
Jet d’attaque d’opportunité épeiste n°1: 17(d20)+3= 20 vs 18(ca) : Réussite
Dégats Rak ( flanc droit): 10–3= 7 PV

Broxigar attaque d’opportunité sur épeiste 1
Jet d’attaque au corps à corps de Broxigar : 14(d20)+ 2 =16vs 12 (ca) : Réussite
Dégats épéiste 1 : 6 ( Epaule gauche)
PV Epéiste 1 : 5 – 6= -1 PV
Epeiste 1 mourant

Epéiste 2 attaque d’opportunité sur Rak à l’épée longue
Jet d’attaque épeiste n°2 sur Rak: 20(d20)+3= 23 vs 18(ca) : Réussite
Dégats Rak ( jambe droite): 7–5= 2 PV

Epéiste 2 attaque Rak à l’épée longue
Jet d’attaque épeiste n°2 sur Rak: 13(d20)+3= 16vs 18(ca) : Echec

Rak de Delzoun attaque à la hache l’arbalétrier
Jet d’attaque au corps à corps de Rak : 11(d20)+ 5=16 vs 12 (ca) : Réussite
Dégats arbalétrier: 6 ( flanc droit)
PV arbalétrier : 11 – 6= 5 PV

e combat prit une toute autre tournure quand les prières de la demi-elfe furent entendue et c’est avec un soupçon de soulagement qu’elle se débarrassa de son adversaire direct en lui portant un coup d’épée bien placé à la jambe. Cette action lui sauva la vie car au moment ou sa lame piquait la viande, un carreau d’arbalète siffla à ses oreilles.

Non loin d’elle, Broxigar, témoin privilégié et bon tacticien avait rapidement prit des décisions pleines de bon sens en se portant au secours de son compagnon qui était déterminé à en finir avec l’arbalétrier alors que deux adversaires lui barraient la route. Conscient que le nain courait un risque mortel, le prêtre voulait à tout prix limiter les dégâts en tentant de se débarrasser au plus vite d’un des épéistes mais celui-ci réussit à se dérober au même moment pour frapper Rak. S’il avait manqué sa première attaque, il ne manquerait pas la seconde et l’occasion était trop belle pour Broxigar, qui profita de l’inattention de son adversaire pour frapper de nouveau l’épéiste. Il mit toute sa force dans son coup et sa masse fit exploser l’os de l’épaule de l’homme. Accusant le coup, ce dernier tomba à genoux, le visage devenu livide, avant de s’écrouler face contre terre alors que non loin de lui, l’autre épéiste était trop occupé à faire face au nain pour venir à son aide, surout que l’une de ses attaques avait portée et qu’il tenta une nouvelle attaque. Cette fois, sans résultat.

Les rumeurs disaient que les nains étaient têtus ? On était bien loin de la vérité. Sans ralentir le moins du monde malgré deux nouvelles blessures, Rak de Delzoun, vaillant pour certains, suicidaire pour d ‘autres, se dégagea et réussit à se porter à la hauteur de l’arbalétrier. Sa hache le frappa avec une telle violence que l’homme recula sous l’impact et lâcha son arbalète, sa main glissant ostensiblement vers la garde de son épée.

Initiative Round 3
Arbalétrier : 16
Epéiste 2 : 14
Inwën: 13
Broxigar: 11
Rak 9

Début du Round n°3

L’arbalétrier dégaine dague et attaque Rak de Delzoun
Jet d’attaque arbalétrier sur Rak: 17(d20)+3= 20vs 18(ca) : Echec
Dégats Rak ( bras droit): 2–3= -1PV
Rak de Delzoun est mourant

Epéiste 2 attaque Broxigar à l’épée longue
Jet d’attaque épeiste n°2 sur Broxigar: 7(d20)+3= 10 vs 13(ca) :Echec

e premier réflexe de l’arbalétrier fut de dégainer sa dague pour attaquer le nain malgré sa blessure et Tymora l’assista car à sa grande surprise, il frappa vite et bien. Rak, à sa grande surprise, tituba quelques instants avant de choir sur place, inconscient, du sang s’écoulant de ses multiples blessures. A quelques mètres de ce triste spectacle, l’autre homme d’arme tentait d’affronter au combat singulier le prêtre de Kossuth mes ses talents de bretteurs laissaient à désirer car une nouvelle fois, sa lame rencontra le vide, à quelques centimètres à peine de Broxigar….

Inwën esquissa un léger sourire à la vue de l’homme tomber devant elle. Sa petite expérience du combat c’était avéré payante et Corellon avait décidé de lui donner une autre chance.
Elle se savait hors de danger immédiat mais le combat n’était pas terminé. Même si elle était persuadée que son intervention n’allait pas servir à grand-chose, elle devait montrer à son allié humain, qu’il pouvait avoir confiance en elle et de plus elle se devait de leur rendre l’appareil. Si ils n’étaient pas intervenus, Corellon seul sait ce qu’elle aurait subi. Maintenant, elle savait qu’elle ne mourait pas ici, loin de chez elle et qu’elle avait encore une chance pour rejoindre l’Arvanaith.

Dans un ultime effort et avant que ses forces ne l’abandonnes, elle se redressa prenant appui sur son épée et grimaça sous les douleurs aigues qui traversaient son corps fatigué. Debout sur ses jambes flageolantes, elle se rapprocha de l’homme à l’épée au moment ou celui-ci attaquait le prêtre et échouait lamentablement. Ce sachant prit en tenaille, la logique voulait que l’épéiste se retourne pour vérifier si le nain était un danger pour lui et c’est là qu’elle devait intervenir. Broxigar attaquerait certainement aussi de sa lourde masse, donc il sera impossible à l’homme de parer deux attaque simultanées.
Il restait à espérer que le prêtre coordonne son attaque sur la sienne et pour une énième fois en quelques minutes, la demie qui n’était pas très pratiquante, fit appelle à son dieu.

¤ S’il te plait Corellon, accorde moi encore un peu de ton temps en guidant ma main sur mon ennemi ainsi que celle du prêtre. ¤

Vingt Quatrième jour du mois d'Eleinte 1372 (CV)
24 Eleinte 1372

Lieu :Vers Fort Noénar.
Temps : pluvieux
Moment :Vers 2h15-2h30

MJ
Narration :William

e cavalier qui se trouvait à la hauteur de William resta quelques secondes silencieux mais ne répondit pas aux questions du moine.

- Le temps se calme, l'orage est maintenant loin. Le reste de la route sera plus calme.

En effet, la pluie devenait résiduelle et comme s'il refusait de poursuivre l'échange avec William, il tapota l'encolure de son cheval et partit vers l'avant en lancçant à la volée:

- Encore un peu de courage, nous serons d'ici peu au fort...

Et comme la nuit semblait riche en promesse Serg s'éveilla en grommellant. D'une main, il tira sur un pan de la bâche du chariot.

- Ben dis-donc, tu vois que tu ferais un bon cocher.

L'homme s'étira longuement avant de se réinstaller auprès de William.

- Bon...pas trop secoué mon gars? demanda Serg avant qu'une autre évidence ne s'imposa à lui: Et j'ai faim!

Le cavalier semblait de plus en plus mal allaise et après quelques ce que le moine prit pour des formules de politesses, il sembla s’enfermer dans un grand mutisme. Will’ comprenait que le sujet pouvait être délicat mais il fut déçu de ne pas avoir de réponse avant que l’elfe remonte la caravane jusqu’au devant. Dommage, la conversation s’en venait des plus intéressantes. Le moine salua tout de même de la main, une dernière fois, celui qui l’avait aidé à garder les chevaux. Au moins, l’orage semblait partir comme l’avait dit le cavalier. Voilà qui était une bonne chose. Ils devraient être au fort au petit matin si tout se passait bien.

Puis, Serg s’éveilla, de fort bon humeur, du moins en apparence. William lui adressa un petit sourire dont il avait secret et lui répondit.

-Je commençais justement à envisager cette éventualité. Je vous croyais presque mort. Heureux de vous revoir au poste, l’ami. Ça n’a pas été si mal, les chevaux se sont simplement un peu énervés avec l’orage. Mais l’un des cavaliers, un elfe, est venu à mon secours. Je parlais avec lui à l’instant avant qu’il me quitte sans répondre à mes questions. Mystérieux, comme beaucoup de leur peuple. Vous le connaissez depuis longtemps ? C’est seulement que je trouvais étrange qu’il escorte une caravane humaine par les temps qui courent.

William tendit gentiment les rennes à son compagnon et reprit sa place à la droite. Tout en conversant il continua de détailler les alentours des yeux. On n’était jamais trop prudent.

Rak sentit une nouvelle fois le métal pénétrer sa chaire. Malgré ses efforts pour passer à l'écart des deux épéistes, l'un d'eux venait de le blesser.

¤ Continue, sinon t'es mort. ¤

Ce constat lui permit de braver la douleur et de poursuivre sa course en direction de l'arbalétrier. Sa hache fendit l'air et toucha le bras visé. L'arbalète tomba à terre pour la plus grande satisfaction du guerrier.

¤ Voilà Inwën et Broxi à l'abri des carreaux. ¤

Mais sa jouissance ne dura pas. L'humain, prompte comme l'éclair, exiba une épée avec lequel il le frappa . Pris au dépourvu, Rak ne put se défendre.

- Argh !

Ce fut le dernier son qui franchit les lèvres du nain d'écu.

¤ Peu plus tenir. C'est la fin. ¤

Ses jambes flèchirent. Sa hache tinta sur les dalles. Puis un voile noir obscursit sur ses yeux. Déjà inconscient, il s'étala sur le sol. Totalement immobile, son corps se mit à perdre du sang par ses multiples blessures.

Curieusement, Rak ne voyait plus rien, ne pouvait plus bouger, mais continuait d'entendre ce qui se passait autour de lui. Ainsi perçut-il le pas léger d'Inwën qui repartait courageusement au combat.



Ce message a été modifié par Rak de Delzoun le Mardi 29 Avril 2008 à 20h53